08 Déc

La filière champagne prévoit un chiffre d’affaires record en 2021

 La filière champagne prévoit un chiffre d’affaires record en 2021, grâce à la reconstitution des stocks des professionnels après des mois de crise sanitaire et à la demande des particuliers, mais s’inquiète du nouveau variant Omicron, a-t-on appris vendredi auprès d’un de ses représentants.

Image d’illustration © JPS

Le chiffre d’affaires de la filière devrait dépasser 5,5 milliards d’euros pour 2021 pour 315 millions de bouteilles, surpassant le record de 5 milliards atteint en 2019, a expliqué à l’AFP Jean-Marie Barillère, co-président du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) et président de l’Union des Maisons de Champagne (UMC), confirmant une information du journal l’Union.

M. Barillère constate un double phénomène de reconstitution des stocks des professionnels et de demande forte des consommateurs, ainsi que de bonnes tendances à l’export, notamment dans les pays anglo-saxons.

« La pandémie a entraîné de nouveaux modes de consommation et tout ce qui est liéà la convivialité à la maison, comme le champagne, connaît une tendance très positive« , souligne-t-il.

S’il se dit confiant sur le dépassement des 5,5 milliards d’euros, ce montant constitue à ce stade une estimation, avant la période cruciale des fêtes de fin d’année.

« Il y a 15 jours, je vous aurait dit que les perspectives étaient excellentes pour les fêtes mais maintenant avec le nouveau variant, je pense que cela va tempérernotre optimisme », a-t-il ajouté, prévoyant « un coup d’arrêt terrible » pour les domaines de l’événementiel et de la restauration, sans savoir s’il aurait lieu avant ou après les fêtes.

AFP

06 Déc

Ce bel hommage à Christian Roche vainqueur du 26e concours des crus de Monbazillac avec son Domaine de l’Ancienne Cure

« Le vainqueur, c’est l’Extase de l’Ancienne Cure de Christian Roche », une salve d’applaudissements retentit à Ludon-Médoc pour ce vigneron qui savait faire de subtils crus de  Monbazillac, un vigneron disparu il y a 9 jours. Un concours où 32 crus étaient en compétition. 

« Je voulais avoir une pensée pour Christian Roche, que beaucoup d’entre vous connaissent, et qui est parti le week-end dernier », commente son ami de toujours Paul Charron, originaire de Dordogne et responsable commercial au sein de la tonnellerie Nadalié, qui accueille cette année le 26e concours à Ludon-Médoc…

Un concours dédié cette année à ce grand vigneron de Monbazillac, déjà lauréat en 2016 sur son millésime 2015… Un concours qu’il aimait bien où cette année 32 crus se disputent le titre de meilleur liquoreux, le tout sous forme d’un tournoi de tennis en dégustation un contre un, depuis les 32e de finale…

Un tournoi assez ludique avec de fins dégustateurs, des sommeliers, des oenologues, vignerons, cavistes et restaurateurs, ayant un goût affirmé en matière de vins liquoreux… « J’aime beaucoup l’acidité et la fraîcheur, c’est pour moi un point important », commente Mélanie Legrand gérante du restaurant le Vin Quatre à Bergerac.

Il y a énormément d’aromatique cette année sur Monbazillac, on aime aussi la fraîcheur et l’acidité, on a ce côté boisé qui commence à revenir et à chaque fois on monte en gamme et là on va passer en 1/4 de finale et ça va être explosif »,   Benoît-Manuel Trocard, vigneron et formateur-animateur à l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Un moment important pour l’appellation et ses 144 vignerons qui produisent quelques 9 millions de bouteilles de vins liquoreux sur 2360 hectares.

 C’est le coup de coeur, c’est ce qui plaît, , c’est ce qui fait le charme, pour nous c’est important de mettre en avant les vins de Monbazillac si importants avec leur richesse en sucre issue du botrytis », selon Eric Chadourne, président de l’IVBD (Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras)

Et en finale, c’est Christian Roche avec son équipe qui l’emportent avec l’Extase de l’Ancienne Cure devant Fanny Monbouché de Teulet Marsalet, sous les applaudissements de toute l’assistance et de ces professionnels du monde du vin.

Christian a toujours été un grand vigneron, il a toujours été dans les duels au niveau de ce concours et cette année qu’il réussisse cela fait chaud au coeur, »Joël Lajonie responsable du concours des vins de Monbazillac.

Un grand millésime 2020 en bio, à déguster jeune ou à garder quelques années, pour les repas de fêtes, mais pas seulement. A déguster avec modération.

