26 Août

Fête des Vendanges à la Cave de Crouzeilles, les 9 et 10 septembre

A vos tablettes : le samedi 9 septembre ce sera la fête des Vendanges à la Cave de Crouzeilles, une cave qui met en avant ses cépages du sud-ouest dont le célèbre Tannat. Dimanche 10 sera donné le ban des vendanges.

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles © Jean-Pierre Stahl

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles © Jean-Pierre Stahl

SAMEDI 9 SEPTEMBRE

  • 17h00 : Atelier « A l’aube des Vendanges » Béret sur la tête, suivez Marie-Laure et Camille, les  techniciennes viticoles et œnologues… Comme un vigneron à l’approche des vendanges, vous serez  emmenés  dans les vignes afin d’effectuer les contrôles de maturité des Tannat et Cabernet Sauvignon . Gratuit, sur réservation, durée 1H30.
  • A partir de 19h30 : Soirée Scène Ouverte

NOUVEAUTE : Pour la première fois les vignerons de la Cave de Crouseilles ouvrent les portes du château à tous les musiciens et chanteurs amateurs à l’occasion d’une scène ouverte placée sous le signe de la convivialité et du partage !* Cet interlude musical sera accompagné d’un verre de vin de la Cave de Crouseilles et de quelques tapas de producteurs locaux.

* Pour vous inscrire nous contacter au 05 59 68 57 14, places limitées, inscriptions gratuites.

  • 21h00 : Dîner dans la salle de réception du château proposé par Xavier Spadilero, Maître de Cuisinerie, Restaurant le Réverbère à Vic en Bigorre (65) en accord avec les Grands Vins de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh et en harmonie avec Myster Dyl. MENU Royale de champignons de Madiran, œuf parfait, crème de céleri espuma au parmesan Croustillant de joues de porc noir mousseline de patate douce, émulsion au foie gras Délice châtaigne, caramel beurre salé, sauce chocolat 25€ la soirée (atelier + concert + dîner), réservation conseillée, place limitée.

DIMANCHE 10 SEPTEMBRE :

  • 10H-19H : Toute la journée, portes ouvertes au Château de Crouseilles.  Marché de producteurs et artisans locaux près du château, balades en poney pour les enfants, maquillage pour enfants, jeux de quilles, exposition photo de Sebastien AYMA sur Chai Doléris et Arricau Bordes et visites guidées par nos vignerons.
  • 11h : Proclamation du traditionnel Ban des Vendanges Par la Viguerie Royale de Madiran et animée par les Chanteurs Vignerons du Vic-Bilh.
  • 12h : Atelier assemblage « Créer votre Grand Vin », Avec un œnologue, apprenez à assembler votre grand vin, et repartez avec la bouteille de votre cuvée. Sur réservations, places limitées. 5€/pers.
  • 13h : Déjeuner champêtre dans le parc du château proposé et servi par l’Association des Jeunes Agriculteurs – 14€/pers.
  • 15h : Atelier « Vins, raisins et Gourmandises » Avec Audrey, artisan chocolatier et Loic, l’œnologue, petits et grands vont apprendre à découvrir les subtilités des accords entre le chocolat et le vin ou jus de raisin. Atelier adapté pour les enfants, réservation conseillée – Gratuit

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Palscal Lécuyer, Sarah Paulin et Thierry Culnaert sur le Madiran et la Cave de Crouzeilles (février 2016)

25 Août

La récolte 2017 devrait s’établir à 37,2 millions d’hectolitres, soit 18% de moins qu’en 2016

Selon le Ministère de l’Agriculture, la production française de vin est estimée en baisse de 18% à cause de la météo, notamment du gel sévère du printemps dernier. Une baisse de 18% inférieure à la production de 2016 et de 17% par rapport à la moyenne de ces 5 dernières années. A Bordeaux, la chute serait de 40 %.

La récolte de sauvignons blancs cette semaine dans le bordelais © JPS

La récolte de sauvignons blancs cette semaine dans le bordelais © JPS

La récolte de vin en France devrait baisser de 18% en 2017 par rapport à l’an dernier, en raison notamment de la vague de gel qui a touché l’ensemble des bassins viticoles au printemps, a annoncé vendredi le ministère de l’Agriculture.

