12 Fév

« Off » de Vinexpo-Wine Paris : quand les Bordeaux Pirates montent à « Paname » pour faire goûter leurs vins

Ils ont créé un groupe facebook  « Bordeaux Pirate » voilà quelques semaines. Ces vignerons de Bordeaux qui en ont marre de la sinistrose et proposent « des vins en dehors des sentiers battus » faisaient déguster leurs vins hier soir au resto le 750 g. Voici les 7 pirates en plein cœur de Panam, à l’abordage du consommateur…

David Favard du château Meylet à Saint-Emilion -JPS

En marge du salon, à quelques centaines de mètres de la Porte de Versailles, les Bordeaux Pirates ont voulu organiser un « off » avec 7 vignerons atypiques. De 17h à 22h, ils faisaient déguster leurs pépites à Panam comme ils disent….

« Là, ce n’est pas autorisé en appellation bordelaise, car c’est un vin de macération…On a travaillé un vin blanc comme un vin rouge… Vous avez laissé les peaux, oui… » L’échange est fructueux et sympathique avec Jean-Baptiste Duquesne, du château Cazebonne, qui est aussi le fondateur du groupe facebook  « Bordeaux Pirate, des vins en dehors des sentiers battus ».

« On a envie de montrer que Bordeaux, ce n’est pas que la sinistrose, avec des vracs qui ne se vendent pas cher, et de l’autre côté des crus classés qui ont du mal à s’exporter en Chine ou aux Etats-Unis », commente d’emblée JB (non ce n’est pas du whisky) Duquesne.

Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne, à l’origine du Bordeaux Pirate -JPS

On a envie de monter qu’il y ,a des vignerons qui font du vin, du vin honnête et que le Bordeaux c’est bon », Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne

Olivier Techer, Pom’N’Roll, fallait y penser…

Tous en ont marre du Bordeaux bashing et veulent montrer qu’ils savent faire du vin, du vin de vigneron, qui exprime leur terroir et au passage certains se défoulent sur l’étiquette comme Olivier Techer du château Gombaud-Guillot qui présente Pom’N’Roll : « une forte proportion de malbec, avec outre le côté décallé de l’étiquette, un vin plus souple, totalement élevé en amphore sur le 2017 et vinifié en cuve béton », « nous on est en bio depuis 25 ans et même en biodynamie, j’essaie juste de faire ce qui me plaît. »

Laurent Cassy, du château Chillac à Aquitaine

Ce sont de vrais Bordeaux, des vins de cépage, des vins de terroir, eà on fait du sans sulfite ajouté sur le 2017 et le 2019″, Laurent Cassy, du château Chillac.

Certains proposent encore à la dégustation du liquoreux réalisé à partir d’un cépage 100% muscadelle, comme Fabien Lapeyre avec son « Insoumise de la Peyre » (la pierre en patois) : « on est sur des vignes qui ont 70 balais, ancrées sur du calcaire, on arrive à avoir des concentration assez intéressantes (140 gr de sucre résiduel), mais le calcaire ramène beaucoup de minéralité et de la fraîcheur.

« Je trouve que c’est une démarche intéressante, car on s’aperçoit à Bordeaux qu’il y a un renouveau, des gens avec énormément de talent, une vraie expression du terroir ou du lieu », commente Loïc Pasquet venu déguster et pirate lui-même avec son Liber Pater vin produit à partir de vignes « franc de pied ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Eric Delwarde et Xavier Granger : 

Taxes de Trump sur le vin: « c’est comme si la foudre nous était tombée dessus »

Les taxes américaines, « c’est comme si la foudre nous était tombée dessus »: les viticulteurs français sont sous le choc des taxes douanières imposées par l’administration Trump sur leurs vins. Les importateurs américains aussi. L’administration Trump surtaxe depuis le 18 octobre de 25% les vins tranquilles français, espagnols et allemands, en représailles au traitement préférentiel que l’UE accorderait selon elle au constructeur aéronautique Airbus.