Photos Jean-Pierre Stahl.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Logan Pennes : 

04 Déc

Disparition de Christian Roche du Domaine de l’Ancienne Cure

C’est une triste nouvelle qui nous vient du Bergeracois. Christian Roche grand vigneron de Monbazillac est décédé. Les Vignerons de Bergerac ont tenu à lui rendre hommage. Côté Châteaux qui l’avait rencontré salue ici ce grand vigneron, sa mémoire et adresse ses condoléances à sa famille.

Christian Roche © Vins de Bergerac et Duras

« Ce samedi gris de fin novembre, une vague d’émotion parcourt le vignoble à l’annonce de la triste nouvelle de la disparition de notre charismatique vigneron. Il s’en est allé après la saison des vendanges… Cette image d’un grand gars aux yeux rieurs, que l’on a connu solide comme un roc (pas un hasard le patronyme Roche !) est ancrée dans notre paysage et l’imaginaire collectif de notre vignoble et le restera. Tout comme son domaine, l’Ancienne Cure, fièrement perché sur les coteaux de Colombier, accolé à la petite église au joli clocher-mur ».

« Un homme qui vivait ses passions à fond, avec ambition et audace. Amateur de rugby, il co-préside l’Union sportive d’Issigeac (UAI). Féru de courses hippiques, il perpétue le mémorable rendez-vous annuel de courses à l’hippodrome, toujours dans ce village médiéval qui lui est cher et où il est connu de tous ».

« Issu d’une famille d’agriculteurs, il reprend en 1989 les vignes du domaine familial, jusqu’alorst raditionnellement mené en polyculture. Quelques années après, l’Ancienne Cure s’inscrit dans les« valeurs sûres » du bergeracois. Sa large gamme de cuvées est référencée dans les circuits de la restauration gastronomique sur le territoire local et national, et même à l’export, en particulier aux Etats-Unis (l’Ancienne Cure s’affiche à la carte de restaurants new-yorkais étoilés). En 2009, il décide d’aller plus loin pour magnifier l’expression de son terroir et il entame la conversion en viticulture biologique, bien en avance sur le mouvement que l’on voit s’accélérer aujourd’hui. Cette prise de risque fait l’objet d’une décision mûrement réfléchie en famille, avec ses enfants, Julie et Corentin et bien sûr Nathalie, son épouse. Attentive et avisée, elle est le soutien de toujours en l’accompagnant dans tous les choix stratégiques et l’encourageant pour aller de l’avant. Son équipe, soudée autour du chef, le suit avec enthousiasme dans cette aventure couronnée de succès et qui propulse les vins du domaine encore un cran plus haut ».

« Visionnaire, il a toujours cru à ce vrai trésor qu’offre notre patrimoine viticole en matière de vins liquoreux avec Monbazillac, son appellation phare, qui donne un coup de projecteur particulier sur la région bergeracoise. Et puis, il rappelait avec fierté que son grand-père, Amédée Roche, fut à l’origine de la création de la cave de Monbazillac avec une poignée de vignerons dans les années 30 ».

« Doué pour la production de cuvées de rouges (3 hectares acquis en Pécharmant viendront compléter la palette déjà large) en plus de blancs secs de haute volée, il travaille les liquoreux en orfèvre. Afin derévéler toutes les facettes et les subtilités de l’appellation, il décline quatre cuvées dans sa gamme, du « jour de Fruit » sur la fraîcheur aromatique à la cuvée nectar dénommée l’Extase (petit clin d’œilmalicieux et pied de nez au côté parfois trop emphatique de certains dégustateurs). Sans oublier la dernière-née, la cuvée « Ca sulfit », sans sulfites, une véritable prouesse technique pour un vin liquoreux ».

« Véritable esthète du vin, son insatiable curiosité le pousse à aller découvrir les autres vignobles. Il noue ainsi des amitiés viticoles et transversales dans tous les vignobles de France avec une prédilection pour les petits cousins du Sud-Ouest. De ses périples de dégustation, il en tire de précieux enseignements qu’il partage avec ses confrères de Monbazillac. Il s’intéresse au rôle de la Muscadelle dansl’assemblage du Monbazillac, au côté du sémillon pour apporter de la fraîcheur, signature des grands liquoreux. De même, il oeuvrera pour l’introduction du chenin en cépage complémentaire dans le décret. Il participera également à la grande étude des terroirs bergeracois menée en 2000, passionné par la découverte des sols et sous-sols et leur rôle sur les qualités organoleptiques des vins ».

« Son sens de l’amitié va le pousser à s’occuper de la destinée d’un domaine qui a contribué à redonnerses lettres d’or au Monbazillac, le Château Haut Bernasse. Ce vignoble, après la disparition de l’artistevigneron, Jacques Blais, qui jouait du violoncelle au milieu des rangs de vigne, tombe à l’abandon.Christian se bat pour monter un projet de reprise, et aujourd’hui, le Château Haut Bernasse a retrouvéson aura, grâce à Julie, sa fille, et Romain Claveille, son gendre, à qui il a transmis sa passion ».

