05 Déc

La Grande Maison invente les Grands Dîners Musicaux

Bernard Magrez aime marier tous les arts. Ceux de la grande gastronomie à la française et ceux de la grande musique classique. Ce mercredi, Nicolas Dautricourt va donner un concert à la Grande Maison, accompagné d’Olga Kirpicheva au piano, avec un splendide violon Stradivarius de 1713, le tout accompagné de grands crus classés…

Nicolas Dautricourt, avec le magnifique Stradivarius de 1713 © La Grande Maison - Bernard Magrez

Nicolas Dautricourt, avec le magnifique Stradivarius de 1713 © La Grande Maison – Bernard Magrez

Nicolas Dautricourt, l’un des violonistes français les plus brillants de sa génération, jouera le magnifique Stradivarius de 1713 généreusement mis à sa disposition par Bernard Magrez. Il sera accompagné de la jeune et talentueuse pianiste Olga Kirpicheva.

Le concert sera suivi d’un dîner d’exception signé Pierre Gagnaire, élu « homme de l’année 2016 » dans la catégorie gastronomie, par le magazine GQ, ce dîner sera accompagné des Grands Crus classés de Bernard Magrez.

CaptureLes Grands Dîners Musicaux
Mercredi 07 décembre 2016
19h00 : Cocktail d’accueil.
19h30 : Concert de Nicolas Dautricourt, Stradivarius, et Olga Kirpicheva, Piano.

20h00 : Dîner Gastronomique signé Pierre Gagnaire.

Informations / Réservations : 05.35.38.16.16

04 Déc

Encore un énorme succès pour les Portes Ouvertes en Pessac-Léognan

Carton plein pour les châteaux de Pessac-Léognan. Juste avant Noël, le week-end portes ouvertes dans les 41 châteaux de l’appellation a remporté un grand succès. Petit tour d’horizon avec Côté châteaux.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 022Ce week-end des Pessac-Léognan confirme d’année en année un beau succès populaire. Ce sont 41 châteaux qui durant 2 jours ouvrent leurs portes, font visiter leurs chais et proposent plusieurs vins et millésimes à la dégustation.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 012Généralement, les participants y vont en famille ou entre amis, et cela donne un moment fort convivial d’échanges avec notamment les propriétaires, maîtres de chais et tous les acteurs des domaines de Pessac-Léognan.

Laurent Cogombles, commentant la visite du chai de rouges © JPS

Laurent Cogombles, commentant la visite du chai de rouges © JPS

Au château Bouscaut (à Cadaujac), c’est un groupe de 6 amis et jeunes actifs de la région bordelaise qui écoutent Laurent Cogombles, responsable du domaine et président de l’appellation. Caroline, Julien, Amaury, Anne-Sophie, Guillaume et Axelle apprécient cette visite. Certains dans le groupe sont des novices, mais Guillaume et Axelle sont déjà « des vétérans » de ces journées portes-ouvertes pour la 2e et 3e fois respectivement.

Un groupe de Chinois visitant château Bouscaut © JPS

Un groupe de Chinois visitant château Bouscaut, en ce dimanche après-midi © JPS

Tous les 6 ont visité au préalable Couhins, propriété de l’INRA, et ont trouvé très intéressantes,très techniques voire « scientifiques » les explications sur la manière de conduire le domaine. Ils ont aussi « bien aimé Fieuzal pour ses infrastructures et ses chais, ainsi que « le château de France » pour Axelle.

De nombreux groupes ont visité le château de Rouillac durant ce week-end © JPS

De nombreux groupes ont visité le château de Rouillac durant ce week-end © JPS

La diversité est telle parmi les quelques 60 propriétés et 80 marques que tous y trouvent une particularité remarquable ou une histoire singulière, comme au château de Rouillac, ancienne propriété du Baron Haussmann un château toujours pris d’assaut par des centaines de personnes…

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 032« Fidèle, sur le pont ! », Laurent Cogombles a donc reçu tout ce week-end au château Bouscaut : « on est une petite dizaine mobilisée, avec les enfants. Ce qui est super, ce sont les dîners hier soir dans une dizaine de propriétés, j’ai croisé des gens qui m’ont dit qu’ils venaient depuis 10 ans… On a ainsi reçu plus de 700 personnes aux différents dîners hier soir. »

Le chai à barriques de château Seguin à Canéjan © JPS

Le chai à barriques de château Seguin à Canéjan © JPS

Autre joli spot de visite et de dégustations, le château Seguin (à Canéjan). Un lieu, peut-être moins couru que Pape-Clément, mais aussi connu pour la qualité de ses vins.

