07 Sep

Vendanges multiculturelles pour ce coup d’envoi au château de Cruzeau

Pour répondre à la pénurie de main d’oeuvre dans les vignes, certains font appel à des prestataires, d’autres essaient de fidéliser leur vendangeurs comme aux vignobles André Lurton en Pessac-Léognan. Quelques Girondins mais aussi pas mal d’Européens reviennent chaque année, pas forcément pour le salaire, qui est comme partout le même, le smic, mais sans doute pour l’ambiance et une base de vie qui améliore leurs conditions d’hébergement.

Darren Thomas, un Anglais qui revient depuis une dizaine d’années ici pour les vendanges © JPS

Pour ce coup d’envoi des vendanges au château de Cruzeau à Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde, 40 vendangeurs ont été recrutés. Parmi ces saisonniers, pas mal d’étrangers, essentiellement européens et quelques régionaux. Des travailleurs fidèles comme ces espagnols qui reviennent depuis 3 ans.

J’ai l’habitude aussi, on vient d’Espagne et là bas on a travaillé aussi au champs… Et la chaleur, ça va , on n’a pas peur on est préparé… », Eneko Lavall vendangeur espagnol

Nous avons des Bulgares, des Espagnols, des Italiens, des Anglais et des gens du voyage, ça fait une quinzaine d’année qu’ils nous suivent tous… » Christophe Boudon, chef d’équipe des vendangeurs et responsable du personnel de La Louvière et de Rochemorin.

Et parmi eux, une troupe de Bulgares, sédentaires à Bordeaux, tous originaires du même village en Bulgarie, intéressés malgré tout par le salaire, bien plus important que chez eux.

Alexandrov Velihko, un bulgare résidant à Bordeaux qui vient avec tout un groupe pour ces vendanges © JPS

« Oui on est beaucoup de Bulgares à travailler ici, mais aussi des Roumains, Espagnols et des Français, tous ensemble », commente Alexandrov Velihko…« Nous, on travaille ici depuis 7 ans pour les vendanges, mais on est saisonnier on travaille depuis le mois de mais jusqu’à octobre ».

Les locaux ont du mal a venir faire les vendanges car cela dure longtemps, 6 à 7 semaines, c’est un travail difficile qui n’est pas forcément bien rémunéré, d’habitude on commence les vendanges des blancs au mois d’août donc on a des étudiants, cette année on est aujourd’hui le 7 septembre et les étudiants ont repris les cours… » précise Emilie Roullé, chef de culture château de Cruzeau.

Question rémunération, ici c’est un peu comme dans bon nombre de châteaux, c’est le smic horaire qui est pratiqué, avec une caisse de vin offerte à la fin des vendanges. Un salaire qui représente beaucoup pour les travailleurs étrangers vu le salaire moyen dans leur pays d’origine, et qui est ressenti comme un peu juste par les français.

« C’est physique, on travaille sous la chaleur, toute la journée on se plie, on porte on marche dans la terre mais c’est vrai que si on était mieux payé ça serait vachement mieux… », Nathan Dias, vendangeur de Pessac.

Et pour attirer ces travailleurs, ces petites mains de la vigne, une base de vie a été montée au château Rochemorin (également des vignobles André Lurton), avec un chapiteau et des tables prêtées par la mairie et des sanitaires et douches louées pour toute la durée des vendanges. « Quanb je suis arrivé il y a deux ans, je me suis aperçu qu’ils étaient disersés dans la nature, et surtout qu’ils n’avaient pas de conditions d’hygiène… », commente Jacques Lurton le co-propriétaire des châteaux et Président du groupe.

Je me suis dit qu’en leur offrant des conditions de vie saines, des sanitaires des conditions de rassemblement, on allait les fidéliser et les avoir d’année en année, Jacques Lurton Président des Vignobles André Lurton.

Un autre château, Haut-Bailly, partage avec les vignobles André Lurton le site et les frais, pour améliorer l’accueil des saisonniers, qui le soir ne manquent pas d’animer cette base de vie. Une amélioration des conditions d’accueil que devraient suivre sans doute à l’avenir d’autres châteaux confrontés à la problématique de main d’oeuvre.