« Une belle histoire d’amitié et de famille, des valeurs qui comptaient plus que tout pour cet épicurien, simple, généreux et sincère ».

« Le jour suivant ta disparition, comme si le ciel était à l’unisson de ce deuil, un linceul de neige est venu recouvrir le plateau du canton d’Issigeac, ton cher terroir, au revoir l’ami Christian… »

« Les obsèques de Christian Roche ont eu lieu dans l’intimité et une collecte a été organisée en faveur del’APTED, l’Association des Patients porteurs de Tumeurs Endocrines Diverses, selon ses souhaits ».

Texte des Vignerons de Bergerac.

Lire ou relire :

La vie de château à Monbazillac : ces liquoreux fêtent les 80 ans de leur appellation !

Portes ouvertes ce samedi et dimanche dans les châteaux de Pessac-Léognan

32 châteaux dont 5 crus classés de Graves participent ce week-end aux traditionnelles portes ouvertes de Pessac-Léognan. Juste avant les fêtes, c’est l’occasion de déguster les vins qui agrémenteront vos repas de fêtes.

C’est un rendez-vous très prisé, qui attire la foule, chaque année, mais cette année encore, il y aura peut-être moins de monde du fait de la crise sanitaire qui se rappelle à nous. Toutefois les mesures de précaution sanitaire auront été prises dans chaque château pour faire de ce rendez-vous une fête malgré tout.

De 10h à 18h, ce 4 et 5 décembre, les propriétaires vous accueillent à bras ouverts pour vous parler de l’histoire de leur domaine et de leur propriété familiale.

Ils seront 32 sur le pont, avec au programme des visites, balades, dégustations, et animations, avec de nombreux food-trucks pour les déjeuners, certains organiseront même des dîners sur réservation.

Voici le nom des châteaux qui participent à l’événement.

01 Déc

Comme un air de fêtes, les cavistes sont dans les starting-blocks pour Noël et Nouvel An

Ca se prépare… Tous les cavistes girondins commencent à accueillir les particuliers pour les conseiller au mieux pour leurs choix de vins sur les tables de fête ou pour des cadeaux à offrir. Reportage chez Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux et au Wine Shop Fronsac.

Pauline Madillac responsable de Dock du Vin Artigues © JPS

A Artigues-près-Bordeaux, les amateurs de vins prévoient déjà en ce début décembre leurs achats de bouteilles pour agrémenter leurs repas de fêtes.

« Madame, est-ce que je peux vous aider ? Oui, s’il vous plaît… Pour Noël, on va manger un chapon… Qu’est-ce que je pourrais boire avec ? Par exemple, on peut partir sur un Saint-Estèphe ou un vin du Bordelais, ils sont pas mal mis en avant pour les fêtes… »

Chez Dock du Vin, caviste, « cash and carry », ce sont 1000 références qui sont proposées dont la moitié de vins de Bordeaux, tant en rouges pour les plats de résistance que pour les blancs secs pour les entrées et les poissons… « Sur les fruits de mer, on peut partir sur des Bordeaux, assez jeune 2018, 2019, en sauvignon, où vous allez être sur des vins secs qui vont très bien se marier avec des fruits de mer, et sur les poissons on peut partir sur des vins de Pessac-Léognan », commente Pauline Madillac, responsable de cave chez Dock du Vin à Artigues.

En moyenne, les gens dépensent entre 90 et 100€ pour se faire plaisir à table et aussi pour faire des cadeaux en vin ou en champagne et aussi beaucoup sur les spiritueux… » Pauline Madillac de Dock du Vin.

Les commandes vont bon train ici à Artigues où déjà les emballages cadeaux se font pour ces bouteilles de champagne, comme au Wine Shop à Fronsac. Thomas Noël, petit caviste de campagne, installé depuis 2 ans, a vu sa notoriété exploser. Il propose en effet des vins de vignerons célèbres réservés sur allocations... Parti en Bourgogne le mois dernier, il a rapporté 5000 bouteilles pour les vendre pour ces fêtes… Des flacons entre quelques dizaines et même quelques centaines d’euros.

Thomas Noël, entouré de toutes ses bouteilles et ses cartons © JPS

Depuis, une semaine, on sent vraiment un engouement et énormément de commandes que cela soit pour la France, pour Fronsac, pour la Gironde, mais aussi pour l’étranger de par notre site internet, l’Espagne, la Suède, l’Italie… », Thomas Noël le Wine Shop Fronsac.

