29 Sep

Pour les amateurs: « l’Essentiel des Vins de Bordeaux » par l’Ecole du Vin

Une bible pour oenophiles… Un ouvrage complet qui donne les clés aux néophytes, aux curieux, comme aux amateurs, pour découvrir la richesse des vins de Bordeaux. En librairie depuis le 18 septembre.

dce26e402a77acd53ef76ba5c2f088af-0-640-821-4050336

En librairie le 18 septembre, l’Essentiel décrypte les vins de Bordeaux: « ce que les amateurs apprécient très souvent dans le vin, ce n’est pas seulement son goût et le plaisir qu’il procure mais également tout l’art de vivre qui l’accompagne et les valeurs qu’il transmet. »

Mi-guide, mi documentaire, cet ouvrage offre toutes les clés pour apprécier au mieux les vins de Bordeaux: il vulgarise le négoce des vins bordelais souvent difficile à comprendre, dévoile terroirs et cépages, initie à l’art de l’assemblage typique à Bordeaux (que certain(e)s font passer pour de dangereux magiciens).

Avec plus de 113.000 hectares de vignes en AOC, Bordeaux est le premier vignoble français et représente 15% de la production totale de vin en France.

L’École du vin de Bordeaux permet au lecteur de mieux situer ainsi « Bordeaux dans le monde », « l’identité viticole de Bordeaux » avec un historique depuis le « claret » apprécié par les anglais au XVIIe siècle jusqu’à la cité des Civilisations du Vin qui sera achevée en mars 2016…Une simplification des AOC, ainsi que l’explication du fameux classement de 1855 n’auront plus de secret pour tous ceux qui se sont déjà arrachés les cheveux en cherchant à comprendre ces appellations et classements, façon querelles de clochers .

« De la vigne à la cave », l’Essentiel va dévoiler aussi les tâches dont dépend in fine la qualité du vin, des tâches résumées suivant un calendrier détaillé depuis la vinification en octobre jusqu’à la taille en février, en passant par l’entretien du palissage et le remplacement des poteaux…puis vient le temps du débourrement avec l’apparition des premiers bourgeons, des feuilles et des futurs rameaux en avril, l’ébourgeonnage et épamprage en mai…enfin la floraison en mai et juin (qui avait été terrible en 2013, période alors de coulure). En juillet le temps des baies, en août de la véraison et en septembre-octobre celui des vendanges en blanc et en rouge. Ainsi va le cycle de la terre et de la vigne.

L’Essentiel va vous passionner, vous pourrez du coup en imposer lors des soirées: « alors tu préfères la taille en guyot ou la taille en cordon ? » « Non merci, moi c’est la taille en lyre! »

(L’Essentiel des Vins de Bordeaux, par l’École du Vin de Bordeaux avec la collaboration de Sophie Brissaud, Éditions de la Martinière)

27 Sep

Des patients âgés vendangent à Strasbourg…une cure de jouvence !

Ces vendanges organisées avec les patients du pôle de gériatrie du CHU de Strasbourg redonnent du baume au coeur de ces personnes âgées. Pour certaines, cet instant leur rappelle les vendanges de leur jeunesse.

vendange2_1

Depuis 3 ans, c’est un rituel. Les patients du pôle gériatrie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, à la Robertsau,  tiennent eux-même le sécateur…C’était ce vendredi une séquence souvenirs et une ambiance bon enfant pour ces personnes âgées qui retrouvaient les gestes de leur jeunesse.

C’est une belle initiative pour redonner aux patients un peu de joie grâce à André Ruhlmann, vigneron à Dambach-la-Ville, qui s’occupe de ce petit vignoble. Cette parcelle, plantée en 2008, est un mélange 4 cépages qui donneront la fameuse cuvée de la Robertsau. Ils espèrent obtenir entre 80 et 120 litres de cette vendange. Encore bravo.

Avec France 3 Alsace.

