08 Oct

« Jour de Vendanges » : Marie-Sophie Lacarrau en immersion dans les vignobles

C’est à découvrir samedi prochain, le 13 octobre sur France 3. L’immersion de la journaliste-présentatrice Marie-Sophie Lacarrau dans le Bordelais, en Bourgogne et en Champagne, ainsi que sur les de Lérins sur la Côte d’Azur. Un film à découvrir à 15h15.

Après une année 2017 miséreuse au niveau des rendements, avec des pertes de l’ordre de 38% de la récolte habituelle dans le bordelais à cause notamment du gel, les viticulteurs, à quelques rares exceptions, ont retrouvé le moral avec ce millésime 2018. Il s’annonce excellent. Un millésime sauvé des eaux à Bordeaux, après les trombes d’eaux tombées au Printemps, car l’été a été salutaire, un millésime assez exceptionnel en Champagne, Alsace et Bourgogne, du fait d’un ensoleillement remarquable au printemps et cet été.

Vous découvrirez, Marie-Sophie Lacarrau, venue en plein coeur des vendanges au château Pape-Clément, cru classé de 60 hectares en Pessac-Léognan, interviewer Bernard Magrez, l’homme aux 42 châteaux et 4 crus classés 1855. L’homme au caractère bien trempé, self-made-man a toujours voulu être à la pointe de l’innovation, alliant drônes et barriques connectées, mais aussi en restant dans le respect de la tradition avec cheval de trait.

Vous pourrez aussi suivre des reportages régionaux  sur ces nouvelles pratiques de culture de la vigne, de vendange et de vinification en Médoc, en Champagne, en Bourgogne et sur les îles de Lérins au large Cannes.

Jour de Vendanges, samedi 13 octobre à 15h15, présenté Marie-Sophie Lacarrau, réalisé par Herlé Jouon (Production Grand Angle) – Direction des Antennes et Programmes régionaux : Patrice Schumacher, Olivier Daube et Claire Combes.

07 Oct

Roulement de tambours : le château des Annereaux fait son entrée à L’Elysée

Signe d’une nouvelle ère, un vin bio de Lalande-de-Pomerol vient de faire son entrée dans la prestigieuse cave du Palais de l’Elysée. 

le Palais de © l’Elysée

Prenant son courage à deux mains, envoyant un mail en janvier dernier au Président, Benjamin Hessel, gérant de la propriété, avait été contacté par la suite par la Sommelière Virginie Routis en mars dernier pour une dégustation en mars à l’Elysée. Cette dernière fut séduite par la qualité de ses vins à tel point qu’elle a décidé de les référencer.

Ce sont ainsi les millésimes 2012 et 2015 qui ont été choisis pour être en quelque sorte les ambassadeurs des vins français, comme d’autres bien sûr, sur les tables de la République, lorsque celle-ci reçoit.

A travers ce choix qui s’est porté sur le châteaux des Annereaux, ce sont aussi les vins bios qui se voient mettre en avant par l’Elysée aujourd’hui. Ce château des Annereaux, propriété de 25 hectares, dans la même famille depuis le Moyen-Age, est depuis 10 ans géré en agriculture biologique.

06 Oct

15e « Ronde des Caves », c’est ce week-end à Rauzan !

En voilà une idée de sortie pour ce samedi 6 et dimanche 7 octobre. Les Caves de Rauzan et leurs coopérateurs invitent les amateurs et les curieux, au cœur de leur chai à barriques, pour rencontrer des viticulteurs de la France entière lors de « La Ronde des Caves », 15e du nom.

© Cave de Rauzan

Chaque année, les viticulteurs de 9 caves coopératives issus de 9 régions viticoles différentes viennent faire déguster leurs vins. Un échange durant 3 jours pour échanger et parler avec eux de leur métier et de leurs appellations.

Blancs, rosés, rouges, effervescents, doux ou liquoreux, élevés en fût, sur lie, issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, les visiteurs trouveront, parmi plus de 100 vins, ceux dont ils ont besoin pour compléter leur cave aux prix « sortie de chai ».

