C’est une très belle consécration pour cette jeune femme de 36 ans originaire d’Argentine. Elle remporte le concours « Mejor Sommelier de Americas », qui était organisé par l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale) à Santiago du Chili.
L’événement réunissait les meilleurs spécialistes à Santigo du Chili. Ils provenaient du Canada, Mexique, Venezuela, Colombie, Pérou, République dominicaine, Brésil, Chili, Uruguay et de l’Argentine. En jeu, le titre de meilleur sommelier du continent. Parmi les demi-finalistes, 3 ont été formés en Argentine…
Paz Levinson avait déjà remporté deux fois le titre de meilleur sommelier d’Argentine à deux reprises. A 36 ans, elle décroche le prestigieux titre de meilleur sommelier des Amériques.
Ce prix est un grand honneur pour moi. C’ est la première fois que le trophée reste en Amérique latine, ce qui me procureune grande joie », Paz Levinson
Guillaume Deglise, le Directeur Général de Vinexpo, lui a remis le trophée spécial Vinexpo (photo). La jeune femme originaire de Bariloche en Argentine, vit à Paris où elle travaille comme sommelière à l’Epicure, restaurant gastronomique triplement étoilé de l’Hôtel Bristol.
Forte de son titre, Paz Levinson représentera son pays lors du prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde qui aura lieu à Mendoza en Argentine en 2016. Un espoir, qui sait de succéder à Paolo Basso. Paz Levinson deviendrait ainsi la première femme Meilleure Sommelière du Monde !!!
Les pesticides sur le banc des accusés…Valérie Murat, la fille d’un viticulteur bordelais décédé en décembre 2012 d’un cancer bronchopulmonaire, veut que la justice reconnaisse la responsabilité des organismes commercialisant ces pesticides ainsi que celle de l’Etat qui les a homologués.
Invitée du journal de 8h ce matin, Valérie Murat, le fille de James-Bernard Murat viticulteur girondin décédé d’un cancer, dépose plainte contre X cet après-midi pour homicide involontaire devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Son père protégeait sa vigne une fois par an en aspergeant de l’arsénite de sodium, cancérogène suspecté. Le père de Valérie Murat est mort en décembre 2012, à 70 ans, d’un cancer bronchopulmonaire.
« Le certificat médical a écrit noir sur blanc que la pathologie est en lien à l’exposition de 1958 à 2000 à l’arsonite de sodium.
Je veux connaître tous les responsables et remonter le fil de toutes les responsabilités.
Pour moi, les premiers responsables ce sont les firmes. Ce sont les firmes qui ont mis ce produit là sur le marché, et après il y a les services de l’Etat aussi, qui ont évalué, homologué et re-homologué pour certains.
Ce sont 3 produits à bas d’arsonite du sodium. Leur retrait n’a été effectif en France qu’en 2001 seulement., alors que la Grande-Bretagne l’a interdit à partir de 1961? Les Pays-Bas l’ont interdit en 85 et les Etats-Unis en 88.
Pourquoi avoir laissé ce produit-là sur le marché jusqu’en 2001 ? »
Bien sûr que je le fais en mémoire de mon père parce que je ne peux pas accepter qu’il soit mort pour rien ! On ne peut pas continuer à nier ce problème à ce moment-là et entretenir l’omerta ! Valérie Murat
Les paysans ont été dupés, floués, et on en a fait des bons petits soldats de la chimie…On leur a fait remplacer toute la science qu’il y avait dans l’agriculture, on les en a détourné complètement pour leur proposer de la chimie à la place. Alors c’est sûr, ça marche ! Mais regardez, on commence à compter les cercueils ! »
Il y a 10 jours, la Cour d’Appel de Bordeaux a demandé une expertise médicale dans une affaire similaire: l’affaire Bibeyran. Sa soeur, Marie-Lise, se bat depuis 4 ans pour que soit reconnue comme maladie professionnelle le cancer du foie et des voies biliaires de son frère décédé à seulement 47 ans. Durant 25 ans, il avait répandu des pesticides pour le traitement par de vignes dans le Médoc.
Propos de Valérie Murat recueillis par Stéphane Place d’Europe 1
Rappel des affaires Murat et Bibeyran par Lyly Le Pivert et Marie Fontecave.
