30 Oct

La dream team des Best Of Wine Tourism 2016 !

La 13ème Nuit des Best Of Wine Tourism a récompensé ce jeudi soir les meilleurs sites d’oenotourisme de la région. 20 trophées ont été attribués au Palais de la Bourse à Bordeaux, dont 6 Best Of d’Or. Une soirée qui consacre le patrimoine oenotouristique, ses innovations, et aussi ces vieilles chansons du XVIe remises au goût du jour par le groupe le Plisson.

Une soirée des Best Of Wine réhaussée par le groupe bordelais Plisson interprétant des chants du XVIe siècle et une interprétation revisitée de "stand by me" en vieux françois, époustouflant ! © Jean-Pierre Stahl

Une soirée des Best Of Wine réhaussée par le groupe bordelais Plisson interprétant des chants du XVIe siècle et une interprétation revisitée de « stand by me » en vieux françois, époustouflant ! © Jean-Pierre Stahl

Ils sont venus, ils sont tous là… les lauréats des châteaux et domaines viticoles qui ont participé à cette 13e édition des Best Of Wine Tourism. Devant un parterre de plus de 350 personnes, le show peut commencer dans un style à l’américaine, mais avec cette touche frenchie qui fait la singularité de notre art de vivre à la française.

Un Palais de la Bourse comme écrin de ces 13e Best OF Wine Tourism © JPS

Un Palais de la Bourse comme écrin de ces 13e Best OF Wine Tourism © JPS

Car ces Best Of Wine récompensent chaque année les sites les plus remarquables en matière d’oenotourisme, en 6 catégories. Créé en 2002 à Bordeaux, le concours est aujourd’hui décliné à l’international, via le Réseau des Capitales de Grands Vignobles qui rassemble 8 villes de la «Vieille Europe» et du «Nouveau Monde». Un concours de qualité porté par les équipes de la CCI de Bordeaux avec notamment Catherine Leparmentier Dayot.

Les lauréats dans la catégorie restauration avec château la Dauphine de Guillaume Halley récompensé par un best of d'or remis à Marion Merkel © Jean-Pierre Stahl

Les lauréats dans la catégorie restauration avec château la Dauphine à Fronsac (propriété de Guillaume Halley), récompensé par un best of d’or remis à Marion Merkel © Jean-Pierre Stahl

Dans cette salve de lauréats se présentent tout d’abord les châteaux de la catégorie Architecture et Paysages… Christine Perrin m’avoue que c’est elle des trois enfants Perrin à avoir souhaité participé, Philibert n’y croyait pas forcément, eh bien ce sont eux les premiers à être sacrés Best Of d’Or pour leur château fondé au XIIIe siècle par les Bénédictins de l’Abbaye de Sainte-Croix, avec leur château dans un style périgourdin, apprécié par Thomas Jefferson…

Serge Lherisson, David Bidegaraï des Vignerons de Buzet et Jean-Luc Zell du château d'Agassac © JPS

Serge Lherisson, David Bidegaraï des Vignerons de Buzet et Jean-Luc Zell du château d’Agassac © JPS

Pas moins de 92 dossiers ont été déposés à Bordeaux, dont un tiers de nouveaux candidats au label, et chose notable avec des candidats venant de Dordogne comme le Domaine de Grange Neuve récompensé d’un Best Of d’Or dans la catégorie Hébergement, mais aussi les amis de l’alouette Lulu et de la chouette Chevêche d’Athéna, pour ne citer qu’eux les Vignerons de Buzet dans le Lot-et-Garonne engagés depuis 2005 dans le développement durable (best of dans la catégorie valorisation des pratiques environnementales, le best of d’or étant remporté par château Coutet pour ses 400 ans de biotope préservé.).

Un attrait pour l’oenotourisme qui ne se dément pas au fil des années comme le souligne Stéphan Delaux, le Président de l’Office de Tourisme et Congrès de Bordeaux.

Philibert Perrin, Best Of d'Or en Architecture et Paysages avec Stéphan Delaux © JPS

Philibert Perrin, Best Of d’Or en Architecture et Paysages avec Stéphan Delaux © JPS

On est passé de 2 à 6 millions de touristes en quinze ans. La marque Bordeaux est très porteuse et le lancement de la Cité du Vin en 2016 en sera le phare », Stéphan Delaux Président Office de Tourisme & Congrès de Bordeaux

Pour chaque lauréat, projection d'un petit film sur le château comme ici La Tour Carnet dans le Médoc © JPS

Pour chaque lauréat, projection d’un petit film sur le château comme ici La Tour Carnet dans le Médoc © JPS / les films et l’habillage audiovisuel ont été réalisés par lamaisondubonheur.fr

La compétion 2016 a été particulièrement disputée car les offres oenotoursitiques sont de plus en plus nombreuses et de qualité. Ainsi ce sont plus d’une dizaine de châteaux et tonnellerie qui proposent désormais une restauration de qualité et abordable sur leur domaine, sans parler de l’hébergement…C’est finalement le château la Dauphine à Fronsac, propriété de Guillaume Halley, qui décroche le Best of Wine d’Or, dans cette catégorie restauration.

Céline de Labrousse de Lynch Bages avec une pensée émue pour Jean-Michel Cazes © JPS

Céline de Labrousse de Lynch Bages Best Of d’Or service oenotouristiques, avec une pensée émue pour Jean-Michel Cazes © JPS

Ces trophées ont aussi récompensé de nombreuses innovations, idées originales ou déjantées : ici l’un d’eux se vantait d’avoir des barriques à douelles transparentes, l’autre d’organiser des dégustations à 12 mètres de hauteur dans un cèdre bicentenaire (château de Rayne Vignau, avec Vincent Labergère).

