06 Avr

Quand Larrivet Haut-Brion fait déguster ses 3 cuvées dont la fameuse immergée dans le Bassin d’Arcachon

C’était un moment privilégié la semaine passée à Paris. La famille Gervoson avait convié de grands connaisseurs dont Stéphane Derenoncourt ou Guy Charneau pour déguster des échantillons de ce millésime 2009 élevé de 3 manières différentes. La cuvée « Neptune » a encore retenu toute l’attention de ces professionnels.

Les 3 flacons vin témoin, Tellus et Neptune élevés différemment par le château Larrivet Haut-Brion sur le millésime 2009 © Guy Charneau

Guy Charneau, photographe spécialisé dans le vin, est fier de me confier « j’ai participé depuis l’origine au système », l‘expérience qui a été menée d’élever une petite barrique de 56 litres dans les Parcs de l’Impératrice chez Joël Dupuch, « ça je trouve ça top. Pour moi, il y a un intérêt à la dégustation. »

Emilie Gervoson, co-propriétaire du château Larrivet-Haut-Brion m’explique : « cette expérience, on l’a faite sur le millésime 2009, avec un élevage classique durant 14 mois (avec des barriques 1/3 neuves, 1/3 ayant déjà connu un vin et 1/3 deux vins) (sur un assemblage 35% merlot et 65% cabernet sauvignon), on a mis aussi un barricot de 56L dans le chai et un autre barricot de 56L chez Joël Dupuch. Cette expérience a été menée pour vérifier ce que l’on disait quand les vins revenaient des Indes, ils revenaient meilleurs. » 

Le barricot de 56 litres immergé © Guy Charneau

La première dégustation a eu lieu après mise en magnum en 2012, puis en 2014 et enfin là en 2018; « le vin a pas mal évolué, en 2014 celui qui sortait du lot, c’était déjà celui du Bassin avec des tanins plus soyeux » poursuit Emilie Gervoson, « alors que pour l’élevage classique ou en barricot, ils avaient encore besoin de prendre de la bouteille ».

Pour Stéphane Derenoncourt, « le millésime 2009 est un excellent millésime solaire, le plus solaire de la décénnie, il donne des vins atypiques au style exotique et aux notes de fruits mûrs. Le millésime 2009 de Larrivet-Haut-Brion est construit sur la sucrosité, sur des notes chaudes et généreuses. »

La vérité est dans le verre © Guy Charneau

Guy Charneau confirme ses impressions suite à la dégustation des 3 vins du Chateau Larrivet Haut Brion 2009 : « sur l’élevage classique: un 2009, gourmand et solaire, correspondant au millésime ».  Puis vient la dégustation de Tellus qui tient son nom de la terre : « élevage dans le chai, plus 6 mois dans une petite barrique de 56,14 litres, l’apport des 6 mois de bois supplémentaires a « redressé » de manière significative le vin, lui apportant une touche boisée supplémentaire » commente Guy. Pour Stéphane Derenoncourt : « une impression de rigueur et de longueur supplémentaire, le côté fruit confit est un peu gommé par le renforcement des tanins. Par son élevage de 6 mois supplémentaires et un apport de bois neuf, le vin a ét redressé. »

Encore un moment d’anthologie de la planète vin © Aurore

Enfin, voilà la dégustation de l’enfant chéri, naît dans le Bassin d’Arcachon, prénommé Neptune : « élevage de 6 mois dans les parcs de L’Imperatrice, certainement le vin le plus équilibré, rond et suave à la fois, ayant subi le phénomène des marées et la pression de l’eau » pour Guy Charneau.

« C’est comme si le vin avait subi un vieillissement accéléré : l’agressivité des tanins est amoindrie et la couleur brunie », commente Bruno Lemoine directeur général et vinificateur du château Larrivet-Haut-Brion.

Pour Stéphane Derenoncourt : « les notes de fruits mûrs sont contrebalancées par l’iode qui apporte énormément de fraîcheur au vin et gomme son amertume. Le polissage du vin est spéctaculaire et ce n’est pas sans paradoxalement, évoquer un terroir calcaire. »

« Chacun a pris son envol et on a vraiment 3 vins différents, chacun a sa propre identité. Au final, celui qui était le meilleur était celui qui était dans le Bassin d’Arcachon », conclue Emilie Gervoson. « Ce qui serait intéressant serait de refaire l’expérience sur un millésime plus classique ». Bravo et merci à tous pour vos impressions, et comme Côté Châteaux ne manque pas d’idées : à quand un élevage dans l’espace ?

