10 Mar

Daniel Mouty sur les 20 ans du salon des Vignerons Indépendants à Bordeaux : « 20 ans un bel âge, c’est un âge où l’on commence à prendre en qualité ».

Retour sur le salon des vignerons indépendants de Bordeaux qui a été un franc succès avec 31 000 visiteurs, avec Daniel Mouty le président des salons des Vignerons Indépendants. Il nous donne les clés de ce succès. Un salon qui a progressivement gonflé au fil des années et a gagné en qualité et en diversité avec aujourd’hui plus de 300 vignerons de la France entière. Daniel Mouty est le Vigneron du mois pour Côté Châteaux. Cocorico.

Daniel Mouty le président des Salons des Vignerons Indépendants ce week-end au salon de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Daniel Mouty, vous fêtez ce week-end les 20 ans du salon des vignerons indépendants à Bordeaux, qu’est-ce que cela vous fait ? Ce n’était pas comme cela il y a 20 ans ?

Daniel Mouty : « D’abord 20 ans, c’est d’abord un bel âge, c’est un âge où l’on commence à prendre en qualité. D’abord je n’oublierai jamais, le salon a été créé il y a 20 ans et on avait 2800 visiteurs, aujourd’hui on en attend j’espère 35000. C’est ça un anniversaire, une vraie fête d’un challenge réussi.

« Pour nos visiteurs, qui sont les rois ici, on tire au sort tous les quart d’heure dans une urne, des réponses au petit quizz que j’ai fait tout seul, sympa, et on va offrir 300 bouteilles…des t-shirts, des verres édités spécialement pour ces 20 ans… Pour nous, toutes les occasions sont bonnes pour mettre en avant un salon qui est magnifique. »

JPS : « Au départ, vous étiez une centaine, aujourd’hui vous êtes combien ? »

Daniel Mouty : « Aujourd’hui, on est 313 exactement. Ce qui est important, c’est la représentation de tous les vins de France. Un échantillon unique au monde pour le visiteur. 313 stands, ce sont 1500 peut-être 2000 produits différents car chacun a une gamme, donc une richesse formidable, un choix exceptionnel. Et puis à l’occasion de cette fête, il y a une ambiance, j’ai donné des consignes, l’accueil, les cadeaux, … c’est vraiment une fête de la gastronomie et du vin magnifique ».

Même des bloggeurs britanniques présents © JPS

JPS : « Au départ, vous avez eu des réactions un peu cocasses ? « 

Daniel Mouty : « J’ai eu des réactions cocasses, car il y a 20 ans, il y avait encore une ambiance très locale, le chauvinisme ambiant était toujours bien là.Les Bordelais et les Girondins avaient cette réputation. Une de mes fiertés, je crois qu’on a cassé un peu ce rythme, cette mentalité, peut-être parce qu’on a changé de génération. Et aujourd’hui, quand je vois des vignerons qui viennent vendre du Bourgogne rouge à Bordeaux, c’est quand même un sacré challenge réussi. Pour moi, c’est une fierté car on a compris qu’on n’était pas le centre du monde, même si on fait des vins magnifiques. Mais les visiteurs achètent de tout du champagne, des rosés de Provence, des Côtes du Rhône, de tout, et c’est ce choix-là qui fait que dès ce vendredi matin à l’ouverture, il y avait des centaines et des centaines de gens qui attendaient pour rentrer. »

JPS : « C’est vraiment la fête des terroirs, qu’est ce qu’on retrouve comme types de typicités ? »

Daniel Mouty : « Il y a toutes les typicités…c’est comme si vous me le demandiez pour les fromages...Dans le nord de la vallée du Rhône, on va trouver des terrains schisteux qui vont donner un goût, je pense aux « Condrieu », aux « Côte-Rôtie », et puis en descendant vers le sud vers Châteauneuf ces gros galets avec cette chaleur, ces vins chaleureux et corsés….et puis on va faire le tour par la Provence, remonter par le bordelais, faut quand même pas l’oublier…avec toutes ses appellations, c’est une palette magnifique et ils sont très représentés ici, ne croyez pas que les Bordelais aient boudé ce salon, bien au contraire. Il y a 1/3 d’exposants de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine. La richesse des terroirs de France est infinie et elle est là.

