22 Mar

Les vins de Bordeaux en recul sur ses marchés traditionnels européens mais en bonne forme en Chine et aux Etats-Unis

Les vins de Bordeaux affichent sur l’année 2015 un retour à l’équilibre après deux années difficiles dues aux faibles disponibilités des récoltes en 2013; un léger repli sur le marché français de 5% en volume, un plus net recul en Europe avec -17% mais un rebond fantatstique en Chine avec + 32% et aux USA.

Le chai à barriques du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

Image d’illustration d’un chai à barriques du bordelais © Jean-Pierre Stahl

« Nous constatons un retour à l’équilibre de belles performances et perspectives sur certains marchés », avançait ce mardi depuis Paris, Bernard Farges, le président du CIVB.

En 2015, ce sont 4,8 millions d’hectolitres de vins de Bordeaux  (-5% par rapport à 2014) soit 640 millions de bouteilles qui ont été commercialisées dans le monde.

« En France,  les ventes de vin par les GMS ont fléchi de 5%, notamment dues aux difficultés d’alimentation des marchés à partir d’un millésime 2013 très déficitaire », toutefois le chiffre d’affaire reste stable grâce aux belles progressions de leur coeur de gamme 3-15 € . Les vins vendus entre 4,5 et 12 € ont progressé de 5%.

A l’Export, ce sont 2,035 millions d’hectolitres commercialisés à l’étranger, en baisse de 3%, mais avec un chiffre d’affaire de 1,83 milliards d’euros, en hausse de 3%.

En Europe, la baisse est toutefois quelque peu inquiétante avec – 17 % avec notamment des marchés traditionnels des vins de Bordeaux , en recul en Allemagne (-32%), en Grande-Bretagne (-7%) et en Belgique (-9%).

Pour le Grand Export, c’est en revanche une progression de 9% : il y a un net rebond en Chine avec +31% en volume et +25% en valeur : 64 millions de bouteilles pour 277 millions d’euros. La Chine est le 1er marché à l’export avec 24% des exportations. Hong Kong, second marché en valeur à l’export, qui progresse de +26% en 2015, à 271 millions d’euros.

Le marché nord-américain se porte lui à un de ses niveaux le plus élevé des années 2000 à 203 millions d’euros (+14%) et un haut niveau en volume à 179.000 hl (+1%). Les États-unis représentent 9% en volume et 11% en valeur des exportations de Bordeaux.

Le Japon, sixième marché des vins de Bordeaux tant en volume qu’en valeur, affiche un recul limité de -3% en volume à 161.000 hl et de -1% en valeur à 113 millions d’euros.

Le Président du CIVB, Bernard Farges affiche en tout état de cause un optimisme pour 2016 : « La commercialisation en 2016 sera bien meilleure grâce à un euro toujours bas, des disponibilités en hausse, un marché chinois relancé et surtout un millésime 2015 attractif et attendu ».

21 Mar

Après la Cité du Vin à Bordeaux, voici la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon

Vous connaissez « La Cité du Vin » de Bordeaux, mais avez-vous entendu parler de « la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin » dans l’autre grande capitale viticole de Bourgogne ? Un projet qui allie histoire et modernité. Une Cité qui consacre « la gastronomie à la française » et l’histoire du vignoble bourguignon. Un million de visiteurs attendus à Dijon, contre 450 000 annoncés à Bordeaux. Le match Dijon-Bordeaux est lancé…

© La Cité Internationale de la Gastronomie et du vin de Dijon

© La Cité Internationale de la Gastronomie et du vin de Dijon

La Cité internationale de la gastronomie et du vin, au centre-ville de Dijon, métropole rayonnante et capitale de la grande région Bourgogne Franche-Comté, c’est d’abord un projet culturel autour du repas gastronomique des Français, inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.

Le « repas gastronomique des Français » (inscrit par l’Unesco le 16 novembre 2010) est une pratique sociale ritualisée destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie : naissances, mariages, anniversaires, succès, retrouvailles… C’est un repas festif dont les convives pratiquent, à cette occasion, l’art du « bien manger » et du « bien boire ». Le repas gastronomique met l’accent sur la convivialité, l’humanisme de la table et le « vivre ensemble ». Banquet, repas familial, « gueuleton » entre amis, déjeuner d’affaires… : le repas gastronomique prend des formes variées qui, toutes, contribuent au renforcement des liens sociaux.

