08 Juil

Bordeaux siège de l’OIV: encore une évidence…?

Qui de Bordeaux, Dijon ou Reims sera retenue comme ville candidate de la France pour être la ville qui accueillera le siège de l’Organisation Internationale du Vin ? Bordeaux semblait cocher toutes les cases, mais des bruits au plus haut sommet de l’Etat laissent présager que Dijon tiendrait la corde. François Rebsamen serait ainsi dans les petits papiers de vous savez qui… Mais comme c’est une course de longue haleine, on ne sait jamais…Rome pourrait aussi tout emporter.

La brochure préparée par la CCI de Bordeaux, d’une candidature portée par tous les acteurs du monde du vin et collectivités territoriales © JPS

« L’OIV à Bordeaux, une évidence ». C’est le titre de la très belle brochure qu’a éditée la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux. Une brochure qu’il ne faudrait pas mettre à recycler, même si le maire actuel est écolo…Cela serait bien dommage.

Cela fait un an que Bordeaux est sur les rangs comme Dijon et Reims, des capitales de vignobles reconnus mondialement. Depuis que la décision a été prise de décentraliser l’implantation de cette organisation internationale, sorte d’ONU du vin avec 48 pays représentés, les poissons s’agitent dans le bocal, lequel va ressortir ? Mystère…

A Bordeaux en mai dernier le directeur général de l’OIV et 5 délégués sont venus visiter les locaux de la CCI, 530 m2, 11 bureaux au 1er étage de la CCI, avec de superbes vues sur la statue des 3 Grâces, le miroir d’eau et la Garonne… En interne, les retours étaient très positifs « Bordeaux remplissait toutes les cases… »

Mais comme de l’accoutumée, le cheval qui fait la course en tête n’est souvent pas celui que l’on retrouve vainqueur à l’arrivée…Alors, on redoute bien sûr le résultat attendu le 12 juillet.

Bordeaux a pourtant derrière elle de nombreux acteurs et atouts comme en témoigne Jean-Jacques Dubourdieu, personnage qui se démène pour faire exister Sauternes et Barsac et vient de lancer ce jour des vélos électriques pour visiter son vignoble au château Doisy-Daëne à Barsac, avec la Bulle Verte. Légitime pour répondre à double titre puisque son père Denis Dubourdieu a été un éminent professeur de la faculté d’oenologie et a créé avec Alain Rousset à Villenave d’Ornon l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin qui a un rayonnement international. Pour lui la candidature de Bordeaux a bien sûr du sens.  

Jean-Jacques Dubourdieu vigneron au château Doisy-Daëne © JPS

Que le meilleur gagne mais c’est normal que tous les Bordelais souhaitent ardemment que cette institution trouve sa place à Bordeaux », Jean-Jacques Dubourdieu du château Doisy-Daëne

« Bordeaux c’est aussi une capitale européenne avec un aéroport, Bordeaux est à 2 heures de Paris en TGV, un lieu qui est déjà très touristique… », complète Jean-Jacques Dubourdieu, co-président de l’ODG Sauternes-Barsac. 

Si les atouts oenotouristiques, de production et de business de Bordeaux sont évidents, c’est donc Dijon qui tiendrait la corde d’un point de vue politique, avec son maire PS François Rebsamen, qui a une oreille attentive au plus haut sommet de l’Etat.

François Rebsamen, maire PS de Dijon (itw du 16/6/21) © France 3 Bourgogne-Christophe Gaillard

C’est vrai que la bataille entre les villes est assez féroce, ce sont 48 pays donc 48 ambassadeurs qui viennent, ce sont des conférence, des centaines de nuités, de relations, donc ce serait très très bien, formidable pour Dijon, » François Rebsamen maire PS de Dijon

Bordeaux est pourtant le 1er vignoble de France avec 111 000 hectares de vigne, 9000 noms de châteaux et 3,8 milliards de chiffre d’affaire...

La Cité du Vin, reconnue à l’international, aurait pu faire écho à l’arrivée de l’OIV… © JPS

Bordeaux a la légitimité et devient de plus en plus incontournable sur l’échiquier mondial du vin. Bordeaux a franchi une étape de plus avec la Cité du Vin, où maintenant on propose des structures et des niveaux de service internationaux, » David Bolzan, co-président de l’ODG Sauternes-Barsac.