Daniel Mouty le président natioanl des Vignerons Indépendants avec Nelly et Sophie © JPS

« Et le vigneron est là en direct, comme si on avait inventé les circuits courts il y a 40 ans, avec sa passion, ce lien là qui fait que le salon a un succès magnifique. Et puis on peut faire son marché ici aussi, les caddys qui sortent à côté de nous sont chargés de toute cette diversité. On repart, on a son coffre de voiture chargé, le soir on arrive chez soi, on est tout content… On débouche la 1ère bouteille… Le vin a toujours rassemblé les hommes ! Le vin a toujours été la convivialité avant tout, c’est pour cela que le 20e anniversaire est une fête et ce sera avec une bonne bouteille, que nous avec notre équipe on va le fêter ! »

Regardez l’interview réalisée par Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine :

09 Mar

MFR de Vayres : la relève est assurée…

La Maison Familiale et Rurale de Vayres en Gironde honorait hier soir ses anciens élèves, leur remettant leur diplôme obtenu en 2018. Des jeunes en devenir dans les métiers de la viticulture, de la vente de vin et de spiritueux ou encore en matière d’oenotourisme.

Carton plein. Ils sont venus, ils sont tous là, ou presque. C’est en ce vendredi une journée particulière, non seulement pour les femmes dont on fêtait cette journée internationale des droits des femmes, mais aussi pour Carole Maugé, la directrice de la MFR de Vayres (américaine d’origine) qui a de quoi être fière de ses élèves de BTSA. Ils ont bien carburé l’an dernier et obtenu pour la grande majorité leur diplôme.

Ils étaient ainsi 28 élèves inscrits en BTSA Viticulture Oenologie, à continuer dans cette voie après avoir obtenu leur bac en VO ou en filière générale. 78% ont réussi et obtenu leur diplôme. 10 étaient présents hier soir, 10 autres à l’étranger, et le reste à droite, à gauche, ou au travail. A l’issu de leur formation certains ont continué leurs études, souvent en alternance, d’autres ont commencé à travailler, une chose est sûre la plupart d’entre eux sont assurés de décrocher relativement facilement du travail, dans une filière où bon nombre de salariés de la vigne sont en âge de partir à la retraite en Gironde.

Vous êtes de formidables ambassadeurs de la Maison Familiale et Rurale de Vayres, nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler avec vous » Christine Massol, professeure en viticulture-oenologie.

L’autre section était venue en masse : les Technico-Commerciaux, qui ont réussi à décrocher à 86% leur BTSA, ce précieux sésame qui leur permet de continuer leurs études ou de travailler aussi directement. 22 ont obtenu une mention dont Louis, mention TB, qui aujourd’hui travaille déjà dans le négoce bordelais.

Mais il y a encore mieux Karl et Hanna, un couple d’Estoniens, qui ont non seulement vaincu la barrière de la langue mais ont aussi été diplômés avec une mention TB pour le premier et Bien pour la seconde. Karl est actuellement chez Bernard Magrez et Hanna dans le cognac chez Maxime Trijol. Des jeunes qui en promettent et que vous pouvez aussi rencontrer dans vos sorties comme Youri, étudiant à l’Inseec , qui travaille aussi au 4 Coins du Vin à Bordeaux. Tout ce beau petit monde a été chaleureusement félicité par Nicolas Bibeyran, professeur de commerce et marketing, très ému : « c’est une promotion qui me tenait beaucoup à coeur, une très très bonne promotion. »

 La section chargée de développement oenotourisme avec notamment Armelle, en restauration aujourd’hui, et Hélène, chargée d’oenotourisme au château du Tailhas, a obtenu 100% de réussite, sans oublier également la formation de responsable qualité que s’arrachent également les châteaux et qui a bien marché.

Un coup de chapeau à tous ces jeunes qui incarnent la relève, le devenir de Bordeaux mais aussi dans d’autres domaines viticoles et maisons de négoce en France et à l’étranger.

