09 Mar

Oscars des Bordeaux de l’été : « voilà l’été, voilà l’été, v’la l’été eh eh !

C’était hier leur journée. Plus de 100 femmes se sont retrouvées et en ont profité pour prendre le pouvoir et juger les 24 Oscars des Bordeaux de l’été en blanc, crémant, rosé et clairet, à la Brasserie Bordelaise.

Un jury 100% féminin, avec quelques pauvres hommes présents qui n'avaient pas leur mot à dire...en ce jour du 8 mars © Planète Bordeaux

Un jury 100% féminin, avec quelques pauvres hommes présents qui n’avaient pas leur mot à dire…en ce jour du 8 mars © Planète Bordeaux

C’est désormais un grand rendez-vous à Bordeaux, celui des Oscars des Bordeaux de l’été. Depuis la création de cet événement en 2007, elles sont de plus en plus nombreuses et influentes sur la planète vin : ce sont les femmes vigneronnes, oenologues, journalistes spécialisées, blogueuses, responsables d’oenotourisme ou d’agence de communication qui collaborent tout au long de l’année avec les châteaux de Bordeaux.

En ce 8 mars, journée du droit des femmes, elles ont pris le pouvoir pour juger à l’aveugle les meilleurs vins de l’appellation Bordeaux et Bordeaux Supérieur, tant en rosé, clairet qu’en blanc et crémant. Un jury 100% féminin.

And the winners are… 24 Oscars des Bordeaux de l’été dont la liste s’affiche ci-dessous, des vins qui seront mis en avant durant tout le printemps et surtout en approche de l’été 2018. Ca va chauffer !

Les Lauréats 2018

 

Bordeaux blanc millésime 2017

  • Carrelet de l’Estuaire – 4,15€
  • Château d’Haurets – 6,60€
  • Château La Rame – 7,00€
  • Château Le Bonalguet – 5,00€
  • Château Roc de Minvielle – 5,00€
  • Kressman Grande Réserve – 5,30€

 

Bordeaux rosé millésime 2017

  • Château La Freynelle – 6,50€
  • Château La Rame – 7,00€
  • Château Lauduc Classic – 6,20€
  • Château Penin – 6,50€
  • Château Vermont – 6,90€
  • Flair – 4,95€

 

Bordeaux clairet millésime 2017

  • Clairet de Lisennes – 5,50€
  • Château Degas – 4,70€
  • Château La Freynelle – 6,50€
  • Château Landereau – 6,20€
  • Château Moulin de Peyronin – 6,50€
  • Château Turcaud – 6,00€

 

Crémant de Bordeaux

  • Abel (blanc) – 11,50€
  • Bel-Air l’Espérance (blanc) – 9,00€
  • Cuvée du Tros (blanc) – 6,60€
  • Louis Vallon (blanc) – 6,90€
  • Célène Cuvée Royale (rosé) – 8,00€
  • Lateyron (rosé) – 7,85€

Retrouvez ces vins très prochainement sur ce site, dans la Cave des 1001 Châteaux ainsi que dans les dégustations d’Apéro Bordeaux.

Un jury 100% féminin, avec quelques pauvres hommes présents qui n'avaient pas leur mot à dire...en ce jour du 8 mars © Planète Bordeaux

Un jury 100% féminin, avec quelques pauvres hommes présents qui n’avaient pas leur mot à dire…en ce jour du 8 mars © Planète Bordeaux

La Commanderie du Bontemps honore les passionnés de Vin de Bordeaux à New-York

Encore un moment comme seul Bordeaux sait les organiser. La Commanderie du Bontemps Barsac, Sauternes, Graves et Médoc avait convié 300 passionnés de vins de Bordeaux pour une soirée de prestige au Metropolitan Club de New-York.

La prestation de serment des personnalités intonisées © JPS

La prestation de serment des personnalités intonisées © JPS

« Nous sommes de retour à New-York pour écrire une nouvelle histoire », d’emblée le début du discours en anglais du Grand Maître Emmanuel Cruse de la Commanderie du Bontemps (la plus grande institution de Bordeaux créée en 1949 avec des antennes partout dans le monde) signifie que Bordeaux n’a jamais oublié ce grand marché, même si Bordeaux s’est laissé charmé par la Chine depuis la fin des années 2000, captant jusqu’à 25% des exportations.

