12 Avr

Près de 30% de fréquentation en plus pour les primeurs des Crus Bourgeois du Médoc

Le château d’Arsac avait mis les petits plats dans les grands pour les primeurs 2014. 229 propriétés des Crus Bourgeois y furent dégustés par plus de 800 professionnels. Avec une nouveauté qui a rencontré un certain succès: la « cantine bourgeoise »

Dégustation de 229  © Crus Bourgeois au château d'Arsac

Dégustation de 229 © Crus Bourgeois au château d’Arsac

Les 31 mars, 1er et 2 avril, le château d’Arsac et les Crus Bourgeois du Médoc recevaient les professionnels pour cette traditionnelle grande messe des primeurs. 229 propriétés issues des 7 appellations prestigieuses du Médoc (Médoc, Haut-Médoc, Margaux, Moulis, Listrac-Médoc, Pauillac et Saint-Estèphe) y proposaient leur nouveau millésime à la dégustation

Plus de 800 professionnels sont venus à Arsac durant ces 3 jours et près de 30 journalistes ont également dégusté les échantillons dans un espace qui leur était dédié. Soit augmentation de 28% du nombre de préinscrits par rapport à l’an passé.

13 nationalités étaient présentes avec dans l’ordre du top five : Belgique – Allemagne – Grande Bretagne – Japon – Chine. Parmi les professions les plus représentées: des négociants, des courtiers, des journalistes, des distributeurs et des cavistes

La Cantine Bourgeoise © Crus Bourgeois du Médoc

Et pour la première fois, les Bourgeois ont innové en lançant la « Cantine Bourgeoise »: une grande tablée conviviale qui regroupait professionnels et propriétaires chaque jour autour d’un plat chaud pour mieux échanger.

Comme quoi, les Bourgeois…plus ça devient vieux, plus ça…se bonifie bien sûr, comme leurs vins !

4e édition des Restaurants en Fête avec les vignerons de Graves

La 4ème édition de « Restaurants en fête » va permettre aux gourmets girondins de déguster les créations de trois grands Chefs. Du 13 au 19 avril, trois plats gastronomiques figureront au menu des 40 restaurants participants avec les vignerons des Graves à l’honneur.

Visu Resto 2015

« Restaurants en Fête » a pour objectif de rendre accessible au plus grand nombre le talent et les recettes de Chefs étoilés ou Maître restaurateur. Le principe est simple : proposer au client un menu gastronomique à prix abordable dans son restaurant habituel. Un programme qui permet aussi aux cuisiniers des restaurants participants de prouver leurs capacités culinaires en interprétant les recettes de Maitres Cuisiniers et Chef étoilés. Le menu 2015 met à l’honneur la gastronomie locale via les produits sélectionnés et le savoir-faire des 3 chefs ayant élaboré les recettes.

Se régaler pour moins de 25 euros par personne

Le menu gastronomique 2015 a été imaginé par trois Chefs girondins. Il offre 3 plats et un verre de vin pour 49€ avec la formule « un menu acheté = un menu offert », soit moins de 25€ par personne.

L’entrée, un Risotto d’asperges au jambon de Bayonne, a été réalisée par Thomas Brasleret, chef étoilé du restaurant La Cape à Cenon. Le plat, Magret rôti sur la peau, jeunes légumes du moment et émulsion béarnaise, a été concocté par Benoît Mary, Maître-restaurateur au restaurant l’Absolu à Auros. Enfin, le dessert, un Tube croustillant anisé, fraises et citron vert, glace cachou, sous un nuage acidulé aux zestes de citron vert, a été confié à Nicolas Magie, chef étoilé de l’Hôtel-restaurant Saint-James à Bouliac. Le menu ainsi proposé repose sur des produits locaux de saison.

Les vignerons des Graves à l’honneur

A noter que ce menu gastronomique comprend aussi un verre de vin de Graves, offert par Les vignerons des Graves.