9 GRANDES REGIONS VITICOLES PRESENTES

L’Alsace (La Cave de Cléebourg)
Le Beaujolais (La Cave du Château de Chénas),
Le Bordelais (Les Caves de Rauzan),
La Bourgogne (La Cave de Genouilly),
La Champagne (Le Champagne H.Blin),
La Provence (Le Cellier de Marius Caïus),
Les Côtes-du-Rhône (La Cave de Cairanne),
Le Languedoc (Castelbarry Coopérative Artisanale),
Le Val de Loire (La Cave des Vignerons de Saumur).

VOYAGEZ AU COEUR DES TERROIRS FRANCAIS 

Chaque coopérative régionale aura à cœur de présenter les spécificités de son terroir viticole pour inviter les visiteurs à de beaux voyages oenotouristiques. La Ronde des Caves s’ouvre aussi aux autres coopératives agricoles. Le public pourra déguster des fromages des Pyrénées, de la charcuterie et différents produits de terroirs.

La Ronde des Caves : samedi 6 octobre de 10h à 18h / dimanche 7 de 10h à 18h.  Un rassemblement de voitures anciennes animera les journées du samedi et du dimanche. Visites guidées des caves de Rauzan organisées et du bourg avec son château médiéval.

05 Oct

« Bordeaux Alliance de ses vins avec la Cuisine Japonaise », le nouvel ouvrage cuisiné par Laurent Moujon & Takénori Shindo

C’est une recette qui marche, aussi après avoir co-écrit un précédent livre sur le mariage de la cuisine chinoise avec les vins de Bordeaux, Laurent Moujon réitère l’exploit avec cette fois la cuisine japonaise, avec Takénori Shindo. Bordeaux va rayonner une fois de plus au Pays du Soleil Levant.

Laurent Moujon et Takénori Shindo, lors de la présentation de leur ouvrage à la Maison du Japon de Bordeaux fin septembre

Laurent Moujon a de quoi se réjouir, son nouvel ouvrage original est non seulement fini mais disponible pour un public de gourmets, d’amateurs des vins de Bordeaux et de la gastronomie japonaise:  « je suis fier et heureux de vous présenter ce livre de recettes entre la cuisine japonaise & française avec les vins de Bordeaux.  C’est le 1er livre sur les accords mets/vins entre la cuisine japonaise & les vins de Bordeaux (pour lequel Laurent Monjon en est le rédacteur mais aussi l’éditeur).

Partant du constat que les vins de Bordeaux voyageaient à travers le Japon tout entier mais qu’il manquait des accords entre la cuisine japonaise et les vins de Bordeaux, il s’est rapproché de Takénori Shindo, consultant et cuisinier. Ce dernier « a choisi soigneusement des mets japonais pour répondre aux notes complexes des vins de Bordeaux que j’avais sélectionnés, dégustés et notés avec notre équipe de sommeliers japonais & français : plus de 150 vins »

Le marché japonais est très important  avec 127 millions d’habitants, soit deux fois la population de la France. Il connait une croissance constante de la consommation de vins et la France demeure le leader incontesté de ce marché malgré une légère érosion avec dans l’ordre les vins de Bordeaux, puis la Bourgogne et le Beaujolais.

LE JAPON 6e DESTINATION DES VINS DE BORDEAUX

Le Japon est ainsi la 6e destination en volume et en valeur pour les vins de Bordeaux. 159 000HL exportés (soit l’équivalent de 21 millions de bouteilles) pour un chiffre d’affaires de 113 millions d’euros.                                                            

LE JAPON TERRE DE GRANDE GASTRONOMIE

Au Japon, la clientèle est exigeante, curieuse et amatrice de gastronomie. A tel point qu’en quelques années, le Japon est devenu un paradis gastronomique : Tokyo compte plus de restaurants étoilés au guide Michelin que Paris, Londres ou encore New-York ! Aussi les vins et spiritueux y ont toute leur place à la table.

