19 Juil

Le vin préféré de Napoléon 1er une bouteille de Grand Constance 1821 vendue aux enchères

Catawiki, site de vente aux enchères expertisées en ligne, vient de vendre aux enchères 1550 € une bouteille très rare de Grand Constance 1821, le vin préféré de l’Empereur, que des collectionneurs pourraient s’arracher.

5b9602be-437c-11e6-88c5-e652a528323bC’était le vin préféré de Napoléon 1er lors de sa captivité sur l’île de Sainte Hélène. Sur Catawiki, premier site d’enchères expertisées en ligne fréquenté par plus de 12 millions de visiteurs par mois, une bouteille de Grand Constance 1821 a été vendue aux enchères 1550 €, elle était  estimée entre 2 000 et 3 000 €.

Le nombre de bouteilles de ce millésime qui a été conservé ne dépasse probablement pas la douzaine. La bouteille soufflée à la bouche présente une grande partie de l’étiquette encore intacte.

Ce vin exceptionnellement rare provient d’une collection privée.

a463e13a-356e-11e6-840b-5f630d4125bfNapoléon, qui n’était pas un grand buveur, appréciait à l’occasion un petit verre de ce vin du Cap, alors renommé, qui tirait son nom (Constantia) de la propriété créée par le Gouverneur hollandais à la fin du XVIIe siècle.

Las Cases, après son renvoi de Sainte-Hélène en 1816, et connaissant le goût de son maître, lui en fit envoyer deux fois un tonnelet depuis Cape Town.

18 Juil

Côté Châteaux dans Sud-Ouest Eco, parmi « ces influenceurs » de la toile

Une fois de plus épinglé sur la toile, Côté Châteaux est cité aujourd’hui dans cet article de Sud-Ouest Eco « Qui sont les leaders d’opinion 2.0 de la région ? » Une reconnaissance qui donne du baume au coeur à votre « blogbuster » !

Côté Châteaux

C’est un article de Guillaume Dufau, publié en ce début d’après-midi sur la page internet de Sud-Ouest, qui a retenu l’attention de Côté Châteaux. Il passe en revue ces nouveaux blogeurs du XXIe siècle, qui font désormais partie de la toile et qui sont suivis chaque jour par des milliers de personnes.

Il revient sur le tournant de 2005 où les blogeurs sont passés d’une sorte de journal intime à une professionnalisation engrangeant des succès d’audiences avec l’avènement du web 2.0

Cet article réexpose l’enquête de Guillaume Dufau pour Sud Ouest le « Mag », qui  est parti, de Bordeaux à Hossegor, à la rencontre de ces « nouveaux maîtres à penser et à informer pour consommateurs pressés ». « Des  auteurs passionnés de mode, de sport, de gastronomie ou de vin, qui publient en toute liberté leurs coups de coeur et leurs coups de gueule sur la Toile ».

Parmi eux, Jérémy Castan, 31 ans, consultant au sein d’une société française d’analyses d’audiences de sites Internet, a lancé le Talk sur le foot et les Girondins  « Très vite, la qualité des posts du Talk, qui jonglent entre le très sérieux et le totalement déjanté ». Aujourd’hui, il compte 100 000 visiteurs uniques par mois, près de 9 000 fans Facebook.

Dans un autre registre, « depuis dix ans, Marie-Laure Daillut, ex-mannequin, égérie du blog Le Monde est à Nous ! (300 000 pages vues par mois), partage depuis Hossegor (40) son univers chic et bohème, ses récits de voyages et ses conseils bien-être: «  « nous partageons d’authentiques moments de vie : la nature, le surf, les lacs, les marchés bio », explique-t-elle. Très suivie sur Instagram (plus de 70 000 abonnés !)

Enfin un focus sur votre serviteur:  « Jean Pierre Stahl publie, quant à lui, chaque jour depuis décembre 2013 au moins un post de blog sur l’actualité du vin à Bordeaux et en Aquitaine. « Depuis sa création, Côté châteaux figure au deuxième rang des blogs les plus lus du réseau France 3 en régions, avec notamment plus de 430 000 visites en 2015 », annonce fièrement le journaliste. « Les formats TV sont très calibrés, très courts. Un blog permet d’une part de proposer des montages différents avec une qualité d’image et de son rares sur le Net et d’autre part de dévoiler les coulisses des tournages.

Grâce au multimédia, textes, photos et vidéos, le lecteur est totalement immergé dans le terroir. « Côté châteaux » propose des entretiens exclusifs (« Parole d’expert », « Vigneron du mois »), des débats autour de l’environnement, des rubriques consacrées à l’oenotourisme, aux grandes sagas familiales ou aux primeurs. Tandis que la rubrique « Vigne & Vin » permet de voir ou de revoir les reportages diffusés un jeudi par mois dans le 12/13 de France 3 Aquitaine. « On propose un éclairage sur des aspects techniques du monde du vin ou sur de petites appellations », poursuit Jean Pierre Stahl.

Merci encore à Sud-Ouest et à Guillaume Dufau à qui Côté Château tire son chapeau !

Jean Lissague : le vigneron qui relance « l’esprit du vieux bistrot d’époque »

C’est une figure très connue de Bordeaux, Jean Lissague, est ce vigneron et ancien directeur du syndicat viticole de Blaye. Depuis 3 ans, il réussit sous une nouvelle casquette ou plutôt un nouveau canotier avec le Café de la Gare 1900 à Saint-André-de-Cubzac en Gironde.