05 Avr

Guillaume Deglise quitte ses fonctions de directeur général de Vinexpo

C’est une nouvelle apprise ce matin dans le monde du vin. Guillaume Deglise va quitter son poste de directeur général de Vinexpo, à l’issue du salon Vinexpo Hong Kong, qui se tiendra du 29 au 31 mai. Anne Cusson, directrice de la communication de Vinexpo, lui rend hommage.

Guillaume Deglise, juste avant son départ pour Vinexpo New-York © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise était arrivé à Bordeaux en 2013, après avoir assumé les fonctions de responsable export chez Bollinger et DG de la filiale suisse du groupe Laurent-Perrier. Il avait pu suivre le salon Vinexpo Bordeaux en juin 2013, alors que Robert Beynat étant toujours en fonction. C’est en septembre 2013 qu’il avait pris officiellement la direction générale de ce gros navire lancé par la CCI de Bordeaux. L’objectif lui avait été fixé de redresser Vinexpo Bordeaux et de continuer à développer Vinexpo Hong Kong, le leader des événements du secteur des vins et spiritueux en Asie.  

Anne Cusson, la directrice communication tient à commenter pour Côté Châteaux :

Il fait un travail remarquable. Il a réussi un vrai repositionnement et une vraie relance de Vinexpo Bordeaux », Anne Cusson directrice communication Vinexpo

La team de Guillaume Deglise présentée en mai 2015 avant le nouveau salon Vinexpo de 2015 © JPS

Et d’ajouter : « il y a avec lui un vrai travail sur le contenu, les conférences, les tastings et l’événementiel. L’approche client a été développée. Il est allé non seulement à la rencontre des exposants mais aussi il a su écouter et se mettre au service du client. Il fait preuve d’un dynamisme à toute épreuve et il a cette dimension internationale. »

Nous saluons le professionnalisme et le leadership de Guillaume Deglise, qui a réussi le développement de la marque Vinexpo dans un secteur très concurrentiel » Président du directoire de l’entreprise et Président de la CCI de Bordeaux-Gironde

Guilaume Deglise, lors de Vinexpo Bordeaux 2017 © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise et son nouveau staff ont redonné un coup de jeune à Vinexpo Bordeaux, tout en enregistrant un effritement de 15% de fréquentation lors du dernier salon (un peu plus de 40000 visiteurs). Vinexpo souffre pas mal de la concurrence de ProWein à Dusseldorf en Allemagne (60000 visiteurs), au point de lancer, à l’automne dernier, un nouveau salon en alternance tous les ans en France et ce dès 2019 avec Bordeaux et en 2020 avec Paris. A noter également le lancement des salons de Tokyo (2014), New York (2018) et Paris (prévu en 2020), ainsi que du concept de convention d’acheteurs, Vinexpo Explorer (en Autriche par exemple), qui ont aussi été ses « bébés ».

Guillaume Deglise déclare dans un communiqué : « Ces cinq années à la tête de Vinexpo, au contact des vignerons, du négoce et des acheteurs de la filière, ont été pour moi très enrichissantes »  « Je remercie les clients et les partenaires de Vinexpo pour leur confiance, et l’équipe de Vinexpo que j’ai eu l’honneur de diriger » . Il entend poursuivre sa carrière dans le secteur des vins et spiritueux, et qui sait peut-être revenir dans le monde du Champagne…

04 Avr

En avant les 16e Best Of Wine Tourism 2019

Vous avez jusqu’au 30 avril pour participer aux prochains Best Of Wine Tourism 2019. Ces prix sont destinés à promouvoir l’œnotourisme à travers les sites les plus remarquables du Réseau des Capitales de Grands Vignobles.  

La 16ème édition des Best Of Wine Tourism est officiellement lancée, mais il va falloir se dépêcher car la date butoir est avancée d’un mois par rapport à l’an dernier.

Le concours est ouvert aux propriétés vitivinicoles et aux entreprises de prestations œnotouristiques de Gironde et des départements limitrophes.

Ces trophées doivent récompenser la qualité et l’innovation de leur accueil et de leurs services aux touristes. Les lauréats bénéficient ensuite d’un label reconnu par les amateurs d’œnotourisme et d’actions de promotion. La remise des prix bordelais est prévue le 23 octobre prochain. 

7 CATEGORIES 

En 2018, les participants ont jusqu’au 30 avril prochain, et non plus jusqu’au 31 mai comme les années précédentes, pour déposer leur dossier. Chaque candidat a la possibilité de se présenter dans deux catégories au choix parmi les suivantes : «Restauration à la Propriété», «Architecture et Paysages», «Art et Culture», «Découverte et Innovation», «Hébergement à la Propriété», «Services Oenotouristiques/Organisation d’Evénements» ou encore «Valorisation Œnotouristique des Pratiques Environnementales». 
Le règlement du concours et les dossiers d’inscription sont à retirer auprès du secrétariat des Best Of Wine Tourism(bestof@bordeauxgironde.cci.fr) ou à télécharger sur www.bestofwinetourism.fr. 