Rendez-vous ce week-end à la Fête de l’Orange chez Lillet à Podensac

C’est samedi et dimanche la Fête de l’Orange à Podensac en Gironde. La célèbre marque Lillet ouvre ses portes et fait visiter cette maison historique, berceau de l’unique et authentique apéritif bordelais, très apprécié non seulement dans la région, en France et dans le monde.

L’équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end, ici en 2016 © Jean-Pierre Stahl

J’ai eu la chance de rencontrer Pierre Lillet, le gardien du temple, et l’un des 4 frères qui manageait la maison Lillet pendant des décennies.

Pierre Lillet, 98 ans, rencontré en janvier 2016, quelques mois avant son décès. Il était responsable de la fabrication du Lillet pendant plus de 50 ans © Jean-Pierre Stahl

Il était le dépositaire de la fameuse recette du Lillet, cet apéritif réalisé a partir de vin de Sauternes et de Quinquina. Recette aujourd’hui transmise au maître de chai Jean-Bernard Blancheton.

Jean-Bernard Blancheton, le maître de chai à qui Pierre Lillet a transmis la recette © JPS

Cette histoire à découvrir ce week-end est intimement liée à la petite commune de Podensac où, en 1872, Raymond et Paul Lillet, négociants en vins fins, liqueurs et spiritueux, ont l’idée de créer le Lillet, cet assemblage de vins et de macérations de fruits.

Jean-Bernard Blancheton et Pierre Lillet connaissaient tous deux le secret de fabrication © Jean-Pierre Stahl

Chaque année, depuis le début des années 2000, Podensac, au cœur des Graves, et surtout la maison Lillet proposent cette Fête de l’Orange. Une fête dont l’idée revient à Bruno Borie et qui a été prolongée par Ricard qui est aujourd’hui propriétaire de Lillet. Ricard qui a réussi à faire de Lillet, une marque internationale et dont plus de 5 millions de bouteilles se vendant désormais à l’année.La fête se tient précisément dans les locaux de la Maison Lillet, au centre de la commune

Comme chaque année, un pays est invité d’honneur de la Fête de l’Orange, pour la thématique des animations: en 2019, la Chine est à l’honneur, les 9 et 10 mars. En plus des animations pendant les deux jours, se tiendra un marché où seront présentés une dizaine de variétés d’oranges, des jus pressés, des dégustations et ventes de spécialités salées et sucrées à l’orange, visite des chais de Lillet, sandwichs foie gras…et bien sûr une vente de Lillet et ses différentes cuvées.

Une foule imposante dès 11 h ce dimanche matin © JPS

L’équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end© Jean-Pierre Stahl

La Fête de l’Orange, c’est ce samedi 9 mars et dimanche 10 mars chez Lillet à Podensac en Gironde.

Vins kilomètres de Saint-Emilion : une 4e édition avec 9 sportifs de haut niveau

C’est un peu la cerise sur le gâteau. Ils sont 9 athlètes internationaux et ambassadeurs sportifs qui viennent soutenir cette course pour la bonne cause. 11 et 21 kilomètres à parcourir à travers les châteaux. Une course a profit de la recherche sur les maladies du cerveau.

Venez soutenir…venez courir… Les Vins Kilomètres de Saint-Emilion viennent du fond du coeur. C’est non seulement un défi sportif mais surtout une sacrée bonne action : les bénéfices de cette course sont destinés à la recherche sur les maladies du cerveau (avec des instituts de renom:  l’IMN et L’IMNc, Institut des Maladies Neurodégénératives clinique et la FRC, Fédération pour la Recherche sur le Cerveau).

Cette année les organisateurs, les 45 membres du Rotary-Club de Libourne Saint-Emilion ont fait fort : faire venir une ribambelle de grands athlètes et sportifs de haut niveau pour parrainer cette 4e édition, qui depuis 2016, se courre dans ce paysage exceptionnel du premier vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et dont on fête en 2019 les 20 ans.