Parmi les autres Best Of d’Or, citons Lynch&Bages et Cie pour ses services oenotouristiques avec « une pensée particulière à Jean-Michel Cazes, sans qui nous ne serions pas là ce soir  » selon Céline de Labrousse.

L'équipe du château de Reignac récompensé en Découverte et Innovation © JPS

L’équipe du château de Reignac récompensé par un best of d’or en Découverte et Innovation © JPS

Mais aussi le château de Reignac représenté entre autres par Marion Béchu et Nicolas Lesaint  qui se voient décerner un best of d’or dans la cétégorie Découverte et Innovation, avec un super pigeonnier transformé en salle de dégustation…sans oublier cette fabuleuse serre signée Gustave Eiffel.

Le Plisson, un quatuor qui cadre bien avec le passé chargé d'histoire de Bordeaux © JPS

Le Plisson, un quatuor qui cadre bien avec le passé chargé d’histoire de Bordeaux © JPS

Dans ce mariage entre tradition et innovation, le quatuor a capela bordelais le Plisson est venu dépoussiérer ces standards de la chanson française… du XVIe siècle ! Virgin Radio et NRJ n’ont qu’à bien se tenir ! Caroline (soprano), Sophie (alto), Alexis (ténor) et Jean-Paul (basse) ont ainsi entonné à quatre voix un « mignonne allons voir si la rose ce matin avait déclose… »de Ronsard et ont failli déclencher une standing ovation (mais à Bordeaux on reste assis…) avec une interprétation très originale et torse nu de « stand by me » par Alexis en vieux françois….Chapeau !

ARCHITECTURE ET PAYSAGES

Château Carbonnieux (or) – Château Dauzac – Château de Rolland

DECOUVERTE & INNOVATION

Château de Reignac (or) – Château de Rayne Vigneau – Château Lamothe Bergeron – Les Vignerons de Tutiac

HEBERGEMENT

Domaine de Grange Neuve (or) – Château Courtade Dubuc – Château de Bonhoste – Château La Tour Carnet

RESTAURATION

Château de la Dauphine (or) – Château de Candale – Château Haut-Bailly – Tonnellerie Nadalié

L'ensemble des lauréats Best Of et Best Of d'Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

L’ensemble des lauréats Best Of et Best Of d’Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

SERVICES OENOTOURISTIQUES

Lynch-Bages & Cie (or) – Château Pape Clément – Maison des Vins de Cadillac

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

Château Coutet (or) – Les Vignerons de Buzet

Prochain défi pour les 6 talentueux détenteurs du Best Of d’Or: remporter un Best Of Wine Tourism International, le 8 novembre prochain au sein du prestigieux musée Guggenheim à Bilbao Bilbao,  lors de la soirée de gala de l’Assemblée Générale du Réseau des Capitales de Grands Vignobles.

29 Oct

A Saint-Emilion, petits et grands vignerons se réjouissent du millésime 2015 : entre « grandiose » et « exceptionnel »

Doucement mais sûrement, le millésime 2015 continue à faire parler de lui dans les chais du bordelais. Entre les pressurages de marc, les soutirages et les entonnages, les vignerons sont sur un petit nuage. Les odeurs de fruits envahissent leurs chais et déjà certains parlent d’un millésime de légende.

Le Comte stephan von Neipperg et son responsable de chai Noël Gendre, au château Canon La Gaffelière © Jean-Pierre Stahl

Le Comte Stephan von Neipperg et son responsable de chai Noël Gendre, au château Canon La Gaffelière © Jean-Pierre Stahl

Habitué à faire de grands vins, le comte Stephan von Neipperg, propriétaire de Canon La Gaffelière, 19 hectares en 1er cru classé de Saint-Emilion, a rarement vu pareil millésime en 30 ans de carrière :

Saint-Emilion 2015 008« c ‘est un millésime grandiose, ça fait 30 ans que je suis ici, que je m’occupe de Canon-La Gaffelière, et c’est très certainement un millésime fantastique ! Il a plu quand il fallait pleuvoir, il n’y a pas eu de stress hydrique important, on a récolté des raisins géniaux. »

Le château Canon La Gaffelière, 1er cru classé B de Saint-Emilion © JPS

Le château Canon La Gaffelière, 1er cru classé B de Saint-Emilion © JPS

« On a des vins qui sont concentrés à la fois mais qui sont intégrés, et je crois aussi que notre façon de voir nos sols, d’être certifiés bio (depuis 2014, mais une phylosophie bio de plus de 10 ans), ça joue pleinement cette année. Finalement, on va faire un très grand vin sans que les alcools soient extraordinaires, à Canon La Gaffelière dans l’assemblage on ne sera pas à plus de 14°, ce qui cette année n’était pas facile ; je pense que ça pourrait pour nous être un 2009, peut-être plus concentré et plus fruité, mais ce n’est pas un 2005 ni un 2010. »

Saint-Emilion, la Cité millénaire va encore produire des vins de légende...© JPS

Saint-Emilion, la Cité millénaire va encore produire des vins de légende…© JPS

A Saint-Emilion, comme dans tout le bordelais, la chaleur de juillet a apporté la concentration, les pluies d’août et les températures tempérés de septembre de la faîcheur, ce qui a permis aux vignerons d’attendre à loisir pour les vendanges.