03 Sep

Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon: comme un goût de vin australien, vendu à Bordeaux…

Bordeaux n’en finit plus de s’ouvrir, un peu comme pour oxygéner le vin, mais s’ouvrir à d’autres pépites étrangères qui sont de plus en plus vendues et distribuées par la place de Bordeaux. Ainsi, dernier vin en date, le vin australien renommé Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon qui va être commercialisé par plusieurs maisons de négoce bordelaises.

Depuis le 2 septembre, le Penfolds 2018 Bin 169 Coonawarra Cabernet Sauvignon est désormais commercialisé par la place de Bordeaux, comme d’autres grands vins étrangers italiens, californiens ou d’Afrique du Sud, en plus des vins français et bien sûr bordelais.

Ainsi, les maisons de négoce qui distribuent le Penfolds 2018 Bin 169 sont: CVBG, Joanne, Duclot, Twins, Ulysse Cazabonne, Descaves. 

« Au fil des années, La Place de Bordeaux est devenue l’épicentre de la distribution des plus grands vins du monde, qu’ils soient de Bordeaux ou d’ailleurs », commente Mathieu Chadronnier, PDG de CVBG. « Nos clients recherchent des vins dont la qualité et le prestige sont irréprochables. De plus en plus, ils considèrent les grands vins à travers leurs terroirs. Penfolds est l’une des wineries les plus fameuses, reconnue à la fois pour son histoire, la qualité de ses vins et sa capacité d’innovation. Elle incarne fièrement le meilleur de l’Australie. Bin 169 est à n’en pas douter un grand cabernet, d’une intensité et d’une belle capacité de garde. Un Grand Vin que La Place de Bordeaux est fière de représenter ! »

Penfolds est l’une des plus anciennes wineries australienne, au savoir-faire mondialement reconnu. Lancé en 1973, le Bin 169 a été créé dans le Coonawarra, notamment des parcelles 10 et 20 situés sur les grands terroirs classiques de terra rossa.

And as we speak fluently english here, so welcome aboard, welcome in Bordeaux.

Stéphane Gabard repart pour un mandat de président à la tête des Bordeaux et Bordeaux Supérieur

Stéphane Gabard a été réélu le 31 août à la tête de l’ODG Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Une réélection du précédent bureau avec comme objectifs d’améliorer qualité des vins et compétitivité des marques. A l’heure où se dessine une reprise commerciale à Bordeaux.

Stéphane Gabard, président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

Dans sa nouvelle feuille de route Stéphane Gabard a annnoncé vouloir améliorer la compétitivité des entreprises, avec une stabilité des rendements, améliorer encore la qualité des produits, promouvoir les AOC, repenser leur image et mise encore plus sur l’oenotourisme, avec une réhabilitation du site de Planète Bordeaux, pour le rendre plus attractif.

Président : Stéphane GABARD
Vice-Présidents : Jérémy DUCOURT, Stéphane HÉRAUD, Rémi VILLENEUVE, Fabien VINCENT
Secrétaire Générale : Véronique BARTHE
Secrétaire Général Adjoint : Hervé GRANDEAU
Trésorière : Agnès JOUGLET-SUEUR
Trésorière Adjointe : Céline WLOSTOWICER
Membres du bureau : Denis BARO, Alain BESSETTE, François-Thomas BON, Jean-François BRUÈRE,
Olivier CAILLEUX, Bernard FARGES, Dominique FURLAN, Gilles GREMEN, Marc MEDEVILLE, Chantal
MONCOMBLE, Pascal NERBESSON
Membres du bureau invités au titre de la Commission Jeunes Vignerons : Emilie CONTIÉRO, Loïc
LAFOI

02 Sep

Coup d’envoi des vendanges en blanc aux châteaux Carbonnieux et Smith Haut Lafitte en Pessac-Léognan

A 8 heures, ont été donnés les premiers coups de sécateurs à Léognan et à Martillac en Gironde. Ces deux châteaux du bordelais, Carbonnieux et Smith Haut-Lafitte, sont d’habitude très précoces. Cette année, ils n’auront pas démarré juste après le 15 août comme l’an dernier, mais en septembre, fait exceptionnel par rapport aux 10 dernières années, du fait du réchauffement climatique. Un millésime sauvé du gel et du mildiou. 

