01 Fév

L’INRA et Bordeaux Sciences Agro démontrent que les vignes sont plus résistantes à la sécheresse que prévu

Les vignes sont plus résistantes à la sécheresse qu’estimé, révèle une étude dans le Bordelais et la vallée de Napa en Californie, mais seront de plus en plus vulnérables
au changement climatique qui accroît la fréquence des vagues de chaleur et la diminution des précipitations.

Sophie Aribaud et Nathalie Despagne au chevet de la vigne, qui en 2015 avait un peu souffert de la sécheresse à Pomerol © JPS

Photo d’illustration – Sophie Aribaud et Nathalie Despagne au chevet de la vigne, qui en 2015 avait un peu souffert de la sécheresse à Pomerol © JPS

« La vigne a un potentiel de résistance à la sécheresse plus grand qu’on ne le pensait et c’est un message plutôt optimiste » pour l’avenir du vin, résume Sylvain Delzon, scientifique de l’Inra, l’Institut national français de la recherche agronomique de Bordeaux, l’un des co-auteurs de ces travaux publiés mercredi aux Etats-Unis dans la revue Science Advances.

Cette étude, menée entre autres à partir de données portant sur les quinze dernières années, montre qu‘il n’y a aucune différence entre plusieurs cépages dans leur résistance physiologique pendant des sécheresses sévères, explique-t-il dans un entretien avec l’AFP.

S’appuyant sur des observations sur le long terme dans deux des plus grandes régions viticoles mondiales, le Bordelais à Saint-Emilion et la vallée de Napa en Californie, ces chercheurs ont pu pour la première fois déterminer que les vignes n’ont jamais atteint leurs seuils mortels de dysfonctionnement hydraulique.

Ce phénomène se produit quand les tiges des pieds n’arrivent plus à faire circuler la sève dans leur système vasculaire.  Mais, soulignent-ils, la marge de sécurité face à la sécheresse reste faible en juillet.

En étudiant la régulation de la transpiration des vignes, première réponse au stress hydrique de plusieurs cépages, dont le Syrah et le Grenache, les auteurs ont démontré qu’elles adoptent le même comportement face au manque d’eau.

Outre une bonne résistance des vaisseaux de la tige à l’embolie vasculaire, ce mécanisme d’adaptation s’explique aussi par une plus grande vulnérabilité des feuilles
au dessèchement qui jouent le rôle de fusible.

« En perdant ses feuilles, la vigne réduit sa transpiration ce qui empêche la chute de sa capacité hydrique », précise Sylvain Delzon.

Cette étude a aussi permis de mettre en évidence un changement de vulnérabilité des vignes au manque d’eau en été et de voir qu’elles sont plus résistantes après des sécheresses fréquentes et intenses.

« Les vignes n’ont donc jamais atteint leur seuil de rupture pendant les épisodes de sécheresse du début du siècle », résument les scientifiques. Mais « le changement climatique va accroître le stress et réduire cette marge de sécurité hydrique », estime Sylvain Delzon.

« Quand ces seuils seront franchis il faudra irriguer », ajoute-t-il, précisant que dans le Bordelais l’irrigation est actuellement interdite par le cahier des charges des appellations contrôlées sauf pendant les trois premières années de la plantation.

Un certain stress hydrique est en effet indispensable pour assurer une maturation optimale du raisin et obtenir des vins de qualité, favorisant pour les rouges la synthèse des polyphénols.

« Dans le Bordelais certains cépages seront peut-être plus affectés que d’autres et c’est le travail que nous faisons actuellement pour le déterminer », précise Sylvain Delzon.

Dans la vallée de Napa, beaucoup plus sèche que la région de Bordeaux, les viticulteurs irriguent déjà leurs vignobles ce qui les rend encore plus vulnérables aux futures sécheresses car leur marge de résistance au manque d’eau est déjà très réduite, pointe-t-il.

« Nous sommes déjà dans un contexte où la production de vin, notamment en France, ne cesse d’être affectée » par le dépérissement de la vigne, indique le chercheur rappelant que 2017 a été la première année au niveau mondial où on a produit moins de vin qu’on en a consommé.

