06 Déc

Le classement de Saint-Emilion va-t-il être annulé ?

Le petit village de Saint-Emilion retient son souffle. Le dernier classement établi en 2012 pourrait tomber. Aussitôt dévoilé, presque aussitôt critiqué et attaqué par une poignée de châteaux qui n’étaient pas retenus: Croque-Michotte, la Tour du Pin Figeac et Corbin-Michotte seront mardi devant le Tribunal Administratif de Bordeaux pour défendre leur cause et demander l’annulation du classement.

Pierre Carle, le propriétaire de Croque-Michotte, montrant sa proximité avec La Dominique et Cheval Blanc, cru classé et 1er cc de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Pierre Carle, le propriétaire de Croque-Michotte, montrant sa proximité avec La Dominique et Cheval Blanc, cru classé et 1er cc de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Croque-Michotte c’est ce château autrefois cru classé de Saint-Emilion, qui prétend avoir aussi un terroir exceptionnel. En effet, il est situé non loin de Cheval Blanc et de la Dominique, pas trop éloigné de Petrus également…

Lucile Carle, la fille du gérant du château, va se rendre mardi à l’audience devant le Tribunal Administratif de Bordeaux avec son père, Pierre Carle. Elle attend ce moment depuis longtemps. L’audience du 23 juin dernier avait d’ailleurs été reportée, de nouvelles conclusions, ayant encore été déposées. »A priori, cette fois-ci c’est maintenu », me dit-elle.

« On est enfin content que ça arrive car c’est la 1ère audience. On va avoir la décision dans deux mois, après il y aura un appel. Il faut que ça avance.

On est confiant, on y va serein et on a hâte d’avoir la décision », Lucille Carle du château Croque-Michotte

Croque-Michotte, cru classé encore en 1995, aujourd'hui la mention a disparu de l'étiquette; un chateau toutefois toujours apprécié par les connaisseurs et le négoce © Jean-Pierre Stahl

Croque-Michotte, cru classé encore en 1995, aujourd’hui la mention a disparu de l’étiquette; un chateau toutefois toujours apprécié par les connaisseurs et le négoce © Jean-Pierre Stahl

Et Lucille Carle d’ajouter: « On est sûr de notre bon droit. On a 99% de chances de gagner ! En 2006, quand on a gagné (le précédent classement avait été aussi annulé et un invraissemblable imbroglio qui avait conduit à de nouvelles régles établies avec l’INAO) notre dossier était beaucoup plus mince. Cette fois-ci, on a toutes les preuves écrites. Il suffit d’un point pour que le classement soit annulé et on en a 20. »

« Par exemple, on a critiqué la qualité de notre terroir car on a dit qu’il y a une présence d’eau dans nos sols, or jusqu’à 4 mètres il n’y en a pas, et cela compte pour 13% de la note finale…Par ailleurs, les contrôles sur place devaient être faits par des membres de la commission, et par 2 personnes, alors que nous avons eu des délégués du bureau Veritas, et à certains endroits il n’y avait qu’une personne au lieu de deux. On nous reproche de ne pas faire dans le développement durable alors que nous sommes en agriculture bio depuis 1999… »

« Enfin, dans les visas de l’arrêté promulgant le classement, ils ont oublié de citer l’arrêté de réglement ! »

Dominique Renard et Franck Binard, lors du Saint-Emilion Jazz Festival © JPS

Dominique Renard et Franck Binard, lors du Saint-Emilion Jazz Festival © JPS

Contacté par Côté Châteaux également, Franck Binard le directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion a également réagit : »

Ce qu’on attend avant tout c’est la décision. Mardi, ce n’est qu’une étape, mais elle est lourde d’enjeux. On n’est pas là pour se substituer aux juges, ni au rapporteur, on s’en remet à la justice. » Franck Binard directeur Conseil des Vins de Saint-Emilion

Et de poursuivre :« on sait que les différentes parties ne seront pas satisfaites et aussi qu’il y aura un appel. Ce qui est sûr, c’est que le Conseil des Vins de Saint-Emilion n’est pas opposé aux 3 requérants ».