« La récolte de vin pourrait s’établir en 2017 à 37,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 18% à celui de 2016, et de 17% à celui de la moyenne des cinq dernières années, informe le service statistiques du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans un communiqué.

Cette nouvelle chute de la production intervient après une année 2016 déjà marquée par des incidents climatiques et par une baisse à deux chiffres de la production, qui en avait fait une des plus faibles récoltes des 30 dernières années.

Freddy et Benoît Latouche du château Camille Gaucheraud © Jean-Pierre Stahl

Freddy et Benoît Latouche du château Camille Gaucheraud © Jean-Pierre Stahl

En 2017, la baisse « serait principalement imputable au gel sévère de printemps qui a touché, à un stade sensible de la vigne, tous les bassins viticoles, à des degrés divers », indique le ministère.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Boris Chague et Thierry Culnaert sur les dégâts du gel dans le Blayais et le Fronsadais: 

Les bassins du Sud-Ouest (notamment dans le Bordelais), des Charentes, d’Alsace et du Jura ont été les plus affectés, précise-t-on de même source. Si après le gel, les vignobles ont pu compenser partiellement les pertes de récolte dans certains bassins (Val de Loire essentiellement), « des pertes liées à la grêle en Bourgogne-Beaujolais, Sud-Ouest, Languedoc et Sud-Est ont également affecté la production », indique le communiqué.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christophe Brousseau et Corinne Berge sur Saint-Emilion durement touché par le gel:

Autre phénomène aggravant, « la sécheresse s’est accentuée dans les vignobles du Sud-Est, de la Corse, du Languedoc et du Beaujolais » et ce phénomène climatique, associé à une canicule et du vent, essentiellement dans la vallée du Rhône, « a conduit à réviser à la baisse l’estimation sur ces territoires ainsi que l’estimation nationale ».

En revanche, en Alsace, « le déficit hydrique a pu être compensé par des précipitations, ce qui a conduit à réviser à la hausse le niveau anticipé de production » par rapport à la dernière estimation de la mi-juillet. Avantage de la sécheresse, « la pression des maladies est faible dans la plupart
des régions », indique le ministère.

Autre conséquence de la canicule, les premières vendanges ont débuté en avance de 10 à 15 jours, en zone méditerranéenne (Languedoc, Roussillon, Sud-Est et Corse).

Le printemps et l’été chauds expliquent cette précocité qui concerne également les autres régions. « Dans l’ensemble des régions, la véraison (maturation des raisins) est hétérogène selon que la parcelle a été gelée ou pas, ce qui devrait conduire à un échelonnement
des vendanges », indique enfin le ministère.

Avec AFP.

Lire ou relire :

Bordeaux panse ses plaies : paroles de vignerons touchés par le gel

2 mois après le gel, Saint-Emilion compte ses grappes… une maigre récolte en perspective

24 Août

Premiers coups de sécateurs pour les blancs en Pessac-Léognan

Smith Haut Lafitte et Rochemorin ont lancé ce matin leur première troupe de vendangeurs dans leurs parcelles les plus précoces. Des parcelles épargnées par le gel fin avril. Une belle récolte qui augure d’un bon millésime, les conditions cet été ont finalement été clémentes pour la vigne. Toutefois, le gel reste dans toutes les têtes.

Des conditions optimales pour vendanger au château Smith Haut Lafitte, avec des matinées relativement fraîches © Jean-Pierre Stahl

Des conditions optimales pour vendanger au château Smith Haut Lafitte, avec des matinées relativement fraîches © Jean-Pierre Stahl

8h, à Martillac, le soleil est depuis peu levé sur le château Smith Haut Lafitte, cru classé de Graves. Mais déjà une troupe bleue arpente les chemins menant à la parcelle à récolter. Ils sont ainsi 35 vendangeurs, tous vêtus du T-shirt « Proud to pick for SHL » à se diriger vers les rangs de vignes, emmenés par Ingrid Pigassou, la chef de troupe.