  • Marie-José Perec, triple Championne Olympique en 1992 aux Jeux de Barcelone sur 400 mètres et deux fois aux Jeux d’Atlanta en 1996 sur 400 mètres et 200 mètres.
  • Sébastien Foucras, skieur acrobatique français spécialiste du saut acrobatique, médaillé d’argent aux Jeux Olympiques d’hiver de 1998, médaillé de bronze aux Championnats du Monde 1995 et globe de cristal du saut de la Coupe du Monde en 1996.
  • Damien Traille a remporté deux titres de Champion de France, deux titres en Challenge européen, deux Grands Chelems en 2002 et 2004 et disputé deux finales de coupe d’Europe de Rugby.
  • Brice Guyart médaillé d’or aux Jeux Olympiques, aux Championnats du Monde, aux Championnats d’Europe et aux Championnats de France d’escrime.
  • Astrid Guyart médaillé d’argent aux Championnats du Monde, double médaillé d’argent aux Championnats d’Europe et double médaillé d’or aux Championnats de France, double médaillé d’or à la coupe du monde d’escrime.
  • Léonore Perrus double médaillé d’or aux Championnats du Monde, double médaillé d’or aux Championnats d’Europe et double médaillé d’or aux Championnats de France, d’escrime.
  • Benoit Caranobe, médaillé de bronze au concours général individuel de gymnastique aux Jeux olympiques de 2008 à Pékin.
  • Boris Diaw joueur international français de basket-ball, joueur en NBA de 2003 à 2017, il remporte en 2013-2014, les Finales NBA avec les Spurs de San Antonio.
  • Et bien sûr Michaël Llodra, l’ancien joueur de tennis international basé et grand amateur de vins de Bordeaux.

Des sportifs qui seront à l’issu de la course intronisés lors d’un chapitre exceptionnel de la Jurade de Saint-Emilion, avec le docteur Erwan Bezard, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de Bordeaux IMN.

Les coureurs , dont 1300 sont déjà inscrits, vont partir du  magnifique Château Soutard et traverser les plus grands châteaux de l’appellation de Saint-Emilion. Après la remise des prix, un déjeuner des partenaires sera réalisé par le traiteur Humblot, accompagné d’une dégustation de nombreux grands vins de l’appellation Saint-Emilion, dans une ambiance conviviale, animée par la Bandas Los Gaujos.

Les bénéfices de cette course seront donc reversés à la recherche sur les maladies du cerveau de la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau. Lors des 3 dernières éditions, plus de 134000€ ont déjà été versés.  

Bravo à la dizaine de personnes bénévoles qui travaillent à l’organisation des Vins Kms de Saint-Emilion tout au long de l’année et aux 120 bénévoles qui vont mouiller le maillot ce week-end pour la course avec le soutien de l’association les foulées vertes. Coup de chapeau de Côté Châteaux, partenaire de coeur, de toutes les bonnes idées et des bonnes causes.

Pour en savoir plus sur les Vins Kilomètres de Saint-Emilion

08 Mar

Salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux : en 20 ans, le bouche à oreille en a fait un salon incontournable !

Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants fête cette année ses 20 ans à Bordeaux. Un salon qui a mis quelques années avant de booster. Un salon qui rassemble désormais plus de 300 exposants et plus de 30000 visiteurs. Voici le secret de leur succès.

Daniel Mouty le président natioanl des Vignerons Indépendants avec Nelly et Sophie © JPS

Avec leur chariot, les amateurs de vin s’agglutinent à l’entrée. Cela fait 20 ans que cela dure mais avec une constante augmentation. Ainsi ils sont passés de 2800 visiteurs en l’an 2000 à 35000 peut-être cette année.« Cela fait 15 ans qu’on vient, on est des fidèles… » »C’est une tradition, on y trouve des bons produits. » commentent les visiteurs à l’entrée et dans les allées du salon.

Il faut dire que toutes les régions viticoles de France sont représentées. Un atout aujourd’hui mais presque un handicap il y a 20 ans, car les consommateurs avaient plutôt tendance à boire « local », désormais ils adorent découvrir.