« Nous on est là avant tout pour défendre l’existence de ce classement et eux souhaiteraient cette annulation. C’est un classement qui a été établi avec beaucoup de précautions, avec une commission extérieure, avec des organisations certificatrices, on espère que ça va bien se passer. »

Mardi la tension va sans doute envahir la salle d’audience du tribunal administratif de Bordeaux. Un feuilleton qui se poursuit…

Saint-Emilion, la Cité millénaire va encore produire des vins de légende...© JPS

Saint-Emilion, mardi sous les feux des projecteurs JPS

Historique sur le classement de Saint-Emilion : les vins de Saint-Emilion ont été classés à partir de 1955, à la suite d’une décision prise en 1954 par le syndicat viticole des Vins de Saint-Émilion. Il s’agit du classement de l’appellation Saint-Emilion Grand Cru et non de l’appellation Saint-Emilion, qui pour sa part n’a pas de classement officiel. Ce classement est révisable tous les dix ans, contrairement au plus célèbre et plus ancien de 1855 qui reste figé dans le marbre (excepté pour Mouton-Rotschild).

Ce classement décennal à Saint-Emilion a été revu six fois depuis sa création en 1959, 1969, 1986, 1996, 2006 et 2012;

À la suite d’un imbroglio judiciaire très dense, qui faisait suite au classement de 2006, le règlement du classement a été modifié, et il se déroule désormais sous l’autorité de l’INAO. C’est sous cette autorité que le classement de 2012 a été établi, qui consacre 82 propriétés, après 10 mois de travail la Commission de Classement, sous l’égide de l’INAO et des ministères de l’Agriculture et de la Consommation.

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet, sur le parallèle des classements entre celui de 1855 et celui de Saint-Emilion, un reportage réalisé au printemps 2014

05 Déc

Château Lafitte organise ce dimanche sa traditionnelle journée portes ouvertes

En même temps que les Pessac-Léognan qui font un tabac cette année, à son tour le Château Lafitte organise sa traditionnelle journée portes-ouvertes à Yvrac en Gironde. Vous n’allez pas vous ennuyer…pour cette 4e édition.

© le château Lafitte à Yvrac

© le château Lafitte à Yvrac

Une journée conviviale pour se retrouver autour d’un marché de producteurs avec dégustation découverte de produits régionaux et formules repas sur place.

Visites guidées des chais et des espaces de réception avec animations. Un moment gourmand à partager en famille ou entre amis.

Ce dimanche 06 Décembre 2015, de 9h30 à 18h00

Au programme :

  • Marché de producteurs
  • Dégustation découverte de produits régionaux
  • Formules repas sur place
  • Visites guidées des chais et des espaces de réception
  • Animations.

Entrée gratuite. Informations complémentaires au 05 56 06 68 50 ou sur contact@chateau-lafitte.fr – Château Lafitte – Chemin du Loup – 33 370 Yvrac

Portes ouvertes en Pessac-Léognan : un public d’amateurs et de connaisseurs conquis

Les portes ouvertes ont démarré ce samedi matin dans un épais brouillard, mais celui-ci n’a pas dissuadé de nombreux visiteurs qui se pressaient dès 10h dans les 38 châteaux de Pessac-Léognan.

Au château de Rouillac avec Laurent Cisnéros © Jean-Pierre Stahl

Au château de Rouillac avec Laurent Cisnéros © Jean-Pierre Stahl

Lé voit pas, et pourtant l’est à Léogan… Non, je vous rassure, votre serviteur n’est pas encore sous l’effet des vapeurs d’alcool. Il n’est que 10h, et c’est au radar dans un épais brouillard qu’on essaie d’entrevoir les entrées des propriétés…

Beaucoup de monde également ce matin au château Carbonnieux © JPS

Beaucoup de monde également ce matin au château Carbonnieux © JPS

Emmenés par leur GPS, les visiteurs se massent très nombreux aux portes des châteaux qui ont baissé leur pont levis. « Beaucoup de châteaux jouent le jeu cette année », me précise Laurent Cisnéros, président de la commission promotion de l’appellation: 38 châteaux ouverts sur 71, dont 4 crus classés de Graves sur 16. » Parmi ces crus classés Carbonnieux ou Pape-Clément.