IMG_5252Ce retour de Vinexpo et de Bordeaux n’a rien en commun avec les début des années 2000 où la 1ère édition de Vinexpo New-York s’était déroulée juste après les attentats du 11 septembre, ou encore en 2004 quand Vinexpo Chicago s’était tenu sur fond de french bashing à cause de la position de la France vis-à-vis de la guerre en Irak lancée par l’administration Bush.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître avec Georges Sape, directeur manageur de Epstein Becker Green, grand mécène et fondateur des American Friends of la Cité du Vin © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître avec George Sape, directeur manageur de Epstein Becker Green, grand mécène et fondateur des American Friends of la Cité du Vin © JPS

« Si aujourd’hui la compétition est plus forte,  on est  prêt à se battre », continue Emmanuel Cruse, par ailleurs propriétaire du fameux château d’Issan, 2e cru classé 1855 à Margaux; « Bordeaux n’est pas si cher que cela et très compétitif, on va créer une nouvelle génération d’amateurs de vins de Bordeaux ». Et de vanter le millésime 2017 qui va être très prochainement goûté (pour ceux qui n’ont pas trop gelé ou pour la partie de production sauvée) à l’occasion des primeurs début avril à Bordeaux, « this vintage is very good ! ».

Philippe Tapie (HMS Selection) Dimitri Augenblick (famille de Cos d'Estournel) et Carlos Sanchez, le big boss brésilien de labo pharmaceutique © JPS

Philippe Tapie (HMS Selection) Dimitri Augenblick (famille de Cos d’Estournel) et Carlos Sanchez, le big boss brésilien de labo pharmaceutique © JPS

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, on a pu rencontrer à la table de Philippe Tapie (Haut Medoc Slection) Carlos Sanchez qui avait réussi l’exploit planétaire d’organiser en décembre dernier un dîner avec dégustation de 180 bouteilles du mythique millésime bordelais 1947…ça calme, non ?

IMG_5276Voici les nouveaux passionnés de vins de Bordeaux intronisés comme commandeurs de la Commanderie du Bontemps :

  • Laura WILLIAMSON, ancien Chef Sommelier du fameux Jean-Georges Restaurant and Directrice Vin Mandarin Oriental in New York City
  • Carlos E. SANCHEZ, dirigeant du plus grand groupe pharmaceutique du Brésil, grand collectionneur de vins de Bordeaux
  • Peter BRUNET, distributeur de vins français sur New-York, le New-Jersey et le Massachussets avec une liste exclusive de crus classés de Bordeaux

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  • Adam FRIEDBERG, distributeur de vins et notamment de grands crus de Bordeaux,
  • James FINKEL, ancien dirigeant dans le monde de la finance, expert et amabassadeur de vins de Bordeaux, organisateur de soirées de charité.
  • Tony MORELLO, a travaillé dans la vente de détail de vins et dans des restaurants, importateur également.
  • Tom CAO, wine trading compagnie en Chine.

08 Mar

Vinexpo New-York : essai transformé avec près de 3500 visiteurs

Le salon international des vins et spiritueux des 5 et 6 mars a tenu promesse : il tablait sur 2500 à 3000 visiteurs et affichent au final 3 446 participants. Cette nouvelle formule est donc couronnée de succès. Les organisateurs prévoient de réitérer Vinexpo New-York en espérant voir plus grand. Prochain rendez-vous à Big Apple les 4 et 5 mars 2019 au Javits Center. Le pré-enregistrement ouvrira en septembre.

Vinexpo présent sur les 3 plus gros continents consommateurs de vin et spiritueux © JPS

Vinexpo présent sur les 3 plus gros continents consommateurs de vin et spiritueux © JPS

« Nos clients attendaient beaucoup du lancement de Vinexpo New York et nous sommes ravis d’avoir pu répondre à leurs attentes », selon Guillaume Deglise, Directeur général de Vinexpo. « Les États-Unis sont le premier marché de consommation au monde et la part de marché des vins importés va augmenter dans les années à venir, en particulier auprès de la génération Y. »

Au rez-de-chaussée, beaucoup de vignobles étrangers

Au rez-de-chaussée, beaucoup de vignobles étrangers comme ici l’Australie © JPS

Le salon Vinexpo nouvelle formule ou 1er du genre au Javits Center a été de qualité au niveau des rencontres. Plusieurs négociants ou vignerons m’ont confié attendre de belles retombées suite à ces échanges et dégustations, même quelques-uns avouaient au contraire avoir vu peu de monde.

Il ne fallait pas se poser de question, il fallait être présent, c’est une première édition, donc tout n’est pas formidable, si on a déjà 2-3 bons contacts c’est déjà une belle avancée et il faudra revenir pour enfoncer le clou » Hervé Grandeau, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux

Par rapport à la fréquentation annoncée avant le salon, c’est un contrat rempli, les organisateurs tablaient sur 2500 à 3000 visiteurs, ce sont 3446 qui se sont déplacés.