Regardez le reportage de Marie Heidmann, Guillaume Bertrand et Pierre Ledig

Les grappes, la nouvelle communauté de vignerons et d’amateurs de vin

Les Grappes prétend simplifier la manière de parler du vin sur internet. Un site d’échanges, de partages, bref un réseau social autour du vin mais avec possibilité d’achat « en direct et convivial ». « Les Grappes est la communauté de ceux qui préfèrent acheter leur vin aux vignerons. » Ce nouveau réseau social va-t-il révolutionner la planète vin ?

10688466_974479959249116_4855827911326887303_o

Partant du constat dressé par le sondage de Terre de Vins: « 71 % des gens reconnaissent ne pas s’y connaître en vin », Les Grappes se présentent comme la communauté de ceux qui « tous aiment boire du vin » et va rendre « le choix d’un vin…plus simple et surtout beaucoup plus agréable ». 

Un vin ça se partage. » Les Grappes

CaptureLes Grappes ont donc mis en place un réseau d’une vingtaine de vignerons, aidés de connaisseurs et d’ambassadeurs. Ils qui aiment le vin et ils en parle. Souvent les amateurs s’avouent perdus, aussi les Grappes vous proposent de suivre ses membres et ses ambassadeurs pour découvrir leurs avis, leurs coups de coeur et leurs conseils.

vrai vigneron

Les Grappes proposent ainsi de découvrir leurs vignerons, par région (Bordeaux, Loire, Provence, Champagne, Languedoc, Vallée du Rhône, Roussillon), les mieux notés, les plus suivis…mais aussi leurs vins par couleur, par envies, préférés de la communauté. Quant à la communauté, le classement est aussi très simple: les plus suivis, les ambassadeurs, les plus actifs.

Lancé il y a moins de 24 heures sous l’adresse lesgrappes.com au terme d’un an de préparation comme un élevage en barrique, les Grappes étaient déjà sur Facebook depuis quelques mois…Bonne chance à ces petites grappes, on leur souhaite une bonne maturation. Oups, pardon, « les grappes sont (déjà) mûres » précisent-ils. Alors bonnes vendanges.

26 Sep

La « saga Lurton » bientôt sur France 3 Aquitaine

Dans un mois, le 24 octobre, vous saurez tout de la famille Lurton. 5 générations de viticulteurs qui ont marqué et continuent de faire vivre le Bordelais. Une émission spéciale dans « Enquête de Région » agrémentée de magazines et d’interviews des membres de la famille.

10492071_1495681164034485_3776000089759401359_nLes Lurton ? Vous connaissez ? Si vous vivez en Aquitaine, à Bordeaux ou ailleurs, si vous êtes amateur de vin, forcément ! Ils ont à tout jamais marqué le Bordelais. Au départ, il y a l’aïeul visionnaire Léonce Recapet qui réussit avec une distillerie et en fabriquant des apéritifs à Branne. Par la suite, il a concentré ses efforts sur les domaines viticoles: château Bonnet dans l’Entre-deux-Mers, Brane-Cantenac à Margaux, il acquit aussi une bonne partie de château Margaux…

André , Lucien, Simone et Dominique © Lurton

André , Lucien, Simone et Dominique © Lurton

Bien qu’il fit fortune, il connut aussi de grands malheurs: il perdit son fils aîné André en 1918 à Verdun, alors qu’il devait prendre la suite; son deuxième enfant, une fille est aussi décédée jeune. C’est sa troisième fille, Denise,  mariée à François Lurton, avoué au barreau de Bordeaux,  qui lui assura une descendance avec 4 enfants: André, Lucien, Simone et Dominique (en photo).

André Lurton, le patriarche, à l'origine de l'appellation Pessac Léognan, avec 2 de ses 6 enfants Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl

André Lurton, le patriarche, à l’origine de la création en 1987 de l’AOC Pessac Léognan, avec 2 de ses 7 enfants Christine et Jacques, devant château Bonnet © Jean-Pierre Stahl

Chacune de ces branches va donner des générations de vignerons: du côté d’André Jacques et François qui exploreront le nouveau monde, du coté de Lucien Denis, Henri, Gonzague, Marie-Laure qui vont marquer Margaux, du côté de Dominique, il y a aussi Marc, l’oenologue, et Pierre, le manager des fameux Yquem et Cheval Blanc pour le compte de Bernard Arnault….