Au château Carbonnieux, ces vendanges du 2 septembre sonnent comme un plongeon en arrière, car depuis 10 ans elles débutent plus tôt aux alentours du 20 août, du fait du réchauffement climatique.

Eric Perrin, propriétaire du château Carbonnieux © JPS

On a été habitué à vendanger juste après le 15 août comme l’an dernier et là on se retrouve avec presque une quinzaine de jours de décalage par rapport à ce qu’on a connu les années précédentes », Eric Perrin propriétaire du château Carbonnieux.

Marie-José vient depuis 1975 faire les vendanges à Carbonnieux © JPS

Ce sont 45 hectares de sauvignon et sémillon qui vont être ramassés durant 2 semaines au château Carbonnieux, sur ce terroir frais d’argilo-calcaire.

Une année particulière avec moins de volume, 45 hectolitres à l’hectare, marquée par le terrible gel d’avril.

Marc Perrin, à la réception de vendanges, pendant qu’Andrea effectuait les derniers réglages des machines © JPS

Récolter du raisin en 2021, c’est déjà un exploit ! On a passé 8 nuit à lutter contre le gel, le printemps a été horrible. Finalement on a du raisin, il est arômatiquement assez intéressant et les acidités sont très bonnes.. », Andrea Perrin, oenologue du château Carbonnieux.

A Martillac, le château Smith Haut-Lafitte en bio et biodynamie a été confronté en plus du gel à une sévère attaque de mildiou à cause de cet été très pluvieux.

Ce matin, il démarrait sa récolte de jeunes plants de sauvignon sur ses 11 hectares de blancs.

 

Fabien Teitgen, directeur du château Smith Haut Lafitte © JPS

Le mildiou, il a touché un peu partout, et on a un certain nombre de dégâts,  en agriculture biologique, on a que le cuivre et les plantes pour lutter, ce n’est pas une partie de plaisir, mais on a sauvé une partie de la récolte et on peut commencer les vendanges dans un esprit plus souriant. » Fabien Teitgen, directeur du château Smith Haut Lafitte

Les vendanges des sauvignons, sémillons et bientôt des merlots semblent bien partie. Avec toutefois ici 15 à 20% de récolte en moins à cause du mildiou.

« Là on a peur d’avoir une petite récolte vraiment, ça va être beaucoup plus mince qu’en 2020, 2020 millésime de légende où tout était au rendez-vous… mais parfois c’est bien,regardez 2001 après 2000, et 2021 après le fameux 20-20, on a quand même bon espoir… », commente Florence Cathiard, propriétaire du château Smith Haut Lafitte

Daniel et Florence Cathiard, dans le Cuvier de Smith Haut Lafitte JPS

La grande interrogation demeure sur la météo de septembre et d’octobre…Si l’ensoleillement est là, les cabernets devraient bien s’en sortir, en revanche si le temps change à nouveau et venait à repasser à la pluie, là il y aurait un problème au niveau maturité. A suivre…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Eric Delwarde : 

 

30 Août

Vendanges en blanc à Bordeaux : cela ne devrait plus trop tarder…

Côté Châteaux fait le point aujourd’hui sur les vendanges en blanc dans le bordelais qui cette année seront beaucoup plus classiques, absolument pas précoces comme ces dernières années chaudes que l’on a pu connaître. Certains vont lancer leurs équipes cette semaine, d’autres vont encore attendre la semaine prochaine pour viser la meilleure maturité.

 Vendanges du 24 août 2020 © JPS

Le blanc se fait attendre pour ne pas dire tirer l’oreille... « On est patient encore, ce n’est pas encore mûr, on a encore 10 à 15 jours à attendre », me confie Edouard Kressmann du château Latour-Martillac en Pessac-Léognan. « Il a fait froid, on n’a pas eu d’été à Bordeaux, le mois de juillet a peut-être été le plus chaud ailleurs sur la planète mais pas chez nous…Et puis le gel nous a mis un coup de frein sur les vignes… »

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann en septembre 2019 © JPS

On a tout de même actuellement des super conditions avec de la chaleur les après-midi avec des 26-28° et des matinées fraîches idéales, entre 12 et 14 °,  pour les arômes et de belles acidités pour produire de très jolis vins blancs, » Edouard Kressmann du château Latour-Martillac