Stéphane Derenoncourt consultant au château Canon La Gaffelière © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Derenoncourt consultant au château Canon La Gaffelière © Jean-Pierre Stahl

C’est un millésime parfait, qui va être jugé exceptionnel, intéressant car il permettait à chacun d’aller où il voulait » Stéphane Derenoncourt consultant en vins

Et Stéphane Derenoncourt de poursuivre : « comme on n’a eu aucune pression avec du botrytis ou une dégradation des raisins, sur un aspect créatif, on pouvait vendanger tôt ou tard, faire ce qu’on voulait, donc stylistiquement ça va être un millésime intéressant. »

Sandrine Philippe et son consultant Olivier Dauga au Clos Saint-Emilion Philippe © JPS

Sandrine Philippe et son consultant Olivier Dauga au Clos Saint-Emilion Philippe © JPS

A l’heure du presurage du marc, Sandrine Philippe, 4ème génération de vignerons a sorti son vieux presoir des années 50. Au Clos Saint-Emilion Philippe (en AOC Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru), elle n’en revient toujours pas de cette belle couleur obtenue et de ces odeurs qui envahissent son cuvier: « en rentrant dans mon chai, je me suis dit j’ai des odeurs différentes, et même lors des écoulages, ce sont des odeurs de fruits frais, de faises que je n’ai jamais eues…Les couleurs sont venues très vite et là je me suis dit c’est obligatoirement un grand millésime ! »

Son consultant, Olivier Dauga, « le Faiseur de Vin », confirme : « on se retrouve avec des tanins et une puissance assez impressionnants mais avec beaucoup de douceur et de suavité. C’est un millésime assez exceptionnel. On se retrouve devant des vins puissants mais toute en délicatesse et en finesse aussi. » 

Olivier Dauga et Sandrine Philippe au Clos Saint-Emilion Philippe © Jean-Pierre Stahl

Olivier Dauga et Sandrine Philippe au Clos Saint-Emilion Philippe © Jean-Pierre Stahl

Je n’ai pas vu cela depuis les années 90, c’est différent de 2010 et 2005, c’est un millésime exceptionnel. On ne doit voir cela qu’une ou deux fois dans sa vie. C’est un millésime qui va marquer l’histoire« , Olivier Dauga le Faiseur de Vin

Saint-Emilion 2015 026Passée la période des assemblages en janvier et février prochains, ces vignerons, consultants et négociants vont attendre les critiques de la presse spécialisée avec impatience. Ils risquent d’utiliser quelques superlatifs permettant à Bordeaux d’avoir un sacré écho à l’international. Il se peut que l’on parle d’un millésime de légende.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dider Bonnet et Christophe Varone

28 Oct

A l’automne…après en avoir vu de toutes les couleurs, le vigneron est rouge de bonheur

Automne 2015 005Automne, ô désespoir

La grappe s’en est allée,

Par le vendangeur délaissée,

Dans une hotte oubliée,

Pour au chai être sublimée…

Automne 2015 017Jaune, rosé, rouge,

De la vigne au cuvier

La couleur est bien fixée

Et le millésime soutiré

A peine goûté, un bonheur annoncé

De la couleur jaune allant jusqu’au rouge…

Automne 2015 002Louis XV, 2015, royal sera le millésime

Oubliés les déboires du Quinze,

Aux primeurs, il sera loué comme le millésime du siècle…

Des lumières ? Certes, il fera réviser Montesquieu,

Au coin de la cheminée, l’esprit des lois… Qui a dit des séries ?

Et il se confirmera en cette année en 5…

Automne 2015 011Entonne à l’automne,

Ce nectar ainsi désiré,

Verra les prières vigneronnes et les litanies,

En avril par les dieux de la plume encensé !

Automne 2015 004

Par Côté Châteaux en mode automnale

16 Oct

Plus de 53 000 signatures pour la pétition pour traiter les vignes en bio près des écoles

Marie-Lys Bibeyran enregistre aujourd’hui une montée en puissance du nombre de signatures pour la pétition qu’elle a lancée il y a 3 semaines. 40 000  en 3 jours, grâce aux réseaux sociaux et suite aux reportages sur France 3 Aquitaine, France 2 et le blog Côté Châteaux.

villeneuve 272« Merci infiniment à tous d’avoir signé cette pétition, les 53 000 signatures ont été atteintes en moins de 3 semaines. Preuve que les préoccupations de sécurité sanitaire et de santé environnementale sont de plus en plus présentes. Ce n’est que le premier pallier qui est ici atteint, je vais très prochainement solliciter des rendez-vous avec les décideurs politiques afin de leur remettre la pétition,au premier rang desquels Mme la Ministre de l’environnement Ségolène Royal, ensuite Mr le Préfet de la Gironde et Mr le Sous Préfet de Langon ( impliqué dans l’affaire des cancers pédiatriques de Preignac). Cette pétition parce que vous y avez largement contribué, est aussi la vôtre. C’est et ce doit être un outil local. N’hésitez pas à vous en saisir pour aller à la rencontre de vos élus locaux et des agriculteurs ou viticulteurs locaux, afin d’obtenir que les parcelles de vigne ou zones agricoles proches des écoles, stades, salles socio culturelles, crèches etc…soient cultivées en Bio. Engagement qui peut-être concrétisé par la signature d’une Charte, voir exemple listracais cité dans le texte de la pétition.
Pour celles et ceux qui ne me connaitraient pas encore, ci-dessous l’adresse de ma page Facebook et de mon blog:
https://www.facebook.com/bibeyran.marielys
http://infomedocpesticides.fr/

« Traitez en bio les vignes situées près des écoles ! #StopPesticides« 

13 Oct

Sauternes : une appellation qui envoie du bois !