Jusqu’au 11 juin, venez découvrir les productions des châteaux de l’Entre-Deux-Mers dans les bars à vins de Bordeaux .La lauréate du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers, Sandrine Piva, présentera son 1er millésime…avec le château les Seigneurs de Pommyers
En mai et juin, les vignerons de l’Entre-deux-Mers profitent des beaux jours et donnent rendez-vous aux amateurs dans les bars à vins bordelais afin de faire découvrir les vins de leur appellation.
7 mai : L’Oenolimit– 2 rue des Ayres
– Château Landereau et Château Haut Guillebot
21 mai : La Parcelle – Av Mal de Lattre de Tassigny
– Château Vignol, Château Landereau et Château Ferran
28 mai : Le Sicambre– 2 quai des Chartrons
– Château Moulin de Launay, Château Sainte Marie
et Château Nardique la Gravière
11 juin : Le Magasin Général– Darwin, 87 Quai des Queyries
22 châteaux reçoivent depuis ce samedi et encore aujourd’hui dimanche 26 avril en Lalande-de-Pomerol. Au menu de nombreuses visites de chais, des animations, dégustations de jeunes et vieux millésimes et des découvertes de produits gastronomiques. Demandez le programme.
Programme des Châteaux, Clos et Domaines participants :
– Sur une exploitation du réseau Bienvenue à la Ferme, profitez d’un moment privilégié pour rencontrer le viticulteur, déguster leurs produits dans une ambiance festive et décontractée. – Marché Bienvenue à la ferme : samedi de 10 h à 22 h & dimanche de 10 h à 18 h (produits autour du canard, glacier, épicerie fine, fromage brebis, vente des légumes oubliés, vente de lamproies) – Restauration sur place (samedi midi & soir et le dimanche midi – repas 16€/adulte, 8€/enfant) Samedi 25 avril durant le repas : spectacle «Les années Bonheur 60-70-80» – Offre spéciale -10% sur tous nos vins de Lalande de Pomerol – Animations enfants : tours en poney, structure gonflable, atelier coloriage. – Tour en calèche pour enfants et adulte – Exposition voitures anciennes; massages – Visites et dégustations au son de la cloche toutes les 45 min.
– Visite de la propriété : départ à 11h, 14h, 15h et 16h. – Dégustation du Château Haut-Chaigneau et La Sergue & primeurs 2014 – Démonstration de tonnellerie animée par la Maison Sylvain (uniquement le samedi). – Atelier ludique et sensoriel autour des arômes du vin et des arômes d’épices. – Exposition de ballons géants. – Tournez la Roue de la Chance à Haut-Chaigneau (participation sous condition) – Et pour les bambins : coloriage et dégustation de jus de raisin. – Restauration sur place (samedi midi et dimanche midi). Découvrez nos étampes gourmandes salées-sucrées composées de produits du terroir.A partir de 12€. Réservation conseillée. – Offres spéciales promotionnelles : découvrez notre sélection de vins prêts à déguster et dénichez de bonnes idées cadeaux à offrir ou à s’offrir.
– Visite commentée des chais « de la grappe de raisin jusqu’au verre » – Table d’hôtes dans les chais du Château (participation en supplément & Réservation souhaitée)
– 15h : Découverte commentée du jardin dessiné au XIX par l’architecte paysager du jardin public de Bordeaux JB FISCHER. – Toute la journée : Visite du domaine de la vigne au chai et dégustation du millésime en primeurs, du plaisir de Siaurac 2013 et du château Siaurac 2011. – Ardoise gourmande sur réservation : 26€ ( Salade de céréales aux petits légumes,chiffonnade de Jambon, Emincé de volailles et bâtonnets de Céleri, fromages fermiers, crème au chocolat, café/thé mignardises, eaux minérales, 1 verre de vin.) – Planche de fromages et charcuteries : 16€
– Visite et dégustation des vins de la propriété – Découverte de l’Atelier du Rire» de Florence Goisset, www.clubrireetbienetre33.com séance toutes les demi heures. Teasing de la pièce de théatre : «blind taste»par Cyril Cosson et Philippe Souque.
Profiter d’un somptueux coucher de soleil, d’une visite des chais et apprécier le rosé de Haut-Bailly augure déjà d’une belle saison d’été…le tout en terrasse du château.