« Il y a 20 ans en arrière, Bordeaux avait une telle aura, une telle notoriété, je pense que les gens d’ici baignaient dans des vins de qualité aux noms prestigieux, forcément on était exotique avec nos produits, même si nos vins du Langedoc-Roussillon commençaient à émerger qualitativement, » me confie Jean-Marie Fabre du Domaine de la Rochelière.

Même des bloggueurs britanniques présents © JPS

Le salon des vins de vignerons indépendants a trouvé sa vitesse de croisière, après un rodage difficile au bout de 5 à 7 ans de rodage. Car durant ces années, le public a cru qu’il s’agissait, à tort, d’un salon professionnel comme Vinexpo. Mais pas du tout, c’est un salon ouvert au public. Ce dernier apprécie de discuter et de déguster avec le vigneron :« être en approche directe avec eux, plutôt que les grandes surfaces ou les foires aux vins. »

« Maintenant on a développé les services de chariot, d’aire de chargement, la disponibilité, et cela permet de gagner 1000 à 2000 visiteurs par an », commente Cédric Coubris présent depuis le début avec son château La Mouline de Moulis-en-Médoc et président des Vignerons Indépendants de Gironde.

En 20 ans, ces vignerons ont su ainsi évoluer, avec des domaines qui pour certains sont restés en conventionnel mais aussi d’autres passés en raisonné ou en bio. Des indépendants qui ont ainsi trouvé leur leur public.

Ambiance de fête des 20 ans aussi sur le stand de Philippe Tissot du Domaine Jacques Tissot à Arbois dans le Jura © JPS

Le salon des vignerons indépendants se tient jusqu’à dimanche soir au Parc des Expositions de Bordeaux.  Le 8 mars de 10h-20h /le 9 de 10 h-19 h/ le 10 de 10h à 18 h

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Olivier Pallas et Vincent Issenhuth : 

Pour toutes les infos : vigneron-independant.com

07 Mar

Château des Arras : une propriété déclinée au féminin avec Marie-Caroline et Anne-Cécile Rozier

 A Saint-Gervais, le château des Arras est une propriété entièrement féminine. Ce sont les soeurs Rozier, Marie-Caroline 33 ans et Anne-Cécile 31 ans, qui aujourd’hui font éclore le domaine.

Anne-Cécile et Marie-Caroline Rozier managent le château des Arras © JPS

C’est un château magnifique, il en impose… La partie centrale remonte au XVe siècle et est un ancien fort militaire, auquel deux ailes ont été ajoutées au XVIIIe.

Et pourtant ce sont uniquement des femmes qui aujourd’hui sont à la tête de ses 30 hectares de vignes en Bordeaux Supérieur. Il y a bien sûr Claudine Rozier, la maman, mais aussi et désormais ses filles Marie-Caroline et Anne-Cécile qui ont repris le flambeau et sont bien décidées à redonner du lustre au château.

Marie-Caroline et Anne-Cécile ont misé sur leurs animaux pour communiquer sur la propriété et leurs vins © JPS

Pour se faire, Anne-Cécile qui rêvait de devenir maître de chai depuis toute petite a suivi un BTS de viticuluture-oenbologie à Blanquefort, puis une licence et un Master Vigne et Terroir à Dijon, alors que Marie-Caroline a fait Sup de Co à Montpellier, avant de partir 6 ans à l’étranger en Angleterre puis en Nouvelle-Zélande chez New Zealand Wine Cellar.

 Moi je suis un peu tombé dans la barrique quand j’étais petite. J’ai toujours eu envie de travailler ici. J’ai fait mes études en fonction de cela, pour bien étudier le vie et la vigne. Et vu que ma maman y est arrivée seule, je pense qu’à deux c’est un peu plus facile » Anne Cécile Rozier.

Anne-Cécile, la technicienne, et Marie-Caroline, la commerciale, se sont entendues pour modifier depuis 2014 quelque peu leurs vinification et élevage, pour réaliser des vins plus sur le fruit.

« C’est important d’être sur le fruité car aujourd’hui les consommateurs recherchent un vin plaisir, nous  on est sur des terroirs qui donnent des vins assez taniques notre difficulté c’est pas de leur donner de la matière mais plutôt d’alléger, et pas d’écraser le fruit… », commente Marie-Caroline Rozier.