Sur le site historique de l’ancien hôpital général de Dijon, c’est aussi un espace de développement économique, commercial et touristique autour de la gastronomie et des vins, au cœur du périmètre des Climats du vignoble de Bourgogne classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

C’est enfin un projet urbain de grande envergure : 6,5 hectares, 70.000 mètres carrés de bâtiments, comprenant un écoquartier de 540 logements et un complexe cinématographique de 13 salles, sans oublier un complexe hôtelier de 83 chambres. Ouverture prévisionnelle en 2018. 

Avec la Cité de la Gastronomie et du Vin de Dijon.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Bourgogne lors du lancement en février dernier :

Pour aller plus loin : La Cité internationale de la gastronomie et du vin 

20 Mar

Le Sauvignon blanc 2015 du domaine de l’Herré sacré Révélation de l’année 2016 et médaille d’or de la 7e édition du Concours Mondial du Sauvignon

 Le Sauvignon blanc 2015 du domaine de l’Herré vient d’être sacré Révélation de l’année 2016 (dans la catégorie reine Sauvignon non boisé) et médaille d’or de la 7e édition du Concours Mondial du Sauvignon. Un grand bravo de Côté Châteaux pour ce vin d’appellation Côtes de Gascogne,

© Agence Fleurie

Le sauvignon du Domaine de l’Herré primé © Agence Fleurie

Cette année, le concours a pris ses quartiers dans la région viticole du Rueda en Espagne le 3 et 4 mars. Plus de 900 Sauvignons en provenance du monde entier, de la Nouvelle Zélande à la Californie, de l’Afrique du Sud à l’Allemagne, ont été dégustés par un jury international de 70 professionnels issus de 23 nationalités. En accédant à la plus haute distinction, le Domaine de l’Herré permet à l’appellation « Côtes de Gascogne » de se hisser pour la première fois aux plus hautes marches d’un concours mondial.

Créé en 1974 sur un terroir historique, le Domaine de l’Herré étend ses 130 hectares de vignes sur le versant sud d’une ligne de crêtes offrant un panorama exceptionnel sur les Pyrénées. Localisé dans le Gers au cœur de la Gascogne près d’Eauze, le Domaine de l’Herré avec à sa tête Pascal Debon, élabore des vins blancs en appellation Côtes de Gascogne à partir d’une grande diversité de cépages : Sauvignon en majorité, Chardonnay, Gros Manseng et Colombard. Les cuvées « Gros Manseng et Rosé » ont d’ailleurs décroché des médailles d’or au concours général agricole 2016. Le Domaine de l’Herré exporte en Europe, en Asie ainsi qu’en Amérique et bénéficie d’une large distribution en France.

Un domaine acquis en 2010 par Pascal Debon, celui-ci s’est donné pour objectif d’élaborer un Sauvignon qui puisse rivaliser avec ceux des meilleures régions du monde, objectif atteint avec de la fraîcheur, du fruité et de la finesse (une bouteille moins de 9 euros chez les cavistes et dans les foires aux vins).

 

Avec Agence Fleurie.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

 

18 Mar

Le Caffe Cuisine : « la cuisine du marché » à Branne, dans l’Entre-Deux-Mers

Cette cuisine du marché ne pouvait pas trouver meilleur endroit que l’ancien Hôtel de France à Branne en Gironde. Un savoir-faire culinaire dans un patrimoine conservé avec de nombreux vins de la région à la carte, et voici un endroit couru par bon nombre d’acteurs du monde du vin de Libourne et Saint-Emilion. Et une pépite de mieux dénichée par Côté Châteaux dans la rubrique mets et vins.

Stéphane Casset, le chef cuisinier qui a lancé en 2008 le Kaffe Cuisine © JPS

Stéphane Casset, le chef cuisinier qui a lancé en 2008 le Caffe Cuisine © JPS

Le Caffe Cuisine a ouvert en août 2008 à Branne dans un endroit chargé d’histoire : « c’était ici une ancienne gendarmerie montée », m’explique Stéphane Casset le chef a l’origine du projet, « puis c’est devenu l’Hôtel de France qui a été tenu pendant des générations par la famille Lespine.