Sauternes n’a pas attendu la LGV pour se rebooster. Depuis longtemps, un mouvement de fond est engagé dans cette appellation pour redynamiser son image tant au niveau de ses vins que du tourisme. Côté Châteaux vous dévoile cette nouvelle vitalité de Sauternes.

Stéphane Wagrez, du château la Bouade © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Wagrez, du château la Bouade © Jean-Pierre Stahl

Au château la Bouade à Barsac, Stéphane Wagrez incarne la nouvelle génération de vignerons de Sauternes…

La formation du botrytis © JPS

La formation du botrytis © JPS

En 2009, il a repris la gérance de ce domaine de 25 ha avec Olivier Fargues, chef de culture, et tous deux ont relancé cette propriété qui n’avait pas vraiment bougé depuis 30 à 40 ans. Ce coup de jeune, Stéphane Wagrez l’impulse également à travers deux organismes :  en tant que président de la commission promotion de l’ODG Barsac-Sauternes mais aussi membre du bureau des Sweet Bordeaux (l’association qui regroupe 11 appellations qui produisent des vins liquoreux et vins doux).

et Stéphane Wagrez, les deux gérants du château La Bouade

Olivier Fargues et Stéphane Wagrez, les deux gérants du château La Bouade © JPS

Stéphane Wagrez : « On essaie de faire des vins beaucoup plus accessibles, abordables , autant oenologiquement, gustativement parlant que au niveau du prix. On sait faire des vins très riches, très complexes, très aromatiques qui sont donc un peu plus chers puisqu’on a beaucoup moins de rendement pour faire ce style de vin, mais aujourd’hui, de plus en plus nous produisons des vins plus légers, plus fins, plus sur le fruit ; la liqueur est présente mais elle n’est pas dominante. Pratiquement tous les châteaux aujourd’hui ont compris que faire des grands vins, très arômatiques, c’était très bien pour des concours ou avoir de bonnes notes, mais que le public s’intéressait à des vins plus faciles à déguster. Donc pratiquement tout le monde aujourd’hui a une cuvée traditionnelle et une cuvée plus légère. »

La nouvelle Maison du Vin de Barsac © JPS

La nouvelle Maison du Vin de Barsac © JPS

En plein coeur de Barsac, en face de l’église, la Maison du Vin a rouvert le 31 juillet 2015, après 7 mois de travaux. Paul Krucker l’a transformée en bar à vins où l’on peut aussi se restaurer… Un coup de jeune tout en conservant sa fonction première de mettre en avant les vins produits par l’appellation Sauternes qui rayonne sur 5 communes : Barsac, Bommes, Fargues, Preignac et Sauternes.

Sauternes 023Il propose en outre une vaste gamme de Sauternes oscillant entre 13 et 25 €, avec des millésimes parfois anciens, et aussi avec des innovations quant au contenant:

Paul Krucker, le gérant de la nouvelle Maison du Vin de Barsac © JPS

Paul Krucker, le gérant de la nouvelle Maison du Vin de Barsac © JPS

Paul Krucker : « on parle surtout de packaging, un peu plus tape à l’oeil avec des coffrets de 25 cl qui permettent de consommer cela à deux ou tout seul, des coffrets rappelant certains grands produits dans les parfums ou dans les alcools aussi, tout cela pour essayer de varier l’offre et de montrer aux gens que Sauternes est une appellation qui bouge, qui se réveille ! »

Une vieille pub pour laquelle on apposerait aujourd'hui: l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération © JPS

Une vieille pub pour laquelle on apposerait aujourd’hui: l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération © JPS

L’âge d’or de Sauternes correspond surtout à l’après-guerre, où l’on dégustait allégrement ce vin liquoreux à l’apéritif, les dimanches et pour toutes les grandes occasions comme les anniversaires. Dans les années 50 – 60, outre les grands châteaux, il y avait aussi pas mal de petits vignerons : entre  250 et 300 (certains avaient des petites parcelles), mais aujourd’hui il y a eu un phénomène de concenration : on compte désormais 170 viticulteurs sur 2 200 hectares.

La famille Meslier, propriétaire depuis 1972 du château Raymond Lafon © Jean-Pierre Stahl

La famille Meslier, propriétaire depuis 1972 du château Raymond Lafon © Jean-Pierre Stahl

Parmi les propriétés qui demeurent familiales le château Raymond-Lafon, tenu depuis 1972 par la famille Meslier : « tous les 1ers crus sont autour de nous » confie Pierre Meslier, tout en citant ses illustres voisins « Yquem, Rabaud-Promis, Rayne-Vignau, Lafaurie-Peyraguey et Suduiraut ».

Sauternes 057Pierre Meslier avait recréé ce vignoble qui a appartenu à Raymond Lafon vers 1850 et qui fut maire de Sauternes, il est aujourd’hui exploité par ses enfants Jean-Pierre, Marie-Françoise et Henri Meslier.

Pierre Meslier, Marie-Françoise et Jean-Pierre Meslier © JPS

Pierre Meslier, Marie-Françoise et Jean-Pierre Meslier © JPS

Jean-Pierre Meslier commente la légère perte de vitesse de la consommation en France du Sauternes : « c’est une question de mode, c’est tout, je pense que la mode reviendra. On est tres optimiste, nos vins sont toujours là et à la hauteur. On sait qu’il n’y aura pas de problème. On développe justement de nouveaux marchés notamment vers l’Asie et je pense que ce sera très positif ! » Un Sauternes remarquable, très exigent car en 2012, il n’y a pas eu de 1er vin car pas assez qualitatif. La production ici est en moyenne de 25000 bouteilles à l’année.

