20 Fév

Le Cognac de 1777 adjugé 40 500 livres soit plus de 46 000 euros sur le site whisky.auction

On vous en avait parlé, une vieille bouteille de cognac de 1777 était proposée aux enchères. Elle a finalement été adjugée 40500 livres  soit  46 800 euros.

© whiskyauction

Un cognac de 1777 a été adjugé à 40.500 livres britanniques (environ 46.000 euros) sur le site Whisky.Auction, faisant de cette bouteille l’une des plus chères du monde pour du cognac d’après ce site.

Distillé à l’époque de Louis XVI par la propriété Yvon, près de Cognac, en grande champagne (la zone de l’AOC qui produit les eaux-de-vie les plus fines), ce cognac faisait partie de la collection de Jacques Hardy, décédé en 2006 après avoir dirigé la maison Hardy, en Charente, pendant près de 50 ans.

Selon le site de vente, ce flacon d' »histoire liquide » a été conservé en fûts de chêne pendant plus de 100 ans puis transféré en dame-jeanne avant d’être embouteillé
en 1936.

Cinq autres bouteilles de cognac de l’ancienne collection de Jacques Hardy, datées de 1802, 1812, 1856, 1906 et 1914, ont été vendues à l’unité lors cette vente, pour un total de 49.600 livres (environ 56.500 euros), selon Whisky.Auction.

Avec AFP

18 Fév

Les femmes du vin à l’honneur dans le prochain Côté Châteaux

Je vous propose un numéro spécial Femmes du Vin à l’aube de la Journée Internationale du Droit des Femmes le 8 mars. Vous allez faire connaissance de jeunes vigneronnes, pour certaines fraîchement installées comme Noémie Tanneau à Lussac, ou à la tête de châteaux comme Céline Lannoye qui dirige Ambe Tour Pourret à Saint-Emilion et aussi les Crémants Célène à Bordeaux. Vous ferez la connaissance aussi de winemakers comme Axelle Courdurié à Croix de Labrie et d’Anne le Naour qui dirige CA Grands Crus. Un très joli numéro où Côté Châteaux vous fera découvrir Juliette Bécot à la tête du 1er cru classé Beau-Séjour Bécot. Côté Châteaux à 20h05 le 22/2  et le 8 mars, à 17h30 et 20h, sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne.

Noémie Tanneau la nouvelle génération au château St Ferdinand © JPS

Les femmes du vin, Côté Châteaux vous avait proposé un premier numéro spécial il y a 2 ans. Eh bien, ce magazine va réitérer ce focus sur les femmes avec d’autres personnalités: de jeunes vigneronnes, winemakers, oenologues et propriétaires de châteaux et crémants sur Saint-Emilion, le Médoc et à Bordeaux.

Vous ne la connaissez peut-être pas et pourtant Noémie Tanneau, 33 ans, incarne la nouvelle génération de vigneronnes. Elle a repris le château Saint-Ferdinand à Lussac en Gironde, un château qui compte 6,5 hectares. « C’est une propriété que j’ai reprise après une reconversion du secteur social vers le domaine de la viticulture et de l’oenologie… » Noémie m’accueille en pleine période de taille de la vigne, un art pour lequel « il faut être rapide et aussi se projeter vers les années futures. Ce travail-là va impacter directement notre récolte et  donc il faut être vigilant sur ce que l’on fait. Là, moi je fait du guyot simple donc je laisse un cot d’un côté et une aste de l’autre côté… Ce que l’on dit c’est que chaque taille est propre à son vigneron en fait… »

Dans son chai à barrique est élevé son « premier millésime qui est 2020, j’ai vinifié une partie en cuve et une partie en barrique, avec des barriques de 400 litres de chêne français mais aussi de chêne américain, et puis des barriques qui ont déjà eu un vin et d’autres deux vins, car quand on s’installe, il faut savoir prendre des barriques qui ont déjà été dans d’autres exploitations… »

Et Noémie Tanneau de déguster des échantillons de chaque barrique « l’idée de la dégustation est de bien noter chaque lot et de faire en sorte que la barrique donne de la rondeur, de la souplesse aux tannins en peu plus qu’en, cuve…. » Noémie donne un aperçu de ce qu’elle conçoit de son métier de vigneronne et vinificatrice :

Je suis quelqu’un d’épicurienne, je suis une hédoniste, donc du coup j’aime bien quand c’est fruité, gourmand, c’est ce que je recherche avant tout dans mes vins » Noémie Tanneau vigneronne château Saint-Ferdinand.