Branne et travaux 003Quand on a repris, il y avait beaucoup de travaux. On a d’abord ouvert deux petites salles, puis la grande salle et on a surélevé la terrasse. »

Velouté de poissons, salade de riz et mascarpone de légumes...© JPS

Velouté de poissons, salade de riz et mascarpone de légumes…© JPS

Une adresse remarquée récemment par Bettane et Desseauve, et par le guide Michelin, car « l’idée c’est de travailler des produits frais du marché, locaux, tous les jours et de proposer un menu à 17€ » ajoute Stéphane Casset qui est désormais associé à Pierre Larroze. Ce jour-là, il propose à son menu en entrée « velouté de poissons, salade de riz à la menthe fraîche et mascarpone de légumes, escalope de veau fondante au beurre et piment béarnais brocolis croquant au jus de veau et cassollette de légumes et pesto de chou au basilic » ainsi que des desserts d’antan « baba au rhum, chou à la crème… »

Véronique, serveuse depuis l'ouverture © JPS

Véronique, serveuse depuis l’ouverture © JPS

Il y a du coup les habitués qui en ont fait leur cantine le midi… On y croise bien sûr des touristes, mais essentiellement une clientèle locale autour de Libourne, Branne et Saint-Emilion, au coeur du vignoble. Il n’est pas rare d’y croiser les oenologues d’Oenoteam ou ce jour-là un célèbre grand cru classé de Saint-Emilion en mode affaires avec des hôtes de marque: « on a une clientèle de gens qui travaillent dans le coin, des propriétaires de châteaux, des oenologues et pas mal de touristes que nous envoient les chambres d’hôtes », précise Stéphane Casset.

L'extérieur de l'ancien Hôtel de France aujourd'hui Kaffe Cuisine 3conservé dans son jus3 © JPS

L’extérieur de l’ancien Hôtel de France aujourd’hui Caffe Cuisine 3conservé dans son jus3 © JPS

L’endroit affiche non seulement des mets de bonne facture mais aussi à sa carte de nombreux vins de Saint-Emilion, de Bordeaux et du Médoc. C’est Pierre qui vous propose ces flacons ou vins au verre. « on essaie aussi de plus en plus de travailler avec des vins du Sud, de Bourgogne, des vins de la Loire et quelques vins étrangers italiens (Barollo, Toscane) ou espagnols, car c’est bon aussi. Sans oublier quelques Cahors, St Joseph, Châteauneuf-du-Pape et Côtes du Roussillon. »

Pierre Lacaze, co-gérant du Kaffe Cuisine et sa cave à vins bien fournie © JPS

Pierre Lacaze, co-gérant du Kaffe Cuisine et sa cave à vins bien fournie © JPS

En terre bordelaise et saint-émilonnaise, c’est tout de même osé de proposer des vins d’ailleurs, mais aujourd’hui l’heure est à l’ouverture d’esprit, une tendance que l’on trouve aussi chez les cavistes de Bordeaux. Le pionnier à avoir lancé le concept à Saint-Emilion est François des Ligneris, il y a bientôt 30 ans, avec l’Envers du Décor. L’ancien propriétaire du château Soutard avait lancé avant l’heure ce concept de cuisine du marché et du fait maison, associé à une carte de plusieurs centaines de vins extraordinaires de toutes les régions de France et de l’étranger. Côté Châteaux reviendra prochainement sur cette figure de Saint-Emilion.

Toute l'équipe du Kaffe Cuisine derrière le comptoir, avec Stéphane Casset le Chef au centre © JPS

Toute l’équipe du Kaffe Cuisine derrière le comptoir, avec Stéphane Casset le Chef au centre © JPS

Le Caffe Cuisine, une adresse à Branne (7 place du marché) où il vaut mieux réserver surtout l’été pour profiter de sa terrasse proche de la Dordogne et du Pont Eiffel qui enjambe la rivière.