Jean Lissague, vigneron et patron d'un bistrot d'époque remis au goût du jour © Jean-Pierre Stahl

Jean Lissague, vigneron et patron d’un bistrot d’époque remis au goût du jour © Jean-Pierre Stahl

C’est un endroit qu’il faut connaître, juste en face de la gare de Saint-André-de-Cubzac comme son nom le laisse deviner. Jean Lissague a redoré le blason de ce bel établissement comme il y en a tant en France. « Cet établissement avait été rénové en 1980 mais on a  voulu redonner l’esprit de vieux bistrot d’époque, en gardant les vieux sols, ces vieux radiateurs et volets, avec aussi ce vieux comptoir, » confie à Côté Châteaux ce patron tenancier.

Dans la cave de ce bistrot, beaucoup de vins des terroirs de Blaye, Bourg et Bordeaux © JPS

Dans la cave de ce bistrot, beaucoup de vins des terroirs de Blaye, Bourg et Saint-André, qui a dit chauvin ? © JPS

Jean Lissague est ce vigneron qui produit des vins gourmands « Petit Secret » et « Grand Secret », en blanc, rouge, rosé et crémant, en Blaye-Côtes de Bordeaux. Originaire de Sainte-Foy-la-Grande, il a fait des études de commerce et de gestion à l’INSEEC puis en Angleterre. Durant 8 ans, il a été directeur des Vins de Blaye avant de voguer vers une autre destination bistronomique. Il a ainsi restauré le restaurant il y a 3 ans avant d’entamer les premiers gros travaux d’aménagement de la terrasse qui fait face à la gare, et surtout un 1er parking avec 25 places, c’était pour lui très important et depuis il y a « 18 places de plus, on a aussi aménagé l’étage qui était un ancien hôtel et on en a fait 3 salons que l’on peut privatiser. »

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Mais au-delà de cet établissement qui pourrait ressembler à tant d’autres, on ressent chez Jean Lissague plusieurs envies, à commencer par l’envie d’entreprendre : « la première chose, c’est quand même l’indépendance, j’ai commencé dans la vie en étant à mon propre compte… La 1ère chose, pour moi, cela a été de faire un lieu « entre vin et gastronomie » car « le goût est entièrement lié au vin. »

L'Hôtel Restaurant des Gares a retrouvé une nouvelle jeunesse © Café de la Gare 1900

L’Hôtel Restaurant des Gares a retrouvé une nouvelle jeunesse © Café de la Gare 1900

« La deuxième chose, je la dois à mes années passées à Blaye, à travers notamment l’opération « Blaye au Comptoir », cela m’a donné l’envie d’ouvrir un bistrot avec une authenticité, de la convivialité et du bon goût ; ce sont les valeurs fortes du bistrot et de la culture française. »

Jacky en train de sabrer une bouteille de crémant de Bordeaux © JPS

Jacky en train de sabrer une bouteille de crémant de Bordeaux © JPS

L’autre envie de Jean Lissague, c’est celle de considérer sa clientèle et de bien recevoir : c’est ce qu’il appelle « le relationnel » comme à Blaye avec l’appellation : « je retrouve cela avec la clientèle, j’aime la relation humaine et dans le concept de bistrot on peut faire le grand écart entre une clientèle ouvrière et une clientèle haut de gamme. Dans un bistrot, on va réussir à faire ce « gap ». C’est un concept que l’on retrouve en région parisienne, je voulais qu’à Saint-André il y ait un lieu où les gens se croisent et se retrouvent. Un vrai lien de rencontre. »

Jean Lissague au centre entouré de son équipe du Café de la Gare 1900 © Jean-Pierre Stahl

Jean Lissague au centre entouré de son équipe du Café de la Gare 1900 © Jean-Pierre Stahl

Ce qui fait le charme aussi de l’établissement, c’est d’y trouver ces petits vins, à partager entre copains, de Saint-André, de Blaye, de Bourg « on est avant tout ambassadeurs des vins de notre territoires ». Il y a aussi des vins de partout, des vins de Loire ou de Cahors, mais aussi ses propres vins : je produis 35000 bouteilles et 1/3 de ma production passe ici. « 

Un endroit à découvrir pour faire notamment la connaissance de ce vigneron atypique, en profitant de la terrasse l’été, ou même hors saison, une deuxième terrasse couverte vient d’être lancée. Un bistrot-restaurant-bar à vin ouvert 7/7.

Le Café de la Gare 1900 25 Avenue de la Gare, 33240 Saint-André-de-Cubzac 

17 Juil

Champagne ! La Cité Frugès de Pessac inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco : une reconnaissance de l’oeuvre de Le Corbusier

C’est l’événement du jour ! L’oeuvre de Le Corbusier, 17 réalisations, dont la Cité Frugès à Pessac est aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. La Ville de Pessac vient de dévoiler l’heureuse nouvelle ce matin

13726643_1463369523689349_7553234542617859478_nSur Facebook, la Ville de Pessac vient tout juste d’annoncer : « Nous venons d’apprendre le classement des 17 œuvres de ‪#‎LeCorbusier‬dont la cité Frugès de ‪#‎Pessac‬, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous sommes évidemment satisfaits de ce résultat, fruit d’un long travail avec les habitants et acteurs institutionnels.

Ce classement est la reconnaissance urbanistique de l’œuvre de #LeCorbusier. Les maisons de la ‪#‎CiteFruges‬ sont entrées dans l’histoire.