Céline Lannoye au château Ambe Tour Pourret © JPS

La suite de ce Côté Châteaux nous amène à un entretien avec Céline Lannoye, 33 ans également, un autre profil, qui dirige le château Ambe Tour Pourret à l’entrée de Saint-Emilion: un château de 5 hectares acquis en 2007 avec sa mère Françoise Lannoye : « cette passion du vin me vient de ma mère qui a commencé son aventure viticole en 2001, son rêve était de devenir vigneronne, elle avait un autre métier avant…Aujourd’hui c’est une propriété où on a passé l’agrément agriculture biologique depuis quelques années, on est certifié depuis le millésime 2014. »

Ambe Tour Pourret, c’est une propriété où l’on a développé énormément l’oenotourisme où l’on organise des visites, dégustations traditionnelles, mais aussi des cours de cuisine car on a ouvert notre école de cuisine, il y a maintenant 7 ans. Une propriété assez dynamique, on reçoit 15000 visiteurs par an » Céline Lannoye du château Ambe Tour Pourret.

La touche féminine se décline également par « ces vins assez fins, élégants produits ici, on ne surboise pas, on ne recherche pas des vins forcément bodybuildés mais plus dans l’élégance et la finesse. On fait des vins assez jeunes qui ont une bonne buvabilité, qu’on n’a pas besoin d’attendre 25 ans pour boire. On est plutôt sur le côté plaisir, nous c’est ce qui nous intéresse dans le vin »

« Des femmes aujourd’hui on en trouve dans tous les domaines, à la vigne, au chai, en marketing, à tous les stades de la production du vin et aussi pour la partie oenotouristique…Je trouve qu’aujourd’hui, il n’y a plus du tout de métier réservé, bien sûr il y a des métiers un peu plus physiques, mais on trouve des femmes à tous les postes », confie Céline Lannoye.

Axelle Courdurié du château Croix de Labrie © JPS

Et parmi ces femmes qui ont véritablement marqué de leur empreinte le vignoble de Saint-Emilion, il y a aussi Axelle Coudurié, qui a acquis il y a 7 ans avec son mari Pierre le château Croix de Labrie, sur la commune de Saint-Christophe-des-Bardes sur le plateau de Saint-Emilion : « on a démarré notre aventure en 2013 avec mon mari, on avait un peu plus de 2,5 hectares et aujourd’hui on a un peu plus de 5 hectares. On s’occupe des vignes en bio et biodynamie, on travaille les sols à cheval…On est planté majoritairement en merlot, un petit peu de cabernet franc et un tout petit peu de cabernet sauvignon. »

Et alors que je la retrouve également en pleine taille de la vigne, selon le « cordon de royat;, un taille un peu plus à la bourguignonne », on la suit également dans son chai à barrique sur la dégustation de merlot de 2020 « les merlot de chaque parcelle sont entonnés et vinifiés séparément…Là on est sur le fruit, c’est puissant, on a une longueur de bouche extraordinaire, moi j’adore avec ce type de barriques avec un grain extra-fin on a toujours l’impression que le vin n’est pas passé en barrique…On apporte juste ce qu’il faut de tannins, c’est-à-dire des tannins soyeux… »

Axelle et Pierre Courdurié travaillent de concert © JPS

« C’est une véritable vigneronne, elle travaille son vignoble tous les jours, elle est vraiment au contact de la matière… », commente son mari Pierre Courdurié. »Définitivement elle amène sa patte, quand on pige à Croix de Labrie, on fait des pigeages manuels et quand c’est Axelle qui le fait ou moi qui le faut, quand on goûte les jus après, on voit des différence au niveau des grains et du toucher de bouche, etc, définitivement elle amène beaucoup à Croix de Labrie, elle prend le temps, elle n’est pas pressée dans le travail dans le chai, elle a ce côté artiste qui fait q’elle a un toucher qui est une signature dans les vins… »