Ingrid, chef de troupe, distribuant les sécateurs © JPS

Ingrid, chef de troupe, distribuant les sécateurs © JPS

Fabien Teitgen, le directeur technique de Smith Haut Lafitte, leur fait un petit briefing avant de commencer : « Les grappes qui sont jolies, on les trie, on les nettoie, on prend le temps, on ne fait pas la course ce matin, on ramasse bien tranquillement »

Chloé, un démarrage en en douceur © JPS

Chloé, un démarrage en en douceur © JPS

C’est une parcelle de sauvignons blancs, de vignes âgées de 8 ans, qui est ramassée en premier. Les vieilles vignes vont attendre un peu plus, lundi prochain, voire dans une semaine pour d’autres. Au total 11 hectares de blancs vont ainsi être ramassés, ici à Smith Haut Lafitte, progressivement sur 3 semaines. Les vignes qui servent à la production du 1er vin ont été épargnées par le gel.

Fabien Teitgen, directeur technique de SHL © JPS

Fabien Teitgen, directeur technique de SHL © JPS

« En fait cet été la chaleur est arrivée au mois de juin, » explique Fabien Teitgen, directeur technique de Smith Haut Lafitte.;

La canicule du mois de juin a accéléré le cycle de la vigne, ce qui fait qu’on est très précoce, mais comme l’été n’a pas été très chaud, on a une belle acidité. Donc, on a et la précocité et l’équilibre qui est très bordelais », Fabien Teigen directeur technique de Smith Haut Lafitte.

Benjamin garde le sourire malgré le poids des cagettes © JPS

Benjamin garde le sourire malgré le poids des cagettes © JPS

« La saison a été plutôt une très belle saison, avec du sec et du soleil, et à la fin des beaux raisins, et on espère faire du bon vin avec ce que l’on a », commente Daniel Cathiard le propriétaire du château Smith Haut Lafitte.

Daniel Cathiard, Fabien Teitgen et Ludovic fradin, respectivement propriétaire, directeur technique et directeur commercial de Smith Haut Lafitte © JPS

Daniel Cathiard, Fabien Teitgen et Ludovic Fradin, respectivement propriétaire, directeur technique et directeur commercial de Smith Haut Lafitte © JPS

Il y a eu déjà dans l’histoire le millésime 1947 où il y a eu un gel au début et puis on a fait peut-être le meilleur vin qu’on ait jamais fait à Bordeaux », Daniel Cathiard propriétaire de Smith Haut Lafitte.

Dans les rangs de vigne de Rochemorin, que l'on aperçoit au loin © JPS

Dans les rangs de vigne de Rochemorin, que l’on aperçoit au loin © JPS

A vol d’oiseau, à quelques centaines de mètres, une autre troupe s’active depuis ce matin également. C’est celle du château de Rochemorin, propriété d’André Lurton. Ici aussi ce sont 11 hectares de sauvignons blancs qui vont être ramassés durant 10 jours.

11 hectares de sauvignon blanc à ramasser © JPS

11 hectares de sauvignon blanc à ramasser © JPS

Sur les parcelles non gelées, on peut avoir le sourire, cette maturation nous a permis d’avoir suffisamment de sucre, d’acidité, et d’arômes », Vincent Cruège directeur relations extérieures Vignobles André Lurton..

Et d’ajouter : « pour tout ce qui est du reste, c’est quand même compliqué, voire dramatique, pour beaucoup de viticulteurs, nous y compris, parce qu’il y aura beaucoup de perte de récolte » 

Vincent Cruège oenologue et directeur des relations extérieures des Vignobles André Lurton © JPS

Vincent Cruège oenologue et directeur des relations extérieures des Vignobles André Lurton © JPS

Lundi prochain ou la semaine prochaine, ce sera le gros des vendanges en blanc, avec une grande partie des propriétés de Pessac-Léognan, de Graves, Blaye, et en Entre-Deux-Mers. Un millésime qui s’annonce de qualité mais faible en quantité. On estime en effet entre 40 et 50% de pertes de récolte en Pessac-Léognan et environ 40% pour l’ensemble du Bordelais. A confirmer après les vendanges bien sûr.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Corinne Berge et Christian Arliguié :

23 Août

« Le Peuple des Vignes », l’expo photo insolite sur des pieds de vigne, au château Haut-Chaigneau

Ce sont 17 clichés originaux, saisis par Denis Bergamelli architecte-photographe. 17 clichés qui ont donné naissance à ces représentations de la vigne; elles sont présentés dans le cuvier et les chais du Château Haut-Chaigneau jusqu’au 30 septembre.