38 châteaux de l'appellation participent © JPS

38 châteaux de l’appellation participent © JPS

Il y a ce soir 9 dîners dans les châteaux de l’appellation pour 750 convives: tout est complet, pour 75 € les participants pourront goûter, outre les vins du château qui reçoit, 7 à 8 vins d’autres propriétés;  il y aura des surprises comme ici à Rouillac, nous aurons également les propriétaires ou responsables des châteaux Olivier et Pontac-Monplaisir. »

Stéphane venu en famille depuis le Bouscat © JPS

Stéphane venu en famille depuis le Bouscat © JPS

Tout a été prévu, il y a de nombreuses animations comme ce tonnelier venu faire une démonstration de chauffe et de cerclage, devant ce public de l’ancien château du Baron Haussmann à Canéjan. « On vient du Bouscat, on fait le tour… » de l’ensemble des châteaux ? « Non, de cette propriété car on est venu en famille avec les enfants et avec des amis », m’explique Stéphane. « C’est la première fois que je viens, les personnes de la propriété sont très gentils et très accueillants. Je ne suis pas un connaisseur, mais j’aime le bon vin et c’est ici une bonne occasion d’apprendre ».

Jean-Christophe Baron directeur technique à Rouillac © JPS

Jean-Christophe Baron directeur technique à Rouillac © JPS

Dans le cuvier de Rouillac, il y a Jean-Christophe Baron, directeur technique, qui explique aux visiteurs comment la propriété est tenues : « sur 23 ha 13 de vignes, on arrive à travailler aujourd’hui entre 10 et 13 ha avec notre cheval de trait Titan. Toutes nos vendanges se font à la main ».

le food truck une tendance de restauration lors des journées portes ouvertes © JPS

le food truck une tendance de restauration lors des journées portes ouvertes © JPS

journees portes ouvertes pessacNombreux sont les châteaux à avoir innové cette année, comme Haut-Bacalan à Pessac qui organise en plus des visites une soirée défilé de mode, il y a aussi pas mal de food trucks présents comme Maxime et Flavien de Bag’In qui propose ses fameux bagels sur le parking de Rouillac, un producteur de miel associé au château Brown également à Léognan.

Maxime Ducoutumany, avec un millésime 2000 de château Brown, en photo avec Odile Lepetit et Juliette Mau, fille du propriétaire © JPS

Maxime Ducoutumany, avec un millésime 2000 de château Brown, en photo avec Odile Lepetit et Juliette Mau, fille du propriétaire © JPS

Justement au château Brown, Maxime Ducoutamany de Martillac fait partie des privilégiés car cet amateur est arrivé parmi les premiers; il a pu ainsi déguster le 2010 en rouge et on lui a dit qu’il y avait quelques bouteilles d’un plus vieux millésime encore disponible : « je ne le savais pas, mais en dégustant le 2010, j’ai vu qu’il y avait le millésime 2000… C’est une très bonne année et en fait c’est un cadeau ! ». Effectivement aujourd’hui 12 bouteilles étaient en vente, sur les 100 dernières que possède la propriété… »Pour moi un très très grand millésime, très souple, prêt à boire, il est vraiment exceptionnel », précise Odile Lepetit du château Brown.

Jean-Christophe Mau au milieu de ses visiteurs charmés par le domaine © JPS

Jean-Christophe Mau au milieu de ses visiteurs charmés par le domaine © JPS

Jean-Cristophe Mau, le propriétaire du château, explique aux visiteurs produire 110 000 bouteilles de rouge sur la propriété dont 80 000 de premier vin, le château Brown, et 30 000 de second vin la Pommeraie. En blanc, ce sont 20 000 bouteilles produites et du rosé de presse. « 90% est vendu par l’intermédiaire du négoce bordelais avec 30 négociants ». Brown est un château acheté par la famille Mau en 2004 : « on a commencé avec le 2005, et on a pu faire de grand millésimes en 2005, 2009, 2010, également le 2014; le 2015 s’annonce aussi très bon. » Des explications qui ont pu régaler les visiteurs et qui vont encore se poursuivre demain pour la deuxième journée.

04 Déc

Le salon Bordeaux Vinipro de janvier prochain est reporté

Eric Dulong et les organisateurs de Bordeaux Vinipro ont décidé de reporter le salon qui devait se tenir du 17 au 19 janvier 2016 au parc des Expositions de Bordeaux Lac

Le 1er Bordeaux vinipro avec Frédérique de Lamotte des Crus Bourgeois © JPS

Le 1er Bordeaux vinipro avec Frédérique de Lamotte des Crus Bourgeois © JPS

Le conseil d’administration de Bordeaux-Vinipro Sud-Ouest a décidé de reporter l’édition initialement prévue du 17 au 19 janvier 2016 au Parc des Expositions de Bordeaux. Les organisateurs espèrent ainsi ne pas se louper pour atteindre le « coeur du marché », s’aadressant particulièrement aux Hôtels, Cafés, Restaurants ainsi qu’à la grande distribution. Il y a deux ans, la 1ère version avait connu une fréquentation de démarrage avec un peu plus de 6000 visiteurs, pas mal pour une première mais l’objectif cette fois-ci est de faire clairement mieux.