 160e ANNIVERSAIRE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ET CULTURELLES ENTRE FRANCE ET JAPON

Ce livre est aussi un clin d’œil à l’occasion du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon. Ancrée dans la tradition des relations culturelles franco-japonaises héritées du XIXe siècle, cette initiative souligne le partenariat d’exception qui unit la France et le Japon.

Un ouvrage qui fait la part belle avec ces accords mets japonais et vins de Bordeaux, mais qui retrace aussi l’histoire des propriétés et des châteaux à travers leur attrait architectural, patrimonial et familial. Une invitation à venir en France, à Bordeaux classée au patrimoine mondial de l’Unesco et découvrir ses châteaux en plus de la qualité de ses vins de Bordeaux.

Bordeaux Alliance de ses Vins et de la Cuisine Japonaise par Laurent Moujon & Takénori Shindo ; 262 pages, 150 vins dégustés & sélectionnés, 30 recettes japonaises choisies par Mr SHINDO, 11 recettes françaises par de grands chefs au Japon, 18 €/2400 yens. Diffusion au Japon principalement et en France en exclusivité à la Maison du Japon à Bordeaux (www.maison-japon.com)

04 Oct

Robert Parker, critique américain, bonne fée des tonneliers

Le célèbre critique américain de vins Robert Parker est à la base de l’essor de la tonnellerie française, à en croire le président de cette dernière.

La tonnellerie Sylvain à Saint-Denis -de-Pile en Gironde © Jean-Pierre Stahl

« Il y a une histoire de la barrique avant Parker et après Parker », insiste Jean-Luc Sylvain, qui a repris il y a près de 40 ans une affaire familiale moribonde, aujourd’hui PME prospère employant une cinquantaine de personnes. « Mon père avait un salarié et ne faisait pratiquement pas de neuf, que de la réparation et de l’entretien », raconte-t-il.

« Je suis arrivé en 1980. Mon père me disait tout le temps: « je n’arriverai pas à la retraite ». La barrique était un récipient qui servait à transporter le vin d’un point A à un point B. On n’avait pas conscience de sa fonction d’élevage », poursuit Jean-Luc Sylvain.
Contrairement aux Anglais, « qui ont fait la réputation de Bordeaux, et aimaient les vins sur le fruit, le clairet », Robert Parker, « partisan des vins boisés, avec un goût toasté », encourage de fait, au fur et à mesure que grimpe sa notoriété, le vieillissement en barrique: « Ce qui a fait le succès de notre métier dans les années 1980, c’est que M. Parker a mis des notes. Si M. Parker n’était pas venu, on n’existerait plus », affirme Jean-Luc Sylvain.
Un constat que tempère Vincent Lefort, président du syndicat des merrandiers: « Plus globalement, l’essor de la tonnellerie est lié à la montée en gamme des vins du monde entier, dont le vignoble californien », juge-t-il. « Parker, c’est plus une conséquence, ce n’est pas lui qui a créé cette montée en gamme, il l’a plus accompagnée que déclenchée », estime M. Lefort.
Le célèbre dégustateur américain, qui avait mis en place un système de notation sur la base d’un maximum de 100 points et contribué à l’essor des grands vins de Bordeaux pendant plus de 30 ans au travers de sa revue The Wine Advocate, a revendu cette dernière fin 2012 à un consortium de Singapour et a depuis passé la main. Les tonneaux français ont eux poursuivi leur essor.
AFP

03 Oct

« Les monologues du vin » à la Cité du Vin, le 19 octobre prochain

Jean-Pierre Gauffre, le célèbre chroniqueur, qui nous fait rire ou sourire chaque matin à la radio sur France Bleu Gironde, vous propose son spectacle tout aussi drôle et piquant « les monologues du vin », le 19 octobre au Latitude 20 de la Cité du Vin.

