02 Fév

Elle est comme ça Elise Lucet, plutôt cash : ce soir la Gironde est en noir dans l’utilisation des pesticides dans Cash Investigation

Notre consoeur de France 2 n’a pas froid aux yeux et ce devant les lobbys et le ministre de l’Agriculture. Elle lui a mis sous le nez la carte de France de vente des pesticides dangereux en France. C’est pas joli, joli, et même noir par endroits. A voir dans Cash Investigation.

La Carte de France concernant la vente de pesticides © Cash Investigation

La Carte de France concernant la vente de pesticides © Cash Investigation

Les équipes de « Cash Investigation » ont réalisé la première carte illustrant l’utilisation des pesticides dangereux en France, département par département. Elise Lucet l’a présentée au ministre de l’Agriculture, qui a accepté de répondre à ses questions. A voir dans « Cash Investigation. Produits chimiques, nos enfants en danger », ce mardi 2 février à 20h55 sur France 2.

Après plusieurs semaines de discussions, le ministre de l’Agriculture a accepté de répondre aux questions d’Elise Lucet sur les pesticides. Pour l’occasion, l’équipe de « Cash Investigation » a réalisé un décor inédit : une carte géante, celle de l’utilisation des pesticides dangereux en France. Ceux qui sont classés cancérigènes, nocives pour la reproduction, perturbateurs endocriniens ou neurotoxiques. Classement département par département.

Cette carte a été réalisée, en quatre mois, à partir d’une base de données confidentielles détaillant les ventes de pesticides en France, produit par produit, entre 2008 et 2013. L’objectif du ministre de l’Agriculture : parvenir à faire baisser de 50% l’utilisation des pesticides d’ici à 2025. Optimiste.

Un extrait de « Cash Investigation. Produits chimiques, nos enfants en danger« , une enquête de Martin Boudot, diffusée mardi 2 février à 20h55 sur France 2.

Cash Investigation en replay

CARTE. Quels pesticides dangereux sont utilisés près de chez vous ?

01 Fév

Bernard Magrez à propos des 2 étoiles pour la Grande Maison: »c’est du très grand Robuchon »

Le propriétaire de la Grande Maison, Bernard Magrez, l’homme aux 4 crus classés, commente en primeur pour Côté Châteaux les 2 étoiles décrochées par Joël Robuchon. « C’est exceptionnel, on ne donne jamais 2 étoiles du premier coup ! »

Bernard Magrez et Joël Robuchon dans les cuisines de la © Grande Maison à Bordeaux

Bernard Magrez et Joël Robuchon dans les cuisines de la © Grande Maison à Bordeaux

Sollicité par le blog du vin, l’Homme aux 40 châteaux, 4 crus classés et qui est fier d’afficher à la carte du restaurant la Grande Maison les plus grands vins de Bordeaux, réagit peu après l’officialisation des 2 étoiles décernées ce matin à Joël Robuchon.

« On a ouvert le 9 décembre 2014, les inspecteurs du Michelin se sont arrêtés le 15 octobre. On a donc obtenu sur 10 mois ces 2 étoiles »

Le Président du guide Michelin a dit que c’est exceptionnel car on ne donne jamais 2 étoiles du premier coup et surtout après 10 mois. » Bernard Magrez

« On est parfaitement heureux d’avoir ces deux étoiles. C’est du très grand Robuchon et c’est incontestablement l’homme le plus capé au Michelin », ajoute Bernard Magrez.

© Christian Lesquer Le guide Michelin a étoilé trois restaurants en Gironde

© Christian Lesquer Le guide Michelin a étoilé trois restaurants en Gironde

Bernard Magrez est par ailleurs revenu sur son projet de pâtisserie qu’il va ouvrir non loin des quais de Bordeaux avec son ami Joël Robuchon : « on n’ouvrira cette pâtisserie pas avant le mois de mars, je pars d’ailleurs avec ma fille au Japon pour trois jours car il y a à Tokyo des agencements extraordinaires. »

Une pâtisserie qui va s’adresser aux Bordelais mais aussi aux touristes toujours de plus en plus nombreux à venir à Bordeaux : 6 millions l’an dernier.