Le deuil national de 3 jours nous invite à la sobriété et à la modération sur les commentaires liés au résultat de l’UNESCO. #LeCorbusier »

« Ce classement couronne beaucoup d’efforts, il nous honore et nous engage. Un nouveau chapitre s’ouvre pour la Cité Frugès », Franck Raynal maire de Pessac

Pour le maire Franck Raynal :  « Ces maisons qui sont le fruit d’une rencontre entre un industriel audacieux, Frugès, et un architecte visionnaire, Le Corbusier, sont entrées dans l’histoire mais ne sont pas figées dans le passé. Elles incarnent le présent et ouvrent une porte vers l’avenir. Et si les maisons pessacaises de demain s’inspiraient de la Cité Frugès-Le Corbusier ?»

© Le Corbusier

Charles-Edouard Jeanneret-Gris dit © Le Corbusier

L’HISTOIRE AVANT-GARDISTE DE LA CITE FRUGES

Il y a plus de 70 ans, Le Corbusier, mort voici un demi-siècle, se lançait dans la construction d’un lotissement avant-gardiste: la Cité Frugès, à Pessac (Gironde), une aventure architecturale méconnue, vingt ans avant la Cité radieuse, à Marseille.

Azur rappelant le ciel, vert tendre se fondant dans la végétation, blanc éclatant renvoyant la lumière: dans ce quartier pas tout à fait comme les autres, les façades polychromes émergent au milieu des frondaisons et des haies fleuries, laissant entrevoir les silhouettes épurées d’une cinquantaine de maisons aux formes géométriques.C’est là, à quelques encâblures du centre de Pessac, dans la banlieue bordelaise, que Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier (1887-1965), donne vie à son premier projet urbain à grande échelle. Cette aventure est le fruit de sa rencontre avec un industriel, Henry Frugès (1879-1974), héritier d’un groupe sucrier bordelais.

© La Cité Frugès – Le Corbusier – Ville de Pessac

« Frugès découvre le travail de Le Corbusier en lisant son ouvrage « Vers une architecture » paru en 1923″, explique Cyril Zozor, chargé de la médiation patrimoniale à la mairie de Pessac. « L’industriel est alors fasciné par les aspects techniques proposés par Le Corbusier: la standardisation qui permet de construire vite et pas cher en pleine période de crise du logement ». Les deux hommes se rencontrent, sympathisent. Le mécène propose alors à l’audacieux architecte de « passer de la théorie à la pratique » en construisant des logements pour ses ouvriers. Un galop d’essai a lieu avec la construction de six habitations individuelles à Lège (Gironde) afin d’y loger les employés d’une scierie.

A Pessac, un lotissement est aussi rapidement mis en chantier dès 1924: « Le projet initial prévoyait la construction de 127 maisons individuelles, des commerces, un fronton de pelote basque… », rappelle Cyril Zozor. Avec des aspects totalement révolutionnaires pour l’époque: l’existence d’un « plan d’urbanisme » et une double réflexion sur le « vivre ensemble » et « l’habitat individuel« .- « Rigolarium » –« Le Corbusier anticipe la ville moderne pour une société moderne et pense la modernité à tous les niveaux. Une véritable utopie urbaine », résume Cyril Zozor, rappelant le nom initial de la cité: « Les quartiers modernes Frugès ».

© La Cité Frugès – Le Corbusier – Ville de Pessac

En témoignent non seulement les équipements intérieurs (chauffage central, cuisine séparée, salle de bain, fumoir, buanderie, jusqu’au garage pour que l’ouvrier y gare la voiture… qu’il pouvait espérer acquérir un jour!), mais aussi le travail sur la lumière et la circulation intérieure, des toits-terrasses devant servir de solarium pour lutter contre la tuberculose…Grâce à l’introduction de techniques industrielles, 51 maisons, organisées autour de modules interchangeables donnant naissance à sept modèles différents, sont construites en deux ans. Mais le projet finit par coûter plus cher que prévu et s’interrompt.La municipalité ne voit pas non plus d’un bon oeil ces « maisons modernes accessibles aux ouvriers » qui n’ont à débourser qu’un an de salaire pour devenir propriétaires. Le raccordement à l’eau ne sera effectif que quatre ans après l’inauguration des habitations. Comme la Cité radieuse à Marseille (1947-1952), qui héritera du sobriquet de « Maison du Fada », l’ensemble girondin sera raillé. Les maisons deviennent les « morceaux de sucre » dans le « rigolarium Frugès »…

Le deuxième conflit mondial, la paupérisation des habitants malgré une certaine « mixité sociale dès l’origine », la difficulté à renouveler les matériaux abîmés, entraîneront une dégradation progressive des habitations. Des appentis, tuiles, vérandas, volets sont ajoutés, transformant le projet initial.Après plusieurs décennies de délaissement, la renaissance s’amorce dans les années 1970 avec les premières réhabilitations. En 1980, une maison est classée Monument historique. Une autre est achetée par la municipalité pour l’ouvrir à la visite.Désormais totalement impliquée dans la valorisation de ce patrimoine unique, visité en 2014 par 6.500 personnes, la mairie accompagne les habitants dans la rénovation des lieux, où cinq familles descendant des premiers résidents vivent toujours. « Il n’y a pas de délais pour faire les travaux. Mais, en parallèle, il est interdit d’entretenir les parties ajoutées », explique le médiateur.Après le lotissement de Pessac, qui fait partie des 17 sites soumis à une nouvelle candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2016, Le Corbusier construira d’autres cités, dont la fameuse « unité d’habitation » marseillaise, avant-gardiste cette fois dans « l’habitat collectif ». Avec un même fil conducteur, selon Cyril Zozor, « le travail sur la qualité de l’espace ».