Dégustation en terrasse du château Haut-Bailly
Alors que la météo n’est pas encore au beau fixe, l’équipe du château Haut-Bailly a déjà lancé ce jeudi soir le coup d’envoi de « l’Heure ROSE ». L’envie d’inciter les visiteurs à venir à l’heure du coucher du soleil, l’été, pour découvrir leurs chais et partager un verre de rosé sur la terrasse du château face aux vignes. Splendide…
ROSE de Haut-Bailly fête ses dix ans, un rosé « de saignée » né en 2004. Il s’obtient en prélevant quelques hectolitres dès les premières heures de macération du raisin. La fermentation s’opère en cuve à basse température afin de révéler au maximum les arômes fruités.
Mais ce rosé n’est produit lorsque le millésime s’y prête comme en 2004, 2006, 2007, 2009, 2011… et 2014.Le 2014 s’annonçait prometteur et précoce grâce à un printemps exceptionnellement doux et sec, le millésime 2014 a été ralenti par les pluies de juillet et août. L’été s’est installé en septembre, lumineux et chaud ! Les vendanges se sont déroulées du 24 septembre au 15 octobre, avec des baies de taille généreuse… Le millésime 2014 a donc permist ce rosé de saignée. (50% Cabernet sauvignon -50% Merlot)
L’Heure ROSE aura lieu tous les jeudis soirs de juillet et août (sur inscription et avec participation). Pour en savoir plus: Château Haut-Bailly
Invité par Alain Juppé, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères et du tourisme a été charmé par le « phare de l’oenotourisme », ainsi baptisé par le maire de Bordeaux. Une heure de visite au pas de charge pour mieux s’impreigner du dossier et s’en faire le « VRP » à l’étranger. La filière vin lui dit merci. Il a ajouté dans le panier de la mariée un « contrat de destination. »
« C’est impressionnant, exceptionnel ! », on sent Laurent Fabius emballé par ce projet initié il y a quasiment 10 ans par Alain Juppé, alors que personne n’y croyait vraiment. La tour sera bientôt à son point culminant: 55 mètres au début de l’été.
Et d’ajouter sur le plateau de France 3 Aquitaine, invité du 12/13: « c’est une idée excellente, qui va pouvoir être mise en oeuvre l’année prochaine.
Le vin , que je ne confonds pas avec l’alcoolisme, c’est un produit magnifique et en France il est excellent. Il faut qu’on pousse l’oenotourisme… » Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International
Les acteurs de la Cité sont eux-memes subjugués, non par le chantier qu’ils connaissent de fond en comble, mais pour avoir décroché ce gros poisson du gouvernement:
Si on voulait avoir un ministre, c’est bien celui-là! C’est quand même le défenseur du vin en France. Il a compris que la France ne serait pas ce qu’elle est, sans le rayonnement de son vin dans le monde entier. C’est un magnifique ambassadeur! »Philippe Massol, directeur général de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin
Et Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation d’ajouter: « C’est très important, c’est la reconnaissance affirmée de l’Etat dans ce projet. Laurent Fabius a mis en place des moyens pour faire parler du vin français dans le monde. Le vin une vraie place dans cet art de vivre à la française. Nous sommes très fiers de montrer notre projet qu’il portera régulièrement. »
Nous sommes enchantés qu’un Ministre d’Etat regarde avec un oeil bienveillant toute la filière oenotouristique qui représente des milliers d’emplois dans le bordelais et dans toutes les régions viticoles de France », Nicolas Gailly trésorier de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin
Et l’administrateur du fonds de dotation d’ajouter: « le fait d’avoir le Ministre des Affaires étrangères avec nous a énormément de sens. Car sur les 450 000 visiteurs par an que nous espérons, plus des 2/3 seront des étrangers. »
Le Ministre est en effet venu à Bordeaux pour signer avec la ville un « contrat de destination » avec des aides de l’Etat à la clé. Bordeaux de ce fait devient une destination touristique exceptionnelle de France. Dix villes ont obtenu cette distinction. Ce contrat consacre une« marque de territoire », en mettant en commun toutes les institutions publiques et privées qu’elles relèvent de l’Etat, des collectivités, des chambres de commerce ou des professionnels du tourisme au sens large.L’objectif est de promouvoir le tourisme à travers 3 axes de développement « l’oenotourisme, les croisières fluviales et le patrimoine naturel et culturel » a-t-il ajouté.