Le salon Wine Paris-Vienxpo qui s’est tenu du 10 au 12 février à la porte de Versailles © JPS

A part la Champagne, toutes les régions viticoles françaises sont touchées. Cela a stoppé net l’envolée des vins français sur leur premier marché à l’exportation, en particulier celle des rosés. « Certains importateurs qui attendaient des vins pour les fêtes de fin d’année ont dû payer un transport par avion à la dernière minute pour tenter d’échapper à la taxe, qui s’est appliquée à partir du 17 octobre à minuit », raconte Gabrielle de Magliane, importatrice et distributrice, qui a des entrepôts au Texas et à Los Angeles. Elle-même a « arrêté immédiatement toutes les commandes », explique-t-elle à l’AFP au salon Wine Paris-Vinexpo, qui se tient cette semaine à Paris.

Importateurs, distributeurs… vu le nombre d’intermédiaires, une surtaxe de 25% équivaut à une hausse de 60% à 70% en magasin, estime Michel Chapoutier, grand négociant et producteur de la vallée du Rhône.

RISQUE POUR L’EMPLOI AUX ETATS-UNIS

« Si demain les taxes américaines devaient passer à 100% », comme la rumeur a couru en janvier-février en rétorsion à la taxe numérique française, « c’est bien simple, je mets la clé sous le paillasson », prévient le Québecois Serge Doré, importateur et distributeur (Serge Doré sélections) installé à New York.

Une taxe à 100% ferait perdre beaucoup d’argent et d’emplois aux États-Unis; on parle de 800.000 emplois en moins aux États-Unis, ce qui devrait faire réfléchir le gouvernement avant d’appliquer de nouvelles taxes en pleine année électorale »

Le ministre français de l’agriculture Didier Guillaume a affirmé pour sa part lundi, lors de l’inauguration du salon parisien, qu’il n’y aurait pas de taxe à 100%, se déclarant solidaire des viticulteurs français « 100% victimes ».

Néanmoins, quand la profession viticole réclame un fonds de compensation de 300 millions d’euros, il renvoie à Bruxelles: « Nous demandons une aide compensatoire à l’Europe et une aide pour financer les promotions de vins français à l’étranger ».

La taxe de 25% est d’autant plus difficile à digérer pour les viticulteurs que le marché américain est complexe à pénétrer. Il demande beaucoup d’investissements marketing pour s’adapter aux régulations différentes d’un État américain à l’autre: certains dépendent d’un monopole pour l’achat de l’alcool, d’autres sont plus libéraux.

DEVELOPPER L’OENOTOURSIME

Serge Doré essaie de passer entre les gouttes. Aux uns, il propose du côtes-du-rhône à plus de 14 degrés d’alcool, qui n’est donc pas touché par la taxe. « J’ai 12.000 bouteilles en « stand-by », les acheteurs attendent la mi-février pour être sûr qu’il n’y aura pas de taxe supplémentaire. »

Avec les autres, il négocie un partage du surcoût entre producteur, importateur et distributeur, pour éviter l’explosion du prix final pour le consommateur. Selon lui, l’État de Pennsylvanie a ainsi compensé une partie de la hausse de taxe sur un millier de caisses.

Gérard Bertrand, viticulteur du Languedoc et gros exportateur de rosé aux États-Unis, a adopté la même stratégie. Sa filiale d’importation américaine a pour l’instant absorbé le prix de la taxe, pour « ne pas perdre de part de marché », dit-il à l’AFP.

Pour Pascaline Lepeltier, meilleure sommelière du monde l’an dernier, qui travaille à New York, il est impossible d’augmenter les prix de 10 à 20 euros la bouteille, d’autant qu’il y a maintenant d’excellents vins partout.

Thorsten Hartmann, analyste spécialisé dans les taxes douanières de l’institut britannique IWSR, a aussi prévenu les viticulteurs français lors d’une table ronde durant le salon: « Vous n’êtes pas irremplaçables aux yeux du consommateur américain. »

Une solution évoquée: développer l’oenotourisme. Si les Américains ne peuvent plus boire de vins français chez eux, ils pourraient venir en vacances pour en déguster. « Mais alors il faudrait développer les infrastructures, car lorsque j’emmène un groupe d’Américains à Saumur, j’ai du mal à trouver des transports en commun », nuance Pascaline Lepeltier.