17 Mar

Épandage de produits phytopharmaceutiques : un nouvel arrêté soumis à la consultation publique en Gironde

Conformément à la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, le préfet de la Gironde, Pierre DARTOUT, soumet à la consultation du public jusqu’au 8 avril 2016 un nouveau projet d’arrêté visant à renforcer le niveau de protection vis-à-vis des risques d’exposition aux épandages de produits phytopharmaceutiques, à proximité de tous établissements accueillant des personnes vulnérables

Cité du Vin 001

« Ce projet d’arrêté élargit les mesures applicables depuis juin 2014 aux abords des établissements scolaires, à d’autres établissements et lieux accueillant des enfants (crèches, haltes garderies et aires de jeux) ou accueillant des personnes âgées ou handicapées.

Dans un premier temps, il encourage la mise en place de dispositifs de protection physique adaptés telles que des haies et, pour la viticulture, le recours à des matériels de pulvérisation limitant la dérive. Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, les applications de produits phytopharmaceutiques doivent être effectuées sur certaines plages horaires et en respectant des distances minimales afin d’éviter tout risque d’exposition aux traitements des personnes vulnérables.

Par mesure de précaution, le projet d’arrêté fixe une distance de 50 mètres pour l’arboriculture et la viticulture ; pour la viticulture, cette distance peut être réduite en fonction de la performance du pulvérisateur en matière de limitation de la dérive du traitement.

Par ailleurs, l’arrêté relatif aux bruits de voisinage sera amendé pour permettre les adaptations des dates ou horaires des traitements qui seraient rendues nécessaires par ces nouvelles dispositions », selon la Préfecture de la Gironde.

Les deux projets d’arrêtés sont consultables sur le site de la Préfecture : www.gironde.gouv.fr

5e édition du concours « Bordeaux Rosé, l’autre Rosé » : 1000 étudiants sur la ligne de départ

Organisé par le syndicat viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, le 5e concours « Bordeaux Rosé, L’autre Rosé » est lancé. Sur la ligne de départ, 1000 étudiants engagés pour concevoir la vision future du Bordeaux Rosé.

Bordeaux Rosé 058

LE VIGNOBLE BORDELAIS PARMI LES PREMIERS PRODUCTEURS DE VINS ROSES

Si Bordeaux est souvent associé au vin rouge, le Rosé y défend néanmoins sa renommée. Sa production ayant été multipliée par 12 ces vingt dernières années, le vignoble bordelais s’inscrit actuellement parmi les premiers producteurs de vins rosés. Dans ce contexte, le Syndicat Viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur mobilise les jeunes pour mettre en avant cette cause de manière créative et innovante.

UN ROSE CAMPUS TOUR OU UNE VERITABLE TOURNEE PEDAGOGIQUE

Plus d’un millier d’étudiants, de 40 écoles participantes, ont découvert les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur avec un focus spécial Bordeaux Rosé lors du « Rosé Campus Tour », une tournée visant à initier et à former les étudiants de Paris, Rennes, Nantes, Toulouse et Bordeaux. Le challenge posé aux participants est clair : comment promouvoir le Bordeaux Rosé de manière imaginative et novatrice auprès de la cible de leur choix ?

700 participants pour cette 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

700 participants pour le 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

40 ECOLES EN LICE POUR DEFENDRE LEUR CREATIVITE 

Une première présélection déterminera les meilleurs projets des 4 catégories: Trade Marketing, Communication digitale, Design- Packaging et Design-verre (en partenariat avec Verallia). Les oraux devant le grand jury suivie par la remise des prix, auront lieu au mois de mai à Bordeaux. Un jury de professionnels récompensera les 3 finalistes de chaque catégorie. A gagner : 500€, chèques cadeaux, magnums dédicacés de Bordeaux Rosé, et bien plus…

Parmi les lauréats de 2015 « #BDXDUJOUR », un mini-site totalement dédié aux plats et aux Rosés qui les complimentent, ou encore « Ecris ton Rosé », qui permet de personnaliser la bouteille que vous offrirez…

Découvrez les dossiers finalistes 2015 : www.bordeaux-rose.com/les-resultats-2015/

Les écoles participantes:

Bordeaux : E-artsup ; E-Cod ; Kedge ; IPC ; ECV Aquitaine ; Lim’art ; Supimage ; ESAA Aquitaine ; ISEG ; ISEFAC / Lille : EFAP / Montpellier : IPESAA ; ACFA Multimédia ; Studio M, ESDAC / Paris : Autograf ; LISAA / Rennes : Digital Campus ; LISAA / Toulouse : Digital Campus ; ESGCF ; Ecran Et d’autres écoles qui participent en candidature libre.