L'entrée du 4 étage avec superbe vue sur l'Hudson River © JPS

L’entrée du 4 étage avec superbe vue sur l’Hudson River © JPS

De nombreuses conférences et dégustations ont fait salle comble avec des thématiques telles que l’évolution des modes de production et de consommation, les effets du changement climatique, le pouvoir d’achat de la génération Y et l’essor du e-commerce. Wine Origins Alliance, qui œuvre pour la protection des appellations des régions viticoles, a présenté les dernières mesures mises en place en termes de communication vers les consommateurs du monde entier. 

Nous sommes très satisfaits de la qualité des participants à Vinexpo New YorkNous avons rencontré des acheteurs très importants aux États-Unis et nous avons profité de cette belle opportunité pour présenter des vins d’Uruguay. »  Fabiana Bracco, Responsable des exportations de la société uruguayenne Narbona Winery

Du monde ici sur le stand de l'Uruguay © JPS

Du monde ici sur le stand de l’Uruguay © JPS

Le service des rendez-vous One to Wine proposé gracieusement en amont du salon a permis plus de 1 000 rencontres sur place entre visiteurs et exposants.

Quand on sait que Vinexpo est resté absent du territoire US depuis Chicago en 2004, ce salon part de loin et va essayer d’en faire un bien plus gros rendez-vous les 4 et 5 mars 2019;  le pré-enregistrement sera ouvert dès septembre.

07 Mar

Success story de Millésima New-York sous l’impulsion de la charmante bordelaise Hortense Bernard

Une Bordelaise a réussi a se faire une jolie place sur le marché américain : Hortense Bernard manage Millésima USA. Elle est à la tête d’une superbe cave sur la 2e Avenue, dans l’Upper East Side. Une enseigne qui met en avant avant tout les Bordeaux et vins français mais aussi des vins d’autres régions viticoles du monde entier.

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard a réalisé son rêve américain. A 35 ans, cette Bordelaise diplômée de l’école de commerce EDHEC est partie à New-York il y a quelques années pour conquérir le marché US. Opération réussie, elle dirige Millésima USA et propose de nombreux vins français et de Bordeaux, dans sa cave dans le quartier de l’Upper East Side.

IMG_5336« Je suis arrivée il y a 7 ans déjà, mon premier choc culturel a été de voir des clients entrer dans la boutique et demander un « chardonnay », explique Hortense Bernard. « En France d’habitude on demande par exemple un Bourgogne blanc ou une région viticole, ici c’est vraiment le cépage (qui est demandé), cela implique aussi une région comme la Californie pour le chardonnay. Cela a été un peu difficile pour moi de m’habituer à cette grosse différence. »

Une superbe cave avec plus de 50% de visn français Bordeaux, Bourgogne, Etc mais aussi des vins italiens, californiens, d'Amérique du sud, d'A frique du Sud, d'Autriche, d'Allemagne, ...

Une superbe cave avec plus de 50% de vins français de Bordeaux, de Bourgogne, ou d’aiileurs, mais aussi des vins italiens, californiens, d’Amérique du Sud, d’Afrique du Sud, d’Autriche, d’Allemagne, …

Situé sur la 2e avenue, Millésima a obtenu sa licence après de nombreuses démarches et avec une concurrence qui a essayé de contrer son installation. Cela n’a pas découragé Hortense Bernard qui a réussi a ouvrir cette antenne américaine de Millésima. L’autre difficulté qu’elle a  pu rencontrer, comme n’importe quel revendeur, c’est le mode de fonctionnement avec ses règles américaines propres, c’est-à-dire que c’est un système tripartite avec des intermédiaires.

Un bureau à l'arrière de la boutique au milieu des caisses, original et bon pour l'inspiration © JPS

Un bureau à l’arrière de la boutique au milieu des caisses de vin, original et bon pour l’inspiration © JPS

« Techniquement il y a un tiers système, l’importateur, distributeur et le retailer, et on ne peut pas importer ou distribuer, donc on est obligé d’avoir des partenaires qui vont faire cette importation pour nous. Pour ce qui est de Bordeaux, on travaille avec un importateur en direct qui va faire venir les vins de nos chais. »

IMG_5337Aujourd’hui, Hortense Bernard est confiante vis-à-vis du marché américain, où l’on consomme seulement 14 litres par an et par habitant en moyenne contre 45 litres en France pour se donner une idée. La marge de progression, vu le nombre d’habitants est donc considérable.