La Place de la Bourse, et les locaux de la CCI, un bel écrin pour accueillir l’OIV © JPS

Sollicités dès ce matin pour réagir, mairie, chambre de commerce et CIVB n’ont pas voulu répondre sur le moment, préférant attendre la date et la décision du 12 juillet… Mais qui sait, au final, si Dijon ne remplit pas toutes les cases… car il n’y a pas d’aéroport comme à Bordeaux-Mérignac, il se peut aussi que le choix se porte sur Rome en Italie… Bordeaux perdrait ainsi de son influence internationale…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Margot Michel, Emilie Jeannot : 

07 Juil

Académie du Vin de Bordeaux : le Prix Montaigne 2021 est décerné à Michel Azouvi

« Français, on ne vous a rien caché », tel est l’ouvrage de Michel Azouvi chez Gallimard, récompensé hier soir par Pierre Hurmic et Jean-Pierre Rousseau de l’Académie du Vin.

Jean-Pierre Rousseau, Pierre Hurmic, Michel Azouzi et Xavier Darcos © Académie du Vin

C’était hier soir au Palais Rohan. Michel Azouvi s’est dit « très honoré de recevoir ce prix littéraire de Montaigne » par le jury présidé cette année par Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut. Ce prix littéraire décerné par l’Académie du Vin et la Ville de Bordeaux récompense depuis 2003  la qualité d’un essai portant des valeurs d’humanisme, de liberté et de tolérance, valeurs qui comptaient énormément pour l’écrivain maire de Bordeaux de 1581 à 1585.

François Azouvi, directeur d’études à l’EHESS, historien et philosophe, a réalisé un ouvrage sur la mémoire de la seconde guerre mondiale et sa mythologie nationale, il questionne la trace de la résistance encore vivace dans notre société, Il bat en brèche la croyance en le mensonge, consolateur d’une dissimulation de la réalité aux Français après la guerre, embellissant leur comportement et glorifiant la mémoire d’une résistance en vérité moins reluisante que sa légende dorée.

Ce prix constitué de 120 bouteilles de grands crus de Bordeaux, offerts par les châteaux memebres de l’Académie du Vin de Bordeaux, a donc été remis hier soir devant une cinquantaine de personnes présentes, suivi d’un dîner à la mairie avec l’Académie. Paul Veyne a reçu un prix spécial du jury pour l’ensemble de son oeuvre, il a été l’auteur de nombreux ouvrages  sur l’antiquité.

06 Juil

« Champanskoïe » et champagne… la guerre des bulles en Russie aura-t-elle lieu ?

 Poutine a décidé de s’attaquer à l’appellation champagne et a suscité l’émoi dans le champagne! Maintes fois usurpée, par d’obscurs producteurs de vins mousseux, l’appellation du vin prestigieux trouve sur la longue route de sa préservation un obstacle de taille, une loi signée du président russe Vladimir Poutine lui-même, un litige qui pourrait se régler devant l’OMC, a prévenu Paris.

 Le champagne français devrait s’appeler vin mousseux en cyrilique en Russie, sur la contre-étiquette, un comble © JPS

Cette nouvelle loi, signée vendredi, oblige les distributeurs de marques de champagne à inscrire sur la contre-étiquette, placée au dos de la bouteille, la mention « vin pétillant », réservant la traduction de champagne en russe – « Champanskoïe » selon la translittération française – aux producteurs russes de vins pétillants.

Une décision qui a « scandalisé » les producteurs de champagne, lesquels ont interpellé lundi les diplomaties française et européenne pour intervenir dans ce dossier. « Si d’aventure il y a des violations avérées des règles de l’Organisation mondiale du commerce, et bien nous poursuivrons, comme nous avions envisagé de le faire antérieurement à l’égard de la Russie. J’espère que le dialogue permettra de régler cette difficulté », selon Jean-Yves Le Drian, Ministre français des Affaires étrangères, à l’Assemblée Nationale.

Priver les Champenois du droit d’utiliser le nom « champagne » (en cyrillique) est scandaleux; c’est notre patrimoine commun et la prunelle de nos yeux », Maxime Toubart et Jean-Marie Barillère, coprésidents du Comité champagne.

Ils ont demandé aux entreprises champenoises de cesser toute expédition vers la Russie, jusqu’à nouvel ordre.

Selon le Comité champagne, si les vins de Champagne conservent le droit exclusif d’utiliser le nom champagne en caractères latins sur l’étiquette principale, cette nouvelle loi les oblige à renoncer au terme « Champanskoïe » et à se présenter sous le terme vin mousseux en caractères cyrilliques sur la contre-étiquette.

« Les Russes, ce qu’ils lisent, ce n’est pas le latin, c’est les caractères cyrilliques! », a déclaré à l’AFP Charles Goemaere, directeur général du Comité champagne.

La Russie n’est que le 15e marché d’exportation du champagne, avec environ deux millions de bouteilles sur les 150 millions vendues en moyenne chaque année hors de France, mais il est « relativement bien valorisé », parce que les Russes achètent de jolies cuvées, selon M. Goemaere.

