L’épisode de gel qui a frappé les vignobles de l’appellation Clairette de Die dans la Drôme, entre le 19 et le 22 avril pourrait entraîner une baisse de la récolte de 50% à 60%, selon la profession.
« Il n’y a aucune commune indemne parmi les trente que compte l’appellation », souligne vendredi Fabien Lombard, vigneron à Suze et président du Syndicat de la Clairette de Die et des vins du Diois.
Les dégâts sur les parcelles s’élèvent de 20 à 100% ». Seules, « des micro-zones en altitude ne sont pas concernées » Fabien Lombard, vigneron
La région n’avait plus connu un épisode de gel aussi important depuis 1981. M. Lombard espère toutefois un nouveau départ de bourgeons sur certaines parcelles. « L’hypothèse, c’est que nous n’aurons que la moitié de la récolte cette année », souligne-t-il. Les estimations seront affinées après la floraison de la vigne.
Les consommateurs ne risquent toutefois pas de manquer de ce vin effervescent à faible teneur en alcool, le plus souvent produit à partir de raisin muscat, le cépage clairette étant minoritaire dans sa composition.
Ces quatre dernières années, des vins avaient en effet été mis en réserve en cas de mauvaise récolte. « Nous ne pensions pas nous servir aussi rapidement de ces stocks », note Fabien
Lombard. Le président du syndicat juge que cette situation signifiera des problèmes de trésorerie pour les viticulteurs l’an prochain.
Le Syndicat de la Clairette de Die et des vins du Diois doit se réunir avec les pouvoirs publics afin d’étudier toutes les solutions possibles. Le syndicat affirme qu’il sera particulièrement attentif aux jeunes vignerons qui n’ont pas de réserves financières pour passer le cap.
« Il faudra par exemple négocier un échelonnement des charges avec la Mutualité sociale agricole. Nous allons aussi solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées », précise M. Lombard. En 2015, les 27 caves de l’appellation ont produit 98.855 hectolitres de vin.
Avec AFP