Les dates importantes :

Clôture des inscriptions : 15 mars 2016 / Dépôt des dossiers : du 15 octobre 2015 au 15 avril 2016 / Présélection des lauréats : de mi-avril 2016 à mi-mai 2016

16 Mar

Bye bye les algecos, bonjour la Cité du Vin

L’image vaut son pesant d’or. Les algecos qui obstruaient la vue de la Cité du Vin à Bordeaux viennent d’être retirés. La base vie est partie pour donner à la Cité du Vin sa nouvelle vie et une plus belle perspective.

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l'entrée des bassins à flots © Philippe Massol

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l’entrée des bassins à flots © Philippe Massol

Pour en savoir plus sur la Cité du Vin, n’oubliez pas la rubrique Cité du Vin sur le blog pour avoir les infos en temps réel.

« Le ponton installé, la base vie qui est en phase de démontage , cela prend vraiment forme !  » © Florence Maffrand

Et lire ou relire

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La Cité du Vin est une conception du cabinet XTU Architects.

Les Belges et Bordeaux : une histoire d’amour et de passion

Les Belges sont les seconds propriétaires étrangers de châteaux dans le Bordelais après les Chinois: un peu moins de 50 châteaux pour le « Plat Pays » contre 120 pour les Asiatiques. Une histoire d’amour qui ne date pas d’aujourd’hui et qui perdure puisque la Belgique représente le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux.

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Les Belges… une histoire d’amour et de passion pour les vins de Bordeaux.

police 015

Les Belges sont de grands amateurs de vins de France et plus particulièrement de Bordeaux, c’est donc une passion, notre famille l’avait aussi depuis plusieurs générations, » Michel Choquet, propriétaire de Lagrange Les Tours.

police 022

Originaire de Namur, Damien Briard aurait pu être brasseur, mais il a préféré être viticulteur. Il venait du même pays que Benoît Poolvoerde, et il connaissait d’ailleurs bien sa maman : « j’allais chercher des sandwichs chez sa mère ». Mais au final, il a suivi des études dans la région de Bordeaux, effectuant un BTS viticulture-oenologie à Montagne Saint-Emilion, puis un diplôme d’onologue à Reims. Il a fait ses premières armes sur de grands domaines en Afrique du Sud et a été régisseur du château Haut-Bacalan à Pessac.

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

En 2006, il a acheté son petit bout de vignes 2 ha à Quinsac et a créé sa marque Agape, avant de construire son chai en 2008 (qui ressemble à un séchoir à tabac) puis sa maison en 2009 : « une opportunité car à Quinsac, il n’y a quasiment plus de vigne à acheter. » De 2 ha en 2006, il a réussi à passer aujoud’hui à 7,5 ha.

Damien Briard produit ici du blanc sec en vin de France, mais aussi a planté un cépage corse le vermentino (en vin de France aussi): « le vermentino 2015,on a déjà tout vendu ! », il produit du rosé à base de malbec et en rouge il commercialise en côtes de Bordeaux. Au total  40000 bouteilles par an.

police 002

« Moi j’au beaucoup entendu chez les copains de promotion les parents dire à leurs enfants « vous devez faire comme nous on a fait et comme votre grand-père faisait. L’avantage c’est que nous (Belges) on est un peu ouvert. Et moi j’ai vécu en Afrique du Sud et en afrique en général donc j’ai été ouvert à d’autres cultures. Ainsi, on a planté un cépage corse le vermentino ou le rolle, on a 240 pieds où la on fait une cuvée unique en Gironde et l’idée c’est de faire des produits atypiques à Bordeaux. » Et ça marche car toute sa production se vend en CHR et un restaurant étoilé l’a même référencé.

Parmi les très grands, il y a bien sûr Albert Frère qui a acheté Cheval Blanc, 1er cru classé de Saint-Emilion, en 1998 une très coquette somme avec Bernard Arnault.