Le Comité champagne regrette que cette loi « remette en cause plus de vingt ans de discussions bilatérales entre l’Union européenne et la Russie sur la protection des appellations d’origine ».

Déplorant n’avoir pas été informé de la mise en place de cette nouvelle législation, le comité se dit « déterminé à poursuivre les discussions avec les autorités russes pour obtenir le droit exclusif à l’usage du nom champagne.

Lancée en 1937, sous Staline, la marque « Sovetskoïe champanskoïe » devait désacraliser une boisson bourgeoise en la rendant accessible à tous les prolétaires de l’Union
soviétique. Parallèlement, plusieurs républiques avaient aussi lancé leur cognac, ou « koniak ». Ces boissons furent produites massivement et vendues à un prix accessible. Mais elles sont devenues par la même occasion synonymes de pâles copies de leurs versions françaises.

Après la dislocation de l’URSS, l’appellation « champanskoïe » a perduré, ce qui a commencé à poser problème, en particulier après l’adhésion de Moscou à l’Organisation mondiale du commerce en 2012. Elle reste aujourd’hui associée à une boisson festive et bon marché. Selon l’association russe des producteurs de vins pétillants, les usines du pays peuvent produire jusqu’à 220 millions de bouteilles par an, la grande majorité (216 millions) sur la base d’une méthode de production très différente de celle utilisée en France.

Appellation d’origine contrôlée, le terme « champagne » est jalousement défendu par la France, qui rappelle que le vin doit provenir d’un périmètre précis dans la région du même nom pour avoir droit de s’en prévaloir.

La défense de l’appellation Champagne est un combat ancestral des producteurs, qui se sont associés dès 1843 « contre les utilisations trompeuses de producteurs de vins mousseux », rappelle le Comité Champagne sur son site internet.

Depuis le milieu des années 80, il a cherché à étendre le champ de protection de l’appellation champagne contre les utilisations parasitaires qui en détournent et affaiblissent la notoriété. Un combat qui a débuté contre une cigarette et qui a notamment mis aux prises les viticulteurs de ce vignoble prestigieux avec un parfum de la maison Yves Saint Laurent.

Avec AFP

05 Juil

Le château de Malleret se lance aussi dans la production d’huile d’olive…

Malleret cela vous parle ? Un château viticole très ancien, cru bourgeois exceptionnel depuis 2020, un haras reconnu internationalement depuis 1860 et désormais son huile d’olive… Le château a planté 110 oliviers au printemps et va en planter 110 de mieux pour entrer en production en 2022.

Le sublime château de Malleret, cru bourgeois exceptionnel au Pian Médoc en Gironde © JPS

C’est au printemps 2021 qu’ont été plantés 110 oliviers sur la propriété Aglandau de 15 ans d’âge, auxquels devraient s’ajouter 110 oliviers de mieux de variété clermontaise. Ces oliviers qui devraient entrer en production pour 2022 donneront une huile bien verte et fruitée avec une touche de piquant pour les premiers et une huile plus onctueuse aux saveurs de noisettes pour les seconds; par ailleurs, 5 oliviers Cayon ont aussi été plantés pour favoriser la pollinisation.

« L’idée m’est venue en 3 secondes de planter une oliveraie et de mettre des ruches… Et 3 semaines après, les oliviers étaient plantés après une recherche rapide au niveau du sol, jamais une oliveraie n’a été pensée et plantée aussi rapidement », commente pour Côté Châteaux Paul Bordes, gérant du château de Malleret. « 3 jours après j’avais le design et la bouteille d’huile d’olive pour notre future production. » 

Nous allons travailler ces huiles millésimées comme nos vins, en cherchant le meilleur assemblage, nous aurons les mêmes exigences qualitatives pour nos huiles que pour nos vins », Paul Bordes gérant du château de Malleret.

S’il est courant qu’en Toscane les prestigieuses propriétés viticoles aient des oliveraies et produisent en complément de leurs vins de l’huile d’olive, c’est déjà plus rare dans le bordelais. A ma connaissance, les Perse propriétaires des châteaux Pavie, Monbousquet , de la Table Pavie et de l’Envers du Décor à Saint-Emilion possèdent également une oliveraie mais dans le Midi La Clusière dans la Vallée des Baux de Provence.