En aparté, Côté Châteaux a appris que le nombre d’exposants n’était pas suffisant pour l’organisation en janvier, alors que le visitorat s’annonçait lui de bonne facture, avec ce bémol un ralentissement des réservations du fait des attentats et du contexte international…

« Face à l’intérêt marqué par d’importants acheteurs nationaux et internationaux, nous devons prendre le temps de la réflexion et de la concertation pour proposer une offre optimale et répondre à leurs attentes. Il est primordial de présenter à des professionnels aussi qualifiés une offre de qualité illustrant la diversité et le dynamisme de nos produits dans le cadre de la nouvelle région », précise Eric Dulong, Président du salon et de Congrès et Expositions de Bordeaux.

20140130_115854 (1)Et de poursuivre : « l’ambition première de ce salon est de devenir l’ambassadeur des produits « coeur de marché » et de faire évoluer l’image des vins et spiritueux de Bordeaux, du grand Sud-Ouest vers une plus grande modernité et accessibilité. Cette démarche ambitieuse prendra plus de temps que prévu, mais la prochaine édition s’appuiera sur un concept solide et un intérêt marqué par les professionnels »

Les organisateurs visent également sur un public d’étrangers en forte hausse, venus d’Asie, des Etats-Unis et d’Europe avec des pré-inscriptions qui s’annonçaient en hausse de 30 %.

Relire : Bordeaux Vinipro un premier salon pour se roder

et Accords mets et vins à Vinipro

Revoir le reportage sur le 1er Bordeaux Viniopro réalisé par Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien

Beaucoup de bruit autour d’une truffe…d’un kilogramme

Dans la journée, un producteur de Gironde qui fournit les plus  de grands chefs affirmait avoir envoyé une truffe d’un kilo à L’Elysée. Dans la soirée, Guillaume Gomez, le chef des cuisines de l’Elysée, démentait avoir passé commande de cette truffe d’1 kilogramme. Guillaume Gé, de Truffe Extra France, affirme que son revendeur parisien a peut-être été hâtif mais maintient avoir entendu de son revendeur qu’il souhaitait la truffe pour l’Elysée. 

La truffe de 1007 grammes, nouveau fleuron du patrimoine de la France © Guillaume Gé

La truffe de 1007 grammes, nouveau fleuron du patrimoine de la France © Guillaume Gé

Ca devait être un exploit réalisé par Guillaume Gé et ses trufficulteurs de Gironde qui fournissent sa société Truffe Extra France : une truffe d’1,007 kg trouvée mercredi après-midi par un labrador en Gironde. Une « truffe grosse et à maturité » précisait hier Guillaume Gé. Et c’est une histoire qui finalemenet va tourner au quiproquo…

La taille de la truffe est déjà exceptionnelle…Ce qui est d’autant plus exceptionnel, c’est qu’elle est mature partout, elle aura un goût divin ! » Guillaume Gé de Truffe Extra France

Et Guillaume Gé de m’expliquer :  » ce n’est pas un hasard, des truffes de plus de 400 grammes on en a récolté plus d’une trentaine cette saison. Rien que cette semaine, une dizaine de plus de 300 grammes. En général, quand on a de grosses truffes, c’est parce qu’elles s’épanouissent dans un milieu plus aéré. » Une truffe d’autant plus exceptionnelle après un été de sécheresse.

Une truffe noire du Périgord, une grosse pépite, retrouvée au pied d'un chêne vert dans l'Entre-Deux-Mers © JPS

Une truffe noire du Périgord, une grosse pépite, retrouvée au pied d’un chêne vert dans l’Entre-Deux-Mers © JPS

« Ce qui compte, c’est la qualité de la truffe, on travaille aujourd’hui avec les plus grands chefs cuisiniers comme Joël Robuchon, Yannick Alléno, Alain Ducasse ou Marc Veyrat, ce n’est pas non plus un hasard ».

