C’est un élan de solidarité qui se poursuit avec les pompiers de Gironde et d’autres départements qui ont sauvé de nombreuses habitations et la forêt des Landes de Gascogne. Le CIVB et l’UBB ont décidé de les remercier à leur manière en offrant 1000 bouteilles et 1000 places pour le match de rugby Bordeaux-Toulouse; le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur collecte aussi d’autres bouteilles pour les pompiers girondins.
Grâce au professionnalisme des 3000 pompiers mobilisés durant plus de deux semaines sur le front des incendies de La Teste et de Landiras en Gironde depuis le 12 juillet, aucune victime n’est à déplorer et des communes entières ont été épargnées par les flammes. 20 800 hectares ont toutefois brûlés, mais comme le soulignait lundi la Préfète de Gironde, Fabienne Buscio, le bilan aurait pu être pire 50 000 hectares de plus de forêt auraient pu brûler. Si 5 habitations ont été détruites (ainsi qu’une discothèque, un restaurant et 5 campings), 2870 maisons ont pu être sauvées par les pompiers, ce qui représente des efforts considérables.
Allan Sichel, président du CIVB, et Laurent Marty, président de l’UBB, dans un communiqué commun ont déclaré:
Nous nous associons pour remercier ces hommes et ces femmes exemplaires, et saluer leur courage, leur dévouement, leur ténacité, malgré des conditions d’intervention dantesques », Allan Sichel CIVB et Laurent Marty UBB
Aussi « le club de rugby de l’Union Bordeaux Bègles (UBB) leur offrira 1000 places pour le match d’ouverture de la saison, Bordeaux-Toulouse, le dimanche 4 septembre. Un tour d’honneur des pompiers avant le coup d’envoi donnera au public l’occasion de les applaudir et de les remercier.’
De son côté le CIVB, a décidé d’offrir aux pompiers girondins 1000 bouteilles de vin, et le syndicat viticole de Bordeaux et Bordeaux Supérieur a décidé aussi de se mobiliser et fiat un appel à ses adhérents afin de collecter d’autres bouteilles et de les distribuer directement dans l’ensemble des caserne de la Gironde. « N’hésitez pas à déposer un carton de 6 bouteilles à l’accueil du syndicat et un carton de remerciement avant le 26 août » selon la lettre d’information du Syndicat des Bordeaux.
« Instant d’émotion hier soir pour les vignerons de Blaye qui ont pu apprécier le travail du génie de la photo qui sait mettre l’humain en avant et avant tout. Il a tenu à être là, ce mec engagé pour la survie de la planète, ce témoin de l’évolution du climat et de la sauvegarde de la planète. Bravo Yann pour cette belle restitution.
« Le vin, c’est la FRANCE, c’est le goût de la terre… » dixit Yann Arthus-Bertrand …
Yann Arthus-Bertrand a réalisé de nombreux reportages, documentaires et notamment la Terre Vue du Ciel est un photographe émérite qui a sillonné la planète Terre et a pris conscience de l’urgence climatique et des dangers pour la planète.
C’est en toute amitié et humilité qui a répondu à l’invitation des vignerons de Blaye de venir les immortaliser, enpréambule de son film « France une histoire d’amour… »
Il a voulu ainsi partir à la rencontre des français et de leur fibre, afin de les restituer le plus fidèlement possible…. Et ainsi de relater une réflexion d’une viticultrice qu’il a adoré , sur le ton de l’humour, « mon mari est moche sur la photo, mais mon chien est bien… »
Et ainsi de relater une réflexion d’une viticultrice qu’il a adoré , sur le ton de l’humour, « mon mari est moche sur la photo, mais mon chien est bien… »
Regardez le reportage lors de son shooting photo à Blaye en novembre dernier. Côté Châteaux y était: lire ou relire :
C’est de tradition, au CIVB on alterne la présidence entre un viticulteur et un négociant. Cette fois ci c’est une double tradition car Allan Sichel succède à Bernard Farges, après avoir déjà succédé à Bernard Farges déjà en 2016.
A la tête de la Maison Sichel depuis 1998, Allan Sichel célèbre négociant de la place de Bordeaux (qui compte 300 maisons de négoce) redevient président du CIVB; ce n’est pas une première pour lui car il a déjà été élu en 2016, un certain 11 juillet déjà. Sans doute la même date en l’an de grâce 2022 a du inspiré le même dénouement, en ce 11 juillet l’assemblée générale a donc réélu Allan Sichel comme nouveau président. Il succède à Bernard Farges, qui lui même a déjà effectué 2 mandats (non successifs bien sûr).
Allan Sichel, comme Bernard Farges, connaît bien les dossiers, ayant déjà été président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne de 2010 à 2016, puis président du CIVB de 2016 à 2019, et vice-président de 2019 à 2022. Certains regretteront un manque de changement de têtes nouvelles, mais bon, l’assemblée générale est souveraine et a parlé.