Denis Darriet, à gauche, en train de faire déguster les vins du château Seguin © JPS

Denis Darriet, à gauche, en train de faire déguster les vins du château Seguin © JPS

Un vignoble de 31 hectares, planté uniquement en rouges, 50% merlots, 50% cabernet-sauvignons, exploité par la famille Darriet. Le château Seguin, comme aime à le rappeler Denis Darriet, co-propriétaire, est un château « atypique », « à part » : « on fait de l’intra-parcellaire, on fait plein de cuvées, on ramasse en fait des veines, car à un mètre près on ne fait pas les mêmes vins. »

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 052Le château produit en moyenne 60000 bouteilles de premier vin château Seguin et 60000 bouteilles de l’Angelot du château Seguin. « On ne travaille pas à la bordelaise mais plutôt comme des Bourguignons… »ajoute Denis Darriet.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 057Son château a banni les insecticides et autres herbicides, il fait d’ailleurs un peu de biodynamie avec sa « cuvée de la House » 5000 bouteilles, une petite perle de l’appellation sur le fruit et quelque peu épicée sur le millésime 2014. C’est ça aussi le secret de ce cette appellation de Pessac-Léognan, une richesse d’hommes et de rencontres que Côté Châteaux aime à partager avec vous au fil des millésimes…

03 Déc

A la cave de Nérigean, visitez le 1er marché de Noël bio

En décembre, c’est la mode des marchés de Noël, mais celui de Nérigean a la particularité d’être bio. A environ une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, dans l’Entre-deux-Mers, ce nouveau rendez-vous permettra de découvrir et d’acheter dans une ambiance festive un large éventail de produits issus de l’agriculture biologique.

La © cave de Nérigean dans l'Entre-Deux-Mers

La © cave de Nérigean dans l’Entre-Deux-Mers

Cette initiative revient aux Caves de Rauzan (regroupant les coopératives de Rauzan, Grangeneuve et Nérigean) qui depuis de nombreuses années agissent pour une agriculture responsable et respectueuse de l’environnement. De nombreux autres producteurs bio participeront à cette manifestation festive, tous animés par la même volonté de protéger l’environnement et de proposer au public une alimentation saine. Le visiteur trouvera donc, en plus des nombreux vins bio, divers produits bio : huiles, fruits et légumes, nougats et chocolats, châtaignes, pruneaux et noix, thés et cafés, épices et plantes aromatiques et même des confitures et… des produits de beauté. Des produits naturels et artisanaux compléteront ce marché.

Rencontre avec des viticulteurs bio et occasion de déguster leurs produits

Le public pourra échanger avec les viticulteurs coopérateurs qui ont opté pour la culture bio et découvrir leurs vins. Depuis 2009, les Caves de Rauzan soutiennent les pratiques viticoles respectueuses de l’environnement et encouragent les viticulteurs qui choisissent de s’engager dans une démarche bio (plan de soutien avec aide financière à la conversion, aides administrative et technique).

Des expositions et diverses animations

Des artisans locaux présenteront des objets qu’ils ont confectionnés : broderies, dentelles, réalisations décoratives en bois flotté, bijoux…, autant d’idées de cadeaux pour cette période de fêtes ! M. Pujos, collectionneur de véhicules agricoles anciens, exposera sa collection de tracteurs d’antan. Dégustations et restauration dans une ambiance de fête Le stand « pure tentation » proposera toutes sortes de crêpes bio et les viticulteurs des Caves de Rauzan du vin chaud bio. Les visiteurs auront également la possibilité de déjeuner sur place : des repas bio seront servis (salle des fêtes de Nérigean accolée à la cave).

Réservations au préalable auprès de Jessica : tél. 05.57.24.50.64. Une tombola, des ventes de sapins, la présence du Père Noël parachèveront la fête. L’entrée du marché est libre d’accès et gratuite.

02 Déc

Ce week-end, ce sont les portes-ouvertes des châteaux de Pessac-Léognan

Profitez de ce grand froid pour pousser les portes des 41 châteaux de l’appellation Pessac-Léognan qui vous accueillent et vous réchauffent samedi et dimanche.

principale_img_1475496076Le temps d’un week-end, les propriétaires des Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan ouvrent grand les portes de leurs domaines. C’est avec plaisir et fierté qu’ils accueillent les visiteurs et amateurs et leur font découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin.