LES HABITANTS ET ASSOCIATIONS SE REJOUISSENT

Président de l’association de quartier du Monteil, Jean-Claude JUZAN se réjouit malgré les circonstances : « A l’heure ou notre pays vit des moments tragiques, l’inscription le 17 juillet sur la liste du patrimoine mondial, de l’œuvre architecturale de Le Corbusier sous l’intitulé : L’œuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au mouvement moderne, nous parait très légitime. Cette association de quartier a soutenu depuis le début cette inscription au patrimoine mondial.

Celle-ci valorisera l’ensemble du patrimoine Pessacais et nous espérons qu’avec ce label l’œuvre d’architecture sera revalorisée. C’est l’ensemble des maisons et des jardins qui constituent l’œuvre de le Corbusier, non seulement architecturale mais aussi artistique, la polychromie étant l’expression du peintre et du poète Fruges », Jean-Claude Juzan président du Monteil.

Et de rendre hommage au président fondateur de l' »association du Monteil J Gabriel, qui demeurait 8 avenue Le Corbusier-Jeanneret « il fut dès le début de 1931 le plus ardent défenseur de l’œuvre de Le Corbusier. Il proposa en son nom propre et au nom du Syndicat de baptiser de noms définitifs les rues de la cité, de participer aux finitions des peintures de la cité, d’organiser des concours de jardins, de promouvoir la construction et la vente du secteur A entre l’actuelle cité et la place du Monteil. En outre il proposa la constitution d’une documentation bibliographique au sein du Syndicat, l’organisation de conférences et projections d’un film tourné dans la cité pour défendre les solutions avant-gardistes de Le Corbusier au problème du logement social ».

« Malgré l’enthousiasme de M. J.Gabriel et du Syndicat du Quartier Moderne du Monteil, l’acharnement d’Henry Frugès, l’aide des Ministres de Monzie et Loucheur, la réalisation de l’ensemble de la cité comportant 126 maisons, rencontra tant d’obstacles qu’il ne pu être fait. Toutefois, ce qui fut réalisé (51 maisons) reste encore d’avant-garde, si ce n’est par la technique, du moins par l’esprit, et a généré l’actuel Comité de défense et fêtes des Quartiers du Monteil ».

« Outre notre Association, ce sont les habitants avec leurs Associations qui ont pu permettre à ce que ce site puisse rentrer dans l’Association des villes comportant des sites de l’œuvre architecturale de Le Corbusier », déclare Jean-Claude Juzan.

Et de rappeler que cette inscription n’est pas définitive car « c’est un label délivré pour une durée de deux ans renouvelable si les engagements du cahier des charges sont effectivement respectés ». Les habitants, associations et la ville sauront sans nul doute se montrer à la hauteur de cette nouvelle responsabilité.

Une nouvelle qui va mettre à l’honneur cette commune de Gironde de plus de 60000 habitants ainsi que son vignoble de Pessac-Léognan et de ses crus classés déjà connus du monde entier.

Avec AFP, réactions recueillies par Côté Châteaux

Regardez le reportage de Glagys Cuadrat et Sébastien Delalot

15 Juil

Le nouveau spectacle de la Bataille de Castillon a lieu ce soir

C’est ce soir la première de « la Bataille de Castillon » avec ses 500 bénévoles. 16 représentations sont prévues sur 7 ha d’aire scénique au pied du château de Castegens en Gironde. 

13220929_1165067523524042_1780952012642989697_nCela fait 37 ans que cela dure. La reconstitution de la Bataille de Castillon au pied du château  de Castegens. Et pourtant l’association qui gère l’événement avait déposé le bilan fin 2014, c’est donc une renaissance, un redémarrage qui s’annonce avec sans doute une meilleure gestion. Il faut dire aussi qu’il y avait eu des annulations du fait des orages ou des menaces d’orages.

Une page d’histoire de l’Aquitaine

Le 17 juillet 1453, aux portes de Castillon, s’est déroulée l’ultime bataille de la « Guerre de Cent Ans ». Une guerre débutée en 1337, le roi de France décida de reconquérir ce territoire passé sous pavillon anglais depuis le mariage d’Aliénor avec le roi d’Angleterre, époque à laquelle le commerce du vin était florissant avec les anglais, une tradition qui perdurera pendant plusieurs siècles  Cette bataille opposait alors d’un côté, l’armée française de Charles VII avec la puissante artillerie des frères Bureau et de l’autre la chevalerie anglaise et la noblesse gasconne sous les ordres de Talbot. La défaite du grand chef anglais fut totale, la légende veut qu’il ait livré bataille encore ivre de bons vins de Bordeaux. L’Aquitaine revint alors aux Français.

Le nouveau projet s’inscrit résolument dans un cadre associatif, dont la gouvernance est profondément renouvelée.

L’idée centrale étant d’y associer l’ensemble des parties prenantes : – Le collège des adhérents assure la représentation de l’engagement individuel des bénévoles du spectacle. – Le collège des entreprises assure la représentation des personnes morales partenaires du spectacle (mécénat). – Le collège des collectivités territoriales assure la représentation des collectivités qui soutiennent la Bataille de Castillon. – Le collège des personnalités qualifiées assure la représentation des personnes qui, de par leurs fonctions et leurs savoirs contribuent à renforcer le projet dans sa dimension historique, économique et sociale

La réécriture du spectacle est devenue une impérieuse nécessité : nécessité liée au redémarrage de la manifestation, liée au besoin du public de voir de la nouveauté, aux désirs des acteurs d’être mobilisés sur une aventure différente. Alors que les précédentes représentations se terminaient tardivement vers 1h du matin, l’objectif  affiché en  2016 est de réaliser un spectacle de 1h30, débutant à 22h30 et se terminant à minuit. 