Ce dépérissement du cep de vigne est lié à une multiplicité de facteurs complexes comme des maladies, des pratiques agricoles ou encore la sécheresse liée au changement
climatique, note-t-il.

De surcroît, la consommation d’eau dans l’agriculture est énorme et devrait augmenter avec l’accroissement démographique, surtout dans des environnements plus arides. Ainsi 80% des ressources en eau douce de Californie sont actuellement consacrées aux cultures.

Avec le changement climatique, il est donc encore plus impératif de réduire l’eau utilisée dans les activités agricoles pour assurer une viabilité durable de l’agriculture et ce en développant des cultures plus résistantes à la sécheresse, font valoir les auteurs de ces travaux.

Avec AFP.

Par ici les Grands Prix 2018 de la Revue du Vin de France

Voici les lauréats 2018 consacrés par la Revue du Vin de France. Parmi eux, le Domaine Bordaxuria à Ispoure dans les Pyrénées-Atlantiques qui a obtenu le Prix de la Découverte de l’année.

Alexis Goujard, Elorri Reca, Brice Robelet représentante VIVELYS © RVF

Alexis Goujard, Elorri Reca, Brice Robelet représentante Vivelys © RVF

Pour la 9e année consécutive,  Denis Saverot, Directeur de la Rédaction et Thomas Herson, Editeur Délégué de la Revue du Vin de France,  avec les journalistes de la rédaction et du comité de dégustation, ont remis en janvier les Grands Prix 2018 de la RVF.

Vignerons, restaurateurs, cavistes ou entrepreneurs,  tous ceux qui font progresser la cause et la culture du vin étaient réunis dans les magnifiques salons de la Mairie du Vème arrondissement de Paris.

Les Lauréats de la © RVF -Crédit photo PB

Les Lauréats de la © RVF -Crédit photo PB

Voici le Palmares des “Grands Prix 2018 de la Revue du Vin de France”:

Personnalité de l’année – Cédric Klapisch pour son film « Ce qui nous lie. »

Vigneron de l’année – Jean-François Ganevat, Domaine Ganevat –Rotalier (39)

Négociant de l’année – Laurent Calmel et Jérôme Joseph –Montirat (11)

Découverte de l’année – Domaine Bordaxuria –Ispoure (64)

Hypermarché de l’année – E. Leclerc à Ville-la-Grand –Ville-la-Grand (74)

Prix de l’œnotourisme – Les Etapes du Cognac –Cognac (16)

Caviste de l’année – François Adam, La Vigne d’Adam –Plappeville (57)

Coopérative de l’année – Banyuls l’Étoile –Banyuls-sur-Mer (66)

Carte des vins de l’année – Au Bon Coin, Gilles Haeffelin –Wintzenhaim (68)

Prix de l’innovation – Domaine La Colombette, Vincent Pugibet –Béziers (34)

Coup de Cœur du Jury – Lydia et Claude Bourguignon, LAMS –Marey-sur-Tille (21)

Spiritueux de l’année – Cave de la Chartreuse –Voiron (38)

31 Jan

Mercato des châteaux : Jean-Pierre Savare et sa famille rachètent Franc Mayne

La nouvelle est tombée ce matin : Franc Mayne, grand cru classé de Saint-Emilion, propriété de Griet Van Malderen depuis 2005 a été vendu à l’homme d’affaires parisien Jean-Pierre Savare et à sa famille, qui ont eu un coup de coeur pour ce domaine.

Le chai à barriques du © château Franc Mayne - studio twin

Le chai à barriques du © château Franc Mayne – studio twin

« J’ai été séduit par la cohérence de cette propriété dont la situation – un vignoble de 7 ha d’un seul tenant idéalement situé sur le plateau de Saint-Emilion et la côte de Franc, à proximité des châteaux Beau-Séjour Bécot et Grand Mayne – est associée à une très belle offre oenotouristique« , commente le nouveau propriétaire Jean-Pierre Savare, homme d’affaires parisien . C’est hier qu’à été signé l’acte d’achat de Château Franc Mayne, Grand Cru Classé de Saint-Emilion dont Griet Van Malderen était propriétaire depuis 2005. Jean-Pierre Savare tient à rendre « hommage aux propriétaires précédents (AXA-Millésimes de 1988 à 1995, Georgy Fourcroy, négociant belge en vin et ses associés de 1995 à 2005 et Griet Van Malderen de 2005 à janvier 2018)  qui ont rénové le domaine et l’ont doté de chambres d’hôtes très prisées par les touristes ».