Authentique stand up comedy sur l’univers du vin, Les monologues du vin sortent de l’écrin bordelais où ils ont été créés (le Petit Théâtre, aux Chartrons) pour aller rencontrer un autre public et visiter quelques lieux girondins dédiés au vin. A commencer par le plus emblématique d’entre eux, la Cité du Vin.
Le « seul en scène » écrit et interprété par Jean-Pierre Gauffre sera présenté le vendredi 19 octobre, à 19 h 30, dans l’espace Latitude 20, au rez-de-chaussée de la Cité du Vin, dans une formule spectacle-cocktail dînatoire, accompagnée d’une dégustation de vins du monde, que propose Régis Deltil, gérant de la cave et du restaurant Latitude 20.
Une occasion originale de découvrir ce spectacle, version scénique et dynamique du Petit dictionnaire  absurde et impertinent de la vigne et du vin, de Jean-Pierre Gauffre (éditions Féret), qui parle à tous, passionnés  de vins, simples amateurs, voire profanes en la matière.
Car l’humour décalé et très ironique de l’auteur est un langage universel, qui offre au spectateur une manière originale d’aborder le vin. Et à Bordeaux, phare mondial de  la culture du vin, il fallait oser…
Avec JPG
A vos tablettes : « Les monologues du vin », de et avec Jean-Pierre Gauffre, le vendredi 19 octobre 2018, à 19 h 30, dans l’espace Latitude 20 de la Cité du Vin

Les autres dates du spectacle en Gironde

En 2018

  • Tous les jeudis, jusqu’au 27 décembre, au Petit Théâtre, 8, rue du Faubourg des Arts
  • Les 13, 14, 16, 17, 19, 20 novembre à l’Inox, 11-13, rue Fernand-Philippart
  • Le 12 octobre à Sauternes (château Trillon)
  • Le 13 octobre à Pauillac (centre culturel Les Tourelles)
  • Le 21 novembre à Bordeaux (bateau Le Sicambre, en partenariat avec Bordeaux River Cruise)
  • Le 23 novembre à Soulac-sur-mer (salle Notre-Dame)
  • Le 30 novembre à Beychac-et-Caillau (espace Planète Bordeaux)
  • Le 7 décembre à Vayres (château Pichon-Bellevue)

En 2019

  • Le 15 mars à Biganos (bibliothèque municipale)
  • Le 16 mars à Listrac-Médoc (salle culturelle)
  • Les 11 et 12 avril à Bordeaux (théâtre La Pergola)

02 Oct

Saint-Emilion: mise en examen de deux personnalités pour « prise illégale d’intérêts »

Deux personnalités de la viticulture bordelaise ont été récemment mis en examen pour « prise illégale d’intérêts », soupçonnées d’avoir été à la fois juge et partie
dans le classement de grands crus, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Bordeaux, confirmant une information de Mediapart.

En toile de fond, la question du classement de Saint-Emilion sur lequel la justice va se prononcer à nouveau © JPS

Hubert de Boüard, copropriétaire du Château Angelus, l’un des quatre premiers grands crus classés A de Saint-Emilion, et Philippe Castéja, propriétaire du château

Trottevieille, ont été mis en examen pour « prise illégale d’intérêts par charge de mission de service public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance », a indiqué le parquet. Une information judiciaire avait été ouverte dans cette affaire par le parquet le 29 novembre 2013.
Selon Mediapart, les deux hommes, mis en examen respectivement les 18 et 19 septembre, sont soupçonnés d’avoir participé à l’élaboration d’un nouveau règlement relatif au classement 2012 des Saint-Emilion grand cru. Ils sont également soupçonnés d’avoir participé au processus de classement lui-même, alors qu’ils avaient des « intérêts directs ou indirects » dans ce classement, ajoute le site d’information. Selon la même source, pendant la procédure de classement entre 2007 et 2012, M. de Boüard a cumulé des fonctions importantes dans le monde du vin bordelais dont la présidence du comité régional de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité), de même que M. Casteja pendant l’élaboration du classement 2012 (membre du comité national de l’INAO).
Trois vignerons, contestant le classement où ils étaient évincés ou rétrogradés, avaient porté plainte en 2013.  Ce classement décennal créé en 1955, véritable enjeu commercial et financier pour les propriétés viticoles, est révisé tous les dix ans par l’INAO dépendant du ministère de l’Agriculture.
Les deux hommes sont « soupçonnés d’avoir été juge et partie intéressée à la décision, ce qui a des conséquences économiques considérables » dans la valeur des vins, a
précisé à l’AFP¨une source proche du dossier. Contacté par l’AFP, M. Casteja s’est déclaré « serein dans ce dossier ». « Je ne me suis jamais occupé de classement de Saint-Emilion », a-t-il encore dit.
AFP
 Regardez le reportage d’Elise Galand et Bertrand Joucla-Parker :

