01 Déc

Bordeaux SO Good : bravo pour ce premier festival de la gastronomie et de l’art de vivre

C’est une expérience à réitérer. Elle a trouvé son public. Près de 21000 visiteurs durant ces 3 jours sur les trois spots de dégustation de Bordeaux

Stéphane Carrade le chef du Grand Hôtel de Bordeaux vec ses amis producteurs © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Carrade le chef du Grand Hôtel de Bordeaux vec ses amis producteurs © Jean-Pierre Stahl

Dès hier après-midi, la CCI de Bordeaux annonçait ce succès de la « gastronomie et de l’art de vivre avec plus de 17 500 dégustations. Un engouement qui s’est très vite manifesté par 80% de pré-vente en ligne des 3 500 Pass et des 800 places pour la Nuit des banquets »

Les Bordelais, Girondins, Aquitains et même les touristes ne se sont pas trompés d’endroits: c’est à Bordeaux SO Good qu’il fallait être. Et d’ailleurs Michel Gérard, le parrain 3 étoiles de la manifestation était de la partie pour souligner l’attrait non seulement touristique mais désormais gastronomique de Bordeaux.

Ils étaient 28 chefs étoilés autour de Michel Guérard à avoir répondu présents dont les plus régionaux de l’étape : Alain Dutournier, Yves Camdeborde, Michel Portos, François Adamsky, Philippe Etchebest, Nicolas Magie, Stéphane Carrade, Jean-Luc Rocha et Nicolas Nguyen.

La Nuit des Banquets dans 7 lieux patrimoniaux, emblématiques ou insolites de Bordeaux (Palais de la Bourse, Musée des Douanes, TnBA, MIN, Darwin, Chapon Fin…) ont accueillis plus de 800 personnes: «on a du mettre en place des listes d’attentes en raison d’une forte demande! »

Le Pass a connu un véritable succès: 80% avait été achetés par internet avant que ne commence Bordeaux S.O Good. Plus de 3 500 ont ainsi été vendus (500 de plus que prévu initialement) avec à la clé 17 500 dégustations de verrines concoctées par des Chefs de la région.

Autres temps forts la dégustation de 30 000 huîtres autour et dans le Dôme de Lumière place de la Bourse ou encore la criée aux Poissons .

30 Nov

« Côté châteaux » vous envoie 200 000 mercis

En moins d’un an, le blog « Côté Châteaux, entrez c’est chai vous ! » a trouvé progressivement son public, ses lecteurs. Merci à vous tous pour votre fidélité, Côté Châteaux enregistre 200 000 vues largement dépassées depuis ce samedi. 

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Parmi le top 3 des publications les plus suivies: notre ami collectionneur de la plus de la plus grande cave au monde, Michel-jack Chasseuil, qui a connu des déboires en juin dernier, mais aussi les obsèques de la baronne Philippine de Rothschild célébrées à Pauillac le 1er septembre et enfin la saga Lurton que je vous ai proposée de suivre en octobre tant sur le blog que sur l’antenne de France 3 Aquitaine.

Michel-Jack Chasseuil le plus gros collectionneur au monde veut créer un « Louvre du Vin » © Nicolas Tucat/AFP

Quand j’ai créé ce blog en vers la mi-décembre 2013 sur une proposition conjointe d’Agnès Hairabedian et de Christophe Roux, les pilote et éditeur du site internet de France 3 Aquitaine, j’ai souhaité le rendre attractif et interactif dès le départ.

Moment de recueillement pour les obsèques de la baronne Philippine de Rothschild le 1er septembre © JPS

Attractif car vous y retrouvez au quotidien toute l’actu de la vigne et du vin qui vous intéresse, vous piochez, lisez ce que vous voulez, de l’info de première main, des reportages sur le terrain, des portraits, des expertises, des tendances, des rendez-vous à ne pas manquer…

André Lurton entouré de ses deux enfants, Christine et Jacques: André Lurton créateur d’appellation fut le 1er de 4 volets de la Saga Lurton © Jean-Pierre Stahl

Interactif, car j’ai enrichi Côté châteaux de 13 rubriques dont 3 rendez-vous marquants de Bordeaux (Bordeaux Fête le Vin, Vinexpo et la Cité des Civilisations du Vin), de liens vers les réseaux sociaux Twitter, Facebook ou Linkedin, animant une dizaine de groupes, et des renvois vers les magazines spécialisés en ligne de mes confrères.

Puisque vous me suivez aussi partout en France, il m’arrive de vous informer sur les événements d’autres régions viticoles ou parfois sur des intempéries qui frappent nos amis vignerons, en plus de Bordeaux et de l’Aquitaine. And thanks a lot to my friends who read « Side Castles » from their country.