Cette année, les propriétaires de 41  Châteaux sont heureux de présenter leurs vins rouges et leurs vins blancs secs au travers de visites, dégustations, balades et animations.

Plus de 10 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan proposent des dîners – dégustations le samedi 3 décembre 2016 (75€ sur réservation auprès du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan)

Retrouver la liste des Châteaux ouverts sur le dépliant des Portes Ouvertes et les animations, les lieux où vous pourrez vous restaurer sur le site www.pessac-leognan.com

Virginie Routis : une Bordelaise, gardienne des clés de la cave de l’Elysée

Alors que François Hollande a annoncé renoncer à briguer un second mandat,  la Sommelière Virginie Routis va sans doute continuer, elle, à officier à l’Elysée. Un poste qu’elle occupe depuis 9 ans.

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l'Elysée, à l'occasion du dîner donné en l'honneur de la Reine d'Angleterre Elisabeth II

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l’Elysée, à l’occasion du dîner donné en l’honneur de la Reine d’Angleterre Elisabeth II

Un client de grand restaurant lui avait un jour « lancé la carte des vins à la figure », refusant d’être conseillé par une femme. La Sommelière Virginie Routis a depuis pris une belle revanche, en obtenant les clés de la cave de l’Elysée, où elle officie depuis neuf ans. Cette Bordelaise de 38 ans, est la première femme à occuper le prestigieux poste de chef sommelier de la présidence.

Elle veille sur 14.000 bouteilles, destinées à être servies lors des dîners d’Etat, officiels, ou déjeuners de travail organisés au palais présidentiel. François Hollande fait confiance à ses choix: « j’ai carte blanche », assure cette femme enjouée et discrète, vêtue d’un tailleur noir.

Dans la cave voûtée et climatisée du sous-sol de l’Elysée, les flacons de prestige (Cheval Blanc, Latour, Bâtard-Montrachet de Joseph Drouhin, Puligny-Montrachet du domaine Leflaive…) côtoient les bouteilles plus abordables. Le vin le plus ancien est un sauternes, un Château Rieussec de 1906.

Les vins de Bordeaux constituent plus de la moitié de la cave, exclusivement française, ceux de Bourgogne environ un quart, mais « toutes les régions sont représentées », précise Virginie Routis.

La sommelière choisit les vins en fonction du menu concocté par le chef des cuisines de l’Elysée, Guillaume Gomez, ainsi que du protocole, avant de les goûter et les servir. « Si on reçoit un chef d’Etat étranger, on va miser sur une valeur sûre, un grand bourgogne blanc, un grand bordeaux rouge, mais pour d’autres déjeuners on peut aller voyager en Alsace, Cahors, Corse… Je joue sur des découvertes, je sais que le président est ouvert à cela », explique-t-elle.

La cave, créée en 1947 sous la présidence de Vincent Auriol, a en partie été renouvelée grâce à la vente aux enchères en 2013 de quelque 1.200 bouteilles. Certains grands crus étaient disponibles en trop petites quantités pour être servis lors de dîners officiels.

Le budget consacré à la cave était en 2015 de 170.000 euros, dont 50.000 euros, provenant du produit de la vente, ont servi à acheter des vins de garde en primeur.

Regardez les coulisses de la réception donnée à © l’Elysée en l’honneur de la venue de la Reine d’Angleterre en juin 2014 :

 

Le dîner d’Etat qui a le plus marqué Virginie Routis est celui organisé en l’honneur de la reine Elizabeth II, le 6 juin 2014. « C’était l’un des plus stressants », confie la sommelière, qui avait servi pour l’occasion un sauternes, un Château d’Yquem 1997, du Haut-Brion 1990 et un champagne Pol Roger, cuvée Winston Churchill.

Née dans une famille d’« amateurs de vins et de bonne chère », formée au lycée hôtelier de Talence, Virginie Routis a commencé sa carrière outre-Manche au Manoir aux Quat’Saisons, table étoilée du chef français Raymond Blanc près d’Oxford.