La réaction de Pierre Carle du château Croque-Michotte (château qui n’avait pas été classé en 2012) et qui avait déposé plainte, recueillie par Elise Galand et Bertrand Joucla-Parker:
« C’est une étape importante, on commençait à trouver l temps long, simplement les magistrats travaillent en toute discrétion. (…) Beaucoup de travail a été fait. Je rappelle qu’on avait déposé plainte contre X pour prise illégale d’intérêt et ce sont les officiers de police judiciaire de la gendarmerie qui ont montré du doigt ce qui ne fonctionnait pas. Un certain nombre de personne ont commandé l classement à l’INAO Aquitaine, il est chapeauté par un comité régional dont elles font partie, les épreuves ont été organisées sous leur contrôle et tout a été validé au comité national de l’INAO dont ils font également partie, la prise illégale d’intérêt est constitué dès lors qu’on fait partie de l’INAO et qu’on est intéressé par les décisions qui sont prises ».
La réaction d’Hubert de Boüard au micro d’Elise Galand et Bertrand Joucla-Parker :

« C’est fort prise illégale d’intérêts. A 62 ans, je pense avoir beaucoup travaillé pour la profession. Plus que beaucoup d’autres pendant plus de 40 ans. Jeconteste formellement cette prise illégale d’intérêts, je fais mon travail; je n’ai jamais participé ni de près ni de loin à l’élaboration du classement de Saint-Emilion, ni participé au vote, donc voilà je vais continuer à me battre. (…) Le jour du vote Hubert de Bouard était dans l’avion, j’ai mon ticket d’enregistrement et mon tag de bagage, donc moi je ne peux pas être tenu responsable des manquements de l’INAO ».
« Evidemment on va réagir, je ne peux pas laisser faire cela. Il y a une 1ère réaction de justice il y a 3 ans et demi et le juge a considéré qu’il n’y avait rien de particulier à me reprocher, j’ai été entendu au bout de 5 ans et demi, je réagis aujourd’hui en disant que c’est totalement anormal, j’ai simplement comme depuis plus de 40 ans fait mon métier collectif et c’est un peu dommage qu’en faisant du collectif on se retrouve dans cette situation. (…) Cela va permettre de demander les notes de dégustation, on va savoir quelle était la réalité dans ce classement et quelle était la note des autres. La réputation d’Angélus, elle est historique elle ne date pas d’aujourd’hui, ce n’est pas ce classement qui a fait l’image d’Angélus, il était 1er cru classé B, l’image d’Angélus était internationale, donc moi à 62 ans je continue à faire mon métier avec bonheur, j’ai simplement un peu d’amertume d’avoir tant donné, tant donné à cette profession pour se retrouver là. Mais pour moi la vie n’est pas finie, elle continue, mais elle va continuer en me défendant car je ne peut pas laisser dire des choses de cette nature.
Moi j’ai juste fait de défendre le métier qui était le mien de défendre l’appellation, de défendre les vignerons quels qu’ils soient partout, depuis que je suis tout petit qu’ils s’appellent vignerons de Bordeaux ou de Saint-Emilion. Je n’ai pas d’état d’âme j’ai continué et je continue à le faire.  Donc j’ai un peu d’amertume après tant d’années de me retrouver dans cette situation  mais je ne vais pas laisser faire. »

01 Oct

Vendanges de l’UBB : ça envoie du lourd en Côtes de Bourg !

C’était ce matin le traditionnel décrassage d’après-match pour les joueurs victorieux de La Rochelle. Mais pas n’importe lequel, un peu physique, eh oui les beaux gosses et molosses ont dû encore se baisser pour ramasser non pas le ballon ovale mais la baie bien ronde.