Certains restaurants accueilleront d’ailleurs les viticulteurs venus faire découvrir aux convives l’alliance entre le vin et les mets du menu. La liste des restaurants participants et accueillants un vigneron est consultable sur le site internet larondedesquartiersdebordeaux.com, dès le 30 mars 2015

Une assemblée de restaurateurs réunie autour des Trois Chefs aux fourneaux

Thomas BRASLERET, Nicolas MAGIE et Benoit MARY, les trois Chefs créateurs du menu « Restaurants en Fête » 2015, ont réalisé leurs recettes devant une assemblée de restaurateurs attentifs, le 26 mars dernier au centre de formation de l’ICFA Restauration. C’est l’occasion pour eux de répondre aux questions de leurs collègues, de leur donner les petits plus pour réussir leur plat. Plus qu’une démonstration c’est un moment convivial de partage de savoir faire et d’astuces. Ainsi Thomas Brasleret leur a expliqué comment tailler facilement les asperges, Benoît Mary a indiqué comment préparer une béarnaise à l’avance grâce au syphon et enfin Sébastien Bertin, chef pâtissier du St-James, a donné ses astuces pour avoir de belles tuiles.

Les trois complices d’un jour repartent satisfaits et espèrent ainsi participer à la valorisation d’un métier plein de talents, de compétences et de passions, où chacun peut retravailler à sa sauce les mêmes plats.

Les restaurateurs présents sont eux ravis de pouvoir montrer au travers de ce menu la qualité de leur travail, leur capacité à adapter, à leur manière une recette réalisée par leurs confères. C’est avec un très grand respect et beaucoup d’attention qu’ils ont écouté, noté et se sont appropriés la recette qu’il leur a été présenté.

Pour aller plus loin: voici les noms, les adresses et téléphones des 40 restaurants partenaires: La Ronde des Quartiers.com

Les Vins de Blaye fêtent le Printemps à la Citadelle…encore ce dimanche

80 vignerons défendent coûte que coûte la Citadelle et leurs produits depuis hier et encore ce dimanche à Blaye. 15000 visiteurs sont attendus pour cette 20e édition du Printemps des Vins de Blaye. Ils vont tenter de faire le siège de la Citadelle.

Samedi les stands ont connu déjà une belle affluence © Vins de Blaye

Samedi les stands ont connu déjà une belle affluence © Vins de Blaye

Malgré la grisaille hier, il y avait déjà du monde à la 20e édition du Printemps des Vins de Blaye. Cette 20e édition avec du soleil prévu aujourd’hui devrait renouer avec les éditions marqués par les plus fortes fréquentations.

Ils sont ainsi 80 vignerons des Blaye – Côtes de Bordeaux à faire découvrir et à expliquer leur productions et leurs cépages: merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, malbec pour des vins rouges bien équilibrés, ronds et fruités. Les blancs secs sont plutôt gras et élégants réalisés à partir majoritairement de sauvignon, mais aussi de sémillon, sauvignon gris et muscadelle.

Leur AOP s’étend sur environ 5500 ha et produit 250000 hl/an sur un terroir vallonné de calcaire, d’argilo-calcaire avec des sols faits de sables et de graviers.

Un grand rendez-vous, en attendant de fêter jeudi prochain à Darwin à Bordeaux les 5 ans de leur association sous l’entité Côtes de Bordeaux. Un nouveau nom pour être davantage visible et référencé en France et dans le monde surtout.

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A lire ou relire:

Samedi 11 et dimanche 12 avril : le Printemps de Blaye fête ses 20 ans !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

10 Avr

Le challenge international du vin: un rendez-vous de passionnés

Le 39e Challenge International du Vin est le plus ancien des concours internationaux, dédié à tous les internautes passionnés par le vin : producteurs, dégustateurs, consommateurs, distributeurs. Plus de 4200 vins et eaux de vie y sont dégustés pour obtenir une distinction.

ACTUALITES-CHALLENGE-INTERNATIONAL-DES-VINS-2015

Pendant deux jours, ce vendredi et demain samedi, plus de 4200 vins et eaux de vie de 34 pays sont dégustés à Bourg en Gironde par près de 800 professionnels et amateurs avertis.