VISITES MYSTERES 
L’examen des dossiers de candidatures sera complété par des visites mystères qui auront lieu durant l’été. Il s’agit pour les organisateurs de vérifier l’adéquation entre le dossier et le ressenti des visiteurs sur le terrain. En parallèle, certains des candidats, dans les catégories « Restauration » et « Hébergement », pourront être soumis à une visite technique additionnelle. 

UN CONCOURS ET DEUX REMISES DE PRIX A BORDEAUX ET ADELAIDE 

La remise des prix « nationaux » est prévue à la CCI Bordeaux Gironde le 23 octobre prochain. Les lauréats sacrés Best Of d’Or2019 défendront ensuite les couleurs de la France pour décrocher le prestigieux International Best Of Wine Tourism 2019. Cette seconde remise des prix aura lieu à Adelaïde, en Australie, en novembre prochain. 

570 SITES LABELLISES SUR LA PLANETE VIN

Depuis sa création, le concours Best Of Wine Tourism a rassemblé plus de 4 200 propriétés pour 633 labels attribués dans le monde. Chaque année, les lauréats sont mis à l’honneur dans un guide diffusé en France et à l’étranger. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, le Guide Best Of est diffusé dans les offices de tourisme et sites touristiques des villes membres du Réseau. Véritable vitrine pour les propriétés, la dernière édition recense 
59 sites labellisés Best Of 2018, dont 21 dans le vignoble bordelais. Le document est disponible sur demande au 05 56 79 44 40 ou consultable en ligne sur 
www.bestofwinetourism.fr 

SPEED BUSINESS MEETING

Autre atout du label Best Of Wine Tourism, la possibilité pour les lauréats d’être référencés dans les circuits proposés dans les Offices de Tourisme, de participer à des « Speed Business Meeting » pour rencontrer des agences réceptives ou à des ateliers « Chais numériques » pour optimiser leur présence sur internet. Le « Club Best Of » leur permet par ailleurs d’échanger sur les meilleures pratiques en matière d’œnotourisme.

Avec CCI de Bordeaux

03 Avr

Le Printemps des Vins de Blaye : les 7 et 8 avril, rendez-vous à la Citadelle

La 24ème édition du rendez-vous œnotouristique incontournable des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux, c’est samedi 7 et dimanche 8 avril dans la Citadelle de Blaye. Deux jours pour rencontrer 90 vignerons, déguster des vins de l’appellation et accéder à de nombreux ateliers et animations.

UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE 

Les 7 et 8 avril prochains, près de 90 vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux se réuniront au cœur de la Citadelle de Blaye pour rencontrer le grand public et faire déguster leurs vins. Un événement unique dans le Bordelais devenu au fil des années un incontournable pour tous les amateurs de vins. Entre convivialité, rencontres et partage, le Printemps des Vins de Blaye séduit chaque année plus de 15 000 visiteurs venus (re)découvrir l’excellent rapport qualité/prix/plaisir des vins de l’appellation.

 DE NOMBREUX ATELIERS, DE LA DECOUVERTE A L’ASSEMBLAGE EN PASSANT PAR LA CUISINE

Côté animations, les visiteurs, munis du pass dégustation, pourront profiter de nombreuses activités. Ateliers découvertes (Initiation à la dégustation, atelier assemblage et atelier cuisine), visites guidées de la Citadelle, balades en petit train, en calèche, ou en bateau… des incontournables qui font toujours le plein de participants ! Plébiscités par le public, la croisière dégustation du dimanche au départ de Bordeaux, le marché gastronomique et les baptêmes de l’air en hélicoptère à gagner, seront eux aussi reconduits cette année, tout comme la mise à disposition gratuite d’une garderie.

 

Une petite dégustation en bord d’estuaire © Vins de Blaye

UN ATELIER INEDIT DE PEINTURE AU VIN

Pour cette édition 2018, le programme d’animations s’enrichit de plusieurs nouveautés ! Un atelier inédit de peinture au vin permettra aux participants de réaliser leur aquarelle avec du vin. Le Clos de l’Echauguette, micro-vignoble bio au sein de la Citadelle, sera à l’honneur avec des visites commentées et une dégustation exclusive du 1er millésime de la cuvée. Autre nouveauté : une activité ludique de courses de garçons de café sera proposée aux petits et grands ! À noter la création du Pass Bus (29€) pour la journée du samedi 7 avril qui, outre le pass dégustation et une visite de la Citadelle, inclut le trajet en bus aller-retour depuis Bordeaux (départ à 10h00 devant l’Office de Tourisme de Bordeaux et retour vers 19h).