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan en septembre 2019 © Jps

Au château Haut-Bergey, en biodynamie, Paul Garcin explique : « on a beaucoup gelé sur les blancs. On attend encore un petit peu, mais on n’est pas très loin de la vérité. On doit refaire un point. Je dirais semaine prochaine a priori…On est tardif du fait du gel, c’est compliqué d’avoir quelque chose de mûr. Et puis il y a eu le mildiou, le dernier traitement c’était le 10 août alors que l’année dernière on avait fini début juillet. Et puis on fait aussi attention au botrytis. C’est donc assez compliqué d’être ferme sur nos positions, c’est au dernier moment qu’on verra… » En tout cas cela n’entame pas le moral de Paul Garcin qui s’apprête à ouvrir une petite guinguette sur sa propriété au château Haut-Bergey histoire de créer un peu d’animation et de faire venir des passionnés de vin.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne en août 2020 © JPS

Président des Pessac-Léognan et propriétaire de château Carbonnieux, Philibert Perrin est dans les starting-blocks : « on a prévu de commencer les vendanges ce jeudi. On va envoyer une troupe de 40 personnes environ, 35 coupeurs et 5 porteurs, après on verra si on augmente la troupe ». Une chose est sûre :

C’est plus tardif que l’an dernier car on avait commencé le 19 août, donc environ deus semaines de retard par rapport à l’an dernier », Philibert Perrin du château Carbonnieux.

« Et si on a cette météo qui perdure en septembre, cela compensera bien ce manque d’ensoleillement de cet été », conclue Philibert Perrin.

La Cité du Vin : le pass sanitaire est désormais demandé aux salariés en contact avec le public

Depuis ce matin, les salariés de la Cité du Vin de Bordeaux arrivent, portable à la main, pour présenter leur pass sanitaire. Une mesure mise en place par le gouvernement pour les salariés travaillant dans des endroits en contact avec le public…Reportage et réactions  ce matin à la Cité du Vin.

Depuis 7h30 et jusqu’à 9h30, les salariés arrivent au compte goûte, par l’arrière de l’édifice, la Cité du Vin située à Bacalan à Bordeaux. Pour les accueillir Julie Moussié, responsable des ressources humaines et Franck Poujardieu responsable technique et de la sécurité de la Cité du Vin. Tous montrent sur leur téléphone portable le pass sanitaire qui prouve qu’ils ont leur schéma vaccinal complet, à savoir les deux vaccins.

« On a été prévenu à l’avance effectivement qu’à partir de ce matin, du 30 août les pass sanitaires allaient être vérifiés, donc oui je ne suis pas surprise », confie Manon Patout
coordinatrice de l’accueil billetterie « C’est un petit peu la suite logique, on le fait à nos visiteurs depuis un petit peu plus d’un mois, on est avec des visiteurs toute la journée donc cela me paraît un petit peu logique » selon Mathieu Bollier coordinateur de l’équipe d’accueil. « Moi je ne suis pas forcément au contact très direct avec les visiteurs, mais cela fait partie de la mesure, donc on s’y plie sans mal », renchérit Thimothée Binet développeur informatique

Ils sont ainsi une centaine de salariés à avoir été avertis par mail et depuis une semaine lors de briefings quotidiens… « Cela a été assez bien compris et on a beaucoup privilégié la communication et les échanges avec les salariés. Beaucoup ont un pass sanitaire valide, et d’autres sont en cours de réalisation, les salariés peuvent aussi faire le choix d’aller réaliser un test, soit sous la tente qu’on a mis devant (la Cité du Vin) ou dans une pharmacie ou autre…. », précise Julie Moussié, responsable des Ressources Humaines à la Cité du Vin.

Depuis le 21 juillet, les visiteurs de la Cité du Vin doivent présenter un pass sanitaire ou un test PCR négatif, une mesure étendue désormais aux agents d’accueil…

« C’est vrai qu’au début c’était une vraie interrogation, et puis les équipes de la Cité du Vin à qui on a confié s’en sont très bien sorties. C’est vrai qu’après 2 à 3 jours de surprises, on a passé un été plutôt serein, et puis on a eu l’occasion d’installer sur le parvis de la Cité du Vin, une tente où on pouvait se faire tester…Donc à par les visiteurs qui ne sont pas venus car ils n’étaient pas testés et ne souhaitaient pas de pass, cela s’est globalement bien passé, » explique Philippe Massol, directeur général de la Cité du Vin.