On a décidé de mettre en avant nos animaux, qui sont nos ambassadeurs et qui sont au quotidien avec nous; chaque cuvée a ses animaux. C’est une image qui tranche mais qu’on assume complètement, c’est l’empreinte d’une famille avec des valeurs d’harmonie, de famille et de partage », Marie-Caroline Rozier.

Pour Claudine, la maman qui a signé seule le 2012, son dernier millésime réalisé avant l’arrivée de ses filles sur le domaine : « la propriété évolue franchement dans le bon sens, elles ont plein d’idées, elles sont sur les réseaux sociaux et c’est ce qu’il faut à l’heure actuelle.

Elles ont sorti une magnifique gamme, moi je n’avais que 3 vins, maintenant on en est à 6 ou 7 vins », Claudine Rozier. 

Et comme elles ont beaucoup d’idées, elles espèrent vendre dans les prochaines années moins de vin au négoce (où elles vendent actuellement 80%) pour s’orienter davantage vers la vente en direct en bouteilles aux particuliers, cavistes, restaurateurs et à l’étranger.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Hondelatte, Olivier Pallas : 

06 Mar

Le 8 mars la Cité du Vin se met aussi au féminin : « elles font bouger le vin »

Demain, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, La Cité du Vin propose « elles font bouger le vin » :  une journée où la place des femmes dans le monde du vin va être décortiquée. Au programme : une soirée avec projection d’un documentaire, rencontre avec 4 invitées exceptionnelles et soirée networking pour célébrer celles qui, hier étaient dans l’ombre, et aujourd’hui sont dans tous les métiers du vin.

ELLES OCCUPENT DES METIERS AUTREFOIS SURTOUT MASCULINS

Elles sont vigneronnes, œnologues, viticultrices, sommelières… Elles sont bien sûr des femmes et de plus en plus nombreuses dans le monde du vin. « Nous avons choisi de profiter de cette date symbolique, pour proposer une soirée mettant à l’honneur celles qui ont su se faire une place dans un univers très masculin, voire parfois macho, » selon Solène Jaboulet, directrice marketing et communication de La Cité du Vin.

UNE SOIREE EVENEMENT

  • A 17h : un documentaire « Les héritières », écrit et réalisé par Vincent Herissé, sera projeté dans l’auditorium et dressera le portrait de 6 femmes bourguignonnes qui ont su s’imposer sur le devant de la scène viticole.
  • A 18h : quatre invitées aux parcours exceptionnels : Caroline Meesemaecker, directrice de Wine Services, Jocelyne Perard, fondatrice de la Chaire Unesco « Culture et traditions du vin », Virginie Routis, caviste sommelière de la Présidence de la République et Vitalie Taitttinger, directrice du marketing et de la communication de la maison de champagne Taittinger) échangeront sur leur expérience dans des domaines variés, de la
    recherche jusqu’au marketing et à la communication, en passant par la valorisation des vins sur les
    tables les plus prestigieuses.
  • Une soirée networking au belvédère, avec un cocktail signé par l’équipe du Seasons Food Truck, en partenariat avec « Le Journal des Femmes » et avec le soutien de la Maison de Champagne Taittinger.

05 Mar

Classement du Vignoble de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial de l’Humanité : un court métrage qui sent bon les 20 ans…

En 1999, Saint-Emilion était le 1er vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité au titre de ses paysages culturels. Cette année, on va fêter les 20 ans de cette belle aventure durant 3 jours les 28, 29 et 30 juin. Mais avant, un peu d’inspiration à travers ce magnifique court-métrage de deux minutes vantant les valeurs universelles et exceptionnelles de cette inscription.  

« Il y a des endroits dans le monde qui laissent des souvenirs inoubliables. Saint-Emilion et sa Juridiction font partie de ceux-là. Depuis plus d’un millénaire, l’Homme a façonné les paysages et a su transmettre le savoir-faire qui a fait le renom international du vin qui porte le nom de la cité. Lorsque le 5 décembre 1999, la Juridiction de Saint-Emilion intègre la prestigieuse liste de l’Unesco, ce sont ses paysages culturels qui sont ainsi consacrés, témoins vivants de cette Histoire préservée ».