 

29 Nov

Cité des civilisations du Vin : la fin du gros oeuvre et une nouvelle ère qui s’ouvre…

Alain Juppé, l’initiateur du projet de Cité des Civilisations du Vin, a souligné une étape importante du chantier de construction en passe de se terminer, d’ici 3 semaines à Bordeaux. Il a présenté également le budget global qui s’élèvera à 77,7 millions d’euros HT une fois livré, soit 15 à 17 % de plus que prévu. Une hausse qui sera compensée par les retombées économiques et les dons des mécènes.

Dans trois semaines, la fin du gros oeuvre. La tour est à son 9 e et dernier étage © Jean-Pierre Stahl

Dans trois semaines, la fin du gros oeuvre. La tour est à son 9 e et dernier étage © Jean-Pierre Stahl

« C’est un projet essentiel au développement et au rayonnement de la métropole bordelaise et du vignoble de Bordeaux », c’est en ces termes qu’Alain Juppé a débuté son introduction, tout en précisant que « la Cité s’est donnée pour mission de faire partager cette culture millénaire à un public international ».

Alain Juppé a souvent fait référence au Guggenheim de Bilbao pour lancer la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Alain Juppé a souvent fait référence au Guggenheim de Bilbao pour lancer la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux (photo prise au 7e étage de la Cité) © Jean-Pierre Stahl

Il y a un an, il n’y avait rien, ou presque, seulement des pieux en béton pour la solidité de l’édifice. 9000 m3 de béton et un an plus tard, la Cité des Civilisations du Vin se dresse fièrement en entrée de ville de Bordeaux, prête à saluer les projets paquebots de croisière avant qu’ils ne passent sous le pont Jacques Chaban Delmas à deux pas. C’est une idée visionnaire finalement qu’a eu Alain Juppé. Une idée au départ décriée par certains (une poignée de vignerons qui cotisaient voyaient d’un mauvais oeil que le CIVB participe au financement, de l’ordre de 5,5 millions d’euros, le Conseil Général ne voulait pas non plus participer à ce projet (finalement 1m € versés)…alors même que le Conseil Régional socialiste à majorité socialiste aussi disait banco à hauteur de 5,5 m €).

Le parcours permanent de la Cité des Civilisations du Vin © JPS

Le parcours permanent de la Cité des Civilisations du Vin © JPS

Progressivement l’idée à fait son chemin. « 

Les Bordelais vont bientôt s’approprier la Cité des Civilisations du Vin », Sylvie Cazes, la présidente de l’association de préfiguration de la Cité des Civilisations du Vin.

Capsules à vis Bordeaux SO Good et Cité des Civilisations du Vin 129

Sylvie Cazes aura bien travaillé réussissant à réunir 15 millions d’euros de mécénat pour la construction, et 3 millions de plus pour le fonctionnement qui sera assuré par le fondation validée par le Conseil d’Etat. Quant à la fondation américaine, le pendant de celle de la France, présidée par Robert Wilmers, elle s’apprête à organisée fin janvier une grande soirée de collecte aux Nations Unis avec l’avocat américain influent Sape.

De très nombreux journalistes présents pour cette étape © JPS

De très nombreux journalistes présents pour cette étape © JPS

Le budget présenté ce vendredi vers 13h15 au 4e étage dans une atmosphère très ventée a donc augmenté: « au moment du choix du projet en 2011 présenté par le cabinet XTU et l’agence de scénographie Casson Mann, le coût prévisionnel s’élevait à 63 millions d’euros HT. Le coût actualisé à la livraison est de 66,6 m € HT, par effet mécanique de l’évolution du coût de la construction », annonce Alain Juppé. « 60% des marchés ont été attibués, représentant 85% de leur montant global, ce qui permet d’approcher de manière fiable le coût définitif des travaux. Le coût de l’opération aujourd’hui est de 74 m € HT valeur 2011, soit un coût actualisé de 77,7 m € HT à la date de livraison. » A celà, il faut ajouter 3,4 m € pour le développement du périmètre numérique et le mobilier, ce qui porte le budget à 81,1 M €.

Une charpente de 574 arcs en lamellés collés © JPS

Une charpente de 574 arcs en lamellés collés © JPS

Outre le budget revu à la hausse, c’est aussi l’idée d’un ponton d’accès pour le tourisme fluvial qui a fait sensation. Un ponton long de 90 mètres, construit sur la Garonne, pour accueillir des paquebots fluviaux pour des escales de prestige, des grands voiliers, des batcubs et des bateaux de plaisance qui pourront y accoster.