« Maintenant ce sont les employés depuis ce matin, tout le monde a été tenu au courant en temps et en heure, tout le monde a pris ses dispositions … Ce qui est prévu, c’est que ce sont uniquement les collaborateurs qui sont en contact avec le public, ces métiers là sont très très spécifiques, et on n’a pas la possibilité de confier à quelqu’un qui est à l’accueil ou à la boutique de lui confier un poste dans un bureau, cela n’a pas de sens pour nous. Donc très clairement les quelques collaborateurs qui ne pourraient pas présenter un pass sanitaire valide, ne pourront pas venir travailler à la Cité du Vin. Il y a ce que prévoit la loi, un certain nombre de jour, pour se mettre en ordre, on peut prendre des congés payés, et puis au bout d’un moment si les choses ne sont pas réglées on est obligé de suspendre le contrat de travail, mais on espère qu’on n’aura pas à le faire… »

La prochaine étape, c’est la tenu d’un CSE extraordinaire aujourd’hui. Celui-ci doit valaider le fait que le salarié, n’aura pas besoin d’être contrôlé au quotidien dans la mesure où il aura déjà justifié d’un pass sanitaire valide, selon les voeux émis par les salariés eux-mêmes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine:

26 Août

Vendanges dans le bordelais : de nombreuses offres traitées par pôle emploi, les châteaux et les prestataires

A Pauillac, les offres d’emplois de vendangeurs -coupeurs, porteurs, tractoristes et ouvriers de chais- affluent depuis plus de 2 mois. 35 châteaux dont les plus grands ont sollicité l’antenne de Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac en Gironde dans leurs recherches…Le point avec des châteaux qui recrutent également.

« Au niveau du volume on est à 1200 postes, sachant qu’on diffuse entre 2000 et 2500 postes par an, on continue donc à rescencer les besoins des recruteurs sur le territoire », commente Mélanie Piard, conseillère entreprises à Pôle Emploi de Pauillac.

Ces offres sont disponibles sur internet, via les réseaux sociaux également, auprès des communautés de communes et dans ce bureau de Pauillac qui ouvre un forum spécifique à partir de lundi et ce pour 2 mois.

« On a un volume d’offres tellement important qu’il est ouvert aux demandeurs d’emplois, mais pas que, également aux étudiants… », selon Patrick Chapon responsable du site Pôle Emploi de Lesparre-Pauillac. « Sur Pauillac on a une population française d’origine étrangère qui est sur place, donc il n’y a pas le problème du confinement, il y a largement la place pour tout le monde et il n’y a pas de problème à ce niveau là ».

A Margaux, au château Tour de Bessan, Marie-Laure Lurton continue à constituer son équipe, elle a déjà trouvé les 2/3 de vendangeurs.

« On a toujours un petit stock de vendangeurs qui reviennent d’une années sur l’autre, on essaie de les sélectionner, éviter de prendre des familles trop nombreuses car quand il y en a un qui part ils partent tous à ce moment là et c’est difficile à gérer. Aujourd’hui, sur 35 postes, il nous manque 10 personnes ».

Plus loin dans le Médoc, pas facile de faire venir depuis Bordeaux de la main d’oeuvre par exemple à Saint-Germain d’Esteuil, cela se ressent déjà pour les travaux en verts pour lesquels le château Castera fait appel à un prestataire de service. Pour vendanger les 83 hectares du domaine en revanche, depuis le début des années 90, ici on a recours à la machine à vendanger, machine qui s’est nettement améliorer. « On a une grosse difficulté à trouver de la main d’oeuvre, malheureusement ou heureusement, on a réglé ce problème par la machine. Les machines à vendanger aujourd’hui sont très performantes avec des tris embarqués », selon Jean-Pierre Darmuzey directeur du château Castera.