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© Denis Bergamelli

Le peuple des Vignes s’est révélé durant 4 nuits, du 17 au 21 mars 2017, sur la parcelle n°789 du Château Haut-Chaigneau. « Une flopée de petits êtres subtils, grouillent aux quatre coins de l’univers. Ils sont porteurs d’informations spécifiques liées aux éléments, aussi les nomme-ton des « élémentaux ».

Les « élémentaux » régissent les forces primaires et cosmiques de l’Univers : l’air, l’eau, le feu, la terre. Si on cherche à les voir, en y prenant garde, on les devine aisément. Invisibles au premier regard, les « élémentaux » se manifestent par de fugaces apparitions en limite du champ visuel. Dès qu’on les fixe, ils disparaissent. La meilleure heure pour les observer commence au crépuscule : on a moins de mal à les voir en se servant de la lumière rasante du couchant. Le peuple des faunes, des farfadets, korrigans, lutins…

Au crépuscule, on peut voir et entendre le petit peuple. Celui des faunes, des farfadets, korrigans, lutins, trolls, elfes, ondines, sylphes ou bien fées. Ces esprits de la nature sont éternels. Ils étaient jadis vus et respectés par tous. On les traitait comme des divinités. Dans nos vignes, ce petit peuple chimérique revêt une grande disparité d’aspects qui ne sont discernables qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.  »

Ces 17 clichés sont exposés jusqu’au 30 septembre. Le Peuple des Vignes a été saisi par Denis Bergamelli architecte-photographe déjà exposé au Château Haut-Chaigneau. En 2012, il rencontre Pascal Chatonnet lors de la création de sa série in Vino Véritas qui lui propose une résidence à Haut-Chaigneau, où il pourra donner libre cours à sa vision du monde du Vin. Ce travail sur la vigne réalisé durant 4 nuits constitue une exposition de 17 clichés, présentés dans le cuvier et les chais du Château Haut-Chaigneau, en appellation Lalande de Pomerol.

Exposition ouverte de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30 en semaine au Château Haut-Chaigneau à Néac- sur RDV le week-end Renseignements : 05 57 51 31 31

22 Août

« La Géorgie, berceau de la viticulture » : 8000 ans d’histoire à voir à la Cité du Vin

8000 ans d’histoire de la viticulture en Géorgie, à contempler à la Cité du Vin de Bordeaux. Une exposition unique, véritable empreinte des premières traces de la viticulture dans le monde, à voir d’urgence. 125 pièces y sont exposées jusqu’au 5 novembre.

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Vénération de Dionysos, bronze du IIe siècle avant JC © JPS

C’est une histoire plusieurs fois millénaires. Les découvertes archéologiques en Géorgie ont permis de remonter à une histoire viti-vinicole de 8000 ans.

Les deux fragments de fond de jarre remontant au VIe millénaire avant JC © JPS

Les deux fragments de fond de jarre remontant au VIe millénaire avant JC © JPS

Vous démarrez ainsi cette exposition temporaire par des fragments de jarre en céramique du VIe millénaire avant Jésus Christ, trouvés sur le site de Shulaveris Gora. De quoi vous laisser sans voix.

Carole Destribats,

Carole Destribats, médiatrice oenoculturelle à la Cité du Vin © JPS

On a les plus vieilles traces qui permettent de dire que la Géorgie est le berceau de la viticulture, avec notamment les deux fragments de jarre qui datent de 6000 ans avant Jésus Christ », Carole Destribats médiatrice oenoculturelle.

Et de compléter : « au fond de cette jarre (sur ces deux morceaux), on a trouvé de l’acide tartrique, l’acide le plus présent dans le raisin. »

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Une vague vous interpelle également avec une exposition d’une cinquantaine de contenants de -6000 ans avant JC  jusqu’à aujourd’hui sur une table chronologique de l’évolution des contenants vinaires.

