19 Avr

Comment sortir de la crise viticole ? Emission spéciale le dimanche 30 avril sur France 3 Nouvelle-Aquitaine

C’est un Dimanche en Politique spécial. Un DEP spécial Crise Viticole à l’heure où Bordeaux va commencer à arracher quelques 10 000 hectares de vigne à partir d’octobre, un arrachage primé à hauteur de 6000 euros par hectare. C’est ce dimanche 30 avril à 11h, un 52 minutes présenté par Nicolas Morin, avec Jean-Pierre Stahl et de nombreux acteurs de Bordeaux pour évoquer ce moment douloureux pour la viticulture bordelaise.

Daniel et Bastien Mercier, père et fils fiers de leur vin à Camiran © JPS

Comment sortir de la crise viticole ? Bordeaux se cherche et est en plein marasme avec 1372 vignerons en difficulté. En décembre, ils étaient 1200 à manifester dans les rues, devant préfecture et hôtel de région, pour réclamer un plan d’arrachage primé de la vigne.

Quelle superficie doit-on arracher avec quelles aides. Nos invités Didier Cousiney, porte-parole du collectif viti 33, Allan Sichel, président du CIVB, Jacques Bouey, pdg de la Maison de négoce Bouey, Alexia Eymas vigneronne en Blaye Côtes de Bordeaux en discuteront, avec le vécu et l’analyse également de Bastien Mercier vigneron à Camiran et Yves d’Amécourt vigneron à Sauveterre-de-Guyenne qui éprouvent des difficultés de commercialisation.

Comment expliquer cette baisse de consommation de vin en dessous de 40 litres par an et par habitant, les nouvelles générations sont-elles plus originales, volatiles et moins chauvines pour consommer du Bordeaux. Reportage dans les bars à vins et brasseries branchés de Bordeaux.

Certains vignobles plus petits s’en sortent-ils mieux ? C’est la question qui se pose, à Bergerac ou en Corrèze, certains l’affirment, les superficies sont largement plus petites et les volumes à commercialiser moins importants. A Cognac, on a aussi connu des crises mais grâce à une image dépoussiérée par des rappeurs le Cognac fait un tabac aux Etats-Unis…

Comment alors se réinventer ou se reconvertir pour certains… Quelques-uns ont déjà planté des oliviers et se tournent en complément vers la production d’huile d’olive, d’autres comme Bastien Mercier vont se lancer aussi dans l’agrivoltaïsme avec des panneaux photovoltaïques au dessus des vignes. Bref les défis sont nombreux  et il y a en prime un autre très important celui du réchauffement climatique.

En attendant, ce Dimanche en Politique Spécial Crise Viticole, Côté Châteaux vous invite à voir ou revoir son magazine Côté Châteaux de janvier déjà dédié à cette thématique, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne:

15 Avr

Winestock Festival du 28 au 30 avril : « la convivialité, le partage, le plaisir »

C’est bientôt le Winestock Festival, LE festival Oeno/Gastro/Musico festif. Son concepteur Pascal Cuisset se livre pour Côté Châteaux sur l’esprit de ce festival de la musique, du vin et du bien manger ou bien vivre. Un grand gaillard au coeur tendre qui veut faire partager ses passions, avec un clin d’oeil à Woostock. Il est l’invite de Parole d’Expert et le vigneron du mois pour Côté Châteaux.

Pascal Cuisset, l’esprit sud-ouest, du Wine, du stock et du festival © JPS

JPS : « Bonjour Pascal Cuisset. Alors dites-nous, quelle est l’origine, la philosophie de ce Winestock Festival ? »

Pascal Cuisset : « Nous on veut remettre le vin à sa place, c’est-à-dire la CONVIVIALITE, le PARTAGE, le PLAISIR… Là où doit être sa vraie place et pas forcément parler de terroir… On s’est demandé tout simplement « si on devait aller à une fête autour du vin, qu’est-ce qu’on devrait y trouver ? » Tu connais mon personnage…

D’habitude, l’approche du vin est toujours très académique, nous on veut juste le plaisir, le côté épicurien, les gens qui aiment boire, manger et faire la fête… »