Enfin l’Homme aux 4 crus classés ne désespère pas d’en acquérir prochainement un 5e « à Margaux ou ailleurs ». Il est toujours en pourparlers mais ce n’est pas facile pour celui qui vend rappelle-t-il car « il y a beaucoup de sentiments quand on vend un cru classé. »

Regardez la réaction de Tomonori Danzaki, le bras droit de Joël Robuchon à la Grande Maison, présent à Paris à la remise des étoiles du Michelin :

Le meilleur chef au monde nous a quitté

La gastronomie est en deuil ce matin, alors que paraîssent les lauréats en France du nouveau guide Michelin.  L’un des plus grands chefs cuisiniers, le Franco-Suisse Benoît Violier, originaire de Charente-Maritime, qui dirigeait le Restaurant étoilé de l’Hôtel de Ville de Crissier en Suisse, se serait suicidé. Un nouveau choc après Bernard Loiseau en 2003. Disciple de Joël Robuchon, le chef le plus étoilé au monde et patron des cuisines de la grande Maison à Bordeaux, Benoît Violer était arrivé à la première place de « La Liste », un palmarès des « mille tables d’exception » dans le monde

Benoit Violer ©

Benoit Violer le 15 mai 2012 à Crissier en Suisse © AFP Marcel Gillieron

 « En fin d’après-midi, la police de l’ouest lausannois est intervenue à Crissier, où elle a découvert, à son domicile, le corps sans vie de M. Benoît Violier, âgé de 44 ans. L’intéressé aurait mis fin à ses jours à l’aide d’une arme à feu », a indiqué la police cantonale vaudoise dans un communiqué. Une instruction pénale a été ouverte afin d’établir les circonstances exactes du décès.

Le restaurant de Benoît Violier, également triplement étoilé, était arrivé à la mi-décembre à la première place de « La Liste », palmarès de mille tables d’exception de par le monde. Le célèbre chef français au chapeau noir Marc Veyrat s’est dit « anéanti » sur son compte Twitter. « La planète est orpheline de ce chef d’exception, Benoît Violier », a-t-il affirmé.

« Nous sommes bouleversés par la disparition de Benoît Violier, chef à l’immense talent. Nos pensées vont à sa famille et à ses équipes », a pour sa part tweeté le guide Michelin, qui doit dévoiler lundi son guide 2016 des restaurants étoilés.

Jean François Piège, autre grand cuisinier français, a lui salué « un immense Chef » et a fait part de son « immense tristesse ». La chef étoilée Anne-Sophie Pic s’est dite « terriblement attristée ». « Une pensée affectueuse à sa famille, à ses équipes. Je n’ai pas de mots », a-t-elle écrit sur Twitter.

Le 12 décembre dernier, le Restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier, que Benoît Violier dirigeait aux côtés de sa femme, était arrivé à la première place de « La Liste », un palmarès des « mille tables d’exception » dans le monde réalisé sous l’impulsion du Quai d’Orsay pour répondre au classement britannique controversé des « 50 Best ».

Ce restaurant trois étoiles, situé près de Lausanne, devançait ainsi le new-yorkais Per Se, autre établissement triplement étoilé au Michelin dirigé par le chef américain Thomas Keller. « C’est fabuleux, c’est exceptionnel pour nous. Ce classement va stimuler encore plus l’équipe », s’était réjoui Benoît Violier, qui avait repris les rênes du restaurant avec sa femme Brigitte en 2012.

Passé chez Joël Robuchon à Paris, ce meilleur ouvrier de France avait succédé à la tête du Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, ouvert il y a 60 ans, aux chefs suisses Frédy Girardet puis Philippe Rochat, mort en juillet dernier après un malaise à vélo.

« Benoit Violier avait dit dans plusieurs interviews qu’il avait perdu ses deux pères en 2015, son véritable père en avril et son mentor, Philippe Rochat », relevait dimanche soir Le Temps sur son site internet.

Par le passé, d’autres grands chefs cuisiniers ont également mis fin à leurs jours. Le 25 février 2003, Bernard Loiseau, le chef de l’hôtel restaurant La Côte d’Or à Saulieu en France se suicide à l’âge de 52 ans. Il était l’une des étoiles de la gastronomie française, à l’égal de Paul Bocuse et de Georges Blanc, se présentant souvent comme « le seul cuisinier au monde à être coté en bourse ».

