04 Mar

Vinexpo New-York : c’est parti pour deux jours de salon en plein coeur de Manhattan

Le salon Vinexpo New-York, 2e du genre, a ouvert ses portes aujourd’hui au Javits Convention Center, comme l’an dernier.

409 exposants représentant 26 pays. Au programme, des rencontres et tastings avec des vignerons français et d’autres pays, pour de nombreux cavistes ou restaurateurs de la grosse pomme. Nouveauté WoW, pour les World Organic Wines.

Ouverture il y a quelques heures de © Vinexpo New-York au Javits Convention Center

Ce sont deux jours, mais deux jours intenses de rencontres, dégustations et réunions d’affaires (one to wine meetings), 6 conférences  et 9 master classes réservées aux professionnels du vin et des spiritueux. Un salon organisé par Vinexpo avec Diversified  Communications, dont la Présidente Mary Larkin avait déclaré avant l’ouverture : « Après le succès remarquable de Vinexpo 2018, nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec Vinexpo et d’accueillir une nouvelle fois la filière des vins et spiritueux sur le premier marché de consommation de vin au monde. »

Parmi les exposants de Vinexpo New-York, les grands pays producteurs de vin au monde comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Portugal, la Russie et bien sûr les Etats-Unis. Pour cette édition, pour la 1ère fois, Chine, Serbie et Roumanie se sont joints au salon. « Se développer sur le marché américain est plus que jamais une priorité », selon Christophe Navarre, le Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo;  « avec une liste d’exposants de plus en plus importante, Vinexpo NY représente la meilleure opportunité pour les acheteurs et influenceurs de rencontrer des centaines de producteurs internationaux sur un seul et même lieu », précisait-il fin 2018.

Pour Marion Reculet du château le Camplat, une petite propriété à Saint-Mariens en Gironde et en appellation Blaye Côtes de Bordeaux :

C’est ma première fois aux USA, je trouve les Américains assez exigeants et très connaisseurs , plutôt à l’affût de nouveautés », Marion Reculet du château Le Camplat.

Marion Reculet château Le Camplat avec Cyril Noel de Château Tour Saint Germain en ce 4 mars à Vinexpo New-York

Et de poursuivre : « même si la a fréquentation n’est pas extraordinaire, je dirais que les contacts sont intéressants Mais je n’ai pas de comparaison par rapport à l’année dernière car je n’y étais pas. On organise une masterclass demain où on attend une centaine de personnes avec un sommelier très apprécié ici… » On sent Marion Reculet heureuse de cette expérience qui sans doute devrait déboucher pour elle sur de nouveaux contrats.

Cette année, la grande nouveauté c’est « WOW ! World of Organic Wines », un concept lancé il y a deux ans à Bordeaux, qui est testé pour la 1ère fois sur le continent américain. 24 producteurs en bio et biodynamie participent à ce Vinexpo New-York. Ce n’est pas un hasard car 30% des consommateurs de vin aux States se disent intéressés par ces vins bio…

Si les Français sont venus en « nombre » avec 137 producteurs, ils sont suivis par les Espagnols avec 64 domaines, puis 37 Italiens, 29 Américains et 25 Autrichiens. 

Pour cette édition, 90% d’Américains sont attendus, 10% d’étrangers, une première journée où les visiteurs ont découvert une jolie pellicule blanche ce matin sur Manhattan avec la neige tombée la nuit dernière, neige qui n’a pour autant pas empêché les Américains et New-Yorkais de venir sur ce nouveau Vinexpo New-York.

Campagne d’information sur la prévention en matière de cancers

Un tiers des Français pensent, à tort, qu’il n’y a rien faire pour éviter un cancer. Pour contrer ce fatalisme et les idées reçues, l’Institut national du cancer (INCa) lance une campagne d’information durant le mois de mars pour « prévenir 40% des cancers », soit 142.000 par an.

Chaque année en France près de 400.000 personnes sont touchées par un cancer et plus de 157.000 en meurent.  La campagne propose 3 films de 20 secondes : le spot « Nous ne sommes pas impuissants face aux cancers » diffusé à la télévision et sur internet dès lundi et durant 3 semaines, qui délivre des exemples concrets de prévention (arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool, alimentation équilibrée et activité physique régulière).

Les deux autres, qui visent spécifiquement le tabac et l’alcool, seront soutenus par une campagne sur les réseaux sociaux, du 6 au 24 mars, précise l’INCa. Objectif, combattre les idées fausses sur les principaux facteurs de risque évitables de cancers qui perdurent dans la population et l’empêchent d’agir au mieux pour
sa santé.

En tête, le tabac, « le premier facteur de risque de cancer », responsable chaque année de plus de 68.000 nouveaux cas de cancers et de 45.000 décès chez les adultes
de 30 ans et plus. « Quand on fume, il y a un facteur de risque de cancers encore plus important que la quantité, c’est la durée. Et ce, même quand on fume peu. C’est bien de le savoir. Savoir c’est pouvoir agir », assène l’INCa dans un des films. Pourtant, 33,7% des personnes interrogées, dans le Baromètre cancer 2015, continuent à penser que « fumer ne peut provoquer un cancer que si l’on fume beaucoup et longtemps ».