Informations pratiques : Samedi 7 et dimanche 8 avril, Citadelle de Blaye, de 10h à 20h.

Pass dégustation à 6€ en prévente sur le site internet / 8 € sur place

Avec le Printemps des Vins de Blaye

Départ possible depuis l’Office de Tourisme de Bordeaux le samedi 7 avril : informations ici

02 Avr

Radioscopie du 2017 pour la semaine des primeurs : après le gel, un réchauffement dans les verres

Si le monde entier a bien pris la mesure d’une baisse de la production de 39% à Bordeaux, les critiques et distributeurs vont pouvoir goûter ce millésime 2017 qui va sans aucun doute procurer de belles surprises dans nombre d’appellations. L’engouement pourrait être dans la droite ligne des 2014, 2015 ou 2016, à quelques petites exceptions. Ca alors pour le coup (de gel), ça réchauffe !

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux en avril 2017 au Domaine de Chevalier © JPS

Oyez, oyez, qu’on se le dise : Bordeaux a souffert mais Bordeaux n’est pas mort ! Certes Bordeaux a peut-être un membre en moins, certaines appellations comme Saint-Emilion, Pessac-Léognan, Blaye ou l’Entre-Deux-Mers ont bien été impactés mais il reste 61% de récolte à vendre et avec le stock, les châteaux espèrent pouvoir répondre (peut-être pas tous) à la demande ou en tout cas essayer de lisser, autant que faire se peut…(D’autres pourront se retrancher derrière le dictons vaudois »qui ne peut, ne peut ! ») « On en a perdu quelques-uns à cause de la gelée (Fieuzal, Dassault pas de production de grand vin), mais on a rentré Valandraud et Rouget en Pomerol », commente pour Côté Châteaux Olivier Bernard, président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux en ce lundi de Pâques.

La grande Semaine des Primeurs, organisée par l’Union des Grands Crus de Bordeaux, s’ouvrira pile poil lundi prochain, et pour être juste du lundi 9 au
jeudi 12 avril. Un rendez-vous marquant pour quelques 5 000 professionnels qui se sont déjà inscrits, des représentants de la distribution internationale mais aussi des journalistes issus de 60 pays différents (1. Chine, 2. UK, 3. Suisse, 4. Allemagne, 5. Etats-Unis…)

Depuis un mois, toutes appellations, associations, rassemblements en tout genre essaient d’attirer à eux les journalistes et professionnels. Jacques Dupont est déjà à l’oeuvre avec son compère Olivier Bompas pour réaliser son guide de mai prochain, un travail de bénédictin durant 5 semaines, de même pour l’ami Yves Beck, le Beckustator à l’aaaaaattttaaquue dans les spots de dégustation, sans parler des anglo-saxons Neil Martin ou James Suckling dont les appréciations seront très attendues.

C’est un millésime en demi-teinte  car la moitié a été perdu, mais c’est un joli millésime intermédiaire, pas forcément comme 2015 ou 2016 mais qui est intéressant et super charmeur. » Olivier Bernard Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

« On a vendangé très tôt ce 2017, par rapport à cette année où l’hiver tarde, l’an dernier on avait 15 jours d’avance et on a vendangé fin septembre les cabernet-sauvignons à Bordeaux, ce qui est rare. On avait une crainte de trouver des notes végétales, vertes et pas du tout, il a détruit tous ces arômes, ce n’est un monstre en puissance, mais c’est un vin super charmeur, les gens vont pouvoir s’amuser avec ce millésime. » Quant à l’effet millésime moins important en volume ? « On a eu deux très beaux millésimes en 2015 et 2016, cela va permettre d’absorber les 2, et on regarde déjà le 2018 qui est parti… » conclue Olivier Bernard.

Cette grand messe des primeurs sera très observée de la planète vin, avec de grands rendez-vous estampillés UGCB (pour Union des Grands Crus de Bordeaux), celui du Grand Cercle des Vins de Bordeaux et d’autres plus funs ou jeunes (avec BO2 la jeune génération de Bordeaux, mais depuis le temps qu’on en parle, « ils ont pris aussi de la bouteille »), les rendez-vous d’avant tout le monde (l’Expression de Fronsac en mars, ou les Crus Bourgeois à la Faïencerie le 5 avril), et les « j’ai une date » avec les plus grands châteaux qui font déguster à domicile et sur rendez-vous.