Bernard Farges est certain que les touristes vont venir en masse ® JPS

Bernard Farges est certain que les touristes vont venir en masse ® JPS

Les touristes vont venir en masse, « 450 000 et même sans doute plus qui iront ensuite visiter Bordeaux, Arcachon et le vignoble bordelais », précise Bernard Frages le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Les retombées économiques vont compenser la hausse du budget car en phase de construction ce sont 60 millions d’euros de retombées économiques directes, indirectes et induites sur 3 ans, mais aussi 200 emplois pendant 3 ans. Ensuite, en phase d’exploitation, on estime à 40 m € de retombées par an dont 1/3 pour la filière vin. 

La tour déjà visible des quais de Bordeaux © JPS

La tour déjà visible des quais de Bordeaux © JPS

750 emplois directs et induits seront ainsi générés par la Cité des Civilisations du Vin qui a commencé cette semaine à lancer ses premières offres d’emplois. Il faudra aussi se rapprocher de Pôle Emploi qui va recevoir les annonces de postes. Sur site ce sont 250 emplois directs avec les emplois liés à l’aspect visites et culturel, pour la gestion, la maintenance et la sécurité. Il y aura aussi de nombreux commerces dont un restaurant, tous auront des concessions d’exploitation au sein de le Cité car la fondation ne peut pas exploiter elle-même.

Enfin Alain Juppé a annoncé la création juste en face de la Cité d’un hôtel, sans doute « 4 étoiles » pour recevoir les touristes du monde entier.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Christèle Arfel

28 Nov

Bordeaux So Good, c’est si bon !

C’est parti pour 3 jours de festival de la gastronomie et de l’art de vivre. La 1ère édition qui met à l’honneur la gastronomie du Sud-Ouest dans 3 spots de dégustation: place de la Bourse, place de la Comédie et Cour Mably à Bordeaux.

Sébastien Soulard et Daniel Huvier bouchers de Gironde © Jean-Pierre Stahl

Sébastien Soulard et Daniel Huvier bouchers de Gironde © Jean-Pierre Stahl

So Good, ils ont tous ce mot là à la bouche. Ils en salivent d’avance… Tous ont révisé leur classiques et notamment leur anglais pour dire sur le juste ton « so good! »

Les bouchers de Gironde sont sur le pont avec Marguerite leur vache gascogne qu’ils ont engraissé durant une bonne année, à l’image de Sébastien Soulard boucher de Langon, venu avec 8 collègues qui élèvent de façon traditionnelle leurs bêtes sur pieds et avec Daniel Huvier, représentant du syndicat de la boucherie de Gironde. Et avec l’accent du sud-ouest, ils ne sont pas mauvais à déclamer du Shakespeare ou presque : « so good! » (à voir dans la video ci-dessous)

Franck Binard venu avec 15 producteurs des vins de Saint-Emilion © JPS

Franck Binard venu avec 15 producteurs des vins de Saint-Emilion © JPS

Au palais de la Bourse, c’est ici le palais dédié aux saveurs salées. On y trouve des producteurs de foies gras de canards et d’oies, des magrets, de nombreuses verrines tutoyant juste à côté les terrines, de quoi tenir un siège tout ce week-end.

Sophie Gaillard de l'Office de Tourisme avec le pass Bordeaux So Good © JPS

Sophie Gaillard de l’Office de Tourisme avec le pass Bordeaux So Good © JPS

Le principe est simple: sur le modèle de Bordeaux Fête le Vin, il s’agit de se munir de son pass Bordeaux So Good. 2500 ont déjà été achetés en pré-vente depuis plusieurs jours sur internet au prix préférentiel de 15 €, désormais il est possible d’acheter sur site place de la Bourse des pass à 17 €. Ceux-ci permettent de déguster 3 verrines salées et deux sucrées, un verre de vin, un verre de sirop bio, de participer à un atelier de l’école du vin, etc…

Stéphane Carrade le chef du Grand Hôtel de Bordeaux vec ses amis producteurs © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Carrade le chef du Grand Hôtel de Bordeaux avec ses amis producteurs © Jean-Pierre Stahl

Il y a trois spots de dégustation comme ce soir place de la Bourse avec la dégustation gratuite d’huîtres des producteurs du Bassin d’Arcachon et du Cap Ferret, autour d’un dome de lumière. Mais aussi devant le Grand Hôtel de Bordeaux avec son chef cuisinier, Stéphane Carrade, qui a fait venir les producteurs avec lesquels il travaille. Il va par ailleurs réaliser à 6 mains avec deux autres célèbres grands noms de la gastronomie les menus de son restaurant ce vendredi et ce samedi soir.