Entre les blancs, les rouges et les liquoreux, les vendanges vont s’échelonner sur 2 à 3 mois dans le bordelais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Margot Michel :

 

25 Août

Coup d’envoi des vendanges de merlot pour réaliser le Crémant de Bordeaux

C’était aujourd’hui l’effervescence à Sauveterre-de-Guyenne au domaine de la famille Souan. La récolte des merlots a débuté à 7h30 ce matin pour réaliser le crémant de Bordeaux, avec une recherche d’acidité. Une récolte sur fond de gel d’avril et d’un peu de mildiou au début de l’été. Reportage dans l’Entre-Deux-Mers également à la cave Louis Vallon de Saint-Pey-de-Castets.

Un coup d’envoi, pour une année plus classique à Bordeaux. Ce matin, en ce 25 août, les coupeurs ont retrouvé sécateurs et seaux pour récolter les merlots destinés à faire du crémant sur cette  parcelle de 1,46 hectares à Sauveterre-de-Guyenne en Gironde; l’an dernier la récolte avait été des plus précoces du fait du réchauffement climatique puisque pour les crémants le coup d’envoi avait été donné le 12 août…

« On a retrouvé l’équipe de l’année dernière, donc on est super content, il y a une bonne ambiance », commente Maud Danger pour qui ce sont les 2e venanges ici. « Il y a quelques pieds où il y a du volume et d’autres où il n’y a pas grand chose, mais bon on va faire la récolte comme tous les ans… »

Ici, la famille Souan a perdu 40% de sa récolte sur les 38 hectares de vigne que compte le domaine, essentiellement à cause du gel des 7 et 8 avril. Fort heureusement, ce domaine familial a été davantage épargné par le mildiou, pâr rapport à d’autres propriétés de Gironde où il a été assez violent. « Je n’ai pas du tout été impacté ou très légèrement par le mildiou… » m’explique David Souan 4e génération de vignerons.

 La récolte par rapport à l’année dernière va être moins élevée, mais après on va faire quand même une très bonne récolte, qualitativement très bonne mais après quantitativement c’est difficile à estimer. »

A la cave Louis Vallon, à Saint-Pey-de-Castets, ce sont ainsi 2 semaines de récolte à la main de merlot, sémillon, cabernet franc et ugny blanc qui s’annoncent pour réaliser le crémant.

En 2021, 1 million 300 000 bouteilles ont été commercialisées, malgré les aléas climatiques, ils espèrent en produire 2 millions d’ici deux ans.

« C’est une année un peu particulière, on a commencé par le gel, un gel de printemps qui nous a pas mal impacté sur le secteur…Et puis après toutes les intempéries qu’on a connues avec « un été magnifique, qu’on a eu qui est un peu problématique sur le mildiou…Cela a un impact de diminution de l’ordre de 30 à 40 % pour les crémants, »selon Xavier Bonnin, technicien viticole et responsable du site de la cave Louis Vallon à Saint-Pey-de-Castets »

Cette année, la récolte s’annonce aussi plus tardive pour les cépages blancs pour réaliser les blancs secs et pour les rouges, elle sera décalée de 10 à 15 jours par rapport à l’année dernière.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Margot Michel : 

21 Août

Pour le vin français, une course contre la montre pour s’adapter au changement climatique

« Le temps presse! » Face au changement climatique qui se confirme d’année en année, les viticulteurs français veulent passer à l’action pour adapter leurs vignes et leurs pratiques à la nouvelle donne.

« Nous sommes à un moment charnière. Le changement climatique est là, on le voit, on le subit », déclare à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire.

L’avancée de la date des vendanges en est le premier signe: « un mois en 50 ans », selon Christophe Riou, directeur adjoint de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). S’y ajoute la tendance au bourgeonnement précoce de la vigne la rendant plus vulnérable au gel tardif comme cela a été le cas en avril. Mais aussi les chaleurs estivales intenses qui brûlent les feuilles dans le sud, les épisodes de sécheresse…

Après un travail de réflexion mené depuis 2017, la filière viti-vinicole remettra fin août au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie un rapport proposant « 7 orientations et 40 actions », indique Jérôme Despey, viticulteur de l’Hérault (sud), sans les dévoiler.

« C’est maintenant qu’il faut vraiment apporter des orientations nouvelles dans les pratiques agricoles et viticoles », martèle-t-il alors que les experts de l’ONU sur le climat (Giec) prévoient un réchauffement de la planète plus rapide que prévu.

