27 Nov

Bernard Magrez couronne le professeur David Hayat en tant que 19e Pape du Château Pape-Clément

Bernard Magrez, le propriétaire de 40 châteaux dans le monde dont quatre Crus Classés à Bordeaux, a nommé le professeur David Khayat 19ème Pape du Château Pape-Clément.

MAGREZCette distinction, créée par Bernard Magrez en 1992, désigne pour un an l’ambassadeur exceptionnel du Château au regard de son attachement à la vigne et au vin et de ses remarquables qualités humaines.

Un titre symbolique de « pape de l’Oncologie » en 2015 pour un grand médecin qui consacre depuis plus de 30 ans sa vie à la lutte contre le cancer tant au sein de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qu’auprès d’instances nationales et internationales et de sa Fondation AVEC. Cette nomination vient sceller entre les deux hommes un trait commun, le dépassement de soi.

Le professeur David Khayat est aujourd’hui le 19ème d’une lignée de papes illustres :
– Zino Davidoff (Pape du Cigare en 1993)
– Mstislav Rostropovitch (Pape de la Musique en 1994)
– Le Commandant Cousteau (Pape de la mer en 1995)
– Charles Aznavour (Pape de la Chanson Française en 2001)
– Robert Hossein (Pape du Théâtre en 2002)
– Philippe Bouvard (Pape des médias en 2003)
– Patrick Poivre d’Arvor (Pape de l’information en 2004)
– Alain Decaux (Pape de l’Histoire en 2005)
– Jean d’Ormesson (Pape de la Langue françaises en 2006)
– Gérard Depardieu (Pape des Mots en 2007)
– Joël Robuchon (Pape de la Gastronomie en 2010)
– Jacques Weber (Pape du Théâtre en 2011).

Foire aux Quinconces : la passion de chiner

Ils sont des milliers d’amateurs d’antiquités ou de brocantes à fouler les allées des Quinconces à Bordeaux. Tous espèrent se faire plaisir et pourquoi pas chiner l’objet rare. L’art de la broc, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet dans sa maison.

Olivier Caumont antiquaire avec son plat à gigot signé David Johnson © Jean-Pierre Stahl

Olivier Caumont, antiquaire du Village Notre-Dame, avec son plat à gigot signé David Johnston © Jean-Pierre Stahl

C’est pour certains une passion dévorante ou un hobby, pour d’autres la constitution d’un petit bas de laine… La broc ou la chine, c’est ce regard qui va se poser sur un vieil objet pour lui donner une nouvelle vie.

Anne-Marie Martin : "Les antiquités ne sont pas passées de mode !" © JPS

Anne-Marie Martin : « Les antiquités ne sont pas passées de mode ! » © JPS

« Les antiquités ne sont pas vraiment passé de mode, et puis il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment le XVIIIe vrai ou faux, le XIXe, l’art déco, le vintage, les années 50; les Quinconces, c’est toujours un lieu de partage et de convivialité que j’apprécie énormément », explique Anne-Marie Martin de Sauveterre-de-Guyenne

Emma et Hamish, un couple d'Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Emma et Hamish, un couple d’Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Parmi les allées, un couple d’Ecossais d’Edimbourg qui souhaitent remeubler leur vieille maison achetée à Condom dans le Gers: « c’est une vieille maison et les meubles ici sont parfait pour cela ! »

Quinconces 059L’art de la brocante, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet sur une table de fête, comme ces émaux bordelais de Jules Vieillard ou encore ce plat du XIXe en parfait état : « c’est un plat qui est signé David Johnston, c’est le fondateur de la manufacture Vieillard, ça date entre 1830 et 1840; c’est un plat à gigot typiquement puisqu’il a un creu pour que le jus puisse se répandre… » selon Olivier Caumont antiquaire du Village Notre-Dame à Bordeaux.