Bataille et spectacle équestre

Dans le nouveau projet, la partie équestre fait plus que jamais partie intégrante du spectacle et voit sa technique et son efficacité plus particulièrement valorisées au moment de la bataille elle-même. D’un point de vue scénique, il n’est pas question de faire table rase des participations exceptionnelles qui enrichissent le spectacle (cavalerie importante, meute, grands mouvements d’acteurs et scènes opulentes de la vie quotidienne au Moyen Âge, etc.). Un soin tout particulier va être apporté à la partie bataille, cœur – et sujet principal – du spectacle. C’est le moment attendu, un moment épique et véritable accent du spectacle.

Nouveau texte, nouveaux narrateurs

À nouveau scénario, nouveau texte ; à nouveau texte, nouveau narrateur. Après Claude Villers, fidèle parrain qui a soutenu la bataille durant de longues années en prêtant sa voix au prieur de Saint-Florent, plusieurs voix seront associées ce spectacle.

Une histoire liée au passé viticole

Une belle place sera faite à l’histoire viticole qui s’était fortement développée depuis le Moyen-Age, ainsi de nouvelles scènes ont été prévues : travaux de la vigne, vendanges, réjouissances vigneronnes, commerce maritime avec l’Angleterre …

Des animations nombreuses et diversifiées

La Bataille de Castillon, c’est bien sûr un grand spectacle, mais c’est aussi des animations en amont de la représentation. Les soirs de Bataille, chacun est convié sur le site du château de Castegens pour profiter des nombreuses animations du « Village d’Aliénor »,dès 17h (19h auparavant) afin que le public profite au maximum de l’atmosphère moyenâgeuse qu’il retrouvera lors du spectacle à 22h30. Tout est prévu, un pôle gastronomique mais aussi viticole – une auberge pour se restaurer, valorisant les circuits courts et les producteurs locaux etun stand de viticulteurs de l’appellation « Castillon-Côtes de Bordeaux ».

Avec « la Bataille de Castillon »

Les dates : les 15 – 16 – 22 – 23 – 29 – 30 Juillet et les 4 – 5 – 6 -11 – 12 – 13 -19- 20 Août.

Renseignements : 05 57 40 14 53 et www.batailledecastillon.com

14 Juil

Guy Charneau expose à l’Hôtel de Sèze : un regard presque charnel avec le raisin

« Le Regard du Vin », c’est la fabuleuse exposition de photos de Guy Charneau à l’Hôtel de Sèze à Bordeaux. Une exposition qui est prolongée jusqu’à la fin de l’été tellement elle plaît au public et au directeur Cédric Janvier.

Guy Charneau, la touche du photographe du vin © JPS

Guy Charneau, la sensibilité et le touché du photographe du vin : rayon de soleil de midi sur un cep de vigne du château Marquis de Terme © JPS

C’est la première exposition personnelle de Guy Charneau. Depuis plus de 20 ans il sillonne le vignoble bordelais et en connaît les moindres histoires. Il a d’ailleurs co-signé un fabuleux livre sur Bordeaux les Grands Crus Classés 1855;

Après avoir été journaliste politique et social dans la célèbre agence Reuters, il a rejoint en 2008 Bettane et Desseauve en tant que dégustateur, mais en tout cas il n’a jamais cessé d’être photographe et de faire preuve de tout son art dont il donne aujourd’hui un aperçu à l’Hôtel de Sèze : « la grande majorité de ces photos ne sont pas dans le livre 1855, excepté peut-être une… Il y  en a une quinzaine dans l’entrée de l’Hôtel mais aussi la salle de restaurant, ce sont de 50 X 70 cm, excepté la grande vue (120 X 100 cm) en hélicoptère de Calon Ségur avec ce coeur accentué en jaune, c’est ma préférée, avec ce qui m’est arrivé… »

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Dans l’entrée, non loin de l’ascenceur, il y a cette fabuleuse photo dont le millésime a de quoi laisser rêveur : « 1943, on est sûr que ce sont des vins faits par des femmes (guerre oblige). Cette photo a été prise à Pichon-Longueville, il y avait ces formes et défauts de bouteilles à l’époque étonnants, et puis ce reflets en descendant dans le caveau de Pichon, je trouvais ça très rigolo. »

Le chai mythique de Lafite-Rothschild Guy Charneau

Le chai mythique de Lafite-Rothschild © Guy Charneau

Il y a aussi ce côté tradition qui plaît à Guy. Il a ainsi immortalisé les chais les plus mythiques comme celui de Lafite-Rothschild ou encore ces caves souterraines taillée de Beauséjour Bécot à Saint-Emilion : « 

J’aime beaucoup Saint -Emilion, il y a un côté historique et assez barjo à creuser dans ces carrières pour en extraire des pierres, ça m’a toujours fasciné ! »

La vrille fixée par l'oeil de Guy Charneau

La vrille fixée par l’oeil de Guy Charneau

Certaines photos semblent figées par le temps, comme ces chais qui n’ont pas bougés, d’autres au contraire sont très colorées et vivantes comme cette vrille de vigne qui remonte à 2008 – « c’est comme si c’était hier »- ou encore ce détail d’un pressoir rouge du château « la Conseillante. »

Détail d'un pressoir rouge au château la Conseillante

Détail d’un pressoir rouge au château la Conseillante à côté du décorum versaillais de la salle de restaurant de l’Hôtel de Sèze © JPS

Que le temps passe vite, son bel ouvrage toujours en vente dans les bonnes librairies Mollat, la Fnac, Féret, remonte déjà à octobre 2014. « 1855 – Bordeaux les Grands Crus Classés » est un travail de bénédictin, une véritable compilation des 87 crus classés en 1855.