Une saga palpitante racontée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Crémèse et Véronique Lamartinière. Les plateaux d’Enquête de Région seront assurés par Eric Perrin, réalisation Bruno villa,  avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

Le vendredi 24 octobre à 23h05 et le samedi 25 octobre à 15h25 sur France 3 Aquitaine.

A suivre….

22 Sep

Bye, bye, les épandages de pesticides aériens…

Ségolène Royal, le ministre de l’Ecologie, vient d’annoncer la fin de l’épandage aérien de pesticides. Voici son communiqué. Qui a dit déjà: « un petit pas pour l’homme, et un grand pas pour l’humanité »?

Photo tirée du Blog Sud Ouest

Photo tirée de maplanete.blogs.sudouest.fr

« Je me félicite de la publication au Journal Officiel de l’arrêté interdisant définitivement l’épandage aérien de pesticides comme je l’avais annoncé avant l’été. » déclare Ségolène Royal.

Je sais que cela répond à une forte demande citoyenne : cet arrêté a été soumis au public et 17 700 contributions ont été reçues. » Ségolène Royal

« Convaincue que cette étape permettra aux producteurs de mieux valoriser leur production, j’ai pu constater sur le terrain que les agriculteurs sont déjà prêts : en 5 ans, on a enregistré une baisse de 77 % des surfaces traitées par épandage aérien. »

« Lors de mon déplacement en Martinique le 1er septembre dernier, j’ai salué les efforts des producteurs de bananes qui sont les premiers bananiers au monde à cesser cette pratique d’épandage aérien. »

« Afin de tenir compte de la nécessité pour certaines cultures de trouver des solutions alternatives, les seules productions de riz en Camargue et certains vignobles pourront déposer une dernière demande de dérogation temporaire avant le 31 mars 2015, de manière strictement encadrée et pour quelques mois. » dixit le Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.

Télécharger le communiqué de Mme Royal (PDF – 66 Ko)

A lire l’article du blog de Sud Ouest où 3 viticulteurs Girondins avaient renoncé en 2013 aux épandages

20 Sep

L’essor de la viticulture Bio en Aquitaine: 3ème région de France !

730 viticulteurs bio en Aquitaine…Un nombre encore jamais atteint. En France, plus des 3/4 des surfaces de vignes Bio et en conversion sont concentrées dans 4 grandes régions: Languedoc-Roussillon, PACA, Aquitaine et Rhône-Alpes.

Patrick Boudon, président des vignerons Bio d'Aquitaine, Michel Garat gérant du château Saint-Robert et Philippe Aubertin, directeur d'exploitation.

Patrick Boudon, président des vignerons Bio d’Aquitaine, Michel Garat gérant du château Saint-Robert et Philippe Aubertin, directeur d’exploitation goûtent la toute première presse de sauvignon.

Philippe Aubertin, directeur d’exploitation, nous reçoit en cette période de vendanges au château Saint-Robert à Pujols-sur- Ciron en Gironde. Une propriété tout juste reprise par les familles Moulin et Cathiard.

Château Saint-Robert, c’est 35 ha en blanc et en rouge: 6 ha de blanc, 29 de rouge. Les blancs sont plantés à 75% de sauvignon, 24% de sémillon et 1% de muscadelle. Pour les rouges: 50% merlot, 40% de cabernet sauvignon et 10% de cabernet franc.

20140911_102716_resized

C’est toutefois la 1ère année que le château va sortir son 1er millésime en blanc, car la conversion a commencé en 2010. Entre 2008 et 2012, il y a eu un grand boom des conversions, depuis le rythme diminue un petit peu. Ainsi, on compte désormais 730 viticulteurs Bio en Aquitaine répartis sur 9642 ha de vignes dont 2593 en conversion (Source Agence Bio 2013), ce qui représente 7% du vignoble. 

On voit des vignes qui réagissent différemment, des sols qui sont couverts d’herbes. Des sols qui sont vivants, où il y a des animaux, de la végétation..et la vigne, on a des arômes au niveau des grappes de raisin qui sont différents de ce qu’on avait avant. » selon Philippe Aubertin, directeur d’exploitation château Saint-Robert.