Juliette Bécot, à la tête d’un 1er cru classé de Saint-Emilion © JPS

Des femmes, dans le monde du vin, historiquement il y en a toujours eu, notamment lors des transmissions de propriété. Aujourd’hui c’est le cas encore mais avec un pouvoir décisionnaire sans doute plus marqué que par le passé. Nous avons rencontré une personnalité Juliette Bécot à la tête d’un 1er cru classé de Saint-Emilion château Beau-Séjhour Bécot : « c’est une propriété familiale qui a été achetée par mon grand-père, au départ mon arrière grand-père Pierre Bécot et Georgette son épouse avaient le château le Châtelet qui est à proximité et dans les années 50 ils ont acquis le château la Carte et c’est mon grand-père qui a pris la suite avec ses fils Gérard et Dominique. Avant d’être une femme, je considère que je suis une petite fille, une fille, une collaboratrice puisqu’avant tout c’est une équipe qui travaille au sein d’un vignoble et cela c’est extrêmement stimulant, c’est c’est une très belle émulation… C’est vraiment un collectif qui tout entier va essyer de jouer dans le même sens.« 

Depuis 2017, elle et son mari Julien Barthe, directeur du château, ont donné une nouvelle impulsion au château Beau-Séjour Bécot : « c’est vrai qu’il y a eu un changement d’oenologue, nous étions très satisfait de la collaboration de Michel Rolland qui a participé à l’ascension de la propriété en 1er grand cru classé…

Quand nous avons repris, la génération des petits-enfants, nous avons ressenti le désir de montrer la propriété sous un style plus pur, plus authentique, nous souhaitions mettre en valeur le terroir, et nous avons eu le plaisir de rencontrer Thomas Duclos qui était en phase avec cette envie et ce projet. » Juliette Bécot du château Beau-Séjour Bécot.

Juliette Bécot et Julien Barthe au château Beau Séjour Bécot © JPS

Son mari confirme au détour de la dégustation de Joanin Bécot et Beau-Séjour Bécot 2018 : « cette sensibilité qu’a Juliette, qu’a toute l’équipe et que Juliette nous inculque, c’est une sensibilité de mettre en avant le terroir, l’origine, ce terroir magique et unique qu’on a ici à Beau Séjour Bécot ».

Vous allez aussi faire connaissance avec Anne le Naour, directrice exécutive de CA Grands Crus, rencontrée au château Grand Puy Ducasse en bord de Gironde à Pauillac... Elle manage 5 propriétés du Crédit Agricole : Grand-Puy Ducasse, Meyney (St-Estèphe), Blaignan (Médoc), Clos Saint-Vincent (Saint-Emilion) et Santenay (en Bourgogne). Je la rencontre alors que Grand-Puy Ducasse commence son déménagement avec des travaux pharaoniques qui s’annoncent avec le projet Renaissance qui va voir un énorme lifting de ce château pour les mois à venir : » là les chais sont pratiquement vides, ce sont les dernières barriques qu’il nous restent à transférer, là on va faire une petite dégustation comme chaque fois qu’il y a un transfert… »

Anne le Naour dirige CA Grands Crus © JPS

Anne Le Naour va expliquer son parcours sans faute qui l’a menée jusqu’à la direction de CA Grands Crus : « déjà je crois qu’il faut une base solide en terme de connaissances techniques, c’est valable qu’on soit un homme ou une femme mais encore plus quand on est une femme dans ce milieu-là… Pour ma part je suis passée par une école d’ingénieurs en agronomie et je suis titulaire du diplôme national d’oenologue. Et puis ensuite je crois qu’il faut faire ses preuves sur le terrain, j’ai eu la chance de travailler pour un propriétaire exigeant qui est Bernard Magrez pendant de nombreuses années. Cela m’a permis d’évoluer dans différents milieux…sur différentes structures, tailles de vignobles, types de sols, types de vins, je crois qu’il faut aussi être curieux pour en arriver là, en terme de vision et stratégie d’entreprise aussi, la distribution, la communication autour du vin, tous ces sujets m’ont toujours intéressé, et puis j’ai eu aussi la chance d’avoir des actionnaires qui m’oint fait confiance et m’ont permis de passer de la direction technique à la direction générale plus globale… »

Un côté châteaux qui va suivre dans ses tâches administratives, sur le terrain et dans les chais Anne le Naour au château Meyney également avec de nombreuses séquences en ambiance et en commentaires sur la dégustation du millésime 2020.