L’actuelle Géorgie a vu se succéder durant la période antique deux importants royaumes : le royaume de Colchide et celui d’Ibérie. Le premier était décrit dans les écrits retrouvés « riche en or », il était réputé pour son orfèvrerie remarquable et prolifique, pays de de la toison d’or, le second très puissant également connu pour son explosion urbanistique.. Le vin, à cette époque, était déjà un produit commercial majeur grâce aux échanges avec d’importants centres du monde antique.

Le Tamada,

Le Tamada, en bronze remontant au VIIe ou VIe siècle avant JC © JPS

Du VIIe ou VIe siècle avant JC, une pièce majeure a traversée les siècle : la statuette du « Tamada » en bronze, haute de 7,5 cm, il s’agit d’un homme assis dans un fauteuil tenant dans sa main droite une corne destinée à boire du vin. Cette statuette témoigne de la civilisation de l’ancienne Colchide et de la tradition du banquet géorgien dont le « Tamada » était le chef de table qui invitait à porter un toast : « le tamada va avoir un rôle essentiel, c’est lui qui va porter les toasts, distribuer la parole, il doit avoir un rôle assez éloquent, un certain charisme, pour pouvoir avoir ce rôle et tenir aussi ses invités dans le débat. »

La vénération de Dionysos est également rappelée au cours de cette déambulation, avec des éléments en bronze retrouvés sur le site de Vani au IIe siècle avant JC. On peut aussi admirer 3 sarments de vigne enveloppés de feuilles d’argent de la seconde moitié du 3e millénaire avant JC témoins d’un rite funéraire.

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La Croix réalisée à partir de sarments de vigne et nouée par les cheveux de Sainte-Nino © JPS

Après l’apparition du christianisme, la viticulture a connu un autre développement avec notamment le rôle des monastères. Une croix est aussi exposée réalisée à partir de sarments de vigne et nouée par les cheveux de Sainte-Nino. Cette relique se trouve dans la cathédrale de Sioni à Tbilissi. Cette sainte avait prêché le nouveau testament et accompli des miracles, elle avait réussi à convertir le roi Mirian au christianisme qui devient au début du IVe siècle religion d’Etat en Géorgie. Par la suite, beaucoup de monastère ont participé à une production du vin un peu plus moderne en Géorgie.

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Car la jarre en terre cuite ou « Qvevri » symbolise véritablement la tradition ancestrale de vinification. On laissait macérer le jus de raisin avec les peaux dans des qvevris lors de la fermentation alcoolique et puis on récupérait après le jus dans une autre qvevri pour une conservation plus ou moins longue.Carole Destribats commente : « dans le quotidien des gens, on trouve beaucoup de familles qui vont vinifier leurs vins dans leurs qvevris, pour leur usage personnel au cours des repas ou des banquets. » On en trouvait de 5 litres et jusqu’à 8000 litres dans les maisons ou plutôt dans le « marani », cellier ou chai géorgien.

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Le Marani, le chai typique géorgien dans lequel était enterrés les qvevris © JPS

Un Marani qui a conservé au long des siècles une importance sacrée et religieuse, c’était aussi un lieu de recueillement  et de banquet pour les grandes fêtes comme des baptêmes ou des noces.

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Ce moment de banquet traditionnel était nommé « le supra » au cours duquel le Tamada portait ce rituel de toasts.

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Le « roumbi », un contenant surprenant réalisé à partir de la peau entière d’un bovin pour le transport du vin…© JPS

Le visiteur voyage ainsi au cours des époques et jusqu’à une période plus moderne où la photographie a pu immortaliser ces us et coutumes restées longtemps dans la tradition en Géorgie. L’étonnement est aussi au détour de cette fabuleuse photo de Géorgiens avec le « roumbi », un contenant surprenant réalisé à partir de la peau entière d’un bovin pour le transport du vin…

Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la Culture à la Cité du Vin © JPS

Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la Culture à la Cité du Vin © JPS

Cette exposition a pu être réalisée grâce aux prêts du Musée National de Géorgie et aux autorisations du gouvernement géorgien, pour permettre ainsi à un public international, qui fréquente la Cité du Vin, de mieux connaître la civilisation ancestrale de la culture du vin en Géorgie.