Et pour ceux qui ont envie de se remonter le moral, un petit chocolat ou une bouchée de ganache…Ces gourmandises sucrées sont à déguster et en vente Cour Mably. Parmi les grands noms de la pâtisserie de Bordeaux, il y a Luc Dorin, ambassadeur des fameux cannelés de Bordeaux venu les faire déguster avec sa confrérie. Finalement Bordeaux So Good, ça a un air de fête avant les fêtes !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Christèle Arfel

26 Nov

Profession sommelier : plus qu’une vocation un sacerdoce

Il faut avoir la foi… Le métier de sommelier, c’est une passion tout d’abord mais aussi un dévouement au service de la connaissance des vins, des terroirs, des typicités, des pays de productions et au delà un savoir-être, un savoir-paraître, en un mot comme en mille un savoir-faire très…made in France et made in Bordeaux !

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Sommelier, c’est le métier qu’à choisi Alexandre Morin; à tout juste 26 ans, il officie déjà depuis 3 ans et demi comme chef sommelier du restaurant le Chapon Fin, le plus vieil établissement de Bordeaux créé en 1825 et dont le décor de rocaille (1901, signé Alfred Duprat) rappelle la « Belle Epoque », au temps de l’actrice Sarah Bernhardt dont le nom figure gravé à l’intérieur du restaurant, non loin du roi d’Angleterre Edouard VII qui fréquenta aussi le Chapon Fin, tout comme le président Jacques Chirac plus récemment.

"Bienvenue dans le plus vieil établissement de Bordeaux, le Chapon Fin, construit en 1825" © JPS

« Bienvenue dans le plus vieil établissement de Bordeaux, le Chapon Fin, construit en 1825 » © JPS

« Welcome to the Chapon Fin », c’est en ces termes qu’Alexandre, le grand…chef sommelier, accueille ses hôtes de marques et notamment les 6 élèves du Magister en sommellerie de Worldsom accompagnés de leur directrice Josiane Himmelberger. Le talent n’attend pas le nombre des années pourrait-on dire d’ Alexandre, car c’est l’un des plus doués de sa génération, diplômé à Londres avec WSET niveau 1-2-3 (Wine and Spirit Education Trust), il a officié au « Bluebird« , puis est parti deux ans en Australie dans un restaurant gastronomique le « Wild Fire » à Sydney, il a aussi en poche une diplôme universitaire avec la faculté d’oenologie de Bordeaux.

Mais il y a aussi ces 6 élèves inscrits au Magister de Worlsom, 10 semaines de formation en sommellerie d’un très haut niveau: certains ont un sacré bagage aussi, ils se relancent dans les études à plus de 60 ans, comme Allan O’Donovan, un ancien policier américain durant 20 ans, aujourd’hui propriétaire d’un restaurant italien « Ciao Cristina » à Los Angeles: « j’ai beaucoup de stars qui viennent dans mon restaurant. J’ai souhaité suivre Worldsom pour améliorer ma connaissance. Vous avez à Los Angeles, les serveurs sont beaucoup plus acteurs que de vrais serveurs, aussi je veux améliorer tout celà »

Dans les cuisines du Chapon Fin avec le chef Nicolas N'Guyen, une étoile au guide Michelin. Les sommeliers ont un rôle primordial de conseil pour des accords mets et vins judicieux" © Jean-Pierre Stahl

Dans les cuisines du Chapon Fin avec le chef Nicolas N’Guyen, une étoile au guide Michelin. Les sommeliers ont un rôle primordial de conseil pour des accords mets et vins judicieux » © Jean-Pierre Stahl

Parmi les grands sages, il y également Donald Nichols, un autre américain passionné de vin qui vient pour son plaisir, Bong Kung lui tient un bar à vins à Séoul en Corée, il vient aussi chercher une expertise en sommellerie.

Les trentenaires sont Huijie Xu qui a suivi un cursus à Kedge Bordeaux, elle travaille dans l’import export en France, Léonid qui vient de Russie il manage une propriété de concert avec un oenologue bordelais, et enfin Daniel un ingénieur colombien reconverti qui veut être consultant en « food and beverage ».

Après avoir entendu les rudiments et règles de bienséance « toujours parfait, chaussures cirées et rasé de près », les élèves de Worldsom ont appris grâce à Alexandre Morin qu’il existait différents types de verres Riedel pour servir les vins de champagne à sa carte, ce dernier leur a aussi présenté le chariot de digestifs et liqueurs proposés en fin de repas, avant de descendre dans la fameuse cave du restaurant.