Céline Lannoye à la tête des crémants Célène Bordeaux

Et qui dit femme, dit champagne ! Ou plutôt crémant, Céline Lannoye a réalisé pour elle un rêve celui de reprendre et de faire fructifier l’entreprise de crémants Ballarin à Haux en Gironde: « je me suis lancée dans cette aventure en 2015, j’ai racheté la société Ballarin que j’ai renommée Célène et qui élabore des vins en méthode traditionnelle, une entreprise qui était pionnière sur l’AOC « Crémant de Bordeaux » « Les bulles oui, ça fait rêver les femmes, commente Céline Lannoye, mais en réalité pas tant que cela, la bulle rosée oui un peu plus, c’est surtout une boisson festive, c’est ce qui m’a plu sur le crémant, c’est un savoir faire unique, c’est un vin qui est en perpétuelle évolution, un univers vraiment passionnant… »

Et pour partager la passion et l’univers de ces femmes du vin, VOICI LE MAGAZINE diffusé sur France 3 NOA le lundi 22 février à 20h05 pour la première diffusion, et ce 8 mars à 17h30 et 20h,  réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne :

17 Fév

Les ventes de Cognac limitent la casse en 2020 dans un contexte sanitaire « inédit » avec une diminution de 11% en volume et 22% en valeur

Les ventes de Cognac ont diminué de 11,3% en volume et de 22,3% en valeur en 2020 sous l’effet de la pandémie de Covid-19, malgré « des signes de reprise » au dernier trimestre, a indiqué mercredi l’interprofession.

La distillerie du Peu chez Hennessy avec sa dizaine de vieux alambics en cuivre © JPS

Sur l’année, 192 millions de bouteilles ont été expédiées pour un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros contre 3,6 milliards en 2019, dans « un contexte sanitaire inédit« , précise le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), interrogé par l’AFP.

Cette baisse plus importante du chiffre d’affaires que des volumes expédiés s’explique par la pandémie, qui a favorisé les ventes sur internet, un marché où les bouteilles moins onéreuses dominent.

Le BNIC parle ainsi d’expédition de « cognacs adaptés à la vente en ligne ou en magasin » plus importante que celle de « cognacs de qualité plus veille et à plus forte valeur distribués dans les bars, restaurants et discothèques ».

La filière enregistre toutefois « des signes de reprise forts sur le dernier trimestre 2020 » avec des expéditions en hausse de 18,8% par rapport à la même période l’année précédente.

Dans le détail, sur la période septembre-décembre, les exportations vers la Chine, Singapour et Hong Kong ont progressé en volume de 11,4% par rapport au même trimestre 2019, soit 12,2 millions de bouteilles expédiées.

Sur le marché européen, 11,3 millions de bouteilles ont été expédiées, pour une évolution en volume de 4% par rapport au même trimestre en 2019.

Exporté à 97%, le Cognac a bénéficié malgré la baisse des exportations liée au Covid-19 d’une « adaptation des acteurs » à la vente en ligne et de la bonne reprise de la croissance chinoise.

Cette reprise s’explique également par une consommation domestique en forte hausse sur les principaux marchés, selon l’interprofession.

Aux États-Unis, premier marché d’exportation du Cognac, la filière a enregistré une croissance de 1% en volume sur les douze derniers mois, « preuve du dynamisme du Cognac sur ce marché clé qui doit être préservé », relève le BNIC.

Près de 103,5 millions de bouteilles ont été expédiées vers les États-Unis en 2020, soit 1,1 million de plus que l’année précédente.

Il est encore trop tôt pour évaluer les répercussions des nouvelles taxes de l’administration Trump, instaurées en janvier 2021, sur les chiffres de l’année en cours.

Si ces nouveaux droits de douane ne ciblent « qu’une partie » des exportations de Cognac, la filière redoute toutefois un alourdissement « dans les prochaines semaines si une désescalade n’intervient pas sur le front diplomatique ».

Ces nouvelles taxes, imposées par les États-Unis sur fond de litige entre les Boeing et Airbus, s’élèvent à 25% sur les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et à 15% sur certaines pièces aéronautiques. Elles étaient entrées en vigueur quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, pendant lequel les relations commerciales des États-Unis avec l’Union européenne se sont profondément détériorées.

AFP

15 Fév

« Les Vignerons de Buzet : une aventure collective »

Voici un ouvrage qui vient de sortir aux éditions Cairn. Pierre Courroux, Laurent Jalabert et Stéphane Le Bras retracent l’aventure de cette cave coopérative des Vignerons de Buzet, qui se situent au confluent de la Baïse et de la Garonne. 2000 hectares de vignes gérés par des vignerons coopérateurs, qui récemment ont aussi acquis le château de Buzet. Côté Châteaux leur avait aussi consacré un numéro spécial.