AFP

11 Fév

Entretien avec Patrick Seguin sur le salon commun Wine Paris et Vinexpo

En cette fin de 2e journée, le bilan est très positif dans les allées de Vinexpo et Wine Paris. Patrick Seguin le président de la CCI de Bordeaux Gironde fonde de grands espoirs sur ce mariage. Le prochain salon Vinexpo Wine Paris est déjà prévu en 2021 et promet d’être tout aussi bien, voire mieux. 30 000 visiteurs professionnels sont venus et vont repartir enthousiastes de cette édition 2020. 

Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde – Jean-Pierre Stahl 

« D’abord c’est un pari réussi, car on a fait le tour de tous les exposants aussi bien de Wine Paris que Vinexpo et tout le monde a le sourire, aussi bien les visiteurs en nombre que nos clients, donc c’est un très beau salon », se réjouit Patrick Seguin le président de la CCI de Bordeaux Gironde actionnaire majoritaire de Vinexpo, CCI à l’origine de la création de Vinexpo en 1981 à Bordeaux.

C’est en fin de matinée mercredi que se tiendra la conférence de presse bilan de Vinexpo Paris et Wine Paris, mais déjà Rodolphe  Lameyse, le directeur général de Vinexpo confirme le succès de cette édition commune avec « 2800 exposants de 20 pays et près de 30000 visiteurs dont un sur 3 est étranger »

A peine le salon terminé, les deux partenaires se sont réunis et ont acté le prochain salon en 2021 à Paris Porte de Versailles, un salon qui verra le rapprochement encore plus concret. Le nom de celui-ci devrait être « Vinexpo Wine Paris » en 2021, tous ayant conscience que plus le nom sera plus court plus visible sera l’offre, mais ils sont encore en pleine réflexion pour les éditions ultérieures, avec l’approbation du conseil d’administration et des interprofessions.

Et les projets ne s’arrêtent pas là car Vinexpo c’est désormais une offre globale, mondiale :

« Nous sommes en train de préparer nos partenariats sur Vinexpo Hong-Kong qui est maintenu pour le mois de mai, bien sûr nous allons avancer au jour le jour en fonction de l’épidémie asiatique. Mais Vinexpo HK est maintenu, Vinexpo New-York est maintenu, Vinexpo Shangai est maintenu et puis bien sûr le Vinexpo Bordeaux new look en 2021 » Patrick Seguin président CCI Bordeaux.

Ce salon de Vinexpo Bordeaux est déjà dans toutes les têtes, il est prévu du 1er au 4 juin 2021 et « est gravé dans le marbre pour au moins 3 manifestations », précise encore Patrick Seguin.

« Vinexpo Bordeaux va complétement se transformer et nous sommes en train de travailler avec tous les partenaires de la région pour faire un  Vinexpo Bordeaux in, donc Vinexpo sera partout dans la ville… Une partie au parc des expositions pour le symposium, mais nous allons être présents au Grand Hôtel Intercontinental, au Grand Théâtre, à la Mairie de Bordeaux, à la CCI de Bordeaux bien entendu, au H14, à la Cité du Vin et nous allons faire un Vinexpo dans la ville avec des navettes électriques entre chaque », bref un Vinexpo dans la ville, cela aura du sens, des réflexions se poursuivent pour mener à bien ce projet qui sera du coup très visible.

Quant à Vinexpo Paris et Wine Paris, ce salon aura été l’occasion pour les exposants de se recentrer sur les acheteurs français – restaurants et cavistes, dont 26 000 établissements sont recensés rien qu’à Paris, mais aussi sur des acheteurs européens, les Chinois ayant été globalement absents à cause du coronavirus, même s’ils se réservent bien sûr pour les deux salons en Chine Hong-Kong et Shangai.

Vinexpo – Wine Paris: les Côtes de Bordeaux à la reconquête des marchés

Comment les petits et moyens producteurs de Blaye, Castillon, Cadillac, Franc et Sainte-Foy vont la rencontre des acheteurs et importateurs à Wine Paris, associé à Vinexpo. Durant ces 3 jours, ils tentent de séduire le marché des cavistes, et hôtels restaurants, en plus des importateurs européens et étrangers.