V

Tastevin XVIIIe de Bordeaux en argent © JPS

Parmi les autres pièces typiques de Bordeaux ces 2 tastevins en argent du XVIIIe siècle avec leurs 4 poinçons de charge:  » on les appelle aussi tastevins ombilics à cause de de l’ombilic central. On dit qu’il servait à mesurer la clarté du vin. »

L’argenterie et ces pièces d’orfèvrerie forcément ça attire l’oeil du chineur comme Anne-Marie : « j’aime beaucoup chiner, je chine surtout des tableaux, de l’argenterie, des petits objets et beaucoup de céramiques. »

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Et au fond de ces baraques en bois, on trouve parfois la perle rare ou le livre rare comme nous le montre Jean-Christophe Yvard marchand de livres anciens à Bazas :« Voici l’album du voyageur à Bordeaux de 1838 (le 1er guide touristique sur Bordeaux !) avec ses 104 planches, il est complet, la Poste aux Chevaux, l’Eglise Saint-Louis, le Jardin Public, l’Hôtel de la Marine » environ 1000 euros le livre…

Quinconces 078Et puis il y a encore ces deux ouvrages sur la Fête des Vendanges à Bordeaux des 12,13 et 14 septembre 1909 (édité en 1910 pour l’original, avec une réédition plus récente) qui fut la plus grosse manifestation dédiée à Bacchus place des Quinconces.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Véronique Lamartinière :

26 Nov

Stéphane Derenoncourt : on the road again !

Il est sur toutes les routes de France et tous les chemins viticoles du monde. Son parcours atypique dans la sphère viti-vinicole se résume dans un livre « Wine On Tour ». Un ouvrage rythmé rock où l’on découvre ce personnage qui s’est lui-même façonné tel un cep, avec sa propre sève mais aussi de la puissance, des courbes et de la générosité, bref de l’authentique. 

Stéphane Derenoncourt dans ses vignes du Domaine de l'A avec Chrsitophe Goulard photogrphe © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Derenoncourt dans ses vignes du Domaine de l’A avec Christophe Goussard © Jean-Pierre Stahl

Séquence shooting photo dans les côtes de Castillon. Ce n’est pas une rock star mais le vigneron-consultant Stéphane Deroncourt qui se fait photographier par Christophe Goussard. Ce dernier, photographe indépendant, le suit depuis 1999. Il a connu le propriétaire du Domaine de l’A à Sainte-Colombe depuis ses premières vinifications sur la propriété et aujourd’hui il vient de sortir sur cet autodidacte de la vigne  un bel ouvrage agrémenté de superbes photos, co-signé avec Claire Brosse, journaliste, pour les textes : « Wine On Tour ».

Tous deux s’arrêtent devant une petite masure en pierre avec une porte verte qui rappelle des souvenirs à Stéphane Derenoncourt, lorsqu’il a sorti son premier millésime :

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« Ce chai, c’est le chai des débuts, on n’avait que 2 hectares et demi à l’époque…(aujourd’hui le Domaine de l’A compte 11 ha) Il y avait dans cette partie 4 cuves, 2 cuves béton et 2 petites cuves bois, et dans l’autre partie on avait imaginé un chai à barriques, donc chaque centimètre carré était exploité, ça a été une horreur pendant 5 millésimes quand même ! » La vrai cave sera construite à partir de 2003 attenante à sa salle de dégustations.

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« Notre première rencontre date de 1999, année où il a acheté le domaine, je faisais pour lui un portrait pour l’Amateur de Bordeaux, une revue spécialisée dans le vin. Cette rencontre a été déterminante car il m’a tout de suite proposé de suivre les quatre saisons sur le domaine », explique Christophe Goussard, le photographe co-auteur du livre. « Ca a été un bon terrain de jeu et puisque mon travail lui a plu, on a récidivé année après année, avec ses portraits pour la presse et tout le travail de la vigne, et puis la construction du chai en 2004-2005 que l’on retrouve dans le livre. Au-delà d’une amitié et d’une complicité, c’était de photographier tout ce qu’il mettait en place et venir régulièrement sur le domaine. Il est difficile à suivre parce qu’il a un emploi du temps millimétré, donc il n’ y avait pas que lui tout le temps mais aussi la vie d’équipe car j’ai vu arriver un à un tous les gens qui travaillent avec lui, qu’il a recrutés au fur et à mesure. »

Véritable self-made-man Stéphane Derenoncourt aime à dire qu’il doit beaucoup à l’observation des choses sur le terrain: « L’observation, oui, je ne sais pas si c’est une force, c’est pûtôt un ADN, une philosophie de production et un credo. »

DERENONCOURT 051J’aime bien l’idée que le vin doit ressembler au lieu où il est produit, et pour cela ça demande une certaine connaissance des sols », Stéphane Derenoncourt

Et d’ajouter: « Pour l’identité du vin, il y a deux choix possibles: soit l’identité du vinificateur qui va marquer par une vinification, par un choix de barriques, par un élevage ou il y a un choix vigneron, je dirais, où l’identité du vin doit se faire par la connaissance des sols. Quand on observe un sol, on sait déjà quel type de vin on peut produire. Ici par exemple, on est sur un substrat argilo calcaire, on est vraiment sur une couche d’argile assez fine, de belle qualité, posée sur une table de calcaire. L’argile, ça va donner la force, ca va donner la douceur, la puisssance…et quand on parle de tout cela et de maturité on parle d’un monde un peu sucré…et le calcaire lui va apporter une notion de fraîcheur, de salinité qui sera souvent confondu avec une notion d’acidité d’ailleurs.