C’est l’histoire d’un pari coopératif, lancé en 1946…A l’origine, une poignée de vignerons qui ont voulu relancer un vignoble. Depuis, celui-ci a montré sa réussite, en passant par la rentabilité, la qualité, l’innovation et le respect de l’environnement. Entre temps ces démarches ont été couronnées par des reconnaissances VDQS, AOC et labels environnementaux.

C’est cette histoire que retrace ce livre, fruit d’un partenariat mené depuis 2014 entre l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, et son laboratoire de recherche ITEM via la chaire Histoire, Culture et Patrimoines, et Nous les Vignerons de Buzet.

La vente de cet ouvrage reviendra à l’association pour la préservation du parc et du château de Buzet ainsi qu’à la réalisation de projets de sensibilisation à la biodiversité et à l’histoire du parc du château.

Pour ceux qui souhaitent revoir le Côté Châteaux n°7 spécial Vignerons de Buzet réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot en mai 2019, c’est ici : 

14 Fév

Macron a proposé à Biden de régler le litige opposant Airbus et Boeing, selon CNBC

Le président français Emmanuel Macron a suggéré lors d’une conversation téléphonique à son homologue américain Joe Biden que les deux pays règlent le vieux litige opposant les géants de l’aéronautique Boeing et Airbus, selon la chaîne d’informations financières CNBC.

Le nouveau locataire de la Maison Blanche n’a pas souhaité s’engager fermement sur le sujet lors de cet entretien datant du 24 janvier, suggérant simplement que les équipes pertinentes s’emparent du sujet, a ajouté mercredi le média en citant une source proche du dossier.

Les compte-rendus de la discussion entre les deux chefs d’Etat, aussi bien côté français qu’américain, ne mentionnent pas que le sujet a été abordé.

Contactés par l’AFP, la Maison Blanche, le département du Commerce et les services du Haut représentant au Commerce (USTR) n’ont pas répondu dans l’immédiat.  Airbus et Boeing, et à travers eux l’Union européenne (UE) et les États-Unis, s’affrontent depuis octobre 2004 devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales, dans le conflit commercial le plus long traité par le juge de paix des échanges mondiaux.

Les deux entreprises ont chacune obtenu des décisions en leur faveur.  Les États-Unis ont été autorisés fin 2019 à imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année.  L’UE a été autorisée un an plus tard à mettre en place des taxes sur des produits importés des États-Unis et impose depuis début novembre 4 milliards de dollars d’exportations américaines.

Fin décembre, à trois semaines de la fin de son mandat, l’administration Trump a toutefois annoncé des droits de douane supplémentaires sur des produits français et allemands, des vins non pétillants et cognacs, et des pièces aéronautiques jusque-là épargnées.

Elles s’ajoutaient à celles déjà imposées depuis 2019 sur des importations européennes comme le vin, le fromage, l’huile d’olive ou le whisky, ainsi que sur les avions d’Airbus.

Lors de leur entrée en vigueur le 12 janvier, Bruxelles avait dit « regretter » cette initiative et avait exprimé l’espoir de pourvoir solder le litige après l’entrée en fonction de la nouvelle administration.

AFP

13 Fév

Commercialisation des vins de Bordeaux: en recul en 2020, mais des « indicateurs encourageants »…

L’immeuble du CIVB à l’angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

La vente de vins du Bordelais a reculé de 5% en volume en 2020 sous l’effet notamment de la pandémie de Covid-19 mais le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) relèvent « des indicateurs encourageants » pour les derniers mois de 2020, particulièrement à l’export.

Avec 3,92 millions d’hectolitres de vins vendus, soit l’équivalent de 522 millions de bouteilles, Bordeaux s’inscrit dans une troisième année de baisse, selon des chiffres communiqués vendredi à l’AFP par le CIVB.

Aux raisons structurelles qui handicapent les vins de Bordeaux depuis quelques années (baisse du marché chinois, moindre appétence du consommateur pour le vin rouge -84% de la production bordelaise- et baisse de fréquentation des grandes surfaces au profit des petits points de vente) s’est ajouté en 2020, comme pour tous les vignobles, l’effet de la pandémie de Covid-19.

Celle-ci a fortement touché les restaurants, les bars et l’événementiel et a perturbé les exportations, sans compter l’application de taxes par l’administration Trump aux Etats-Unis, la crise politique à Hong Kong et les incertitudes de dernière minute autour du Brexit.