« Les consommateurs américains ont vraiment envie de découvrir, envie de s’intéresser et ils ont tout à apprendre. Ce n’est pas comme nous, on apprend le vin dès qu’on est jeune à table, c’est important de marier le vin et les bons repas. Ici à travers le vin, ils découvrent aussi les arts de la table, apprennent à apprécier un bon repas avec le vin, quel vins choisir pour faire des accords mets et vins. »

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Depuis 23 ans le marché du vin aux Etats-Unis n’a jamais cessé de croître, ce qui laisse présager pour Millésima et Hortense Bernard de belles perspectives : « c’est un marché en pleine croissance, il y a vraiment une part de marché à prendre tous les jours à chaque endroit des USA, c’est un marché extrêmement grand avec tellement de lois différentes. Mais c’est beaucoup plus difficile de livrer partout aux USA que de livrer en Europe où c’est très simple ou beaucoup moins compliqué. » Mais Hortense Bernard est persuadé que le marché américain va considérablement se développer et comme elle le dit tès bien, « il se peut qu’un jour Millésima USA devienne plus important que Millésima en Europe ».

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

06 Mar

En marge de Vinexpo, focus sur Sherry-Lehmann l’un des plus anciens temples du vin à New-York

C’est une îcone, une institution, presque un temple…Sherry-Lehmann continue d’attirer depuis 1934 les connaisseurs et amateurs de vins et spiritueux de la nouvelle génération. Rencontre avec Chris Adams co-propriétaire de Sherry-Lehmann « the fine wine leader » in New-York and America.

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Urs Kaufmann nous invite à entrer dans le temple du vin © JPS

Sherry-Lehmann, c’est déjà une fameuse adresse au 505 Park Avenue, une sorte de temple du vin, idéalement situé entre le quartier des affaires et le quartier résidentiel.

C’est Urs Kaufmann qui nous accueille « Welcome to Sherry-Lehmann », c’est un Suisse qui fait partie de l’équipe des cavistes très prévenants toujours prêts à vous donner « the good advise », le bon conseil. Lui n’est là que depuis un an, mais d’autres depuis plus de 10 ans, comme Hernando Courtright. 10 ans, c’est justement la date du déménagement de l’enseignement ici, une institution créée en 1934 et toujours à la pointe. Respect.

Tous les plus grands Bordeaux sont présnets © JPS

Tous les plus grands Bordeaux sont présnets © JPS

Dès l’entrée, à gauche et en tête de gondole, les rayons regorgent des plus grands Bordeaux, ils y sont tous à commencer par les 1ers grands crus de la rive gauche, La Tour, Margaux, Lafite-Rothschild, Mouton, mais aussi de plus petits vins abordables comme ce blanc sec de château Bonnet dans l’Entre-Deux-Mers à un prix modique ici environ 12$. Mais il y a aussi les plus gros flacons qui trônent en bonne place au fond de la cave pour quelques milliers de dollars…

Vincent Labruyere et

Vincent Labruyere et Bernard Rey, deux Bourguignons fiers d’être référencés chez Sherry-Lehmann © JPS

Sherry-Lehmann vend aussi l »autre grosse région viticole de France « Burgundy » ! Là aussi on retrouve les plus grands domaines de Gevrey-Chanmbertin, Meurseult, Corton-Charlemagne et aussi un peu plus bas le fameux Domaine de la Romanée Conti. Heureux hasard, nous croisons les représentants du Groupe Labruyère qui vont nous expliquer ce que représente ici Sherry-Lehmann :

Sherry-Lehmann, c’est un peu l’îcone de New-York, l’enseigne phare de la distribution des grands vins » , Vincent Labruyere président du Groupe Labruyère

« Il est important d’être dans cette maison et nous y sommes référencés avec plaisir car sur un domaine qui est le nôtre Jacques Prieur, nous avons 10 Climats (de Bourgogne) représentés ici et cela a beaucoup de sens », me confie Bernard Rey le secrétaire général du Groupe Labruyere.

IMG_5215Vincent Labruyere enfonce le clou et résume le poids de ce monument de NYC :

Moi, il y a toujours une chose qui m’a toujours étonné chez Sherry-Lehmann, c’est le seul endroit où vous pouvez acheter une caisse de 12 bouteilles de la Romanée-Conti, Vincent Labruyere président du Groupe Labruyere.

Et de compléter : « Si vous essayez d’aller au Domaine de la Romanée-Conti, et d’acheter 12 bouteilles, on vous donnera une caisse de 12 bouteilles dont 1 de la Romanée-Conti at quelques autres grandes bouteilles comme La Tâche, Echézeaux ou autres… »

Chris Adams, le grand patron de Sherri-Lehmann © JPS

Chris Adams, le grand patron de Sherry-Lehmann © JPS

Chris Adams, c’est le boss, le PDG de Sherry-Lehmann qui va nous confier proposer à sa clientèle quelques 5000 références. Il a commencé sa carrière en 1997 chez Sherri-Lehmann et a progressivement gravi les échelons co-propriétaire et Chief Executive Officer.