Je souhaite porter Château Franc Mayne plus haut encore, tant pour la qualité des vins que pour la reconnaissance de la marque et de la renommée de la propriété », Jean-Pierre Savare, nouveau propriétaire.

Le cuvier de © Franc Mayne- Studio Twin

Le cuvier de © Franc Mayne- Studio Twin

Bien connue du Médoc, Martine Cazeneuve va prendre la direction de Château Franc Mayne, une collaboration fort logique carJean-Pierre Savare est associé depuis de nombreuses années à la famille Cazeneuve sur le Château Paloumey, Cru Bourgeois en Haut-Médoc.

 « Je préside aux destinées de Paloumey depuis 1990. Nous avons débuté sans un pied de vigne et je sais combien la notion de temps, l’implication quotidienne et le travail des équipes sont primordiales sur un vignoble. A Franc Mayne, avec l’équipe en place, nous allons démarrer les chantiers de restructuration du vignoble, rester à son écoute pour produire un vin à l’image de ce très beau terroir », commente Martine Cazeneuve.

Les cercles rive droite et rive gauche fusionnent en Grand Cercle des Vins de Bordeaux

C’est un peu comme les parcelles à Bordeaux ou en bourse, eh bien cette fois ce sont les deux cercles rive gauche et rive droite qui fusionnent. Ils ont décidé de ne former plus qu’une seule entité le Grand Cercle des Vins de Bordeaux. Alain Raynaud en devient le président.

Francis Boutemy avec Alain Gauthier (à droite), président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux

Francis Boutemy avec Alain Gauthier (à droite), président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux, lors des primeurs en avril 2015 © JPS

Fin décembre, le mariage a été acté. Les bans publiés bien sûr auparavant, les oppositions éventuelles levées… Réunis en Assemblée Générale Extraordinaire les membres des deux Cercles – rive gauche et rive droite, ont ainsi décidé de fusionner pour ne former désormais plus qu’une seule et unique association : le Grand Cercle des Vins de Bordeaux.

Cette démarche est le fruit d’une longue réflexion, car le Grand Cercle des Vins de Bordeaux avait déjà  été créé en juin 2013 par Alain Raynaud. Il souhaitait à l’époque regrouper les vins et propriétés de la rive droite et de la rive gauche. Jusqu’ici trois associations cohabitaient (Cercle Rive Droite, Cercle Rive Gauche, Grand Cercle)

Puisque l’union fait la force, cette fusion-absorption concrétise enfin le mariage  entre les deux rives de Bordeaux, il n’y aura plus de fleuve entre eux, cela coule de source.

Le Grand Cercle regroupere désormais plus de 140 crus issus de 24 appellations de Bordeaux, c’est une vitrine complète et incontournable de l’ensemble du vignoble bordelais avec des crus minutieusement sélectionnés pour leur qualité et leur excellent rapport prix/plaisir.

Et voici le nouveau bureau élu du Grand Cercle des Vins de Bordeaux :

Président : Alain Raynaud Vice-Président : Jean-François Quenin Trésorier : Francis Boutemy Vice-Trésorier : Thierry Gaudrie Secrétaire : Michel Querre Vice-Secrétaire : Pascal Guignard

30 Jan

Côté Châteaux : plus d’1 million 800000 pages bues…non lues !

Votre blog du vin continue son ascension vers les 2 millions… Vous plébiscitez toujours autant son suivi de l’actualité de la vigne et du vin, l’originalité du site et ses idées insolites. Merci à vous tous.

COTECHATEAUX

Non, je n’ai pas bu en écrivant ce titre, non vous n’en êtes pas encore au stade de boire mes paroles, au moins je l’espère pour vous. Oui nous sommes dans l’information, avec un poil de dérision avec beaucoup de passion.