UNE ODE A SES PAYSAGES CULTURELS

Trois valeurs sont au cœur de l’inscription : la valorisation, la sauvegarde et la transmission du bien inscrit. Ce court-métrage est un véritable  hymne à la Juridiction de Saint-Emilion, une ode à ses paysages culturels.

UN VIGNOBLE FAMILIAL

Deux minutes d’émotion pour rendre hommage aux femmes et aux hommes qui préservent et transcendent ces paysages uniques, en assurant la transmission auprès des jeunes générations.  Saint-Emilion est un vignoble familial avec des propriétés de 8 hectares en moyenne. Préserver cet environnement exceptionnel est au cœur des préoccupations des habitants et des vignerons. Deux minutes de bonheur pour célébrer ces paysages culturels : ceinture boisée, bâti, vignes et rivières.

3 JOURS DE CELEBRATIONS

Réalisé par Elizabeth Maphis (Orenda Creative Inc.), ce film marque également le lancement des festivités des 20 ans de l’inscription de la Juridiction de Saint-Emilion avec une année de projets et 3 jours de célébrations les 28, 29 et 30 juin 2019.

Au programme : Saint-Emilion Fête le Vin, de nombreux concerts gratuits, portes ouvertes des châteaux, marché des producteurs, cycle de conférences, espaces enfants, ateliers biodiversité, balades philosophiques et déambulations nocturnes, illuminations de monuments emblématiques, scènes de théâtre de rue, points de vue exceptionnels, banquet au bord de l’eau, reconstitution de la marque à feu du vinetier de la Jurade de Saint-Emilion, feu d’artifice etc.

Avec Vins de Saint-Emilion

04 Mar

Vinexpo New-York : c’est parti pour deux jours de salon en plein coeur de Manhattan

Le salon Vinexpo New-York, 2e du genre, a ouvert ses portes aujourd’hui au Javits Convention Center, comme l’an dernier.

409 exposants représentant 26 pays. Au programme, des rencontres et tastings avec des vignerons français et d’autres pays, pour de nombreux cavistes ou restaurateurs de la grosse pomme. Nouveauté WoW, pour les World Organic Wines.

Ouverture il y a quelques heures de © Vinexpo New-York au Javits Convention Center

Ce sont deux jours, mais deux jours intenses de rencontres, dégustations et réunions d’affaires (one to wine meetings), 6 conférences  et 9 master classes réservées aux professionnels du vin et des spiritueux. Un salon organisé par Vinexpo avec Diversified  Communications, dont la Présidente Mary Larkin avait déclaré avant l’ouverture : « Après le succès remarquable de Vinexpo 2018, nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec Vinexpo et d’accueillir une nouvelle fois la filière des vins et spiritueux sur le premier marché de consommation de vin au monde. »

Parmi les exposants de Vinexpo New-York, les grands pays producteurs de vin au monde comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Portugal, la Russie et bien sûr les Etats-Unis. Pour cette édition, pour la 1ère fois, Chine, Serbie et Roumanie se sont joints au salon. « Se développer sur le marché américain est plus que jamais une priorité », selon Christophe Navarre, le Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo;  « avec une liste d’exposants de plus en plus importante, Vinexpo NY représente la meilleure opportunité pour les acheteurs et influenceurs de rencontrer des centaines de producteurs internationaux sur un seul et même lieu », précisait-il fin 2018.

Pour Marion Reculet du château le Camplat, une petite propriété à Saint-Mariens en Gironde et en appellation Blaye Côtes de Bordeaux :

C’est ma première fois aux USA, je trouve les Américains assez exigeants et très connaisseurs , plutôt à l’affût de nouveautés », Marion Reculet du château Le Camplat.