Pour lui, les consommateurs New-Yorkais aiment les vins de qualité, de France avant tout Bordeaux, Bourgogne mais aussi d’autres grands pays producteurs comme la Californie, l’Argentine, le Chili, ll’Autriche. La consommation que l’on sait importante aux USA et qui n’a jamais cessé de croître depuis 23 ans, n’est pas prête de s’arrêter ou de ralentir, au conttraire :

Je crois que la consommations de boissons sucrées (sodas) chute actuellement aux USA parce que les gens font plus attention à leur santé » Chris Adams

« Et donc la consommation modérée d’un verre de vin est bonne alors que plusieurs verres de sodas ce n’est pas bon pour la santé, c’est ce qui explique que la consommation de vin ici en Amérique continue d’augmenter d’année en année », conclue Chris Adams.

Sherry-Lehmann compte bien profiter de cette nouvelle croissance du marché qui s’annonce pour la décennie à venir.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

Vinexpo New-York : les Bordelais à la conquête de l’Ouest !

Vinexpo New-York a ouvert ses portes à 10 heures (heure locale) au Javits Convention Center. Un salon où les français sont venus en force 180 exposants dont 77 bordelais. En avant la conquête de l’Ouest

Le salon a ouvert sous les meilleurs auspices au coeur de Manhattan © JPS

Le salon a ouvert sous les meilleurs auspices au coeur de Manhattan © JPS

C’est un Vinexpo qui était très attendu ici en plein coeur de Manhattan, et sur ce territoire US qui est le 1er marché au monde, où plus d’un milliard de bouteilles sont importées par an.

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Antoine Fanjat et Mathilde Gombeaud, Brand Ambassadeurs Bernard Magrez pour les USA © JPS

Le marché américain est très important pour nous, c’est une 1ère en sorte ici, Vinexpo revient en force et c’est important d’être là » Antoine Fanjat Brand Ambassadeur Bernard Magrez pour les USA

IMG_5183Parmi les 500 exposants, près de 180 vignerons français, négociants et distributeurs dont 77 bordelais. Petit par la taille, le château Bernateau et ses 20 hectares a tenu à faire le déplacement et ce malgré un coût assez important, les stands se louaient à partir de 5000 $

Karine et Pierrick LAVAU ont misé sur Vinexpo New-York © JPS

Karine et Pierrick LAVAU ont misé sur Vinexpo New-York © JPS

Oui, c’est un lourd investissement entre le salon et le déplacement, mais après cela peut être des retombées intéressantes, quand on fait ce genre de salon c’est toujours un pari » Karine Lavau château Bernateau.

IMG_5187Un pari souvent réussi car bon nombre de petits importateurs américains se sont déplacés comme des restaurateurs ou cavistes:

Jeff Carrel, Olivier Cazenave château de Bel et

Jeff Carrel, Olivier Cazenave château de Bel et William Reynolds de Vino Venue Atlanta © JPS

Pour moi les vins de France, ce sont les meilleurs du monde. J’aime les champagnes, les vins de la Vallée du Rhône et bien sûr les vins de Bordeaux », William Reynolds de Vino Venue Atlanta

Ce caviste de Brooklyn à New-York précise que ce qui intéresse l’importateur américain, c’est bien sûr la qualité mais avant tout les prix autour de 10$ ou au dessus de 20$ : « pour ce qui est de la fourchette de prix, les vins français sont intéressant sur le marché américain, ils sont abordables », pour Gilbert Bahadoor.

Depuis quelques années on parle de la Chine, de la Chine, mais il ne faut pas oublier que sur ce pays les USA, on a une consommation de qualité et un pouvoir d’achat important », Hervé Grandeau Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux

Vinexpo a accueilli aujourd'hui de nombreux visiteurs © JPS

Vinexpo a accueilli aujourd’hui de nombreux visiteurs © JPS

Ce d’autant que le marché américain représentera 45 milliards de dollars en 2021 !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix, montage Corinne Berge :

05 Mar

Au coeur de Manhattan, quelles sont les attentes du tout nouveau Vinexpo New-York

Vinexpo revient à New-York 16 ans après une première expérience, mais cette fois le marché est mature comme nous l’explique Guillaume Cottin ambassadeur de la Maison de négoce Dubos. Rencontre également avec les consommateurs New-Yorkais qui nous confient leur habitudes de consommation. Enfin le staff de Terroir nous devoile les clés de son succès à Manhattan.