Le Challenge International du Vin est le plus ancien des grands concours de vins internationaux. 39 ans d’existence, c’est dire. On ne fait plus sa réputation. C’est le plus grand concours international de vins organisé en France.

Il est ouvert à tous les vins et eaux-de-vie d’origine viticole sans distinction de millésime et prêts à la commercialisation (mis en bouteilles). Chaque année, les échantillons affluent des quatre coins du globe pour concourir.

L’an dernier, sur les 4 180 vins et eaux-de-vie en compétition, 1 272 vins ont été distingués..

Parmi les concurrents de célèbres noms du cinéma: l’acteur Pierre Richard, propriétaire en Corbières, y a déjà été récompensé trois fois. Absent cette année, c’est sa sœur viticultrice qui le remplacera avec une délégation deCorbières. Les autres années, Gérard Depardieu ou Drew Barrymore avaient eu une récompense,Drew fut lauréate en 2011.

Cette compétition est agréée par la Communauté Européenne depuis 1986 et régie selon les règles du « Code International des Pratiques Œnologiques de la Vigne et du Vin ».
Elle a obtenu en 2009 la certification ISO 9001 version 2008.

Le salon des vins des Vignerons Indépendants au Pavillon Baltard, tout ce week-end

Les Vignerons Inédépendants vont présenter leurs vins de l’été. 75 vignerons sont réunis de vendredi après-midi jusqu’à dimanche soir au pavillon Baltard, à Nogent-sur-Marne. Un mariage aussi du vin et de l’art…

Capture75 vignerons de toute la France  réunis le temps d’un week-end au salon des vins des Vignerons Indépendants. Ils seront accompagnés de 16 artistes qui réaliseront chacun une oeuvre personnelle selon leur inspiration après dégustation…ça promet…

NOUVEAUTÉ CETTE ANNÉE !

Du 10 au 12 avril, les Vignerons Indépendants présenteront leurs vins d’été au Pavillon Baltard !

Dans ce décor atypique, ils mettent en place cette année avec Vinochromie une expo-dégustation ! Mêlant dégustation de vin et création d’oeuvres, un artiste dégustera les vins et exprimera ses ressentis via la peinture, la sculpture, le dessin pour composer son oeuvre. Les oeuvres ainsi produites seront présentées sur place lors de leur exposition temporaire.

DATES ET HORAIRES :

Vendredi 10 avril : 14h à 20h

Samedi 11 avril : 10h à 20h

Dimanche 12 avril : 10h à 18h

Fermeture des entrées 1/2 heure avant la fermeture du salon

TARIFS

– 10 € en tarif normal ;

– 5 € sur présentation d’une invitation Vigneron

– Gratuit :

. pour les représentant de la presse sur présentation de carte en cours de validité,

. pour les étudiants viti/oeno/hôtellerie/sommellerie sur présentation de carte d’étudiant en cours de validité et pour les enfant de moins de 15 ans accompagnés d’un adulte (sans remise de verre).

1 verre de dégustation est offert à l’entrée à chaque visiteur, l’outil indispensable pour la dégustation.

Service de prêt de chariots (gratuit sur présentation d’une pièce d’identité), présence de porteurs (service gratuit).

Une aire de jeu pour les enfants sera aménagée sur le salon ainsi qu’un espace pour pique-niquer.

ADRESSE: Pavillon Baltard 12, avenue Victor Hugo – 94130 Nogent-Sur-Marne

Pour télécharger votre invitation à tarif réduit, cliquez ici

Plus d’infos sur : http://vinochromie.fr/

 

09 Avr

La Cité des Civilisations du Vin monte et monte encore…

Ca bosse fort à l’entrée du port de la Lune…La Cité des Civilisations du Vin continue son ascension. Les travaux vont bon train. Philippe Massol, son directeur, nous envoie sa dernière photo, en direct du chantier sur l’ancien site des Forges à Bordeaux Bacalan.

