19 Mar

10 millions de touristes du vin : l’oenotourisme, de complément de revenu à nouveau métier pour les viticulteurs

Les vignobles sculptent les paysages de l’Hexagone depuis 2000 ans. Et la France affiche une fréquentation touristique record avec 89 millions de visiteurs étrangers l’an passé. Mais le pays, à l’image de cette viticultrice, s’est rendu compte tardivement du formidable potentiel du tourisme du vin.« 

Le bus panoramique idéal pour l’oenotourisme © JPS

« Mes chambres d’hôtes me permettent de vendre 1.500 bouteilles sans bouger de chez moi! »: Nadine David, viticultrice près d’Epernay, devait rembourser ses emprunts bancaires. Depuis huit ans, l’oenotourisme lui procure un sérieux complément de revenu.

« Depuis huit ans, j’ai transformé les dortoirs des vendangeurs en trois chambres d’hôtes », raconte à l’AFP Mme David, 55 ans, qui exploite 4,7 hectares du précieux vignoble de champagne avec son mari et ses deux fils.
Ses résidents, surtout belges, « mais aussi allemands, italiens et parfois français », repartent avec le maximum de bouteilles autorisé dans leur coffre de voiture: 60
litres de bulles blondes. Soit sur un an, 10% de la production de l’exploitation, ainsi « exportée ».
Pour Michel Bernard, président du « Cluster oenotourisme » d’Atout France, créé en 2000 sous la houlette du Quai d’Orsay, « les clients de l’oenotourisme à la française veulent surtout partager l’expérience vigneronne, l’art de vivre, et rencontrer le vrai vigneron ».
 
« En cela, il est très différent des grandes bodegas espagnoles, ou des « wineries » australiennes ou américaines, qui sont des magasins de vente avec des salariés compétents en oeonologie ».
 
 « En France, la Bourgogne et l’Alsace et leurs coquets villages sont les régions qui ont historiquement le plus tôt développé le concept avec un esprit vigneron », souligne M. Bernard. « Même les régions plus riches comme Bordeaux, où il était impensable il y a encore 10 ans de frapper à la porte d’un grand château,
s’y sont mises ».
La preuve: « nous avons atteint avec beaucoup d’avance, en 2016, l’objectif de fréquentation que nous nous étions initialement fixé pour 2020 », remarque M. Bernard. De sept millions en 2009, le nombre de touristes du vin est passé à 10 millions en 2016, pour une dépense globale de 5,2 milliards d’euros, selon Atout France. Le professionnalisme se développe. De complément de revenu, l’oenotourisme devient parfois un métier à part entière.
A Cognac, de grandes maisons organisent des visites de dégustation tarifiées entre 20 et 500 euros. Dans le Bordelais, la nouvelle « Cité du vin » draine les foules. La 20e édition de la fête du vin se tiendra en juin, centrée autour de la dégustation.
Sur 7.000 exploitations viticoles en Gironde, « 7 à 800 » châteaux sont organisés pour l’oenotourisme, indique  le maire-adjoint de Bordeaux,
Stephan Delaux, qui estime à « 2.000 », le nombre de chambres disponibles dans le vignoble.
Un salon « destination vignoble » rassemble tous les deux ans une centaine d’agents de voyage et tour operators étrangers, pour tester in situ l’offre française. Cette
année, à Bordeaux.
Restent quelques freins psychologiques à vaincre. D’abord: parler anglais. « A l’exception des très grands domaines, les viticulteurs ne parlent pas suffisamment anglais » selon M. Bernard, d’Atout France, dont l’organisme finance des formations.
Ensuite, affronter clairement deux grands tabous: l’impact de l’alcool sur la santé, et celui des pesticides.
Le collectif Info Médoc Pesticides et l’association « Eva pour la vie » ont détecté en septembre entre 11 et 21 pesticides dans une dizaine de logements du Médoc viticole. « On fait beaucoup de bruit excessif à ce sujet », juge M. Bernard, tout en admettant « que malheureusement nous avons eu quelques confrères vignerons qui ont travaillé n’importe comment ».
L’évolution des pratiques agricoles « raisonnées » réduisant les intrants chimiques, et le développement du bio pourraient permettre de résoudre le problème.
Quant aux dangers de l’alcool, récemment rappelés par la ministre de la Santé, l’oenotourisme peut être la « meilleure réponse » estime M. Bernard.
« C’est dans les régions viticoles qu’il y a le moins d’alcoolisme, car le vin  est d’abord une culture et un art de vivre, la cuite, c’est une honte chez nous ».
AFP

16 Mar

Saint-Emilion décroche 3 étoiles au Guide Vert Michelin pour la qualité de son patrimoine

Il a le sourire le Maire et il y a de quoi. Saint-Emilion son village médiévial et son vignoble déjà classés au patrimoine mondial de l’Unesco viennent dêtre couronnés de 3 étoiles au Guide Vert Michelin, de quoi booster encore le tourisme et l’oenotourisme sur ce site millénaire.

Saint-Emilion voit la vie en vert comme ces 3*** décrochées avec le fameux guide vert Michelin  © Jean-Pierre Stahl

« Ce qui a changé les choses, c’est dans la durée l’évaluation de l’accueil et la qualité des visites qui sont proposées aux visiteurs. Ces deux critères sont des critères d’expérience qui touchent le visiteur qui est de plus en plus exigeant sur ces séjours« , explique Philippe Orain, rédacteur en chef du guide Vert Michelin

© Jean-Pierre Stahl

La Juridiction de Saint-Emilion se voit décerner 3***, 12 sites d’Aquitaine ont été récompensés au total dont la Cité du Vin de Bordeaux avec 2**.

C’est une reconnaissance du travail accompli aussi par mes prédécesseurs et aujourd’hui c’est une concrétisation, nous avons 3 étoiles au Guide Vert Michelin », Bernard Lauret maire de Saint-Emilion.