CC

Didier Galhaud et son épouse Pascale ont fait revivre l’office de dégustation de Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Longtemps laissé à l’abandon, l’office de dégustation à Sauternes vient d’être réhabilité dans les règles de l’art, ses célèbres lettres en façade ont été repeintes par René Damême. Pascale et Didier Galhaud ont acheté la bâtisse en 2011 et viennent de terminer les travaux. Un projet assez exceptionnel car ils proposent 4 chambres d’hôtes en plein coeur de Sauternes, avec le verre de l’amitié pour accueillir les arrivants. Ils vont également faire des ateliers d’accords mets et vins de Sauternes, dans la partie cuisine aménagée au rez-de-chaussée.

Quatre chambres d'hôtes ont été aménagées dans cette vieille bâtisse et dans l'annexe © JPS

Quatre chambres d’hôtes ont été aménagées dans cette vieille bâtisse et dans l’annexe © JPS

Didier Galhaud : « ma femme Pascale va donner des cours de démonstration culinaire toujours en rapport avec le Sauternes, comment le boire, avec quoi, le marier au mieux en allant sur des choses un petit peu nouvelles comme la cuisine épicée, outre le traditionnel foie gras. »

L'auberge des vignes, tenue par © JPS

L’auberge des vignes, tenue par Arnaud Riotte © JPS

Juste en face, un établissement qui s’est inscrit dans le paysage de Sauternes et qui marche fort : l’Auberge des Vignes, relancée par Arnaud Riotte en 2005 avec ses entrecôtes ou côtes de boeuf saisies dans la vieille cheminée au-dessus de la braise.

Château Lafaurie-Peyraguey acheté par Silvio Denz, le Pdg de Lalique © JPS

Château Lafaurie-Peyraguey acheté par Silvio Denz, le Pdg de Lalique © JPS

Les touristes en cette période d’été indien sont encore nombreux à venir à Sauternes, comme en témoigne ce groupe de Chinois. Xavier¨Planty, le président de l’ODG Barsac-Sauternes confirme: « L’autre jour j’ai eu, pour la première fois, un Ghanéen qui est venu à château Guiraud. Sinon, on a énormément de gens qui viennent d’Amérique du Sud, c’est assez surprenant : Brésil, Argentine, Chili. Enormément d’Américains et d’Anglais aussi. Et vous voyez, là les Chinois que l’on voit passer… Le Japon, cela faisait longtemps, mais la Chine il faut reconnaître que c’est devenu notre 1e pays à l’exportation. »

Les Chinois viennent de plus en plus nombreux à Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Les Chinois viennent de plus en plus nombreux à Sauternes © Jean-Pierre Stahl

A moins d’une LGV qui pourrait fortement endommager le micro-climat et la formation de brouillards matinaux qui favorisent le botrytis, Sauternes n’est pas prête de s’éteindre. Ses 26 crus classés font parler de cette appellation partout dans le monde.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères, suivi de la chronique de Frédéric Lot : 

11 Oct

Plus de 12 000 soutiens à la pétition pour traiter en bio et hors présence des enfants les zones agricoles le long des écoles

La prise de conscience continue, elle s’amplifie même… ce malgré certaines décisions de classement sans suite dans l’affaire de Villeneuve de Blaye. Marie-Lys Bibeyran qui a perdu un frère, pour avoir traité durant plus de 30 ans des vignes avec des pesticides, adresse cette pétition à Ségolène Royal et aux représantants de l’Etat. Voici en substance sa requête.

Capture

« La France est la troisième consommatrice mondiale de pesticides, la première en Europe ! 

Ainsi la viticulture française occupe-t-elle 3.6% de la surface agricole mais utilise à elle seule 20% des pesticides employés en France ! La vigne est traitée une douzaine de fois, au rythme d’un traitement tous les 10-14 jours, entre le 20 avril et le 10 septembre. 80% des pesticides utilisés sont des fongicides,dont certains sont classés cancérigènes possibles.

Salariée agricole devenue lanceur d’alerte sur les pesticides suite au décès de mon frère d’un cancer, alors qu’il travaillait depuis plus de trente ans dans les vignes, j’ai mené des actions locales pour sensibiliser professionnels et particuliers aux dangers de ces bombes chimiques à retardement, plus particulièrement sur les enfants.

En effet, les cancers pédiatriques augmentent, parmi lesquels des tumeurs cérébrales, des leucémies…

Villeneuve (33), mai 2014, les élèves d’une école située à proximité de vignes sont victimes d’une intoxication aigüe, suite à l’épandage de pesticides (Article du Parisien).

05 août 2015, publication d »un rapport de l’ARS et de l’INVS suite à 9 cas de cancers pédiatriques dans le sauternais, dont 4 sur la commune de Preignac, dont l’école est située à quelques mètres d’une parcelle de vignes.

Les faits remontent à novembre 1999. Lucas avait 5 ans et demi. Nous vivions depuis 2 ans environ à Preignac, petit village du sud-gironde, faisant partie intégrante de l’appellation Sauternes-Barsac.. Alors que Lucas traverse une période inflammatoire (rhinopharyngite ou angine/bronchite…)….Le verdict tombe : Leucémie aigue lymphoblastique.Toute l’insouciance, la naïveté, s’envolent d’un coup. Remplacés par la terreur, l’incompréhension, la confusion, la culpabilité, la prostration, les questions…(info medoc pesticides)

Que ce soit l’arrêté préfectoral du 23 juin 2014 ou la loi sur l’avenir de l’agriculture votée à l’automne 2014, la législation se limite actuellement à l’interdiction de l’application de pesticides pendant que les enfants sont dans l’enceinte de l’établissement scolaire, ou à l’installation de filets anti- pesticides dont l’efficacité reste à prouver, ou de barrières végétales. Aucune de ces mesures ne supprime l’exposition, la ligne de conduite des pouvoirs publics et de la profession étant de chercher quelle est la meilleure parade pour tenter de limiter cette exposition, sans envisager de la supprimer. Or, toute exposition aux pesticides, qui plus est lorsqu’il s’agit d’enfants, est dangereuse pour la santé, à court et long terme (rapport Inserm).