Mille références et 10 000 vins en cave © JPS

Mille références et 10 000 vins en cave © JPS

La cave du Chapon Fin (propriété de Sylvie Cazes – propriétaire du Château Chauvin à Saint-Emilion et président de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux), ce sont 1 000 références à la carte. C’est un peu du patrimoine de la France mais elle renferme aussi pas mal de vins étrangers. Elle est organisée en deux parties avec en prime une salle de dégustation. Ici sont conservées 10 000 bouteilles à 15° avec 70% d’humidité. Chaque vin proposé est conservé en 10 ou 20 exemplaires en moyenne. Mais il arrive que certains grands flacons soient uniques « on ne peut pas immobiliser trop de vins » car pour le restaurant ce serait un trop gros risque: une cave de ce type, c’est une sacrée gestion !

Cette journée était pour eux une journée intense, avec en prime une visite des cuisines menées de main de maître par Nicolas N’Guyen, une étoile au guide Michelin, un petit détour chez le fromager affineur installé juste en face de ce restaurant Jean d’Alos, où ils ont pu découvrir qu’on pouvait associer les fromages avec des vins liquoreux ou de grand blancs, plutôt que de rester figé sur de vieux rouges…

C’est un métier complet, qui requiert énormément de connaissances sur les terroirs, les vins, les régions et pays de production. Exercice parmi les plus difficiles, une dégustation à l’aveugle leur est proposée par Alexandre Morin, à l’issu du repas où ils ont pu déguster un blanc autrichien puis un Château-Neuf-du-Pape sur le navarrin d’agneau préparé par Nicolas N’Guyen le chef cuisier du Chapon Fin. Savoir reconnaître, un vin de cépage ou un vin d’assemblage, quels arômes et quelle intensité il dégage au nez, puis découvrir son acidité, sa minéralité et ses notes d’agrumes pour ce blanc par exemple…pour lequel il faut deviner la provenance…un blanc du sud…et même du sud-ouest: un Jurançon !

Vignerons sinistrés et bubble party 121

Cette journée aura marqué les esprits tout comme leurs rencontres avec les grands noms de la sommellerie qui interviennent à Worldsom: 4 meilleurs sommeliers au monde, les français Philippe Faure-Brac, Gérard Basset, Serge Dubst et l’italo-suisse Paolo Basso.

Leur formation va se poursuivre avec d’autres visites de propriétés et de châteaux de Bordeaux, la remise des diplômes de la 2e promotion de Worldsom est prévue le 18 décembre dans les grands salons de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux.

Regardez le reportage de JP Stahl et JM Litvine

25 Nov

La guerre aux sulfites est déclarée…

Trois oenologues ont décidé de limiter l’usage de SO2 depuis la vendange jusqu’à la bouteille…Résultat des courses un taux divisé par deux de sulfites dans la bouteille !

Les 3 oenologues © Oenoteam

Les 3 oenologues Julien Belle, Stéphane Toutounji et Thomas Duclos © Oenoteam

« C’est un progrès de taille » osent-ils car « le SO2 (anhydride sulfureux) était le compagnon préféré du vinificateur depuis que le vin est vin puisqu’il permet d’éviter que le jus de raisin ne devienne vinaigre ».

Thomas Duclos, oenologue chez Onenoteam, me confie: « sur une partie de nos clients, on ne met plus de SO2 à l’entrée de la vendange… » Avant, les viticulteurs sulfitaient dès l’entrée pour éviter le développement d’organismes microbiologiques et l’oxydation. « Aujourd’hui, on a trouvé des palliatifs grâce à des levures ou des bactéries présentes sur les raisins, » ajoute-t-il. Ce principe de bioprotection permet donc de ne pas utiliser de SO2 pendant la vinification tout en maîtrisant les risques de déviations.

La vinification se fait donc sans SO2. Plusieurs milliers d’hectolitres sont ainsi produits cette année chez leurs clients sans que la vendange ait reçu ce produit qui en tant qu’antiseptique est aussi un obstacle à la pureté organoleptique des produits.

Toutefois, « on sulfite à la fermentation malolactique« . A ce stade, ils n’ont pas encore trouvé de solution de remplacement.

Cette démarche s’inscrit dans un questionnement sanitaire concernant le vin, au même titre que les pesticides, car le SO2 est reconnu comme un allergène référencé.

« Plus ça va, plus c’est montré du doigt, à tort ou à raison. Déjà, il n’est pas impossible qu’il y ait une interaction entre le SO2 et des exhausteurs aromatiques; et après, il y a tout le problème sanitaire, aujourd’hui on crie gare à ce qui est sulfite. On a des outils de biotechologie qui nous permettent de nous en passer, au moins durant une partie de la vie du vin…On a une absence complète jusqu’à la fin des malos… » Et le résultat est là:

On a diminué de moitié la quantité de sulfites: 50-60 microgrammes par litre contre 100-120 auparavant de SO2 total » Thomas Duclos, oenologue.