Saint-Emilion fait partie désormais de ce club d’élite des 5 villes en France de moins de 10000 habitants à avoir ces 3***, Bordeaux et Sarlat ont déjà décroché ces étoiles dans la région.

Le maire Bernard Lauret est venu annoncer la bonne nouvelle au chef © Renan Kervarrec de l’Hostellerie de Plaisance

« Nous accueillons 1 million à 1,2 million de visiteurs chaque année », précise Bernard Lauret ;

« on prévoit une forte augmentation, nous allons faire le maximum pour les accueillir, il y a aussi des viticulteurs pour les gérer et les informer. On a un personnel qui travaille 7 jours sur 7 pour que la ville soit propre, pas de risque de saturation vient de dédier un parking pour les bus et on réfléchit pour un parking souterrain à Saint-Emilion, on est en train d’y réfléchir ».

Regardez ce reportage de Cendrine-Reichert Albo et Pascal Lécuyer :

21 Fév

Focus sur l’appellation Blaye : des vins gourmands, à la fois ronds et épicés, d’un bon rapport qualité-prix

L’appellation Blaye – Côtes de Bordeaux, au nord de Bordeaux, est une appellation de 6000 hectares plutôt dynamique qui a pal mal évolué ces dernières années. De nouvelles figures ont su dépoussiérer son image, avec pas mal d’idées novatrices, le tout porté par de grands rendez-vous comme Blaye au Comptoir Paris et Bordeaux et le Printemps des Vins de Blaye qui ont permis de mieux faire connaître ces vins.

Alexia Eymas devant le château Maison Neuve à Saint-Palais, transmis de mère en fille © JPS

Alexia Eymas devant le château Maison Neuve à Saint-Palais, transmis de mère en fille © JPS

Alexia Eymas, 41 ans, c’est la génération qui décoiffe à Blaye ! « Bienvenue au château Maison Neuve »

Alexia Eymas a donné un coup de jeune à Blaye avec sa campagne de promotion voilà 10 ans au moment des vendanges © JPS

Alexia Eymas a donné un coup de jeune à Blaye avec sa campagne de promotion voilà 10 ans au moment des vendanges © JPS

Fille de vigneronne depuis 4 générations, elle a apporté du pep’s, de la vitalité et un dynamisme à l’appellation, en osant dévoiler…son terroir bien évidemment. Elle a aussi su jouer de la couleur du raisin dans son chai et de sa bonne humeur communicative.

Alexia dans son chai (ambiance boîte de nuit ?) avec Franck Julion © JPS

Alexia dans son chai (ambiance boîte de nuit ?) avec Franck Julion © JPS

« Alexia, pourquoi -t-il a des lumières violettes dans ton chai ? C’est la première fois que je vois cela, c’est un peu surprenant… », interroge Franck Julion. « C’est tellement plus agréable de mettre de la lumière violette avec de la musique tôt le matin, tout le monde est de meilleure humeur et un peu endormi, ça permet de passer une bonne nuit… »

IMG_4599A Saint-Palais, elle exploite 35 hectares de vignes sur cette propriété matriarcale qui appartenait à son arrière grand-mère depuis 1884. A l’origine, la bâtisse s’appelait la Malbâtie, aujourd’hui c’est le château Maison Neuve.

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« Je fais depuis 3 ans « Pur » un vin sans soufre ajouté, c’est très intéressant intellectuellement parlant car on ne met pas du tout d’anhydrite sulfureux dans la vinification, ce qui fait que le vin est beaucoup plus noir, beaucoup plus naturel et surtout il ne donne pas mal à la tête », nous confie Alexia eymas parmi les nouveautés qu’elle produit.

C’est une appellation, Baye Côtes de Bordeaux, qui est très familiale et on a une deuxième chance c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui arrivent qui prennent la succession des parents et donc on a un grand dynamisme dans cette appellation,  » Franck Julion, président de Blaye- Côtes de Bordeaux

Jean-Michel Baudet devant Monconseil Gazin © JPS

Jean-Michel Baudet devant son château Monconseil Gazin à Plassac © JPS

L’appellation représente 6000 hectares, répartis sur 41 communes. On compte ainsi dans le blayais environ 400 vignerons la moitié coopérateurs, l’autre indépendants comme Françoise et Jean-Michel Baudet.

Françoise et Jean-Michel Baudet à la tête de 35 ha de vignes © JPS

Françoise et Jean-Michel Baudet à la tête de 35 ha de vignes © JPS

Ce dernier exploite le château Monconseil Gazin depuis 1989, une propriété dans la famille depuis 5 générations avec comme aïeul Chéri Joseph Baudet.

L'aïeul Chéri Joseph Baudet qui acheta en 1894 Monconseil Gazin © JPS

L’aïeul Chéri Joseph Baudet qui acheta en 1894 Monconseil Gazin © JPS

« L’encépagement classique, c’est d’avoir du merlot, et on complète, et c’est ce qui va faire la complexité, avec du cabernet sauvignon, du cabernet franc et l’originalité au local c’est d’avoir du malbec » explique Jean-Michel Baudet .

IMG_4653Parfois, avec la rondeur d’un merlot bien mur on a besoin de redonner un petit peu de vivacité et de fraîcheur avec un petit peu d emalbec et puis au niveau arômatique, c’est complémentaire avec un caractère un peu poivré et épicé, » Jean-Michel Baudet château Monconseil Gazin

IMG_4662A Blaye, la production est de 280000 hectolitres, l’équivalent de 37 millions de bouteilles, 90% en rouge et 10% en blanc. Des vignerons qui se bougent et qui organisent quelques événements phares comme le Printemps des Vins de Blaye en avril prochain ou dernièrement Blaye au Comptoir (deux rendez-vous l’un à l’automne à Paris et l’autre en février à Bordeaux, avec bientôt Bruxelles aussi) où une cinquantaine de vignerons investissent cavistes, brasseries et restaurants pour faire découvrir leurs vins.