Bien que ce soit l’appelation d’Irouleguy qui soit la première de la classe: 40% du vignoble est là-bas en Bio, la Gironde commence à prendre conscience aux traitements  plus respectueux de la terre et de l’environnement. Pas de pesticides, mais plutôt des traitements  préventifs à base de bouillie bordelaise, les viticulteurs se targuent aussi d’avoir « 30 à 50% de sulfites en moins dans leurs bouteilles… », selon Philippe Aubertin.

Xavier Planty, gérant de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, certifié Bio depuis 2011;

Xavier Planty, gérant de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, certifié Bio depuis 2011;

Chez les grands crus classés, château Palmer vient tout juste de rejoindre les vignobles estampillés Bio. Mais, il y a eu des démarches de précurseurs comme à château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, qui s’y est mis progressivement depuis 1996 et a été certifié Bio en 2011;

C’est le seul des 1ers crus classés certifiés en Bio ! C’est toute une démarche. Comment recréer les conditions d’un équilibre écologique. Nous avions avant 200 insectes resencés sur le domaine, depuis que nous sommes en Bio, on en a 600 ! » Xavier Planty, gérant du château Guiraud.

Et d’ajouter: « la lisière naturelle est ici très forte avec chênes et chataigniers. Nous sommes riches en biodiversité, et nous avons recréé une zone humide et des haies. On recrée des éléments écologiques qui nous aident. »

« Depuis, on obtient des vins plus puissants, plus forts, plus minéraux, plus tendus ! » La charte des Bio, c’est de ne pas mettre de desherbants. C’est un enherbement  naturel. On travaille avec des compostes liquides, on permet au sol de recréer sa microflore. »

Et Xavier Planty continue d’enfoncer le clou: « l’hiver on est toujours enherbé, on est gagnant à 100%, il y a zéro érosion… »

A la dégustation, ces Sauternes sont effectivement exceptionnels, surtout ce 2001, un millésime à marquer dans les annales. Les Chinois, s’ils ne boivent quasiement tous que du rouge, comment à s’ouvrir également à ces vins liquoreux. Xavier Planty a réalisé pour eux un coffret de collection avec des estampettes de chevaux (c’est l’année du cheval en Chine) réalisé par Xu Beihong, un « Picasso » chinois: un coffret extraordinaire composé par des Hongkongais à partir de six millésimes de château Guiraud.

 500 caisses ont été ainsi été éditées vendues dans des clubs privés à 9 000 € pièce. Et comment dit-on vive le bio en Chinois ?

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet, suivi de l’analyse de Frédéric Lot expert en vins

19 Sep

9e « Part des Anges » : 237 600 euros récoltés lors de la vente aux enchères de Cognac

C’est un record ! La 9e Part des Anges organisée jeudi soir à l’Abbaye de Bassac a permis de récolter 237600 euros, en présence de 650 personnes, au profit de deux associations caritatives.

Cette carafe Rémy Martin a été adjugée à 39000 euros © BNIC

Cette carafe réalisée par la Maison Rémy Martin a été adjugée à 39 000 euros © BNIC

La Part des anges,  cette soirée de gala et de charité était organisée en présence de la duchesse d’York Sarah Ferguson et de Veronique Colucci, des Restos du cœur. La vente aux enchères de bouteilles de Cognac de prestiges a battu tous les records.

Ainsi 237 600 euros ont été récupérés pour la vente des 25 bouteilles et flacons offerts par les grandes maisons de négoce.

Les fonds récoltés lors de la vente de ces flacons d’exception sont destinés à deux associations caritatives :Children in Crisis dont la marraine est Sarah Duchesse d’York et les Restos du Cœur Charente que Véronique Colucci représentait.

Capture

Extrait de la Charente Libre du 19 septembre 2014

L’enchère la plus importante a été réalisée par un riche collectionneur londonien d’origine indienne: Sukhinder Sing. Il s’est offert la carafe proposée par Rémy Martin pour 39.000 euros.