Durant la visite, Alain Juppé lui a précisé que la Cité s’ouvrirait également aux scolaires dans l’optique de bien comprendre ces civilisations très anciennes du vin dont Bordeaux tire ses racines il y a 2000 ans avec la venue des romains. Il y aura « un apprentissage du goût, il faut éviter le bitchdrinking ! ». A l’heure où le projet de loi santé est en discussion au Parlement, voilà une bonne initiative qui passe par l’éducation et la culture. Laurent Fabius semblait ce matin être aussi un fervent défenseur de la filière vin.
Quant au budget de la Cité, celui-ci est de 81 millions d’euros. La part du mécénat s’établit pour l’heure à 17 millions, la Fondation en espère au moins 20. Son pendant aux USA, the « american friends »of the City organisent le 30 avril aux Nations-Unis un repas où 300 mécènes pourront déguster 60 vins parmi les meilleurs au monde; une levée de fonds d’environ 1 million est espérée pour financer l’auditorium qui portera le nom de l’ancien président américain Thomas Jefferson qui séjourna à Bordeaux et appréciait ses vins.
L’ouverture ? « C’est quand on sera prêt » précise Nicolas Gailly, mais Sylvie Cazes est plus tranchée: « ce sera fin mai ou début juin. »« Car après ce sera trop tard car il y aura l’euro 2016, et durant Bordeaux Fête le Vin ce n’est pas envisageable, enfin après le 14 juillet ce n’est pas possible ». Il faut absolument ne pas louper l’année 2016 au niveau touristes « pour le business plan » donc « ce sera fin mai ! »
L’émission top chef avait fait appel à ses services récemment, une consécration qui s’ajoute à ses 3 étoiles. L’ensemble de ses collègues chefs ainsi que sa clientèle la reconnaissent depuis des années, aujourd’hui c’est le prix Veuve Cliquot qui vient de la récompenser du titre de meilleure femme chef du monde. Rien que cela…
Hélène Darroze vient de remporter le Prix Veuve Cliquot de la meilleure femme chef du monde. Une vraie consécration pour ce chef landais, qui a intégré le jury de Top chef cette année.
A la tête durestaurant du Connaught (deux étoiles) à Londres mais aussi du restaurant sis au 4 rue d’Assas qui porte son nom Hélène Darroze à Paris (une étoile), Hélène Darroze se verra décerner cette prestigieuse récompense le 1er juin à Londres, lors de la cérémonie de remise des prix «World’s 50 Best Restaurants».
Ce prix du meilleur chef féminin Veuve Cliquot est décerné par un collège de 1 000 experts de l’industrie gastronomique internationale et de fins gourmets. Hélène Darroze succède ainsi à un autre talent: Anne-Sophie Pic.
Bravo à Hélène Darroze. Ludivine Tachon et Sylvie Tuscq Mounet de france 3 Aquitaine avaient sans doute senti ce couronnement en lui consacrant cet automne ce magazine:
Reportage de Ludivine Tachon ,Sylvie Tusq-Mounet et Eric Delwarde
Faut-il ou non poser directement la bouteille sur la table ? Ou bien avoir recours aux carafes amples ou à décanter. La question fait débat depuis des générations. Côté châteaux a tenté d’y répondre avec ces experts: Dominique Garcia, plus de 25 ans de sommellerie dans des Relais et Châteaux, Jean-Jacques Casano et Hervé Valverde du Bistrot du Sommelier à Bordeaux.
Dominique Garcia a au compteur 25 ans de sommellerie dans les Relais et Châteaux, et notamment chez Alain Chapel, 3 étoiles au Michelin à Mionnay dans l’Ain. Il a cotoyé les plus grands chefs Alain Ducacsse, Georges Blanc, Paul Bocuse, Pierre Troisgros… »Tous avaient un labrador noir, et quand ils se retrouvaient, ils partaient ensemble faire leur marché… »me raconte-t-il.