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Mais également, Alfred-Alexandre Bonnie, PDG de l’Eau Ecarlate qui a acquis en 1995 Malartic-Lagravière, cru classé de Graves situé dans l’appellation Pessac-Léognan: « 19 hectares à l’époque :15 de rouge et 4 de blanc ». Une jolie affaire qu’il a su bien faire fructifiée puisqu’au jourd’hui « on compte 52 hectares en production. »

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d'un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d’un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Ca a été un coup de coeur, je vous dirais que du côté de mon épouse ça a été un coup de coeur pour l’endroit (le château) et pour moi ça a été un coup de coeur pour les vignes et pour les vins », Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire du château Malartic-Lagravière.

Bourg et belges 099Et de poursuivre : « Il y avait sans doute plus à faire ici que dans d’autres régions. La Belgique était déjà un grand marché pour Malartic-Lagravière, ce qui tombait bien d’un côté puisqu’on pouvait encore renforcer la position, mais ce qui nous donnait aussi le reste du monde où il fallait appuyer un peu sur l’accélérateur. »

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

La Belgique est d’ailleurs le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux, avec 224 000 hectolitres.  Un marché même s’il a légèrement baissé, peut-être du aux millésimes plus faibles ces dernières années avant la mise sur marché des 2014 et 2015, demeure un marché traditionnel très important, les Belges restant assez fidèles à Bordeaux;

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie © Jean-Pierre Stahl

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie, dans le chai de Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

ainsi Michel Choquet s’apprête à passer le relais à la plus jeune génération:  » ce virus qui sévit beaucoup en Belgique a déjà été transmis à la génération suivante puisque ma fille a choisi de faire des études d’oenologie à Bordeaux, après tout l’avenir appartient aux jeunes générations. Mais qui vivra verra… »

On sent que nos amis Belges ont Bordeaux tatoué dans le coeur. Ces vignerons belges sont tellement fiers de leur production qu’ils écoulent souvent la moitié de celle-ci en Belgique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone

15 Mar

« Millésime 2015 : le gourmand » selon Hubert de Boüard

Le consultant Hubert de Boüard dévoile ses premiers commentaires sur le Millésime 2015 qui va donner des vins d’une « pureté arômatique et gustative ». Un millésime remarquable , « de très grande qualité », qualifié de « gourmand ».

© Hubert de Boüard et son fils Mathieu

© Hubert de Boüard et son fils Matthieu

« Une climatologie assez inhabituelle mais qui a permis la naissance d’un millésime de très grande qualité : équilibre, élégance et gourmandise.

Un printemps chaud avec une floraison homogène, les mois de juin et juillet très chauds qui permettent à la vigne de pousser comme une folle (n’oublions pas que c’est une liane), et qu’elle a su puiser l’eau d’un hiver arrosé plus que de coutume.

Dés la mi-juillet , pour nous les vignerons qui marchons dans nos vignes, couteau à la main, nous pouvions observer déjà, en tranchant les graines de raisin, des pépins qui blondissaient, signe d’une maturité déjà entamée.

Jusqu’à la fin du mois de juillet, les températures ne faiblissent pas et la pluie n’est toujours pas au rendez vous.

Début août, le temps commence à changer. Ce n’est pas le meilleur mois d’aout pour les vacanciers et amateurs de plage… En effet, si aout n’est pas catastrophique, il est malgré tout relativement frais et humide.

La vigne ralentit sa pousse, elle se calme enfin. Ces conditions plutôt favorables à l’expression aromatique de nos cépages permettent aux fruits de ne pas souffrir des excès de soleil d’août qui peuvent quelquefois donner des coups de soleil à nos raisins !

De début septembre jusqu’à la fin du mois d’octobre, le temps est très favorable à la maturation du raisin, ensoleillé le jour, et frais la nuit. Quelques orages (sans grêle !) viennent ponctuer ce début d’automne.

Les vendanges se déroulent finalement moins tôt que prévu. Nous profitons de ces conditions idéales pour affiner les tanins des pellicules. Les pépins sont maintenant bruns et croquent sous la dent en donnant des goûts de noisette.