La même année, le 3 décembre 2003, un cuisinier moins célèbre, le chef Pierre Jaubert, propriétaire et chef de l’Hôtel de Bordeaux, à Pons en France, deux pavillons au guide Michelin 2003, s’est aussi donné la mort.

Benoît Violier, Rochelais d’origine, fils de viticulteur, avait obtenu la nationalité suisse il y a deux ans, selon Blick, un autre journal suisse.

Sacré cuisinier de l’année 2013 par l’édition suisse du Gault&Millau, Benoît Violier était un passionné de chasse et spécialiste de la préparation du gibier. Lièvre à la royale, chamois, mouflon, ainsi que des bécasses -dont la consommation au restaurant est permise en Suisse à la différence de la France- sont parmi les plats proposés dans son établissement, qui promeut aussi une cuisine de saison faisant une large place au bio.

Le restaurant de 50 couverts, qui a décroché trois étoiles au Michelin il y a une vingtaine d’années, propose des menus de 195 à 395 francs suisses (entre 180 et 365 euros).

Avec AFP

Prix Ragueneau 2016 : l’alliance mets-vins autour de la truffe de Sainte Alvère et des vins de Bergerac et Duras

Le prix culinaire Ragueneau récompensera l’équipe (un chef et un sommelier) qui réalisera l’alliance mets –vins la plus réussie de ces produits nobles : la truffe de Sainte Alvère en Périgord et les Vins de Bergerac et Duras

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Après une sélection sur dossier (composé de la recette accompagnée de sa photo et du commentaire du vin), voici les 5 équipes finalistes qui vont concourir ce lundi 1er février à partir de 15 h 30 au Lycée Hôtelier Jean Capelle à Bergerac pour réaliser un plat et un amuse-bouche avec de la truffe de Sainte Alvère.

  • Anthony Donval, responsable des vins, Bas Holten, chef, restaurant Château les Merles à Tuilières Dordogne
  • Valentine Couderc, responsable des vins, Ludovic Raymond, chef, restaurant La Gabarre à Saint Julien de Lampon (Dordogne)
  • Stéphanie Blanchet, responsable des vins, Vincent Blanchet, chef. Hostellerie des Ducs à Duras (Lot et Garonne)
  • Guillaume Récapet, directeur de restaurant, Justine Piluso, chef Restaurant l’Estrapade à Paris (5ème arrondissement)
  • Marina Chatard, sommelière, Restaurant du Puy de la Lune à Clermont Ferrand  et François Olivier Mazuel , chef du restaurant 1911 à Orcines (Puy de Dôme)

Pour cette édition le thème du plat sera la coquille Saint-Jacques et l’ingrédient principal de l’amuse bouche sera le foie gras du Périgord.

Un mariage prometteur entre terre et mer, une alliance pour promouvoir les produits du terroir, la truffe et le foie gras, au-delà des frontières du Périgord. Marie Rougier-Salvat, chef,(1 macaron Michelin à la Tour des vents) sera la commissaire du concours.

Les 5 responsable vins se succèderont devant le jury pour présenter les 2 vins choisis parmi les nombreuses appellations du vignoble : Bergerac, Côtes de Bergerac, Côtes de Duras, Pécharmant, Montravel, Monbazillac, Saussignac, Rosette et commenter l’alliance mets-vins sur le plat principal et l’amuse bouche réalisés par leur coéquipiers chefs.

5 élèves de la section restauration seront affectés aux candidats chefs comme commis et les élèves de la section sommellerie participeront à l’événement, pilotés par l’équipe pédagogique du lycée Jean Capelle, très impliquée dans l’opération.

raisin et sentimentsLe jury sera présidé par Jean-Pierre Alaux (auteur de la célèbre série Le Sang de la Vigne adaptée avec un très grand succès sur France 3 et bientôt sur des chaines étrangères). Jean-Pierre Alaux vient de terminer le roman de cette série qui a pour cadre le vignoble de Bergerac. Ce roman, intitulé « Raisin et Sentiments », éditions Fayard, sera en librairie début mars (illustration de la couverture ci-jointe). Il s’annonce comme un très bon cru de la série et ne devrait pas tarder à être adapté pour France 3.

Côté chefs, deux chefs étoilés de Bretagne, Patrick Jeffroy (Hôtel de Carantec, deux macarons Michelin) et Loïc Le Bail (Hôtel le Brittany à Roscoff, 1 macaron Michelin) sont invités en lien avec le thème du plat, la coquille Saint Jacques, aux côtés d’un chef représentant le terroir périgourdin, Didier Casaguana, chef étoilé du Château des Vigiers (1 macaron Michelin), fleuron gastronomique du bergeracois.