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

« On produit aussi bien des vins gourmands à boire très, très jeunes que des vins de garde mais qui au bout de quelques années sont vraiment avec des tanins fondus et très délicats, soyeux et très agréables à boire, «  Laetitia Mauriac château la Levrette

85% des ventes sont réalisées en France, 15% à l’export avec comme principaux marchés la Belgique, la Chine et les Etats-Unis.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Ines Cardenas et Jean-Marc Ceccaldi

02 Fév

Les Oenocroisières dopent le tourisme fluvial à Bordeaux

A l’occasion des 4e rencontres nationales du tourisme fluvial à Bordeaux, les acteurs de la filière fondent de grands espoirs de développement partout en France et notamment en Nouvelle-Aquitaine et à Bordeaux.

3 paquebots fluviaux amarés près du quai des chartrons à Bordeaux © JPS

3 paquebots fluviaux amarrés près du quai des chartrons à Bordeaux © JPS

Un tourisme fluvial en plein boom. Depuis 2010 à Bordeaux, on compte désormais 6 paquebots fluviaux de 110 à 135 mètres en exploitation. 25000 passagers en 2017 dont près de 6000 pour Vicking Cruises, avec essentiellement une clientèle d’américains et de canadiens.

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Johan Schuitemaker de Vicking Cruises (à gauche) © JPS.

Lorsqu’on a démarré avec Bordeaux il y a 4 ans, c’était plein dès le début, c’est très difficile d’obtenir une place sur le bateau et on a déjà commencé à vendre pour 2019… Cela va très très vite », Johan Schuitemaker de Vicking Cruises.

Bientôt une péniche-hôtel à Bordeaux, lancée par

Bientôt une péniche-hôtel à Bordeaux, lancée par

Des croisières hebdomadaires et oenotouristiques, de mars à octobre, qui font escale à Cadillac, Libourne, Blaye, Bourg, Pauillac et bien sûr Bordeaux. des croisières dont le prix varie  de 2500 € à 6000 €, qui s’adressent essentiellement à une clientèle d’anglo-saxons (américains, canadiens, anglais).

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Laurent Hodebar, directeur de la mission tourisme à Bordeaux Métropole © JPS

« Sur Bordeaux, on va livrer pour le mois de mai un nouveau ponton, le ponton Ariane, quai des Chartrons, qui sera polyvalent pour les paquebots fluviaux, les méga yachts et les grands voiliers ; on lance aussi une maîtrise d’oeuvre pour faire un nouveau ponton aux abords du Pont-Saint-Jean en rive droite », Laurent Hodebar directeur de la mission tourisme à Bordeaux Métropole.

En Nouvelle-Aquitaine, comme partout dans l’hexagone, les 600 acteurs de la filière misent sur le développement et l’aménagement des 6700 kilomètres de canaux, rivières et fleuves des Voies Navigables de France.

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Guillaume Dury, le directeur du développement des Voies Navigables de France © Jean-Pierre Stahl

On a aussi des opportunités importantes sur le développement de produits comme des péniche-hôtels, ce sont des chambres d’hôtes assez luxueuses pour une clientèle internationale et qui peuvent permettre de découvrir le vignoble bordelais différemment, » Guillaume Dury, des Voies Navigables de France

En France, le nombre de nuitées vendues, toutes croisières confondues, est impressionnant 1, 7 million en 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères, montage Alain Guinchard :

10 Nov

Reignac remporte le Best Of Wine Tourism International à Valparaiso au Chili : bravo Reignyx, bravo Nicolas Lesaint !

Ceux qui le connaissent se disent qu’il est allumé. Moi, je dirais plutôt éclairé ! Ce petit bonhomme Reignyx incarne à lui tout seul l’Esprit des Lumières, il est venu éclairer la propriété du château de Reignac, et en est devenu non seulement la mascotte, mais aussi son ambassadeur. Il vient d’être reconnu à l’international avec ce trophée décroché hier. C’est le nouveau symbole de l’oenotourisme dans le bordelais. Bravo à son créateur Nicolas Lesaint, qui du coup vient d’être couronné « Vigneron du Mois » par Côté Châteaux.

Nicolas Lesaint, le créateur de Reignyx © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lesaint, le responsable technique du château de Reignac et le créateur de Reignyx © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : Salut Nicolas, quelle est votre sentiment aujourd’hui après avoir remporté ce Best Of d’Or International au Chili ?

Nicolas Lesaint : « On est extrêmement content. C’est la 3e fois qu’on participe et la 3e fois qu’on a quelque chose, mais là c’est au niveau international. Je n’y suis pas allé moi-même, car je n’aime pas l’avion, mais c’est mon collègue Olivier Prévot, maître de chai qui l’a récupéré.

Cela montre que notre esprit rayonne, c’est très flatteur après de grands noms comme Lynch-Bages ou Pape-Clément.