« J’ai été choisi en décembre 2012 par le Conseil d’Administration des Grands Crus Classés, nous étions 3 photographes en lice. Ils m’ont choisi en votant ».

« Cela a été une drôle d’aventure, c’était assez lourd, je suis passé par quelques phases de découragement car durant les 6 premiers mois de 2013 la météo était pourrie, de plus 14 grands crus classés étaient en travaux, j’avais du coup l’impression de ne pas avancer…La création de ce livre à été un travail de longue haleine, compte tenu des difficultés dues aux conditions météo et des travaux engagés dans certains chateaux ! »

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

C’est Jean-Charles Chapuzet qui a écrit les textes, ce fut vraiment un travail d’équipe, sur une idée de Jacques Glénat, soumise à Philippe Castéjà et en voiture… »

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Son exposition devait se terminer le 15 juillet mais finalement Cédric Janvier, le directeur de l’Hôte de Sèze, l’a prolongée jusqu’à la fin de l’été : « elle me plaît bien là, si elle part à l’automne à l’Opéra ou à l’Auditorium, on la remettra après. »

Cédric Janvier de l'Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Pontet-Canet par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Cédric Janvier de l’Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Calon Ségur par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Des projets, Guy Charneau n’en manque pas , il va une fois de plus permettre à Côté Châteaux de jouer de rimes : Charneau et Seguin-Moreau, que chauffe le boîtier photo, que chauffe le tonneau, comme il aime à le dire « il y a eu quelques ouvrages de vulgarisation sur le travail de tonnelier mais pas beaucoup de livre sur l’art. » 

12 Juil

Un nouveau rendez-vous « vigne et vin », dès la rentrée de septembre

Pour la 4e saison, France 3 Aquitaine vous donne rendez-vous une fois par mois le jeudi dans le 12-13 pour un éclairage thématique ou le focus sur une appellation du grand sud-ouest avec vos experts habituels. 

Jean-pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur en vin

Jean-Pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur et expert en vin

C’est désormais un rendez-vous mensuel, et ce pour la 4e saison; la rubrique « vigne et vin » ou « vin et vigne » vous est proposée dans le 12-13 par  Jean-Pierre Stahl, journaliste spécialisé viticulture, et Frédéric Lot, expert en vins, qui y apporte un éclairage supplémentaire, avec en plateau les présentatrices Sandrine Papin ou Marie-Pierre d’Abrigeon. Sous forme de dossiers de 2 minutes à 2 minutes 30 et d’un éclairage en complément, vous y apprendrez quelques techniques concernant la culture de la vigne, la vinification, l’élevage ou la commercialisation des vins, vous y découvrez également de nouvelles tendances ou vous ferez connaissance avec des acteurs des appellations du grand sud-ouest. Des reportages exposés également le dimanche soir dans le 19-20.

En avant goût, voici quelques pistes pour la rentrée : « Quelle vendange pour les vins blancs secs ? Comment rechercher et allier acidité, fruité, fraîcheur et équilibre ? », un focus sur Monbazillac l’appellation qui fête ses 80 ans cette année, cave enterrée contre cave réfrigérée, les crémants de Bordeaux et la méthode de fabrication traditionnelle, les vins des rois quels goûts avaient nos célèbres monarques, la bonne santé des tonnelleries, voici déjà quelques idées que vous dévoile en avant-goût Côté Châteaux.

Bien sûr, vous pourrez retrouvez les reportages de Côté Châteaux ainsi que le replay de ces rubriques sur votre blog qui vous garde à température idéale ces chroniques à lire ou (re)découvrir.

Pour retrouver les précédentes chroniques, cliquez ici sur la rubrique « VIGNE & VIN »

A vos tablettes pour les prochaines chroniques :  22 septembre / 20 octobre /17 novembre /15 décembre et 19 janvier. Les dates jusqu’en juin vont suivre.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

11 Juil

Allan Sichel succède à Bernard Farges comme nouveau président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Cet après-midi à 15 heures, Allan Sichel, ancien président de la fédération du négoce de Bordeaux, a été élu par 48 voix sur 49 nouveau président du CIVB pour un mandat de 3 ans. Il succède ainsi à Bernard Farges qui lui était issu du collège des viticulteurs.

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

On ne peut pas dire qu’il y avait une certaine incertitude ou un suspense haletant, comme une primaire à l’éléction présidentielle, car il n’y avait qu’un seul candidat déclaré depuis déjà quelques semaines et lui-même était jusqu’ici vice-président du CIVB. Sur 50 membres à voix délibératives, 49 se sont exprimés et il y a eu 1 blanc et 1 nul. Allan Sichel, 54 ans, marié et père de 3 enfants, PDG de la Maison Sichel depuis 1998 prend donc la tête de l’Interprofession, élu par 48 voix.