Il faut savoir informer, avec rigueur, mais aussi impertinence. Donner la parole à tous, même si parfois c’est assez violent dans l’attaque, là il faut savoir aussi apaiser et recadrer. Car le dialogue entre les gens reste le maître mot, on peut échanger des idées, mais rester « gentleman ». Souvent les commentaires sur les réseaux sociaux partent dans tous les sens, mais ce n’est pas un défouloir pour refoulés ! Les commentaires engagent ceux qui les écrivent et ceux qui les publient. Encore faut-il le rappeler.

Votre blog est là pour vous informer, si possible de manière ludique et agréable, voire vous étonner comme avec ce vigneron de Graves qui a décidé de faire vieillir son vin sous la neige… de vous faire connaître de nouvelles tendances comme ces vins mono-cépages à Bordeaux, de vous convier à de grands rendez-vous culturels et vineux comme le Saint-Emilion Jazz Festival en juillet, de suivre le malaise des petits vignerons de Bordeaux après le terrible épisode de gel. Un blog qui a une patte, une écriture tant en textes que photos ou vidéos, avec encore le portrait de Michel Chasseuil qui a cartonné toute l’année ou le portrait croisé des soeurs Courselle et des frères Todeschini. Un blog unique, à consommer lui sans modération (pas comme l’alcool)

29 Jan

Vin jaune : une vente prestigieuse de 292 lots de vieux millésimes pour la 21e Percée

Pour les amateurs, le roi des vins sera célébré lors de la traditionnelle Percée du Vin Jaune au non moins célèbre village l’Etoile dans le Jura. Dimanche 4 février, 292 lots de vieux millésimes de vins du Jura (toutes couleurs confondues) seront mis en vente.

AFFICHE-PERCEE-2018 (1)La vente aux enchères de 292 lots de vieux millésimes de vins du Jura clôturera la 21e Percée du vin jaune, dimanche 4 février, au village vigneron de l’Étoile (Jura).

Parmi eux se trouvent 100 lots de vin blanc, 23 lots de vin rouge, 22 lots de vin de paille, 8 lots de Macvin, 8 lots de marc du Jura et 2 lots de vin d’assemblage d’appellation locale antérieure.

Trois bouteilles du XIXe siècle seront le clou de cette vente : un vin jaune de l’Étoile de 1861, un vin blanc du château de l’Étoile de 1893, un vin de Poligny de 1895 – et deux bouteilles du début du XXe siècle – un vin de Poligny de 1915 et un vin blanc du château de l’Étoile de 1915 – seront également mis en vente. Deux excellents Château Chalon de 1928 et 1934 seront aussi proposés aux acquéreurs.

La traditionnelle Percée du vin jaune, le plus prestigieux des vins du Jura, aura lieu les 3 et 4 février à L’Étoile, après une année de pause en 2017, et rassemblera environ 45 viticulteurs.

Chaque année, le festival attire quelque 40.000 visiteurs. Élaboré à partir d’un unique cépage typique du Jura, le Savagnin, le vin jaune est mis en bouteille après six années et 3 mois de maturation en fût de chêne, dans une bouteille originale de 62 cl, appelée le Clavelin qui correspond en proportion à ce qu’il reste pour 1 litre après cette longue période de maturation. Le reste est la part des anges…

Avec AFP

Pour en savoir plus, le site officiel de la Percée du Vin Jaune

28 Jan

Chris Wilmers entend poursuivre l’œuvre de son père Bob Wilmers à la tête des châteaux Haut-Bailly et le Pape

Suite à la disparition de son père, Robert G. Wilmers, en décembre dernier,  Chris Wilmers a repris la tête des châteaux Haut-Bailly et Le Pape en Pessac-Léognan.

chris_wilmers_1_credit_mathieu_anglada-672x500-c-centerMembre du conseil depuis 1998, Chris Wilmers a montré qu’il était aussi très attaché à Bordeaux et à ses 2 propriétés que sont Haut-Bailly et le Pape. Il  entend ainsi poursuivre l’œuvre de son père, avec notamment Véronique Sanders.

Chris Wilmers et Véronique Sanders souhaitent ainsi continuer dans le même esprit et avec la même dynamique que durant ces vingt dernières années, avec des projets déjà initiés ou d’autres à venir.