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« La pose des ‘épines’ en bois qui enlacent la tour a commencé ! » #CCVBordeaux © Philippe Massol

A lire le précédent article:

La Cité des Civilisations du Vin sera « un phare pour l’oenotourisme » à Bordeaux !

07 Avr

Alerte à la bactérie tueuse…la xylella fastidiosa

C’est une épidémie dans le talon de l’Italie, la bactérie xylella fastidiosa a ravagé des milliers d’hectares d’oliviers. Le région est déclarée sinistrée. Un cordon sanitaire a été établi pour éviter une propagation au reste du pays et à l’Europe. Réactions  du monde viticole à Bordeaux qui prend cette alerte au sérieux.

La bactérie «Xylella fastidiosa», qui assèche les oliviers, des ravages dans le Salento, berceau de plantations centenaires.  © Tribune de Genève photo: EPPO

La bactérie «Xylella fastidiosa», qui assèche les oliviers, des ravages dans le Salento, berceau de plantations centenaires. © Tribune de Genève photo: EPPO

Joint par téléphone ce matin, Xavier Planty, le président des Sauternes, par ailleurs défenseur du bio, se dit « très très inquiet ». « Le problème est simple, on l’a eu sur l’arbre fruitier le poirier avec le feu bactérien », il l’a complétement décimé…Quant à traiter avec des antibiotiques, il est hors de question de balancer des antibiotiques dans la nature. »

« J’espère que l’Inra s’est penché sur la question. C’est un peu le même sentiment pour ce nouveau parsite que l’on a eu pour la drosophila suzukii, cette bestiolke capable de percer la peau des raisins. Ca peut remettreplein de choses en cause. Est-ce qu’on est à la veille d’une crise comme le phylloxéra ou le mildiou ? »

« La lutte contre le phylloxéra ou l’oidium avait été un foutoir monstre. Sur le mildiou, le traitement avait été trouvé très vite avec la bouillie bordelaise. Sur l’oidium, ça a mis du temps à trouver. »

Xavier Planty,  président des Sauternes. © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty, président des Sauternes. © Jean-Pierre Stahl

Pour l’Inra que nous avons contacté, on reconnaît qu’il y a un vrai risque sur d’autres espèces arboricoles que l’olivier. Une veille presse et les chercheurs de deux laboratoires planchent sur la question avec notamment le laboratoire Santé et Agroécologie du Vignoble. Denis Thiéry, absent de Bordeaux pour des raison personnelles, nous recontactera prochainement: « il a un projet de recherche dans lequel est intégré cette maladie comme d’autres qui peuvent ravager la vigne ».

Le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, Bernard Farges reconnaît que « même si on peut être inquiet », les « Italiens ont plutôt réagi tranquillement. On a eu une présentation par France Agrimer du plan d’action national. « Le ministre de l’agriculture a annoncé ce week-end son plan d’action « , qui dispose: « Un arrêté a été signé ce jour (le 3 avril) et sera publié demain afin d’interdire l’importation en France de végétaux sensibles à Xyllela fastidiosa et provenant de zones touchées par la bactérie. Cette interdiction concerne les échanges intra-européens depuis la région des Pouilles et les importations issues des zones infectées des pays tiers concernés. Elle sera assortie du renforcement du plan de contrôle et de surveillance sur l’ensemble du territoire national ».

« Toutefois, il faut être prudent, être vigilent quant à l’alerte que l’on diffuse ! Pour tout ce qui est filère d’importation, on peut les contrôler, maIs c’est plus compliqué quand des particuliers reviennent avec de jeunes oliviers, on peut là s’inquiéter. »

Bernard Farges à gauche, le président du CIVB © JPS

Bernard Farges à gauche, le président du CIVB © JPS

Et de préciser: « en Italie, il ont fait un sas de décontamination pour arracher le vignoble et éviter que la maladie ne se propage. » « Chaque semaine en France les viticulteurs remplissent le BSEV le bulletin de santé du végétal ». Il est envoyé chaque semaine aux viticulteurs où on a toute une appréciation de l’épidémiologie. Mais il n’y a pas de foyer répertorié en France. »