Cette belle truffe était déjà réservée par Philippe Etchebest, et en laps de temps assez réduit, tout s’est emballé : « le monde de la truffe est petit : j’ai communiqué à quelques amis cuisiniers et Guillaume Gomez l’a su par un fournisseur de truffes. Il a appelé vers 17h… », ce sont les propos que m’a tenu ce jeudi soir Guillaume Gé. 

Ce matin dans l’Entre-Deux-Mers, ce  producteur-revendeur de truffes exceptionnelles était fier de nous confier la nouvelle. Une truffe qui était encore demandée ce matin en Asie, à Hong-Kong et à Tokyo, mais il tenait davantage à ce qu’elle parte vers ce lieu prestigieux français.

Du côté de Guillaume Gomez, le chef des cuisines de l’Elysée, c’est un démenti formel sur les réseaux sociaux : « Vérifiez vos sources, l’Elysée n’a jamais mis d’option sur une truffe de 1kg »  « Les cuisines de l’Elysée n’ont jamais eu le moindre contact avec un intermédiaire parisien ou un producteur pour une commande ou une option » sur une truffe d’un kilogramme, a déclaré par ailleurs l’Elysée, relayé par de nombreux médias.

Pourtant après avoir redemandé ce soir à Guillaume Gé, qui bénéficie d’une grande réputation auprès des plus grands chefs, celui-ci sembait embarassé par cette situation mais confirme:  » « Notre revendeur à Paris, très prestigieux et très connu, nous a dit ‘M. Gomez veut cette truffe’. Visiblement, il a été un peu hâtif (…) puisque M. Gomez n’est pas au courant »« La truffe, elle est partie à Paris, vers notre revendeur (…) Si notre revendeur s’est enflammé en disant que la truffe est partie chez M. Gomez, nous c’est pas notre faute, très naïvement, on l’a cru », s’est-il défendu. Tout en ajoutant : « en cette veille d’élection, c’est compliqué ».

Dans l’après -midi son associé, Mathieu Trellu, co-gérant de Truffe Extra France, basée à Barsac (Gironde), avait annoncé à l’AFP qu’une « truffe exceptionnelle » de 1,007 kg était en cours d’expédition au palais de l’Elysée, confirmant une information de France 3 Aquitaine, et reprise par le Figaro également.

Guillaume Gé avec sa Tuber Melanosporum de 1 kilogramme, ce matin dans l'Entre-Deux-Mers © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Gé avec sa Tuber Melanosporum de 1 kilogramme, ce matin dans l’Entre-Deux-Mers © Jean-Pierre Stahl

En tout cas, Guillaume Gé y a cru jusqu’à ce soir. Il a envoyé en chronopost la dite truffe à son revendeur à 18h30 aujourd’hui depuis l’aéroport de Bordeaux-Mérignac vers la capitale. Pour lui il n’y avait pas d’ambiguïté. Ce samedi matin, Guillaume Gé a précisé avoir eu Guillaume Gomez en ligne, le malentendu émanerait bien de leur intermédiaire parisien. La truffe finira sans doute dans un palace…et pas au château. Dommage.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères, Christophe Varone et Christian Arliguier :

Ce week-end, n’oubliez par le marché aux truffes à Saint-Emilion les 5 et 6 Décembre, pour la deuxième année consécutive, dans le cloître de la collégiale.

Regardez ce reportage réalisé à l’automne 2013 les accords mets-vins avec des plats à base de truffes par Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine

Autre rendez-vous d’automne du Logis de la Cadène à Saint-Emilion, autour de la truffe « Melanosporum », aura lieu vendredi 11 décembre Dîner uniquement sur réservation avant le 7 décembre. Tél. : +33 (0)5 57 24 71 40 – contact@logisdelacadene.fr

03 Déc

14 double-magnums de grands Bordeaux aux enchères sur iDealwine au profit de GiveForFrance – Ensemble contre le terrorisme

Des enchères caritatives exceptionnelles sur iDealwine : 14 double-magnums des crus classés de Graves au profit de « GiveForFrance – Ensemble contre le terrorisme ».