Nous allons écrire une nouvelle page à la hauteur des ambitions que mon père avait pour Haut-Bailly », Chris Wilmers.

PORTRAIT DE CHRIS WILMERS

Chris Wilmers est né en 1972, il a grandi à New York, face au Musée Américain d’Histoire Naturelle, près de Central Park. Il est devenu un amoureux de la nature. Durant ses vacances d’été, il était passionné de pêche, passait son temps à construire des forts et à explorer la région des Berkshires.

Il a étudié à l’Ethical Cutlure Fieldston dans le Bronx, où un professeur de physique l’a initié au monde des sciences. Chris y obtint un Bachelor de Physique à l’Université de Wesleyan en 1995, mais son voyage d’un mois dans l’Etat du Wyoming, changea le cours de sa vie, et le mèna vers les Sciences Environnementales. Chris étudia ensuite à l’université de Berkeley. Il a publié plus de 65 articles dans des publications scientifiques ; il est consulté régulièrement sur des questions liées à la conservation de la faune et a été nommé « Conservationist of the Year » par le Santa Cruz Land Trust en 2014. Ses collègues le décrivent comme « une personne très curieuse à propos du monde qui l’entoure, ce qui est un trait clé pour un scientifique : il est créatif, innovateur et très analytique. Il est capable d’observer le fonctionnement des choses dans le monde naturel et développer un modèle pour le tester. »

Chris Wilmers est aujourd’hui professeur d’écologie au département d’études environnementales de l’Université de Californie à Santa Cruz. Ses sujets de recherche sont nombreux, parmi lesquels les écosystèmes terrestres ou l’effet des prédateurs sur la biodiversité. Il sera un atout de qualité pour penser à notre viticulture de demain.

Avec château Haut-Bailly.

27 Jan

Comme un avant-goût du prochain Saint-Emilion Jazz Festival

Jeudi soir, la salle des Dominicains à Saint-Emilion résonnait aux sons de jazz-flamenco et même arabo-andaloux… Un concert de cordes, percussions et de flamenco avec grâce, précision et d’une rythmique endiablée. Dominique Renard souhaitait ainsi remercier les soutiens de son fabuleux Saint-Emilion Jazz Festival qui est l’une des plus scènes culturelles et musicales de Nouvelle-Aquitaine.

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« Cette soirée à laquelle nous vous convions ce soir est avant tout une soirée de remerciements, » débute ainsi Dominique Renard, le Président du Saint-Emilion Jazz Festival. C’est lui qui est à l’origine de ce fabuleux moment, rencontre du jazz, de la culture musicale et des vins de Saint-Emilion. « Une aventure » qui dure depuis bientôt 6 éditions, portée par Dominique Renard, les Vins de Saint-Emilion, de très nombreux bénévoles et mécènes qui « nous ont soutenu sans relâche avec la conviction qu’une manifestation comme le Saint-Emilion Jazz Festival pouvait contribuer non seulement à l’ancrage d’une politique régionale culturelle, mais également devenir un événement phare dans le monde de la musique.« 

Reconnaissez-vous le jeune homme qui prend la photo ?

Reconnaissez-vous le jeune homme qui prend la photo ?

Saint-Emilion, c’est bien sur cette fabuleuse cité millénaire avec la légende de son moine fondateur Emilio, c’est aussi son vignoble et ses châteaux classés Unesco au Patrimoine Mondial de l’Humanité, c’est enfin son Festival de Jazz de très grande tenue. « C’est toujours avec le même souci de qualité que nous élaborons notre programme avec comme seule ambition exclusive, le rayonnement du territoire, à commencer par ce merveilleux village. Lier son image à celle du Festival, c’est exposer son adhésion à une image qualitative, précieuse et ambitieuse. »

Ce n’est pas pour rien que près 1,5 millions de visiteurs tombent sous le charme de ce village médiéval, de ces châteaux, de ce vin magique et aussi de ce festival enchanteur.