« Je m’appelle Adrien Pélissié, je suis talonneur à l’UBB, c’est ma 2e saison ». « Cyril Cazaux, je joue 2e ligne » ou encore « Lucas Méret, ouvreur à l’UBB Rugby », ils sont venus, ils sont tous là comme aurait pu chanter le Grand Charles Aznavour qui vient de nous quitter, mais à l’heure du reportage, les joueurs n’avaient pas appris la nouvelle, sinon pour sûr ils auraient entonné l’un  de ses tubes.

Ah, là il y a de sacrés molosses, des colosses, c’est très impressionnant de les voir avec nous, on mesure vraiment les athlètes qu’ils sont », Cyril Jourdan du château Eyquem.

UBB et Côtes de Bourg ensemble pour gagner… le match face au merlot… © JPS

Comme de l’accoutumée, ils sont venus, fidèles au poste, donner de leur temps, donner de leur image aux Côtes de Bourg, cette appellation partenaire qui les suit et les finance depuis 7 ans maintenant.

Ce château, comme d’autres en Côtes de Bourg, a été victime de la grêle du 26 mai dernier, sévèrement touché il ne va récolter que 10-20 % de ce qu’il devrait récolter, m’explique Xavier Carreau co-propriétaire. Un château de 33 hectares qui a une sacrée histoire qui remonte au XVIIe siècle, il a appartenu à un petit neveu de Michel Montaigne.

Même s’ils n’ont pas le temps de faire totalement le tour de la propriété et de son histoire, les rugbymen de l’UBB ne ménagent pas leur peine : « bon, moi ça va je suis jeune, donc ça va aller mais pour les anciens, ils vont avoir mal au dos avant la fin de la journée », me confie Lucas Méret, l’ouvreur de rang pour l’occasion.

Les coupeurs ne sont pas tous égaux, les grands sont un peu désavantagés : « j’ai un camarade en face de moi qui fait un boulot exceptionnel, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie, pour ma part tout ce qui est en dessous de 59 cm au niveau du sol, j’ai du mal à voir » selon Cyril Cazaux.

La trentaine de joueurs revenus victorieux de leur match à domicile face à La Rochelle (34 à 22), avec une superbe première mi-temps, profite de ce moment de décrassage pour partager aussi un bon moment de rigolade, la pression du match retombée, ils ont ici ou là pressé quelques grappes. « Ca se passe très très bien les mecs bossent bien », commentent-ils non sans humour.

« Ils sont beaucoup plus sérieux que d’habitude, je suis très surpris, ils sont presque studieux », commente le président de l’appellation qui s’empresse d’ajouter « ils ne travaillent pas tous, ils sont un peu dissipés mais le raisin est dans le panier et je n’en n’ai pas vu beaucoup voler, c’est plutôt une bonne vendange. »

Même si quelques rangs ont été coupés, la photo de famille UBB-Côtes de Bourg sonnait l’union sacrée de sportifs et de vignerons imaginatifs.

Après le verre de l’amitié, une intronisation par L’Union de Guyenne en Côtes de Bourg attendait 4 ambassadeurs et responsables de l’UBB au nouveau bar à vins des Côtes de Bourg: Jefferson Poirot, le capitaine(depuis 7 ans à l’UBB), James Brock et Mahamadou Diaby, sans oublier le manager général

Rory Teague qui me confiait « on est très content d’être venus ici, c’est un plaisir et un honneur, après notre nouvelle et belle victoire des joueurs sur nos voisins charentais de La Rochelle. C’était un type de récupération un peu différent par rapport à d’habitude, mais ça fait du bien quand même. »

© Photos et article de Jean-Pierre Stahl

30 Sep

10e édition du Marché des Producteurs : « on a voulu recréer l’ambiance d’un marché municipal au Saint-James »

En 10 éditions, le Marché des Producteurs est devenu « the place to be » à Bordeaux ou plutôt Bouliac. C’est La sortie du dimanche pour les amateurs girondins de bons produits, le rendez-vous convivial à chaque début de saison, qui mixte ambiance de marché et ambiance déjantée.