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JPS : « Quels sont les précédents prix remportés ? »

Nicolas Lesaint : « Nous avions décroché le Best Of Wine Tourism 2015 dans la catégorie Architecture & Paysages, et il y a deux ans le Best Of d’Or 2016 pour le Jardin des Senteurs dans la catégorie Découverte et Innovation. L’an dernier, rien car nous venions de gagner et ne pouvions pas participer de nouveau et donc cette année le Best Of d’Or dans la catégorie « Découverte et Innovation » avec Reignyx, puis le Best Of d’Or International… »

L’année prochaine on va faire le concours intergalactic ! Cela traduit le rayonnement de Bordeaux et prend en compte ce que l’on a fait depuis 5 ans sur la propriété. »

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JPS: « Comment vous est venue l’idée de créer ce petit personnage Reignyx? »

Nicolas Lesaint : « Le personnage ? Je l’ai créé durant les Vendanges de 2013; on cherchait à fédérer sur quelque chose. On a d’abord mis en avant la bouteille, puis on s’est arrêté sur le bouchon…J’ai cherché sur internet des petits personnages, je suis tombé sur un personnage Elix. Ca, je me suis dis, je peux le faire, c’est devenu ma caricature avec une queue de cheval et mal rasé. Il fallait ensuite lui donner une identité, il est parfois un peu râleur et grincheux… »

« Je l’ai présenté une 1ère fois à un salon de Bettane et Desseauve et j’en ai dessiné un avec la Tour Eiffel. Un groupe de Chinois est venu le voir, et de suite, j’ai compris que c’était évident de communiquer avec lui. Du coup, on l’a habillé d’un T-shirt « I Love Reignac ». Et il informe à l’intérieur du château mais aussi j’essaie de le rendre impertinent et de lui faire dire des choses un peu publiques ».

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JPS : « J’imagine, ce prix à l’international va vous permettre d’avoir pas mal de retombées ? »

Nicolas Lesaint : « C’est ce que l’on espère tous, avec ce label, mais aussi avec les agences de voyage, j’espère qu’elles vont penser à nous. Toutefois, je pense sincèrement que cela va avoir des retombées, on va avoir encore plus de visibilité. Maintenant, on a deux ans pour trouver une autre idée. »

Revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer lors de Best Of Wine Tourism 2018 remis à Bordeaux au Palais de la Bourse le 17 octobre dernier :

Best Of Wine Tourism 2018 : la crème de la crème de l’oenotourisme

01 Nov

Par ces couleurs automnales, Saint-Emilion attire de nombreux touristes

Saint-Emilion, noir de monde, un 1er novembre. En ce jour de Toussaint, les touristes ont profité de cette journée ensoleillée pour visiter la Cité Millénaire et le vignoble mondialement connus.

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Azuma Yuyama, artiste peintre, venu du Japon pour visiter Paris, Bordeaux et Saint-Emilion © JPS

Par ces couleurs automnales, le vignoble de Saint-Emilion et ces vieilles demeures, inspirent de nombreux touristes dont ce couple de Japonais, en villégiature durant 3 semaines en France : « C’est très sympathique, c’est magnifique, «  me confie Azuma Yuyama, artiste peintre.

thumbnail_IMG_1864La couleur des vignes, c’est ce qui nous a surpris, on a l’habitude de les voir vertes, alors on en profite », Florence et Raphaël Gorski de région parisienne.

© Jean-Pierre Stahl

Une Cité Millénaire © Jean-Pierre Stahl

Un temps idéal pour visiter la Cité Millénaire, en ce jour férié, au beau milieu de la semaine, jumelé en prime avec les vacances de la Toussaint. « J’ai vu un reportage il y a 2 jours sur les carnets de Julie, et donc cela m’a donné envie de venir ici pour voir en vrai », confie une autre touriste.  Un groupe de 40 personnes s’est inscrit à l’Office de Tourisme, pour la visite de 11h30, pour tout apprendre de l’histoire architecturale et du moine Emilion, fondateur de la cité au VIIIe siècle.

IMG_1872La Cité Millénaire attire plus d’1 million de visiteurs par an, beaucoup de français mais aussi pas mal d’Européens et d’Américains comme en témoigne le Président de l’Office de Tourisme Guy Pétrus Lignac : « D’habitude, bien sûr on a beaucoup d’Espagnols, mais un pays qui monte ce sont les Etats-Unis, vu qu’on n’a pas eu autant d’attentats comme l’année dernière, les américains sont revenus ».

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Saint-Emilion et Bordeaux attirent même en dehors de l’été © JPS

L’Hostellerie de Plaisance profite pleinement de cette belle semaine ensoleillée et de sa notoriété, grâce aux deux étoiles de son chef Renan Kervarrec :

Benoît Gelin, chef sommelier à l'Hostellerie de Plaisance © JPS

Benoît Gelin, chef sommelier à l’Hostellerie de Plaisance © JPS

On a un temps magnifique, des températures superbes. Nous ici, on affiche complet, midi et soir, toute la semaine donc on a beaucoup de chance grâce à l’oenotourisme qui est très développé ici, et la ville de Bordeaux qui nous amène beaucoup de monde, »Benoît Gelin chef sommelier Hostellerie de Plaisance.

Adrien Baudry, responsable oenotourisme et sommelier du château de Ferrand © JPS

Adrien Baudry, responsable oenotourisme et sommelier du château de Ferrand © JPS

Et en ce début d’après-midi, et d’après repas, la visite de châteaux s’impose. Ils sont quelques-uns à ouvrir leurs portes en ce 1er novembre, notamment le château de Ferrand, grand cru classé de Saint-Emilion avec ses 42 hectares de vignes.

C’est toujours intéressant de savoir comment est fabriqué le vin, là ce sommelier vient de nous expliquer que les années 2009 et 2010 étaient très primées », témoigne Pierrick Pillard de Marseille.

Le chai à barriques somptueux du château de Ferrand © JPS

Le chai à barriques somptueux du château de Ferrand © JPS

« Aujourd’hui les châteaux ouvrent leurs portes pour promouvoir l’identité de leurs vins et la passion de ceux qui les font. C’est vrai que les vignobles sont des sites touristiques très appréciés par toutes les personnes qui viennent soit de la France ou de l’étranger », confie Adrien Baudry, sommelier et responsable oenotouristique du château de Ferrand.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Bertrand Joucla-Parker :

29 Oct

Fronsac et Canon-Fronsac, les 2 appellations bordelaises vallonnées à vous couper le souffle !

C’était ce week-end les journées portes-ouvertes à Fronsac et Canon-Fronsac. 28 châteaux y participaient et ont vraiment joué le jeu tant au niveau réceptif que d’un point de vue imaginatif. De très beaux châteaux à visiter, des vins parmi les meilleurs rapports qualité-prix du Bordelais et des gens charmants.