Pour Arnaud Desage, pépiniériste au Marché d’Intérêt National de Bordeaux, importateur d’oliviers et autres plantes méditéranéennes: « si cette bactérie est sur les oliviers, elle sera sur d’autres plantes forcément. Avec la mondialisation, il y a des plantes sur lesquelles on ne pourra pas voir. Il y a beaucoup de bactéries, d’insectes ces derniers temps. Au Japon, ils ont pris des mesures plus sévères en karcherisant les plantes importées. Moi mes oliviers viennent essentiellemnt d’Easpagne mais j’ai des lauriers qui viennent d’Italie. Je vais me renseigner pour savoir comment ça évolue là-bas…Je vous rappelle… »

Dans les Pouilles en Italie, où Xylella fastidiosa est apparue pour la première fois en 2013, la situation est catastrophique. Selon le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, 10% des 11 millions d’oliviers de la province de Lecce sont touchés par cette bactérie.  La solution est l’arrachage et la destruction des arbres malades. Il n’y a pas de remède pour l’heure; l’Italie a mis en place une zone de confinement de 241.000 hectares dans les Pouilles. 

On voit le problème de la xylella fastidiosa ne fait que commencer. Il faut que les Italiens prennent des mesures draconniennes tant pour la survie de leurs espèces dans le reste de la péninsule que pour l’ensemble de l’Europe. Il ne s’agit pas de donner des leçons à qui que ce soit, mais d’avoir  des pouvoirs publics à la hauteur des enjeux.

Le site du Ministère de l’Agriculture précise: « La bactérie Xylella Fastidiosa peut affecter plus de 200 espèces végétales appartenant à 50 familles botaniques différentes. Cet organisme nuisible aux végétaux est connu outre Atlantique comme agent de la maladie de Pierce, qui a fortement touché les vignobles californiens dans les années 1990, et est également responsable d’une maladie ayant fortement impacté les agrumes au Brésil à la fin des années 1980. Cette bactérie est transmise et dispersée par des insectes vecteurs. Elle est absente du territoire français. Après sa découverte pour la première fois en Europe, sur le territoire italien, fin 2013, la Commission européenne a adopté au cours de l’année 2014 des mesures européennes pour empêcher d’autres introductions ainsi que la propagation de la bactérie dans l’Union européenne. »

On a vu comment le problème du frelon asiatique dans un passé récent avait été traité en France où il a été importé dans des poteries chinoises en 2004 via le port de Bordeaux et dans le Lot-et-Garonne. Depuis tout le Sud-Ouest a été infesté, et même bien au delà, on en répertorie partout en France,  parfois dans le Nord de l’Europe et au Portugal récemment. Un préfet de la région Aquitaine avait pris comme arrêté de limiter l’intervention des sapeurs pompiers pour la destruction des nids car trop chères (ils en faisaient plus de 700, ce fut réduit à moins de 30 en 2008), en restreignant leurs opérations à des dangers immédiats pour l’homme. Seuls les associations étaient en pointe dans ce combat comme AAAFA33 et les apiculteurs qui ont vu leurs ruches décimées… (sans parler des personnes allergiques qui sont décédées, à la suite de piqûres de frelons asiatiques).

Le parallèle n’est pas osé, il s’agit juste de prendre les bonnes décisions, drastiques s’il le faut, plutôt qu’attendre. Ces mesures doivent être prises en Italie et en France au niveau cordon sanitaire et interdiction des importations. Il s’agit d’informer sans vent de panique mais de prendre conscience de ce risque majeur, comme ce fut le cas pour le phylloxéra.

Hommage à cette grande dame de la biodynamie: Anne-Claude Leflaive s’en est allée…

La Bourgogne est triste. La papesse de la biodynamie vient de décéder. Anne-Claude Lefaive vient de nous quitter à 59 ans. Elle était à la tête du Domaine Leflaive en AOP Puligny-Montrachet, un domaine qui remonte à 1717.