VOICI LES DEGUSTATIONS RESERVEES AUX PROFESSIONNELS AVEC UGCB : 

LUNDI 9 AVRIL : 115 Crus réunissant l’ensemble des appellations seront présents au H14 en plein cœur de Bordeaux (173 Quai des Chartrons), pour une première journée de dégustation unique à laquelle 1 000 professionnels ont déjà confirmé leur présence.

DU MARDI 10 AU JEUDI 12 AVRIL :  les dégustations par appellation se poursuivront dans les Châteaux suivants :
– Ch. Malartic-Lagravière Graves & Pessac-Léognan
– Ch. La Couspaude Saint-Emilion
– Ch. Gazin Pomerol
– Ch. Citran Médoc, Haut-Médoc, Moulis & Listrac
– Ch. Siran Margaux
– Ch. Beychevelle Saint-Julien
– Ch. Lafon-Rochet Pauillac & Saint-Estèphe
– Ch. La Lagune Sauternes & Barsac

DEGUSTATIONS SPECIALES JOURNALISTES ACCREDITES PAR  l’UGCB :

LUNDI 9 AVRIL :
– Dégustations des Crus de Sauternes et Barsac au Château Coutet et Château de Rayne Vigneau.
– Conférence de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin au Château Guiraud sur le millésime 2017.
– Dîner des Membres de l’Union des Grands Crus de Bordeaux et des journalistes au Château KIRWAN.

DU MARDI 10 AU JEUDI 12 AVRIL :  dégustations par appellation réservées à une centaine de journalistes au H14.

 

31 Mar

La famille Perse célèbre ses 20 ans à château Pavie

Jeudi soir, Chantal et Gérard Perse fêtaient leur arrivée à la tête de Pavie voilà 20 ans. Un château qu’ils ont réussi à sublimer à Saint-Emilion avec des travaux pharaoniques et une consécration en 1er Cru Classé A en 2012. Line Renaud et Lambert Wilson étaient de la partie pour célébrer l’événement dans un décor de théâtre.

Gérard Perse fête ses 20 ans, on n’a pas tous les jours 20 ans… © JPS

1998-2018. 20 ans déjà. « Je suis particulièrement heureux de vous recevoir pour ces 20 ans », commente Gérard Perse devant un parterre de nombreux acteurs du monde du vin.

« Merci à tous mes amis et à nos amis négociants qui font la promotion de Pavie à travers le monde. Merci aussi à nos amis de Jakarta d’être présents. »Gérard Perse (vignobles Perse), c’est avant tout l’histoire d’une belle réussite, après une première carrière dans le monde de la grande distribution en région parisienne, il s’est lancé avec son épouse dans un rêve assez fou de s’offrir un joli cru classé à Saint-Emilion…

Ludovic Martin, Gérard Perse et Yves Beck © JPS

Pavie qu’il a su transformer et sublimer, en faisant confiance aussi à de jeunes talents comme Jean-Baptiste Pion le même maître de chai et vinificateur depuis 20 ans à Pavie.

Le chai magique avec ses arches gigantesques © JPS

Un château élevé au rang de 1er cru classé A de Saint-Emilion en 2012. Un château qu’il gère en famille avec son épouse Chantal, son gendre Henrique Da Costa et sa fille Angélique, ainsi qu’avec une équipe fidèlisée.

Château Pavie c’est ce grand chai magique réalisé à partir des arches récupérées de la gare d’Orléans à Bordeaux. En mars 2011, la famille Perse a lancé d’importants travaux, à la hauteur de ce 1er cru classé A, avec d’une part la restructuration du vignoble et d’autre part la construction d’un nouveau chai signé Alberto Pinto.

Mélanie, silhouettiste, un don et tout un art © JPS

Pour recevoir leurs quelques 200 invités, amis, professionnels du vin, négociants, courtiers et journalistes spécialisés, une déambulation scénographique avait été imaginée par leur fille Angélique, avec des sortes de fées dans leur bulle à l’entrée du château, puis un spectacle immersif au coeur du cuvier avec de gros grains de raisins, mais aussi une ambiance chaleureuse et violacée dans le grand chai avec les collaborateurs de Pavie retraçant les tâches de soutirage, d’houillage ou de bâtonnage.