« Le cabinet du premier ministre et le ministère de l’agriculture géorgien se sont particulièrement impliqués », explique Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la Culture à la Cité du Vin ; « nous avons eu le soutien précieux du Musée National de Géorgie avec de grands professionnels de l’archéologie qui étaient nos interlocuteurs pour monter ce projet. C’est une exposition fondatrice pour nous, c’est la 1ère exposition vignoble invité, et symboliquement c’est assez fort car la Géorgie aujourd’hui est le premier endroit au monde où l’on peut attester des premières traces de viticulture. »

« Géorgie, le berceau de la viticulture », une exposition à voir à la Cité du Vin jusqu’au 5 novembre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Christian Arliguié : 

A ne pas manquer également :

2e VinoCabaret, samedi 26 août au château La Croix-Davids dans les Côtes de Bourg

En voilà une bonne idée de sortie. Un plongeon dans l’ambiance des cabarets de Broadway, des années folles et des frères Gershwin. C’est samedi prochain au château La Croix-Davids à Lansac en Gironde.

anneesfollesPour la deuxième année, VINOCABARET vous invite à faire voyager vos sens avec une soirée spectacle et dégustation dans plusieurs châteaux des Côtes de Bourg et cette fois c’est au Château La Croix-Davids à Lansac à 19 heures, pour un spectacle dédié aux frères Gershwin.

Le duo qui s’y produira sera constitué de Mathilde Maumont, au chant et aux claquettes, et Pierre de Berne, au piano.  Ces deux artistes vous proposeront une balade dans les rues de New York des années folles – le spectacle « New-York 1924 », dans cet esprit de fougue et de poésie populaire et entraînante des années 20;

Vous pourrez déguster des fromages régionaux sélectionnés en accord avec les vins du château et à l’issue du concert, de fins chocolats qui se marieront subtilement avec les vins dégustés.

Réservations auprès de Marion Abbadie : 09 83 23 82 85 OU 06 15 98 80 55

21 Août

Coup d’envoi des vendanges en Gironde : avec le gel, les vignerons s’adaptent pour produire suffisamment de crémant pour leurs marchés

De mémoire de vigneron, on n’avait pas vu de vendanges aussi précoces mais si peu importantes. L’Union de Guyenne et les Vignerons de Saint-Pey Génissac ont décidé de sacrifier certaines parcelles de rouges pour maintenir un niveau de production de crémants, la Cave de Rauzan est aussi dans les starting-blocks pour un démarrage demain.

Coup d'envoi des vendanges ce matin à Branne en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Coup d’envoi des vendanges ce matin à Branne en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Ce matin à Branne, les premiers coups de sécateurs ont été donnés dès 8h30 avec les Vignerons de Saint-Pey-Génissac . Ce sont 120 coupeurs qui sont entrés en action et qui, au plus fort des vendanges, seront 300.

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Nicolas est venu d’Avallon en Bourgogne pour essayer de travailler près de 2 mois sur la région: « c’est la première fois que je le fais, pour l’instant ça va encore, avec le soleil il fait beau, donc on va continuer. » Ces vendanges de crémant devraient durer 2 semaines et demi pour récolter quelques 300 hectares.

Nicolas est venu d'Avallon faire les vendanges dans le Bordelais © JPS

Nicolas est venu d’Avallon faire les vendanges dans le Bordelais © JPS

Avec le gel des 27 et 28 avril, les vignes en contrebas, proche de la Dordogne, ont été sévèrement touchées, de l’ordre de 80 à 90%. Seuls les coteaux ont été épargnés et ont donné de beaux raisins bien sains.  »

Pierre Candelier © JPS

Pierre Candelier, responsable du site et technicien vinifications Vignerons de Saint-Pey Génissac © JPS

Sur les secteurs vraiment gelés, on risque de produire 15 hectos à l’hectare, ce qui est relativement faible, donc on a aussi des parcelles en coteaux pour compenser ce manque de rendement, »Pierre Candelier technicien vinifications Vignerons de Saint-Pey Génissac

Des merlots qui vont servir à faire du crémant en blanc de noirs © JPS

Des merlots qui vont servir à faire du crémant en blanc de noirs © JPS

Pour limiter la casse, ces parcelles de merlot qui servaient à faire du rouge seront consacrées à la production de crémant, du blanc de noirs.