La jeune femme, qui a ensuite travaillé cinq ans à l’hôtel Bristol, n’a pas 30 ans quand elle est nommée à l’Elysée: elle entend dire que la place est à prendre et tente sa chance avec succès. Le président d’alors, Nicolas Sarkozy ne boit pas de vin, c’est avec Carla Bruni que Virginie Routis discute de ses choix.

Dans son métier, majoritairement masculin, « il faut savoir s’imposer« , reconnaît cette mère d’une petite fille, qui a été confrontée en début de carrière à la misogynie d’un client âgé en Angleterre. « Je suis arrivée avec la carte des vins, il me l’a lancée à la figure. Il m’a dit: « je veux voir un homme ». Il ne voulait pas me parler, ni que je m’occupe du vin, rien. C’est le maître d’hôtel qui y est allé! »

Mais les femmes sommelières sont de plus en plus présentes. « C’est beaucoup plus évident », juge Virginie Routis, qui a cotoyé au Bristol Estelle Touzet, aujourd’hui sommelière au Ritz, ou encore Marlène Vendramelli, meilleur jeune sommelier de France en 1993.

« Je trouve qu’on a un palais plus sensible et peut-être une manière d’expliquer le vin plus simple, moins technique que les hommes. Mais c’est bien d’avoir une équipe mixte », sourit-elle.

« Susciter encore plus de vocations féminines » est d’ailleurs « l’une des ambitions » de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde (1992) et nouveau président de l’Union de la sommellerie française, qui estime entre 15 et 20% la proportion de femmes dans ce métier.

Avec AFP.

01 Déc

La Bière en Belgique consacrée au « patrimoine culturel immatériel de l’humanité »

Si la Belgique est peu connu pour ses quelques vins confidentiels, elle est depuis des siècles renommée pour ses fameuses bières. C’est aujourd’hui la consécration pour le « plat pays » de Jacques Brel et de Johnny Hallyday. La bière belge a été consacrée au patrimoine immatériel de l’humanité.

PC_160606_j034b_biere-belgique-bruges_sn635La culture de la bière en Belgique et la rumba cubaine ont été sacrées mercredi « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » par une décision du comité ad hoc de l’Unesco réuni à Addis Abeba, a annoncé l’organisation dans un communiqué.

Avec près de 1.500 types différents, la fabrication et l’ appréciation de la bière fait « partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés réparties dans l’ensemble de la Belgique ».

« Cette culture joue un rôle dans leur vie quotidienne et lors des événements festifs », est-il souligné dans le communiqué de l’Unesco.

Cuba, de son côté, avait défendu l’inscription de la rumba « mélange festif de musiques et de danses », « symbole d’une société marginalisée à Cuba ».  « La rumba à Cuba, avec ses chants, ses mouvements, ses gestes et sa musique, est une expression de résistance et d’estime de soi qui évoque également la grâce, la sensualité et la joie de rapprocher les individus ».

La réaction de nos amis belges ici à Bordeaux n’a pas été d’entamer de suite une rumba pour fêter la consécration de la bière, mais pourquoi pas ce week-end.

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

C’est une chose extraordinaire, bien entendu. C’est une bonne nouvelle évidemment » Bernard Sirot, journaliste belge et propriétaire du château Closiot en AOC Sauternes.

« Je compare cette consécration à celle de Saint-Emilion quand son vignoble a été nommé à L’UNESCO. Toutefois, cela ne va pas être facile à gérer, surtout pour les petites brasseries. J’ai n’ai pas bu de bière belge en rentrant hier soir de Vinitech, mais cela dit c’est quelque chose de formidable.

« Globalement il y a deux gagnant… », complète Bernard Sirot :

  • « la cohésion du pays dans son ensemble la Belgique est très unie sur ce produit ;

C’est comme pour les « Diables Rouges », la Bière c’est sacré ! »

  • « l’économie brassicole belge est aussi très gagnante ; mais les petites brasseries artisanales ne voient pas les choses de la même manière… En Belgique, ce qui fait notre richesse, c’est le tissu artisanal. Chez nous on recherche les brets qui font la spécificité et la qualité. On est contre la banalisation et la standardisation des goûts. On cultive cet art de l’artisanat jusqu’aux levures. C’est pour cela que le savoir faire belge est reconnu.
Les fameuses bières belges "un savoir faire" © JPS

Les fameuses bières belges « un savoir faire belge  » reconnu partout dans le monde © JPS