L’alcool est le deuxième facteur de risque évitable. Il est responsable, chaque année, de 28.000 nouveaux cas de cancers et de 16.000 décès en France. « Vous savez que l’alcool peut provoquer des cancers du foie. Mais savez-vous qu’il provoque deux fois plus de cancers du sein, et aussi des cancers du colon et du rectum, de la bouche, du pharynx, de l’oesophage et du larynx ? Sept cancers sont liés à l’alcool », souligne un autre spot.

L’alcool, quel que soit son type (fort ou pas comme le vin ou la bière), est la cause de 8.081 cancers du sein et 6.654 cancers du côlon et du rectum, contre 4.355 cancers du foie, selon l’INCa. Pour diminuer son risque, il est recommandé de ne pas boire plus de deux verres par jour et pas tous les jours, ajoute l’institut.  Ce dernier évoque également le rôle du surpoids et l’obésité, ainsi que de l’hérédité (transmission d’une mutation génétique). Contrairement à une opinion majoritairement répandue, cette dernière concerne moins de 10% des cancers.

AFP.

02 Mar

Bordeaux-Santiago : une jeune génération d’épicuriens du monde du vin et de la gastronomie part en quête d’authenticité et de terroir

Ils sont une dizaine de trentenaires bordelais. Ils ont soif de nature, de terroir et de rencontre. Leur objectif rapprocher Bordeaux de Santiago et vice-versa. Ils vont partir 3 semaines au Chili à échanger sur le vin, la gastronomie et l’authenticité. Un documentaire va retracer leur épopée et va s’intituler « De Terre et d’Hommes… »

Madeline Sénac et Alexandre Morin, l’agent commercial et le sommelier à l’origine du projet, ils incarnent « la nouvelle garde bordelaise » © Jean-Pierre Stahl

Attention, ils déménagent ! Ils sont jeunes, beaux, et déjà de grands professionnels, pointus dans leur domaine. A la base, ce sont deux pros du vin, qui aiment philosopher sur l’homme, la société, la gastronomie et le rapport au produit qui ont lancé ce fameux projet.

Madeline Sénac, agent commercial chez « le Vin l’Emportera », et  Alexandre Morin, sommelier professeur et consultant, me dressent le topo: ils vont partir au Chili pour 3 semaines et partir à la rencontre d’une bonne trentaine de bodegas et restaurants, notre « challenge pour nous c’est d’arriver avec une bouteille de vin par jour et par personne et d’échanger contre le gîte et le couvert. On a une quinzaine de producteurs qui nous hébergeront chez eux et des chefs que nous allons rencontrer. » 

« Notre projet s’appelle « de terre et d’Hommes – Du bord de l’eau de Bordeaux à Santiago au coeur des Andes. Il y a un véritable écho entre Bordeaux et le Chili. Le Chili a été conquis par les Epagnols au XVIe siècle et ce sont eux qui ont implanté les premiers cépages notamment le carménère. » En commun, Bordeaux et le Chili ont tout deux des terroirs d’exception, mais aussi des liens étroits qui ont été tissés. Mais leur démarche est surtout de rechercher l’authenticité, l’artisanat, les petits producteurs et petites pépites : ce qui pour nous est important, c’est « L’Homme au Service de la Nature », on sent Alexandre et Madeline empreint d’écologie et de respect de la nature : « ce qui nous intéresse c’est de valoriser le rôle de l’homme au service de la nature. » 

C’est un documentaire de 52 minutes réalisé par Arthur Sauvadon (Majordome Vidéo), avec le concours d’un preneur de son, qui « va mettre en lumière la force, le courage et l’authenticité des hommes, » dans le domaine du vin et de la gastronomie. « Ce n’est pas juste un kiffe entre épicuriens au Chili, on veut valoriser le terroir. Si tu veux avoir une expression sincère du terroir, elle doit passer par du travail artisanal. » On sent leur amour pour le pépites, loin des vins réalisés en grande quantité, presque de manière industrielle, non ce qu’il aiment c’est ce travail un peu à la manière bourguignonne, jurassienne ou champenoise.

« Pour s’imprégner de cette vision du terroir, qui nous semblait passéiste et s’intègre paradoxalement à notre recherche de modernité, les vignerons, producteurs, agriculteurs, artisans et gastronomes chiliens accueillerons un sommelier, un chef pâtissier, un chef cuisinier, une vigneronne, un caviste et un commerçant en vin à leurs tables, dans leurs champs et dans leurs vignes pendant 3 semaines. L’occasion de rencontres, de secrets échangés en murmure la nuit venue dans l’intimité du chai, des cuisines, à fond de cale, au coeur de la montagne… »

Cette expérience s’inscrit dans une démarche sincère de recherche de l’expression des terroirs, « on ne s’inscrit pas dans le Bordeaux bashing, on n’y va pas non plus pour faire du commerce, en tant que Bordelais, on veut montrer que Bordeaux évolue, on a vraiment une conscience en matière de production agricole, de vigne, mais aussi de production de maïs, d’avocat, d’élevage…on veut montrer qu’on est des précurseurs, que ça bouge énormément dans le sens d’une agriculture responsable, durable en matière d’environnement. »