JPS : Et Winestock, ce n’est pas sans rappeler Woodstoock ? »

Pascal Cuisset : « Oui, il y a plus de 50 ans, il y a eu un truc qui a eu du succès… Là, c’est le Winestock, c’est plus Wine que Wood ! L’idée, c’est vraiment le côté partage, nous on ne va pas se baigner tout nu, mais vraiment l’idée c’est le partage… »

JPS : « Combien de groupes avez-vous conviés ? »

Pascal Cuisset : « En concert, on a 5 groupes et en journée on a 6 groupes… Le fil conducteur, c’est que tous les goûts sont dans la nature: on aura de la salsa, du jazz, du ska et ça ira jusqu’à la pop française… On ne s’est pas arrêté à un style, comme un style de vin aussi… On a même ajouté une masterclass avec des cépages oubliés comme l’abouriou, le fer servadou ou le prunelard le papa du Malbec et du merlot…alors que le chardonnay, le sauvignon, le cabernet, le merlot, le pinot noir, ça représente 80% de la planète vin…Là on met en avant aussi lors de cette masterclass les cépages du piémont pyrénéen… L’idée, c’est de s’adresser à tout le monde, à un public large. La masterclass, c’est simple, les gens achètent une bouteille et on la déguste avec eux durant une heure. On a tellement intellectualisé le vin, qu’on revient aux fondamentaux, pour que ce ne soit pas compliqué. »

JPS : « Et ce Winestock festival va durer 3 jours ? « 

Pascal Cuisset : « Oui 3 jours, avec aussi Vouvray, Madiran, les vins de Touraine, de Gascogne, les côtes du Tarn, Bordeaux, Bergerac, Duras. On a 17 vignerons pour ce 1er Winestock, qui adhèrent à la philosophie de l’événement. On ne se prend pas la tête, on communique autrement sur le vin. C’est un événement fait par des vignerons, on a fait comme on imagine : le côté festif autour du vin, c’est très important, cela désacralise l’image du château depuis des décennies. »

C’est un festival, une foire aux vins et une féria avec des groupes qui jouent toute la journée.

« Si on pouvait capter un certain public qui a une autre image du vigneron car au final à force de sacraliser le vin, de trop l’intellectualiser on a vidé la salle de ses clients. On voit par exemple qu’en Gascogne ils s’en tirent, les gens voient le côté festif, le côté vacances, plutôt que le grand château avec le grand vin, la gastronomie ce n’est pas forcément le caviar, c’est aussi la plancha avec un bon magret de canard… C’est notre esprit sur ce festival du vin et de la musique : la convivialité, le partage et le plaisir. »

Rendez-vous à la Citadelle pour le Printemps des Vins de Blaye samedi et dimanche

C’est ce week-end le Printemps des Vins de Blaye, le grand rendez-vous des vignerons de l’appellation qui se rassemblent tout ce week-end à la Citadelle de Blaye pour vous faire découvrir leur château et leur production. Des vins généralement bien faits et accessibles. 

LE RENDEZ-VOUS OENOTOURISTIQUE DU PRINTEMPS 

C’est la 27e édition du Printemps des Vins de Blayele rendezvous tant attendu avec les vignerons de Blaye en Côtes de BordeauxLa Citadelle de Blaye accueille 100 vignerons, samedi 15 et dimanche 16 avril, dans une ambiance festive et conviviale.

DEMANDEZ LE PROGRAMME  

Dégustations et nombreuses activités à faire en famille ou entre amis, pour le plaisir des grands et des petits ! Avec plus de 14000 visiteurs en 2022, ce rendez-vous œnotouristique est un incontournable pour les amoureux de vins. Le Printemps des Vins de Blaye, c’est avant tout des moments de partage avec des vigneronneet vignerons authentiques.