Depuis le 1er confinement et la crise sanitaire, il a réussi à se constituer une clientèle étrangère sur internet et de fidèles amateurs locaux qui cherchent à se faire plaisir.

« On a  une grosse demande pour des très jolies appellations, en Bourgogne comme Chassagne-Montrachet, mais aussi pour les vins ici de la rive droite, comme Pomerol, les gens ont en besoin et je pense qu’on va bien boire pour les fêtes de fin d’année. » Le mois de décembre est très important et représente 25% du chiffre d’affaires de ce caviste.

De jolis flacons à consommer avec modération comme on dit, pour Noël et le Nouvel An.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Iban Carpentier et Rémi Grillot : 

Et voici la nouvelle étiquette de Mouton-Rothschild de 2019 signée Olafur Eliasson

Comme le veut la tradition depuis 1945, un artiste illustre chaque année l’étiquette du nouveau cru après élevage du château Mouton-Rothschild. Cette année, c’est l’artiste islandais-danois Olafur Eliasson qui signe l’œuvre. Celle-ci complète ainsi la collection des célèbres étiquettes de Château Mouton Rothschild.

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« Solar Iris of Mouton », c’est l’oeuvre conçue par Olafur Eliasson, artiste danois et islandais, pour l’étiquette de Mouton-Rothschild 2019 où il célèbre l’alliance du soleil et du vin.

 « La partie supérieure qui représente le jour avec ses teintes dorées, l’autre la nuit avec ses notes bleu foncé. Elles entourent l’oculus qui représente Château Mouton Rothschild. Autour, une série d’ellipses forment un anneau qui retrace le parcours du Soleil par rapport à la Terre, à l’endroit même où se situe le Château à   Pauillac. L’arc de cercle le plus bas représente le jour le plus court de l’année et, le plus haut, le jour le plus long.

Dans la partie haute, les figures en forme de 8, appelées analemmes, représentent les positions du soleil relevées chaque jour de l’année à la même heure depuis Château Mouton Rothschild. Ce sont les mouvements de la Terre autour du Soleil et le long de son propre axe qui sont à l’origine des variations de position du soleil. Ainsi, la forme d’un analemme révèle le mouvement de la Terre et le passage du temps. Cette figure en forme de « 8 » évoque le symbole de l’infini : promesse d’éternité
pour Mouton Rothschild 2019… »
« Solar Iris of Mouton est la cartographie de tous les levers et couchers de soleil au cours d’une année entière à Château Mouton Rothschild. Chaque heure du jour et de la nuit qui participe au cycle de la vigne y étant représentée, elle est en quelque sorte la signature solaire du vignoble, elle nous parle de ses conditions de croissance et de la relation intime entre le vin et son lieu d’origine », commente l’artiste Olafur Eliasson..

Déguster un vin, c’est entrer en contact avec un lieu, un sol, un climat, des saisons, une lumière. Le vin qui se laisse apercevoir à travers l’oculus au centre de l’étiquette porte en lui l’astre doré, la terre et le ciel : il est à la fois l’expression d’un terroir bien localisé et porte l’empreinte du cosmos. » Olafur Eliasson

Julien de Beaumarchais de Rothschild, co-propriétairedu château explique : « fasciné par l’oeuvre d’Olafur Eliasson depuis de nombreuses années, cette passionnante exposition à Versailles en 2016 a été décisive et je me suis dit : « un jour, s’il le veut bien, Olafur Eliasson sera un des artistes de Château Mouton Rothschild ». Son art va à l’essentiel. Pour Mouton Rothschild, il a aussi su capter l’essentiel : le temps, le retour des saisons et le soleil au centre de toutes choses, mais traités cette fois en forme de diagramme. »

30 Nov

Le Panthéon accueille Joséphine Baker, icône de la liberté

Quarante-six ans après sa mort en 1975, Joséphine Baker revient en pleine lumière mardi en entrant au Panthéon pour y rejoindre les grandes figures françaises grâce à sa vie « incroyable » d’artiste de music-hall, de résistante et de militante antiraciste.

« Me revoilà Paris »: l’une des plus célèbres chanson de la diva retentira à 17H30 pour lancer la cérémonie solennelle devant le grandiose édifice néo-classique, considéré comme « le temple laïc de la République ». Femme, noire, artiste de scène et née à l’étranger, Joséphine Baker ne sera que la sixième femme – sur 80 personnages illustres – à y entrer après Simone Veil en 2018.

« Ca va être mémorable » avec de « la joie et de l’excitation », espère Brian Bouillon-Baker, l’un des 12 enfants adoptés par Joséphine Baker, dont 11 sont toujours vivants. Avec eux, plusieurs centaines de personnes sont attendues, dont de nombreux jeunes, autour d’Emmanuel Macron qui prononcera un discours devant les portes du Panthéon.