16 Sep

La France number one: 1ère nation au monde productrice de vin en 2014

Avec ce millésime 2014, la France devrait logiquement repasser en tête devant l’Italie. Avec 47 millions d’hectolitres attendus, elle profiterait ainsi de la faible production italienne. La roue tourne. Forza qui ? Forza Francia !

téléchargement (1)

Selon les Echos, la France devrait regagner son titre de premier producteur mondial de vin en 2014: la production française devrait atteindre 47 millions d’hectolitres contre 41 millions d’hectolitres cette annéeen Italie, la pire récolte depuis 64 ans. L’Italie était passée en tête depuis 2010 en volume et non en valeur (7,8 milliards d’euros pour la France contre 4,7 pour l’Italie).

La production italienne avait dépassé la France en 2010, avant d’être à son tour doublée par l’Espagne en 2012, puis d’être à nouveau première en 2013. Les trois premiers producteurs européen produisent ensemble 45% des ventes de vin dans le monde.

Ce sont les fortes précipitations ont touché le pays cet été qui expliquent cette forte baisse, la plus importante depuis 1950. Rien qu’à elle seule, la Sicile devrait perdre près de 30% de sa production, et le Nord de la botte 10 à 15% alors que l’Ombrie et la Toscane enregistrerait une progressionde 5 à 10 %. La France, elle, a plutôt bénéficié d’une météo clémente, après un été pas terrible mais pas catastrophique, septembre est jusqu’ici fantastique avec cet été indien.

Château Montrose: 62 espagnols du petit village de Pruna sont fidèles aux vendanges depuis plus de 40 ans

Chaque année, ce 2e grand cru classé de Saint-Estèphe entend parler « espagnol » dans ses rangs de vignes. Plus qu’une tradition, une fidélité et une loyauté réciproque.

Deux porteurs espagnols devant le château de Montrose en Saint-Estèphe © Jean-Pierre Stahl

Deux porteurs espagnols devant le château Montrose en AOC Saint-Estèphe © Jean-Pierre Stahl

Charo Vera Barroso a 30 ans. Depuis l’âge de 16 ans, elle vient au château Montrose (95 ha dont 89 en production) pour ces vendanges qu’elle ne louperait pour rien au monde. Cette année encore, elle est venue avec son père, Antonio Vera Sanchez c’est lui le chef de ce groupe d’Espagnols. Lui, est aussi venu la première fois il y a 42 ans…

LA RIVIERE ET VENDANGEURS ESPAGNOLS 115

Une troupe de 62 vendangeurs: 48 coupeurs, 12 porteurs et 2 chefs encadrants, arrivés depuis dimanche. Tous viennent du petit village de Pruna, au sud de l’Espagne, certains depuis plus de 40 ans. C’était ce lundi matin leurs premiers coups de sécateurs pour ramasser le millésime 2014.

Outre leur endurance physique (ils travaillent 9 heures par jour, 6 jour sur 7), ils supportent relativement bien la chaleur de cet été indien venant du sud de l’Espagne, mais c’est surtout pour leur savoir-faire manuel d’une grande précision qu’ils sont appréciés à la propriété.

Mr Vera Sanchez, le chef de la troupe de 60 vendangeurs espagnols © Jean-Pierre Stahl

Antonio Vera Sanchez, le chef de la troupe de 60 vendangeurs espagnols © Jean-Pierre Stahl

« Ce sont des cueilleurs professionnels qui viennent pour les vendanges à Montrose. Avant de venir, ils ont fait la cueillette de fraises ou d’haricots verts en Espagne ou au Portugal, et après les vendanges à Montrose ils retournent au Portugal pour la cueillette d’olives pour faire de l’huile d’olives. »

Ils connaissent les parcelles par coeur. C’est très facile d’avoir un pilotage fin avec eux parce qu’ils ont un savoir-faire, une efficacité et une mobilité, je ne connais pas beaucoup d’égale (minutie) dans les propriétés à Bordeaux. » Hervé Berland, gérant de château Montrose.