Valérie Eymas du château La Rose Bellevue – JPS

A la tête du château La Rose Bellevue, 60 hectares en Blaye Côtes de Bordeaux, Valérie Eymas ne cesse de faire déguster ses vins. Depuis 15 ans elle a s’est développé énormément en Asie du Sud-Est et en France, un marché qu’elle ne lacherait pour rien au monde.

Valérie Eymas et Nicolas Rebut, chef sommelier -JPS

Ce matin, elle a rendez-vous avec Nicolas Rebut, ancien chef sommelier du Meurice auprès de Yannick Alléno (de 2005 à 2010), aujourd’hui chef sommelier consultant. Ensemble, ils prospectent les cavistes et restaurateurs pour proposer les nouveautés de sa propriété.

Moi, ma méthode, j’utilise mon réseau, mes copains, mes collègues qui ne sont pas de notre appellation bien entendu, et on s’échange des contacts, c’est comme cela que j’ai augmenté ma clientèle… » Valérie Eymas du château La Rose Bellevue

Pour Nicolas Rebut, qui a une forte expérience des restaurants français et des palaces, il a un regard attentif à ces vins des Côtes de Bordeaux : « ce sont des vins qui ont une identité, une image qui reflète un terroir, le travail d’un vigneron donc on a des vins quand même qualitatifs ».

C’est vrai que la région de Bordeaux est connue pour ses grands crus classés, après il y a pas mal de petites pépites à aller chercher, et c’est ça le travail du sommelier… »Nicolas Rebut

« C’est à nous de les référencer sur une carte des vins, de proposer des services au verre pour faire connaître à la clientèle ces vins de vignerons très qualitatifs. »

22 vignerons des Côtes de Bordeaux sur le salon pour aller chercher les marchés avec les dents s’il le faut- JPS

En Cadillac Côtes de Bordeaux, Damien Chombart est lui le propriétaire du château Lamothe de Haux. Il produit en moyenne sur 60 hectares quelques 350 000 bouteilles. Jusqu’aujourd’hui il réalisait 85% de ses ventes à l’export avec 40% aux USA, 30% en Chine et le reste 30% en Europe…

« Pour faire simple on exporte principalement sur les 2 marchés qui sont les Etats-Unis et la Chine, et aujourd’hui on sait ce qui se passe le coronavirus d’un côté et la taxe Trump de l’autre, donc forcément ça limite les marchés et ça limite la vente de vin… »

Après il faut prospecter ailleurs, j’ai des rendez-vous avec d’autres marchés que je ne faisait pas jusqu’à maintenant comme le marché polonais, le marché français : des cavistes, des restaurateurs, des agents, il faut redévelopper, être dynamique en somme, » Damien Chombart.

Hier soir, les Côtes de Bordeaux organisaient à Quai Ouest à Saint-Cloud un off dégustation pour faire découvrir leurs nouveautés avec des vins sans soufre, des vins élevés en amphore, des vins issus de parcellaire, des vins de cépage…

Dégustation hier soir des Côtes de Bordeaux à Quai Ouest avec ici les producteurs de vins sans soufre et en amphore – JPS

Ils sont ainsi 22 vignerons de Blaye, Cadillac, Castillon, Franc et Sainte-Foy sur le salon. La production annuelle des Côtes de Bordeaux représente 56 millions de bouteilles à vendre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Eric Delwarde et Françoise Dupuis : 

10 Fév

Vinexpo – Wine Paris, en route pour concurrencer ProWein

C’est un mariage de raison, qui pourrait devenir un mariage d’amour… Les retombées et la visibilité sont énormes. Il y a un monde pour ce salon qui n’en fait plus qu’un aux yeux des acheteurs. Réactions plutôt positives des acteurs de Vinexpo et Wine Paris.

Et un petit toast aux 25 ans des Aliénor du Vin de Bordeaux, y en a qui perdent pas le nord…JPS

2 salons en un. Une force de frappe qui a séduit de nombreux exposants parmi les 2800 présents dont les Aliénor du Vin de Bordeaux qui fêtent ici leur 25 ans d’existence et dont c’est aussi la 1ère participation.

Par tradition, on allait tout le temps à ProWein et là on a décidé d’aller à Vinexpo- Wine Paris parce qu’on pense que c’est un salon qui va monter », Malika Faytout-Boueix des Aliénor du Vin de Bordeaux.