IDEALWINE

Sur iDealwine s’est ouvert mardi 1er décembre  une vente aux enchères on-line exceptionnelle de 14 double-magnums des crus classés de Graves. Les bénéfices de cette vente seront reversés au programme « GiveForFrance – Ensemble contre le terrorisme » de la Fondation de France. La société iDealwine, dont la filiale IWA Auction est la première maison française de vente de vins aux enchères (2e au niveau mondial pour les ventes électroniques) et experte depuis quinze ans dans l’achat, la revente et la cotation de grands crus, a été choisie pour accompagner cette vente. Les enchères s’achèveront en ligne le 11 décembre à 14h00, heure de Paris (GMT+1).

Dimanche 15 novembre s’est tenue la 25ème édition du traditionnel diner des Accabailles des Crus Classés de Graves, dont le but est de célébrer la fin des vendanges (« Accabar » en occitan). En effet, après mûre réflexion, les propriétaires ont décidé d’un commun accord que cette soirée devait être maintenue malgré les événements tragiques du 13 novembre. Ainsi, 165 convives se sont réunis ce soir-là pour célébrer le vin et l’art de vivre « face à la violence barbare, à la haine de ceux qui veulent nous diviser et réduire notre démocratie », ont clamé Véronique Sanders, directrice du Château Haut-Bailly et Jean-Jacques Bonnie, président des Crus Classés de Graves et co-gérant du Château Malartic-Lagravière ; ils ont observé une minute de silence pour marquer leur soutien aux familles des victimes.

Habituellement, ce diner des Accabailles est l’occasion pour chaque château d’offrir aux invités un double magnum par tirage au sort à la fin de la soirée. Mais cette année, il a été décidé de vendre exceptionnellement aux enchères les 14 flacons prévus, et ce au profit des familles des victimes, geste qui a été largement unanimement salué. L’intégralité des bénéfices sera reversée au programme spécifique ouvert par la Fondation de France suite aux attentats : « GiveForFrance – Ensemble contre le terrorisme ».

iDealwine a été choisi comme opérateur de ces enchères, du fait de sa place de leader sur ce marché, de sa renommée et de son expérience de plus de quinze ans. L’équipe d’iDealwine est particulièrement fière de pouvoir s’associer à cette initiative et espère de tout coeur que cette vente sera un succès pour la Fondation de France. Les enchères s’achèveront en ligne sur le site le vendredi 11 décembre à 14h00 (GMT+1).

Les flacons proposés dans cette vente sont les suivants :

– Château Bouscaut 2004 – rouge

– Château Carbonnieux 2010 – rouge

– Château Couhins 2014 – blanc

– Château Couhins Lurton 2012 – blanc

– Domaine de Chevalier 1995 – rouge

– Château de Fieuzal 1989 – rouge

– Château Haut-Bailly 2003 – rouge

– Château Haut-Brion 2011 – rouge

– Château La Mission Haut-Brion 2011 – rouge

– Château La Tour Martillac 2002 – rouge

– Château Malartic-Lagravière 2006 – rouge

– Château Olivier 2004 – rouge

– Château Pape-Clément 2012 – rouge

– Château Smith Haut Lafitte 2011 – rouge

Avec iDealwine (le site de référence des amateurs de vin Implanté en France, à Londres et à Hong Kong, iDealwine est une plateforme mondiale pour l’achat, la revente et la cotation de grands crus).

Accédez à la vente caritative Crus classés de Graves

02 Déc

La Cité du Vin : l’exploit des hommes volants

Un travail de haute voltige, tout en équilibre et en précautions. Les équipes de Coveris qui s’affairent sur la tour de La Cité du Vin travaillent dans des conditions incroyables et par des températures très basses. Un véritable exploit, car tout sera terminé en prime pour le 15 décembre.

Les hommes de Coveris assurés par des alpinistes d'Adrénalyne 33 © JPS

Les hommes de Coveris assurés par des alpinistes d’Adrénalyne 33 © JPS

En ces matinées bercées de brouillards givrants, le challenge est encore plus délicat. Entre purée de pois, températures à peine au dessus de 0, et un soleil qui tarde à se montrer, les ouvriers, véritables équilibristes, secondés par des alpinistes, sont remarquables.

C’est la dernière ligne droite… Pour fin décembre, l’aspect extérieur de La Cité du Vin sera terminé. De toute manière, la grue sera retirée le 15 décembre, donc il faut avoir terminé pour le 15.

Dans le vide à près de 55 mètres de haut, ici l'arrière de la tour JPS

Dans le vide à près de 55 mètres de haut, ici l’arrière de la tour JPS

Les équipes de Coveris travaillent en 2 x 8, de 6h à 13h et du début d’après-midi jusqu’à 21h30, pour finir de recouvrir la tour haute de 55 mètres de panneaux de verre. Un challenge par ces températures très froides.