Bernard Magrez a aussi planté depuis quelques années de fabuleux oliviers millénaires dans ses crus classés notamment à Pape Clément… »Le symbolisme de l’olivier est très large, c’est à la fois la force, la sérénité, la grandeur… », confiait Bernard Magrez en 2012. « Les rapports entre l’olivier et la vigne, ces symboles sont à peu près identiques, la vigne c’est ce fruit qui est difficile qui est l’oeuvre du temps, l’olivier apporte la paix, il a vu tellement de choses qu’il aurait pu en mourir, et puis en fait il est toujours là, on a des arbres ici qui ont vécu sous les premiers départs des templiers… »

Un haras magique et reconnu depuis le XIXe siècle © JPS

  Le château de Malleret a donc décidé de réparer cette injustice et imprimé cette forte volonté de se lancer dans la production d’huile d’olive : « les terroirs de nos graves günziennes et de nos graves fines sont bien adaptés à la plantation d’oliviers, le réchauffement climatique nous invite à donner à la terre une nouvelle façon de s’exprimer », complète Paul Bordes.

Paul Bordes et Aymar du Vivier dans le nouveau chai à barrique du château de Malleret © JPS

La culture des oliviers n’est pas si éloignée de celle de la vigne, et en y apportant autant de soins et d’attentions nous pourrons tirer de nos arbres une huile aussi qualitative que le vin que nous avons su tirer de nos cépages nobles », Paul Bordes.

Bravo pour cette belle initiative. « J’adore l’huile d’olive, et les propriétaires aussi et puis ça matche bien l’huile d’olive et le vin », conclue Paul Bordes.  A déguster en 2022.

L’oliveraie du © château de Malleret

Revoir le magazine Côté Châteaux n°22 de mars dernier sur les Crus Bourgeois, par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne avec un focus sur le château de Malleret à 17’43 » :

04 Juil

Tous ô Chais : en immersion pour ces portes ouvertes en côtes de Bourg

Ce samedi et encore dimanche, 50 vignerons des Côtes de Bourg vous accueillent pour des dégustations et des visites de chais et de leur vignoble. Côté Châteaux vous fait découvrir la passion de deux vigneronnes Isabelle Chéty du château Mercier et Amélie Osmond du Clos du Notaire. Des domaines encore ouverts ce dimanche.

Dégustation à bord de la Gloriette du Clos du Notaire © JPS

« Quand on est ici, on est dans une sorte de bulle de calme, il se dégage ici une certaine sérénité, c’est l’un des plus beaux points de vue de Bordeaux », commente Amélie Osmond à ses visiteurs depuis la fameuse gloriette de son château le Clos du Notaire. C’est vrai que ce point de vue qui surplombe la Dordogne est assez magique, avec ce micro-climat apporté par cette proximité de la Dordogne et de l’estuaire de la Gironde… On est ici sur un vignoble de 20 hectares planté sur des coteaux bien exposés, avec « ce vent qui vient assécher la vigne, on ne gèle pas non plus l’hiver, on passe au travers même si on a eu quelques feuilles cette année qui ont un peu frisé… »

Jennifer, Sébastien et Marc, sont venus en voisins de Civrac en Gironde, mais aussi originaires d’Auvergne : « C’est la première fois qu’on vient ici, on connaissait de visu, on passait souvent devant, c’est très sympa de découvrir; c’est une belle découverte du fait de l’emplacement, de l’histoire du domaine et la rencontre avec ce couple de jeunes vignerons », explique Jennifer qui par ailleurs vient de lancer son auto entreprise d’accompagnement des vignerons au niveau marketing, commercial et communication sur les réseaux sociaux.

La cravate du Clos du Notaire, le vin haut de gamme d’Amélie Osmond et Victor Mischler © JPS

Tous les 3 sont en effet enjoués d’écouter Amélie Osmond sur le virage en viticulture bio et leur façon de commercialiser leurs vins, tout en dégustant un rosé de presse de la propriété depuis la Gloriette. « C’est bien de voir des vignobles qui se dénote par leur façon de voir.. »

Juliette Hirschy de Vert de Vin Magazine, Géraldine, Christopher, Amélie Osmond et Louis en dégustation au Clos du Notaire © JPS

« Ici on a choisi un enherbent total, l’herbe a une raison d’être, on veut inciter la vigne à plonger ses racines au plus profond, on a en dessous 4 étages de carrières de calcaire et de l’argile rouge, ce qui fait que la vigne soufre moins des canicules. On a planté aussi au milieu des rangs des féveroles, de l’avoine et des graminées, tout cela permet de rétablir des éco-systèmes, on fait avec Victor Mischler un énorme travail pour rétablir les équilibres », explique Amélie Osmond.

Florence, Christophe et Isabelle Chéty du château Mercier, propriété familiale puis 1698 © JPS

On sent ces vigneronnes passionnées, et dans la catégorie tout autant super héros que passionnée, il y a aussi Isabelle Chéty. Isabelle exploite avec son frère Christophe le château Mercier à Saint-Trojean, un domaine familial qui remonte tout de même à 1698, respect.