1700 personnes durant tout le week-end au château de la Rivière

1700 personnes durant tout le week-end au château de la Rivière

Juché sur une belle colline, le château de la Rivière étonne toujours les visiteurs, fussent-ils bordelais depuis des lustres. Un tel joyau et une si belle architecture qu’on n’a pas encore visités ? Pour sûr, il n’est ni à Saint-Emilion, ni dans le Médoc ou à Léognan, mais se situe sur la petite commune de la Rivière, juste au-dessus de la départementale D670 quand on sort de l’autouroute A10 (sortie 40b). Impossible de louper ce bel édifice construit en 1570, remanié par un disciple de Violet-le-Duc à la fin du XIXe siècle.

Et comme le souligne Xavier Buffo le directeur général, « c’est une propriété d’un seul tenant de 100 hectares, dont 65 de vignes, une vraie unité patrimoniale de terroir, c’est une vraie force.

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Eric Iles, torrefacteur, un petit café pour bien commencer la journée © JPS

Pour la 1ère journée de samedi, ce sont 600 personnes qui ont assailli le château : « record battu, on n’avait jamais fait cela un samedi (50% de mieux) et 150 couverts. Si on reste sur cette même dynamique aujourd’hui, ça va être génial Et finalement 1100 ce dimanche, record absolu »

Tout a été savamment prévu pour accueillir l’oenotouriste dans de bonnes conditions… Alors que la température du matin était tombée en dessous de 10°, Eric Iles le torréfacteur de Libourne était le bienvenue avec ses superbes cafés, notamment son moka yrgaffé, un café d’éthiopie d’où est partie une grande variété de cafés dans le monde. « Le café a une typicité comme le vin, et on joue aussi sur l’assemblage » me confie Eric Iles. Il partage la vaste cour intérieure du château avec un chocolatier et le food-truck Pic Pic Macadam.

IMG_1594Les visiteurs vont aller de surprises en étonnements, avec le vaste cuvier avec ses cuves en bois et cuves inox de 100 à 140 hectolitres, les chais à barriques avec la première partie en attente du 2017 et la seconde où dort tranquillement le 1er vin château de la Rivière 2016.

Gilles Camon, charmé par la cave souterraine aux 700000 bouteilles © JPS

Gilles Camon, charmé par la cave souterraine aux 700000 bouteilles © JPS

Mais ce qui va bluffer les visiteurs, c’est encore la cave souterraine du château : 8 hectares,  avec 25 kilomètres de galeries où sont entreposées 700 000 bouteilles. Le tout dans un concert de bougies illuminant le parcours. Avec au détour quelques tables et tabourets en pierre pour organiser un repas ou un banquet insolite.

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo la dream team du château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo la dream team du château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Un visite qui se conclue par la dégustation des Sources de la Rivière 2016, second vin du château et le 1er château la Rivière 2012, servis par Manon Deville, Pierre Rebaud et Xavier Buffo.

Une petite perle en Fronsadais le 2015 de Factory © JPPS

Une petite perle en Fronsadais le 2015 de Labory © JPPS

Ce sont au total 28 châteaux qui ont répondu présent pour l’organisation de ces journées portes-ouvertes de ces deux appellations qui comptent au total 1100 hectares de vignes. Une physionomie assez unique en bordelais car toute vallonnée.

La famille Trocard : Anaïs, Denis, Céline et Benoît Manuel © JPS

La famille Trocard : Anaïs, Denis, Céline et Benoît Manuel © JPS

Parmi les plus vieux châteaux du coin, il y a ceux tenus par la famille Trocard depuis 1628: châteaux Labory et Barbey à Saillans. Si les deux domaines ne comptent que 3 hectares de vignes plantées à 85% merlot, 15% cabernet franc et 5% malbec, les vins sont assez remarquables par leur rapport qualité-prix. La propriété est tenue par Denis Trocard et son épouse Cécile. Il y a là aussi Benoît Manuel, son frère, pour la pause déjeuner avant de reprendre son marathon de formateur pour la dégustation et l’initiation aux vins de Fronsac à la Maison des Vins de Fronsac : « c’est la 3e année consécutive que je donne ces cours mais là on est blindé. Les gens viennent sans doute aussi parce qu’il ne fait pas trop beau, plutôt que d’aller sur le bassin.Et dans les propriétés on comme ici à Labory et Barbey, on a beaucoup de gens qui reviennent d’année en année pour acheter. »

Château Gaby

Château Gaby, un ancien relais de poste du XVIIIe, devenu château viticole © JPS

Autre canons de beauté qu’il ne fallait pas louper les châteaux la Dauphine ou encore Gaby, sur de beaux côteaux argilo-calcaires. Ce vieux relais de poste du XVIIIe accueillait pour l’occasion d’autres chevaux mécaniques, mais de vieilles bagnolles de toute beauté. Ce château faisait déguster son 1er vin en 2012 et 2006, son second Princess Gaby et son Castillon Moya en 2011.

Bérénice, Claire et Sophie au château Gaby © JPS

Bérénice, Claire et Sophie au château Gaby © JPS

De bons vins qui ont su séduire aussi Tom Sullivan , homme d’affaire de Boston, qui a fait en 2016 d’une pierre deux coups. Amoureux des vins et de la région, il s’est offert 4 châteaux : « nous avons eu un véritable coup de coeur autant pour les vins que pour le lieu ». From Boston, tu m’étonnes !