Dans son chai à barriques du domaine de l'A, avec Christophe Goulard, Frédéric e(t Stéphane DErenoncourt © Jean-Pierre Stahl

Dans son chai à barriques, avec Christophe Goussard et Frédéric Massie © Jean-Pierre Stahl

C’est cette magie entre ce monde sucré et ce monde salé, entre ce monde de rondeur et un peu plus élancé, quand on les marie tous les deux, c’est vraiment l’identité argilo-calcaire. »

Dans son chai à barriques, Stéphane accompagné de Frédéric Massie, l’un de ses 3 associés chez Derenoncourt Consultants (avec Julien Lavenu et Simon Blanchard), explique sa conception du consulting et comment il permet aux vins de donner leur meilleure expression :

Stéphane Derenoncourt et Frédéric Massie son associé de Derenoncourt consultants © JPS

Stéphane Derenoncourt et Frédéric Massie son associé de Derenoncourt consultants © JPS

On recherche l’identité du lieu et la singularité. Il ne faut pas tomber dans le piège, quand on est consultant et quand on fait beaucoup de domaines, de trouver la recette et de la reproduire un peu partout, ça serait une catastrophe et en plus ça serait très ennuyeux. »

DERENONCOURT 054Et Dieu sait que Stéphane Derenoncourt parcourt la planète, puisqu’aujourd’hui il est consultant dans 17 pays pour 120 domaines, dont les plus étonnants se situent en Inde ou en Syrie… Il passe aujourd’hui presque un quart de son temps en dehors de chez lui, entre ces domaines à l’étranger, dans les autres régions viticoles de France (Chablis, Languedoc-Roussillon), ou ces derniers temps pour la présentation de Wine On Tour. C’est cette sensation d’être constamment en tournée qui lui a donné l’idée (avec Christophe Goussard et Claire Brosse aussi) de « Wine On Tour », une biographie, comme lui atypique, de toute beauté et en sensibilité, où il se livre entre deux ou trois morceaux de rock qui ont jalonné sa route : ces airs de Tom Waits, les Stones, les Clash, les Doors, ou encore Iggy Pop (qui lui a gentiment préfacé le livre), il les avaient constamment dans la tete ou le soir quand il retrouvaient des copains, parfois pour un boeuf…

Stéphane Derenoncourt chez Paul Barre à Fronsac © JPS

Stéphane Derenoncourt chez Paul Barre à Fronsac © JPS

L’eau a coulé sous les ponts et le vin aussi d’ailleurs, depuis son premier job en 1985 chez Paul Barre, ce viticulteur, lui aussi atypique, qui exploite le château la Grave en Fronsac et Canon-Fronsac en bio-dynamie (depuis 1990) : « il y a eu la rencontre, on est dans le domaine de la sensibilité, j’ai ressenti que, la manière avec laquelle je percevais le vin, on allait pouvoir s’entendre. »

PAULBARRE30 ans d’amitiés, de complicité et de respect mutuel. Paul Barre a su faire confiance à ce talent caché et surtout « le laisser partir ». Un talent, qui au long court, s’est révélé comme le vin : mieux qu’une étiquette, un nom, Stéphane Derenoncourt !

« Wine On Tour Derenoncourt un homme, un groupe » par Claire Brosse, Stéphane Derenoncourt et Christophe Goussard aux éditions la Fabrique de l’Epure

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Erid Delwarde, Karine Durandet et Véronique Lamartinière:

25 Nov

Vin et Société se réjouit de l’éclaircissement de la loi Evin : « Ce vote sécurise l’information journalistique et oenotouristique »

Les députés ont voté en faveur de la clarification de la Loi Evin. Selon une étude conduite par l’Ifop en juin dernier, 75 % des Français y sont favorables.
vinsociete3Réunis à l’Assemblée Nationale Mardi 24 novembre, les députés (à une large majorité 102 voix contre 29 et de toutes sensibilités politiques) ont voté la clarification de la Loi Evin. Ce faisant, ils sont dans la continuité de la position du Gouvernement et du Président de la République qui, à Vinexpo en juin dernier, a indiqué qu’il fallait préserver l’équilibre de la loi.