Dans leur bateau, outre Alexandre Morin le sommelier dont c’est « plus qu’une vocation, un sacerdoce », il y a Madeline Sénac à la base juriste devenue agent commercial pour le Vin l’Emportera ou « quand la juriste épouse la justesse des terroirs ». Il y a aussi Arthur Fèvre le chef pâtissier du Pressoir d’Argent où il travaille avec Gordon Ramsay, Jean Gabriel Lavenne responsable en restauration, un ou une vigneronne (à préciser), Lénaïc Tevelle caviste, Yohan Caunegre passionné de café et torréfacteur, etc…Une jolie bande auto-qualifiée d’avant-garde de la gastronomie bordelaise pour qui le Chili sera cette terre d’accueil de ces épicuriens assoiffés de rencontres du 13 au 31 mars. Un match retour est prévu aussi à Bordeaux, dans une même démarche de troc et d’artisanat.

Si vous aussi vous souhaitez aider leur projet, un système de crowfounding, financement participatif a été mis en oeuvre avec pas mal de retours pour les mécènes privés qui pourront les aider. Il reste douze jours pour récolter 4000 euros pour boucler le budget qui permettra de payer du matériel de tournage et un drone.  Ils ont payé eux même leur billet d’avion et la location de deux vans pour leur road trip. Le budget total est d’un peu plus de 16000 euros.

En tout cas, cet échange intense d’un nouveau Bordeaux qui s’ouvre sur le monde, ça c’est une démarche qui plaît à Côté Châteaux.

TEASER « De Terre et d’hommes : Chili » from MAJORDOME VIDEO on Vimeo.

Pour en savoir plus : De Terre et d’Hommes – Du Bord de l’Eau au Coeur des Andes.

01 Mar

L’image du jour, les Vins de Bordeaux saluent le départ du maire de Bordeaux : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte »

 Ce soir à la Cité du Vin, la filière des Vins de Bordeaux voulait marquer le coup: remercier Alain Juppé et dire un dernier « au revoir » au maire de Bordeaux. Alain Juppé a remis ce jour sa démission du poste de maire, avant de de faire son entrée le 11 mars prochain au Conseil Constitutionnel. Alain Juppé a été un réel ambassadeur du vin de Bordeaux, créant notamment la Fête du Vin en 1998 et la Cité du Vin en 2016. Un moment d’émotion partagé avec les acteurs de la filière, CIVB et Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin.

Allan Sichel et Alain Juppé pour un moment de remerciements échangés © Civb

Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, a d’abord tenu à rappeler qu’ « Alain Juppé a toujours eu une oreille bienveillante et attentive pour la filière viticole. Il a su, dès son arrivée, se rapprocher du négoce, des propriétés et des manifestations. Par ailleurs il a su comprendre filière, son fonctionnement, et les hommes et les femmes qui la font vivre. »

BORDEAUX, UNE RENOMMEE MONDIALE

Alain Juppé a donné à la ville « une renommée mondiale », tirant profit de ses deux passages au Ministère des Affaires Etrangères, de son poste de Premier Ministre, et de cette « sensibilité très forte à l’international », « et si nous bénéficions aujourd’hui de l’image et de la dynamique « Bordeaux la ville, Bordeaux le vin, » c’est grâce à Alain Juppé, c’est lui qui a rendu ces deux entités indissociables. »

Et le boss de la Maison Sichel de poursuivre : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte, qu’il a valorisé au fil des années. » C’est clair que le placement Juppé était presque mieux qu’un placement en bourse, rajouterait Côté Châteaux, tant au niveau immobilier, qu’avec l’envolée en 20 ans des prix des vins de Bordeaux.

Et Allan Sichel de rappeler: « la transformation profonde de la ville initiée par Alain Juppé, avec ce vaste projet urbain qui a révélé la beauté et la modernité de notre ville.  Il nous a permis de ne plus tourner le dos à notre fleuve, de réunir les deux rives et de redécouvrir nos quais, avec notamment la façade historique du quai des chartrons intimement liée au monde du vin. »

BORDEAUX ET SA FETE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a eu l’idée de la Fête du Vin, il y a 20 ans, pour mettre le vin à l’honneur, et donner l’occasion aux vignerons, au contact d’un public enthousiaste, de mettre en valeur leur production et leur savoir-faire. » Un modèle qu’il a fait en sorte aussi de reproduire avec la copie de cette fête à l’étranger, en commençant par Hong-Kong, Québec, Bruxelles puis Liverpool.

BORDEAUX ET SA CITE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a aussi eu l’idée de la Cité du Vin, qui a ouvert ses portes en juin 2016. Il a su passer votre les réticences de certains, y compris au sein même de notre filière, puisque la Cité du Vin n’avait pas vocation à ne parler que des vins de Bordeaux. Mais aujourd’hui tout le monde salue le résultat, on parle des vins de Bordeaux et du monde et c’est comme cela que Bordeaux mérite le titre de « Capitale Mondiale du Vin », concluait Allan Sichel.