Celà fait 3 ans que les oenologues d’Oenoteam -Thomas Duclos, Stéphane Toutounji et Julien Belle- travaillent à la limitation des doses de SO2 total dans les vins avec comme principale piste la vinification sans SO2.

Cette technique a été développée sur les vins rouges essentiellement pour ce millésime 2014, mais des process ont été expérimentés en blanc.

Dans certaines propriétés la Bioprotection a été appliquée à 100 % de la vendange en rouge par exemple : Château de Cérons (Graves), Château La Grave Figeac (Saint-Emilion Grand Cru), Château Haut Veyrac (Saint-Emilion Grand Cru), Château Grand Français (Bordeaux Supérieur), Domaine de Moulin Pouzy (Bergerac), Château de Payre (Côtes de Bordeaux), etc.

Dans d’autres propriétés, c’est une partie de la vendange qui a été ainsi traitée: Château Bélingard (Bergerac), Château du Bousquet (Côtes de Bourg), etc.

A cette échelle et sur une telle variété d’appellations, on est clairement précurseur de cette méthode. » Stéphane Toutounji, oenologue. 

Certains propriétaires de château, Laurent et Caroline Clauzel, Château La Grave Figeac (Saint-Emilion Grand Cru BIO depuis 2012) se disent « très heureux » de cette avancée des oenologues.

Xavier Perromat, du Château de Cérons (Graves) : « Cette technique est très favorable au niveau de la douceur d’extraction : elle a permis d’allonger la phase hydraulique avant le lancement de la fermentation avec les levures saccharomyces, en générant de beaux arômes fruités. »

Des vignerons enjoués, des consommateurs bientôt rassurés, tout le monde y trouvera son compte. Et si c’était un progrès de taille ?

23 Nov

Découvrez le parcours permanent de la Cité des Civilisations du Vin

Alors que le gros oeuvre est en passe de se terminer, la Cité des Civilisations va prochainement entamer le début des travaux d’aménagement intérieur du parcours permanent au 2e étage de l’édifice. Tour d’horizon de ce prochain voyage au coeur de la Cité des Civilisations du vin.

Cité des civilisations « Un parcours ludique, spectaculaire et sensoriel, technologique, innovant ! »

Le parcours du visiteur sera délibérément innovant dans sa forme, dans la lignée de lieux de visite les plus contemporains et les plus interactifs que sont l’Historial Charles de Gaulle, la Cité des sciences et de l’industrie, ou encore Vulcania. Conçue comme un parcours modulaire, cette plongée dans l’univers culturel du vin proposera une suite d’étapes ludiques, spectaculaires, oniriques et sensorielles.

Visitez le parcours permanent en cliquant sur chaque espace

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Une plongée dans l’univers culturel du vin
La Cité des civilisations du vin offrira ainsi une palette d’expériences surprenantes : parcours d’éveil des sens, dégustations insolites, animations, etc.Le parcours fera largement appel aux technologies innovantes (images 3D, hologrammes, diffusion d’odeurs), sans pour autant négliger les interventions humaines (médiateurs, spectacles vivants).
Vue aérienne de la © Cité des Civilisations du Vin

Vue aérienne de la © Cité des Civilisations du Vin

Ce vendredi Alain Juppé, le maire de Bordeaux et initiateur du projet, va visiter le chantier de la Cité des Civilisations qui marque un tournant dans cette construction emblématique pour Bordeaux.

Pour revoir la visite aérienne du chantier: cliquez ici

22 Nov

Bernard Magrez et Joël Robuchon, le tandem de l’excellence ouvre bientôt son grand hôtel-restaurant à Bordeaux

Joël Robuchon, le grand chef français multi étoilé annonce sur sa page Facebook être bientôt prêt à ouvrir le 9 décembre son grand restaurant à Bordeaux en face de l’Institut Culturel Bernard Magrez. Un projet mûri avec le célèbre Bernard Magrez l’homme aux 40 châteaux dans le monde, dont 4 crus classés à Bordeaux, qui lance un hôtel haut-de-gamme associé au restaurant de son ami: son nom « la Grande Maison ».

L'équipe de l'excellence avec  © Joël Robuchon et Bernard Magrez

L’équipe de l’excellence avec © Joël Robuchon et Bernard Magrez

Ce matin, Joël Robuchon commente sur sa page:

Fier d’associer mon nom à celui de mon ami Bernard Magrez pour cette nouvelle aventure à Bordeaux! » Joel Robuchon, chef aux multiples étoiles.