Rien que la conception a été une première pour cette Cité du Vin, dessinée par les architectes de XTU. Un chantier réalisé par le groupe Vinci avec de nombreuses autres entreprises intervenantes. Coveris, de Gradignan, est à la pointre des couvertures en pannéeaux de verre, c’est cette société qui déjà a réalisé les formes bombées des piles du pont Chaban Delmas.

© Jean-Pierre Stahl

Le PDG de Coveris Dominique Thomasson, sur le chemin d’accès sur le tore © Jean-Pierre Stahl

Dominique Thomasson nous relate cette formidable épopée depuis la partie études : « On a un ingénieur chez Coveris qui a travaillé en dessins paramètriques pendant 18 mois, il n’a fait que cela. Avec la difficulté que nous avons : 918 vitrages tous différents, on a des pattes toutes différentes aussi en longueur et en orientation, ce qui fait que la conception était très complexe ».

La jonction entre les panneaux d'aluminium et les panneaux de verre est en train de se terminer © JPS

La jonction entre les panneaux d’aluminium et les panneaux de verre est en train de se terminer © JPS

3Quant à la réalisatrion, comment on implante 4400 pattes de travail, il a fallu définir une nouvelle méthode de travail. On a travaillé à partir du modèle numérique avec des géomètres qui nous ont fait des scans 3D pour vérifier que la structure bois était bien conforme à ce qu’on avait sur le modèle numérique…on a vérifié que cela fonctionnait et on est venu avec ce géomètre implanter chacune des pattes individuellement…puis la réalisation s’est faite en collaboration avec des alpinistes ».

Christophe Roman, responsable du projet chez Coveris © JPS

Christophe Roman, responsable du projet chez Coveris © JPS

Christophe Roman responsable du projet et chargé d’affaires chez Coveris explique les précautions prises: « On les a associés à un équipe de cordistes professionnels pour les assurer et assurer leur sécurité. Il s’agit pour eux d’aller poser des vitrages dans une situation très instable effectivement. »

Ce sont en effet 918 panneaux de verre, tous différents, qui sont et finiront d’être posés, avec 4400 pates et 8800 serreurs ponctuels. Les verres vont de 50 X 30 cm et 3 kg pour le plus petit et jusqu’à 5 X 1,5 m et 300 kg pour les plus grands.

Sommelier et Cité du Vin 112Quant à la résistance du bâtiment : « l’intégralité a été dimensionnée pour résister à la tempête du siècle et on a même testé à deux fois la valeur du vent ultime pour permettre d’assurer au-delà d’une tempête un coefficient de résistance très important » renchérit Christophe Roman. On espère en effet ne pas s’en prendre un sur la tête, ça serait dommage…

Philippe Massol, le directeur général de la fondation qui va gérer la Cité du Vin © JPS

Philippe Massol, le directeur général de la fondation qui va gérer la Cité du Vin © JPS

Philippe Massol, directeur général de La Cité du Vin confirme l’imminence de la fin des travaux : « on peut compter maintenant en semaines, puisqu’au 15 décembre la grue que vous apercevez derrière moi va être démontée; et si elle est démontée, cela veut dire que l’ensemble de la façade sera posée, c’est-à-dire les centaines de mètres carrés de panneaux de verres et d’aluminium qui vont effectivement recouvrir cette Cité du Vin pour en faire un objet unique. »

Sommelier et Cité du Vin 089« L’ouverture de la Cité du Vin est prévue le 1er juin, pour cela il va falloir que les équipes de la Cité du Vin fassent les tests à tous les niveaux, tant techniques, qu’informatiques, de gestion des flux et accueil des visiteurs. Tout ce qui va nous permettre d’être le plus parfait posssible le jour de l’ouverture, pour cela il nous faut deux mois, c’est-à-dire qu’il faut que le bâtiment soit remis à la fondation le 1er avril, car le 31 mars marque contractuellement la fin des travaux par le maître d’oeuvre ».