Marion Reculet château Le Camplat avec Cyril Noel de Château Tour Saint Germain en ce 4 mars à Vinexpo New-York

Et de poursuivre : « même si la a fréquentation n’est pas extraordinaire, je dirais que les contacts sont intéressants Mais je n’ai pas de comparaison par rapport à l’année dernière car je n’y étais pas. On organise une masterclass demain où on attend une centaine de personnes avec un sommelier très apprécié ici… » On sent Marion Reculet heureuse de cette expérience qui sans doute devrait déboucher pour elle sur de nouveaux contrats.

Cette année, la grande nouveauté c’est « WOW ! World of Organic Wines », un concept lancé il y a deux ans à Bordeaux, qui est testé pour la 1ère fois sur le continent américain. 24 producteurs en bio et biodynamie participent à ce Vinexpo New-York. Ce n’est pas un hasard car 30% des consommateurs de vin aux States se disent intéressés par ces vins bio…

Si les Français sont venus en « nombre » avec 137 producteurs, ils sont suivis par les Espagnols avec 64 domaines, puis 37 Italiens, 29 Américains et 25 Autrichiens. 

Pour cette édition, 90% d’Américains sont attendus, 10% d’étrangers, une première journée où les visiteurs ont découvert une jolie pellicule blanche ce matin sur Manhattan avec la neige tombée la nuit dernière, neige qui n’a pour autant pas empêché les Américains et New-Yorkais de venir sur ce nouveau Vinexpo New-York.

Campagne d’information sur la prévention en matière de cancers

Un tiers des Français pensent, à tort, qu’il n’y a rien faire pour éviter un cancer. Pour contrer ce fatalisme et les idées reçues, l’Institut national du cancer (INCa) lance une campagne d’information durant le mois de mars pour « prévenir 40% des cancers », soit 142.000 par an.

Chaque année en France près de 400.000 personnes sont touchées par un cancer et plus de 157.000 en meurent.  La campagne propose 3 films de 20 secondes : le spot « Nous ne sommes pas impuissants face aux cancers » diffusé à la télévision et sur internet dès lundi et durant 3 semaines, qui délivre des exemples concrets de prévention (arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool, alimentation équilibrée et activité physique régulière).

Les deux autres, qui visent spécifiquement le tabac et l’alcool, seront soutenus par une campagne sur les réseaux sociaux, du 6 au 24 mars, précise l’INCa. Objectif, combattre les idées fausses sur les principaux facteurs de risque évitables de cancers qui perdurent dans la population et l’empêchent d’agir au mieux pour
sa santé.

En tête, le tabac, « le premier facteur de risque de cancer », responsable chaque année de plus de 68.000 nouveaux cas de cancers et de 45.000 décès chez les adultes
de 30 ans et plus. « Quand on fume, il y a un facteur de risque de cancers encore plus important que la quantité, c’est la durée. Et ce, même quand on fume peu. C’est bien de le savoir. Savoir c’est pouvoir agir », assène l’INCa dans un des films. Pourtant, 33,7% des personnes interrogées, dans le Baromètre cancer 2015, continuent à penser que « fumer ne peut provoquer un cancer que si l’on fume beaucoup et longtemps ».

L’alcool est le deuxième facteur de risque évitable. Il est responsable, chaque année, de 28.000 nouveaux cas de cancers et de 16.000 décès en France. « Vous savez que l’alcool peut provoquer des cancers du foie. Mais savez-vous qu’il provoque deux fois plus de cancers du sein, et aussi des cancers du colon et du rectum, de la bouche, du pharynx, de l’oesophage et du larynx ? Sept cancers sont liés à l’alcool », souligne un autre spot.

L’alcool, quel que soit son type (fort ou pas comme le vin ou la bière), est la cause de 8.081 cancers du sein et 6.654 cancers du côlon et du rectum, contre 4.355 cancers du foie, selon l’INCa. Pour diminuer son risque, il est recommandé de ne pas boire plus de deux verres par jour et pas tous les jours, ajoute l’institut.  Ce dernier évoque également le rôle du surpoids et l’obésité, ainsi que de l’hérédité (transmission d’une mutation génétique). Contrairement à une opinion majoritairement répandue, cette dernière concerne moins de 10% des cancers.

AFP.