« Nous participons chaque année car le Printemps des Vins de Blaye c’est l’assurance d’un week-end convivial au cœur de la Citadelle ! Nous aimons retrouver les vignerons blayais et célébrer tous ensemble notre appellation. Ces deux jours nous permettent de partager nos vins, notre histoire et nos valeurs avec les locaux et les visiteurs de passage. » témoigne la famille Terrigeol, vignerons du Château des Matards

DE NOUVELLES ANIMATIONS 

Pour cette 27eédition, le programme d’activités s’enrichiFrais et audacieux, un atelier de mixologie sera proposé pour la première fois et permettra aux visiteurs d’apprendre à réaliser un cocktail avec les vins blancs de l’appellation.

Pour réfléchir aux enjeux environnementaux de demain, il faudra faire preuve de curiosité lors d’un atelier ludique d’accord insectes et vins.

Après avoir été exposétout l’été dans les Jardins de la Cité du Vin à Bordeaux, les portraits des vignerons capturés par Yann Arthus-Bertrand prendront place le temps du week-end dans le Clos de l’Echauguette, micro-vignoble bio de la Citadelle.

Informations pratiques: samedi 15 avril de 10h à 20h et dimanche 16 avril de 10h à 18h. Au départ de Bordeaux: en bus et en bateau. 8€ en préventes et 10€ sur place. Inclus l’accès à toutes les dégustations et animations ainsi qu’un verre gravé « Printemps des Vins de Blaye »

Avec le syndicat Blaye Côtes de Bordeaux.

08 Avr

C’est Pâques ! Petit tour d’horizon des chasses aux oeufs et dégustations dans les châteaux

A l’occasion de Pâques, de nombreux châteaux se mettent en mode chasse aux oeufs pour les petits et dégustation pour les plus grands. Une jolie balade oenotouristique à faire à Sauternes, Monbazillac ou.

AU CHATEAU D ARCHES A SAUTERNES

En voilà une idée originale de sortie pour petites et grands… C’est portes ouvertes pour Pâques au château d’Arches dimanche 9 et lundi 10 avril de 14h à 18h, au programme balade dans les vignes et dégustations pour les très grands et activités en famille et chasse aux oeufs pour les très petits.

Le château d’Arche est un joli cru situé à Sauternes, à 45 minutes de Bordeaux, une belle escapade à faire en famille.

Au programme :

  • pour les petits : une chasse aux œufs sous forme d’énigmes sera proposée. Grâce à un plan et quelques indices, accompagnés d’un parent, les enquêteurs en herbe exploreront le domaine. Une surprise attendra les détectives une fois le mystère résolu !
  • pour les plus grands : un atelier dégustation « Sauternes et chocolat » sera proposé. Les visiteurs pourront déguster les cuvées du Château en accord avec des chocolats spécialement sélectionnés pour l’occasion.

AU CHATEAU DE MONBAZILLAC

Du 8 au 10 avril, une chasse au trésor attend les enfants à partir de 10 ans… Les oeufs de Pâques ont disparu, il faut remplir le coffre de délicieux chocolats. Animation gratuite pour l’achat d’un billet d’entrée au château.

AU CHATEAU PAPE-CLEMENT

Les cloches de Pâques sont de passage au château Pape-Clément, le château vous ouvre ses portes tout le week-end de 10 h à 18h

 

01 Avr

Rendez-vous ce week-end aux Portes Ouvertes des Châteaux du Médoc

Cette année 92 châteaux, des plus grands aux plus petits, sont sur le pont pour vous accueillir samedi 1er et dimanche 2 avril sur leur propriété pour vous raconter leur histoire, vous expliquer leur production et vous faire déguster avec modération leurs vins. 

Qu’ils soient Grands Crus Classés, Crus Bourgeois, Crus Artisans, Caves Coopératives ou autres Crus, cette année encore, plus de quatre-vingt-dix viticulteurs du Médoc, passionnés et passionnants vous invitent à découvrir leurs vignes, leurs chais, leurs cuviers, leurs châteaux… et leurs vins.

Le week-end des portes ouvertes est une manifestation organisée par la Maison du Tourisme et du Vin de Pauillac avec le précieux concours du Conseil des Vins du Médoc.

Cette année, 92 domaines viticoles vous ouvrent leurs portes. Foncez découvrir le programme de chaque participant !