Et comme on le sait ces vigneronnes sont généreuses et veulent faire partager leur connaissance et leur amour pour le vin. Aussi en plus de la gamme d’une bonne vingtaine de cuvée mise en dégustation et à la vente, elle a sorti avec son frère de vieux millésime pour le plaisir de tous ces amateurs et connaisseurs, avec une clientèle fidèle depuis des lustres…

« On a sorti la cave des parents, avec de vieux millésimes depuis 1988 sur des cuves prestiges avec des vins vieillis en fûts, mais aussi notre première cuvée en amphore avec l’Amphorae 2015 ou encore une cuvée intégrale avec le Jean de la Monge 2016 ». Et de commencer ce marathon de la dégustation, en recrachant bien sur dans des gobelets individuels : « on commence par le 88 », il est là vraiment temps de la boire, un vin vieux mais qui a encore un intérêt, puis le 91 « nous on n’a pas gelé cette année-là », le 99 « d’une grande fraîcheur, jolie densité, on est sur de l’argile de 80cm à 1,5 mètre, puis du calcaire, ce qui donne cette fraîcheur ». S’en suivent les très grands millésimes 2005, 2009 et 2010…Un régal, de la complexité, de la puissance mais avec des tannins fondus et du soyeux et velouté….

Pépin, le vin très complexe et avec ces pépins toastés by Isabelle Chéty © JPS

Et puis il y a le dernier né qu’a inventé  Isabelle Chéty, cette grande vinificatrice : « Pépin »: un monocépage merlot, supervinif de rouge, vinification classique 1ére et deuxième, avec des barriques neuve bourguignonne, Raymond avec pépin séché, toastés… Ce qui est formidable, c’est cette explosion en bouche de toutes ces cuvées, très complexes comme ce Pépin ou encore le Jean de la Monge (qu’elle s’amuse sur 300 bouteille à enfouir à près de 3 mètres de profondeurs dans la terre pour l’élevage à une température constatante de 13,6°), avec aussi des cuvées plus simple sur du parcellaire comme Atmosphère by Château Mercier en 2018, avec ce côté acidulé sur des vignes de 17 ans, élevage en cuves.

Un bon moment apprécié par de très nombreux visiteurs hier au château Mercier qui faisait aussi restauration avec des assiettes d’huitres et des entrecôtes au barbecue…

Au Bar à Vin, superbe spot au-dessus du village de Bourg et surplombant la Dordogne, on n’était pas en reste avec des cours de dégustation animés ce samedi matin et encore ce dimanche par Laetitia Ouspointour de l’Ecole du Vin de Bordeaux. Les visiteurs pouvaient s’arrêter ici aussi pour déguster et se restaurer avec des planches de charcuteries, fromages ou de brochettes.

Sur le pont en digne chef d’orchestre Didier Gontier, directeur du syndicat des Côtes de Bourg : « on a repositionné notre dispositif façon covid, on a tout de même mobilisé 50 vignerons, c’est pas mal et on dénombre de nombreuses animations? C’est sûr, c’est le redémarrage, on n’est pas encore sur un trafic touristique qui a repris complétement, mais on a pas mal de flux, avec du monde qui vient de Royan, de la Charente, ou encore de l’Ile d’Oléron, mais aussi de Bordeaux. J’ai de bons retours des vignerons et des restaurants qui fonctionnent bien ».

Ce sont ainsi 300 vignerons qui expriment tout leur art sur 3400 hectares en Côtes de Bourg, ils produisent à l’année quelques 150 000 hectolitres, des vins appréciés des amateurs et plutôt de bons rapports qualité-prix à Bordeaux.

Jennifer, Sébastien et Marc et Amélie Osmond du Clos du Notaire © JPS

Et comme de bien entendu, cette manifestation des vignerons des Côtes de Bourg a eu hier soir sa 3e mi-temps chez le « p’tit filot de Damien Labiche, Nicolas Casses, on a terminé la soirée avec un rôti de boeuf et des pommes de terre et bien sûr quelques bonnes bouteilles », selon Amélie, la super héros de l’affiche des Côtes de Bourg cette année.

02 Juil

Confluent d’Arts : Marcia Baïla, les Rita Mitsouko et Catherine Ringer ont envoûté le château de la Rivière

Catherine Ringer a enflammé le coeur du public hier soir au château de la Rivière pour l’ouverture du Festival Confluent d’Arts. 3 jours de folie, avec déjà 2000 fans emballés par les standards des Rita Mitsouko.