Lorsque des pesticides sont appliqués sur les vignes proches, quelques heures maximum avant l’arrivée des enfants, ces derniers pénètrent dans une zone imprégnée de résidus de pesticides, bien avant le terme du délai de ré-entrée appliqué aux salariés agricoles. A l’heure où le ministère de l’agriculture envisage justement de faire porter les Equipements de Protection Individuelle à tous les salariés durant toute la saison de traitement, il est temps de prendre des mesures de protection à l’égard de nos enfants.

Je cite l’exemple de la viticulture mais toutes les cultures sont problématiques dés lors qu’elles sont traitées avec des pesticides. 

Traitement uniquement avec des produits homologués pour l’agriculture biologique et en dehors de la présence des enfants, de toutes les zones agricoles situées le long des écoles et des infrastructures sportives et culturelles.

Mesures qui ne viendraient pas compromettre la survie économique de l’agriculture, mais sont aujourd’hui gage d’une cohabitation sereine entre le monde agricole et ses concitoyens.

Pour exemple, la Charte qui fut signée le 02 mai dernier à Listrac-médoc, commune de 2500 habitants et 700 hectares de vigne, entre le château Liouner propriété de Mr Pascal Bosq, Marie-Lys Bibeyran et les associations de parents d’élèves (charte). Par cette Charte, Mr Bosq s’est engagé à traiter en Bio ses parcelles jouxtant l’école maternelle, le stade et la salle socio culturelle et uniquement en dehors de la présence des enfants.

Nos enfants doivent être protégés des effets des pesticides sur leur organisme en formation, pour cela ils ont besoin de notre mobilisation ».

par Marie-Lys Bibeyran. (Pétition réalisée avec le soutien de l’Alerte Médecins Pesticides  AMLP , 18, rue Séverine 87000 LIMOGES)

02 Oct

A Reims, l’une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin

A la demande du Club des Trésors de Champagne, le designer d’intérieur Carlos Pujol vient de signer une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin à Reims.

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

Ici, point de marques prestigieuses… que des champagnes de terroir cultivés par des vignerons passionnés et exigents qui ont donc fait appel à Carlos pour concevoir cette jolie bulle !

Le résultat est singulier et, une fois n’est pas coutume, didactique ! À l’aplomb de leur situation géographique en champagne (matérialisée par une carte au sol), des magnums sur poulies montent et descendent au gré des visiteurs pour expliquer la genèse de chaque maison de champagne.

Dans cet écrin orné d’un plafond de bouteilles lumineuses, de panneaux décoratifs, de tapisseries et de mobliers sur-mesure, tout a été conçu pour comprendre la philosophie du Club… avant de déguster ces vins uniques, ou, si vous y êtes conviés, d’accéder à une session de dégustation dans les salons prévus à cet effet.

Pour voir les photographies,  cliquez sur © Trésor de Champagne by Carlos Designer

30 Sep

Laurent Moujon et Wei Feng lancent un livre d’accords mets chinois et vins de Bordeaux

C’est une idée originale qui va faire le buzz : Laurent Moujon, créateur de la collection de guides « Bordeaux patrimoine mondial et ses routes des vins », a eu cette révélation de créer un livre de recettes de mets de 16 provinces chinoises associées aux vins de Bordeaux. C’était ce midi son lancement officiel depuis le Chapon Fin à Bordeaux. 300 pages à déguster pour ces longues soirées d’hiver…

Wei Feng, Laurent Moujon acec Sophie Gaillard-Meyral responsable oenotourisme à l'Office de Tourisme de Bordeaux © JPS

Wei Feng, Laurent Moujon avec Sophie Gaillard responsable oenotourisme à l’Office de Tourisme de Bordeaux © JPS

Elle est Chinoise et ne manque pas de charme, elle est aussi diplômé de Bordeaux Ecole de Management: c’est Wei Feng originaire de Pékin.

Lui est Bordelais, et déjà auteur et éditeur de « Bordeaux patrimoine mondial et ses routes des vins » (traduit en 12 langues), c’est Laurent Moujon.

Tous deux signent cette oeuvre et sont fiers de livrer ce matin une quarantaine d’ouvrages qui vont trouver une bonne place sur les présentoirs de l’Office de Tourisme de Bordeaux.: « on a travaillé durant un an et demi, on a dégusté plus de 300 vins,  on a noté et transpiré, nuits et jours, pour sortir ce livre d’ accords entre la cuisine chinoise et les vins de Bordeaux qui se marient très très bien car cette cuisine est si savoureuse »

« Nous avons en effet les recettes de Guangdang, Sichuan, de Pékin, et de Yunnan… En Chine pour la cuisine , comme pour les vins de Bordeaux, nous avons des styles différents », précise Wei Feng, co-auteur qui était chargée de trouver les chefs et les recettes, dans 16 provinces en Chine.

Ce livre intitulé « Bordeaux, alliance de ses vins avec la Cuisine Chinoise » vient d’être tiré à 2000 exemplaires pour la France en français et en chinois, et 8000 spécifiquement pour la Chine en anglais et en mandarin.