Des enjeux importants vont être à l’ordre du jour de cette nouvelle présidence comme la relance de la commercialisation des vins de Bordeaux en perte de vitesse sur certains marchés, les défis du changement climatique, le virage vers une transition environnementale ou écologique, et des dossiers épineux comme la superficie du vignoble de Bordeaux, faut-il ou non la réduire…? Bon courage à la nouvelle équipe.
C’est un peu un cheval de Troie en terre bordelaise. Le bistro des Vignerons de Tutiac, qui regroupe 520 vignerons, dont Côté Châteaux avait suivi son implantation non loin de la porte Cailhau est un bar à vins-brasserie tenue par les Vignerons de Tutiac. L’équipe a été remodelée avec un nouveau chef et un nouveau manager.
Vous ne le connaissez peut-être pas encore mais le jeune chef de 27 ans Bastien Castagne a pris les commandes de la cuisine des Vignerons de Tutiac à Bordeaux, il se propose de vous faire découvrir une « cuisine brute et franche mais raffinée aux couleurs végétales ».
Fils d’une maman cuisinière à Banyuls, Bastien Castagne s’est formé auprès des meilleurs, notamment Jean Sulpice à l’auberge du père Bise à Talloires et a aussi exercé comme chef gastronomique en Australie au sein d’un restaurant japonais Blanca à Sydney, mais aussi dans un resto aux couleurs de l’Italie.
Nul doute qu’il va faire preuve d’imagination au Bistro des Vignerons tout en mettant en avant la cuisine du Sud-Ouest.
Quant au nouveau Manager, il s’agit de Laurent Mars, qui a grandi du côté de Fronsac, au domaine familial Haut-Merley. Devenu barman dès 19 ans, il a choisi cette voie et a travaillé notamment comme maître d’hôtel aux villas du Lagon, un 5 étoiles à la Réunion, puis 11 ans en Polynésie dans un autre bel établissement. Passant par l’île de Ré ou encore en Suisse, nul doute qu’il saura faire partager sa passion du vin et du service aux clients du Bistro des Vignerons de Tutiac, pour faire découvrir les vins de Tutiac présents dans 15 appellations de Bordeaux.
Après les terribles épisodes de grêle de juin et notamment du 20 juin, la Chambre d’Agriculture de la Gironde vient d’annoncer qu’elle lançait un fonds de solidarité exceptionnel afin d’intervenir rapidement envers les plus touchés, avec une rapprochement pour fédérer les initiatives publiques et privées. Voici en substance le communiqué de la Chambre d’Agriculture.
« 14 000 : c’est le nombre d’hectares touchés par les épisodes de grêle en Gironde au mois de juin. Maraîchage, fourrage, vigne, forêt, céréales, légumes de plein champ, vergers : aucune culture n’a été épargnée.
Pour certains agriculteurs, impossible de remettre leurs cultures en production immédiatement, faute de trésorerie pour ré-acheter semences et plants. Pour déblayer les serres, pour acheter du matériel. D’où l’urgence à leur apporter une aide financière.
C’est pourquoi la Chambre d’Agriculture de la Gironde lance un fonds de solidarité exceptionnel destiné à ceux dont la trésorerie ne permet pas de faire face aux premiers travaux suite aux sinistres.
Faire vite pour permettre de redémarrer
La Chambre d’Agriculture propose des critères d’intervention liés aux dépenses de redémarrage immédiat de l’activité agricole en complément des mesures nationales.
La gestion de ce fonds, destiné à fédérer l’ensemble des initiatives et éviter un éparpillement des dispositifs, associera l’ensemble des contributeurs, les services de l’Etat et tous les syndicats agricoles. Quant à son usage, il fera l’objet d’un contrôle strict sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture en tant qu’Etablissement Public.
Sauvegarder l’agriculture girondine
« Alors que la crise du covid et la guerre en Ukraine ont remis la question de la souveraineté alimentaire au centre des préoccupations et des questions géo-politiques, il est essentiel de soutenir la production agricole locale » rappelle Jean-Louis Dubourg, Président de la Chambre d’Agriculture de la Gironde. Et d’ajouter qu’il faut « tout mettre en œuvre pour maintenir et développer les exploitations du département ».
La priorité porte aujourd’hui sur les éleveurs, qui doivent trouver des solutions pour assurer l’alimentation de leurs troupeaux. Les maraîchers également, dont les installations ont été pour beaucoup détruites. Et bien entendu les viticulteurs, dont certains étaient déjà dans une situation économique très fragilisée ».