 

Eric Ospital, charcutier salaisonnier et Nicolas Magie, chef du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Côté châteaux a suivi l’initiative dès le début et ne s’est pas trompé, comme d’ailleurs ses initiateurs car il faut bien rendre à César…ce qui appartient à Nicolas.

Nicolas le Magie…cien d’Oz, n’en finit pas de nous épater. Avec Marie et Anthony Torkington (l’ancien directeur du St James, parti diriger la structure des Relais et châteaux), ils s’étaient dit qu’il fallait  mettre à l’honneur les petits producteurs avec lesquels le restaurant étoilé le Saint-James à Bouliac travaille au quotidien.

On veut mettre en avant les petits producteurs, car sans eux on n’est rien. L’idée était de faire un marché de producteurs et de recréer vraiment l’ambiance d’un marché municipal », Nicolas Magie, chef du Saint-James.

Marc et Cédric des Petits Capus © JPS

Ce marché a vu le jour il y a 2 ans et demi, avec juste un peu de communication sur les réseaux sociaux et le bouche à oreilles, et on a eu 800 personnes sur le premier marché ! On avait dit à nos producteurs avec qui on travaille, vous venez expliquez comment vous produisez, vous apporter quelques produits mais à 10h30, ils n’avaient plus rien à vendre…

D’emblée le succès a été au rendez-vous, ce qui en fait aujourd’hui l’un des événements incontournables de la place de Bordeaux. Imaginez plutôt plus de 1200 personnes en une matinée, avec un pic de fréquentation de 11h à 12h.

Ce qui est bien pensé, c’est la diversité des producteurs présents, depuis le maraîcher jusqu’à l’ostréiculteur, en passant par le charcutier-salaisonnier et le fromager.

Jean-Clément et Julia Linder avec (à droite) Jacques Burliga, vigneron du château Paulin © JPS

Jacques Burliga, vigneron du château Paulin, un Bordeaux Supérieur, 50 hectares de vignes à Beychac-et-Caillau est là depuis le début : « c’est la 10e fois que je participe, mais il y a un monde fou aujourd’hui ». Il produit dans toutes les couleurs et même en crémant. Des petits Bordeaux sympas entre ses 2 marques château Paulin et château La Lande de Taleyran. Son stand est, comme d’autres, pris d’assaut; Josette son épouse me confie « c’est sympa, convivial, le lieu est tellement magique avec cette vue sur Bordeaux, on est très content de revenir à chaque fois et là vous voyez c’est l’heure de l’apéro… » C’est qu’elle ne ménage pas ses efforts en s’obligeant à servir dans de vrais verres, qu’elle lave et essuie tout au long de la matinée car comme elle dit « le vin mérite d’être servi dans un verre. » Quant à leur production : 400000 bouteilles, « et comme on ne peut pas tout boire, on est obligé d’en vendre », complète Jacques un brin taquin.

L e chef Nicolas avec Benat, producteur de fromages du pays basque à l’honneur © JPS

Julia et Jean-Clément Linder découvrent eux ce marché atypique : « c’est la 1ère fois qu’on vient, c’est un ami Jeremy qui nous en a parlé car sa compagne travaille au Saint-James. » Il faut dire qu’on y fait de belles rencontres, comme Cédric Béchade chef à l’Auberge Basque qui s’est associé à l’initiative de Nicolas Magie en faisant partager ses belles adresses de producteurs, ou encore Jean-Clément jeune chef-cuisinier pour Dulou traiteur à Bordeaux. Venu de Strasbourg, ce-dernier vient de s’implanter dans la région: « je découvre ici le milieu du vin, même si je le connais bien en Alsace où on a de très grands vins blancs, d’ailleurs les vendanges ont commencé fin août et c’est un millésime le 2018 qu’il va falloir acheter… » Comme tout bon Alsacien (je parle en connaissance de cause), il a la fibre entreprenariale et a quelques idées pour l’avenir comme « ouvrir une boutique, un endroit de très vivant et pourquoi pas que cela devienne une institution, il faut trouver le concept… »