Une voix qui va porter

Allan Sichel n’est pas tombé du nid, vice-président du CIVB de 2013 à 2016, il était également de 2004 à 2008 et de 2010 à 2016 président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne, mais aussi de 2003 à 2008 et de 2010 à 2016 président de l’Union des Maisons de Bordeaux, membre de la Commanderie du Bontemps et de la Jurade de Saint-Emilion. Comme le veut la tradition, la présidence revient en alternance à un représentant des viticulteurs, puis à un des négociants, avec une parité très équitable 25  de chaque profession au sein du CIVB. Bernard Farges, viticulteur, avant son élection en 2013 était alors président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Hervé Grandeau, président fédé des grands vins de Bx, le représentant de l'Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Scholl, président de la fédé du négoce © JPS

Hervé Grandeau, nouveau président de la fédération des grands vins de Bordeaux, le représentant de l’Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Lionel Chol, nouveau président de la fédération des négociants de Bordeaux © JPS

Un bilan positif

Bernard Farges termine sa présidence comme un bouquet final de feu d’artifice puisqu’il a eu la chance d’inaugurer la Cité du Vin en laquelle le CIVB a cru et a participé à son financement, il y a eu aussi le succès l’Ecole du Vin en juin et de Bordeaux Fête le Vin auquel il a tenu à associer Christophe Château en tant que commissaire général, l’annonce de la reconnaissance de 45 des 60 AOC de Bordeaux en Chine. Bien sûr, la commercialisation des vins de Bordeaux reste un enjeu majeur dans un « marché européen difficile. Nous ne sommes toujours pas sortis des effets du millésime 2013, mais ceux de 2014 et de 2015 nous aiderons à retrouver de meilleurs chiffres, la campagne primeurs semble le confirmer. » Sans compter « une récolte 2016 qui s’annonce bien. » 

Bernard Farges a été le premier responsable de la filière à annoncer « la diminution forte voire même la sortie de l’usage des pesticides. Nous ne cesserons pas notre action, avec le même objectif ». Toutefois d’expliquer « que la pression mildiou de ce début d’été rappelle aussi que cet objectif est très ambitieux et inatteignable par des solutions simplistes. »

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Renforcer la fierté autour de la filière

Pour sa part, le nouveau président Allan Sichel, tout en faisant part de sa grande émotion à succéder à Bernard Farges, a voulu d’emblée se montrer aussi volontariste : « il est très important de susciter la fierté autour de nos métiers et de nos produits », à tous niveaux viticulteurs, négociants, détaillants, jusqu’aux consommateurs, sans oublier les politiques et l’Etat. Bref même si l’Equipe de France a perdu en finale, le chauvinisme est bien là chez les Vins de Bordeaux et le CIVB : « la fierté est un ingrédient décisif dans la réussite. »

« Bordeaux capitale mondiale du vin »

Le terme est lâché : « je ne connais aucune ville qui aurait plus de légitimité que Bordeaux à revendiquer le titre de capitale mondiale du vin », il faut ainsi fédérer autour de ce leitmotiv, avec « une certaine exemplarité » et des « obligations » : cela sous-entend une « excellence dans tous les domaines se rapportant de près ou de loin au vin »:  volume de production, niveau de prestige, recherche, tourisme… »autant d’opportunités innovantes » à explorer.

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Intensifier les synergies et regagner des parts de marchés

La volonté est aussi de mettre en place des « fonctionnements cohérents et synchronisés » car « collectivement notre poids est considérable. » Bordeaux est en effet le plus vaste vignoble français en AOC avec 111150 ha et 6822 récoltants dans 60 appellations.« En France, en Europe et dans le monde, nous avons des parts de marché à reconquérir » avec comme armes « l’attractivité, le goût, le plaisir, la curiosité pour nos vins« . « Nous devons renouer avec des volumes de commercialisation au dessus des 5,5 millions d’hectolitres ».

Répondre aux attentes sociétales

Avec la prise de conscience sur les dangers des pesticides qui s’est « fortement accélérée cette année », la « réduction du recours aux produits chimiques est un objectif largement partagé et même guetté de près. Nous devons y répondre avec détermination à travers la recherche, la pédagogie et la communication. » Un objectif de protection de l’environnement pour un développement durable, une cohabitation apaisée et sereine entre vigne er riverains, et le combat d’une consommation nocive de produits alcoolisés », sont autant de chantiers ouverts sur lesquels la nouvelle équipe va s’atteler.

10 Juil

Les Bordeaux et Bordeaux Supérieur changent de peau !

Avec l’été, certains se déshabillent, d’autres se rhabillent… C’est le cas des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » qui lancent leur nouvelle campagne de communication du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur : « Bienvenue sur la planète Bordeaux ».

Campagne-bouteille-1016x683-copieLe Syndicat des AOC Bordeaux & Bordeaux Supérieur ne dort pas, à l’image de son dynamique président Hervé Grandeau à l’origine avec son équipe de cette nouvelle peau pour leur Bordeaux.

Et pour bien démarrer l’été, rien de telle qu’une belle visibilité ! Ainsi les Bordeaux et Bordeaux Sup affichent une nouvelle campagne de communication « résolument moderne et dans l’air du temps » en ce début d’été.

Pour se démarquer et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, une stratégie de promotion offensive a été mise en place pour valoriser les 7 Appellations avec une ligne de conduite colorée et décomplexée. Il est vrai que les Bordeaux et Bordeaux Supérieur évoluent sur un marché Complexe et concurrentiel. Il ont commercialisé 2,7 millions d’hectolitres en 2015.

Et voici les messages pensés et apposés respectivement sur chacune des 7 appellations:

  • Bordeaux Supérieur Rouge : Bien élevé à tous points de vue
  • Bordeaux Rouge : Rester simple c’est tout un art
  • Bordeaux Rosé : Le Vin gourmand des bonbons moments
  • Bordeaux Blanc : La fraîcheur a trouvé sa couleur
  • Bordeaux Supérieur Blanc : Le vin qui affiche sa douceur
  • Crémant de Bordeaux : Il met la table en effervescence
  • Bordeaux Clairet : Pourquoi hésiter entre rouge et rosé ?