Chantal Perse, Line Renaud et Bernard Lauret le maire de Saint-Emilion © JPS

Parmi les VIP, Line Renaud et Lambert Wilson ont pu apprécier en fins connaisseurs ce décor de théâtre rouge pour le dîner avec comme a pu le souligner Lambert Wilson : « place à la magie du cirque ! Celle des étoiles sur la piste et dans les yeux. Tous les arts vont continuer de s’assembler, et les artistes célébrer à travers leurs corps en mouvement le seul, l’unique, Château Pavie. Celui qui  passe des coulisses du chai à la lumière de la fête en conjuguant l’élégance des danseurs, la souplesse des contorsionnistes, la puissance maîtrisée des équilibristes, la finesse harmonieuse des échassiers juchés entre ciel et terre. Dans le verre, il veut nous offrir un numéro de haute voltige gourmande ».

Line Renaud était invitée d’honneur, « Line est une personne exceptionnelle, elle a un coeur a énorme, elle a tenu 35 ans la vedette à Las Vegas et on peut être fier de Line Renaud », a tenu a rappeler Gérard Perse. De son côté Line a souligné ses 10 ans d’amitié qui la lient à Chantal et Gérard Perse :  « J’ai connu Chantal et Gérard Perse en 2007 lors du tournage de la série “Le silence de l’Epervier” pour France Télévisions. J’ai d’abord redécouvert avec un très grand bonheur le site de Saint Emilion au charme inouï et si particulier. De tels lieux nous rappellent combien le patrimoine français est beau !

 « J’étais logée dans la résidence Pavie de l’Hostellerie de Plaisance, une splendeur entourée de vignes à perte de vue. A partir de ce jour s’est développée une immense amitié avec Chantal, Gérard, leurs enfants et leurs petits-enfants. Saint-Emilion, ce mot m’évoque maintenant les bons moments de la vie autour de la dégustation de ce merveilleux Château Pavie, Saint-Emilion premier grand cru classé… »

Benoît Gelin (Hostellerie de Plaisance) et David Biraud finaliste du concours de meilleur sommelier du monde © JPS

Il y avait aussi de grandes figures de la dégustation comme Michel Bettane ou le petit Suisse Yves Beck qui débute son tour de chant durant 5 semaines avec la campagne des primeurs… « J’ai pris toute la journée pour déguster 45 vins, je ne mes suis pas dépêché, moi j’écris un texte sur chaque vin, je ne peux pas en déguster 200 par jour, je ne veux pas dépasser 60; quand un vin me plaît, je m’arrête, je fais une photo, c’est génial… »

Une soirée exquise préparée par le chef étoilé Ronan Kervarrec, le chef doublement étoilé de l’Hostellerie de Plaisance, ainsi que par l’équipe de Lenôtre, accompagnée de millésimes emblématiques et notés 100/100 par Robert Parker, Château Pavie 2000 et le 2005 en Impérial. Le tout sous la bénédiction de l’autre grand chef 3*** Yannick Alléno présent pour l’occasion.

Outre la spectacle dans les assiettes, celui des contorsionnistes, deux soeurs ont aussi donné tout leur talent d’artiste en tant que silhouettiste… Mélanie et Inès sont silhouettistes à Montmartre, elles ont continué le métier et la passion de leur grand-père en réalisant au ciseau des silhouettes de convives en 3 minutes. Un travail bluffant qu’elles réalisent traditionnellement sur papier, sur cuir et même sur feuille d’or 24 carats. A découvrir sur www.lasilhouettiste.com/

Henrique Da Costa, le gendre de Chantal et Gérard Perse, leur fille Angélique Da Costa et Ronan Kervarrec © JPS

Cette soirée a été rythmée également par Paul Amsellem (Domaine Georges Vernay à Condrieu) qui a osé une ode chantée à Pavie et Gérard Perse très en forme qui a repris quelques standards de la chanson française.

Ah, Pavie sera toujours Pavie !

30 Mar

Le Chêne Liège Siffleur vainqueur du concours « l’Arbre Européen de l’Année »

Ce n’est pas le Train Sifflera Trois Fois mais le Chêne Liège Siffleur de la région d’Alentejo au Portugal qui a été élu grand gagnant de l’édition 2018 du concours de « L’Arbre Européen de l’Année ». Celui-ci a été  dévoilé fin mars à Bruxelles, devant 200 invités.

Le Chêne Liège Siffleur au portugal © UNAC 

 « Appelle-moi mon petit bouchon » aurait dit le chêne vainqueur à celui qui a reçu le trophée… Avec plus de 26 606 voix, c’est le Chêne Liège Siffleur de la région d’Alentejo au Portugal qui a été élu grand gagnant, suivi de près par Les Anciens Ormes de Cabeza Buey (22 323 voix) et le Chêne Russe « L’Ainé de la Forêt de Belgorod » (21 884 voix).