Guillaume Cottin, en quête de nouveaux marchés © JPS

Guillaume Cottin, en quête de nouveaux marchés © JPS

Guillaume Cottin, à la conquête de l’Amérique ! Responsable du marché nord-américain de la Maison Dubos, ce négociant bordelais compte bien profiter de Vinexpo gagner des parts de marché au Pays de l’Oncle Sam. D’ailleurs il sera présent avec sa soeur qui vit à Boston et son frère Robert.

Robert et Guillaume à Times Square © JPS

Robert et Guillaume à Times Square © JPS

A New-York, il y a énormément de grande et belle restauration avec de bons produits notamment français, les New-Yorkais sortent beaucoup et aiment la belle vie, donc ils boivent nos produits et Bordeaux est bien représenté », Guillaume Cottin Maison Dubos.

L’étude menée par Vinexpo prévoit la poursuite de la croissance du marché américain au cours des cinq prochaines années. D’ici à 2021, les ventes américaines de vins tranquilles et effervescents devraient croître encore de 25%% et atteindre 45 milliards de dollars, pour un marché mondial estimé à 224 milliards de dollars et 2,66 milliards de caisses de 9 litres.

IMG_5158Pour autant lorsqu’on interroge l’Américain moyen dans les rues de New-York, il y a encore de la marge, certains avouent ne jamais avoir bu de vin, « jamais de toute ma vie », d’autres avouent ne pas boire trop de vin mais préfèrent la bière, enfin des connaisseurs « oui j’aime le vin, mais les vins que je préfère sont encore les vins italiens, de l’Italie du Nord ».

Emilie-Anne depuis 10 mois chez Terrois © jps

Emilie-Anne depuis 10 mois chez Terrois © jps

Les États-Unis sont le leader mondial des volumes de vins consommés pour la 23ème année consécutive. Parmi principaux pays producteurs qui importent aux USA on trouve :

  1. Italie (25,5 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : -1 %)
  2. Australie (15,7 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: -1,4 %)
  3. France (10,4 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : +2,8 %)
  4. Chili (6,8 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : +0,5 %) Argentine (6,1 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: +0,5 %)
  5. Nouvelle Zélande (5,2 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: +9,9 %)

Dans le quartier de Tribeca dans le bas de Manhattan, non loin du One World Trade Center, Terroir est très certainement  le plus « famous » bar à vins-restaurant de New-York. Ici on propose quelques vins californiens, mais surtout « des vins de terroir » du monde entier d’Italie, de France, du Chili, d’Espagne, du Liban,…

Il y a vraiment une ouverture d’esprit , vers de nouveaux cépages, de nouvelles régions. Dans un restaurant bar à vins comme Terroir, on a 80 sélectionsque l’on propose à déguster à nos clients » Emilie Ann de Terroir

Joshua en plein travail à Terroir © jps

L’équipe est constituée d’Emilie-Ann, de Joshua et Jonathan, elle ne cesse de dénicher pour sa clientèle d’hommes d’affaires, de jeunes actifs et de quartier de véritables pépites qui réjouissent les consommateurs qui en profitent aussi pour casser la croute avec un chef qui se défend.

IMG_5171Et puisque cette institution mérite qu’on parle d’elle, elle fête d’ailleurs en ce lundi les 10  ans de sa création par Paul Grieco. Chapeau pour ce beau « Terroir ».

Regardez le reportage à New-York de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Corinne Berge :

03 Mar

« L’agriculture, j’y crois ! » : fraîcheur, jeunesse et authenticité sur le plateau de France 3 Nouvelle-Aquitaine

L’émission « l’agriculture, j’y crois ! » proposée par les 3 antennes de France 3 en Nouvelle-Aquitaine ne s’est pas roulée dans le foin. Ses 5 intervenants ont dévoilé leur passion, professionnalisme et ont transmis un  énorme brin de fraîcheur qui fait du bien à nos antennes.

Victor et Amélie, dans le reportage réalisé sur leur domaine le château Clos du Notaire © JPS

Victor et Amélie, dans le reportage réalisé sur leur domaine le château Clos du Notaire © JPS

Pour ceux qui n’étaient pas de sortie par ce temps rêvé, France 3 proposait ce samedi à 15h15 une belle émission de 52 minutes en direct du salon de l’agriculture, animée par Louis Roussel et Marie-Noëlle Missud. Avec pour invités :

  • Amélie Osmond, viticultrice en Gironde,
  • Nicolas Arpin, berger dans la Vienne,
  • Jérémy Puech, éleveur dans le Limousin,
  • Edouard Viaud, président des Jeunes agriculteurs de la Vienne
  • Guillaume Rivière
Le plateau en direct du salon présenté par

Le plateau en direct du salon présenté par Louis Roussel © JPS

Tous les 5 ont su partager leur passion, à commencer par la belle Amélie Osmond, jeune viticultrice, qui s’est reconverti de cadre commerciale à vigneronne il y a 3 ans de cela. Et d’emblée, elle a su transmettre sa joie de vivre et bonne humeur, se disant « subjuguée par le monde qu’il peut y avoir au salon, avec des visiteurs très intéressés », ce qui prouve que le salon est et demeure une « bonne recette » pour mieux faire connaître le monde paysan, ses élevages et produits du terroir.