Côté presse, le jury sera composé des journalistes Hélène Piot (chef de rubrique du magazine Régal), Agnès Ventadour, rédactrice en chef du magazine Réponse à tout, Dominique Hutin, (chroniqueur vins et gastronomie sur France Inter), et Myriam Huet (œnologue auteur d’ouvrages de référence de la dégustation).

Le Lycée Jean Capelle sera représenté par Thomas Wingerter, professeur d’hôtellerie.

Le matin, avant les épreuves les candidats finalistes du Prix Ragueneau accompagnés du jury, des trufficulteurs et des hommes et femmes du vin de Bergerac et Duras se retrouveront sur le Marché de Sainte Alvère pour choisir leurs truffes et partager un casse-croûte aux couleurs locales (produits foie gras du Périgord, brouillade aux truffes, haricots couennes, cabécous et noix du Périgord, millas et vins de Bergerac et Duras…). Les visiteurs du marché aux truffes de Sainte Alvère sont également invités à découvrir l’exposition Noir-Truffe inaugurée à 11 h 30 sous la halle.

L’équipe lauréate recevra un trophée décerné par Jean-Pierre Alaux, Philippe Ducène, Maire de Sainte-Alvère et Paul André Barriat, Président de l’IVBD lors de la remise des prix le 1er Février à la Maison des Vins de Bergerac.

Avec IVBD – Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras

Saga Lillet : Pierre Lillet le gardien du temple

C’est l’histoire d’une famille qui a lancé à Podensac, dans cette petite bourgade des Graves proche de Sauternes, un apéritif à base de vin blanc, aujourd’hui mondialement connu. A 98 ans, Pierre Lillet revient sur cette success story très française avec une recette toujours tenue secrète, souvent imitée ou concurrencée mais jamais égalée. 

Pierre Lillet, 98 ans, responsable de la fabrication du Lillet pendant plus de 50 ans © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lillet, 98 ans, responsable de la fabrication du Lillet pendant plus de 50 ans © Jean-Pierre Stahl

La Maison Lillet a beau appartenir aujourd’hui à la Société Ricard, Pierre Lillet l’un des 4 dirigeants de l’après 2e guerre mondiale continue à venir voir les quelques  8 employés de la célèbre maison Lillet. Il entretient d’ailleurs une grande complicité avec Jean-Bernard Blancheton, maître de chai depuis 1995, et aussi Cécile Bernhard responsable administrative chez Lillet depuis 2001.

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Quand je viens là, une à deux fois par semaine, ça me fait énormément de plaisir,  je rentre dans les chais où je suis rentré pendant 50 ans, l’atmosphère me trouble un peu et j’ai l’impression que mes parents nous regardent et sont heureux de voir le succès de Lillet », Pierre Lillet.

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C’est en 1872 qu’a été fondée la Maison Lillet par Raymond et Paul Lillet, négociants en vins fins, liqueurs et spiritueux.  « Deux frères qui ont inventé l’apéritif Lillet. Mon grand-père était négociant en vin et liquoriste » explique fièrement Pierre Lillet, le dernier représentant des 8 enfants d’André et petits-enfants de l’un des fondateurs Raymond Lillet.

Jean-Bernard Blancheton, maître de chai, Pierre Lillet, et Alexandre Defrance directeur © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton, maître de chai, Pierre Lillet, et Alexandre Defrance directeur © Jean-Pierre Stahl

Drôle, Pierre Lillet qui était chargé de la fabrication, aime à rappeler aussi ces réflexions qu’on lui faisait sur le ton de la plaisanterie :« J’ai goûté votre Lillet, il est sensationnel. Ca fait plaisir à entendre, absolument. C’est le bon produit. On nous reprochait même : vous savez Mr Lillet, votre Lillet il est sensationnel mais quand j’ouvre une bouteille, heureusement j’en ai une autre. » Et d’ajouter devant le nouveau directeur de la Maison Lillet Alexandre Defrance: « pendant 50 ans je fabriquais, je suis imbibé d’alcool » avec malice comme pour faire un clin d’oeil aux hygiénistes.