Louis Winsberg et Alberto Garcia © JPS

Louis Winsberg et Alberto Garcia © JPS

Fort de ses contacts, Dominique Renard avait fait venir jeudi soir « l’un des meilleurs guitaristes français, tenant d’une certaine esthéthique, empreinte d’élégance et de raffinement. » Cet homme du sud, aux rythmes méditerranéens, c’est Louis Winsberg.

IMG_4083« Il serait fastidieux de parler de ses nombreuses collaborations tant la liste est longue, mais sa rencontre avec Jean-Pierre Como et la formation du mythique groupe Sixun marqua un tournant dans sa carrière dans les années 80. Il a enregistré de nombreux albums, tous empreints de la classe qui le caractérise,  » explique Dominique Renard.

Comme un instant de magie salle des Dominicains © JPS

Comme un instant de magie salle des Dominicains © JPS

Il a su captiver l’assistance avec ces rythmes allant du jazz au flamenco, avec des sons traversant la Méditerranée, avec aussi la grâce et le ravissement de Sabrina Romero, originaire du sud de l’Espagne, mais aussi avec une présence scénique d’Alberto Garcia (chant, guitare), de Stéphane Edouard aux percussions avec des accents indiens et Cédric Baud (saz, guitare). Un concert de près de 2 heures, couronné par une dégustation des vins de Saint-Emilion.

Olé ! La grâce de Sabrina Romero © JPS

Olé ! La grâce de Sabrina Romero © JPS

De quoi nous donner envie de participer et de soutenir le prochain Saint-Emilion Jazz Festival, du 20 au 22 juillet, dont Côté Châteaux vous donnera prochainement la programmation, en mars prochain.

26 Jan

Disparition de Jean-Louis Charmolüe, le propriétaire du château Romanin

Médocain d’origine et ancien propriétaire du château Montrose, Jean-Louis Charmolüe, s’est éteint ce mardi 23 janvier, à l’âge de 83 ans. Après la vente de Montrose détenu pendant un siècle par sa famille, il était devenu propriétaire de Romanin en Provence.

Jean-Louis Charmolüe

Jean-Louis Charmolüe

Il venait de fêter son 83ème anniversaire le 9 janvier dernier. Né en 1935 dans une grande famille médocaine, il a consacré sa vie au vin. Après des études d’agronomie à Toulouse, il a repris les rênes du Château Montrose (2e second cru classé de Saint-Estèphe), qui était alors propriété de sa famille depuis 1896.

Jean-Louis Charmolüe s’était fixé comme objectif de reconstruire le domaine, très endommagé au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Il replanta le vignoble, modernisa les outils de production, et en 40 ans hissa les vins du Château Montrose parmi les plus grands du Médoc. Cet objectif atteint, et à la fleur de l’âge, Jean-Louis Charmolüe cèda en 2006 Château Montrose à Martin Bouygues et se lança dans un nouveau défi.

Amoureux de la Provence, depuis un voyage dans la région en 1955, Jean-Louis Charmolüe avait acquisen mai 2006 Château Romanin, séduit par la beauté des lieux. Ce fut pour lui une seconde jeunesse sur les terres des Baux-de-Provence. Il consacra le reste de sa vie à rebâtir cette « belle endormie » et à révéler le sublime terroir des Alpilles. Jean-Louis Charmolüe entreprit de restructurer le vignoble conduit en biodynamie depuis 1988 et dota la propriété d’installations modernes, avec pour ambition de porter au plus haut la qualité des vins du Château Romanin.

Discret et grand amateur d’art, Jean-Louis Charmolüe faisait partie de la génération qui a révélé Bordeaux au reste du monde. Du Château Montrose au Château Romanin, il laisse derrière lui l’image d’un grand bâtisseur.

Labet et Latour, le nouveau tandem pour faire avancer les Vins de Bourgogne

François Labet, pour la viticulture, et Louis-Fabrice Latour, pour le négoce, ont été élus Président et Président délégué du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), à l’occasion de l’Assemblée Générale qui se tenait aujourd’hui. A l’export, sur les 11 premiers mois 2017, les vins de Bourgogne affichent une bonne stabilité en volume (+ 0,8 % / 11 mois 2016) et une progression en valeur (+ 10,6 %).