Anne-Clade Leflaive © La Presse.ca

Anne-Claude Leflaive © La Presse.ca

C’était un personnage. Comme il en est tant dans le monde du vin. Au début des années 90, Anne-Claude  Leflaive venait de reprendre le domaine familial et avait décidé de le cultiver en biodynamie. Une démarche qui vise à respecter non seulement la plante à réhabiliter, dynamiser et intensifier la vie organique dans le milieu où vit la vigne. Cette démarche consiste à intensifier les échanges entre la plante et son environnement (terre et air), de façon à obtenir de meilleurs raisins et donc de meilleurs vins. 

« La biodynamie développe toutes les espèces vivantes grâce à des préparas spécifiques, élaborés à partir d’achillée, de camomille, d’ortie,de pissenlit, de valériane, de compost et de silice, véritables catalyseurs d’énergie. C’est par l’intermédiaire de la plante que l’ensemble de l’organisme est vivifié, tant par l’enracinement profond que par les feuilles captatrices d’énergie solaire. Le vin, issu de cet accord, est le résultat de l’équilibre entre le terroir et l’environnement aérien » comme le souligne  François Bouchet, conseiller du Domaine Leflaive en agriculture biodynamique depuis 1989. 

Parmi les pépites produites par cette viticultrice hors pair: un Meursault Premier Cru les Pucelles d’Anne-Claude Leflaive, auquel bon nombre d’amateurs de blanc sec vouent un culte certain.

Cette démarche de cultiver le domaine en biodynamie avait marqué les esprits et fait des émules au point de consacrer Anne-Claude Leflaive comme la papesse de cette pratique culturale. Elle avait aussi acqui des domaines dans la Loire comme le souligne cet article de 2013 de la Presse.Ca: « une Bourguignonne dans la Loire » De nombreux grands noms du monde du vin et passionnés du monde entier lui rendent hommage aujourd’hui.

rolland

06 Avr

Patrick Bernard sur le 2014: « j’ai vraiment l’impression d’avoir dans mon verre des vins qui me rappellent 2009, 2010, 2005, un cran en dessous…Ils seront buvables plus tôt. »

Retour sur les primeurs 2014, avec une figure du négoce bordelais: Patrick Bernard, le PDG de Millésima, nous livre son avis sans concession sur le nouveau millésime. Il est l’invité de Parole d’expert dans Côté Châteaux.

Patrick Bernard, le Pdg de Millésima © Jean-Pierre Stahl

Patrick Bernard, le Pdg de Millésima © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl: « Patrick Bernard, quelle impressions vous procurent ce nouveau millésime 2014 en rouge ?

Patrick Bernard: « Ca fait déjà pas mal de temps que je le déguste. Tout d’abord nous sommes propriétaires et nous avons déjà fait des assemblages et goûté 50 cuves pour une propriété. Donc en tant que propriétaires, nous avons déjà une idée très précise, mais en tant que négociant, j’ai aussi goûté beaucoup les vins de propriétés pour le 2014, des propriétés qui ont eu la gentillessse de me faire passer des échantillons un peu au préalable, de façon à ce que je puisse me faire une idée.

J’avoue que je suis ravi, parce que j’ai créé l’affaire de négoce de vins en 1983 car j’étais un consommateur passionné de vins:

Je retrouve un millésime comme je les adore: un millésime riche, dense, opulent mais qui est rafraîchissant, désaltérant parce que vous avez des degrés pas très élevés, on a perdu 1,5 degré par rapport aux millésimes extraordinaire de 2009 et 2010, » Patrick Bernard, Pdg de Millésima.

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Aujourd’hui, j’ai vraiment l’impression d’avoir dans mon verre des vins qui me rappellent 2009, 2010, 2005, un cran en dessous…Mais d’un autre côté, il n’y a pas ces critères très gros degré, très grosse puissance tanique ou de fruit qui font que ce sont des vins qui vont avoir besoin de 10, 15 ou 20 ans pour arriver au top niveau.