Quant à savoir, en tant que Belge, journaliste, spécialiste et producteur de vin, si en Belgique on peut opposer ces deux breuvages, bière et vin ? « Nous en Belgique, on ne fait pas de différence entre la Bière et le Vin, c’est complémentaire. Toutefois on voit que certains restaurants ne servent plus que de la Bière… »

« Mais c’est sûr, cette consécration un excellent signal pour les Bières Belges et pour le Bier Challenge à Bruxelles qui réunit 1200 bières. C’est vrai que le marché de la Bière explose et même aussi ici en Gironde avec de nombreuses petites brasseries. »

Merci à l’ami Bernard Sirot de ses premiers commentaires à chaud pour Côté Châteaux. Allez, j’ose, à la santé des Belges ! Une bonne bière !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

30 Nov

Vins de Saint-Emilion et Thés de Pu’Er : des boissons millénaires ou « quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent »

Le 9 décembre prochain ouvrira dans la province du Yunnan en Chine le Musée National du Thé Pu’Er. Un Musée où les Vins de Saint-Emilion-Pomerol et Fronsac trouveront une large place puisqu’une exposition leur est consacrée. Les acteurs girondins et chinois ont écrit une page d’histoire commune en jouant sur leurs similitudes et sur leur philosophie du terroir. Une délégation de 28 Girondins y est attendue. Franck Binard, directeur des Vins de Saint-Emilion est l’invité de Parole d’Expert.

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L’histoire a débuté il y a quelques années déjà. Bien qu’éloignées de plus de 9000 kilomètres, la ville de Libourne, au coeur des vignobles de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, et la ville de Pu’Er ont conclu le 30 octobre 2012 un échange culturel et économique autour de leurs cultures respectives : le vin et le thé. Les deux cités honorent ainsi ces éléments clés de leur patrimoine et soulignent les nombreuses similarités qui existent entre leurs deux civilisations et ces produits, symboles d’un terroir et du savoir faire ancestral des Hommes. Depuis l’Asie où il est déjà parti, Franck Binard, directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion explique la genèse et la philosophie de ce rapprochement.

Jean-Pierre Stahl : « Comment cette histoire et ces relations ont-elles débutées ? »

Franck Binard : « Cela a été initié il y a bientôt 5 ans. On a jumelé la ville de Libourne et Pu’Er dans le cadre d’une coopération économique et culturelle, on a fait des échanges et des dégustations des vins de Saint-Emilion et des Thés de Pu’Er. Ce sont des thés reconnus comme étant à l’origine du thé dans le monde. C’est une région montagneuse très belle, une histoire millénaire avec leurs théiers. Il y a un écho évident avec Saint-Emilion, il y a un nombre de points communs évidents avec Saint-Emilion, cité millénaire. »

JPS : « Et du coup, il y a eu votre participation au sien du Musée National du Thé de Pu’Er ? »

Franck Binard : « On a signé un accord il y a deux ans afin qu’ils nous mettent à disposition le hall principal du Musée National du Thé. Depuis 18 mois, on travaille sur cette opération baptisée « quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent ». On va y célébrer les deux cultures qui ont en commun les choix de sol, l’adéquation des variétés, les assemblages, de la fermentation… » Il y a des points communs à toutes les étapes et jusque dans l’art de la dégustation.

Regardez « Thés de Pu’Er et vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac – Des terroirs partagés » (épisode 1) par © Vins de Saint-Emilion avec Pierre Lurton, directeur général de Cheval Blanc, et Lydia Gautier, experte en thé :

JPS  : « Qu’avez vous choisi d’exposer au sein du Musée National du Thé »

Franck Binard : « On a collecté auprès des viticulteurs de nombreux objets pour retracer le cycle de la vigne et du vin…On a un grand pressoir, un érafloir, des hottes, des sécateurs mais aussi tout ce qui touche à l’art de la table avec des carafes, des verres soufflés; on a également mis en avant l’univers des bouchons avec des écorces de liège. 