L'arbre généalogique de la famille Lillet récapitule 400 ans de la famille en Gironde © JPS

L’arbre généalogique de la famille Lillet récapitule 400 ans de la famille en Gironde © JPS

Pierre n’aime pas se mettre en avant, il veut avant toute chose associé l’ensemble de ses frères au succès et à l’histoire Lillet: « Il y avait mon frère Raymond qui était le PDG, mon frère René qui était le chef comptable et mon frère Paul Lillet (chef des ventes) qui voyageait et moi qui fabriquait. » Et il y avait encore un cinquième frère, qui n’était pas associé, magistrat il était aussi maire de Podensac

Pierre Lillet, et ses frères Paul et Raymond, ainsi que leur oncle et père Marcel et André

Pierre Lillet, et ses frères Paul et Raymond, ainsi que leur oncle et père Marcel et André

Nous étions très très unis les 5 frères, nous faisions beaucoup de sport, beaucoup de football. Nous avions battu les Girondins de Bordeaux en coupe du sud-Ouest à Cérons et c’était mon frère Raymond qui avait marqué les 3 buts contre les girondins de Bordeaux qui devenaient professionnels l’année d’après »  Pierre Lillet

Frédérique Lillet et son grand-oncle Pierre Lillet © JPS

Frédérique Lillet et son grand-oncle Pierre Lillet © JPS

Dans les années 20-30, Lillet est servi dans les réceptions officielles et lors d’occasions, il devient très vite « l’apéritif à la mode », un succès amplifié par la publicité à l’époque plus facile. La famille a tout de suite compris comme tous ces grands noms que la commercialisation passait par cette forme de communication : ce sont alors de magnifiques affiches, des verres, des plaques émaillées et des éventails rigolos qui vont étre édités et participer ainsi de la renommée du produit. C’est d’ailleurs Robert Wolff, artiste français connu sous le pseudonyme de Roby’s qui crée en 1937 la première grande campagne pour le marché américain et le marché français.

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Dans les années 40-50, la petite entreprise familiale décide d’exporter la marque et de se concentrer sur le marché américain. Lillet devient la coqueluche des stars branchés de New-York et de la duchesse de Windsor Wallis Simpson (épouse de l’ancien roi d’Angleterre Edouard VIII) qui va l’imposer dans les palaces parisiens au Ritz, au Georges V et chez Fauchon.

En 1962, Pierre Lillet va d’ailleurs lancer à cette époque le Lillet rouge :« les Etats-Unis, c’était le gros marché à l’époque, on en passait des milliers de caisses. C’était pour concurrencer Dubonnet. »

James Bond a énormément contribué à faire connaître au plus grand nombre le Lillet avec le  Vesper, le plus connu de tous les cocktails à base de Lillet ; dans Casino Royale et Quantum of Solace, James Bond invente et commande un « Kina Lillet Martini », qu’il nomme « Vesper » et qui reprend, à la virgule près, la recette écrite par Ian Fleming dans Casino Royale (1953), roman d’où est tiré le film. Il demande au barman : « 3 doses de Gordon, 1 de vodka, 1/2 de Kina Lillet ».

En 1972, une cuvée « Lillet vieux » millésimée 1961 est lancée ; Lillet va définitivement s’appeler ainsi comme aux USA après avoir longtemps porté le nom en France de Kina Lillet.

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Tout en se remémorant  l’histoire de la Maison, Pierre Lillet et Jean-Bernard Blancheton entrent dans ce que le maître de chai appelle « la cathédrale des senteurs »:  « nous avons 22 cuves de 200 hectolitres bois », c’est le seul apéritif qui soit comme ça et nous n’achetons que du chêne français ». « Oh que c’est beau putain… »

Et de goûter ce fameux Lillet, récemment mis en cuve bois entièrement neuve: « Oh là, il est jeune ». « Il va dormir pendant 6 mois, dans nos cuves et il va se réveiller en début d’été », commente Jean-Bernard qui ajoute : « on est sur l’orange, des notes orangées, citronnées, pamplemousse. » et Pierre Lillet : « chapeau, ça me rajeunit de 80 ans »

Pierre Lillet, c’est la mémoire de l’entreprise, s’il n’y avait pas eu Pierre on ne serait pas là. On a pu continuer notre travail parce que Pierre Lillet est là »  Jean-Bernard Blancheton maître de chai chez Lillet