L’intérêt est marqué également à l’international avec de nombreux journalistes de médias étrangers accrédités pour la cérémonie. A New York, l’emblématique gratte-ciel Empire State Building s’est allumé aux couleurs bleu blanc et rouge lundi soir pour honorer la diva née aux Etats-Unis.

Dans son discours, Emmanuel Macron rendra hommage à cette femme qui « a eu tous les courages et toutes les audaces« . « Elle est assez synthétique de ce qu’être française, elle qui était Américaine (…) Elle est impressionnante de modernité », a-t-il résumé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a également salué sur Europe 1 « un magnifique symbole »: « Joséphine Baker incarne l’amour de la France qui peut venir aussi de personnes qui n’y sont pas nées ».

A cinq mois de l’élection présidentielle, l’Elysée assure qu’il ne faut pas voir de message politique dans cette panthéonisation. « Il y a réellement un consensus très large » et « pas une voix ne s’est élevée » pour la contester, relève un conseiller, en présentant la cérémonie comme un moment « d’unité nationale ».

Dans l’opposition, Marine Le Pen s’est déclaré sur Sud Radio « très heureuse de l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon ». « Elle disait « La France ce n’est pas mon pays d’adoption c’est mon pays tout court ». Elle a brillé dans sa défense de la France », a ajouté la candidate du RN. « Ma mère était une idéaliste qui voulait prouver que la fraternité universelle n’était pas une utopie », a résumé Brian Bouillon-Baker sur France Inter.

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis (Missouri) d’une Amérindienne noire et d’un père d’origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans
pour tenter sa chance. Elle devient la vedette de « La Revue Nègre » au théâtre des Champs-Elysées en acceptant avec réticence d’apparaître seins nus.

« Si je veux devenir une star, je dois être scandaleuse », justifie-t-elle. « C’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle », affirme aussi celle qui se disait ravie d’être « devenue l’enfant chérie des Parisiens » et qui a obtenu la nationalité française le 30 novembre 1937.

« J’ai deux amours, Paris et mon pays », sa chanson la plus connue, sera d’ailleurs jouée par la Musique de l’armée de l’air à l’arrivée du cercueil au Panthéon. La dépouille de Joséphine  Baker ne sera pas dans le cercueil, puisque sa famille a décidé de la laisser reposer dans le cimetière marin de Monaco, aux côtés de son dernier mari et de l’un de ses enfants, non loin de la princesse Grace qui l’avait soutenue dans les dernières années de sa vie.

C’est donc un cénotaphe (tombeau ne contenant pas le corps) qui sera installé dans le caveau 13 de la crypte, où se trouve déjà l’écrivain Maurice Genevoix,
entré au Panthéon l’an dernier.

Symboliquement, ce cénotaphe a été rempli de poignées des quatre terres qui « étaient chères à Joséphine Baker »: sa ville natale de Saint-Louis, Paris où elle connut la gloire, le château des Milandes (Dordogne) où elle installa sa tribu « arc-en-ciel », et Monaco où elle termina sa vie.

AFP

29 Nov

Edouard Philippe et Alain Rousset inaugurent la winery château Fleur de Lisse

C’était vendredi soir, une inauguration en grandes pompes du château-winery Fleur de Lisse à Saint-Emilion et de son nouveau chai, une propriété de la famille Teycheney. Une inauguration assurée par l’ancien Premier Ministre Edouard Philippe et le président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset.

L’inauguration vendredi soir de la winery © château Fleur de Lisse par Edouard Philippe et Alain Rousset avec Caroline Teycheney

Plus qu’un château, une « winery », à l’instar des wineries américaines ou espagnoles, c’est ainsi que caractérise Caroline Teycheney ce nouveau concept en terre saint-emilionnaise à Saint-Hypolite : « c’est un lieu dans lequel le visiteur découvre un univers de savoir-faire et de passion. La winery de château Fleur de Lisse a été conçue pour partager une variété d’expériences. Nous tenons à la présence des Bordelais, ils apporteront l’atmosphère locale que recherchent nos visiteurs. « 

La famille Teycheney a rassemblé sous le nom des vignobles Jade 32 hectares de vigne à Saint-Emilion, en biodynamie, 3 domaines à savoir les châteaux Fleurs de Lisse, l’Etampe et Fontfleurie. La réfection de Fleur de Lisse a été confiée au cabinet Goldfinger Architectes, de Thomas Chlebowski ainsi qu’à l’architecte d’intérieur Sybille Holmberg, avec comme cahier des charges d’intégrer le bâtiment de 115 mètres au paysage de Saint-Emilion, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.  » Les constructions s’inscrivent dans la continuité de l’existant, tout en apportant un souffle nouveau, une vision contemporaine de l’architecture viticole. Le dessin  des façades et les jeux d’ombres et de lumières permettent au Château Fleur de Lisse de s’imposer comme un repère visuel dans son environnement, de jour comme de nuit. »