Nous sommes extrêmement heureux de ramener la distinction de L’Arbre Européen de l’Année au Portugal. Ce Chêne Liège représente une véritable contribution au service des écosystèmes, en luttant notamment contre le réchauffement climatique et en contribuant parallèlement à l’économie portugaise »  Nuno Calado, Secrétaire Général de l’UNAC (Union de la Forêt Méditerranéenne);

Nuno Calado qui a reçu le célèbre trophée en bois. a également tenu à préciser que : « le futur des forêts de Chênes Liège repose sur leurs propriétaires terriens, sur le choix des consommateurs de préférer les vins bouchés liège et enfin sur des politiques publiques appropriées, disposant d’un budget adéquat, pour contribuer au soutien des niveaux importants de biodiversité ainsi que des activités économiques pérennes. ».

Le Siffleur doit son nom aux innombrables oiseaux qui se perchent sur ses branches. Planté en 1783 à Aguas de Moura, ce Chêne Liège a déjà été écorcé plus de vingt fois.

Agé de 234 ans, le Siffleur est classé « Arbre d’Intérêt Public » depuis 1988 et figure au Guiness Book des Records comme étant : « le plus gros Chêne Liège au monde ». Le Chêne Liège est devenu en 2011 « l’arbre national du Portugal », en raison de son
importance en matière de performance économique, sociale et environnementale.

29 Mar

Au château Troplong Mondot, le cheval de trait dans la vigne permet au terroir de mieux s’exprimer

Depuis 2009, le château Troplong Mondot, à Saint-Emilion, a réintroduit les chevaux de trait dans ses rangs de vigne. Il travaille aujourd’hui 80% de ses sols avec la traction animale, au détriment des tracteurs et enjambeurs. Le labour au cheval est non seulement tendance dans les grands châteaux, mais participe d’un retour aux pratiques ancestrales et a son intérêt.

Rémy Monribot directeur technique de Troplong Mondot, Sébastien et Odile Mizier d’Equitraction, et Aymeric de Gironde, directeur général de Trolong Mondot © Jean-Pierre Stahl

Au château Troplong Mondot à Saint-Emilion, on a réintroduit depuis 2009 le cheval de trait dans la vigne. D’une simple expérimentation, au départ, Sébastien et Odile Mizier (de Villefranche de Lonchat) ont convaincu le domaine de l’intérêt de la traction animale, ce sont désormais 2 comtois et 4 bretons qui sont aujourd’hui à demeure sur la propriété de mars à octobre.

On a augmenté progressivement la surface et progressivement le nombre de contrats, on ne s’est jamais retrouvé avec un grand flot de surface à travailler et du coup on a augmenté aussi notre équipe progressivement, donc on a formé des gens, formé des chevaux…et on se retrouve à plusieurs à travailler ensemble » Sébastien Mizier d’Equitraction

Ce ne sont pas les plus imposants chevaux de traits de race percheron (de plus d’1 tonne) qui sont généralement utilisés par Sébastien et Odile Mizier mais plutôt des chevaux de taille plus petite entre 600 et 800 kilos.

 « on a une meilleure visibilité devant, ils marchent moins vite et s’usent moins vite au niveau articulaire et tendineux, on préfère nous nettement des chevaux de taille moyenne. » Sébastien Mizier d’Equitraction.

Ce 1er cru classé de Saint-Emilion a recours aujourd’hui au cheval pour le labour de 80% de ses sols, plantés à l’automne d’engrais verts – navette, avoine et vesce.

J’ai connu l’époque des gros enjambeurs très lourds et d’autres plus légers, l’époque du travail interlignes, l’étape ultime était de réintroduire la traction animale par rapport à la compaction des sols, même si le cheval est lourd, il ne passe jamais au même endroit », Rémy Monribot directeur technique du château Troplong Mondot..

Par rapport au respect du terroir, on travaille sur 10 à 15 cm en profondeur, puisqu’on ne compacte plus les sols avec des tracteurs lourds, on n’a plus besoin de les travailler de manière très profonde », continue Rémy Monribot.

Le cheval de trait présente de nombreux avantages, un plus grand respect des sols moins compactés et plus vivants, ainsi que des pieds de vigne car si cela vient à bloquer le cheval de trait s’arrête alors que le tracteur risque d’arracher le cep.

Quant à savoir si le résultat se fait sentir dans la bouteille, Aymeric de Gironde, directeur général du château Troplong Mondot en est convaincu.

Le fait de travailler nos sols avec les chevaux permet à la vigne de s’enraciner un peu plus profondément et un peu plus rapidement et donc d’exprimer avec plus de précision et de puissance l’originalité de son terroir et l’individualité de la parcelle d’où elle vient », Aymeric de Gironde directeur Général de Troplong Mondot.