Bref à chacun sa couleur, mais aujourd’hui pour la finale, c’est « bleu, blanc, rouge » !

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09 Juil

« Marche à pied de vigne » : un voyage au coeur des vignobles jusqu’en Crête, la terre des ancêtres de Jean-Pierre Xiradakis

Jean-Pierre Xiradakis est ce grand chef bordelais chez qui de nombreux politiques et peoples aimaient se restaurer. A la veille de sa retraite, il a entamé en septembre dernier un voyage insolite d’un mois qui l’a mené à pied de l’Entre-Deux-Mers en Gironde jusqu’en Crête, la terre de ses aïeuls. Il partage dans ce livre ses goûts pour les cépages, parfois insolites, et ses rencontres avec des producteurs passionnés.

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C’était l’année dernière au mois de septembre. Jean-Pierre Xaradakis longtemps sous les feux de ses fourneaux mais aussi des projecteurs (on ne compte plus les Juppé, Chirac, Sarkozy, et autres stars comme Vincent Lindon et Johnny Halliday qui ont déjeuné ou dîné à la Tupina) s’est lancé dans un défi, à la veille de sa retraite : rejoindre la terre de ses ancêtres, la Crête, en passant par de nombreux vignobles et en donnant son point de vue sur « les cépages, les vins « nature » et les cépages originels. »

Il faut dire que JPX, restaurateur et propriétaire de la Tupina depuis 1968, est un vrai marcheur, arpentant de nombreux sentiers de randonnée, traversant les vignobles (qui sont en dehors de la cuisine son autre grande passion) mais jamais plus de 3 ou 4 jours d’affilée.

Il est ainsi parti de Saint-Ferme dans l’Entre-Deux-Mers, est passé par la Dordogne, le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn, puis les Bouches du Rhône, le Gard, le Var et les Alpes-Maritimes pour arriver bien sûr en Italie.

« Ce n’est pas que de la balade, c’est aussi le retour aux sources en Crête où tous les Xiradakis sont issus » confie à Côté Châteaux Jean-Pierre Xiradakis. On le suit pas à pas dans ces régions viticoles, où il livre à coeur ouvert ses réflexions, souvenirs et autres expériences dans « Marche à pied… de vigne », publié chez Féret.

Il nous fait découvrir de nombreuses personnages comme Alain Dutournier, autre grande figure de la gastronomie française, un fier gascon monté il y a plus 40 ans à Paris pour y faire une cuisine de caractère mais il s’est engagé aussi dans la production de vin « formidables » :avec le projet Terre de Vénus, l’objectif est de « faire du vin de lambruche ou lambrusque (vignes sauvages) sur un site préhistorique » celui de Brassempouy, entre Bordelais et Pyrénées, connu pour la découverte d’une petite statuette en ivoire d’environ 23000 ans.

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l'éleveur

Jean-Pierre Xiradakis, lors de la Tue-Cochon un événement qu’il a créé à Bordeaux rue Porte-de-la-Monnaie, ici en mars 2015 avec ses amis bouchers © JPS

Les cépages pour ces hommes, ces terriens, qu’il rencontre ont une réelle importance: ces vieux « tannat », ces « carignan », « grenache » et autre « syrah » vendangés à la main traduisent le travail de l’homme :

Le vin est enfant du sol et de la sueur des hommes » Jean-Pierre Xiradakis

Il y a aussi cette rencontre avec Hervé, meilleur sommelier de France, viticulteur paysan dans les Corbières avec le « Clos des Fées » qui ne veut plus être dans le degré, mais créer des vins moins alcoolisés, « le vin du seigneur, le vin originel » : « quand les gens goûtent ils tombent à la renverse » c’est la cuvée baptisée « modeste » un « vin simple, gourmand, carmin rouge à violacé, lilas, un jus de fruit à 12°. »

Un peu plus loin en Italie, c’est la Ligurie avec ses cépages abondants le « vermentino » (en blanc), le « sangiovese » (en rouge) dont l’étymologie du nom sangis lovis signifierait « sang de Jupiter » très présent dans toute l’Italie. On y découvre le vignoble de Cinque Terre qui produit des vins originaux sur des pentes abruptes avec des « vignes en espalier chouchoutées comme des jardins ».

Ce voyage en 12 chapitre est très agréable à parcourir au bord de la plage ou d’une piscine, pourquoi pas avec un petit verre à la main (mais avec modération, l’ami bien français) ; un voyage qui nous mène enfin au « berceau » en Crête . Ici Jean-Pierre Xiradakis vous fait découvrir encore des « cépages indigènes » comme l’Athiri et le Roditis pour les blancs, le Limnio et le Xinomavro pour les rouges, des cépages préservés qui cohabitent avec les plus répandus Chardonnay, Syrah et Cabernet…

L’auteur vous invite à déguster cet itinéraire comme si vous savoureriez un bon plat ou un bon vin, « notre marcheur se met à nu et se dévoile pour renouer avec son passé, ses racines et cette île qui a porté ses ancêtres. »

« Marche à pied… de vigne » par Jean-Pierre Xiradakis aux éditions Féret, 17,50 € dans toutes les bonnes librairies et notamment dans la toute nouvelle la librairie Féret et de la Comédie à Bordeaux.