Par ici la liste des châteaux participants

Lire ou relire et revoir le magazine Côté Châteaux spécial Crus Bourgeois ci dessous: Côté Châteaux n°22 spécial Crus Bourgeois, un an après leur nouveau classement

11 Mar

Salon des Vignerons Indépendants : encore un nouveau succès de fréquentation à Bordeaux

Retour en 10 images sur le salon de Bordeaux qui a retrouvé sa vitesse de croisière digne des années d’avant la crise sanitaire avec 27000 personnes attendues sur ces 3 jours (20% de mieux que l’an dernier), pour déguster la diversité des terroirs français avec 300 vignerons présents,  selon le président des Vignerons Indépendants de Gironde Régis Falxa.

Madiran, Alsace et Bordeaux, des vignerons voisins qui partagent la même passion © JPS

Domaine Pierre Richard, du Jura, depuis 25 ans au salon © JPS

Sophie Martin du château Julia à Pauillac © JPS

Brigitte Bloch, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic et Régis Falxa le président des vignerons indépendants de Gironde © JPS

Domaine de Mingraut dans les Corbières © JPS

Le château de Montmirail en Gigondas, Vacqueyras et Côtes du Rhône © JPS

Bérengère Quellien dite la Bérue Déglinguée du château Lusseau dans les Graves à Bordeaux © JPS

Château Caillou à Barsac © JPS

Des jeunes qui apprécient les vins du Jura © JPS

Domaine Sylvie Fahrer à Saint-Hippolyte en Alsace, avec une cuvée originale d’assemblage Je Ne Sais Pas © JPS

09 Mar

Vins de Bordeaux : 1400 vignerons et négociants sont en tournée partout en France

C’est la Tournée des Vins de Bordeaux. Une opération menée durant 3 jours par des vignerons et négociants de Bordeaux, chapotée par le CIVB, pour reconquérir le consommateur et les parts de marchés avec à la clé des bons de réduction : 1,5 € pour l’achat de deux bouteilles de Bordeaux. Attendez-vous à les croiser dans les supermarchés, chez des cavistes ou dans des restaurants dans 560 villes en France.

« Vous avez de la chance car aujourd’hui c’est la tournée des vins de Bordeaux »…Durant 3 jours, vignerons et négociants de Bordeaux sont en tournée avec leurs vins, à la rencontre du consommateur avec des bons de réduction.

« Vous avez 1,5€ de remise pour l’achat de 2 bouteilles… » « Il faut des vins pour tous les jours, des vins pour recevoir, des vins quand on est seul, donc il y en a pour tous les prix et je pense que l’opération est intéressante… », commente Pascal Lambert client originaire de l’est de la France.

Avec la foire aux vins de printemps, les remises sont cumulables et donc attractives. L’objectif est de relancer la consommation de vins rouges qui a baissé en 10 ans de plus de 30%. « Le client a été convaincu, il a pris 6 cartons donc oui c’est une offre vraiment très intéressante… », commente Frédéric Pineau, conseiller en vin.

En grande distribution, 125 millions de bouteilles sont vendues à l’année. Il faut donc y être bien présent comme ici à Auchan Mériadeck (400 références de Bordeaux, 80% des rayons selon Pierre Deycard responsable) et faire découvrir de nouveaux goûts de Bordeaux.

On a à peu près 1400 points de vente aux quatre coins de la France qui vont accueillir des viticulteurs qui vont présenter leur vins… Le style a évolué, on a des vins de plaisir des vins de tous les jours, des vins de copains et ce sont des vins prêts à boire aujourd’hui, » Frédéric Louis-Maugeais de la Maison Bouey

Chez les cavistes, des dégustations sont assurées par des vignerons qui proposent pour l’apéritif des crémants et blancs secs tendances… « ca plaît beaucoup, voici une contre-étiquette en anamorphose sur un sauvignon blanc », commente Pierre Le Foll distributeur de vins

Il y a des parts de marché à prendre, la consommation des vins à bulles est en forte augmentation en France, donc la il y a des parts de marchés à prendre et Bordeaux peut tirer son épingle du jeu », Hubert Burnereau, vigneron de la cave coopérative Bordeaux Families.