La contraction des ventes en grandes et moyennes surfaces, où le vignoble bordelais écoule la majorité de ses bouteilles commercialisées en France, est de 4% en 2020, avec 142 millions d’unités. Le CIVB l’impute notamment au fait que les Français, qui ont moins eu l’occasion de faire la fête à cause des restrictions sanitaires se sont tournés « vers des produits moins valorisés, au détriment des vins d’appellation ».

Le Bordelais est le premier vignoble d’AOC en France.

A l’export, les vins de Bordeaux connaissent en 2020 un fléchissement limité à 3% en volume (1,73 million d’hectolitres soit 232 millions de bouteilles), notamment grâce à de bons chiffres sur les trois derniers mois de l’année (+13% en volume), que le CIVB décrit comme un « signe positif de reprise ».

L’interprofession place notamment de « fortes attentes » sur ses principaux marchés à l’export, la Chine, un pays qui a réduit de 30% ses importations de vin, toutes origines confondues, en 2020 à cause de la pandémie, et les Etats-Unis.

Sur un an, le marché chinois s’inscrit à la baisse (- 13% en volume) mais le dernier trimestre est prometteur (+18%) et l’application récente par la Chine de lourdes sanctions antidumping sur le vin australien pourrait jouer en faveur des vins de Bordeaux en 2021.

Aux Etats-Unis, le rebond du dernier trimestre est plus net encore: + 29% et l’arrivée de la nouvelle administration Biden permet d’espérer une possible suspension ou
un allègement des taxes Trump.

Début janvier, le président du CIVB Bernard Farges disait s’attendre à un « rebond fort » en 2021 après deux « très mauvaises années » 2019 et 2020.

AFP

12 Fév

« Si Arsac m’était chanté » ou quand Philippe Raoux lance des visites au château d’Arsac en parlé-chanté

Philippe Raoux, c’est ce viticulteur en AOC Margaux, amoureux de l’art et des mots. Toujours à la pointe des idées novatrices et de l’insolite, il va proposer à partir du 1er avril des visites de son château d’Arsac en parlé-chanté avec des professionnels. Esthète un jour, esthète toujours.

C’est un nouveau pari sur l’avenir et une démarche très originale qu’aime souligner Côté Châteaux.

A partir du 1er avril prochain, « non ce n’est pas un poisson d’avril » me confie Philippe Raoux, le château d’Arsac, classé Cru Bourgeois Exceptionnel, va proposer à ses visiteurs une nouvelle expérience, insolite, artistique et sensorielle, en plein coeur du Médoc.

Philippe Raoux explique à Côté Châteaux cette nouvelle démarche autour de ce qui s’annonce être comme le « 1er spectacle oeno-musical » de ce genre : « c’est un projet qui est né en mars dernier. On est parti d’un constat, l’an dernier même si la propriété est en Margaux et classée Cru Bourgeois Exceptionnel, on a vendu notre vin, mais on a baissé aussi notre prix lors des primeurs de 25% pour vendre, alors que j’avais mis une éternité pour arriver à ce niveau…A côté de cela, l’oenotourisme prend de plus en plus de place et donc « :

On a eu l’idée de faire une visite en parlé-chanté, tous les films de Jacques Demy étaient en parlé-chanté comme les Demoiselles de Rochefort, les parapluies de Cherbourg ou Peau d’Ane…Et on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire… » Philippe Raoux propriétaire du château d’Arsac.

« On a constitué une équipe de 4 personnes, des professionnels, pour réaliser un petit spectacle musical de 45 minutes avec une dizaine de chansons dédiées qui parlent du vignoble de Bordeaux et du château d’Arsac », poursuit Philippe Raoux. « Il y a François Gaulon qui a créé les chansons et la la musique accompagné de son épouse Muriel, Eric Bernard -fondateur des grandes traversées et créateur de spectacles chorégraphiques modernes-, Pierre Fossey scénographe qui s’occupe de toutes les vidéos et Garlo le propriétaire du studio qui s’occupe des arrangements, avec aussi avec 2 chanteurs. »

« Ce sera une visite timée de 45 minutes, tout se passera dans les chais où visite et chansons vont aller ensemble, avec aussi une scénographie vidéo ». Pour résumer, ce sera en fait « le viticulteur qui s’exprime les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles, c’est très poétique », explique Philippe Raoux.