Comme une ritournelle dans leur tête, ces fans de la 1ère heure se sont fait vaccinés et sont fiers d’exhiber leur pass sanitaire sur leur téléphone portable pour venir voir la Grande Catherine, Catherine Ringer, de Marcia Baïla au château de la Rivière. Des fans envoutés par le 4e concert de sa tournée qui va compter quelques 40 dates entre l’été et l’automne…

« C’est quelqu’un de qui il émane quelque chose de fort, d’intense.. » »Ca commence à remonter, mais elle est toujours très moderne », expliquent Cattehrine Delorme et Dominique Vient de Bordeaux.

Un parterre de 2000 fans subjugués par ces standards écrits, composés et arrangés par Fred Chichin son compagnon disparue en 2007…Des standards repris par Catherine et son fils aujourd’hui guitariste à ses côtés Raoul Chichin.

 Les morceaux, on les a travaillé au plus près des versions originales.C’est du pur Mitsouko, mi-Ringer mi-tsouko… « Catherine Ringer

« Valérie s’ennuyait dans les bras de Nicolas et Nicola….ah…ah…lui ne le savait pas !!! » Ah, ces histoires d’A…mour… « Elles finissent mal en général… »

Plus de 40 ans de carrière, avec différentes générations qui l’ont suivi : des jeunes qui étaient au collège ou au lycée ou d’autres jeunes qui bin n’étaient même pas nés, dont les parents leur ont transmis la Rita Mania : c’est cool, 63 ans elle a la forme

Qu’est ce que cela fait d’être un monument ? Je crois que je vais demander au château… Ca fait quoi d’être un monument ? C’est chouette… »

Un élixir de jouvence au pays du vin et du château de la Rivière… « C’est un vin merveilleux le vin de Bordeaux….Il paraît que c’est même le vin des chanteurs à cause des tannins, car ça vous gouleye la corde vocale ! »

A consommer avec modération « c’est comme ça », mais comme dit « Andy, dit moi oui » un concert de Catherine Ringer c’est bon pour la santé !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Xavier Granger et Jean-Marc Ceccaldi :

01 Juil

Tous ô Chais, ce sont les portes ouvertes ce week-end dans les Côtes de Bourg

Profitez donc de ce premier week-end de juillet pour vous rendre dans les chais des Côtes de Bourg. 50 châteaux sont ouverts samedi 3 et dimanche 4 juillet et vous accueillent pour vous parler de leur métier de vigneron « héros par nature » et vous faire déguster leurs vins. Allez suivez les traces d’Amélie et des tous les autres Marvel des Côtes de Bourg.

Elle fait le buzz sur l’affiche des Côtes de Bourg, elle c’est Amélie Osmond, vigneronne propriétaire avec son mari Victor Mischler du château Le Clos du Notaire à Bourg. Et ne croyez pas qu’elle s’est cassé la figure après avoir bu un coup de trop ou que c’est un ancien pas de danse ou grand écart qu’elle a voulu réaliser pour l’affiche, pas du tout c’est « la super héros » de Tous ô Chais 2021 ! « Avec Didier Gontier, cela a été la position imposée, comme super héros… Il nous avait montré plusieurs visuels et nous avons choisi cette position-là ». Là ou cela a été une surprise pour Amélie, c’est que ce soit elle qui soit retenue cette année : « oui cela a été du sport de réaliser la bonne photo, cette prise de vigneron super héros, depuis tout le monde m’en parle, je me retrouve placardée sur tous les abris-bus, l’année prochaine je passe mon tour… »(rires)

Ce samedi et dimanche, elle s’apprête donc à recevoir sur sa propriété de nombreux amateurs de vin, « la gloriette est prête pour les dégustations, on y a mis des petits fauteuils, et puis il y aura une expo photos en macros sur notamment des fleurs de la vigne à voir, expo réalisée par Fabrice Balthazar ».

C’est vrai que c’est une fois de plus un joli challenge que d’organiser ce type d’événement, bon cela tombe bien car son gîte ouvre en même temps pour le lancement de la saison, mais c’est surtout que cette organisation s’ajoute à d’autres comme le « cavistes dating » organisé à Paris par Terre de Vins où 60 vignerons dont Amélie Osmond ont été amenés à rencontrer 40 cavistes de la capitale, du sport je vous dit. Sans parler de la sollicitation tout le mois de juin dans la vigne : « ces 15 derniers jours, on a enregistré plus de 200 millimètres de pluies, Victor est près de 15 h par jour dans la vigne, on a fait 5 traitements en micro-doses, mais obligés de repasser plusieurs fois »  (en bio cette année).