Les fruits étant restés intacts, les vins seront l’expression de cette pureté arômatique et gustative. Les premières dégustations, donnent l’impression d’un raisin qui claque dans la bouche. La couleur est profonde, les équilibres excellents : un degré alcoolique moins élevé qu’en 2010, une acidité assez modérée mais présente. Enfin des tanins suaves, enrobés, veloutés et une finale dense et fraîche. »

Hubert de Boüard

14 Mar

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La mayonnaise prend, elle monte, elle monte et va être bonne. Cette Cité du Vin grandit et s’embellit. Les travaux sont dans la dernière ligne droite. A chaque jour qui passe, la dame prend forme, fait sa mue pour paraître sous son meilleur jour au printemps. Coup de chapeau aux entreprises et artisans qui ne chôment pas.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

L’extérieur a été achevé fin décembre 2015, les abords commencent à ressembler à une jolie promenade entre bassins à flots et bords de Garonne avec des plantations tout autour de la Cité du Vin ainsi que dans le patio.

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Le ponton de 90 mètres est en cours de finitions avec la pose des lames de bois exotique, bientôt prêt à accueillir les croisiéristes.

De nombreux écrans retraçant l'histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

De nombreux écrans retraçant l’histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

A l’intérieur de la Cité, on met les bouchées double. Même si les artisans n’auront pas tous fini à la date du 31 mars, date de livraison des travaux, il reste encore deux mois pour terminer et roder la Cité du Vin avec des visites dans les conditions réelles avant l’ouverture officielle du 1er juin.

Leung de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Laure Cheung, project manager de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Dans le Parcours Permanent de 3000 m2 au second étage, Laure Cheung, project manager supervise pour CassonMann (le scénographe anglais) la bonne disposition de la vingtaine de modules qui vont constituer l’ensemble de la scénographie…

"à bord !" retrace l'histoire du commerce du vin par bateau © JPS

« à bord ! » retrace l’histoire du commerce du vin par bateau © JPS

Il y a déjà la table des terroirs avec ses projections de 10 vignerons, le tour du monde aérien d’une vingtaine de vignobles avec 3 écrans géants, le bateau « à bord! » qui va vous faire voyager durant 10 mn dans l’histoire maritime du commerce du vin, la grande galerie des civilisations avec des tableaux projetés de manière originale sur des plaques de bois contreplaqué…

Le tour du monde des vignobles

Le tour du monde des vignobles avec ses 3 écrans géants déjà disposés © JPS

Entre le 1er étage et le second, il y a bien sûr le fameux auditorium Thomas Jefferson dont le plafond étonnant est terminé, réalisé avec 866 tubes de carton-bois et de polyuréthane dans lesquelles lumière et son viennent s’insérer. Les artisans sont à pied d’oeuvre pour fixer les sièges.

Philippe Massol? le directeur de la Cité, dans l'amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Philippe Massol, le directeur de la Cité, dans l’amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Un amphithéâtre entièrement financé par les mécènes américains de la Cité du Vin à hauteur d’1 million d’euros.

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Au 7e, c’est le restaurant de la Cité du Vin confié à Nicolas Lascombes, le plafond est réalisé avec une articulation assez étonnante comme des alvéoles de ruche, qui est censée représentée les molécules du vin.

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d'éclairage au bar à vins du Belbédère

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d’éclairage au bar à vins du Belbédère

La pose est là aussi dans sa phase finale, cela fait plus d’une semaine que l’entreprise toulousaine Del Tedesco, spécialiste de l’agencement intérieur, s’occupe de la pose. C’est d’ailleurs la même entreprise qui a réalisé le plafond de l’amphithéâtre.

Des murs d'écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l'histoire et les civilisations © JPS

Des murs d’écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l’histoire et les civilisations © JPS

Au 8e étage, le Belvédère prend forme, c’est ici que se terminera la visite par la dégustation d’un verre de vin proposé parmi un choix de 20 vins du monde, constamment renouvelés. Au dessus du bar, on s’imagine déjà ces centaines de bouteilles allumées…

Côté Châteaux est fier de voir son article repris ce jour en Grande-Bretagne par CassonMann, le scénographe de la Cité du Vin :

cassonmann londres

La Cité du Vin (concept XTU architects – CassonMann scénographe du parcours permanent) sera inaugurée le 31 mai, ouverture au public le 1er juin. 

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Jean-Marc Ceccaldi

RSS