Découvrez le château de la Rivière Best Of 2018 « Art et Culture » :

18 Oct

Best Of Wine Tourism 2018 : la crème de la crème de l’oenotourisme

95 dossiers en lice. 21 lauréats pour ces Best Of Wine Tourism 2018, dont 6 Best Of d’Or. La 15e édition des trophées de l’oenotourisme, lancée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, a cette année encore consacré les efforts réalisés par de nombreux châteaux en Gironde, pour recevoir les touristes et leur faire partager la culture autour du vin. Focus sur les châteaux Le Pape, best Of d’Or pour l’Hébergement, et Reignac, pour Découverte & Innovation, avec son petit personnage Reignyx créé par Nicolas Lesaint.

Les 21 châteaux et domaines lauréats et leur team © Jean-Pierre Stahl

Les 21 châteaux et domaines lauréats et leur team © Jean-Pierre Stahl

Les « Best Of Wine Tourism », ce sont 21 sites lauréats cette année, dont 6 Best Of d’Or, comme château le Pape dans la catégorie « Hébergement ».

Le château Le Pape, un petit château avec 9 hectares de vignes en Pessac-Léognan, qui fait chambres d'hôtes depuis 2015 © JPS

Le château Le Pape, un petit château avec 9 hectares de vignes en Pessac-Léognan, qui fait chambres d’hôtes depuis 2015 © JPS

LE PAPE, UN HAVRE DE PAIX EN PESSAC-LEOGNAN

Un prix qui consacre les efforts de restauration de cette chartreuse du XVIIIe siècle, après 3 ans de travaux débutés en 2012.

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Château Le Pape propose désormais 5 chambres d’hôtes dont une suite (de 250 à 350 € en haute saison).

3 ans de travaux, un classicisme et une ambiance à la française, avec un mobilier chiné par les propriétaires © JPS

3 ans de travaux, un classicisme et une ambiance à la française, avec un mobilier chiné par les propriétaires les Wilmers (également propriétaires de Haut-Bailly) © JPS

Cette semaine, c’est un groupe de 9 américains qui y séjourne (pour 4 nuits) ; Karl Curran, imporateur de vin à Pasadena en Californie, est venu en éclaireur en famille cet été.

Un groupe de 9 américains venu séjourner 4 nuits au château Le Pape pour visiter les châteaux de la région de Bordeaux © JPS

Un groupe de 9 américains venu séjourner 4 nuits au château Le Pape pour visiter les châteaux de la région de Bordeaux © JPS

Il a du coup décidé de proposer ce séjour à sa clientèle et ses amis qui recherchent  non seulement un site qui a du cachet mais aussi la possibilité de pouvoir rayonner facilement à Bordeaux et dans les châteaux environnants de Pessac-Léognan, du Médoc et de Saint-Emilion.

Reygnix, la mascotte fétiche dessinée par Nicolas Lesaint (au centre) © JPS

Reignyx, la mascotte fétiche dessinée par Nicolas Lesaint (au centre) © JPS

« REIGNYX, LA MASCOTTE DE REIGNAC »

Des balades à vélos pour découvrir les domaines comme au château Le Pape ou à Saint-Loubès avec Reignac. Mais ici, c’est ce qui est primé c’est davantage le sens de l’innovation…

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Voilà 3 ans, un petit personnage, Reignyx, a été créé de toutes pièces par Nicolas Lesaint (« je suis ton père », lui aurait-il dit), le directeur technique du domaine.

Cette « mascotte », comme il l’a décrite, il lui donne vit au jour le jour, réalisant 2 dessins par jour de Reygnix en situation de vigneron. Il en a désormais 6 carnets pleins…

Nicolas Lesaint et Reygnix : "Je suis ton père" lui aurait-il dit au bout du 6e carnet de dessins © JPS

Nicolas Lesaint et Reignyx : « Je suis ton père » lui aurait-il dit au bout du 6e carnet de dessins © JPS

Grâce à lui, il a réussi à simplifier les messages explicatifs de la propriété à destination des visiteurs français et étrangers. Il raconte ainsi, avec son Reignyx vigneron, tous les processus de fabrication du vin, de la vigne à la barrique.

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En 15 ans, ces labels, ces « Best Of Wine Tourism », ont permis à Bordeaux de sortir de l’ombre à la lumière. On comptait en 2016 pas moins de 4,3 millions de visites dans le vignoble, d’où une offre qui n’a pas cessé d’augmenter pour atteindre comme le souligne Stéphan Delaux « 2500 lits aujourd’hui dans le vignoble »

Il dessine partout où il peut, le petit Nicolas...Lesaint © JPS

Il dessine partout où il peut, le petit Nicolas…Lesaint © JPS

« Une incroyable métamorphose depuis 15 ans et une fréquentation touristique qui n’arrête pas de croître », renchérit Florence Forzy-Raffard 1ère ambassadrice du réseau des Capitales de Grands Vignobles à Bordeaux.

Les reines de l'oenotourisme à Bordeaux : Florence Ricoh6fayad, Catherine Leparmentier Dayot de la CCI et Sophie Gaillard de Bordeaux Tourisme Métropole © JPS

Les reines de l’oenotourisme à Bordeaux : Florence Rico-Fayad, Catherine Leparmentier-Dayot de la CCI et Sophie Gaillard-Mairal de Bordeaux Tourisme Métropole © JPS

Car concours est aujourd’hui international. Il touche 9 grandes régions viticoles dans le monde : « les Great Wine Capitals ». Les 6 lauréats, Best Of d’Or vont d’ailleurs poursuivre leur aventure le 9 novembre prochain à Valparaiso au Chili pour concourir pour le super « Best Of Wine Tourism International ».

Une soirée bien rythmée par la chanteuse Mathy qui a repris Panam de'Edith Piaf, la troupe d'improvisiations "les Mis en Bouteille" et Xavier Viton en Monsieur Loyal © JPS

Une soirée bien rythmée par la chanteuse Mathy qui a repris « Padam…Padam » d’Edith Piaf, par la troupe d’improvisiation « les Mis en Bouteille » et Xavier Viton en « Monsieur Loyal » © JPS

Depuis sa création, 4100 candidats ont participé dans le monde, 565 labels ont été attribués. A Bordeaux, 1280 dossiers ont été présentés, 328 ont obtenu un Best Of dont 95 un Best Of d’Or.