Cuvier du © château Fleur de Lisse des Vignobles Jade – François Blazquez

Le Cuvier incarne à lui seul la démarche de Caroline et Patrick Teycheney avec des matériaux ce pointe entre esthétisme, hygiène, ergonomie et technicité, des matériaux écoresponsables, une création confiée au concepteur italien Defranceschi, supervisée également par l’oenologue du domaine Jean-Claude Berrouet et le directeur d’exploitation de ces 32 hectares des vignobles Jade, Nicolas Géré.

Parmi les réalisations à souligner, outre des cuves compartimentées habillées d’inox irisé, la création d’une passerelle inédite reliant les différentes cuves entre elles;  le sol du cuvier et de la passerelle sont revêtus du même granit qui permet aux équipes du chai de pouvoir se déplacer en toute sécurité; de l’autre côté les cuves béton historiques ont été harmonisées à la cuverie contemporaine, grâce à des garde-corps en inox qui s’intègrent parfaitement à la passerelle. La découverte de cet ensemble, sous une charpente en bois de chataigner naturel en forme de coque de bateau inversée, immerge le visiteur dans le monde du vin.

Ce chai, qui regroupe la réception de vendange, le cuvier, le chai d’élevage, le stockage des bouteilles et leur conditionnement, a également été pensé pour que le public puisse vivre une expérience immersive afin de découvrir le métier de vigneron biodynamic et de pouvoir déguster avec un nouveau bar à vin.

28 Nov

Le team DA Racing-GDM du e-Trophée Andros 2022 à l’honneur au château Pavie à Saint-Emilion

Un vendredi pas comme les autres. 3 équipes et leurs super bolides engagés dans le prochain e-Trophée Andros étaient présentés sur le parvis du château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion en Gironde. Des équipes qui savent manoeuvrer sur la glace, avec le champion de l’an dernier et détenteur de 5 titres JB Dubourg et Romain Grosjean, ce dernier a été intronisé par la Jurade de Saint-Emilion.

Les 3 voitures engagées par le team DA Racing-GDM sur le e-Trophée Andros 2022 © DAR – Sébastien Duvergé

Vendredi en fin de matinée, le château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion, accueillait une jolie écurie sur le parvis du château… 3 voitures racées du Team DA Racing-GDM (2 Renault Zoé et l’AS 01 DDM) qui vont courir à partir du 5 décembre le célèbre e-Trophée Andros, ainsi que l’ensemble des équipages.

Cette année GDM Pellets (spécialiste de la transformation de bois en granulés) s’est associé à DA Racing, présent depuis 15-16 ans sur le Trophée et qui a déjà décroché 5 titres avec JB Dubourg, pour monter un « dream team », une écurie de choix.

Romain Grosjean, intronisé par la Jurade de Saint-Emilion entre Hubert de Boüard et Henrique Da Costa © DAR – Sébastien Duvergé

Romain Grosjean, bien connu en IndyCar, a choisi de piloter cet hiver l’Andros Sport GDM en catégorie Elite Pro : « je suis ravi de retrouver le DA Racing et la famille Dubourg avec qui j’ai disputé toutes mes courses sur glace. Je suis également très heureux de porter les couleurs des Granulés du Limousin, une entreprise qui me tient particulièrement à coeur dirigée par Guillaume Moreau qui était mon équipier en monoplace. »

J’ai toujours aimé le pilotage sur glace et lorsque l’occasion de retrouver le e-Trophée Andros s’est présentée, je n’ai pas hésité une seconde. Je suis impatient de découvrir la nouvelle génération des voitures du e-Trophée Andros, elles affichent des performances impressionnantes sur la glace ! » Romain Grosjean.