Ce sont près de 50 châteaux qui vont ainsi royalement vous accueillir ce week-end pour ces visites de propriétés, de chais, pour des dégustations, des animations, des dégustations en sur un bateau même, et des entrecôtes parties…

Nous avons plus d’une cinquantaine de châteaux d’ouverts, mais aussi le bar à vin et la Maison du Vin des Côtes de Bourg, ainsi que 2 croisières dégustations à 18h et 18h30, » Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg

« La nouveauté cette année, c’est le bar à vin qui est ouvert tout le week-end, il y a aussi des petits nouveaux comme château Lagrange, des châteaux qui organisent des déjeuners chez Isabelle Chéty ou encore au château Gros Moulin… » En prime, il devrait faire beau, enfin on l’espère.

Regardez le Côté Châteaux spécial Côtes de Bourg diffusé en décembre 2018 : 

29 Juin

15e Week-End des Grands Crus du 17 au 19 septembre à Bordeaux

A vos tablettes ! La 15e édition du Week-End des Grands Crus de Bordeaux est bien programmée cette année, elle est prévue du 17 au 19 septembre. C’est le grand retour de cet événement exceptionnel en cette fin d’été 2021.

SAMEDI 18 SEPTEMBRE : PLUS DE 100 CHATEAUX A DEGUISTER AU HANGAR 14

C’est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable, attendu de tous les amateurs et connaisseurs de vin de Nouvelle-Aquitaine, de France et du monde entier: le Week-End des Grands Crus de Bordeaux. Le temps d’un week-end, ce sera un tour d’horizon pour les amateurs et connaisseurs des plus grandes appellations du bordelais et de leurs propriétaires.

Ce sont ainsi une bonne centaine de châteaux, propriétaires et responsables des domaines, qui vont vous faire découvrir le fameux millésime 2018, ainsi qu’un autre millésime de leur choix au Hangar 14 à Bordeaux.

Le Hangar 14 sera transformé en Halles du Sud-Ouest, avec des producteurs et artisans locaux qui proposeront des spécialités locales en plus des dégustations de ces grands vins du Bordelais. Un week-end rythmée par des animations et des dégustations thématiques.

(Samedi 18 septembre: dégustation au H14
Prévente : 65€/personne ; sur place : 80€/personne. Professionnels du vin et étudiants : 30€/personne ; sur place : 40€/personne)

VENDREDI 17 ET SAMEDI 18 SEPTEMBRE: DES DINERS PASSION DANS LES CHATEAUX

Pour les grands fans de ce week-end et pour un budget un petit peu plus important, il y aura des dîners passion dans les châteaux. L’occasion de réaliser dans ces châteaux mythiques du bordelais des accords mets et vin fabuleux. (Vendredi 17 et samedi 18 septembre – 140€/personne)

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE : GOLF ATTITUDE

Pour ceux qui souhaite découvrir les châteaux: un circuit à la découverte des grandes appellations bordelaises.

Enfin, pour les férus de golf. Ce Week-End ne dérogera pas à la tradition avec le traditionnel tournoi de golf au Grand Saint-Emilionnais Golf Club le dimanche 19 septembre : au programme coupe de l’Union à gagner, dégustations et déjeuner.

(Dimanche 19 septembre : circuits dans le vignoble – 99€/personne / Tournoi de Golf Coupe de l’Union 105€/personne)

Programme et réservations à retrouver à ce lien : www.ugcb.net/fr/le weekend des grands crus 2021

24 Juin

Gironde : les châteaux confrontés à des pluies diluviennes, sous la menace du mildiou et du black rot

Les orages et pluies incessantes depuis la semaine dernière ont provoqué des inondations dans quelques châteaux de Gironde. Ces orages de forte intensité à répétition vont les contraindre à revoir les écoulements des eaux. D’autres problèmes se posent pour permettre à leurs engins de rentrer dans les rangs pour traiter la vigne. Car d’ici 7 à 10 jours, le mildiou et le black rot risquent de faire une forte apparition.

Vincent Bonhur montrant les images des inondations vécues samedi dernier © JPS

« 2 heures du matin, c’est pire qu’hier… » Le château Lafitte-Laguens submergé par des pluies diluviennes la semaine dernière…Vincent Bonhur, son propriétaire commentait sur Facebook ainsi l’inondation dont il était victime dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Aujourd’hui, il s’en remet tout doucement, mais jamais il n’a connu pareil phénomène depuis l’achat du château et de ses 40 hectares en 2012.

Fort heureusement l’eau n’est montée que de 5 centimètres dans le chai à barriques © JPS

Il a du vite faire intervenir samedi ses équipes pour nettoyer, après le retrait de l’eau, assez rapide d’ailleurs. « On se sent impuissant, tellement c’était de l’eau qui arrivait en grosse capacité, des torrents qui déferlent… », explique ce matin Vincent Bonhur.