On a la chance de faire un métier qui est le berceau de l’humanité, quand on s’engage, on le fait bien, c’est un sacerdoce. Pour nous, la recherche de la qualité est  une évidence » Amélie Osmond viticultrice à Bourg.

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Au coeur de la plus grande ferme de France, avec Marie-Noëlle Missud © JPS

Amelie Osmond sait transmettre sa passion et son savoir faire « au moment où je fais déguster, les gens réclament souvent des informations, et quand ils nous écoutent et qu’ils ont les yeux écarquillés, là on sait qu’on a gagné… »

Tous revendiquent d’aimer leur métier : « le plaisir est quotidien », c’est ce que se dit Jérémy Puech, éleveur dans le Limousin, chaque fois qu’il se lève, avec une joie de travailler en plein air.

A l'ouverture de l'émission en direct, la présentation d'Amélie Osmond © JPS

A l’ouverture de l’émission en direct, la présentation d’Amélie Osmond © JPS

Edouard Viaud, président des Jeunes agriculteurs de la Vienne témoigne pour bon nombre d’enfants d’agriculteurs, éleveurs ou paysans : « on a pris la suite par envie et par conviction. » C’est ainsi que tous évoluent chacun dans leur domaine avec cette rage au coeur de produire le meilleur, souvent avec de l’entraide. Amélie Osmond se souvient des conseils et de l’aide apportés par les autres jeunes agriculteurs et viticulteurs quand elle s’est installée avec Victor son cmpagnon, sans oublier l’aide du syndicat des Côtes de Bourg.

« L’agriculture, j’y crois ! » : émission à revoir sur France 3 Nouvelle Aquitaine : 

Lire le précédent billet : A l’aube du Salon de l’Agriculture, portrait d’Amélie Osmond, jeune viticultrice en Côtes de Bourg

Voir ou revoir le reportage de Jean-Pierre Stahlk et Pascal Lécuyer, montage Sarah Paulin :

« Le vin vieillirait-il mieux en mer ? », mythe ou réalité ? Réponse à Paris avec Larrivet Haut-Brion et Stéphane Derenoncourt

Le vin vieillirait-il mieux en mer ? Un retour sur l’expérience menée par le château Larrivet Haut-Brion aura lieu à Paris le 27 mars prochain avec Emilie Gervoson, Bruno Lemoine et Stéphane Derenoncourt.

© le château Larrivet Hat-Brion, la famille Gervoson avec Joël Dupuch avec qui l'expérience a été menée en 2009

© le château Larrivet Haut-Brion, avec Emilie Gervoson et Joël Dupuch avec qui l’expérience a été menée en 2009

C’est une épineuse question. Scientifiques, œnologues et amateurs tentent d’y répondre depuis des décennies.

Emilie Gervoson, fille des propriétaires du Château Larrivet Haut-Brion et Bruno Lemoine, Directeur Général et vinificateur du Château se sont attachés à mener une véritable expérience scientifique.

Le 27 mars prochain, ce sera le retour sur expérience à Paris au cours d’une dégustation et d’un débat animé par Bruno Lemoine et Stéphane Derenoncourt autour de ce vin au destin hors du commun.

Cette expérience inédite vise à comparer les différences de vieillissement d’un même vin, le millésime 2009; exceptionnel et riche en tanins. Pendant qu’une partie du breuvage était élevée en bouteille de manière traditionnelle, une autre était réservée en barrique, tandis que la troisième était plongée dans le bassin d’Arcachon pour y poursuivre son vieillissement dans les fonds marins pendant 6 mois supplémentaires.

En 2012 et 2014, des dégustations comparatives et analyses menées sur les trois vins ainsi obtenus, ont révélé de surprenants résultats. Tanins plus arrondis, amertume gommée et robe plus ambrée, le vin élevé en mer présentait déjà des caractéristiques prometteuses. Le vin élevé en chais, se distinguait, lui, par sa structure et la fraîcheur de ses notes mentholées. Depuis, les vins ont été mis en bouteille et magnums pour y poursuivre leur maturation…A déguster alors pour restituer de formidables impressions.