A cause des mesures sanitaires, les premières visites se feront à 6 personnes, mais le dispositif sera de 20 à 30 visiteurs dès que cela ira mieux. « On va mettre le feu, comme disait Johnny » me dit avec un sourire dans la voix Philippe Raoux. On l’espère bien.

« Si Arsac m’était conté »: spectacle Reno-musical dès le 1er avril les mercredi, vendredi et samedi à 14H30, durée 45mn et avec une dégustation 1h à 1h15; réservation obligatoire au 05 56 58 83 90 ou par mail à contact@chateau-arsac.com Tarif 20€ par adulte, 10€ par enfant de plus de 8 ans.

11 Fév

Le salon Vinomed est reporté aux 25-26 octobre 2021

Le salon des vins et de l’oenotourisme en Méditerranée est reporté et se déroulera les 25 et 26 octobre 2021 au Parc des Expositions de Montpellier si tout va bien… Un report de cette manifestation initialement prévue les 12 et 13 avril, report du à la situation sanitaire actuelle, bien sûr.

« La crise sanitaire se poursuit et les grands rassemblements ne sont toujours pas autorisés. Il nous est impossible dans ces conditions de maintenir l’édition de VINOMED qui était prévue les 12 et 13 avril 2021 et nous la reportons aux 25 et 26 octobre », précise Olivier Darras, Directeur Associé de Break Events Group. « Nous remercions nos clients et partenaires pour leur soutien et pour leur compréhension. L’équipe Break-Events reste mobilisée pour leur offrir une belle édition de VINOMED les 25 et 26 octobre 2021.

« VINOMED, salon régional et international, doit être un outil d’accompagnement des vignerons dans cette période difficile et en l’absence des autres rendez-vous majeurs de la profession. C’est pourquoi dès le 12 avril 2021 et jusqu’au salon (25 octobre) : le catalogue des exposants sera mis en ligne sur une plateforme intuitive permettant des prises de contacts directs, des demandes d’échantillonnage, et des réservations d’activités Oenotouristiques auprès des exposants de VINOMED. Cette présence des exposants en ligne d’avril à octobre sera accompagnée par une campagne de promotion».

09 Fév

Opération de solidarité des vignerons de Blaye avec les restaurateurs : « hâte de vous retrouver! »

Michaël Rouyer, directeur de Blaye – Côtes de Bordeaux évoque avec Côté Châteaux l’opération Blaye au Comptoir qui se tient traditionnellement début février à Bordeaux et qui a été reportée, du fait de la fermeture des restaurants. Il n’empêche, ce syndicat viticole, qui ne dort pas, a lancé une campagne de promo, d’affichage et de solidarité envers les restaurateurs intitulée « Vignerons & Restaurateurs : hâte de vous retrouver ! » Il est l’invité de Parole d’Expert.

 

Jean-Pierre Stahl: « bonjour Michäel Rouyer, comment ça va ? Avec Blaye au Comptoir annulé … »

Michaël Rouyer : « oui, Blaye au Comptoir a été annulé ou plutôt reporté ; on a un bon espoir de le faire au mois de juin, en espérant que les restaurants puissent être ouverts…et que l’on puisse y déguster un verre de Blaye-Côtes de Bordeaux. »

 On a eu une autre idée avec cette campagne d’affichage « Vignerons & Restaurateurs : hâte de vous retrouver ! », c’est un clin d’oeil aux restaurateurs qui souffrent en ce moment beaucoup plus que les viticulteurs. Ce sont des débouchés essentiels pour le vin. »

« En terme de communication, c’est aussi occuper le terrain, l’idée c’est de dire nous on ne lâche rien ! On espère bien donner rendez-vous aux habitués en juin. On avait déjà annulé Blaye au Comptoir Paris en novembre… Au niveau partenariats et dégustations, on peut dire qu’on est à l’arrêt depuis un an ! Cet été, on a pu faire des dîners dans les propriétés ou au Clos de l’Echauguette, mais depuis septembre le monde de l’événementiel est à l’arrêt. On avait malheureusement de gros partenariats avec le Pin Galant  ou le Casino Barrière pour des dégustations, et tout s’est enchaîné, avec aussi le marathon de Blaye qui devait avoir lieu en mai et qui est annulé. »

JPS : « Il y a malgré tout une manifestation qui va se tenir? »