Et de continuer son hommage: « Bravo à toute l’équipe, à Cécile Daquin pour sa confiance, sa passion pour la réalisation de cette Grande Maison, à Jean-Paul Unzueta pour la chaleur qu’il apporte à ce beau projet et à Frédérique Fournier qui a signé un très joli décor à découvrir très bientôt. 
Ouverture très prochaine…. »

Le cocktail est explosif d’inventivité et de bon goût, d’un côté l’homme du vin, le businessman aux quarante châteaux et domaines à travers le monde, dont quatre grands crus classés du Bordelais, de l’autre le prince de la gastronomie, ambassadeur planétaire du goût et de la cuisine française qui a compté jusqu’à 28 étoiles au guide Michelin.

L’idée est née un printemps alors que Bernard Magrez recevait les négociants bordelais dans le grand Salon de sa Fondation (Institut Culturel Bernard  Magrez) au Château Labottière, somptueuse bâtisse du dix-huitième siècle, rue Labottière

Le superbe olivier installé dans la cour intérieure de l’hôtel-restaurant © Magrez-Robuchon

Dès lors cette Grande Maison allait être ce qui manquait à Bordeaux: un hôtel de luxe avec de superbes chambres et suites et un Restaurant Gastronomique d’une cinquantaine de couverts, à côté il y aura une partie consacrée à
un espace « lounge » selon la formule chère à Joël Robuchon avec « un plat-un verre de vin pour 35 à 40 euros ».

Le Chef a déjà annoncé précédemment la couleur : « Le restaurant sera luxueux mais sans chichi, ni cérémonial
imposant et on s’y sentira bien. Quant à la cuisine, animée par une brigade de trente personnes, nous allons privilégier les produits du terroir et en tirer le meilleur. L’important dans notre métier, est de rendre la simplicité exceptionnelle. Un art
difficile. La cuisine sera bien sûr au niveau trois étoiles, précisait-il il y a quelques temps, « mais c‘est au Michelin seul qu’il appartient de décider. »

Joël Robuchon et Danzaki-san © Joël Robuchon – Bernard Magrez

Le sommelier de La Grande Maison proposera notamment les 259 Grands Crus Classés de Bordeaux et assimilés (Pomerol et Bourgeois): une carte unique au monde. L’ouverture est programmée pour le 9 décembre. Côté Châteaux s’incline devant ces ambassadeurs du patrimoine à la française: un patrimoine tant gastronomique, viticole qu’architectural ! Et comme aimait à le dire Joël Robuchon « bon appétit, bien sûr ! »

20 Nov

Le 2e salon des outsiders ce week-end à Paris: on va « bousculer l’establishment ! »

La 2e édition du Salon des Outsiders, les 21 et 22 novembre à Paris, promet de rajeunir la vieille garde bordelaise, de remuer un peu tout cet établissement, bref de secouer le cocotier ! Jean-Marc Quarin avance son programme « c’est l’unique salon des vins de Bordeaux dont le goût est supérieur à ce que l’étiquette laisse paraître.

© salon des Outsiders

La 1ère édition du © salon des Outsiders

C’est la 2e édition du salon des vins qui met à l’honneur le goût avant l’étiquette. Ce salon des Outsiders du guide Quarin s’inscrit comme le rendez-vous incontournable pour venir découvrir les vins qui montent et comprendre pourquoi.

Qu’est-ce qu’un Outsider à Bordeaux selon Jean-Marc Quarin ? Le critique indépendant, définit:

Un Outsider est un vin dont le goût est supérieur  à ce que l’étiquette laisse paraître ». Jean-Marc Quarin

« En créant ce salon, avec Jean-Marc Quarin, en novembre 2013, nous avons voulu bousculer l’establishment. » explique Fabrice Léger, co-créateur du salon, fondateur d’Open Vineyard. « Du côté des vignerons, donner la prime à l’audace, valoriser leur travail, leur imagination d’hommes et de femmes passionnés qui aiment faire plaisir. Du côté des consommateurs, leur permettre de déguster des vins merveilleux à des prix où les boire enchante. »

le-salon-des-outsiders

Ce label distingue les crus qui ressortent haut la main dans ses dégustations suivies et répétées depuis plus de vingt ans : 5 500 vins notés et commentés dans son guide, 31 000 sur son site : www.quarin.com

Soirée Inaugurale ce jeudi au restaurant Le Laurent à Paris

Et au 8 Valois , 8 rue de Valois, 75001 Paris
Vendredi 21 novembre :
15h00-22h00 > NOCTURNE !
Samedi 22 novembre : 10h30-19h30
(Restauration possible sur place)
Soirée de Gala
Restaurant Fouquet’s
99 Avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris
Samedi 22 novembre : à partir de 20h30
Comment obtenir sa place ?
Les inscriptions : www.lesalondesoutsiders.com
Pass journée : 20€ Pass 2 jours : 30€ Ateliers Dégustation : 40€