Quant à la perception de la Cité du Vin le pari est réussi, conformément à ce que voulaient les architectes de la Cité du Vin: « quand on arrive du centre de Bordeaux en voiture, le bâtiment change de couleur au fur et à mesure qu’on avance, il a ce côté mouvant, ce côté vivant. On pouvait tous avoir des doutes, quand on choisit ce projet comme celui-la, mais la réalité confirme aujourd’hui leurs intentions. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Francis Lassus-Lalanne, Christophe Varone et Vincent Issenhuth

Smith Haut Lafitte : cap sur la cop 21

Le château Smith Haut Lafitte, grand cru classé de Graves, et les Sources de Caudalie ont des pratiques environnementales notables dans leur travail de tous les jours. Florence et Daniel Cathiard vont participer le 7 décembre à une table ronde au Bourget dans le cadre de la Cop 21 pour un échange et une restitution sur leur démarche.

© le château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde

© le château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde

« Face à l’imminence et l’ampleur du danger climatique, nous nous devons tous d’apporter notre énergie pour que les générations futures ne payent pas pour nos actions passées et présentes », expliquent Florence et Daniel Cathiard, propriétaires du château Smith Haut Lafitte, avec leur fille Alice Toubier Cathiard.

Depuis 25 ans, le château et l’hôtel spa à Léognan mettent au coeur de leur travail la problèmatique environnementale à travers plusieurs initiatives comme l’isolation du chai furtif par un toit végétal, comme le recours à l’énergie solaire ou le recyclage des eaux usées par lagune, sans compter le labour à cheval dans leurs vignes en blanc depuis 20 ans. Autres démarches à souligner: la transformation en bicarbonate du CO2 issu à  de la fermentation des vins…

Pour parler de ces sujets et réfléchir d’autres avancées possibles, les propriétaires de Smith Haut Lafitte et des Sources de Caudalie vont participer lundi 7 décembre à la table ronde Climate Neutral Now dans le cadre de la Cop 21 au Bourget.

01 Déc

La Cité du Vin : quand le brouillard se lève… la magie opère !

Un spectacle grandiose ce matin en bord de Garonne. Perdue dans un brouillard à couper au couteau, « La Cité du Vin » s’est révélée magistrale avec ses reflets dorés. Les astres se reflètent dans ses derniers panneaux de verre et d’aluminium, à couper le souffle…

Cité du Vin (vêture) décembre 2015 046Cité du Vin (vêture) décembre 2015 052Cité du Vin (vêture) décembre 2015 057Cité du Vin (vêture) décembre 2015 069Cité du Vin (vêture) décembre 2015 078Cité du Vin (vêture) décembre 2015 073

Photos Jean-Pierre Stahl de © La Cité du Vin (un projet XTU Architects), à Bordeaux ce matin entre 9h30 et 10h15, fin du chantier vêture verre et aluminium au 15 décembre.

ps: dernière minute : une nouvelle offre d’emploi à La Cité du Vin : gestionnaire de boutique

Une Master Class exceptionnelle avec Paolo Basso à Bordeaux

Un tour du monde des vins en deux jours piloté par le meilleur sommelier du monde Paolo Basso, à l’occasion d’une Master Class les 2 et 3 décembre. 12 professionnels de la restauration sont inscrits pour cette formation de Worldsom, place de la Bourse à Bordeaux.

Studiopagi BASSO_8865Worldsom propose deux jours de formation exceptionnelle, ces 2 et 3 décembre, avec Paolo BASSO, meilleur sommelier du monde. Cette Master Class, ouverte aux professionnels, sera consacrée aux secrets de la dégustation des vins. Parmi les 12 participants, on note par exemple des sommeliers, des directeurs de salle de restaurant ou encore des maîtres d’hôtel.
Ils profiteront de l’expérience du meilleur sommelier du monde entre présentations théoriques et ateliers pratiques. Pas moins de 12 heures leur seront nécessaires pour apprendre toutes les techniques et méthodes de dégustation des vins.

Les participants devront faire appel à 3 sens en particulier pour apprendre à maîtriser les secrets de la dégustation. Dans un premier temps, l’examen visuel leur permettra d’apprécier l’intensité et les nuances des couleurs.  Ensuite, l’examen olfactif aura pour objectif de leur faire déceler l’intensité et la qualité des arômes à la première impression, puis le développement du vin au contact de l’oxygène en fonction des cépages et du millésime.
Enfin, l’examen gustatif révèlera les piliers du vin : l’acidité, l’alcool et les tanins. Mais aussi la structure en bouche (partie souple et partie dure, harmonie…) ou encore le potentiel de vieillissement.