« Le marché des crémants est en pleine évolution.Il progresse bien, donc pour nous il faut qu’on arrive à garder notre potentiel de production », explique Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac.

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Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac © JPS

On avait prévu de faire 27000 à 28000 hectolitres de crémant, malheureusement on n’en fera que 15000 cette année, » Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac.

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Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan © JPS

Chez les vignerons de Rauzan, on va vendanger dès demain mardi, excepté sur les parcelles qui ont gelé, soit 55% du vignoble, ce sera dans 2 à 3 semaines. « On fait des prélèvements comme d’habitude », commente Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan, « 

On commence à prélever pour avoir une idée de la vendange future, sachant que sur ces parcelles gelées on a un retard de maturité par rapport aux parcelles non gelées, » Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan

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A la cave de Rauzan, les analyses en sucre et en acidité augurent d’une belle qualité du millésime à venir même si tout n’est pas homogène. Julie Viellefond, assistante de production, à la cave de Rauzan témoigne : « on a des raisins qui sont assez sains mais c’est assez hétérogène, en fonction des parcelles qui ont été gelées, il y a du raisin qui est reparti mais qui n’est pas prêt à être vendangé et il y a du raisin qu’il faudrait vendanger maintenant. »

Les premiers bacs remplis de merlots à la Cave des Vignerons de  Saint-Pey Génissac © JPS

Les premiers bacs remplis de merlots à la Cave des Vignerons de Saint-Pey Génissac © JPS

L’objectif est de garder les marchés de ces effervescents toujours en croissance. L’an dernier, ce sont 8 millions de bouteilles de crémant de Bordeaux qui ont été commercialisées. Un record pour Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Anthony Capra, Eric Delwarde, Boris Chague :

20 Août

Finies les oua…cances, demain les oua…ndanges !

Vous n’allez tout de même pas perturber la sieste interminable de ma chienne ! Eh bien si, pas de pitié pour les oua-ouas, les bruits de sécateurs et de machines à vendanger vont commencer dans le Bordelais.

thumbnail_IMG_1445Dès demain, Côté Châteaux sera auprès des producteurs de crémants l’Union de Guyenne et la Cave de Rauzan-Grangeneuve qui vont commencer à rammasser en cagettes leurs raisins blancs pour réaliser leurs crémants en pleine effervescence sur le marché. Ils recherchent bien sûr pas mal d’acidité pour réaliser leurs crémants de Bordeaux selon la méthode traditionnelle.

Le coup d’envoi des premières vendanges de sauvignons pour les blancs secs vont aussi s’échelonner au fil de cette semaine avec Haut-Brion et la Mission, Latour-Martillac et Carbonnieux. Mais le gros des vendanges est prévu à partir du 28 septembre.

La météo est idéale avec des matinées fraîches à 14-18°, des journées qui se réchauffent entre 28 et 34°, et des risques de pluies en fin de semaine, qui pourraient accélérer les vendanges, si la pourriture venait à s’installer.

Mais pas de panique, l’état sanitaire du vignoble est assez bon, sur les parcelles de vignes qui n’ont pas gelé, la production s’annonce bonne en qualité et en quantité.

Et pour aller plus loin, lire ou relire :

Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise…

19 Août

5e Portes Ouvertes en Côtes de Castillon, les 2 et 3 septembre

Pour cette nouvelle édition 2017, 17 propriétés se mobilisent pour proposer 2 jours d’animations dans leur vignoble. Un week-end sous le signe de la découverte grâce à une vingtaine de propriétés participantes, de nombreuses animations, un marché gourmand et bien sûr des dégustations des vins de Castillon Côtes de Bordeaux !