L’enjeu économique est de taille. La France est le deuxième producteur de vin au monde (46,6 millions d’hectolitres en 2020) juste derrière l’Italie. Et le premier exportateur en valeur avec 8,7 milliards d’euros de ventes en 2020, selon l’Office international de la vigne et du vin.

LE CHOIX DE L’INNOVATION

Pour évoluer, la filière peut s’appuyer sur les travaux de l’institut de recherche Inrae qui pilote depuis près de dix ans (2012-2021) un programme baptisé « Laccave », sur l’adaptation du vignoble au climat de demain.

Quatre scénarios possibles ont été soumis aux professionnels: ne pas faire grand chose, innover pour rester sur les territoires actuels, relocaliser les vignes
dans des endroits plus frais, ou encore tout déréguler.

Nous nous sommes positionnés sur le scénario où l’innovation permettrait de conserver la valeur de la filière viti-vinicole française », Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vin de l’organisme France Agrimer.

Pour la recherche, l’enjeu « est de jouer sur du matériel végétal adapté et notamment plus tardif pour permettre de revenir à des dates de vendanges plus normales et d’avoir des vins plus équilibrés », souligne Christophe Riou. Car le réchauffement climatique donne des vins plus lourds, plus riches en alcool et moins subtils.

Dans son laboratoire bordelais, Nathalie Ollat, ingénieure de recherche de l’Inrae et copilote du projet Laccave, étudie une cinquantaine de cépages non plantés qui pourraient regagner en intérêt en permettant aux vins de Bordeaux de garder leur profil. Ils proviennent de la région mais aussi d’autres vignobles français et de pays du sud et sud-est de l’Europe, explique-t-elle.

Des expérimentations sont en cours. L’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) a ainsi autorisé les AOC (Appellations d’origine contrôlée) Bordeaux et Bordeaux supérieur à tester six nouveaux cépages, dans des proportions limitées.

MODIFIER LES PRATIQUES

Dans le Languedoc, ce sont des cépages grecs et italiens qui sont expérimentés car plus tardifs et résistants à la sécheresse que les cépages locaux, souligne Jean-Marc Touzard, directeur de l’unité Innovation et développement dans l’agriculture
et l’alimentation à l’Inrae.

La création de nouveaux cépages plus résistants à la sécheresse est aussi en cours mais cela nécessite du temps, une quinzaine d’années, pour obtenir un résultat, dans la mesure où il faut procéder par croisements successifs.

Autre levier d’adaptation possible, le choix des porte-greffe (plante sur laquelle on vient greffer le cépage) qui peuvent permettre un enracinement plus en profondeur et une meilleure captation de l’eau, note Nathalie Ollat.

L’accès à l’eau constitue un autre enjeu majeur pour la survie du vignoble en cas de températures élevées. « Sans eau, demain on ne fera rien », assène Bernard Angelras, viticulteur dans les Costières de Nîmes et président de l’IFV.

Sans attendre, les viticulteurs peuvent déjà commencer à modifier leurs pratiques:gestion des sols, de l’enherbement, de la taille, replantation d’arbres. Et analyser finement leur terroir pour rechercher les zones plus fraîches.

AFP

13 Août

Eric Chadourne, nouveau président de l’Interprofession des Vins de Bergerac Duras

Eric Chadourne, actuel président de la Fédération des Vins de Bergerac Duras a été élu président de l’IVBD, lors de l’assemblée générale du 29 juillet dernier. 

Eric Chadourne, nouveau président de © l’IVBD

La règle de l’alternance a été respectée, Eric Chadourne est devenu le 29 juillet dernier le nouveau président de l’interprofessiondes Vins de Bergerac Duras, élu lors de l’assemblée générale. Jusqu’ici il occupait les fonctions de président de la FVBD (Fédération des Vins de Bergerac Duras).

Il compte continuer les missions de communication, de valorisation et de porter haut les couleurs du Périgord et des vins de Bergerac et de Duras. Il va aussi continuer à veiller à la bonne transmission des entreprises viticoles et à aller plus loin en matière d’environnement.

Il va par ailleurs travailler au rapprochement entre la Fédération des Vins deBergerac Duras avec l’IVBD, le tout avec une équipe plus jeune et avec davantage de femmes…