A Bordeaux, les crémants aujourd’hui ont le vent en poupe, il s’en vend 10 millions de bouteilles à l’année.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Sarah Colpaert :

02 Mar

Journée du 8 mars : Côté Châteaux vous propose un magazine spécial femmes du vin

A l’occasion de la journée des droits des femmes instituée le 8 mars, Côté Châteaux vous propose un focus sur les femmes du vin et notamment chez les Aliénor du Vin de Bordeaux. Des femmes vigneronnes qui travaillent aujourd’hui comme des hommes tout au long de l’année pour produire et vendre leurs vins. Un magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne à voir ce mercredi 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA.

Les Aliénor du Vin à Wine Paris-Vinexpo Paris © Jean-Pierre Stahl

En ce mois de mars, Côté châteaux met à l’honneur les femmes du vin, toujours aussi nombreuses à produire et à commercialiser le vin de Bordeaux.

Nous avons suivi notamment Amélie Osmond, jeune vigneronne des Côtes de Bourg en bio, au salon Wine Paris et Vinexpo Paris du 13 au 15 février dernier… Elle est présente sur tous les salons de vin de ce début d’année et enchaîne Wine Paris, juste après Millésime Bio…

Amélie Osmond à l’assaut de Wine Paris © JPS

C’est mon plus gros salon annuel, un salon qui me permet de rencontrer et retrouver tous mes partenaires cavistes, restaurateurs, sommeliers, pour moi c’est un événement incontournable de l’année »Amélie Osmond du Clos du Notaire

Nous sommes allés à la rencontre de Véronique Barthe à Daignac pour montrer tout le travail opéré par cette vigneronne, 7e génération et première femme à la tête de ce domaine château la Freynelle, dont l’histoire remonte au temps de Napoléon: « si aujourd’hui on est vigneron, cela remonte à mon arrière-arrière-arrière grand-père qui était grognard et a eu la bonne idée de se marier le même jour que Napoléon et pour le féliciter, Napoléon lui a donné quelques pièces d’or avec lesquelles il a acheté la première parcelle des vignobles Barthe ».

Véronique Barthe et sa fille Célia © JPS

C’est un vrai métier, un métier très complet, passionnant, un métier qui vous prend aux tripes, je ne saurais pas faire autre chose que d’être vigneronne aujourd’hui », Véronique Barthe du château la Freynelle

Un métier pas de tout repos, « c’est vrai on vit dehors et on subit les aléas climatiques, ça peut être la grêle, le gel, les 2 et maintenant la sécheresse… »

Avec sa fille Célia, ingénieure agronome, et 2 frère et soeur en prime, la relève est assurée sur ce type de propriété en Bordeaux il faut se battre : « on a connu des périodes plus simples, on est en, train de vivre des moments un peu compliqués, mais on sait qu’on va rebondir car on a tout pour: les vins et la motivation. Effectivement, il y a une déconsommation mais pas que de vins de Bordeaux, il va falloir adapter notre offre à la demande, mais on a tout pour proposer au consommateur et aux jeunes des vins croquants, gourmands, avec lesquels ils vont se faire plaisir… Avec des Bordeaux blancs, Entre-deux-Mers, des Bordeaux rosés, clairets, des rouges en barriques, en cuve ou en amphore… Des vins avec bulles ou sans bulles, on à tout pour se faire plaisir à Bordeaux. » (à consommer avec modération)

Petite séquence sur sa chaîne de mise en bouteille et évoquer avec elle ses marchés français et à l’export et notamment ses Bordeaux blancs qui là partaient pour les USA…

Néanmoins « il y en a qui sont dans la panade et c’est compliqué pour tout le monde »… Vous allez aussi rencontrer grâce à Vivien Roussel et Laure Bignalet : Aurore Castagnet, vigneronne à Saint-André-du-Bois, plongée dans la crise viticole bordelaise, qui ne se verse plus de salaire… Avec l’arrachage d’une petite partie de sa vigne, elle espère pouvoir s’en sortir:  « si on arrive à avoir l’arrachage primé, cette parcelle je l’arracherai pour avoir une petite rentrée d’argent  et pouvoir épurer certaines choses au niveau bancaire… »