Céline et Françoise Lannoye au château de Lanbersac © Jean-Pierre Stahl

Céline et Françoise Lannoye au château de Lanbersac © Jean-Pierre Stahl

« Une nouvelle fois, les Portes Ouvertes promettent d’être le rendez-vous de la convivialité, du partage et de la découverte. C’est aussi pour nous une formidable occasion de mettre en avant aussi la grande diversité de nos vins et celle de notre patrimoine » selon Françoise Lannoye, Présidente des Vins de Castillon Côtes de Bordeaux.

Pendant 2 jours, les châteaux participants seront ouverts de 10h à 19h et proposeront une large sélection d’activités sur place : visite de jardins classés, balades en quad, expositions de peintures …

Le dimanche matin, 3 balades (à pied, à cheval ou en VTT), avec une halte dans les châteaux, sont prévues pour découvrir le vignoble sous un autre angle.

Véritable temps fort du week-end:  le marché gourmand, le dimanche à partir de 12h30 au Château de Pitray avec producteurs locaux, animations pour les enfants (création d’étiquettes, dégustation jus de raisin, jeux des arômes) … le tout dans une ambiance musicale festive !

LES NOUVEAUTES CETTE ANNEE

Pour compléter cette sélection d’animations et offrir encore davantage d’activités aux participants, le programme s’enrichit de 2 nouveautés : des balades à poney pour les enfants et une démonstration culinaire vin & dessert par Cyril Carrini, gagnant de l’émission Le Meilleur Pâtissier (saison 4). « Pour un évènement grand public comme les Portes Ouvertes, c’est important de se renouveler et de proposer chaque année une édition différente. Ces 2 nouvelles activités sont résolument familiales, ludiques et conviviales, à l’image de l’évènement et de notre appellation » confie Laura Moiroux, chargée de communication de l’appellation.

Programme complet sur www.castillon-cotesdebordeaux.com<http://www.castillon-cotesdebordeaux.com> 

Renseignements : Maison du Vin de Castillon – 05 57 40 00 88  

18 Août

Le père de Star Wars, George Lucas, acquiert le château Margüi à Châteauvert dans le Var

Le célèbre réalisateur américain George Lucas vient de faire l’acquisition du Château Margüi, une propriété viticole à Châteauvert (Var). Dark Vador n’a qu’à bien se tenir…

Le mythique George Lucas réalisateur de Star Wars © starwars.com

Le mythique George Lucas réalisateur de Star Wars © starwars.com

Le réalisateur américain George Lucas a fait l’acquisition du Château Margüi, une propriété viticole à Châteauvert (Var), a indiqué à l’AFP Philippe Guillanton, qui en était le propriétaire depuis dix-sept ans.

La transaction, qui remonte au mois d’avril, n’a été révélée que dimanche par le quotidien Var-Matin. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué par le vendeur mais le maire de cette petite commune varoise, Serge Loudes, évoque dans les colonnes du quotidien la somme de 9,5 millions d’euros.

L’ex-propriétaire Philippe Guillanton, qui a indiqué à l’AFP assurer actuellement la transition, précise que la transaction a été réalisée avec la société Skywalker Vineyards, une société d’investissement dans le vin déjà propriétaire de vignobles en Californie et en Italie. George Lucas est l’actionnaire principal de cette société dont le nom reprend celui du héros de sa saga-phare,
Star Wars.

La société Skywalker Vineyards projette d’investir 15 millions d’euros supplémentaires pour moderniser la cave et construire une résidence hôtelière destinée à des réunions d’entreprise ou de famille et des réceptions privées.

Le conseil municipal de la commune de Châteauvert a voté en février, avant la conclusion des négociations de vente, une modification de son plan local d’urbanisme
de manière à autoriser cette extension, qui doit selon M. Guillanton permettre de créer « entre vingt et trente emplois » après deux ans de travaux.

Le Château Margüi, qui compte plus d’une centaine d’hectares, produit sur une quinzaine d’hectares un vin d’appelation d’origine protégée côteaux-varois-en-provence. Sa bastide est cataloguée comme bâtiment agricole remarquable mais ne constitue pas un monument classé.

AFP