Et voici donc notre Sage de Bordeaux qui s’en va rejoindre d’autres sages du Conseil Constitutionnel. Un conseil, Mr Juppé ? Emmenez-leur quelques bouteilles de Bordeaux, histoire de continuer la promotion parisienne de ce nectar…

Côté Châteaux, qui ne dort pas, vous avait permis, en avant première, de vous rendre compte du legs d’Alain Juppé dans le précédent article le 19 février dernier, avec les réactions d’Allan Sichel, d’Olivier Bernard, de Stéphan Delaux et Sylvie Cazes, à retrouver ci-dessous.

Lire ou relire l’article :

Le legs d’Alain Juppé dans le monde du vin à Bordeaux : « très important, durable et structurant »

Salon des Vignerons Indépendants : on fête les 20 ans du salon à Bordeaux les 8, 9 et 10 mars

Le salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux est devenu une institution au fil des ans. Démarrant petit et rassemblant quelques milliers les premières années, il compte aujourd’hui plus de 300 exposants au Parc des Expositions de Bordeaux et près de 30000 visiteurs sur les dernières éditions.

Pierre Richard vigneron dans le Jura à droite, sera à nouveau présent pour ces 20 ans © JPS

ON N’A PAS TOUS LES JOURS 20 ANS

Tout a démarré il y a tout juste 20 ans du côté du Parc des Expositions, avec d’irréductibles consommateurs gaulois qui ne buvaient à l’époque que du Bordeaux, voire pire : « une visiteuse bordelaise racontait, qu’elle ne buvait que des vins du Médoc, même pas de Saint-Emilion et pas plus d’’Entre-Deux-Mers ou de Pessac-Léognan… » Alors pensez donc, du Bourgogne ou des vins du Jura ? Pfff…

Nous partions de loin ! »,Daniel Mouty Président de la région Nouvelle Aquitaine et Président des salons des Vignerons Indépendants

Aujourd’hui, l’eau a coulé sous les ponts et le vin dans les artères des différents salons. Le public a ouvert son esprit et le salon des Vignerons Indépendants est devenu un salon de la découverte de la richesse des terroirs, de l’ensemble des régions viticoles de France: Alsace, Champagne, Loire, Jura, Bourgogne, Bordeaux, Languedoc-Roussillon, Provence, Vallée du Rhône et Corse.

LE SECRET DU SUCCES

Ce qui a plu durant toutes ces années, ce sont les échanges entre les consommateurs et les vignerons, des rencontres fort intéressantes, des égustations toutes aussi étonnates et un enrichissement de pouvoir faire le tour de toutes les régions viticoles de France en un même lieu.

DES VENTES DIRECTES SANS INTERMEDIAIRE

Les consommateurs au fil des années ont pu apprécier non seulement de rencontrer ces hommes et ces femmes, vignerons et vigneronnes, qui ont réalisé ces vins de terroirs, après avoir dégusté et questionné sur leurs méthodes de vinification, d’élevage, les cépages, assemblages, mais aussi entendre parfois les vignerons s’épancher sur la dureté de leur métier qui dépend de Dame Nature, des intempéries et de l’ensoleillement.

L’intérêt était aussi de pouvoir acheter en direct soit une bouteille, quelques-unes, un carton de 6, voire plusieurs. Au démarrage les prix étaient souvent fort attractifs, mais au fil des années, le consommateur a vu les prix augmenter, ce qui est certainement l’un des bémols sur ces dernières années, car le porte-monnaie des acheteurs n’est pas toujours extensible.

LE PROFIL DU VIGNERON INDEPENDANT

Le Vigneron Indépendant est reste avant tout un vigneron qui travaille sa vigne, vendange, vinifie,et  met en bouteilles à la propriété. Il commercialise son vin en France et à l’exportation. Et participe bien sûr à plusieurs salons de vignerons indépendants. Il y a d’ailleurs une liste d’attente car les lieux ne sont pas forcément extensibles. Ainsi ce sont 313 que l’on va retrouver à Bordeaux.

DES INITIATIONS A LA DEGUSTATION

Tous les jours, des cours d’initiation gratuits à la dégustation seront assurés. Bien déguster ça s’apprend grâce aux 3 sens que sont la vue, l’odorat et le goût. Des travaux pratiques, tout en recrachant, durant tout le salon. Des cours ¾ heure avec un professionnel.

ET PUIS UNE TENDANCE AU BIO

Ces dernières années, on croise de plus en plus de prorpiétés et domaines certifés en vin biologique, une démarche avec un cahier des charges rigoureux et des vinifications qui interdit tout recours à des produits de synthèse et limite notamment les ajouts de sulfites dans les vins. D’autres sont engagés dans une démarche plus poussé, en biodynamie (cahier des charges Demeter ou Biodyvin), enfin d’autres vignerons se sont inscrits dans une démarche de Haute Valeur Environnementale, une certification publique qui émane du Grenelle de l’Environnement en 2008.