A Montagne, nous allons faire connaissance avec Séverine Erésué qui manage avec son mari Stéphane le château La Fleur Plaisance, car comme très souvent les domaines viticoles sont tenus à 2 : « complétement, nous on travaille à 4 mains, depuis toujours, nous sommes très très contents de travailler en binôme. » Séverine fait partie des Aliénor du Vin de Bordeaux, elle nous explique produire avec Stéphane que des vins rouge sur différentes cuvées : « nous faisons des vins d’assemblage, avec du merlot plutôt à 80% car nous sommes sur la rive droite de Bordeaux, et après on va avoir du cabernet sauvignon pour compléter. » Cette appellation fait partie comme l’explique Stéphane des satellites de Saint-Emilion : « ce sont les appellations qui gravitent autour de Saint-Emilion, Montagne, Puisseguin, Lussac… ce sont des appellations intéressantes qui ont les mêmes terroirs que Saint-Emilion, avec des prix plus abordables… »

La touche féminine se retrouve ici aussi sur une étiquette et une cuvée en hommage à leur fille dont le profil est sur l’étiquette : « il s’agit de Cassandre de Plaisance, une très belle cuvée en barriques neuves, c’est une bouteille qui a beaucoup plu à Wine Paris, qui interpelle car on sort de nos standards de nos étiquettes bordelaises, on sort des étiquettes un peu vieillottes avec les châteaux, nous n’avons pas le château dessus nous sommes parti dans quelque chose de très artistique… »

Alexia Eymas du château Maison Neuve à Wine Paris avec le visage d’une femme dessiné sur une de ses cuvées © JPS

Sur le salon de Wine Paris, nous pouvons mesurer l’intérêt pour ces femmes de s’être associées dans les « Aliénor » du vin de Bordeaux : « on est un collectif de femmes du vin, nous sommes 12, et la première association féminine depuis 1994, et le principe c’est de mutualiser comme celà sur un stand les coûts… »commente Malika Faytout-Boueix du château Lescaneaut en bio. « Pour l’acheteur, c’est mutualiser le groupage, la logistique et le transport, et nous ce qu’on aime c’est travailler avec de l’amitié, du dynamisme, et c’est super sympa d’être toutes ensemble sur un même stand pour cela. »

« C’est quand même un monde un peu macho, et c’est bien de discuter entre femmes aussi sans vouloir être sectaires », commente Christine Nadalié du château Beau Rivage. « On mutualise beaucoup de choses, nos propriétés sont petites, et prendre un stand toute seule, ici ou à ProWein cela nous coûte très cher, et là on partage, on partage nos fichiers, il y a une émulsion qui est fantastique. »

 

Pour Alexia Eymas du château Maison Neuve : « en fait c’est un peu comme en cuisine, on ressent plus les choses en les observant, en prenant le temps et en se laissant guider par ce que nous offre la nature…Et cette alchimie fait que c’est un terroir, un climat et là une touche féminine en l’occurrence… »

La suite de ce côté château se poursuit une semaine après le salon Wine Paris où nous retrouvons toutes ces vigneronnes dynamiques au château Lescaneaut à Saint-Magne-de-Castillon : ces Aliénor fêtent quasiment leur 30ans cette année. Karine Bernaleau du château Mongravey à Margaux fait presque partie des pionnières : « Cela a été assez novateur pour Bordeaux, c’est la 1ère association de femmes de vin de France qui a été créée en 1994, on va rendre d’ailleurs hommage à Françoise de Wilde du château Ripeau (qui gérait le château depuis 1976 avant de le revendre) qui a créé cette association, il y a presque 30 ans aujourd’hui.’

Parmi les nouvelles arrivées, on compte une nouvelle génération avec Aurélie Anney du château Tour des Termes à Saint-Estèphe « moi je suis arrivée l’année dernière effectivement en 2022 » ou encore Alexia Eymas du château Maison Neuve en Blaye Côtes de Bordeaux … « La première chose c’est l’amitié, la sympathie, on déguste aussi des vins et le fil directeur est de pouvoir vivre ensemble », poursuit Christine Nadalié.