Et de poursuivre : « on le voit dans les allées, vraiment il y a beaucoup plus de monde que l’année dernière à ProWein… »

 Du côté Wine Paris (hall 4 et 6), on y trouve de petits vignerons de toutes les régions viticoles de France mais aussi de grands opérateurs, comme ces Bourgognes venus à 54 l’an dernier et aujourd’hui à 138…

On a un public de cavistes, restaurateurs et sommeliers qui ne se déplacent pas sur des salons internationaux, car ils n’ont pas le temps…Ils disent notre sélection est faite ici et on n’ira pas à ProWein. », précise Pierre-Olivier Ghintran, directeur de la CCI de Bourgogne-Franche-Comté.

Il faut dire que ce salon qui devait se tenir initialement en janvier pour Vinexpo et en février pour Wine Paris y a gagné en visibilité par rapport à l’ogre ProWein.

On est en février, c’est l’occasion pour les acheteurs de déguster le dernier millésime et de débuter les négociations et les commandes en primeur », Pascale Ferranti directrice de Wine Paris

« C’est également être à Paris, c’est vraiment l’une des clés du succès de Wine Paris et de Vinexpo Paris, d’être à moins de deux heures des grandes capitales européennes et aussi de profiter de tout le maillage des restaurateurs et des cavises parisiens, ce sont plus de 26000 établissements. »

Dans le Hall 7 dédié à Vinexpo, de nombreux exposants français et étrangers, mais aussi l’avenue des marques, une offre complémentaire…

« Il est plus facile de faire venir des acheteurs à Paris, que de faire venir des acheteurs sur Bordeaux, on évite de faire perdre une demi-journée, pour aller de Paris à Bordeaux, donc les gens sont plus captifs ici pour découvrir l’offre française » commente Jean-Pierre Durand d’Advini.

Vinexpo, c’est aussi Be Spirits, un espace dédié, aux spiritueux, avec le plus long bar d’Europe ou presque, l’Infinite Bar, 50 mètres de long…Et des Bordelais aussi présents avec leur gin ou vermouth… « On a vu des acheteurs de la grande distribution, c’est pas toujours évident de les contacter, on attend des acheteurs étrangers et de nouveaux », confie Sabine Lurton .

Et pour être en phase avec les nouvelles tendances, il y a aussi le marché des vins bio, avec WOW pour World Organic Wines, qui attend les acheteurs, plus de 30000 attendus durant ces 3 jours.

Ouverture ce matin de Vinexpo et Wine Paris

Ambiance à l’ouverture de ce grand salon du vin et des spiritueux de la Porte de Versailles sans vraiment la présence de Chinois. Un marché chinois pourtant et toujours très important pour les vins de Bordeaux et français qui restent optimistes.

Marie et Sylvie Courselle à l’entrée de ce grand salon « une aubaine » pour leur château Thieuley

A l’ouverture du salon Vinexpo Paris et Wine Paris, c’est l’effervescence à la porte de Versailles. Pas ou peu de Chinois sur les 30000 visiteurs attendus, mais des exposants confiants à l’image des sœurs Courselle, Marie et Sylvie, avec leur baguette très « Paris » sous le bras…

« Fort heureusement, il n’y a pas que les Chinois qui achètent nos vins, je pense que justement cette union entre Vinexpo et Wine Paris cela va faire un vrai salon, un salon fort en France, c’est plutôt une bonne aubaine », me confie Sylvie Courselle du château Thieuley. On a pas mal de rendez-vous pour le marché français, on sait que ProWein est plus axé sur les acheteurs internationaux. On attend beaucoup de monde donc on est plutôt optimiste. »

Parmi les premiers visiteurs, un importateur japonais qui a mis son masque, et paraît bien seul d’ailleurs, il vient rechercher de nouveaux champagnes à proposer à ses marchés : « est-ce que vous êtes effrayé par le coronavirus ? »Au Japon et en Asie, oui bien sûr, mais en France personne ne peut dire s’il y a un problème et donc je me protège un peu avec un masque… »

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo ce midi devant Be Spirits -JPS

On a 300 grands acheteurs chinois qui étaient inscrits sur nos plateformes, à date on en a 50-60 confirmés, le reste on verra, cela sera fonction de leur capacité à venir depuis la Chine », Rodolphe Lameyse directeur général de Vinexpo.