Le Salon des Vignerons Indépendants, c’est vendredi 8 mars, samedi 9 et dimanche 10 mars au Parc des Expositions de Bordeaux Lac.

28 Fév

Jean Lassalle fait le buzz en dansant au salon de l’agriculture

Sacré Jean Lassalle ! Toujours là du côté du terroir, des éleveurs et de la ruralité, mais aussi toujours là pour faire le show. Au salon de l’agriculture, le berger béarnais a esquissé quelques pas de danse au rythme de la célèbre banda bordelaise l’Impériale de Bordeaux. Ca fait le buzz sur Facebook.

Jean Lassalle, présent ! Le marcheur solitaire a trouvé une cavalière cet après-midi au salon de l’agriculture et a fait le show !

Alors qu’on lui proposait un verre de vin, un produit du terroir, Jean Lassalle ne s’est pas défilé, il a dit « après ! » C’est qu’il avait une chose en tête notre député du Béarn : danser au rythme des airs du Sud-Ouest et de la banda l’Impériale de Bordeaux, qui tire son nom du grand format de bouteille contenant 6 litres de vin. « Quelques petits pas de danse accompagnés de la géniale banda L’impériale Bordeaux ! Merci à eux pour cette ambiance endiablée ! », commente-t-il sur sa page Facebook.

Et voici ces fameux pas de danse endiablés que notre berger endimanché a entamé avec une jolie cavalière, juste avant de pousser avec la banda la chansonnette. Bravo Jean Lassalle, c’est toujours de grands moments que vous partagez avec les internautes. Du coup ça fait le buzz : 24000 vues en 4 heures et 115 000 dimanche soir, après la fermeture des portes du salon !

Regardez Jean Lassalle ici sur Facebook

27 Fév

Salon de l’Agriculture 2019 : « la révolution verte » est en marche…

Ce mercredi, c’était la journée spéciale Nouvelle-Aquitaine au Salon de l’Agriculture, à laquelle participait le Président de Région Alain Rousset. L’occasion de prendre un engagement fort envers une « révolution verte » et de souligner avec la FRAB Nouvelle-Aquitaine l’importance de l’agriculture biologique, levier essentiel de la transition agricole et écologique des territoires.

: 1ère région à signer un programme d’expérimentations agroécologiques « Sortir des pesticides » sur des territoires entre la Région et l’agence de l’eau Adour-Garonne

Aujourd’hui la région Nouvelle-Aquitaine représente la 3ème région Bio de France : le nombre de fermes bio est en constante progression, il souligne l’engagement d’agriculteurs convaincus par le bio, avec dans leur démarche le soutien du Conseil Régional.

A l’occasion du salon de l’agriculture 2019,  « la FRAB Nouvelle-Aquitaine se réjouit que la profession agricole, dans son ensemble, prenne pleine conscience de la nécessité d’un changement de pratique.

Toutefois, elle rappelle que l’agriculture biologique, dans sa démarche de progrès permanente, est à ce jour, le seul label de qualité qui garantit, par son cahier des charges, la non utilisation de pesticides chimiques de synthèse, de glyphosate, d’engrais chimiques, et d’OGM. D’ailleurs, les consommateurs conscients de l’impact sur la santé et l’environnement des produits agro-alimentaires plébiscitent et reconnaissent largement le logo AB, qui par ses pratiques vertueuses limite les effets négatifs sur le climat ».

La Nouvelle-Aquitaine, très sensibilisée sur ces questions d’environnement, a été hier la 1ère région à signer un programme d’expérimentations agroécologiques « Sortir des pesticides » sur des territoires entre la Région et l’agence de l’eau Adour-Garonne.

25 Fév

Côté châteaux : les femmes du vin à l’honneur dans le n°5

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes prévue le 8 mars, Côté Châteaux a choisi de consacrer un numéro spécial sur les femmes du vin. Un focus sur ces maîtres de chais, oenologues, vigneronnes, propriétaires, sommelières, le tou t conjugué au féminin pour ce grand numéro de Côté Châteaux diffusé à partir du 4 mars sur NoA. Une tendance à une féminisation qui se ressent de plus en plus dans le monde viti-vinicole à Bordeaux. 

La journée des femmes, comme son nom l’indique, ce n’est qu’une journée, le 8 mars. Mais pour Côté châteaux, c’est un peu restrictif et c’est désormais toute l’année dans le monde du vin.

A l’origine, il s’agissait d’une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day), le 28 février 1909, célébrée aux Etats-Unis à l’appel du parti socialiste d’Amérique. Depuis elle s’appelle journée des femmes ou des droits des femmes, célébrée le 8 mars en France,  l’occasion de dresser chaque année un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits.

Côté Châteaux a tendance à dire qu’aujourd’hui les inégalités s’estompent progressivement, même s’il reste de nombreux progrès encore à faire. Mais des métiers qui jusqu’ici étaient dévolus aux hommes, se retrouvent aujourd’hui pas mal pris par des femmes comme maître de chai.