Jean-Bernard Blancheton et Pierre Lillet connaissent tous deux le secret de fabrication © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton et Pierre Lillet connaissent tous deux le secret de fabrication © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton explique :« Lillet c’est 85% de vin de la région de Podensac avec 15% de fruits toutes les liqueurs sont élaborées chez Lillet. Y a un petit secret qui est bien enfermé dans un coffre fort, on n’est que trois à le connaître. »

Pierre Blancheton : »On s’est toujours bien entendu tous les deux, oui c’est une idylle en fait », et Pierre de rétorquer « ah oui ah oui absolument. »  « 5 millions de bouteilles non de Dieu, de litres ? Pff, c’est un paquet ça, c’est du boulot Jean-Bernard. ». « Oui mais c’est pas une charge, c’est un sacerdoce » (JB Blancheton), « c’est ça, c’était pas du travail mais du plaisir qu’on donne aux autres. »(Pierre Lillet)

Et pour conclure, Pierre Lillet se remémore cette phrase de l’un de ses concurrents : »Lors des réunions de notre corporation, le Conte Rossi de Martini Rossi, chaque fois qu’il nous voyait arriver, il venait vers nous et nous disait voilà le Lillet, le meilleur des apéritifs ! »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Emilie Jeannnot et Thierry Culnaert :

30 Jan

Joël Robuchon décroche deux étoiles pour son restaurant « La Grande Maison » à Bordeaux

Le Guide Michelin a dévoilé ce lundi les nouveaux étoilés. Parmi eux, Joël Robuchon et Tomonori Danzaki décrochent deux étoiles pour la Grande Maison. De quoi ravir également Bernard Magrez à l’origine de cet hôtel restaurant de grande classe à Bordeaux. Joël Robuchon reste le chef le plus étoilé au monde !

Toute l'équipe de la salle du restaurant de Grande Maison © Joël Robuchon

Toute l’équipe de la salle du restaurant de Grande Maison © Joël Robuchon

L’histoire semblait écrite d’avance, tellement l’endroit ne manque ni de charme, ni de raffinement et surtout d’excellence à la française pour recevoir à manger les amateurs de gastronomie.

Joël Robuchon, secondé par Tomonori Danzaki (avec qui il avait déjà décroché 3 étoiles dans deux autres restaurants), a oeuvré avec son équipe pour mériter cette récompense. Ils ne pouvaient pas espérer l’an dernier d’étoile car le restaurant était ouvert depuis décembre 2014 et l’enquête du Michelin était déjà bouclée.

Seule incertitude, c’était le nombre d’étoile(s). Selon nos confrères du Point et de l’Express, dès samedi ce sont 2 étoiles qui étaient annoncées, ce qui est une très belle réussite pour ce nouvel établissement. Une confirmation ce lundi matin avec la conférence de presse du Guide Michelin.Félicitations de Côté Châteaux.

 Autre star de la gastronomie, l’Ecossais Gordon Ramsey, qui a repris à Bordeaux les fourneaux du Pressoir d’Argent, le restaurant gastronomique du Grand Hôtel, obtient lui une étoile. Alors que Le Quatrième Mur, le restaurant de l’Opéra de Bordeaux, situé juste en face, relancé par Philippe Etchebest, n’a pas été distingué par Le Michelin. En revanche, Les Belles Perdrix, du château Troplong-Mondot à Saint-Emilion, décrochent leur première étoile.

« Il y a 600 nouveaux restaurants qui rentrent dans le guide, dont 52 nouveaux étoilés. […] Ce qui montre que la gastronomie française est extrêmement dynamique et de très bonne qualité », affirmait hier Claire Dorland-Clauzel du Michelin sur France 2. Ce guide est acheté et consulté par des millions de personnes. et Claire Dorland-Clauzel ne souhaitait pas donner les ficelles de ce qui fait la renommée de ce guide et de sa sélection.

Le tandem de l'excellence Bernard Magrez et Joël Robuchon, créateurs de la Grande Maison à Bordeaux, avec Tomonori Danzaki et une équipe de cuisiniers de grande qualité © Bernard Magrez

Le tandem de l’excellence Bernard Magrez et Joël Robuchon, créateurs de la Grande Maison à Bordeaux, avec Tomonori Danzaki et une équipe de cuisiniers de grande qualité © Bernard Magrez

La Grande Maison de Joël Robuchon et Bernard Magrez de Bordeaux avait déjà été récompensée comme « LUXURY RESTAURANT HOTEL EUROPE » par World Luxury Hotel Award 2015, le samedi 24 octobre à Hong Kong.