Entre Vinexpo Paris et Wine Paris, les verres sont donnés à titre inndividuel, tout est fait pour rassurer, comme sur chaque salon d’ailleurs.

Sur l’espace Wow des World Organic Wines, on rencontre Bordeaux Vineam, l’un des plus gros producteurs de vins bio à Bordeaux sur 275 hectares avec une production d’1,5 million de bouteilles. Bordeaux Vineam est détenu par un propriétaire hong-kongais qui a enregistré certes une baisse à l’importation des vins de Bordeaux mais bien antérieure à cause de la guerre commerciale avec les USA et des droits de douanes supprimés pour les vins australiens et chiliens. La en fin d’année, le marché chinois qui reste le 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux avec 373 000 hectolitres semblait reprendre…

On est  confiant, car il y a un pouvoir de résilience chez les Chinois. Bien qu’ils aient été mis en quarantaine, ils ont continué à envoyer des ordres et retiré leur conteners, donc pour eux c’est un mauvais passage à passer »,  Olivier Guaus, responsable de l’export à Bordeaux Vineam.

Un peu plus loin, Alexandra de Vazeilles, productrice en Beaujolais : « j’ai une pensée pour eux, dernièrement mes vins ont pu partir, mais on espère que cela ne durera pas plus de 6 mois. »

Wine Paris et Vinexpo ont de nombreux atouts sur leurs 2800 stands à proposer durant ces 3 jours à leurs visiteurs qui seront plutôt français et européens.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Eric Delwarde et Sarah Colpaert: 

08 Fév

J-2 pour Vinexpo Paris: la 1ère édition du genre, jumelée avec Wine Paris

Vinexpo Paris a mis les cartes de son côté en se mariant avec Wine Paris pour devenir le plus gros salon du vin et des spiritueux à l’avenir. Ce salon va rassembler 2800 exposants et plus de 30000 visiteurs attendus, dans un contexte international pas facile. Mais les organisateurs y croient…

Le salon © Vinexpo Paris-Wine Paris se précise

VINEXPO ET WINE PARIS: OBJECTIF CAPITALE EUROPEENNE DU VIN ET DES SPIRITUEUX

Le challenge est remarquable, concurrencer ProWein le salon allemand qui rassemble 60000 professionnels en mars pour reprendre l’ascendant. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais pourquoi pas…Paris sera toujours Paris. Une capitale qui fait rêver, capitale touristique et capitale de la gastronomie aussi. Aussi pour l’ouverture de Vinexpo Paris et Wine Paris ce lundi à 9h, ce sont 30000 visiteurs qui sont attendus pour sillonner et déguster sur les 2800 stands, essentiellement français et avec 35% d’étrangers.

L’objectif va au delà avec le mariage avec Comexposium sur différents salons selon Rodolphe Lameyse: « Notre objectif est de devenir le 1er organisateur mondial d’événements dédiés aux vins et spiritueux en accueillant annuellement plus de 78000 visiteurs issus de 140 pays et 5900 exposants. En nous alliant à Comexposium, nous allons réunir nos expertises, nos ancrages et nos savoir-faires respectifs. 

Même si le contexte est difficile, la France reste le 1er exportateur en valeur avec 12,2 milliard d’euros, avec 2 milliards de bouteilles exportées dans 200 pays. 

WOW: UN ESPACE IMMANQUABLE, DEDIE AUX BIO ET BIODYNAMIQUES

Vinexpo s’est peut-être endormi sur ses lauriers, mais depuis 2017 a lancé à Bordeaux l’espace WOW pour World Organic Wines. Un espace qui rencontre un succès croissant tant à Bordeaux, qu’en Chine et ce lundi à Paris. 110 producteurs seront sur l’événement sur le Hall 7.2, des producteurs des différents pays du monde: à commencer par la France avec de nombreuses régions viticoles représentées mais aussi le Liban, l’Afrique du Sud, le Chili, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne…

INEDIT : BE SPIRIT BY VINEXPO

Les spi… et la mixologie à l’honneur ! C’est la nouveauté, un espace dédié aux spiritueux, histoire de draguer les importateurs du monde entier et les CHR européens et français. Et pour le fun, il y aura l’Infinite Bar, qui fera la part belle aux cocktails avec une 20 aine de mixologistes well known des bars parisiens.