Lui était parti pour faire chef de rang, mais on lui a dit « tu as des pré-dispositions pour les dégustations. Tu devrais faire sommelier. » Du coup, il s’est orienté dans cette voie, qui devint sa passion, très remarqué par la suite puisque il fut aussi durant 10 ans le gérant de la cave privée de Mouton Rothschild, 130 000 bouteilles. Il eu le rare privilège de veiller au rebouchage de nombreux vins des millésimes 1934 à 1988, avec notamment les très grands 45, 47, 49, un mythique cheval blanc 47 et de grands Yquem 24,28 et 67, sans oublier un fabuleux Haut-Bailly 1955, cru classé des Graves.
C’est justement au château Haut-Bailly qu’il nous convie pour nous expliquer l’art de la décantation…Dans cette gigantesque cuisine du château, après avoir dressé nappe, disposé les bouteilles et l’ouvre-bouteille ou limonadier, il craque une allumette… Selon le rituel que l’on trouve encore dans les grands restaurants, la bougie ainsi allumée va servir à distinguer le dépôt dans la bouteille, si dépôt il y a.
Mais avant cela, le décapsulage, à réaliser en-dessous du goulot pour éviter au vin de rentrer en contact avec d’éventuelle bactérie, un petit coup de chiffon peut aussi être appliqué sur le goulot. Il se verse alors délicatement un fond de verre, qu’il va ensuite vider dans la carafe pour aviner celle-ci.
Il déguste alors cet échantillon pour savoir s’il faut décanter le vin 1/2 heure ou une heure avant de le servir:
« Si vous sentez que le vin est déjà très évolué, qu’il est tuilé, il faudra le décanté une demi-heure avant ça sera suffisant. Si vous voyez qu’il a un support tanique encore, il faudra le décanter une heure avant » précise Dominique Garcia.
Une opération délicate car l’oxygénation trop importante de vins vieux peut-être fatale:
« Ce que je dis souvent: il vaut mieux que le plaisir soit dans le verre plutôt que ce soit la carafe qui se fasse plaisir », Dominique Garcia chef sommelier
Mais tous les vins ne sont pas à carafer. Au Bistrot du Sommelier, Jean-Jacques Casano, sommelier depuis 12 ans dans cette brasserie, confirme:« on ne carafe déjà pas des demi-bouteilles »
Dans la cave qu’il gère avec Hervé Valverde, sommelier lui même qui a ouvert cette institution bordelaise en 1986, il va chercher ces bouteilles de Bordeaux jeunes ou moins jeunes (95% de Bordeaux à la carte), qu’il va proposer à la dégustation à ses clients. Il a sur ses étagères différentes carafes amples pour les vins jeunes, qu’il ne va pas hésiter à verser franchement, et moins vastes pour des vins plus vieux et délicats. Il conseille bien sûr en fonction de ce que les gens mangent, selon leur goût et leur budget. Au total, ce sont ainsi 130 crus différents qu’Hervé Valverde et Jean-Jacques Casano proposent à la carte.
Les vins très jeunes, il vaut mieux les carafer de façon à arrondir les tanins, les tanins ont un aspect relativement durs. Le fait d’aérer, ça permet d’arrondir et comme cela quand vous l’avez en bouche vous avez quelque chose de moins agressif » Jean-Jacques Casano Bistro du Sommelier
Autrefois on décantait, parce que les vins avaient beaucoup de dépôt et on buvait les vins très vieux. Aujourd’hui, on est dans des générations où l’on boit les vins entre 5 et 10 ans, les nouvelles techniques font qu’ont boit les vins plus jeunes », Hervé Valverde, le patron du Bistro du Sommelier.
Dominique Garcia (blog le sommelier et les vignerons) se souvient de ses plus grands souvenirs de décantation: un château Haut-Bailly de 1955, un Margaux de 1928 ou encore un Mouton-Rothschild de 1870… « un vin qui a été décanté à 22h30, et qui se goûtait encore très très bien jusqu’à 2h du matin », soit 4h après l’ouverture du flacon et sa décantation, pour apprécier la finesse et le terroir révélés par ces vins.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine:
4 220 vins provenant de 34 pays ont été évalués par 736 dégustateurs. Plus de 47% de vins étrangers. Le Challenge International du Vin vient de dévoiler au total 1 383 médailles et 18 Prix Spéciaux décernés.