« Ce vote sécurise l’information journalistique et oenotouristique sans donner pour autant plus de droits publicitaires. Il devrait également éviter une forme d’autocensure préjudiciable à la fois aux médias et aux acteurs régionaux en charge de développer l’oenotourisme. Le contexte règlementaire ainsi clarifié, permettra à chacun d’exercer sa responsabilité sereinement. Ce vote, n’assouplit pas la loi Evin mais en favorise l’application » déclare Joël Forgeau, Président de Vin & Société.

Depuis 2 ans, Vin & Société au nom des 500 000 acteurs de la vigne et du vin, défend l’idée qu’il est souhaitable de trouver une position équilibrée permettant de concilier les enjeux de santé publique avec l’économie.

Or, une étude conduite par l’IFOP* en juin 2015 fait apparaître que cette position, ainsi que le vote intervenu à l’Assemblée Nationale, trouvent un large écho dans l’opinion publique française.

En effet :

  • 75 % des Français interrogés pensent que la loi Evin doit être clarifiée pour distinguer ce qui relève de l’information et ce qui relève de la publicité sur les vins et alcools.
  • 84% des Français sont favorables à ce que le secteur de l’oenotourisme puisse faire de la publicité et de la promotion.
  • 76 % des Français pensent que la promotion de l’oenotourisme est compatible avec la préservation de la santé publique.
  • 62 % des Français font confiance aux professionnels de la filière viticole sur la question de l’encadrement de la publicité en faveur de l’alcool.

« Nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre ainsi que la confiance qui nous est accordée. La clarification de la loi Evin est une avancée significative. Nous sommes convaincus par ailleurs que nous devrions travailler tous ensemble, professionnels et acteurs de santé publique, sans passion, en faveur d’une politique de santé publique ambitieuse fondée sur la prévention et l’éducation. Car si nous sommes fiers de notre vin, nous savons aussi que ce n’est pas un produit comme un autre. Il convient de l’apprécier avec respect et responsabilité » ajoute Joël Forgeau.

Les députés ont adopté cette nuit un assouplissement et un éclaircissement de la loi Evin

C’est passé cette nuit à l’Assemblée Nationale,  les députés persistent et signent à une large majorité un assouplissement de la loi Evin. L’article visant à distinguer la publicité sur les boissons alcooliques et l’information oenologique a été voté par 102 voix contre 29.

Sauternes 023Une large majorité de députés ont persisté et signé mardi soir pour maintenir l’assouplissement de la loi Evin dans le projet de loi sur la santé, au grand dam de la ministre de la Santé Marisol Touraine et d’une poignée d’élus socialistes.

Introduit au Sénat et conservé en commission à l’Assemblée, l’article visant à distinguer la publicité sur les boissons alcooliques et l’information oenologique a été voté par 102 voix, contre 29, après plus d’une heure de débats dominés par des orateurs venus en nombre en faire la défense et illustration.

A l’inverse, un amendement de la présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton (PS), soutenu par la ministre et à titre personnel par le rapporteur Gérard Sebaoun (PS), pour supprimer cet article contesté notamment par des addictologues a été repoussé par 102 voix, contre 32.

Même sort pour un amendement de M. Sebaoun, visant à préciser dans l’article que les supports de communication ne devaient pas délivrer de message ou de mise en scène incitant à la consommation d’une boisson alcoolique.

De gauche comme de droite, des députés quasiment tous de régions vinicoles, ont mis en avant leur souci d’une « clarification » de la loi Evin visant à ne plus « laisser les magistrats interpréter les textes contrairement à l’action du législateur », à « sécuriser le travail journalistique » et promouvoir des zones de production.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a réaffirmé son hostilité à un article qui « ne se contente pas de clarifier », mais « déverrouille la publicité », ce qui entraîne « une modification profonde de l’équilibre » de la loi Evin.

« Arrêtons de nous tirer une balle dans le pied », a lancé le député-maire de Reims, Arnaud Robinet (LR). « Il n’est nullement question de mettre à mal la loi Evin et la lutte contre l’alcoolisme », s’est défendu la socialiste Catherine Quéré (PS), viticultrice de profession.