« On n’est pas à l’abri…de faire une bonne é(m)dition »… Si la météo ne vient pas trop chagriner l’organisation, Bordeaux Fête le Vin pourrait attirer du monde sur les quais après 4 ans d’absence. Dès l’ouverture et ce midi, il y avait déjà pas mal d’amateurs de vin et de ces dégustations sur les quais. »
A 11 heures, les fans de Bordeaux Fête le Vin se bousculaient à l’ouverture non loin de la place des Quinconces. 4 ans qu’ils n’avaient pas revu cette manifestation sur les quais… A l’instar de cette habitante de Boulogne-Billancourt : « j’adore tellement la ville de Bordeaux que dès que je peux je viens à la fête du vin, et malheureusement on en a été privé à cause du covid… »
« Les vins de Bordeaux ? Fabuleux ! Moi je connais les Lalande-de-Pomerol, les Pomerol, les Saint-Emilion, les côtes de Bourg et je suis venu goûter un Saint-Estèphe… » commente un Girondin.
Les Anglais, Belges, Suisses, Espagnols sont venus en nombre pour cette première journée avec leur pass dégustation, 45 000 devraient être vendus comme en 2016, table le CIVB.
« Nous on vient de Suisse, pour moi, c’est une découverte et c’est que du bonheur, un joli partage… »
Je suis plus que prêt à faire la fête, Bordeaux c’est le QG du vin dans le monde. Où voulez-vous trouver meilleur vin ? », Philippe Humphries de Vine Horizons.
L’Ecole du Vin affiche déjà un bon succès… 16 ateliers très prisés avec des accords mets-vins avec des chefs, les Rock and Wine ou encore le Blending Bar avec ces anglais connaisseurs des vins d’assemblage…
On va leur mettre 20% de sémillon, on va garder 80% de sauvignon blanc, et à ce moment-là on va leur montrer ce qu’est un vrai Bordeaux blanc, assemblé…entier », Benoît Manuel Trocard de l’Ecole du Vin.
Autre nouveauté cette année, les vins frais de Bordeaux entre les blancs secs, les rosés, liquoreux et crémants…
Les vins frais c’est top ces temps-ci, comme il a fait très chaud, les gens apprécient bien, ils viennent découvrir et ce matin on a déjà eu beaucoup de monde… » Laetitia Mauriac du château la Levrette.
Seule incertitude la météo, mais comme le dit Willy Rovelli sur France Bleu :« on n’est pas à l’abri de faire une bonne émission » ou édition…
« On me dit depuis des années il faut que tu viennes, il faut que tu vois, et là je viens d’arriver et là je commence à voir et c’est assez intrigant, on me dit qu’il y a 1,2 km sur les quais ? C’est hallucinant, hallucinant ! »
Les soirées ou afterworks s’annoncent déjà gavés de monde sur les quais de Bordeaux !
Ce sont 65 restaurants et cavistes qui sont sur le pont depuis ce midi et jusqu’à dimanche pour donner un avant goût de Bordeaux Fête le Vin. Des vignerons et châteaux investissent ces établissements partenaires pour faire découvrir les vins de Bordeaux et les promouvoir à la carte de leurs brasseries et caves. Focus sur le Familia et le Chai des Chartrons déjà en pleine action ce midi.
Pour ces avant-premières de Bordeaux Fête le Vin, plus d’une soixantaine de vignerons et de châteaux sont venus à la rencontre des clients pour faire découvrir leur vin, à l’image de Allison Poher du château Biston Brillette, en AOC Moulis, venue animer une dégustation au Familia dans les Halles de Bacalan en face de la Cité du Vin…
« C’est vraiment le bruit de la convivialité… » « Il est assez rond , c’est assez agréable… », selon des clients attablés, heureux de déguster un petit verre de Bordeaux avant de manger.
D’être autour d’une table c’est le meilleur moyen de célébrer cela, et de découvrir ces accords mets et vins à Bordeaux, c’est parfait… », Allison Poher.
Trop de restaurants n’offrent pas suffisamment de vins de Bordeaux, l’objectif est clair : rappeler les fondamentaux et boire avec modération des vins locaux. Ces établissements s’engagent à mettre plus de 50% de Bordeaux à leur carte.
On a toujours voulu et eu à coeur de faire la promotion des vins de Bordeaux, parce que c’est notre territoiree, c’est notre ADN… A la carte 90% de nos références sont des vins de Bordeaux, cela paraît normal », Nicolas Lascombes du Familia.
Les cavistes se sont mis aussi aux couleurs de Bordeaux, ici au chai des Chartrons rue Minvielle, Fabrice Dumont élève une cuvée spéciale durant 12 mois pour renouer avec l’histoire des chartrons…
« C’est la première fois (en 2019) qu’on a élevé ce vin là en barrique ici, 3 barriques, une de cabernet sauvignon, une de malbec, une de merlot », commente Fabrice Dumont.