Le château pourtant à Yvrac est sur un point haut, et non à proximité d’un cours d’eau...« Il y avait tellement d’eau que le réseau souterrain n’a pu absorber toutes ces pluies, de fait ici sur ce bassin pompiers qui est une sécurité incendie, on avait 50 centimètres d’eau au-dessus qui ont fait que c’était devenu un lac… »

A Saint-Loubès, au château de Reignac, Nicolas Lesaint a enregistré 150 millimètres de pluies en quelques jours. « On a pris 90 millimètres en 1 heure et demi, c’est un truc de folie où tout a été emporté, raviné… Sur des sols comme cela on est après dans l’incapacité de rouler, donc on ne peut pas passer traiter, on ne peut rien faire… Donc on va être forcément exposé aux maladies, et les orages violents, c’est bien sûr du mildiou, mais quand c’est violent comme cela c’est aussi du black rot »…

D’ici la fin de la semaine, Nicolas Lesaint espère pouvoir sortir ses engins pour traiter…Quant à Vincent Bonhur, il a évité le pire dans ses chais où l’eau n’est montée qu’à 20 centimètres dans le cuvier et 5 centimètres dans sa zone de stockage ou dans son chai à barriques, les vins étant surélevés notamment sur des palettes.

Une tache de black rot en haut à droite, que nous montre Nicolas Lesaint © JPS

Mais vue la récurrence des ces fortes pluies, il va falloir repenser en partie les évacuations ou collecteurs d’eau, mais aussi ne pas louper les traitements à faire. « On est sur une période très critique pour garantir un millésime de qualité donc l’enjeu de la récolte et du millésime se joue dans les 15 prochains jours… », commente enfin Vincent Bonhur.

Nicolas Lesaint, montrant une tache de black rot qui déjàpointe le bout de son nez © JPS

Comme l’an dernier en 2020 ou encore en 2018, les vignerons redoutent une forte poussée de mildiou d’ici 10 jours. A surveiller…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine :

22 Juin

Afterwork en Médoc : ça redémarre ! Dès le 1er juillet au château Lamothe-Bergeron…

C’est devenu un rendez-vous incontournable l’été d’après sortie de bureau. Les afterworks en Médoc reprennent tous les 1ers et 3e jeudis de chaque mois d’été, à commencer par jeudi 1er juillet au château Lamothe-Bergeron.

Le 1er © Afterwork en Médoc se déroulera le 1er juillet au château Lamothe-Bergeron

Déjà 5 ans d’existence et une formule aussi bien rodée… « Afterwork en Médoc » reprend du service et sera décliné dans 7 châteaux du Médoc, les 1er et 3e jeudis des mois de juillet, août et septembre. 

Tout au long de l’été, de 18h30 à 21h, venez entre collègues, entre amis ou en famille, après le boulot ou durant vos vacances, profiter des cadres magiques de ces châteaux du Médoc.

C’est en 2017 que tout a commencé avec les châteaux Lamothe-Bergeron, Marquis-de-Terme et Paloumey, les pionniers. En 2018, « Afterwork en Médoc » a fait d’outres émules avec Malescasse, puis en 2019 avec Cordeillan-Bages et Maucaillou en 2020. Cette année, château Dauzac rejoint la liste des propriétés qui jouent le jeu de la convivialité et des dégustations.

Chaque tasting rassemble entre 150 et 200 personnes, un moment de détente assuré, pourvu que le temps soit aussi de la partie.

LE CONCEPT:

De 18h30 à 21h00, la journée se termine, les portes d’un château s’ouvrent.
 Entrée à 20€/personne. 4 tickets vous sont remis (1 ticket = 1 verre de vin ou 1 assiette apéritive). Rachat de ticket 5€. Entrée gratuite pour les enfants.
 Une ambiance musicale avec concert pop, blues, DJ ou salsa !
 Des dégustations de vins des 7 propriétés partenaires.
 Des assiettes apéritives ou tapas.
 Un jeu-concours pour tenter de gagner un coffret de 6 bouteilles de vin et 1 bon-cadeau !

LES DATES A RETENIR

Osez la couleur et portez un vêtement ou accessoire à la couleur de la propriété qui accueille !
 Jeudi 1er juillet au Château Lamothe-Bergeron – Jeudi en Rouge
 Jeudi 15 juillet au Château Malescasse – Jeudi en Bleu marine
 Jeudi 5 août au Château Marquis de Terme – Jeudi en Orange
 Jeudi 19 août au Château Maucaillou – Jeudi en Bleu ciel
 Jeudi 2 septembre au Château Paloumey – Jeudi en Vert
 Jeudi 16 septembre au Château Dauzac – Jeudi en Jaune
 Jeudi 30 septembre au Château Cordeillan-Bages – Jeudi en Blanc

RSS