Sandrine Garbay en est l’exemple type. Diplômée de l’Institut d’Oenologie de Bordeaux, titulaire d’un doctorat en sciences biologiques et médicales, elle est rentrée à château Yquem en 1994 pour travailler en tant que responsable de la qualité. Pendant quelques années, elle a travaillé aux côtés de Guy Latrille, maitre de chai durant 45 ans à Yquem, puis l’a remplacé en 1998, un rêve qui est devenu pour elle une réalité. C’était alors à l’époque une petite révolution dans un monde essentiellement masculin, une première maître de chai à la tête d’un cru classé 1855, et pas n’importe lequel, celui qui est en haut de la liste : Yquem 1er cru supérieur.

Ce n’était pas courant qu’il y ait des femmes maîtres de chais dans des domaines aussi prestigieux comme Yquem. J’ai été une des premières femmes maîtres de chais dans un grand cru de Bordeaux. Cela a été un grand bonheur et aujourd’hui une grande fierté », Sandrine Garbay maître de chai à Yquem.

Sandrine Garbay et Pierre Lurton dans la salle de dégustation d’Yquem © JPS

Depuis plus de 20 ans, elle participe à cette magie de révéler ces raisins botrytisés pour donner l’un des plus grands vins liquoreux au monde. Bien sûr, elle a à ses côtés une solide équipe : Antoine Depierre comme chef de culture, Francis Mayeur directeur technique et bien sûr Pierre Lurton, Pdg d’Yquem : « Sandrine Garbay est une amie de longue date, c’est l’ambassadrice idéale pour Yquem, elle apporte sa touche de féminité de précision et d’élégance. » C’est donc tout naturellement que Côté Châteaux a pensé à elle comme la révélation de ces 20 dernières années et a fait son portrait dans ce numéro 5.

Ce numéro de Côté Châteaux débute dans les Graves, avec la nouvelle génération de femmes qui émergent dans le monde du vin à Bordeaux. Nous sommes allés à la rencontre de Léa Rodrigues-Lalande, 28 ans, une tête bien faite et une tête bien pleine, qui fait rayonner le château de Castres. Elle travaille aux côtés de son père José depuis plusieurs années et s’occupe de la gestion, du marketing et de la représentation tant en France qu’à l’étranger des 4 propriétés de la famille dans les Graves et en Pessac-Léognan.

Léa Rodrigues-Lalande au château de Castres © JPS

Quand à savoir si aujourd’hui elle ressent encore une « ségrégation » vis-à-vis des femmes : « non, il n’y a plus de misogynie, les femmes sont très bien intégrées. A la rigueur, un femme jeune a peut-être un peu moins de crédibilité qu’une femme qui a un peu plus d’expérience, mais en tout cas nous sommes désormais bienvenues dans ce domaine-là. » Léa-Rodrigues Lalande s’apprête a participer à la grande semaine des primeurs : « on a recevoir la planète entière et cela va déterminer l’impact que va avoir le millésime 2018, et pour nous, c’est un superbe millésime. »

Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl au château de Lusseau avec Bérangère Quellien et Gwenaëlle Le Guillou

Des femmes qui suivent également les grandes tendances du moment et qui pour certaines ont été aussi précurseurs dans le choix de passer en bio : Bérangère Quellien au château Lusseau nous raconte, non sans humour, les idées qu’elle a mis en place sur sa propriété familiale depuis 1870 à Ayguemorte-les-Graves. « La bérue déglingué, c’est mon surnom, j’en ai fait aussi une cuvée pour casser tous ces codes souvent un peu lourd dans le bordelais. »

Passer en bio, j’y pensais quasiment dès mon installation en 2001 afin de respecter le terroir et le côté plus paysan de notre travail de vigneron », Bérangère Quellien du château Lusseau.

Bérangère Quellien et Gwenaëlle Le Guillou au château Lusseau © JPS

Guenaëlle Le Guillou, directrice du Syndicat des vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine confirme cette tendance : « aujourdhui on compte 952 propriétés, sur 13000 hectares, en bio sur la région, ce qui eut dire qu’on a une offre très large, dans toutes les appellations et dans tous les types de vins. En 2017 on a enregistré une centaine de propriétés supplémentaires qui ont franchi le pas de l’agriculture biologique. Est-ce que les femmes sont plus sensibilisées ? Peut-être , on sent que les femmes sont aussi à l’écoute du consommateur qui recherche des vins plus respectueux de l’environnement. »

Autre exemple de réussite dans le bordelais, Sylvie Cazes, co-propriétaire de Lynch-Bages, et ancienne présidente de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Elle a acquis en 2014 château Chauvin et c’est là sur ce domaine que je commence son portrait : « avec mes enfants en 2014, nous avons acquis cette très jolie propriété de Chauvin, en particulier avec Julie Régimbeau qui s’occupe de la propriété avec moi. Chauvin est situé à côté de Pomerol et en face du ravissant village de Saint-Emilion. Nous sommes médocains à l’origine, mais nous avons été séduits par ces paysages magnifiques et ce très beau terroir de Chauvin. »