Selon certains députés, il aurait été impossible sans cet article de diffuser à l’avenir à la télévision la messe, vu la formule « Prenez et buvez en tous » pour le vin figurant le sang du Christ (Paul Giacobbi, PRG), ou James Bond, parce qu’il boit du champagne d’une maison célèbre (Charles de Courson, UDI).

Dans les voix discordantes, outre les socialistes Monique Orphé et Jean-Louis Touraine qui ont pointé la mortalité et la hausse de cancers liés à l’alcool et la Front de Gauche Jacqueline Fraysse, la cancérologue Michèle Delaunay, « bordelaise, particulièrement fière de (s)on territoire » aux « routes sillonnées d’oenotouristes heureux », a lancé que « ce serait un très mauvais signe donné au Parlement de détricoter un texte fondateur de la santé publique » dans une loi sur la santé.

Jugeant cela « plus que regrettable, triste même » et regrettant le « peu d’expressions sur l’enjeu majeur de l’alcoolisme (…) 48.000 morts par an », la ministre a aussi répété que rien dans la loi Evin n’interdit routes des vins ou publicités encadrées, y compris pour des territoires.

« Ouvrir un coin dans la loi Evin ne va pas profiter aux territoires, mais aux alcooliers d’alcool fort qui utilisent les vecteurs de publicité », a lancé Mme Lemorton. Mais, comme l’ont rappelé plusieurs députés, l’exécutif était pour cette modification de la loi Evin. Le Parlement avait voté cet été une mesure similaire dans la loi Macron, mais elle avait été retoquée par le Conseil constitutionnel.

Avec AFP

Foire aux Quinconces : c’est aussi la fête du jambon !

La vieille foire aux jambons de Bordeaux est organisée en même temps que la foire à la brocante. En cette fin novembre, les producteurs retrouvent leur clientèle d’habitués qui viennent déguster ces spécialistés, accompagnées de vins de Bordeaux…

Georges Oliveras, vendeur de jambons espagnols © Jean-Pierre Stahl

Georges Oliveras, vendeur de jambons espagnols © Jean-Pierre Stahl

Ils sont faciles à trouver… Ces producteurs et revendeurs de jambons sont fièrement alignés en face des allées de Chartres, non loin du Grand Théâtre de Bordeaux. Tous sont présents depuis au moins 10 ans, voir plus de 40 ans pour certains.

En haut près de la colonne des Girondins, on trouve d’abord Georges Oliveras, un Espagnol, qui confirme : » c’est une vieille tradition, la foire aux jambons s’est toujours faite en même temps que la foire à la brocante… Nous, nous sommes spécialisés dans le jambon espagnol, on vend du pata negra, du bellota, du jabugo…ces sont des jambons qui sont assez gras, ils sont très peu salés et le jambon pour qu’il ait du goût il faut le faire vieillir… »

Kiki Barucq, le plus vieux producteur de la foire aux jambons, depuis 1972 © JPS

Kiki Barucq, le plus vieux producteur de la foire aux jambons, depuis 1972, préparant ses célèbres sandwichs au foie gras © JPS

Le plus ancien, c’est toutefois Kiki Barucq, un producteur landais, qui tient en effet la palme: « je suis arrivé avec mon oncle charcutier en 1972 ! C’est une tradition, on attend ces foires (deux fois par an en avril et en novembre-décembre) pour renouer avec le public bordelais qui recherche à l’heure actuelle de produits authentiques fabriqués par nos soins ! »

Florence et Marguerite, des Bordelaises fidèles de la foire aux jambons et de la foire à la brocante © JPS

Florence et Marguerite, des Bordelaises fidèles de la foire aux jambons et de la foire à la brocante © JPS

« C’est la foire aux jambons et on a pris l’habitude de manger notre petit sandwich au foie gras« , explique attablées Florence et Marguerite, deux salariées qui travaillent non loin des Quinconces, et de renchérir « c’est vraiment une référence, les antiquaires et les petites boutiques tout autour, et c’est ce qui fait notre joie de profiter de tous ces moments. »

Des rencontres fort sympathiques © JPS

Des rencontres fort sympathiques © JPS

Ce qui est magique, c’est aussi ces tables partagées et ces rencontres extraordinaires avec encore Chantal, Fanny, Corinne et Véronique avocates qui font un break entre midi et deux, au détour d’une dégustation de jambon, de foie gras et de vins de Bordeaux…