« On a une forte identité, on est toutes des femmes et filles vigneronnes, on défend les couleurs de Bordeaux, de toutes appellations confondues, et une association de femmes qui perdure autant de temps, c’est déjà un exploit… » , selon Monique Bonnet du château Suau.

« Oui on est super contentes d’être toutes ensemble, d’arriver sur des salons ensemble et d’incarner le renouveau de Bordeaux », conclut Véronique Barthe.

Côté Châteaux n°39 spécial Femmes du Vin et Aliénor le 8 mars à 20h20 sur France 3 NOA et le dimanche 12 mars à 13h45 et 20H30, ici sur la plateforme Francetv : 

https://www.france.tv/france-3/nouvelle-aquitaine/cote-chateaux/4712959-special-femmes-du-vin.html

21 Fév

La Tournée des Vins de Bordeaux, les 9, 10 et 11 mars

Ils ont enfourché leur tandem pour partir à la rencontre des consommateurs. Les 9, 10 et 11 mars attendez-vous à croiser des vignerons et des négociants qui vont vous proposer leur production à déguster. Une opération menée dans toute la France en grande distribution, chez les cavistes, dans les bars à vins et dans les restaurants.

Pendant 3 jours, les vignerons et négociants de Bordeaux partent en tournée dans toute la France pour aller à la rencontre des consommateurs.

Le vignoble se mobilise pour donner rendez-vous chez des cavistes de quartier, dans des brasseries, aux comptoirs de bars à vins, dans les rayons vin des supermarchés, à Bordeaux, en Île de France, en Bretagne, etc.

Lors de la première édition en 2020, plus de 1 000 acteurs s’étaient mobilisés dans près de 700 villes de France. Cet événement collectif unique reflète l’envie des femmes et des hommes de Bordeaux d’échanger avec les consommateurs et de raconter Bordeaux autrement, notamment à travers l’histoire qui se cache derrière leurs bouteilles

22 Jan

Couchey, en Côtes de Nuit, va accueillir la 79e Saint-Vincent tournante les 28 et 29 janvier

Pour la deuxième fois de son histoire, Couchey va accueillir la fête de la Saint-Vincent tournante, célèbre fête vigneronne en Bourgogne. 90 sociétés vont défiler dans les rues de ce village de Bourgogne qui compte 90 hectares en AOC Marsannay, une manifestation de convivialité et de partage remise au goût du jour par la confrérie des Chevaliers du Tastevin

Prochaine Saint-Vincent à Couchey

Chaque année, c’est à la fin du mois de janvier que la Bourgogne célèbre Saint Vincent, le patron des vignerons. Les premières manifestations de la Saint Vincent apparaissent au Moyen Âge avec les Sociétés de Secours Mutuels des viticulteurs, créées dans le but d’aider les vignerons malades, dans l’incapacité de s’occuper seuls de leur vigne.

En 1938, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin remet au goût du jour cette manifestation sous forme de fête: procession des confréries de Saint Vincent dans le village, Office religieux, intronisation des «vieux» vignerons et dégustations. La fête devient rapidement le temps fort des manifestations viticoles de la région et garde aujourd’hui encore ses principales valeurs basées sur la convivialité et le partage.

Les festivités débuteront le samedi matin avec le traditionnel défilé rassemblant plus de 90 sociétés de secours mutuels dans les rues du village, le tout, ponctué par une cérémonie solennelle au Monument aux mort rendant hommage aux défunts de Couchey avant la célébration de la messe en l’église de Saint-Germain d’Auxerre.

À l’issue de la matinée, les membres du Grand Conseil de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin procéderont à l’intronisation des anciens vignerons du village et le nouveau Grand Maître, Jean-François Curie annoncera le nom du prochain village qui accueillera la 80e édition de la manifestation en 2024.

Au cours du week-end, trois blancs, trois rouges et un rosé issus de l’appellation Marsannay seront mis à l’honneur auprès des dizaines de milliers de participants attendus.

À la fin de ce week-end de festivités, le Saint de Couchey sera accueilli pendant toute l’année au Château du Clos de Vougeot tandis que le Saint de la Confrérie sera reçu à Couchey jusqu’à l’année prochaine.