« Il y aura aussi une table des senteurs où les gens devront découvrir les arômes liés au vin.  Par ailleurs, une large place est faite à la partie culturelle avec l’architecture et le patrimoine, on va également évoquer la Cité du Vin de Bordeaux à travers une maquette holographique. On a essayé d’être assez exhaustif avec une scénographie, en faisant constamment référence à nos deux produits. »

Regardez « Thés de Pu’Er et vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac – Des terroirs partagés » par © Vins de Saint-Emilion avec Pierre Lurton, directeur général de Cheval Blanc, et Lydia Gautier, experte en thé :

Très renommés, les thés de Pu’Er ont une longue histoire culturelle. Originaires de régions de la province du Yunnan : Pu’er, Xishuangbanna, Lincang, etc., les thés de Pu’Er sont classés en deux catégories : les Pu’Er traditionnels qui sont élaborés par une fermentation naturelle (un simple stockage par exemple), et les Pu’Er modernes élaborés par une fermentation artificielle.

Vente Artcurial de 1200 flacons d’exception les 15 et 16 décembre

Pour les amateurs de grands vins et de vieux flacons de vins et spiritueux, Artcurial, propose une vente de 1200 flacons d’exception les 15 et 16 décembre prochains à Paris.

La vente © Artcurial aura lieu les 15 et 16 décembre

La vente © Artcurial aura lieu les 15 et 16 décembre

Spiritueux- Les spiritueux seront à l’honneur avec des lots de prestige, parmi lesquels des magnums de Cognac Rémy Martin Louis XIII (lot 1032) (estimation : 2000- 2 500 €/ 2 200 – 2 650 $) et Black Pearl (lot 1033), estimé 26 000- 27 000 €/ 28 600 – 29 700 $ mais aussi des flacons de whisky à l’image de la bouteille de Brora 1977, édition limité (lot 1195) estimée 400- 420 €/ 440 – 462 $.

Porto- Un magnifique ensemble d’un grand amateur de plus de 100 lots de Porto, Madères et vins mutés de Crimée de la Massandra Collection sera offert à la vente. Parmi ces bouteilles conservées dans d’excellentes conditions, notons le flacon de Porto Taylor’s Scion (lot 1174) daté du XIXe siècle et estimé 1 800- 2 000 €/ 1 980 – 2 200 $ ainsi que les 3 bouteilles de Massandra White Muscat de 1929 (lots 1068 à 1070) estimées 500- 600 €/ 550 – 660 $.

Bourgogne- De prestigieux crus rouges et blancs de Bourgogne, dont le domaine de la Romanée Conti, seront également représentés. Parmi eux, 5 bouteilles La Tache 2001, Grands Echezeaux 2001 et Echezeaux (lot 732) estimées 4 800- 5 000 €/ 5 280 – 5 500 $ et un Vosne Romanée 1991, 1er cru Cros Parantoux (lot 853), estimé 3 500- 3 800 €/ 5 280 – 5 500 $.

Bordeaux- Les grands crus de Bordeaux seront pour leur part représentés par des flacons de Pétrus, dont 6 bouteilles de Pétrus 2009, Pomerol (lot 513) , estimées 11 400 – 12 000 €/ 12 540– 13 200 $.

Champagnes– Enfin, plus de 100 lots de champagne composeront cette vacation, comprenant des Bollinger RD, Dom Perignon, Pommery Cuvée Louise, Krug Clos du Mesnil, Philipponnat Clos des Goisses ou Salon. Un magnum Salon de 1983 (lot 98) sera offert à la vente (estimation : 1 200- 1 300 €/ 1 320 – 1 430 $).

Pour voir le catalogue complet de la vente

29 Nov

« Pulvérisons autrement » : les pistes d’amélioration avec des pulvérisateurs confinés à Vinitech-Sifel

Pulvérisons autrement », ce sont 750 m2 de stands consacrés à l’écophyto. L’objectif est de réduire et d’améliorer l’utilisation de produits phytosanitaires dans les parcelles de vignes. De nouveaux pulvérisateurs confinés sont exposés en ce moment au salon mondial des techniques viti-vinicoles, arboricoles et maraichères, ainsi que des protections humaines ad hoc.

Le Confin'Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Le Confin’Eco avec Laurent Tessier de chez Guyard © JPS

Voici les dernières générations de pulvérisateurs. Tous comportent des tunnels de confinement. Ce sont des systèmes beaucoup plus étanches avec brosses avant et arrière pour ne cibler avec les buses que la vigne. Ils permettent de diminuer d’environ 30% la pulvérisation de produits.