Cyrille Biraben, un petit foie gras ? © JPS

Et alors que c’est la queue pour s’arracher une boîte de Muxus chez Paries, célèbre pâtissier de Saint-Jean-de-Luz, on peut ici picorer un bon petit foie gras mi-cuit chez Biraben, un producteur de Beuste à côté de Nay près de Pau. « Cela fait presque 3 ans qu’on vient, on n’était pas là à la 1ère mais après on s’est bougé pour venir », me confie (de foie gras) Cyrille Biraben. « On travaille uniquement avec des producteurs de canards de 13 semaines, gavés uniquement au maïs grain entier ». Il propose aussi sa terrine d’Odixar : « foie gras, confit, piquillos marinés à l’huile d’olive, aïl et vinaigre balsamique »; « on l’a goûté avec des copains lors d’une chasse à la palombière et ils m’ont dit tu devrais la commercialiser, du coup on l’a appelé Odixar du lieu-dit où on se trouvait à la chasse… »

Christophe et Isabelle Meynard des Pépites Noires © JPS

Il y a aussi Christophe Meynard, producteur de truffes de Gironde dont l’entreprise « les Pépites Noires » marche bien « on travaille avec pas mal de chefs maintenant, j’exporte jusqu’à Arcachon et au Pays-Basque… » Mais pour l’heure ses truffières n’ont pas encore donné, « on manque d’eau, si on n’arrose pas on n’aura pas de truffes », il propose ce matin des truffes de Bourgogne de Nuits Saint-Georges (qui se ramassent à l’état sauvage), mais aussi de la Truffe blanche d’Alba super parfumée et qui  s’arrache à prix d’or, de l’huile de truffe et quelques Girolles et Chantelles des Vosges.

Il ne manque que Nicolas Magie en tenue (à lui de choisir laquelle) avec les Santa Machette © JPS

Le marché des producteurs a aussi évolué, avec à l’entrée ses chataîgnes grillées et son bourru du jardin en guise de bienvenue, mais aussi les tapas depuis la 4e édition et son brasero histoire de poursuivre et se restaurer quelque peu.

Santa Machette, ça envoie du bois ! © JPS

Et puis il y a en prime l’ambiance « allumez le feu », une ambiance de folie aux environs de midi, apportée par le groupe Santa Machette : une banda déjantée avec musicos et chanteuse aux masques de catcheurs, hallucinant et tellement délirant, bref décalé, drôle et bon. De la magie, je vous dis.

29 Sep

Vendanges des co-propriétaires et amis à château Réaut

Ils était 655 avoir répondu présent à l’appel de la grappe. Plus de la moitié de copropriétaires, mais aussi des amis et connaissances de Yannick Evenou et du château qui n’ont pas hésité à retrousser leurs manches.

Il y avait du monde pour ces vendanges et pour le déjeuner © Marc Vanhellemenont

Des conditions idéales pour vendanger. Pas trop froid, pas trop chaud et un soleil radieux toute la journée.

Les 427 copropriétaires étaient sur le pont dès ce matin pour ces vendanges 2018 qui cette année ont une saveur toute particulière : non seulement la récolte s’annonce bonne en quantité, mais en plus de plus le millésime risque d’être excellent et en prime cette année il y a un nouveau chai sorti de terre…

Depuis 2012, ce château est ainsi devenu participatif avec un ticket d’entrée à 2500 €, les 427 actionnaires, propriétaires de quelques rangs de vigne (selon un modèle de GFA Groupe Foncier Agricole) sont payés chaque année en caisses de vin. Une idée originale qui a fait son petit bonhomme de chemin et qui plait.  

Le nouveau chai du © château Réaut

Le nouveau chai a été édifié sur 1200 M2, 3600 hectos de cuverie et une capacité de 400 barriques. Pour l’heure ce chai permet de vinifier les 25 hectares de la propriété mais il pourra aussi à l’avenir monter à 40 hectares. confié à l’agence d’archi Baggio-Piéchaud, la bâtiment a reçu les conseils du grand Michel Rolland pour être optimum.

Regardez le reportage de Cécile Bonte-Baratciart et Delphine Roussel-Sax :