 

Il a beau jeu, le beaujolais nouveau ! C’était déjà sa fête hier soir à Beaujeu…

Plusieurs milliers de personnes étaient réunies hier soir à minuit sur la place de l’Église de Beaujeu pour la traditionnelle grand messe de la dégustation du Beaujolais nouveau. Comme pour la percée du vin jaune dans le jura, ce fût un joli coup de maillet dans le tonneau et le beaujolais pu couler à flots (et avec modération aussi).

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La percée du tonneau de beaujolais nouveau cette nuit à Beaujeu © AFP Jeff Pachoud

C’est Tokyo au Japon qui a ouvert le bal, à l’autre bout de la planète et New-York actuellement. Mais en France, c’est à Beaujeu capitale du beaujolais nouveau,dans le Rhône, que s’est déroulée, aux douze coups de minuit, la cérémonie de percée du vin primeur.

le Beaujolais nouveau est arrivé », s’est écrié le speaker place de l’Eglise à Beaujeu

Une cérémonie qui donne le signal pour toute la France et l’autorisation d’ouvrir les premières bouteilles dans les bars et restaurants, alors que cette nuit les hyper et supermarchés, ainsi que les cavistes n’ont pas ménagé leur peine pour mettre en rayon le beaujolais nouveau.

Tweet de Bernard Pivot hier soir © tweeter

Tweet de Bernard Pivot hier soir © tweeter

Plus tôt dans la soirée, les visiteurs ont pu goûter les différentes appellations, millésimes et cuvées du Beaujolais auprès de producteurs locaux. « Pour moi, ça a toujours existé, depuis que je suis tout petit, et puis maintenant je transmets au petit cette fête » témoignait un amateur de la cérémonie et du beaujolais. Dans un petit caveau, deux amis de Normandie sont venus pour vivre aussi l’événement en direct: « on le fête généralement chez nous, on achète des bouteilles entre amis, et on a découvert l’année dernière qu’il y avait une fête qui se faisait la veille avec la percée du tonneau ».

Le beaujolais nouveau en photos sur #beaujolaisnouveaux © tweeter

Le beaujolais nouveau en photos sur #beaujolaisnouveaux © tweeter

« Un peu acide », avouait Daniel, un canotier sur la tête estampillé « Beaujolais ». Le sexagénaire vient tous les ans du Jura avec des amis: « On sait que ce n’est pas le meilleur qu’ils offrent, mais on vient surtout pour l’ambiance », glisse-t-il.

Tous se sont rassemblés, ont allumé des flambeaux dans des brasiers de sarments de vignes, pour remonter la rue principale au son des fanfares, selon la tradition des « Sarmentelles ».

Le Beaujolais nouveau reste quoiqu’on en dise un rendez-vous gravé dans l’agenda des bistrots et restaurants du monde entier. C’est le négociant George Duboeuf, qui avait créé l’événement « Beaujolais nouveau » en 1967. Il a d’ailleurs choisi New York pour organiser une soirée de lancement.

Au cours des années 1970 à 2000, le vignoble consacrait 23.000 hectares au Beaujolais nouveau. Aujourd’hui, la production est descendue à 17.000 hectares.

Cela fait désormais six ans que nous travaillons sur des cuvées haut de gamme un peu plus travaillées, autour de 5 à 6 euros la bouteille, confie au Figaro.fr Jean Bourjade, délégué général d’Inter Beaujolais. Nous faisons de moins en moins d’entrées de gamme»

Le Beaujolais nouveau ne représente plus que le tiers des vins de cette région. Il y a aussi les vins de garde comme les Chiroubles, Morgon ou Moulin-à-vent.

© Le Bien Public - twetter

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L’an dernier, le Japon avait importé 59.183 hectolitres, soit 7,9 millions de bouteilles, loin devant les États-Unis, 1,8 million de bouteilles, et l’Allemagne, avec 730.000 bouteilles. 17 millions de bouteilles de beaujolais seront écoulée au total avec la France. « Cette année, nous nous attendons à une production en retrait par rapport à 2013 », selon Jean Bourjade au Figaro.fr.

Avec France 3 Rhône-Alpes, regardez le reportage cette nuit à Beaujeu de C.Conxicoeur et JE.Gay (montage C.Thomas) – Intervenant : Daniel Bulliat (Président du comité d’organisation des Sarmentelles)