Comme quoi l’oenotourisme à Bordeaux, c’est un peu devenu une poule aux oeufs « Best Of d’Or » !

ARCHITECTURE ET PAYSAGES
Château la Dominique (or)
Château Pédesclaux
Château Prieuré Marquet
Château Malescasse

3 des 6 Best Of d'Or: les châteaux Lamothe-Bergeron, La Dominique (Saint-Emilion) et Castera

3 des 6 Best Of d’Or: les châteaux Lamothe-Bergeron (Haut-Médoc), La Dominique (Saint-Emilion) et Castera (Médoc) © JPS

ART ET CULTURE
Château Castera (or)
Château de la Rivière
Château la Tour Carnet

DÉCOUVERTE & INNOVATION
Château de Reignac (or)
Château Kirwan
Château de Rayne Vigneau

Le château Le Pape à Léognan © JPS

Le château Le Pape à Léognan © JPS

HÉBERGEMENT
Château le Pape (or)
Château Beauregard
Château Pape Clément

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VALORISATION DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château de la Dauphine (or)
Château Boutinet
Château du Tertre

SERVICES ŒNOTOURISTIQUES
Château Lamothe-Bergeron (or)
Bordeaux River Cruise
Bordeaux Saveurs
Château Lafitte

Le Coup de Coeu du Jury pour

Le Coup de Coeur du Jury pour le Domaine de la Grave © JPS

COUP DE CŒUR DU JURY : Domaine de la Grave

Pour en savoir plus : bestofwinetourism.fr

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Sarah Paulin et Thierry Culnaert :

01 Août

Plongeon dans l’histoire avec un oenotourisme insolite qui va vous étonner !

Côté Margaux, une collection d’objets et de contenants liés au vin au château Siran. Côté Saint-Emilion, la Table Siaurac où l’on vit la vie de château dans des assiettes de Jules Vieillard. Entre la famille Miailhe et la famille Goldschmidt, c’est le dépaysement assuré et des souvenirs inoubliables.

Edouard Miailhe, 7e génération de propriétaires viticulteurs ici à Siran, dont 5 de Miailhe © JPS

Edouard Miailhe, 7e génération de propriétaires viticulteurs ici à Siran, dont 5 de Miailhe © JPS

LE CHAI DES COLLECTIONS

Près de Margaux, à Labarde, Edouard Miailhe a eu cette idée de génie en 2014 de raconter l’histoire du château Siran  (qui a commencé à produire du vin dès le XVIIe) à travers l’histoire de sa famille.

IMG_7699Ici, vous êtes dans la 1ère salle qu’on appelle la salle des portraits et vous avez les 5 générations de la famille Miailhe. Sur près de 400 ans d’histoire, il n’y a eu que deux familles qui ont été propriétaires de ce château, la famille Miailhe et Toulouse-Lautrec », Edouard Miailhe

Le chai des collections, 300 objets liés au vin © JPS

Le chai des collections, 300 objets liés au vin © JPS

Juste à côté, c’est le chai des collections dans un ancien chai, juxtaposé au vieilles cuves en bois et en ciment. On y trouve une fabuleuse série de tastevins en argent, mais aussi de pichets en étain, de pots dits jacquots aux personnages débonnaires, bref toute l’histoire des contenants du IIIe siècle, avec des jarres romaines, au XIXe.

De très anciens verres et des bouteilles très rares d'époque romaine, aux XVIII et XIXe siècles © JPS

De très anciens verres et des bouteilles très rares d’époque romaine, aux XVIII et XIXe siècles © JPS

Tous ces objets servaient au transport ou au service du vin :

IMG_7714« Vous avez derrière vous 2000 ans de découverte du verre et de fabrication des bouteilles avec les bouteilles les plus anciennes qui sont du IIe ou IIIe siècle après Jésus-Christ et jusqu’à des bouteilles plus récentes du XVIIIe ou XIXe siècle ».

A SIAURAC, LA VIE DE CHATEAU

Au château Siaurac, non loin de Saint-Emilion, à Néac, c’est Yohan Valtierra, le Maître d’Hôtel, qui vous accueille.

Le château Siaurac, inscrit

Le château Siaurac, un superbe château XVIIIe, depuis la cour d’honneur © JPS

Un groupe de 14 touristes américains est venu y chercher le dépaysement dans ce château du XVIIIe siècle et ils sont subjugués… Inscrit au titre des monuments historiques, le Château Siaurac est un des plus beaux domaines du Bordelais. 

Yohan Valtierra le maître d'hôtel du château Siaurac © JPS

Yohan Valtierra le maître d’hôtel du château Siaurac © JPS

On allume toutes les bougies, cela donne envie aux visiteurs et clients, pour qu’ils se sentent bien, dans la Vie de Château en mangeant dans de la vaisselle Vieillard… », Yohan Valtierra, Maître d’Hôtel château Siaurac.

Un groupe de 14 Américains subjugués par "la Vie de Château" © JPS

Un groupe de 14 Américains subjugués par « la Vie de Château » © JPS

Ce château viticole a ouvert depuis un an un restaurant « la Table de Siaurac », réputée pour son service à la française: vous êtes reçus dans les différentes pièces du château, salles à manger et salons aménagés avec goût par Paul Goldschmidt.

Sur tous ces objets chinés plane l'ombre de Paul Goldschmidt, en photo sur l'une des cheminées avec son épouse Caroline © JPS

Sur tous ces objets chinés plane l’ombre de Paul Goldschmidt, en photo sur l’une des cheminées avec son épouse Véronique © JPS

Le propriétaire est un chineur invétéré, adore le beau, le traditionnel, bref le bon goût d’antan. Côté châteaux l’avait d’ailleurs rencontré à la Brocante des Quinconces.