Guy et Yvonne Ospital, from Hasparren au Pays-Basque © JPS

Guy et Yvonne Ospital, from Hasparren au Pays-Basque © JPS

Et puis, il y a cet autre établissement très connu de la foire : la maison Ospital. Yvonne et Guy Ospital participent à la foire aux jambons depuis plus d’une dizaine d’années et proposent leurs jambons de porcs nés et élevés au Pays-Basque: « nous sommes artisans charcutiers salaisonniers à Hasparren depuis 1972, nous proposons du jambon Ibaïama, du jambon des 3 fermes et du jambon de Bayonne. Ce n’est pas que festif,c’est des produits que l’on peut consommer sans attendre les jours de fête. »

Ce sont les enfants d’Yvonne, Eric et Sylvie, qui ont repris l’entreprise familiale à Hasparren, mais c’est Yvonne qui vient à Bordeaux pour ces deux foires à l’automne et au printemps, car elle adore retrouver la clientèle bordelaise. Pas de souci, son fils veille au grain car il trône fièrement sur leur étal au milieu des jambons en photo avec un joli porc.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Christian Arliguier :


Épisode #3 Foire des Quinconces : c’est aussi la fête du jambon !

24 Nov

Foire des Quinconces : de l’antiquaire au bronzier d’art…

Philippe Richel, antiquaire de Pessac, et Gérard Jariod, bronzier d’art, de Mérignac,se font quasiment face. Ces deux piliers des Quinconces se cotoient et partagent la même passion de leur métier.

Gérard Jariod, bronzier d'art en train d'instaeller ses lustres à cristaux © Jean-Pierre Stahl

Gérard Jariod, bronzier d’art en train d’installer ses lustres à cristaux © Jean-Pierre Stahl

Philippe Richel se situe non loin de la colonne des Girondins. Lui aussi est un monument des Quinconces car il expose depuis plus de 30 ans: « les Quinconces, c’est un lieu magique, c’est un endroit incontournable, c’est un brassage d’antiquaires, de brocanteurs et de restaurateurs, il y a un esprit de camaraderie, c’est un magasin en plein centre de Bordeaux deux fois par an.

Dans la même allée, Philippe Richel en face et un peu plus hqut que Gérard Jariod ©

Dans la même allée, Philippe Richel en face et un peu plus hqut que Gérard Jariod ©

« Nous avons toute la belle clientèle qui vient sur les Quinconces. Quand il pleut, on relève le revers des pantalons, on met des bottes et on vient… Ce sont les mêmes personnes que nous voyons sur les salons car je fais des salons tels que Bordeaux Lac. »

Le stand de Gérard Jariod, le bronzier d'art © JPS

Le stand de Gérard Jariod, le bronzier d’art © JPS

Gérard Jariod, bronzier d’art, 40 ans de métier est aussi un habitué des Quinconces: « Ca va faire 8 ans et 2 fois par an, l’intérêt des Quinconces c’est que ça m’apporte énormément de boulot surtout pour mon atelier où je fais la restauration. Sa clientèle, c’est « beaucoup de particuliers » souvent pour embellir des maisons bourgeoises bordelaises ou sur le bassin d’Arcachon, en ville d’Hiver parfois, mais aussi pas mal de « châteaux viticoles ».  « Les lustres à cristaux marchent très bien, c’est ce qui est le plus prisé actuellement », explique Gérard Jariod.

Quinconces 027Et de renchérir : »Les particuliers comme les châteaux achètent au coup de coeur. Ce sont des lustres XIXe ou début XXe à cristaux, en bronze, le Louis XV ne se vend plus beaucoup, mais plutôt du Napoléon III et des lustres art déco aussi pas mal. »

Sur son stand, des lustres magistraux, notamment cet énorme lustre à gaz des années 1800 qu’il a fallu remettre en état: « les bras étaient cassés, plus rien ne tenait, c’est un lustre à gaz qu’il a fallu que j’électrifie, j’ai refabriqué des bras qui étaient cisaillés, j’ai refait une peinture, pour environ 60 heures de boulot, c’est un lustre qui fait 1 m 85  de haut, vraiment c’est un lustre conséquent. Il faut surtout de la passion, oui c’est la passion qui gère mes heures de travail ! »