Michaël Rouyer : « On est en train de réfléchir à une nouvelle version du Printemps des Vins le 10 et 11avril, elle devrait avoir lieu mais pas à la Citadelle de Blaye. On espère un format portes ouvertes dans les propriétés. Mais pour le moment, on n’a pas de visibilité sur le protocole en vigueur, et savoir si on pourra faire des dégustations sans masque. On est quand même un peu inquiet pour pouvoir maintenir ces portes ouvertes, mais il faut garder espoir. »

JPS : « J’imagine que ces derniers mois et en 2020 vous avez enregistré un recul des volumes commercialisés… ? »

En fait, on est tout-à-fait satisfait car en 2020 on a un niveau de sortie le même qu’en 2019. 185 000 hectolitres sortis des chais contre 177 000 fin décembre 2019, on est même à +5%.

Michaël Rouyer : « on a fait un peu plus de vrac avec + 25% et -3% sur les ventes en bouteilles. Malgré tout on s’en tire pas mal et l’effet covid est beaucoup moins perceptible que pour d’autres appellations. Notre chance, c’est d’être très présent sur le marché français, et avec la clientèle en direct. On ne commercialise que 15% à l’export et dans le contexte actuel, c’est plutôt une chance ».

« Les gens qui avaient l’habitude de venir sur les salons ont commandé du vin lorsqu’ils étaient confinés. Ceux qui ont un bon fichier clients s’en sont sortis et à Blaye, il y en a beaucoup. C’est une catégorie qu’on n’a pas lâchée, et en grande distribution on a continué à vendre du vin. Après il y a eu certes la restauration en berne, mais c’est été c’est reparti très fort. Sur les marchés à ‘export, il y a eu un coup d’arrêt sur la Chine et les USA, même si la Chine repart, mais notre 1er marché export c’est la Belgique, et on peut faire confiance aux Belges pour vider leur cave… »

« Les chiffres sont globalement satisfaisants et en décembre la Maison du Vin de Blaye a enregistré +30%. Au final sur l’année, la Maison du Vin n’enregistre qu’une petite baisse de -10% alors qu’elle a été fermée 3 mois, c’est une belle performance. »

En 2020, on a franchi le cap, en 2021 on est un peu plus inquiet. On s’attend à une année compliquée, c’est sûr. On a misé sur 3 pistes :

  • le digital, avec une augmentation de +50% pour les commandes de notre boutique en ligne
  • de nouvelles vidéos pour notre boutique en ligne
  • en fin d’année on a fait une campagne radios avec RTL, Europe 1, Chérie Fm et Nostalgie qui nous a coûté 150 000 € et une campagne de communication-covid compatible avec cette campagne d’affichage là avec Vignerons & Restaurateurs : hâte de vous retrouver ! » D’une difficulté, on en a fait une solidarité, preuve qu’à Blaye on est malin… Mais on a tout de même hâte de retrouver le consommateur. »

Sondage Ifop – Vin&Société : 76% des Français estiment que leur consommation d’alcool à domicile est restée stable durant les deux confinements…

Qui l’eut cru ? Certains pensaient que la consommation avait explosé, notamment durant le 1er confinement, et finalement les 3/4 des français n’auraient pas modifié leur consommation à domicile…

Vin&Société a voulu mesurer l’impact du confinement sur la consommation de vin des Français. Ce sondage réalisé avec IFOP en novembre dernier auprès d’un échantillon de 1500 personnes de 18 ans et plus révèle que 75% des Français lors du 1er confinement et 77% lors du second n’ont pas changé leur consommation d’alcool à domicile par rapport à leurs habitudes. Lors du 2e, 16% reconnaissant avoir baissé et seulement 7% augmenté leur consommation.

Fort de ce constat qui relate également que 26% des Français auraient été abstinent à l’alcool durant les 2 confinements, 10% de plus qu’en tant normal, bizarre tou de même, Vin &Société considère que « nos concitoyens entretiennent une relation mature vis-à-vis de l’alcool ». Toutefois, pour ceux qui ont consommé, ce fut surtout à l’occasion d’apéritifs ou de bons repas. Le vin (72%) a été consommé en priorité devant la bière (31%) et les spiritueux (27%).

A noter que la consommation durant ces confinements s’est faite essentiellement à domicile car les bars, hôtels et restaurants étaient fermés, il est à noter aussi une baisse de 40 à 50% des ventes sur l’ensemble des circuits depuis le début de l’épidémie.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)