Sylvie Cazes présentant à la presse son château Chauvin © JPS

Et de présenter son cuvier et son chai à barriques : « nous produisions 50000 bouteilles de grand vin et 20000 bouteilles de 2e vin Folie de Chauvin qui tire son nom d’une maison qui se situait sur la propriété au XIXe siècle… » Deux femmes de caractère qui s’entendent très très bien et pour cause : « globalement, ça se passe assez naturellement entre nous, on travaille ensemble depuis 3 ans maintenant » confie Julie sa fille. « Le caractère le plus impressionant chez elle, c’est cette faculté d’aller au bout des choses, c’est cela aussi qui m’a été transmis. »

Sylvie Cazes a ce recul et cette expérience reconnue pour parler de l’histoire des femmes dans le monde du vin : « en fait, il y a toujours eu des femmes dans la vigne, premièrement pendant les guerres quand les hommes n’étaient pas là, et puis aussi au fil des successions, quand il n’y avait pas de garçon ou quand les garçons voulaient changer de métier. En troisième lieu, il était assez courant de voir des femmes dans des postes de commerciaux ou dans le marketing, que dans des postes echniques, mais aujourd’hui il y a plus de filles à la faculté d’oenologie que de garçons, et de plus en plus de femmes qui dirigent des propriétés et en particulier à Bordeaux. » 

Sylvie Cazes entourée de 2 de ses 3 enfants, Julie et Pierre Régimbeau © JPS

La suite du reportage va se poursuivre au Chapon Fin, le plus vieil et plus bel établissement historique de Bordeaux avec son décor de rocaille où tous les plus grands chefs d’Etat, rois, artistes se sont pressés. Car Sylvie Cazes est aujourd’hui propriétaire avec sa famille de ce bel établissement avec Nicolas N’Guyen Van Hai en cuisine et en cette mi-février elle fait découvrir ses vins et son actualité aux journalistes spécialisés dans le vin et la gastronomie à Bordeaux. Une femme de tête qui est aussi la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, ce qui va tout naturellement nous emmener à la Cité du Vin pour terminer ce n°5 de Côté Châteaux.

Les femmes de la Cité du Vin avec notamment Marina Léon, médiatrice oeno-culturelle à gauche © JPS

Nous partagerons ainsi un instant magique avec Shiyu et Caroline Boutry, les deux cavistes-sommelières de Latitude 20, elle nous présenterons également leur fabuleux parcours et la cave toute en rondeur, aux 800 références dont 500 du monde et avec 12 000 à 14 000 bouteilles dans un meuble unique.

Shiyu et Caroline Boutry à la cave Latitude 20 © JPS

L’émission se terminera en apothéose au 8e étage de la Cité du Vin au belvédère avec Marina Léon, médiatrice oeno-culturelle et une délégation féminine de salariées de la Cité du Vin qui compte un personnel féminin à 70%. Vivent les femmes du vin !

A voir dès le 4 mars à 20h15 sur la chaîne NoA, Côté Châteaux Spécial Femmes du Vin réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot.

LES DIFFUSIONS SUR NOA  : (Chaînes 337 sur Orange, 455 SFR, 326 Free et 339 Bouygues)

  • le 4 mars à 20h15 et 22H30
  • le 6 mars à 11h10 et 23h15
  • le 8 mars à 8h45, 20h15 et 23h15

Regardez Côté Châteaux N°5 Spécial Femmes du Vin réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Une nouvelle cuvée des neiges pour Franck Labeyrie, viticulteur au château Lugey dans les Graves

Après une première expérience l’hiver dernier, le viticulteur bordelais (château Lugey, en appellation Graves) Franck Labeyrie a renouvelé cette année sa « Cuvée des neiges ». 3000 bouteilles enfouies sous 6 mètres de neige.

Des images impressionnantes tournées l’an dernier

Le 15 février, il a enfoui 3.000 bouteilles sous 6 mètres de neige pour cinq mois dans la station de ski de Cauterets (Haute-Pyrénées), à plus de 2.400 mètres d’altitude.

Habitué de l’exploration de l’élevage des vins dans plusieurs milieux naturels, Patrick Labeyrie immerge notamment depuis une dizaine d’années une partie de sa production, 30.000 de bouteilles dans les eaux du Bassin d’Arcachon (le « Rouge des cabanes »)

Sous la neige et en altitude, la combinaison de « l’humidité, de la faible luminosité, d’une température fraîche et constante, et d’un oxygène plus rare, concourent à une conservation optimale », explique le vigneron. Qui dit avoir été conforté par les avis d’oenologues sur sa première « Cuvée des neiges » (1.200 bouteilles), lui trouvant acidité, fraîcheur, et une belle « minéralité dominante ». Logique selon lui, car le vin en milieu naturel « respire l’ambiance », de la montagne en l’occurence.

Tout comme ses bouteilles immergées avaient dégagé des « notes iodées, toastées ». Même si tout a un prix, notamment celui des rotations d’hélicoptère, pour une Cuvée des neiges commercialisée autour de 30 euros la bouteille.