« Sportivement, j’ai souvent eu l’occasion de signer de bons résultats sur le Trophée, mais je dois d’abord appréhender ce nouvel environnement avant d’avoir quelques ambitions. Je serai engagé sur les deux premières courses de la saison à Val-Thorens puis en Andorre avant de prendre la direction des Etats-Unis pour préparer ma saison d’IndyCar avec le Team Andretti Autosport. »

Pour Henrique Da Costa, du château Pavie : « nous avons reçu avec plaisir la team DA Racing de Dominique Dubourg tout à fait amicalement au château Pavie car nous apprécions beaucoup Dominique. Nous partageons les mêmes valeurs de performance et d’exigence qui au quotidien nous mènent vers les plus hauts sommets. Si on doit faire une analogie avec la course automobile, château pavie est monté sur la première marche du podium en 2012 en devenant premier grand cru classé A. Cette présentation a été également l’occasion d’introniser Romain Grosjean dans la Jurade de Saint-Emilion, il a été très sensible à cette distinction… »

A ses côtés en Elite Pro également, Pierre-Louis Loubet, le pilote corse, membre de l’équipe de France FFSA Rallye : « je suis très heureux de participer au e-Trophée Andros et d’intégrer l’une des équipes qui a tout gagné sur la glace ces dernières années ». 

Plus jeune, avec mon père, j’étais allé voir le Trophée Andros à Isola 2000 et ça m’avait marqué. Je vais maintenant vivre ces sensations derrière le volant, je suis très impatient », Pierre-Louis Loubet

« Le pilotage de la ZOE Glace est totalement différent de ce que je connais en WRC, notamment avec les quatre roues motrices et directrices. Evidemment, il y a toujours des ambitions sportives, mais je dois dans un premier temps me familiariser avec cette nouvelle voiture. »

Gérald Fontanel et JB Dubourg ©  DAR – Sébastien Duvergé

Commentateur de grands prix de F1, Julien Fébreau compte bien faire un résultat sur le e-Trophée Andros dans la catégorie Elite, engagé sur l’Andros Sport GDM qu’il partage avec Romain Grosjean, il vise bien le podium dès son démarrage en Andorre. « Ce team est la référence absolue sur le Trophée Andros depuis de nombreuses années, que ce soit en thermique et maintenant en électrique. Je connais les méthodes de travail du DA Racing et le soin que l’équipe porte sur tous les détails qui permettent de faire la différence. C’est la première fois de ma carrière de « gentleman driver » que j’ai la chance de monter un programme « quasi complet ». En effet, je serai absent pour la première course à Val-Thorens. « 

Je suis très heureux de retrouver Romain et de partager ce moment. Mon objectif est de progresser course après course pour afficher une belle courbe de progression à Super-Besse, fin janvier, pour la dernière course de la saison. Si l’occasion se présente, je n’hésiterai pas à aller chercher un bon résultat », Julien Fébreau.

La voiture de Romain Grosjean l’Andros Sport AS01 GDM Granulés du Limousin ©  DAR – Sébastien Duvergé

Enfin Ludovic Gérhardi, vainqueur de la finale de la coupe de France des Rallyes en 2013, vainqueurs à 12 reprises en rallye, sera présent à Val Thorens dans la catégorie Elite : « le DA Racing fait partie aujourd’hui des meilleures équipes dans différentes disciplines et lorsque Dominique Dubourg m’a proposé de participer à la première manche du Trophée Andros à Val-Thorens, je n’ai pas hésité. Je vais avoir le privilège de partager la même voiture que Romain Grosjean, c’est un honneur. Cette nouvelle génération de voiture électrique offre des courses très relevées où le pilotage fait la différence. Je vais essayer de me battre pour une place sur le podium en Elite. »

La cérémonie s’est poursuivie avec une réception emmenée par la famille Perse et Henrique Da Costa au château Pavie en présence d’une centaine d’invités, une cérémonie toute en rouge et blanc avec la Jurade de Saint-Emilion qui n’a pas manqué d’introniser Romain Grosjean.

Et voici le calendrier du e-TROPHÉE ANDROS – TEAM DA RACING
4-5 décembre 2021 : Val-Thorens
17-18 décembre 2021 : Andorre
7-8 janvier 2022 : Isola 2000
15-16 janvier 2022 : Serre-Chevalier
21-22 janvier 2022 : Lans-en-Vercors
29 janvier 2022 : Clermont-Ferrand-Super Besse

Avec DA Racing, photos DAR-Sébastien Duvergé

26 Nov

Entre les allées de Tourny et la place des Quinconces, voici le renouveau de Bordeaux Magnum

C’est un endroit magique, idéalement situé, qui ces derniers temps était devenu comme la ville, une belle endormie. Bordeaux Magnum a décidé de relancer Bordeaux Magnum, d’étonner et d’offrir un concept innovant entre cave et bar à vin en plein coeur du triangle d’or, avec à sa tête Laurent Dumesny. Des ambitions affichées dès hier soir du côté de la rue Gobineau à Bordeaux.

Bordeaux Magnum, c’est une superbe cave centrale à Bordeaux, située juste derrière l’immeuble du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Elle a déjà été rénovée, mais compte bien se relancer pour se démarquer des autres cavistes concurrents sur le même secteur comme la Vinothèque, Badie ou l’Intendant, à l’heure où les touristes étrangers leur avait fait défaut à cause de la crise sanitaire.