Philippe Richel, l'antiquaire devant son cabinet italien du XIXe © JPS

Philippe Richel, l’antiquaire devant son cabinet italien du XIXe © JPS

Philippe Richel est fier de présenter pour cette foire d’automne un joli cabinet de style italien du XIXe :« les gens qui vont acheter ce très joli meuble vont finaliser leur décoration, ce sera un peu une sorte de carte de visite pour eux, ce’st un meuble hautement intéressant à plus d’un titre, un meuble que l’on ne trouve pas couramment et ils en seront fiers. » C’est un cabinet sans doute de l’Italie du Nord avec des tiroirs apparents avec aussi des effets de marquetterie et une partie centrale qu’on appelle un tabernacle. Il y a aussi des parties cachées, c’est ce qui fait le charme de ce meuble, car on avait à cette des époque des gens de maison et si on voulait mettre de la correspondance ou d’autres affaires on les cachait dans des parties secrêtes… »

Entre anecdotes et secrets livrés par ces magnifiques objets et meubles d’antan, l’antiquaire et l’artisan d’art donnent ce qu’ils ont de plus beau au fond d’eux: la passion et l’amour du travail bien fait.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Christian Arliguier :

23 Nov

Foire des Quinconces : le rendez-vous incontournable des brocanteurs

Deux fois par an, la foire à la brocante s’installe place des Quinconces à Bordeaux. 200 à 250 brocanteurs de Gironde et de la France entière s’y pressent pour proposer des meubles et objets d’antan. De quoi ravir les amateurs et les chatelains, jusqu’au 6 décembre.

Mauricette et Michel Félix avec leur belle série de carafes anciennes © Jean-Pierre Stahl

Mauricette et Michel Félix avec leur belle série de carafes anciennes © Jean-Pierre Stahl

En cette matinée froide et grise de novembre, Mauricette et Michel Félix de Périgueux ouvrent leur stand n°143 sur la place des Quinconces… « ça fait 4 ans que l’on vient aux Quinconces, pour moi c’est formidable, c’est un peu les vacances ! C’est convivial, on retrouve nos clients, j’ai l’impression de partir en vacances pour 17 jours, c’est très bien, » explique Mauricette . Tous deux proposent de vieux bibelots, des chapeaux, des bijoux et aussi toute une série de belles carafes à décanter… »

Le village éphémère de brocanteurs s’anime…Ici, le réveil est plûtôt tardif, pas avant 9 heures et même plutôt 10.  Rares sont les baraques en bois et tôles déjà ouvertes. Non, on est là pour presque 3 semaines, par tous les temps et par des températures parfois très frisquettes, alors il faut tenir…

Pierre Vannessche et Paul Goldsmith © Jean-Pierre Stahl

Pierre Vannessche, antiquaire-brocanteur, et Paul Goldschmitdt, du château Siaurac © Jean-Pierre Stahl

Ils sont ainsi 200 à 250 brocanteurs et antiquaires à ne pas louper ce rendez-vous incontournable de la chine avant Noël. Certains viennent de loin comme Pierre Vanessche, venu des Yvelines, stand 154, spécialiste de l’argenterie et de luminaires, avec son képi sur la tête pour faire couleur locale et amuser la galerie :  » il y a de la fréquentation, l’avantage c’est que c’est une entrée gratuite, donc tout le monde peut venir, aussi bien pour acheter des petits objets à des petits prix que des gros à des gros prix… »

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Sur son stand, nous croisons Paul Goldschmidt du château Siaurac à Néac. Il s’est lancé parmi les premiers dans l’oenotourisme et recherche des objets qui rappellent « la vie de château ». « Ce que nous voulons, c’est offrir aux gens qui viennent nous visiter à Siaurac quelque chose d’authentique, quelque chose qui fasse un peu rêver, c’est pour cela que nous offrons la possibilité à nos clients de manger dans de la porcelaine Jules Vieillard de Bordeaux. »

Un jour ou l'autre tout le monde passe à la caisse... © JPS

Un jour ou l’autre tout le monde passe à la caisse… © JPS

Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, des bibelots, des vieux meubles, certains se mariant facilement avec un intérieur moderne, comme ce vieux comptoir-caisse que propose Franck Dulucq, 5e année aux Quinconces et qui vient d’Hourtin: « c’est un comptoir-caisse sympathique, un meuble de méier, ce petit comptoir va partir assez vite, on peut en espérer dans les 600 euros tranquillement. »

Une foire très fréquentée les week-ends © JPS

Une foire très fréquentée les week-ends © JPS

Si cette foire est prisée des brocanteurs, c’est qu’elle est assez longue et pour un coût supportable selon son président Bertrand Lecat : « c’est quand même une des foires les moins chères de France, la fourchette c’est un prix de revient entre 60 et 100 €par jour sur une vingtaine de jours. »

Jean-Pierre Hedevin, il vient depuis 10 ans de Calais, spécialiste de militaria © JPS