AFP

23 Fév

Salon de l’agriculture : retour sur expérience avec Amélie Osmond

L’an dernier, je vous proposais de faire connaissance avec Amélie Osmond, une jeune vigneronne installée depuis 3 ans en Côtes de Bourg avec son mari Victor. Après 3 beaux millésimes, ils ont malheureusement connu ces intempéries qui compromettent les récoltes : la grêle du 26 mai 2018. Retour sur une année intense en émotions. Elle sera l’invité de l’émission spéciale samedi prochain sur France 3 Nouvelle-Aquitaine en direct du salon de l’agriculture.

« On est très peu chose face à Dame Nature… » 26 mai 2018, le ciel leur est tombé sur la tête. En une après-midi ce samedi de la fin du mois de mai à 13h20, en quinze-vingt minutes, Amélie Osmond et son compagnon Victor Mischler ont vu leurs espoirs de belle récolte anéantis dans les Côtes de Bourg. Ils ont perdu la moitié de leur production, à cause de la grêle.

Amélie et Victor regardant les dégâts occasionnés par la grêle du 26 mai 2018 © JPS

Le millésime 2018 était quand même un joli millésime, on a perdu 50% de la récolte, on a fait 27 hectolitres à l’hectare au lieu des 54 autorisés. On espère que 2019 sera de meilleure augure, on croise les doigts pour que cela n’arrive pas chaque année, » Amélie Osmond du Clos du Notaire.

La taille de la vigne prend cette année plus de temps à cause des bois meurtris par la grêle © JPS

Et de constater l’impact de la grêle encore bien visible sur les bois qu’ils sont aujourd’hui en train de tailler… « Il faut s’adapter à chaque pied et on met un peu plus de temps que d’habitude, on va mettre 20 à 30% de plus », commente Victor. « Là on a l’exemple typique : on a un bois qui a été fortement touché par un impact de grêle, vraiment très abîmé, ça c’est un bois qui a été fortement touché, qui ne qui ne donnera rien cette année, » renchérit Amélie.

Les rendements n’ont été que de 27 hectolitres à l’hectares contre plus de 50 habituellement. « On trouve cette année une concentration plus marquée que les autres années, du coup la vigne au lieu de fournir pour dix grappes n’a fourni que pour 5 grappes d’où une maturité plus poussée », précise Victor au moment des assemblages.

« On a d’habitude 3 cuvées de vin rouge et une de rosé, cette année on va s’affranchir de la cuvée d’entrée de gamme en rouge et de la cuvée de rosé… C ‘est vrai qu’il y certains marchés qu’on ne va plus plus fournir comme l’année précédente. On peut expliquer à nos partenaires professionnels chacun aura au prorata le volume qui lui sera alloué. »

Loin de baisser les bras, Amélie et Victor ont récolté en septembre, octobre, cette demi-récolte fort qualitative, ce qui est somme toute une belle consolation. Cette année où il y a eu une forte pression de mildiou, ils ont réussi à passer cette épreuve, étant constamment dans leurs vignes. Une épreuve d’autant plus qu’ils venaient de passer en bio, et ils ont réussi leur première année de conversion. Ils continuent également leur travail de fond sur la commercialisation de leurs vins.

« La vente en général, c’est une présence de fond et de forme, il faut aller voir les professionnels, leur faire déguster et comprendre notre méthode de travail. Le caviste est le meilleur prescripteur qu’il soit, il faut qu’il comprenne notre philosophie pour ensuite la retranscrire auprès du partciculier. Ca ne se crée pas du jour au lendemain ».

Et voici Amélie qui part à la rencontre d’un nouveau caviste qui vient d’ouvrir au Pian-Médoc. « Voilà la nouvelle identité du Notaris, la nouvelle étiquette, il n’y a pas que le visuel qui a changé, il y a aussi l’assemblage… »

Chez Cash Vin, le Clos du Notaire a trouvé une place de choix © JPS

« Ce que nous aimons dans le référencement des vins, c’est d’avoir des produits à histoire », commente Julien de Toffoli directeur de Cash Vin du Pian-Médoc. « On est sur une reprise d’un domaine, c’est un jeune couple dynamique, avec des idées bien précises : en corrélation avec le marché actuel par rapport à l’environnement et la qualité de travail. »

« L’export est encore un marché prédominant au sien de notre exploitation, mais je développe le caviste de proximité et le caviste en France », poursuit Amélie Osmond. Au début lorsqu’ils ont repris la propriété, ils commercialisaient 50% auprès du négoce, 30% à l’export, 15% auprès des Cafés Hôtels Restaurants et 15% auprès des particuliers, aujourd’hui l’orientation prise est de 25% vers le négoce, 40% vers l’étranger et 20% chez les cavistes et 15% pour les particuliers.

Encore un grand bravo de Côté Châteaux à Amélie et Victor, à l’ensemble des vignerons, des éleveurs et paysans qui prouvent que leur métier au quotidien est artisanal. Cela nécessite une implication de tous les instants, de gros efforts et investissements pour le plus grand plaisir du consommateur en bout de chaîne. Haut les coeurs !

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