Bordeaux Magnum, 3 rue Gobineau entre les Allées de Tourny et les Allées de Chartres à Bordeaux

Hier soir, les responsables de Bordeaux Magnum (Groupe Ballande) avec toute leur équipe des caves Dock du Vin avaient décidé de marquer le coup auprès de leurs clients fidèles en lançant une belle soirée de dégustation. L’occasion de dévoiler à Côté Châteaux en exclu les projets de cette belle cave : « on réfléchit à apporter un plus sur les allées de Tourny, en plus du concept de cave », commentait en premier Pauline Madillac responsable Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux.

Laurent Dumesny, le tout nouveau directeur retail du Groupe Ballande, annonce ainsi les ambitions de sa maison : « on veut redoubler de moyens, car l’image du groupe Ballande est d’être un des moteurs de la place de Bordeaux avec 2 autres grandes caves » ( Vinothèque (Maison Dubos) et l’Intendant-Badie (groupe Duclot) ». Laurent Dumesny connaît bien la clientèle des toutes ces caves car lui-même a été 15 ans caviste et responsable chez Badie puis à l’Intendant.

On va récupérer une partie ici de la cave pour y faire des expositions et faire un bar à vin, bar à champagne, bar à rosé d’ici la fin de l’année. On travaille sur ce projet pour se différencier des 3 caves. C’est vraiment le renouveau de Bordeaux Magnum, on a de grands espoirs sur cette réorganisation », Laurent Dumesny.

« Je connais parfaitement le triangle d’or, j’étais à l’Intendant et chez Badie depuis 15 ans. J’ai une connaissance  que je vais apporter à la Maison Ballande. On va aussi développer les contacts avec tous les opérateurs, les restaurateurs. On a aussi de magnifiques caves en dessous qu’on va exploiter. »

Parmi l’offre de vins dans cette cave, ce sont au total 800 références qui sont proposées à la clientèle bordelaise, girondine, de touristes français ou étrangers… avec « 50% de vins de Bordeaux, de belles bouteilles de crus classés mais aussi de nombreuses pépites à découvrir, des Bourgognes, Vins de Loire et Côtes du Rhône. On veut aussi mettre l’accent sur les spiritueux et les champagnes, c’est la tendance du moment. On va aussi faire des bières locales, artisanales, car il n’y a vraiment aucune offre sur notre secteur. C’est donc une large gamme, éclectique. On veut vraiment présenter à la clientèle et aux touristes une gamme de vins français à dominante de Bordeaux mais aussi avoir de belles références hors Bordeaux. »

Justine Tesseron de Pontet Canet et Lise Latrille de Prieuré Lichine © JPS

Ce soir là, c’était l’occasion pour les fidèles de Bordeaux Magnum de déguster de très grands vins de Bordeaux, présentés par les responsables de ces châteaux, comme Justine Tesseron pour Pontet-Canet de Pauillac : « c’est une première, pour moi. C’est sympa de pouvoir faire vivre la vie locale. » A ses côtés, Lise Latrille du château Prieuré-Lichine à Margaux (qui fait partie du groupe Ballande (la famille Ballande était à la tête de mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, c’est une holding très diversifiée aujourd’hui avec une quarantaine de structures.)) « On veut tous effectivement refaire vivre ce lieu. »

Parmi les autres pépites à la dégustation : le château La Conseillante à Pomerol, Léoville-Barton en Saint-Julien ou encore Cos d’Estournel en Saint-Estèphe.Mais aussi Jean Faux à Sainte-Radegonde, avec Victor Collotte qui représentait la famille propriétaire de cette pépite en Bordeaux Sup et en biodynamie depuis 4 ans et faisait déguster son 2016 (80% merlot-20% cabernet franc) : « mon père était tonnelier, il en vendait à tous les crus classés et il a été amené à faire du vin lui même. Moi j’ai étudié la viticulture et l’oenologie à Montagne, avant de partir en Afrique du Sud. je rêvais de voyager et de faire du vin à l’étranger. J’ai aussi fait la Nouvelle-Zélande,j’ai travaillé chez un bon viticulteur au Luxembourg ». 

Une soirée où on avait aussi fait la part belle aux champagnes, à l’approche des fêtes de fin d’année, avec les maisons Roederer, Leclerc Brillant, Langlet et Charles Heidsick.

En tout cas, un avant goût de cette belle cave à vin et bientôt bar à vins qui va s’animer de plus en plus. Ça bouge à Bordeaux… et à Bordeaux Magnum qui plus est.