Une centaine de marques seront représentées issues du Royaume-Uni, Canada, USA, Belgique, Italie, Pologne, Guatemala, Mexique, République Dominicaine, et même du Tibet, sans oublier la France. Je pense que ça va sentir quelques vapeurs de gin, vodka, whisky, rhum, et autres liqueurs, cognac et eaux de vie.

2 temps forts pour Be Spirit avec des conférences, masterclasses et dégustation: Be Mixology et Be Brand.

LA VINEXPO ACADEMY

Il n’y aura pas que du jus de fruit, il y aura aussi du jus de crâne...avec la Vinexpo Academy et ses conférences très intéressantes. Ainsi pour l’ouverture lundi :

  • 10H-11H30: conférence IWSR sur les tendances du marché mondial
  • 12H-13H30: les enjeux du E-Commerce
  • 14H30-16H : conférence sur le Brexit

Mais on parlera aussi des vins autrichiens, des crus bourgeois, du brandy, d’Oltrepo Pavese, d’oser acheter un vignoble, de la grande distribution, du corallin, des cavistes, d’un bilan des exportations et du Vinexpo Challenge.

Allez go Vinexpo, win Wine, Paris sera toujours Paris !

07 Fév

Etats-Unis: des ventes de vin français qui ont plongé de 44% en novembre dernier

Les exportations de vin français vers les Etats-Unis ont pratiquement été réduites de moitié en novembre après l’entrée en vigueur mi-octobre des taxes de 25% imposées par l’administration Trump, a annoncé vendredi le secrétaire D’État français au Commerce extérieur Jean-Baptiste Lemoyne.

“Les exportations de vin en novembre vers les Etats-Unis ont chuté de 44% par rapport à celles du mois d’octobre”, a précisé le secrétaire d’État lors de la présentation des chiffres annuels du commerce extérieur en 2019, précisant qu’il ne disposait pas encore des chiffres pour l’ensemble de l’année écoulée.

Jean-Baptiste Lemoyne a toutefois appelé à “interpréter” ces chiffres du mois de novembre “avec précaution”. “Il y a peut-être eu en octobre des anticipations pour constituer des stocks”, a-t-il dit, rappellent que les taxes US étaient entrées en vigueur le 18 octobre.

Il a cependant reconnu que l’entrée en vigueur de ces taxes, imposées dans le cadre du différend qui oppose Washington et Bruxelles sur les subventions à Airbus et Boeing, constituait un “choc pour la filière” viticole française et rappelé les mesures prises par le gouvernement pour y faire face.

“Nous avons doublé le budget de l’agence Sopexa (agence de communication spécialisée dans les produits alimentaires) et nous avons demandé à Business France d’accroître ses actions vers un certains nombre de géographies en faveur de la filière viti-vinicole”, notamment le Japon, a-t-il souligné.

A l’échelon européen, avec le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume , “nous avons demandé qu’un fonds de compensation pour les pertes soit mis en place. Nous espérons avoir gain de cause dans les semaines, les mois à venir”, a affirmé M. Lemoyne.

A l’automne, Washington a été autorisé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à appliquer des taxes sur différents produits européens, dont les vins français, en représailles à des subventions versées à Airbus par les États européens.

Avec AFP

Classement de Saint-Emilion en 2022: l’INAO améliore quelque peu sa copie de 2012

A chaque décennal classement, un nouveau règlement. Celui concernant les 1ers grands crus classés et grands crus classés de l’AOC « Saint-Emilion grand cru » vient d’être approuvé ce 6 février par le comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées. En ligne de mire le nouveau classement avec la récolte 2022. Réaction exclusive de Jean-François Galhaud pour Côté Châteaux.