« On met des tunnels sur les descentes traditionnelles, afin de limiter les embruns et la dispersion vers le haut », explique Laurent Tessier des Etablissements Guyard à Macau en Gironde. « On a équipé le sytème de brosses à l’avant et à l’arrière, pour fermer le passage de courants d’air que l’on avait sur des sytèmes traditionnels et augmenter l’étanchéité au feuillage. »

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Patrick Guillory de la société Dagnaud devant le turbipano © JPS

Autre innovation ici avec le turbi pano : ce sont des panneaux récupérateurs de produits phytosanitaires qui limitent aussi la dérive dans l’atmosphère.

Patrick Guillory, directeur commercial de la société Dagnaud à Montils (17) : »On voit que sur le bas de l’appareil, nous avons des turbines qui reprennent le produit. Les panneaux sont inclinés de façon à renvoyer le produit vers le haut de la cellule de traitement. Concrêtement le produit est réaspiré, remis en cuve et on retraite des hectares avec ce produit réaspiré. »

Au total, 750 m2 de stands sont consacrés à cette meilleur utilisation de produits phytosanitaires. Une campagne baptisée « pulvérisons autrement ».

« Cette prise de conscience maintenant est générale, on peut dire que les agriculteurs eux-mêmes, les viticulteurs, ont pris cosncience des risques. Ils souhaitent maintenant s’orienter vers de matériels qui protègent à la fois le voisinage et l’environnement », ajoute Philippe Reulet le référant Ecophyto et agro-écologie viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine.

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Les EPI chez Axe-Environnemnt © JPS

Outre le voisinage, les ouvriers viticoles sont aussi au centre de la prévention sur ce site, avec la mise en avant d’EPI homologués par le Ministère du Travail avec  ces masques, combinaisons et gants de protection individuelle.

« Aujourd’hui, 18% des utilisateurs se protègent ;  c’est quand même un chiffre qui est très très bas », annonce Jérôme Texier responsable commercial d’Axe-Environnemment. « Avec des disparités importantes en fonction des protections : 85 % se protègent les mains, et aujourd’hui peu de gens se protègent le corps, d’où l’intérêt de développer des choses confortables pour les utilisateurs. »

Quant au coût, il faut compter entre 80€ et 200€ pour ces protections individuelles et 35000€ environ pour ces pulvérisateurs confinés.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis :

Au château de Lacquy, Gilles de Boisséson fait son Armagnac selon la recette de ses ancêtres.

Voici un joli reportage de mes confrères de France 2, Francis Mazoyer et Bernard Bonnarme, sur le château de Lacquy dans les Landes où Gilles de Boisséson réalise son Bas-Armagnac dans la plus pure tradition ancestrale.

Gilles de Boisséron du château de Lacquy © France 2

Gilles de Boisséron du château de Lacquy © France 2

Gilles de Boisséson est un gardien du temple, gardien de la tradition de l’Armagnac.

« Cet Armagnac, c’est le concentré de ce que nous avons autour de nous, c’est le concentré de cette magnifique campagne, ces paysages, cette vue sur les Pyrénées, ce climat exceptionnel… » Gilles de Boisséson

Il est la dixième génération de cette famille, productrice d’armagnac depuis le 18e siècle. Le domaine de 400 hectares se cache entre forêt landaise et côteaux du Gers. Son acquisition remonte à 1711, sous le règne de Louis XIV.

Vu du ciel, le terroir est idéal pour des eaux de vie très fines et très parfumées : 20 hectares de vignes posées sur un sol léger composé de sables argileux. 

L’année 2016 s’annonce particulièrement abondante : « on a une grosse vendange, un raisin très sain, c’est une année particulièrement abondante. »

La vendange ici se fait à la machine, à maturité parfaite, l’objectif n’ai pas d’avoir un grand vin mais de bons taux d’alcool et d’acidité pour réaliser un Armagnac de qualité…

Folle blanche, Baco, Colombard, Ugni-blanc, les cépages séculaires de ce terroir français, unique au monde, produisent un Armagnac de légende. Les vignes sont travaillées depuis toujours à la main, de manière exigeante et patiente et ce savoir-faire artisanal, transmis de génération en génération.

Au final, Gilles de Boisséson va obtenir une eau-de-vie très fine, complexe, longue en bouche et très parfumée, grâce à la magie de son alambic de 1939, encore en état de marche…

Le domaine Château de Lacquy est le plus ancien producteur familial de l’appellation.

Avec France 2.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez ce reportage de mes confrères de France 2 Bordeaux Francis Mazoyer et Bernard Bonnarme :

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