L'entrée concoctée par le chef de la Table Siaurac :

L’entrée concoctée par le chef de la Table Siaurac : foie gras poêlé aux girolles © JPS

« Ce château est magnifique, on vient juste d’arriver à vélo et on est content d’être ici »,me confie Aimee Zeleznik parmi le groupe d’Américains conquis par la beauté des lieux. Marwan Salem : « C’est charmant, très classique et tellement marqué par l’histoire. »

Jean-François Robert, le chef de la Table Siaurac © JPS

Jean-François Robert, le chef de la Table Siaurac © JPS

Des accords avec les vins de la propriété et un menu digne d’un chef étoilé. C’est Jean-François Robert, le chef qui officie dans la cuisine du château mise aux normes : « ce midi, c’est « escalope de foie gras poêlé aux girolles avec un bouillon de volaille légèrement crémé qui va accompagner cette assiette », la suite est tout aussi remarquable avec un gigot d’agneau braisé découpé devant les hôtes.

IMG_7746« Impressionnant, je n’avais jamais vu la découpe d’un gigot devant moi avant cela, c’est très très bien, » Shatul Parikh.

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LE BUNKER, AUTRE LIEU INSOLITE

Autre étonnement au château Siran, la visite de l’abri anti-atomique voulu par le père d’Edouard Miailhe sous le château : « bienvenue dans le bunker du château Siran, bunker qui a été créé en 1978, en pleine période de guerre froide, mais aussi au moment où la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis allait être mise en service. »

IMG_7717En descendant dans cet antre, il y a de quoi survivre quelque temps avec une réserve…de bouteilles du château. Ce sont les plus vieux millésimes qui sont conservés ici : « le plus ancien, c’est le millésime 1912, on a plus d’un siècle de millésimes qui sont conservés dans ce bunker ! »

Voilà la nouvelle génération de châteaux du bordelais, autrefois très fermés (kunker oblige), les propriétés se visitent 7 jours sur 7 comme Siran, et sont très accueillantes, comme aussi Siaurac. Les deux se mentent en 4 pour recevoir et faire rêver l’oenotouriste, aujourd’hui très choyé.

Dans le bunker, une réserve...pour survivre avec Edouard Miailhe © JPS

Dans le bunker, une réserve…pour survivre avec Edouard Miailhe © JPS

Château Siran a obtenu un Best Of Wine Tourism d’Or en 2017 « Art et Culture » et château Siaurac un Best Of Wine Tourism « Hébergement à la Propriété. »

Château Siran, 13 Avenue du Comté Lynch, 33460 Labarde Téléphone 05 57 88 34 04

Château Siaurac et Table de Siaurac,  33500 Néac Téléphone 05 57 51 64 58

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Cécile Lagaüzère et Xavier Mansion :

18 Juil

Des visites oeno-écolos sur iPad au château d’Agassac

Une idée de visite pour cet été ? Agassac, à Ludon-Médoc. Ce château aux allures de château de conte de fées propose des visites écologiques, ludiques pour découvrir autrement le vin, le vignoble et le marais d’Agassac.

Des Coréens se prenant en photo devant le château d'Agassac © JPS

Des Coréens se prenant en photo devant le château d’Agassac © JPS

UN OENOTOURISME FAMILAL, CONVIVIAL ET INTERACTIF

Agassac fut le premier château viticole français à proposer des visites ludiques, familiales et interactives sur Ipod audio et en vidéo 5ème génération. Le Château d’Agassac a été sacré 5 fois Best of Wine Tourism par la CCI de Bordeaux.
Longtemps les domaines du bordelais se sont présentés comme des temples viticoles, inaccessibles, mais depuis une dizaine d’années cela change et certains s’ouvre largement à l’oeno-tourisme. C’est le cas du Château D’Agassac qui a pris un virage résolument tourné vers les touristes, proposant deux thèmes de découverte à partager en famille.

UN JEU DE PISTE « VIN-TERACTIF »

Pendant que les petits tentent de libérer la Princesse Etoile emprisonnée depuis des siècles dans une tourelle du Château… les Grands peuvent parfaire leurs connaissances liées aux vins et à l’histoire du Château.
Equipé d’un i-Pad audio et vidéo qui le guide, le public découvre la propriété, son histoire et ses vins de manière originale en répondant aux questions qui lui sont proposées tout au long des étapes d’un circuit. Ce jeu de piste « Vin-teractif » est doté de cadeaux pour enfants et adultes.

UN PARCOURS NATURE POUR UNE SENSIBILISATION A L’ENVIRONNEMENT ET A L’ECOLOGIE

En Médoc, les plus grands terroirs regardent la rivière… et la propriété D’Agassac est doublement placée sous le signe de l’eau : des douves encerclent son château classé monument historique. Tout proche, un marais offre une halte aux oiseaux migrateurs.
Depuis plus de 10 ans, la propriété s’est engagée dans le respect de la nature en pratiquant une viticulture raisonnée et durable. Sa riche histoire a permis de créer trois biotopes, intimement liés par la gestion de l’eau et dont chacun participe au développement durable de la propriété.
Le temps d’un parcours initiatique, ludique et interactif, les visiteurs peuvent vivre une expérience authentique en se laissant conter sur iPad, les liens qui unissent son Parc, son Marais et ses Vignes.

Avec Château d’Agassac, ouvert tous les jours de 10h à 18h, 15, rue du Château d’Agassac 33290 Ludon-Médoc, téléphone : 05 57 88 15 47

Visites interactives : Adultes 8€ / Enfants : 5€ , ces visites sont suivies d’une dégustation de 4 vins et de jus de fruit pour les enfants. Visites « patrimoine et histoire », entre vignes et marais 45mn. A noter, pour se restaurer : la Table d’Agassac.