Christophe Château du CIVB avec les deux auteurs © JPS

Christophe Château du CIVB avec les deux auteurs © JPS

Un superbe ouvrage pour lequel 60 viticulteurs de Bordeaux ont apporté leur contributions, envoyant à l’équipe de Laurent Moujoun des échantillons pour le mariage de ces mets et de ces vins.

Un livre qui a reçu également le soutien du Conseil Interprofessionnel du vIn de Bordeaux comme le confirme Christophe Château: « l’objet est de montrer la diversité des vins de Bordeaux, la Chine est le 1er marché des vins de Bordeaux à l’export : on exporte 70 millions de bouteilles chaque année et Bordeaux est très connu par ses rouges… Nous, on souhaite montrer qu’il y a des blancs secs, des rosés et des blancs liquoreux et qu’il y a une gamme à l’intérieur des Bordeaux même à l’intérieur des rouges ».

Wei Feng et Laurent Moujon avec le chef sommelier du Chapon Fin Alexandre Morin © JPS

Wei Feng et Laurent Moujon avec le chef sommelier du Chapon Fin Alexandre Morin © JPS

Laurent Moujon est depuis quelques temps de tous les voyages des opérations Bordeaux Fête le Vin à l’étranger (Québec, Bruxelles et Hong-Kong) et est devenu un véritable ambassadeur de Bordeaux, de son patrimoine et de ses vins. « Je voyage en Chine depuis 3 ans et j’apprécie leur cuisine. Je voyage avec pas mal de viticulteurs et je me suis dit pourquoi pas faire un livre de recettes avec eux. Mais, je n’ai pas fait un mariage avec une recette un vin, mais une recette avec des vins, la particularité de ce livre vous donne beaucoup de pistes entre l’association des recettes et des vins de Bordeaux ».

Linda, Nicolas N'Guyen, Wei Feng et Laurent Moujon au Chapon Fin © JPS

Lina Fan, Nicolas N’Guyen Van Hai, Wei Feng et Laurent Moujon au Chapon Fin © JPS

Ce midi, les deux auteurs avaient convié des personnalités et la presse chinoise, ainsi que la presse spécialisée en vins et gastronomie au Chapon Fin pour le lancement officiel de leur livre. Parmi elles, Linda Fan, directrice du Clos des Quatre Vents à Margaux, qui a soutenu le projet de Laurent Moujon de bout en bout : « c’est un livre pour découvrir le secret des vins français avec la cuisine chinoise qui elle même a ses secrets car chaque région a sa spécialité… » Et de poursuivre : « je pense que ce livre va marcher car le vin français, c’est un vin très complexe et les chinois recherchent souvent des informations pour acheter un vin d’un château qui pourra se marier avec ces plats et dont ils seront assurés de la qualité. »

Nicolas N'Guyen et Maurent Moujon ont couché la recette sur l'esturgeon à la bordelaise dans le livre de recettes © JPS

Nicolas N’Guyen Van Hai et Maurent Moujon ont couché la recette sur l’esturgeon à la bordelaise dans le livre de recettes © JPS

Nicolas N’Guyen Van Hai, le chef du « Chapon Fin », figure en bonne place également dans ce livre de recette avec une proposition de recette du terroir: « moi, j’ai surtout proposé une recette typique du coin, pour que les chinois voient ce qu’on fait comme recette… On a proposé un esturgeon, qui vient d’une propriété avec laquelle je travaille qui s’appelle l’Esturgeonnière…car en même temps que j’achète du caviar pour le restaurant, j’achète aussi mes esturgeons que je fais abattre… »

Moujon 086« On a un poisson très gras avec l’esturgeon, avec une cuisson basse température, un esturgeon qu’on a laqué avec une sauce bordelaise, et on a repris tous les éléments de la sauce bordelaise les poireaux, les champignons, les oignons, qu’on a retravaillé en garniture à côté et qu’on a cuit de manière différente pour avoir une texture différente. » Ce filet d’esturgeon de Monsieur Berthomier à la Bordelaise était proposé en dégustation avec un Côte de Francs, château Le Puy 2010, présenté par Alexandre Morin dans une carafe à double décantation.

Une rencontre très intéressante avec l'Ambassade de Chine © JPS

Une rencontre très intéressante avec Madame Gao de l’Ambassade de Chine © JPS

Laurent Moujon et Wei Feng, ont pu apprécier cette journée bien remplie, avec également la rencontre presque inattendue de Mme Yuanyan Gao reçue au Club Chine à la Chambre de Commerce et d’Industrie place de la Bourse.

Laurent Moujon et Wei Feng © Jean-Pierre Stahl

Laurent Moujon et Wei Feng © Jean-Pierre Stahl

Ce « Ministre Conseiller Economique et Commercial » à l’Ambassade de Chine à Paris s’est dit très touchée par la remise de ce livre et aussi apprécier les vins rouges de Bordeaux. Il ne lui reste plus qu’à se plonger dans cet ouvrage pour découvrir la diversité des vins de Bordeaux.

21 Sep

Le boom des petits cavistes de quartier à Bordeaux

Phénomène de mode ou nouveau mode de consommation, pas mal de petites caves se sont ouvertes ces 3 dernières années dans la capitale mondiale du vin… Des nouveaux venus qui ne vendent pas que du Bordeaux, mais essaient de se démarquer par une offre originale avec d’autres régions viticoles, des vins bio et des vins étrangers. Petit tour d’horizon.