Saint-Emilion et son nouveau classement prévu pour la récolte 2022 © JPS

UNE COMMISSION DONT LES MEMBRES SERONT EXTERIEURS A LA REGION VITICOLE ET INDEPENDANTS

Le classement 2012 a fait couler beaucoup d’encre, il a été validé par la justice, vive le nouveau classement 2022…

Il n’y aura pas de grande révolution mais des ajustements bien sentis. Ainsi les principes de 2012 sont grosso modo conservés, avec surtout« une commission de classement composée de membres extérieurs à la région viticole et indépendants » selon l’INAO. « L’examen des candidatures réalisé par des organismes tiers et indépendants eux-mêmes sélectionnés après la mise en oeuvre d’une procédure de marché public ».

Contacté par Côté Châteaux, Jean-François Galhaud, le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion me confie : « Le Conseil d’Administration a donné un avis favorable à cette proposition, cela s’est fait en toute souveraineté par l’INAO, on n’a pas eu notre mot à dire, on a donné cet avis favorable avec un certain nombre de points à approfondir. Concernant la commission, personne ne sera juge et partie »

On s’en remet à la souveraineté de l’INAO, qui a repris la logique de l’ancien classement, classement qui a subi l’épreuve du feu en justice validé en 1ère instance et en appel. On a donc donné un avis favorable, » Jean-François Galhaud prussien du Conseil des Vins e de Saint-Emilion.

LA DEGUSTATION ET APTITUDE AU VIEILLISSEMENT PASSE DE 30 A 50% POUR LES 1ER GRANDS CRUS CLASSES

Voilà parmi les modifications notables : « la dégustation et l’aptitude au vieillissement est portée de 30 à 50 % de la note finale ; la caractérisation de l’exploitation est réduite de 30 à 10 % de la note finale » explique l’INAO.

« La note de dégustation compte pour 50% pour être 1er, mais il faut rappeler qu’autrefois, il fallait avoir été cru classé avant et que déjà pour être crus classé cela comptait pour 50% ». On a bien vu les reproches qui ont été faits…

Avec cette note de dégustation qui passe à 50%, c’est la consécration d’un terroir et d’un savoir faire, cela paraît logique », Jean-François Galhaud.

L’INAO précise que « les autres critères portent sur la notoriété du vin de l’exploitation et sa valorisation, ainsi que sur la conduite de l’exploitation. Des aménagements sont introduits concernant par exemple l’absence d’un millésime, qui conduira à l’attribution d’une note de dégustation de zéro. En outre, lors de la dégustation des 10 derniers millésimes pour les grands crus classés, ou des 15 derniers pour les premiers grands crus classés, il ne sera pas tenu compte de la note de dégustation la plus faible. Pour le reste, les modifications apportées au règlement sont des mises à jour rédactionnelles et fonctionnelles de la procédure afin d’assurer notamment une meilleure publicité. »

« On est à Saint-Emilion, c’est l’expression d’un vigneron et du savoir-faire de celui-ci sur son terroir, » qui est primordial pour Jean-François Galhaud qui rappelle aussi cette phrase du célèbre oenologue Michel Rolland.

Alors bonne chance à ce nouveau classement pour 2022.

06 Fév

Jérôme Baudouin nouveau rédacteur en chef de la Revue du Vin de France

Le plus vieux magazine spécialisé vin, qui existe depuis 1927, annonce la nomination de Jérôme Baudouin en tant que Rédacteur en Chef. 

© photo de profil LinkedIn de Jérôme Baudouin

Tout a commencé lors d’un voyage en Chine… Mais c’était en 1999, avant le coronavirus, à cette époque Jérôme Baudouin commence sa collaboration avec la Revue du Vin de France, en écrivant sur ce vignoble lointain, qui aujourd’hui est en passe de devenir le 2e plus important dans le monde.

En 2001, il devient le correspondant à Bordeaux de la Revue du Vin de France: il réalise de nombreuses enquêtes notamment sur les ligues anti-alcooliques, les classements de Bordeaux, les pesticides… Il écrira aussi des hors-séries ainsi que de suppléments vin pour différents titres.

« Toute l’équipe de La Revue du vin de France est fière de pouvoir compter sur l’expérience et la créativité de Jérôme pour dynamiser notre magazine, notre site internet et son rayonnement digital, tout en nous accompagnant dans nos diversifications, notamment vers la formation », commente Denis Saverot, Directeur de la rédaction.

Bonne chance à lui et à ses équipes à la rédaction.

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