La Grande Maison fait partie par ailleurs du label Relais et Châteaux.

Saveurs et Raffinement : La carte d’hiver au restaurant de La Grande Maison de Bernard Magrez et Joël Robuchon.

Ce vendredi 29 janvier, Claire Dorland-Clauzel était l’invitée des Cinq Dernières Minutes sur France 2. Elle venait présenter l’édition 2016 du guide Michelin:

Cognac , la part des démons : la nouvelle BD au pays de l’eau-de-vie la plus réputée au monde

Après Château Bordeaux (éditions Glénat), Corbeyran signe là la première BD d’une nouvelle série intitulée Cognac (éditions Delcourt). Une BD co-écrite et dessinée avec Jean-Charles Chapuzet et Luc Brahy.

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Ca risque d’être un nouveau succès de librairie après celui enregistré avec « Château Bordeaux », une saga familiale dans le petit monde du vin de Bordeaux, dont les premiers tomes ont été vendus à 50.000 exemplaires en moyenne. 

Eric Corbeyran compte réitérer cet exploit avec Jean-Charles Chapuzet (histoirien, journaliste et écrivain) petit-fils de distillateur, et Luc Brahy dessinateur.

La campagne charentaise est paisible mais le cognac qu’on y produit vaut de l’or et attire malfrats et spéculateurs. Avec cette enquête palpitante, vous découvrirez les secrets de l’eau-de-vie la plus réputée au monde.

Voici le scénario : « Anna-Fanély Simon, journaliste et photographe plutôt habituée aux zones de guerre, accepte de réaliser un reportage sur Cognac pour le compte du National Geographic. Native de la région, elle espère retrouver Alice, une amie d’enfance. Lorsqu’elle apprend les circonstances qui ont entraîné sa disparition, certains détails la poussent  à remettre en cause la version officielle… »

Cognac 1-La part des démons 12€ par Chapuzet, Corbeyran, Brahy aux éditions Delcourt

Le Cristal Roederer passe au vert

C’est la mode du bio ! De plus en plus de grands noms, châteaux du Bordelais comme Palmer, maisons de champagne et autres domaines alsaciens ou du Languedoc-Roussillon, s’y mettent. Dernière annonce en date le célèbre Cristal Roederer sera bio…d’ici 2020.

Le célèbre © Cristal Roederer

Le célèbre © Cristal Roederer

Signe d’une viticulture de plus en plus durable, le Cristal Roederer, célébrissime champagne de la maison Louis Roederer, entend revendiquer d’ici 2020 l’appellation agriculture biologique.

L’emblématique flacon transparent, créé spécialement pour le tsar Alexandre II de Russie, sera élaboré à partir des 74 hectares de chardonnay et de pinot noir cultivés en biodynamie et répartis sur l’ensemble du domaine de 240 hectares.

Pour aller plus loin avec l’Union de Reims

Découvrez ici Cristal et la Maison Louis Roederer

29 Jan

Bordeaux demande à l’Union Européenne de fixer un seuil de résidus de pesticides dans le vin

C’était mercredi de la semaine dernière à l’occasion du forum environnemental, Bernard Farges s’est dit favorable au nom du CIVB à fixer un seuil de résidus de pesticides dans le vin C’est à l’Union Européenne de le faire.

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

L’interprofession des vins de Bordeaux a demandé à l’Union européenne de fixer un seuil de limites de résidus (LMR) de pesticides dans le vin.

« On nous oppose qu’il y a des résidus de pesticides dans le vin. On est demandeurs à ce que l’Europe dise s’il peut y avoir un référentiel, ainsi ça purgera la question », indique le président du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges. A ce jour les textes européens ne fixent pas de tel seuil sur les produits transformés mais seulement sur les matières premières, en l’occurrence le raisin.

Selon Bernard Farges, des études ont montré « qu’il n’y a pas d’augmentation du nombre de molécules après fermentation » mais « au contraire une diminution » par rapport aux relevés effectués sur le raisin.

Avec Afp

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