En 2015, l’AOC Corbières était à l’honneur. Un jury de professionnels du vin et de journalistes spécialisés, présidé par M.Xavier de Volontat, président du Syndicat Général de l’AOC Corbières, a sélectionné le meilleur vin de l’AOC Corbières parmi ceux qui avaient obtenu une médaille d’or le premier jour du concours
Sur la base des 8 meilleurs vins en lice, le jury a décerné le Prix Spécial Corbières à:Les Celliers d’Orfée AOC / AOP CORBIERES rouge 2012 Croix du Sud www.celliersdorfee.com
Pour la deuxième année consécutive, l’Espagne est à nouveau récompensée par le Prix Spécial Bio avec:
Rendez-vous à 19h au Tapéro ! Bordeaux, une fois de plus a fait le show, ce lundi soir, avec la dégustation du millésime 2013 et la mise en avant des meilleures bouteilles en Bordeaux Rouges, dégustées à l’aveugle. Un exercice délicat avec un millésime 2013 qui ne fut pas facile.
Remember, le printemps 2013 fut frais et pluvieux, la vigne en a pâti sans parler des orages dévastateurs de l’été. Ce fut l’une des plus petites récoltes depuis 1991. Malgré tout, les viticulteurs ont produit un millésime 2013 avec les meilleurs lots pour le mettre en bouteille, certains ont vendu aussi une bonne partie au négoce, en vrac.
Le millésime 2013: « des vins gourmants, assez plaisants, équilibrés, mais pas de grande densité » selon Vincent Cruège des Vignobles André Lurton
Hubert Groutel, chargé de la promotion pour toute la France des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs reconnaît:« c’est un millésime difficile, il y a moins d’échantillons que les années précédentes. On en a pris plus d’une soixantaine alors qu’une année normale on dépasse les 100 échantillons. Il faut dire que les vignerons ont vendu aux négociants ou ont déjà tout écoulé eux-mêmes. »
Mais on sait également que ce millésime a eu du mal à trouver preneur pour d’autres viticulteurs ou pour des grands crus classés, Allan Sichel me précisait la semaine passée que la campagne des primeurs 2013 ne s’est pas faite comme d’habitude.
Les Bordeaux et Bordeaux Sup, avec Marc Médeville, vice-président du syndicat en maître de cérémonie, ont donc lancé cette nouvelle soirée de dégustation et de classement fonction du plaisir de chacun: « Il y a aussi des bonnes choses en 2013, même s’il y a eu peu de volumes. On présente ici des vins de marques, de propriétés et de coopératives. Ce qu’il y a c’est bien », précise Catherine Alby.
Pour cette dégustation, essentiellement des hommes pour faire le contre-pied à la dégustation exclusivement féminine du mois dernier, mais pas seulement. Car parmi les 52 personnes qui composent le jury, il y a une forte représentation de Belges de la grande distribution avec quelques femmes (Carrefour): « les Belges aiment les vins de Bordeaux et de la France. On est très heureux de venir ici pour déguster les différents vins. On travaille dans la vente à Carrefour et on apprend beaucoup en venant ici »,explique Bart Demarest directeur régional de Carrefour Belgique à Bruxelles.
Parmi les membres des différents jurys, des viticulteurs ou oenologues comme Jonathan Ducourt ou Vincent Cruège des Vignobles André Lurton, mais aussi des journalistes spécialisés… Pour Vincent Cruège: « ce sont des vins assez gourmands, équilibrés, harmonieux mais pas de grande densité, en tout cas assez plaisants. C’est sympa de déguster avec les Belges qui se sont pris au jeu. Par ailleurs, ces vins ont une jolie couleur, ce sont des vins plaisir. Personne ne fait la grimace. »
Jonathan Ducourt, des Vignobles Ducourt, a eu le coup de coeur pour la bouteillle N°9: « on a deux styles de vins d’un côté du boisé et structuré, de l’autre sur le fruit, léger à boire dans l’année…On n’a pas des tonnes de tanins, ça ne va pas tenir 10 ans, c’est à boire dans les 3 à 5 ans. Avec le peu de bouteilles, et tout le vrac, c’est quand même nos meilleurs lots. Certains pourront même être bus cette année. »
Et en exclusivité Côté Châteaux vous dévoile le palmarès des Oscars des Bordeaux (millésime 2013):