Si le coût est 30% plus cher (il faut aussi mettre dans la balance qu’il y a moins de pieds abîmés à remplacer), la démarche s’analyser en tout cas de manière globale et sur le long terme.

Un retour aux méthodes ancestrales qui fait de plus en plus d’émules.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Pierre Magnaudet, Xavier Granger, et Emmanuel Cremese, suivi de l’éclairage de Frédéric Lot :

28 Mar

Open Château Piron 2018 : la paire Marniesse/Bordas remporte le tournoi de dégustation

Denis Marniesse remporte pour la 3ème fois l’Open Château Piron, le  tournoi de dégustation.  Une lutte palpitante avec de jeunes et brillants étudiants de KEDGE et des sommeliers étoilés des plus belles tables girondines.

Soixante équipes étaient inscrites pour remporter le trophée et des invitations de prestige chez Claude Darroze.

Ce que nous avons réussi cette année, c’est d’intégrer complètement le vote électronique dans le tournoi : les vins et les scores étaient révélés à chaque étape du jeu. Toujours dans notre idée de faire de la dégustation un véritable sport. Pour le plus grand plaisir des joueurs et une dynamique sportive sans égal » Xavier Boyreau, organisateur.

Au final , c’est la paire Marniesse / Bordas, équipe du club d’oenologie langonnais Le Tire Bouchon Attitude (l’un des meilleurs clubs de dégustation de France) qui a décroché ce précieux Trophée.

PODIUM FINAL :
> 1 : Equipe 19 – MARNIESSE / BORDAS
> 2 : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
> 3 : Equipe PRO 57  – LE MENN / REDON

PRIX DU JURY (accords mets et vins)
> Equipe 27 – DUSSANS / COURSEAU

CLASSEMENT AMATEUR
> 1 : Equipe 19 – MARNIESSE / BORDAS
> 2 : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
> 3 : Equipe 13  – IPC BELLISI / TANG

LE CLASSEMENT GRANDES ECOLES

1er : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
2ème : Equipe 13  – IPC  BELLISI / TANG
3ème : Equipe 32  – KEDGE  BYRNE / SPURGEON

Echarpe rouge (meilleure équipe sur les vins rouges) :
– Equipe KEDGE CROSET / DELBARRE
Echarpe blanche (meilleure équipe sur les vins blancs)
– Equipe KEDGE BYRNE / STURGEON

27 Mar

Des chauves-souris dans les vignes pour tenter d’éviter les pesticides

Côté châteaux vous en avait déjà parlé avec le Domaine Emile Grelier, précurseur sur la conduite de la vigne en biodiversité dans le Nord Gironde. Confirmation avec cette semaine la LPO qui a annoncé que les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe et pourraient ainsi devenir une alternative à certains pesticides.

Test pour nourrir une chauve-souris © LPO Aquitaine

Sur 23 parcelles de vignes étudiées en Gironde, une étude menée par la LPO Aquitaine, Eliomys et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), montre que « les chauves-souris augmentent leur activité de chasse en présence des ravageurs ». Cette observation a été confirmée par des analyses génétiques de leur guano (excréments).

« Ces résultats attestent donc de façon formelle, et pour la première fois, la capacité des chauves-souris à se nourrir d’eudémis et de cochylis », des papillons ravageurs de la vigne qui, en cas d’infestation, « contraignent les viticulteurs à l’emploi d’insecticides », ont indiqué dans un communiqué les trois organismes et le Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) qui a financé cette étude, réalisée de mai à octobre 2017.
« Ca a été un peu une surprise. Nous avons trouvé 19 des 22 espèces connues en Gironde. On ne s’attendait pas à ce qu’autant d’espèces de chauves-souris fréquentent la vigne, qui n’était pas jusque-là connue pour sa biodiversité. On n’imaginait pas la vigne comme un milieu attractif pour les chauves-souris. Par contre, l’activité dans le vignoble est inférieure à d’autres habitats plus naturels comme les haies », a expliqué  Yohann Charbonnier, chargé de mission scientifique à la LPO Aquitaine.
Maintenant qu’il a été prouvé que les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, reste à savoir lors d’une prochaine étude s’il est financièrement avantageux pour les viticulteurs de favoriser l’activité de ces chiroptères. « Est-ce que les chauves-souris mangent assez de ravageurs pour limiter l’utilisation de pesticides? », s’interroge M. Charbonnier.
Le ver de la grappe provoque des blessures et des pertes de grains de raisin, les chenilles de la deuxième génération perforant ces grains.
AFP