Stéphane Thierry a créé "les Millésimes" à Bordeaux Caudéran en 2012 © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Thierry a créé « les Millésimes » à Bordeaux Caudéran en 2012 © Jean-Pierre Stahl

C’est une génération de nouveaux cavistes. Depuis 3 ans leur nombre a explosé sur Bordeaux : ainsi la cave « les Millésimes » installée dans le quartier de Bordeaux Caudéran en face de l’Eglise (un emplacement de choix) va fêter sa troisième année en octobre au moment d’Halloween.

La cave "les Millésimes" 85% de vins bio, en biodynamie ou sans soufra ajouté © JPS

La cave « les Millésimes » 85% de vins bio, en biodynamie ou vins naturels sans soufre ajouté © JPS

Stéphane Thierry organisait d’ailleurs ce vendredi sa soirée de rentrée : « avec des Bourgognes, des vins du Languedoc-Roussillon et quelques surprises ». Ce nouveau venu sur la place de Bordeaux, comme Jérôme Guihéneuf au Chartrons, a bien conscience qu’il faut se démarquer par rapport aux autres qui ont déjà pignon sur rue depuis quelques temps, comme Cash Vin et autres enseignes de la grande distribution:

Aux Chartrons à Bordeaux s'est ouvert "Autres châteaux" © JPS

Aux Chartrons à Bordeaux s’est ouvert « Autres châteaux » © JPS

« Si c’étais pour ouvrir une cave et encore proposer des crus classés, je ne voyais pas trop l’intérêt. Donc, il fallait se différencier en ayant des vins hors Bordeaux avec notamment un sélection importante en Bourgogne, » explique Jérôme Guihéneuf à la tête d' »Autres Châteaux ».

Tous ont donc leur patte, leur propre touche…Ainsi Stéphane Thierry propose des vins bio, en biodynamie ou issus de la viticulture naturelle sans soufre ajouté. Cela représente 85 % de ses vins. Ce sont essentiellement « des vins du Sud-Ouest, du Languedoc-Roussillon, de la Vallée du Rhône, de la Loire et de Champagne. On a aussi des vins étrangers qui se développent pas mal. »

Chez "les Millésimes",

Chez « les Millésimes », des vins du Sud-Ouest, du Languedoc et des vins étrangers

Comme leurs prédécesseurs, ils sont avant tout là pour conseiller les clients, pour certains un peu perdus, et d’autres plus connaisseurs. Ce sont souvent des achats pour une occasion, souvent une soirée ou encore pour faire un cadeau, notamment d’anniversaire… Aussi ont-ils intérêt à ne pas se tromper dans l’orientation du client ou de la cliente. C’est pourquoi, il leur demande généralement « c’est pour manger avec quoi ? » De savants accords mets et vins qui sont aujourd’hui de plus en plus tendance.

Stéphane Thierry de Millésime explique comment il conçoit son job: « Le métier de caviste, c’est avant tout un métier de contact, de découverte, de proposer aussi de la dégusation. On a une licence de restauration ou une licence de débit de boissons qui nous permet de faire déguster le produit, de l’accompagner d’assiettes de charcuteries, de fromages et de recevoir et garder le client un peu plus longtemps chez nous, pour déguster. »

La Cave Utile en Ville avec à Nansouty © JPS

La Cave Utile en Ville avec Vincent Joyeux à Nansouty © JPS

A Nansouty, il y a aussi la CUV: la Cave Utile en Ville. Un nom original qui compte déjà 3 CUV du même type sur l’agglomération. Vincent Joyeux, employé à celle de Nansouty explique qu’une fois par mois ils organisent des dégustations appelées « les mensuelles ». Ils ont aussi eu cette idée originale d’emmener leurs clients au marché traditionnel des Capucins à deux pas pour choisir des produits du marché à déguster avec des vins appropriés en revenant aprèsn à la CUV !

Guihéneuf d'Autres Châteaux propose une offre avec 50 % de Bourgogne © Jean-Pierre Stahl

Jérôme Guihéneuf d’Autres Châteaux propose une offre avec 50 % de Bourgogne © Jean-Pierre Stahl

Aux Chartrons, Jérôme Guihéneuf, originaire du Morbihan et marié à une Bordelaise, a fait le choix de s’installer non loin d’un autre caviste réputé : Nicolas, une enseigne nationale, cours Portal. Un pari osé mais qui ne l’effrayait pas car il y a beaucoup de passage dans ce quartier très vivant et prisé aussi des Parisiens (lorsqu’ils cherchent à s’installer à Bordeaux). Autres Châteaux propose des vins de toutes le régions viticoles, avec près de 50 % de vins de Bourgogne, mais aussi de la Vallée du Rhône, du Languedoc Roussillon, et tout de même quelques autres « petites pépites » de Bordeaux.

VV

Un grand choix de Bourgogne, des vins du Languedoc-Roussillon, mais aussi de Bordeaux chez « Autres Châteaux » © JPS

Peu importe la concurrence, Jérôme Guihéneuf passe énormément de temps à sélectionner… dans le vignoble:  « On recherche le jeune vigneron qui sera la star de demain. Je fais entre 6 et 8 domaines par jour. Je vais d’abord chez les vignerons avec lesquels je travaille et durant 2 jours j’essaie de déceler de nouveaux talents. La Bourgogne, c’est un petit vignoble avec un cépage de pinot noir qui excelle dans le monde. Il y a une demande mondiale très forte. Quand vous ne connaissez pas les vignerons (bourguignons), ils vous observent et choisissent un peu s’ils vont vous donner du vin ou pas du tout. »

Une relation de confiance en somme qui s’installe après dégustation, c’est un peu ce que recherche aussi le client chez le caviste…

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine :