13 Jan

Côté Châteaux à l’honneur dans Terre de Vins

L’émission Côté Châteaux n°28 a été citée ce jour par Terre de Vins en ligne, le magazine du vin du Groupe Sud-Ouest, à propos de la dernière émission spéciale Bordeaux Tasting diffusée le 12 janvier sur France 3 NoA et disponible sur You Tube. Une émission réalisée par votre serviteur et Alex Berne.

A l’occasion des 10 ans de Bordeaux Tasting les 11 et 12 décembre dernier, l’émission Côté Châteaux diffusée sur France 3 NoA consacre son n°28 à l’évènement des amateurs de vins.

Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne qui donnent « la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là.« , puis à certains des quelques 200 stands et châteaux présents, à l’école du Vin de Bordeaux qui proposait 19 ateliers, et un focus sur les 5 master classes, et les invités du café de la Bourse.

Côté Châteaux consacre son n°28 à un magazine spécial Bordeaux Tasting

 

11 Jan

Côté Châteaux consacre son n°28 à un magazine spécial Bordeaux Tasting

Noël est passé, mais c’est encore Noël ! Alex Berne et moi-même vous offrons un numéro spécial Bordeaux Tasting sur France 3 NoA, à l’occasion des 10 ans de cet événement phare de la dégustation, qui se passe tous les ans (excepté l’an dernier) place de la Bourse à Bordeaux. Bravo à Terre de Vins qui a créé la surprise voilà 10 ans et en a fait une référence de qualité parmi les grands rendez-vous des amateurs de vin. Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne.

Mélanie Cisnéros faisant déguster le Dada de Rouillac à ces amateurs de vin et de Bordeaux Tatsting © JPS

Dans ce numéro vous aurez de jolies surprises, avec toujours un ton enlevé, et j’espère que vous passerez un bon moment. Côté châteaux a décidé de donner la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là, avant la fulgurance du variant omicron, avec des gens qui sont venus masqués et ont respecté les gestes barrières entre deux dégusations… « Bordeaux Tasting c’est de la découverte et des bons millésimes », commentait une jeune femme et une autre de se dire « amatrice, amant bien déguster le vin. » Pour Stephan Delaux, rencontré à l’entrée également, qui attendait un ami, l’ancien président de l’Office de Tourisme de Bordeaux « c’est une belle initiative et une belle volonté de la part des créateurs, le groupe Sud-Ouest et Rodolphe Wartel qui est la cheville ouvrière et l’âme de ce projet-là depuis le début… »

Une pépite de Bordeaux Tasting, le château des Annereaux de Benjamin Hessel, l’Elysée en a commandé 500 bouteilles sur le millésime 2018 © JPS

Parmi les quelques 200 stands et châteaux présents sur les deux jours, Benjamin Hessel du châteaux les Annereaux en Lalande-de-Pomerol : « cela fait 5 ans déjà qu’on est présent…

« Ce qui en fait le succès, ce sont toutes les plus belles propriétes de Bordeaux qui sont accessibles pour tous les Bordelais et autres dans un cadre qui est superbe et magique », Benjamin Hessel château des Annereaux. »

Benjamin Hessel, nous confie que la cave de l’Elysée lui a commandé 500 bouteilles sur son millésime 2018; une belle reconnaissance pour ce château en Lalande-de-Pomerol… Sur son stand, une fidèle connaisseuse : « ce qui me plaît c’est l’accessibilité des vins que je n’ai pas l’habitude de boire, de redéguster des vins que j’ai découvert il y a quelques années, de voir le travail qui est toujours aussi bien fait et qui évolue, voilà c’est moment  qui est convivial et en ce moment on en a bien besoin, c’est un pur bonheur… »

Autre propriété fidèle depuis le commencement de Bordeaux Tasting, le Château de Rouillac à Canéjan en Pessac-Léognan avec Laurent et Mélanie Cisnéros, père et fille : « je suis la depuis le début avec ma fille, c’est une belle histoire familiale, c’est un salon magnifiquement organisé, même dans un contexte particulier, c’est fluide tout est respecté; les gens sont intéressés et intéressants, les gens sont friands d’histoires, de vin, on partage nos émotions et on présente les grands vins de la propriété, ici le millésime 2016 en rouge et une cuvée spéciale le Dada de Rouillac, car on est passionné de chevaux et ma fille aînée Mélanie est une très bonne cavalière et papa il suit, d’ailleurs on est toujours au Jumping de Bordeaux ensemble…

Bernard Magrez, le pilier de Bordeaux Tasting © JPS

Parmi les piliers de Bordeaux Tasting, les monuments de Bordeaux, il y a Bernard Magrez, l’homme aux 4 grands crus classés de Bordeaux et propriétaire 42 châteaux dans le monde: « cela fait 10 ans que je viens, de 10h le matin à 18h le soir, c’est toujours intéressant pour moi de connaître nos consommateurs et amateurs de vin en général;

C’est mon devoir de mieux connaître les consommateurs, c’est comme cela qu’on arrive à faire le vin qui se rapproche du goût en général, pour moi le roi c’est le consommateur de vin et rien d’autre », Bernard Magrez

« Toutes les appellations sont représentées, globalement c’est que des bons vins, c’est très agréable de voir des amateurs qui viennent déguster nos vins », précise Jean-François Quenin du château de Pressac, grand cru classé. « Et Saint-Emilion, c’est le mariage d’un site extraordinaire, d’un village médiéval, des paysages classés au patrimoine mondial Unesco et de grands terroirs pour le vin donc c’est cela qui fait la magie de Saint-Emilion…. »

Petite virgule et focus en cette période de fête sur ces cavistes de Bordeaux qui ont été sur le pont durant tout ce mois de décembre pour ravir les papilles de ces amateurs, avec Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux et le Wine Shop Fronsac.

A l’Ecole du Vin de Bordeaux, 19 ateliers étaient proposés © JPS

Bordeaux Tasting, c’est aussi beaucoup de pédagogie, avec l’école du Vin de Bordeaux (qui proposait 19 ateliers) et tous ces jeunes (et moins jeunes) qui viennent « prendre des cours » de manière décomplexée et ludique: « on va faire des petites associations pour les accords de fête », « oui on est épicurienne avant tout »…

« Cette année on a décidé de mettre en place 6 ateliers nouveaux« , confie Cynthia Anthounet de l’Ecole du Vin: « Wine’s Up, d’abord un atelier pour mieux connaître Bordeaux par le jeu, des buzzeurs, ateliers olfactifs, des ateliers gourmands et notamment l’atelier accords de fête qui est en cours, avec toujours la dégustation de deux vins durant ces ateliers de 30 minutes, et puis le fameux choco-Bordeaux qui revient chaque année, et le fameux accord vins et fromages qui marche très bien aussi… » « A l’Ecole du Vin, tous nos ateliers sont accessibles, tant pour les connaisseurs que pour les débutants… »

5 master classes de haut vol avec pour ouvrir le bal château Montrose © JPS

Au 2e étage, c’est un moment privilégié avec pour ceux qui recherchent des ateliers plus « cosy » ceux des master classes, 5 étaient prévues ce week-end-là avec pour débuter Hervé Berland le directeur du château Montrose : « c’est l’occasion qu’on donne aux consommateurs de découvrir un vin, une propriété, avec la personne qui la dirige et d’essayer de leur apprendre des choses qu’ils ne savent pas pour caractériser une grande propriété comme Montrose ».

Hervé Berland, directeur de château Montrose, avant la master class goûtant les bouteilles tout juste ouvertes © Jps

Et là, c’est une verticale en millésimes en 9 qui était proposée : « elles sont célèbres les années en 9, avec une climatologie chaude et sèche, propices à bien murir les cabernets sauvignons et les merlots, et donc à Bordeaux on a le sourire face à ces années en 9, particulièrement réussies,… comme le 2009 un vin très abordable très accessible dans son fruit dans sa puissance qui révèle une palette aromatique et une richesse extraordinaire sur notre terroir de Saint-Estèphe béni des Dieux… »

Le maire Pierre Hurmic, l’un des grands invités de Bordeaux Tasting, dégustant Grand Corbin Despagne en bio © JPS

Bordeaux Tasting, c’était aussi de grands entretiens avec un baptême du feu pour le maire Pierre Hurmic, dégustant un château en bio Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion, un maire vert qui passe pour l’occasion au rouge (rires et première question) : « ah vous le prenez comme ça, oui mais qui reste au vert (ou au verre)… » Et de mieux connaître ses goûts en matière de vin : « j’aime les vins fruités, je ne suis pas amateurs des vins très boisés », des vins de prédilections ? « Je ne m’engagerai pas sur ce terrain là, trop mouvant ou très dangereux, les vins je les choisis surtout en fonction de ce que je consomme, des mets que je déguste, mais j’ai toujours une préférence pour les vins de Bordeaux très affirmée… »

Quant à savoir si Bordeaux est toujours capitale mondiale du vin avec le siège de l’OIV qui a été choisi pour Dijon ?  « Il est parti à Dijon pour des raisons d’ordre politique, … quand on parle de vin, le premier nom qui vient à l’esprit au niveau mondial c’est Bordeaux, donc entre Bordeaux et le vin il y a une assimilation très importante appelée à perdurer… » Et de se rattraper avec une super Fête du Vin, la Bordeaux Wine Week du 16 au 26  juin prochain : « oui, Bordeaux est très attaché à la Fête du Vin, il y a une vraie osmose entre Bordeaux et le vin, Bordeaux a beaucoup a gagner à assurer la promotion de la filière et la filière a tout intérêt à bénéficier de la notoriété de la ville de Bordeaux, surtout au moment où la filière est en train de s’engager dans une démarche de conversion, vers les vins bio, vers un meilleur respect de l’empreinte carbone, vers un meilleur respect de l’environnement, je peux vous dire que tout cela correspond à ce que sont les objectifs affirmés de la nouvelle municipalité bordelaise… »

A Bordeaux Tasting, on y vient souvent entre copains © JPS

Pour Rodolphe Wartel, l’initiateur de Bordeaux Tasting avec Terre de Vins : « c’est un Bordeaux Tasting de retrouvailles, on est absolument ravi après une année d’interruption en raison du covid l’année passée de commettre un peu un acte de résistance, mais être tous ensemble réunis autour du vin », une belle édition organisée avec de multiples précautions en ce mois de décembre pour les 10 ans de Bordeaux Tasting….

A l’espace Saint-Rémi, 23 maisons de champagne se font déguster © JPS

Et pour bien terminer l’année ce Côté Châteaux vous offre un petit détour par les crémants de Bordeaux avec les crémants Célène à Haux et Lateyron à Montagne, ou encore une dernière séquence dégustation à l’espace Saint-Rémi où étaient réunis une vingtaine de maisons de champagne….

Dernier tournage de Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting avec Nicolas Lebedeff de champagne et châteaux, JPS et Alexandre Berne pour France 3 Noa

Une petite dégustation pour ce final en beauté sur le stand Thiénot:  « nous vous servons la cuvée 2008 100% chardonnay, un blanc de blanc, un champagne de repas, de gastronomie qui s’accorde avec les crustacés, les poissons, avec un chardonnay qui apporte pas mal de fraîcheur… », commente Nicolas Lebedeff directeur de châteaux et champagnes et représentant de la Maison Thiénot.

Voilà un avant goût de ce qui vous attend, permettez-moi de vous souhaitez encore une fois une bonne année 2022.

Regardez Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne, ce mercredi 12 janvier sur France 3 NoA à 20h05 et sur YouTube : 

08 Jan

Quand des vignerons de Blaye font le choix du bio, cela donne désormais 28 % des surfaces cultivées en bio ou en conversion

Ils sont 414 vignerons en Blaye Côtes de Bordeaux qui ont répondu à une enquête interne au sein du syndicat viticole. Il en ressort une tendance assez remarquable : 28 % des surfaces, des 6000 hectares, en Blaye Côtes de Bordeaux sont en bio ou en conversion bio.

Benoît et Freddy Latouche sur leur propriété Camille Gaucheraud © JPS

« La bio déjà, c’est qu’on n’a pas droit aux produits de synthèse… », commente Benoît Latouche vigneron à Laruscade en Gironde.  « Tous ces désherbants, que j’ai utilisés, qu’on m’a appris a utiliser dans les années 90 quand j’étais à l’école…On nous disait vous mettez tel produit ça brule l’herbe, vous êtes tranquille 6 mois, vous mettez tel produit anti-mildiou ou anti-oïdium, vous êtes tranquille 15 jours, on était très assisté et c’était très facile, maintenant que je suis est en bio, cela demande beaucoup de travail, mais tous ces produits je n’en veux plus… C’est une conscience personnelle, on a décidé d’arrêter tout cela…de revenir comme faisaient nos parents ou grand-parents autrefois… »

Avec l’abandon de ces désherbants et produits phyto-pharamaceutiques destinés à traiter les maladies de la vigne qui prolifèrent sous le climat océanique de Bordeaux (mildiou, oïdium), ils retravaillent leurs sols avec des tracteurs et décavaillonneuses: « cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année… » Ils plantent ainsi des féveroles et utilisent un compost maison pour apporter les apports nécessaires à la vigne, et utilisent que du soufre ou du cuivre, depuis il voient revenir de nombreux vers de terre dans leurs sols…

« On retravaille nos sols, cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année, on fabrique le compost, on a la chance d’avoir deux élevages sur la propriété, don on rentre beaucoup de fumier et on fait le compost nous-mêmes… »

Le château Lacaussade Saint-Martin © JPS

A Saint-Martin-Lacaussade, poussé par la demande du consommateur et la grande distribution, Jacques Chardat, propriétaire du château Lacaussade-Saint-Martin a démarré sa conversion en 2017, son vin blanc sec est certifié bio depuis 2020. Un pari quand on cultive 85 hectares et produit 500 000 bouteilles à l’année.

Jacques Chardat, propriétaire du château Lacaussade Saint-Martin © JPS

« Cela a été une grande remise en question, il a fallu fédérer les équipes, faire des formations et motiver tout le monde…« , commente Jacques Chardat. « La flore a changé, la faune est revenue, c’est absolument extraordinaire, et on est content de voir les écureuils revenir, des papillons revenir… C’est absolument incroyable ce qui se passe. » Les traitements de la vigne en bio se font surtout à base de cuivre, avec une diminution ces dernières années avec 4 kilos par an et par hectare, lissés sur 7 ans.

Thibaut Layrisse directeur du syndicat de Blaye © JPS

Selon une enquête du syndicat viticole Blaye-Côtes de Bordeaux auprès de 414 vignerons de l’appellation (en partenariat avec les Vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine),   28 % des surfaces sont aujourd’hui certifiées ou en conversion bio. « Cela nous classe parmi les appellations les plus performantes  sur ce sujet », commente Thibaut Layrisse directeur du syndicat de Blaye. « Pourquoi ? C’est une tendance actuelle, très liée à l’environnement. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles au sujet  de l’agriculture biologique, et on sait qu’on a eu beaucoup de débats sur le sujet et malheureusement de mauvaise presse concernant la région de Bordeaux sur les pesticides…Donc il y a une vraie évolution qui apparemment est en marche auprès des vignerons. »

Les frères Latouche veulent aller encore plus loin prochainement avec le label Demeter en biodynamie… « Ca fait chaud au coeur et de se dire yes on a réussi et ca c’est important » D’avoir des vins beaucoup plus profond, du terroir, sans engrais qu’on achète à droite à gauche, c’est beaucoup plus parlant. »

Un premier millésime 2021 certifé bio, davantage sur le fruit qu’ils vont sortir au printemps.

 

 

05 Jan

Saint-Emilion : Angélus retire sa candidature du prochain classement de Saint-Emilion

Voici une candidature de plus en tête du classement qui se retire, celle d’Angélus, après Ausone et Cheval-Blanc…qui étaient classés A dans le classement de 2012.  Côté Châteaux vous fait partager le communiqué reçu en cette fin de matinée, par lequel le château de la famille de Bouard retire sa candidature. Parmi les 4 en tête du classement, classés A en 2012, seul Pavie continue à candidater pour 2022, avec d’autres qui pourraient le rejoindre en tête (Canon, Clos Fourtet, Figeac ?). Un classement 2022 dont la procédure est en cours. Affaire à suivre.

Vendanges 2016 au © château Angélus, avec Stéphanie de Boüard-Rivoal au centre, Thierry Grenié et Hubert de Boüard et l’équipe du château

COMMUNIQUE DE PRESSE D’ANGELUS :

« Le classement de Saint-Emilion a longtemps été un formidable outil d’émulation collective qui a permis de promouvoir efficacement l’appellation.

Les enjeux qu’il porte en son sein ont valu à ce classement de nombreuses critiques, et en ont fait la cible d’un système de dénigrement ayant culminé avec de nombreux recours en justice. En 2006 bien sûr, mais aussi en 2012 (des procédures sont toujours en cours presque 10 ans plus tard), et nous venons d’apprendre que le classement de 2022, en cours d’élaboration, est attaqué en référé devant les tribunaux par deux propriétés.

De source de progrès, le classement de Saint-Emilion est devenu vecteur d’antagonisme et d’instabilité.

Tout en déplorant ce contexte délétère, Angelus en prend acte et quitte ce système en se retirant du classement de 2022.

Naturellement, la décision récente qui, après plus de dix années de procédure, a sanctionné Hubert de Boüard au paiement d’une amende en lui reprochant sa participation aux instances professionnelles, nous conforte dans ce choix de nous extraire d’une procédure dont la viabilité ne parait plus assurée, et dont les avantages n’équilibrent plus les risques de mises en cause injustes.

Avec humilité, Angelus continuera d’inscrire sa trajectoire dans la même quête d’excellence et se consacrera plus que jamais à sa vocation première, que perpétue la famille de Boüard de Laforest depuis huit générations : produire de grands vins propres à traverser les époques, qui soient le reflet de leur appellation, de leur terroir et de chaque millésime.

« Si les valeurs qui nous sont chères et la dynamique dans laquelle Angelus est aujourd’hui engagé nous conduisent à considérer le système actuel comme inadapté aux enjeux de notre domaine et de son appellation, l’attachement de notre famille à la région et à la réputation de ses vins demeure intact. Angelus continuera à faire rayonner Saint-Emilion et les grands crus du bordelais sur tous les continents, et sous toutes les latitudes » déclare Stéphanie de Boüard-Rivoal, Présidente d’Angelus. »

LA REACTION DE JEAN-FRANCOIS GALHAUD, PRESIDENT DU CONSEIL DES VINS DE SAINT-EMILION

Joint par téléphone, le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion a commenté pour Côté Châteaux: « j’ai appris cela par voie de presse ce matin, nous ne pouvons que prendre acte de cette décision, une décision motivée par des raisons personnelles, notamment suite à la condamnation d’Hubert de Boüard, avec le procès qui lui a été fait et qu’il vit très mal, alors qu’il était président de l’ODG de Saint-Emilion… Il est fatigué de toutes ces attaques personnelles ».

« D’un point de vue collectif on ne peut que regretter cette décision, même si cela ne changera rien car ce classement 2022 est un formidable outil, une fabuleuse émulation et un véritable challenge. Il est révisable. Et c’est en cela un formidable outil de modernité qui nous fait nous tourner vers l’avenir. »

« Concernant le procès fait en référé devant le tribunal administratif, les 2 châteaux avaient été considérés comme irrecevables par l’INAO en raison de l’assiette foncière, bon , c’est assez technique (le tribunal a finalement validé leur candidature lundi), mais cela montre que les châteaux veulent faire partie du classement, il y a pour eux un intérêt à faire partie de ce classement. »

 

Macron désigné « personnalité de l’année 2022 » par la Revue du vin de France

Le président Emmanuel Macron a été désigné « personnalité de l’année 2022 » par la Revue du vin de France, pour « son engagement constant en faveur du vin et de sa culture », a appris mardi l’AFP auprès du magazine spécialisé.

Emmanuel Macron au salon de l’agriculture en 2919

Le chef de l’Etat a prévu de se rendre jeudi à la cérémonie de remise de ce prix, selon son agenda. « Nous souhaitons saluer l’action du président de la République à un moment où s’achève son mandat », a expliqué Denis Saverot, directeur de la rédaction de la RVF, soulignant que, « pour la première fois depuis des décennies, un président de la République a déclaré haut et fort qu’il aimait le vin ».

En février 2018, peu avant le Salon de l’Agriculture, M. Macron avait déclaré à des journalistes: « Moi, je bois du vin le midi et le soir ». « Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin », avait assuré M. Macron. « Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin », avait-il promis. Cette loi de 1991 encadre la publicité pour les boissons alcoolisées notamment.

La RVF « ne fait pas de politique », a souligné Denis Saverot. « Nous ne récompensons pas un candidat possible à l’élection présidentielle mais le chef de l’Etat pour ses actions concrètes pour le vin et sa culture », a-t-il dit.

La cérémonie se déroulera dans les règles sanitaires imposées par la pandémie de Covid-19 et il n’y aura donc pas de cocktail, a précisé la RVF.

AFP

31 Déc

Côté châteaux vous souhaite une bonne année 2022 !

Bonne année 2022 à tous. Profitez raisonnablement de ces derniers instants de 2021 et surtout une bonne santé à toutes et tous… 

Dernier tournage de Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting, le 11 décembre, avec Nicolas Lebedeff de champagnes & châteaux sur le stand Thiénot, JPS et Alexandre Berne pour France 3 Noa

Tic, tac, tic, tac… Plus que quelques heures et puis ça y est….On y sera, ou quand vous le lirez le papier, on y est en 2022 ! Deux mille vingt-deux l’année des voeux, des bleus, des vieux, des noeuds, des neuneus, des vins de lieux, des chatouilleux, des crayeux, des merveilleux, et en cette période de covid si vous êtes pointilleux des nauséeux…

Allez Côté Châteaux ne va pas vous gâcher la fête, passez un bon réveillon en famille ou entre amis, en respectant les règles barrière, en se testant, etc… Surtout dégustez de bonnes choses et sachez appréciez ces instants car 2022 rime aussi avec (instants) précieux. Carpe diem. Profitez du jour présent.

Côté Châteaux, le blog du vin, à Borde(a)ux comme dirait Johnny et pour rimer, essaiera de continuyer à vous z’informer toute l’année sur toute l’actualité de la vigne et du vin, autant que faire se peut (en 2022). Le prochain magazine Côté Châteaux Spécial Bordeaux Tasting sera bientôt disponible, mais pour les autres tournages vu le recours au télétravail et cette période compliquée, ils sont remis à plus tard… On devait faire un focus sur les 700 ans de la Vinée en Bergerac, c’est comme la manifestation qui était prévue partie remise, la Commanderie du Bontemps a aussi annulé sa Fête de la Sainb-Vincent prévue initialement le 16 janvier à Saint-Estéphe, et on se demande bien si Wine Paris-Vinexpo Paris va bien se tenir début février… Réponse officielle la semaine prochaine..

Bref cela ne peut aller que mieux en 2022, on croise les deux doigts, en 2022 cela ne peut être que fameux. Foi de vache, moi ce qui m’é…meuh c’est l’originalité, la subtilité et l’humanité. 2022 année des voeux, permettez moi de vous souhaiter une bonne santé, davantage de sérénité et le bonheur pour tous retrouvé. Allez à tous bonne année !

28 Déc

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans » en Pomerol

C’est un joli ouvrage qui est sorti en cette fin d’année, un livre consacré à l’histoire de cette fameuse propriété de Pomerol, dans la famille Nicolas depuis 150 ans. A lire sans modération.

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans » par © la famille Nicolas

Ce livre sorti chez First Press Editions est une façon pour la famille Nicolas de célébrer et de souligner ce 150e anniversaire de la propriété au sein de la même famille : depuis 1871 avec les héritiers de Louis Nicolas. Cet ouvrage collectif offre une immersion dans l’histoire et la vie de ce château, sur la base de photos, de documents d’archives et bien sur de témoignages.

Au fil de l’histoire, le lecteur va pourvoir toucher de près l’histoire de cette famille, avec les doutes et les choix sur la manière de conduire le vignoble depuis 150 ans : « raconter la Conseillante, c’est partager les secrets de notre famille, son histoire, sa passion, ses doutes et ses réussites », selon le Conseil de famille.

Bertrand Nicolas co-propriétaire de la Conseillante, lors des venbdanges en 2018 © jps

Pour leur oenologue Michel Rolland: « avec la Conseillante, le plaisir va bien au-delà de la simple reconnaissance d’une terre élue. Il y a aussi la leçon des anciens, la vieille culture gardée et protégée et l’attachement viscéral de tout un clan. »

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans », 143 pages, par la famille Nicolas chez First Press Editions, disponible chez Mollat ou à la Fnac

Lire ou relire cet article sur les vendanges à la Conseillante en 2018 : Début des vendanges en rouge à Pomerol : « un millésime sauvé des eaux »

27 Déc

Sous hypnose, en immersion ou en musique: déguster le vin autrement

En voilà des façons atypiques de déguster le vin… Pour amateurs sans doute aussi…Histoire de vivre une autre sensation : sous hypnose, en immersion ou en musique…

Vous fixez du regard un point sur votre verre, les mains se rapprochent comme des aimants et petit à petit, vous décrochez: sous hypnose, dans un écrin immersif ou en musique les yeux bandés, les dégustations sortant des sentiers battus se multiplient en France afin de faire découvrir les vins autrement.
« Quand on déguste, on est souvent pétri d’automatismes. On est guidé sur une piste
et on n’explore pas le vin correctement »,   Gabriel Lepousez, docteur en neurosciences à l’Institut Pasteur, qui a collaboré avec la maison Mumm pour une expérience grand public en décembre.

Dans une cabine insonorisée, on teste le même champagne dans deux verres identiques: la première fois après avoir pris dans la main un cristal et avec de la musique staccato pour apprécier la fraîcheur, la deuxième après avoir touché un petit sac en velours rouge en écoutant une mélodie lente pour la rondeur.

Des parfums, un frais, l’autre enveloppant, précèdent le premier et le deuxième verre et la couleur d’images projetées sur les murs évolue du froid au chaud.

LE PLAISIR A LA CLE

L’idée est de solliciter en buvant du champagne les cinq sens – la vue, le toucher, le goût, l’odorat et l’ouïe. Pour quoi faire? « Le cerveau a des phénomènes de correspondances sensorielles, des synesthésies.

Des grands artistes avaient ces facultés, dès qu’ils entendaient un son, ils voyaientune couleur (…) comme le poète Arthur Rimbaud », explique le scientifique. « Nous avons tous cette faculté-là » et sa mise en pratique va amener celui qui déguste au-delà du « j’aime, j’aime pas ».

Quand on a compris un vin, on gagne en confiance et en plaisir, qui est à la clé de l’expérience à la fin ».

L’un des pionniers des dégustations musicales, la maison de champagne Krug, propose cette année une expérience virtuelle avec un coffret qui contient une bouteille, des mets qui soulignent les différentes facettes du vin, un QR code pour accéder à une symphonie composée pour ce champagne et un masque noir à mettre sur le yeux pour mieux l’écouter.

COMME DU YOGA

Les dégustations ne manquent pas à Paris et dans les régions vinicoles. Crachoirs, carnets pour noter les vins, spécialistes âgés en costume-cravate avec leur jugement sans appel: il y a de quoi intimider un amoureux du vin non aguerri lors d’une dégustation classique que même certains professionnels trouvent « snob » et trop « technique ».
L’idée de l’hypnologue Adrien Moulard et l’oenologue Juliette Combet, auteurs de la formule de dégustation sous hypnose, est de solliciter les émotions et « démocratiser sans vulgariser » la pratique.

En bloquant les « pensées parasites », l’hypnose permet cette focalisation sur le vin à travers la vue, le nez, la bouche et même l’ouïe pour « être plongé dans la mélodie, le ballet des bulles » quand on boit du champagne, explique le duo.

Hallucination olfactive d’un croissant au beurre en buvant un chardonnay, vision érotique avec un Saint Amour, baignade dans une bouteille de champagne, voyage en barque, balade dans les vignes: à la fin de chaque séance, les participants racontent leur ressenti.

Flora Vidal, professeure de yoga, compare cette expérience à une forme de « méditation ». « C’est la même sensation que quand on fait du yoga, il n’y a plus trop de pensées qui passent. On est très apaisé ». « Je me suis baigné dans la bouteille de champagne parce que j’étais microscopique, j’ai parlé au vin », témoigne le trentenaire Barthélémy Le Blan. L’hypnose « peut être intéressante pour solliciter des sens dans une dimension différente, mais ce n’est pas un exercice évident », nuance Gabriel Lepousez. « En fonction de la sensibilité des gens, cela peut être une déformation de la réalité très importante ».

AFP

26 Déc

Gironde : un quart de l’appellation Blaye en bio

Après Castillon, une autre appellation de Bordeaux annonce qu’un quart de l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux est aujourd’hui  en bio.

Le Clos de l’Echauguette passe en bio © JPS

Le Syndicat viticole de Blaye a publié un état des lieux du niveau de certification environnementale de ses adhérents montrant qu’en 2020 28% des 5.900 hectares de vignes de l’appellation Blaye – Côtes de Bordeaux étaient en agriculture biologique (23% des quelque 400 exploitations de l’appellation) ou en conversion (13%).

« Une belle performance », juge le syndicat, supérieure aux 17% de surfaces viticoles en bio ou en conversion bio au niveau national. Dans l’ensemble, 85% du vignoble blayais est engagé dans une démarche environnementale (bio, HVE, Terra Vitis ou Agriconfiance), quand la moyenne du vignoble bordelais se situait à 65% en 2020 selon le syndicat. « Les données concernant la récolte 2021 devraient confirmer la tendance », explique encore le Syndicat viticole de Blaye.

Cette appellation, située majoritairement à flanc de coteaux en bord de Gironde, produit essentiellement des vins rouges (90% de la production) mais aussi des blancs secs.

Avec AFP

23 Déc

Côté châteaux a 8 ans : bon anniversaire au blog du vin !

Oups, j’ai failli oublier… Mais c’est le 23 décembre 2013 qu’a été publié le 1er article de Côté Châteaux. 8 ans plus tard, il est encore là ce fichu blog… Avec 3550 articles publiés et largement plus de 3 millions de pages lues. Allez encore un peu et on va fêter les 10 ans…

Jean-Pierre Stahl avec Guillaume Pouthier, lors des vinifications du millésime 2021 au château les Carmes Haut-Brion en octobre dernier © Alexandre Berne

23 décembre 2013… 23 décembre 2021… Que le temps passe vite. Et pourtant cela a commencé presque par une catastrophe avec l’accident d’hélicoptère au château de la Rivière où le nouveau propriétaire Lam Kok a connu un destin tragique avec l’ancien James Grégoire, une série de reportages suivis par votre serviteur sur le blog et France 3 Aquitaine… Aujourd’hui, on continue avec une catastrophe sanitaire qui se poursuit et a des effets désastreux sur l’humanité et aussi l’économie.

On espère malgré tout continuer à commenter l’actualité plus heureuse pour ces prochains mois, en espérant que Wine Paris puisse se tenir en février et plus tard en juin la Bordeaux Wine Week dont je vous parlais le 15 décembre lors de sa présentation…

Côté châteaux a essayé de couvrir toutes les actualités viticoles-vinicoles durant ces 8 ans, avec les grands châteaux mais aussi les petits et les pépites, tous ceux qui avaient à coeur de bouger et de faire preuve d’initiatives…

En 8 ans, il y a eu pas mal d’évolution, dans le bon sens, sur la manière de conduire le vignoble, avec sans doute des gens qui ont fait bouger les lignes, on en est encore qu’au début et on va continuer à suivre tout cela.

On a vu aussi s’inviter le réchauffement climatique qui va remettre en question beaucoup de choses, et notamment sur les cépages, les questions d’eau, d’irrigation ? Bref, cela continue d’évoluer.

Côté châteaux, c’est aussi une émission tournée avec des téléphones potables avec mon collègue Alexandre Berne chaque moi sur France 3 NOA

Evolution quand tu nous tient, on a vu aussi les goûts changer, ainsi à Bordeaux on a progressivement moins eu recours aux vins très boisés et bodybuidés pour revenir aux fondamentaux, à l’expression du lieu, du terroir et des cépages, le fruit a fait son grand retour… Et on a vu émergé partout en France des vignerons qui se sont fait un nom et à Bordeaux aussi… Mais aussi des cavistes et sommeliers qui ont suivi ce virage.

Bref, ça ne cesse de bouger malgré le ou les classements parfois figés, les lignes ne sont plus forcément droites, parfois sinueuses et des petits nouveaux bousculent parfois les règles établies. Tout en reconnaissant le travail sur des dizaines d’années remarquable fait par de nombreuses propriétés, il ya encore de quoi alimenter ce blog encore pour des années, si vous continuez à le suivre, cela vaudra sans doute le coup (à boire) ! Allez bonnes fêtes à tous et carpe diem.