Et d’ajouter: « c’est absolument du cousu-main et cela correspond au cousu-main que l’on fait à la propriété à toutes les étapes de la vendange.On va des fois découper les parcelles en deux ou en trois, pour ne ramasser que les parties mûres. »

LA RIVIERE ET VENDANGEURS ESPAGNOLS 111

Car ces vendanges en rouge sont les premières à Bordeaux. Ce sont les vendanges de jeunes plants de merlot, les complants, ces jeunes pieds qui ont remplacé ici ou là les pieds fatigués qu’il a fallu changer au fil des années. (durée de vie moyenne 50 ans pour un bon rendement). Et ces ceps, compris entre 3 et 5 ans, ont leurs grappes qui mûrissent plus rapidement que les pieds plus anciens.

LA RIVIERE ET VENDANGEURS ESPAGNOLS 108

Ces vendangeurs sont là pour 3 à 4 semaines, logés à la propriété et nourris aussi avec petit-déjeuners, repas et dîners copieux, élaborés par un traiteur durant ces 4 semaines. C’est une ambiance très bon enfant, hormis le fait que nos amis espagnols parlent un tantinet fort, il n’y a pas de chefs de rangs ou de porteurs qui hurlent paniers ou donnent de la voix pour les directives car ils se rangent quasiment de la même manière en bout de chaque rang, avancent à la même vitesse, brefs sont habitués au travail d’équipe dans la vigne et autre récolte.

José, 54 ans, vient ici depuis 12 ans, il est « content et trouve le travail intéressant et effectué en harmonie »; confirmation deux rangs plus loin  de Charo « on se retrouve tous, l’ambiance est sympathique ».

D’autant plus sympa, qu’il y a des moments de détente le soir comme ces parties de football, mais aussi, et c’est la tradition, des parties sévèrement disputées de pétanque: un concours est même organisé à la fin de vendanges entre les équipes espagnoles et françaises du château avec une coupe à la clé. Ces vendangeurs ne rechignent pas à la tâche car non seulement ils sont humainement traités mais aussi leur salaire est assez intéressant: ils touchent ainsi 2200 euros, impôts prélevés, nets en fin de séjour. De quoi se dire, je reviendrai l’année prochaine…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine

15 Sep

Orages de grêle de 2013: 11 vignerons sinistrés de Castillon recevront un petit chèque de soutien à la Mairie de Belvès

Stéphane Derenoncourt et Clovis Cornillac parrain de la vente aux enchères le 29 avril à l'hôtel Bristol à Paris © France 3

Stéphane Derenoncourt et Clovis Cornillac parrain de la vente aux enchères le 29 avril à l’hôtel Bristol à Paris © France 3

Vendredi soir, 11 vignerons sinistrés par l’orage de grêle du 2 août 2013 recevront un chèque suite à la vente aux enchères qu’avait organisée Stéphane Derenoncourt à Paris. La remise se fera à la Mairie de Belvès en Gironde.

Ils étaient plusieurs centaines de vignerons sinistrés par l’orage de grêle du 2 août 2013, certains plus durement touchés que d’autres. Certains étant déjà dans des situations financières très difficiles, voire critiques.

Stéphane Derenoncourt, consultant de domaines, lui-même vigneron et touché, avait eu l’idée de solliciter les plus grands châteaux afin qu’ils offrent quelques bouteilles et caisses de vin par solidarité. Par la suite, le 29 avril,  il avait organisé une vente aux enchères à l’hôtel Bristol à Paris. Celle-ci avait permis de  rapporter 40500 euros en vendant 84 lots de grands vins de Bordeaux (en majorité).

Vendredi, l’Avic association qui était chargée de répartir la somme avec une commission ad hoc a identifié les vignobles qui étaient le plus meurtris et dans la difficulté, en fonction de la surface, du rendement, du revenu par foyer, des personnes à charge… Ceux-ci vont recevoir des chèques allant de 2600 à 5500 euros, ce qui représente sans doute une goutte d’eau par rapport à leurs dégâts, mais redonne un peu de baume au coeur de ces vignerons dans la difficulté.

Regardez le reportage de Patricia Chalumeau et Alexis Delcourt du 29 avril dernier