Jean-Pierre Hedevin, il vient depuis 10 ans de Calais, spécialiste de militaria © JPS

C’est ainsi que certains traversent la France entière comme les époux Hedevin du Pas-de-Calais, un stand en deux parties l’une antiquité-brocante, l’autre militaria… « ici je propose pas mal de casques anglais, américains, français et allemands de la 2e guerre, beaucoup d’insignes, des décorations et badges anglais, et des armes neutralisées. Les collectionneurs recherchent vraiment les pièces qu’ils n’ont pas, mais on s’adresse aussi à pas mal de jeunes collectionneurs pour qu’ils trouvent leur bonheur. »

Jean-Pierre Hedevin profite de son séjour aussi sur Bordeaux pour retrouver des amis, en quelque sorte c’est moitié brocante-moitié vacances pour lui, il faut reconnaître que Bordeaux et ses spécialités ne manquent pas de charme.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Thierry Culnaert :

Loupiac et Foie Gras : un avant-goût des fêtes, samedi 28 et dimanche 29 novembre

Rien que du bon et du très léger pour aborder ces fêtes de fin d’année… Vous avez rendez-vous le week-end prochain aux journées Loupiac & Foie Gras, l’occasion de déguster, d’avoir des idées de recettes et de cadeaux pour Noël.

12105796_466230846890151_7011283009996075656_nLes journées Loupiac & foie gras permettent de rencontrer et d’échanger avec des vignerons faisant déguster plusieurs millésimes de leurs vins, et des producteurs proposant une gamme complète de produits servis ou offerts pour les fêtes : foie gras, entier frais, mi-cuit, cuit, cous de canard farcis, magrets, confits, etc… L’occasion pour les visiteurs de renouveler leurs idées de recette ou de réaliser leurs premiers achats à l’approche des réveillons de Noël et du Nouvel an.

Animations, dégustations, ateliers, visites

Basées sur le principe de dégustations croisées, ces journées permettent de valoriser la belle complémentarité qui unit les productions artisanales landaises aux vins liquoreux de l’appellation AOC Loupiac.

Tout au long du week-end, des animations alliant produits culinaires et viticoles sont proposées : initiations animées par l’École du Vin de Bordeaux (de 15h à 18h), dégustations de vieux millésimes à l’aveugle ou de gourmandises landaises, visites guidées du vignoble, ateliers et/ou démonstration  de découpe de  canards, expositions, etc…

Dîner-concert

Au-delà des dégustations dans les propriétés, ces journées sont rythmées par plusieurs temps forts dont des déjeuners gourmands organisés chaque jour dans la salle des fêtes et, nouveauté 2015, un dîner-concert proposé le samedi 28 novembre à partir de 19h30*.Animée par « Blandine et l’Herbe à Swing » (trio acoustique à l’esprit swing manouche, jazz et chanson française), cette soirée gourmande sera l’occasion pour les participants de déguster un apéritif et des vins offerts par les viticulteurs ainsi qu’un repas aux accords mets & vins liquoreux originaux.

22 Nov

« Bordeaux les grands crus classés 1855 » obtient le prix Baron Philippe de Rothschild

Le livre de Jean-Charles Chapouzet et de Guy Charneau vient de se voir décerner le Prix Baron Philippe de Rothschild 2015, par l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et arts de Bordeaux.

Ministère des Affaires Etrangères, Paris le 21 avril 2015.

Au Ministère des Affaires Etrangères, Paris le 21 avril 2015 © Agence Fleurie

Il ne cache pas sa joie notre confrère et ami Guy Charneau sur Facebook et on le comprend, ce Prix honore le travail de ces deux passionnés du vin et des crus classés de Bordeaux. Un prix qui leur sera remis lors de la prochaine séance publique le 17 décembre à Bordeaux. Un livre auquel vous pouvez penser pour Noël…

« Il est vrai qu’aujourd’hui Jean-Charles Chapuzet et moi-même pouvons ressentir un peu de fierté, notre livre « Bordeaux les grands crus classés 1855 » ayant obtenu le Prix Baron Philippe de Rothschild 2015 décerné par l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et arts de Bordeaux » selon Guy Charneau.

Le 21 avril dernier, les auteurs de ce magnifique ouvrage participaient au 160e anniversaire du Classement des Grands Crus Classes en 1855 (Lire l’article de l’Agence Fleurie) au Ministère des Affaires Etrangères en compagnie du Ministre Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International.