Là, on a un peu la même chose, mais ça sera buvable plus tôt. Au fond, je me dis en tant que consommateur: on va avoir les 2012 qui vont être agréables assez rapidement, après on va avoir les 2014 qui vont tenir de 10 ans à 25 ans, et puis on va avoir les 2009 et 2010 qui vont tenir 30 ans et plus…Il y a pas longtemps on buvait des 45, 47, des 28, des 29…c’est le même niveau de vin, c’est des vins qui ont une vie de chais, des vins qui ont besoin de temps pour se faire.

Avec les 2014, on a tout ce qu’il faut pour revenir en grâce auprès du consommateur », Patrick Bernard.

C’est vrai qu’avec les millésimes 11,12,13 on avait des qualités moyennes, pas extraordinaires mais pas catastrophiques non plus mais on avait des prix qui étaient ridicules ! Des prix beaucoup trop élevés. Il y avait des raisons, mais il n’empêche pour le consommateur les prix étaient beaucoup trop forts.

Aujourd’hui, on a la chance d’avoir un millésime de très belle qualité, avec des volumes, donc la propriété a toutes les cartes en mains, si elle veut reprendre le marché elle peut le faire.

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Jean-Pierre Stahl: « C’est-à-dire, il va falloir que ce 2014 ne se vende pas trop cher ? »

Patrick Bernard: « Le problème, c’est que chaque château a son marché. Donc pas trop cher ne veut pas dire la même chose pour X ou pour Y. Il y en a certains qui sont allés à des prix à des niveaux tels que la consommation ne peut plus s’y intéresser.

Chez Millésima, nous avons 90 000 clients dans 120 pays, donc on a vraiment une vision mondiale, on a une filiale aux Etats-Unis qui représente 10% de notre chiffre d’affaire, on a des sites à Hong-Kong et Singapour donc on a des pieds non seulement en Europe mais aussi dans tous les marchés. Et on voit très bien qu’il y a certains niveaux de prix qui font que certains vins ont des marchés de plus en plus restreints, et ceux-là il va vraiment falloir qu’ils fassent un effort, qu’ils réfléchissent, qu’ils regardent…le prix des millésimes anciens pour faire leurs nouveaux prix. Parcontre des vins qui sont retés à des niveaux de consommation, on ne peut pas leur demander de baisser très fortement.

C’est un marché où il va falloir refermer l’accordéon ! L’accordéon s’était beaucoup ouvert avec les grands millésimes, là il va falloir recentrer les choses. »

Pour les Bordeaux et Bordeaux Supérieur: le 2014, « un millésime prometteur »

400 professionnels et des particuliers ont pu naviguer entre les vins proposés à la dégustation à Planète Bordeaux et ceux présentés sur le Sicambre. Pour eux, ce n’est pas un millésime qui prend l’eau, mais plutôt un millésime prometteur…

Dégustation lundi soir sur le Sicambre © Muriel Meynard - Studio Art et Pix

Dégustation lundi soir sur le Sicambre © Muriel Meynard – Studio Art et Pix

Près de 200 Bordeaux et Bordeaux Supérieur –toutes couleurs confondues –étaient proposés à la dégustation sur les deux ponts du Sicambre, ce nouveau bateau de croisière sur la Garonne.

Le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur voulait être le premier à faire le buzz sur cette nouvelle attraction, changeant ainsi de ses précédents rendez-vous dans les chais de Millésima, quai de Paludate à Bordeaux.

Ils étaient ainsi une centaine de viticulteurs de l’Appellation à faire déguster leur nouvelle production aux importateurs, cavistes, négociants, courtiers, sommeliers ou journalistes spécialisés. Un millésime globalement jugé prometteur.

Une vue imprenable sur le Pont de Pierre dont la construction fut décidée sous Napoléon 1er © Muriel Meynard

Une vue imprenable sur le Pont de Pierre dont la construction fut décidée sous Napoléon 1er © Muriel Meynard

Auparavant le public avait pu également déguster le millésime 2014 sur le site onotouristique de Beychac-et-Caillau en Gironde dimanche 29 mars et se faire sa propre idée sur ce millésime qui va continuer tranquillement son élevage durant plusieurs mois dans les chais des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.