François Labet et Louis-Fabrice Latour © BIVB

François Labet et Louis-Fabrice Latour © BIVB

François Labet et Louis-Fabrice Latour se connaissent et s’apprécient depuis de nombreuses années. Ils ont affirmé leur volonté de travailler ensemble, dans l’intérêt de leurs familles respectives, pour permettre à la Bourgogne de poursuivre son développement, tout en anticipant et affrontant les défis à venir. Si le programme de travail de la nouvelle mandature (2018-2021) est dense, il s’affirme dans la continuité de la précédente, autour de 3 axes principaux :

DE GRANDS PROJETS

La Cité des Vins et des Climats de Bourgogne.

La Convention-cadre ayant été signée le 19 décembre dernier, la Cité sera LE projet des 4 prochaines années. 2018 sera consacrée au choix des architectes et scénographes. L’ouverture des trois sites est prévue pour 2021.

Le déploiement progressif de la Charte Régionale « Engager nos terroirs dans nos territoires ».

Validée à l’occasion de l’Assemblée Générale de juillet 2017, cette charte est entrée dans sa phase opérationnelle depuis quelques mois. Si l’hiver est consacré aux rendez-vous dans les vignobles (présentation, appel à candidatures pour des essais), la phase de test de solutions innovantes commencera dès le début de campagne (printemps). Ce projet d’envergure montre la capacité de la filière à mobiliser ses forces (CAVB et BIVB), pour répondre aux grands défis de notre époque.

Le projet de dispositif sécurisé de production de greffons DefiGreff.

Encore dans le berceau, il devrait être soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale de juillet 2018. Il donnera les moyens à la Bourgogne de fournir des plants de qualité supérieure aux producteurs, tant du point de vue sanitaire que physiologique.

UNE REORIENTATION DU BIVB ET UN APPUI AUX OPERATEURS

La priorisation des actions vers la Recherche et développement technique, en vigne et en cave, pour développer une production de qualité, répondant aux attentes des marchés et à l’engagement filière des vins de Bourgogne pour une viticulture durable (sélection de variétés résistantes, lutte contre les nouvelles maladies, évolution du modèle de production, recherche sur le vieillissement des vins…).

La valorisation des résultats et le transfert des informations techniques, économiques ou marketing, orientés vers les opérateurs économiques dans les territoires, à travers le développement de journées d’information, comme Vinosphère Bourgognes, dont la seconde édition aura lieu jeudi 8 février à Beaune.

La dématérialisation de la DRM (Déclaration Récapitulative Mensuelle) va se généraliser, en instaurant un échange permanent avec les outils des ODG (SIQOCERT, CAVB).

AU SERVICE DE LA FILIERE

Dans un contexte de partenariat fort avec les acteurs économiques, touristiques et consulaires de la région, le BIVB axera sa communication sur les appellations Régionales et les Villages moins connus, avec une optique de création de valeur.

La nouvelle équipe d’élus, au service de la filière, portera les missions du BIVB. Elle aura, en outre, rapidement à cœur d’initier une nouvelle réflexion stratégique pour préparer l’après Plan 2020.

François Labet, qui prend pour deux ans la Présidence du BIVB, a conclu l’Assemblée Générale en rappelant que « la valeur de nos vins doit bénéficier aux deux composantes de l’interprofession, au sein d’une Bourgogne unie ».

Louis-Fabrice Latour a rappelé qu’économiquement, la Bourgogne se porte bien, même si les échanges sont ralentis par la petite récolte 2016. A l’export, sur les 11 premiers mois 2017, les vins de Bourgogne affichent une bonne stabilité en volume (+ 0,8 % / 11 mois 2016) et une progression en valeur (+ 10,6 %). En France, dans la Grande Distribution, avec des prix stables, la Bourgogne reste l’un des seuls vignobles d’AOC à progresser, à + 3 % en volume, atteignant un chiffre d’affaires record de 220 millions d’euros sur les 11 premiers mois 2017. Si les stocks à la viticulture sont repassés en dessous des 10 mois de récolte à fin juillet 2017, le millésime 2017, qui frôle les 1,5 millions d’hectolitres (1,492 million), donnera, d’ici quelques mois, un peu d’oxygène sur les marchés.

Avec BIVB