02 Mar

Derrière les ventes record de champagne, les vignerons contraints de repenser leur « modèle économique »

Concurrencés sur le marché français, distancés à l’export, tentés par la vente au négoce: en Champagne, les vignerons font face à de nouveaux défis structurels, qui redessinent le visage d’une filière au chiffre d’affaires record de 4,9 milliards d’euros en 2017.

dES

@ Le champagne gagne toujours des parts de marché à l’export, malgré un léger recul en France

Sur les quelque 307 millions de bouteilles de champagne vendues l’année dernière (+0,4% par rapport à 2016), plus de 72% proviennent des caves des maisons de champagne, le reste étant expédié par les coopératives viticoles et les vignerons, selon le Comité Champagne.

« Entre 2007 et 2016, les vignerons ont perdu environ 25% de leur volume expédié », relève Aurélie Ringeval-Deluze, professeure d’économie et de gestion spécialisée dans l’économie du vin à l’université de Reims Champagne-Ardenne.

Sur le marché français, mises à mal par d’autres vins effervescents français et étrangers comme le prosecco ou le cava, les ventes de champagne affichent un recul de 2,5% pour l’ensemble de la filière et de 4,9% pour les seuls vignerons, soit un différentiel de 2,5 millions de bouteilles entre 2016 et 2017 pour ces derniers, selon l’organe institutionnel champenois.

« Ce qui coince, c’est que le marché français est difficile, concurrentiel…Or 80% du champagne de vignerons est vendu en France », souligne Maxime Toubart, le président du Syndicat général des vignerons de la Champagne.
Face à cette contrainte, couplée au morcellement du vignoble champenois qui fait diminuer la taille des exploitations, de nombreux viticulteurs préfèrent vendre tout ou partie de leur récolte aux négociants, une solution rentable avec un prix du kilo de raisin qui oscille « entre 5 et 8 euros », indique-t-il.
« Le vignoble est de plus en plus dépendant des maisons pour écouler la production, explique M. Toubart, car « celles-ci ont la possibilité d’aller vendre des bouteilles très loin et très chères, donc de payer des raisins très chers ».

Pour continuer à commercialiser leurs propres champagnes, certains vignerons décident de se lancer à l’export, stimulés par des ventes en croissance vers les pays tiers (+8,4%).
« Environ 50% de ma production, soit 15.000 bouteilles, part aux Etats-Unis et en Italie, mais aussi en Suède et au Danemark », détaille Benoît Velut, jeune vigneron installé à Montgueux (Aube), qui vinifie 3 hectares sur 7,7 hectares au total et vend le reste au négoce.

Pour s’adapter à cette nouvelle donne, il a rejoint une association de dix vignerons où chacun apporte son expertise et ses compétences, « un énorme levier parce que je n’ai aucune formation de commercial », reconnaît-il, conscient que la filière est passée « d’une clientèle très locale du temps de nos parents à une clientèle beaucoup plus disséminée en France tandis que l’étranger s’est développé ».

De son côté, le Syndicat général des vignerons a créé « des services d’accompagnement », une marque commune appelée « Les Champagnes de vignerons », propose à ses adhérents de participer à des salons, de suivre des formations en anglais… « Une kyrielle d’actions » pour aider à commercialiser ces champagnes de qualité mais qui « n’enraye pas la baisse des volumes », observe le président du SGV.

« Il existe une vraie tendance de « premiumisation » et de valorisation des vignerons qui s’en donnent la peine, et à la disparition progressive de ceux qui sont en bout de course parce que leur modèle économique n’a pas évolué depuis 20 ans et ne colle plus aux besoins du marché », analyse Aurélie Ringeval-Deluze.

En 2016, le Comité Champagne a recensé 4.364 vignerons à la fois récoltants et expéditeurs, un nombre qui ne cesse de décroître depuis une dizaine d’années.

Grâce à « l’aura de l’appellation Champagne, les vignerons ont été longtemps protégés des évolutions économiques du monde actuel, mais ça a fini par les rattraper », constate-t-elle, ajoutant que certains exploitants n’ont aucune « trajectoire stratégique réfléchie » et font « pratiquement du bricolage » en vivant « beaucoup sur leurs acquis ».

A ses yeux, « la perte des expéditions de champagne actuelle est assez logique, presque saine », car elle n’empêchera pas les vignerons aux « vrais arguments commerciaux » et aux « produits typiques », ainsi qu’une nouvelle génération de passionnés, d’avoir « de l’avenir dans la commercialisation du vin ». Et d’exister à côté des grandes marques.

AFP

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