Ce caviste s’est spécialisé sur ce qu’il appelle ses vins de chasseurs, de vieux millésimes de Bordeaux, qu’il vend aux particuliers, restaurants et à la grande distribution… Les Bordeaux constituent ici plus de 60% de sa cave…
« En fait des vins comme les buvaient nos parents, nos grands parents, quand ils avaient 10-15 ans (de vieillissement) et sur des petites appellations comme Bordeaux, Bordeaux Supérieur, on peut avoir des choses extraordinaires quand les vins sont bien faits, et on a appelé cela les vins du chasseur… car on boit des vieux vins avec des volailles, du boeuf maturé, bref y a des notes animales, donc pour rigoler on a appelé au départ cette petite sélection les vins du chasseur… »
Durant 4 jours, Bordeaux affiche déjà un air de fête, certains ont même prévu ce soir des concerts à la Rock School Barbey, à Saint-Médard, à Lormont ou encoire à l’Apéro Fronsac à la Halle des Chartrons…
L’ancienne maître de chai d’Yquem vient de prendre ses fonctions de directrice générale de château Guiraud. Cette oenologue va apporter son expertise tant en vinification qu’à la vigne, avec également de beaux projets oenotouristiques lancés dès cet été. Une nouvelle page d’histoire s’écrit à Guiraud et à Sauternes.
« Sandrine, voilà le début du millésime 2022, depuis sa naissance, là on est au stade petit pois… », le chef de culture de château Guiraud, Loîc Kersaudy, lui fait faire un petit tour du vignoble épargné cette année par le gel moins intense que l’an dernier où 95% de la récolte avait été perdue par -7 à -8°. Cette fois-ci les 6 éoliennes ont permis de réchauffer l’atmosphère lors de ces séquences de gel de printemps….
Sandrine Garbay fait figure de pionnière dans le vignoble bordelais. Elle fut ainsi en 1998 propulsée 1ère maître de chai féminine à Sauternes, officiant durant 24 ans comme maître de chai d’Yquem. La voici, depuis le 17 mai dernier, directrice générale de château Guiraud, autre grand nom de l’appellation et 1er cru classé.
Depuis plus de 20 ans, elle participe à cette magie de révéler ces raisins botrytisés, parmi les plus grands liquoreux au monde.« Sur ces 2 cépages, le sauvignon et le sémillon, se développe la pourriture noble qui fait toute l’identité de ces grands vins liquoreux de Sauternes, et effectivement j’ai appris à connaître parfaitement cette pourriture noble, à l’apprivoiser et à en tirer le meilleur pour produire ces grands vins liquoreux. »
Avec le chef de culture Loïc Kersaudy JPS
« C’est une grande fierté et un grand honneur de pouvoir m’occuper de cette belle propriété, c’est surtout beaucoup de plaisir à superviser à la fois le vignoble et le chai, ce que je ne faisais pas dans ma précédente expérience, et donc je suis ravi de prendre en mains l’ensemble d’une propriété et d’être à la destiné de cette magnifique entité qu’est Guiraud qui est une propriété historique avec un ADN vraiment ancré dans cette exploitation. »
« Pendant toutes ces années j’ai acquis une expérience incroyable, sur la production des grands vins liquoreux, et l’idée c’est de continuer dans cette voie là, de remettre le vin liquoreux au centre de cette propriété château Guiraud, c’est de toute façon le vin historique de la propriété…mais aussi de participer à l’élan général de l’appellation Sauternes, on sent ici un dynamisme en train de se mettre en place et Guiraud doit s’inscrire dans ce dynamisme… »
Sandrine Garbay et Camille Beuriot, l’ancienne maître de chai d’Yquem avec celle de Guiraud, qui avait fait aussi un stage à Yquem…
Diplômée de l’Institut d’Oenologie de Bordeaux, Sandrine Garbay fut 24 ans maître de chai d’Yquem, aujourd’hui à Guiraud elle a à ses côtés Camille Beuriot nouvelle maître de chai et oenologue aussi diplomée de l’ISVV pour produire ces vins liquoreux si difficile à produire…
« C’est très impressionnant, moi je viens juste de commencer ma carrière donc c’est une sorte d’exemple, c’est pour moi une sorte de parcours à suivre et je sais que c’est une épaule sur laquelle je vais pouvoir me reposer au cours de mon travail au quotidien… », commente Camille Beuriot la maître de chai de Guiraud.
« C’est tellement particulier ces vendanges de pourriture noble, avec cette dépendance au micro-climat, et au climat de l’année, jusqu’au dernier moment, tout peut être perdu ou au contraire tout peut être magnifié, et on croise vraiment les doigts pour que cette année tout soit vraiment magnifié… » explique Sandrine Garbay. « On a essuyé quand même des années difficiles depuis 2018, 2019, 20 et 21…4 années dures pour Sauternes avec des aléas climatiques incroyables, on espère fort que ce 2022 nous redonne le sourire… »
En attendant, château Guiraud ne dort pas et a acquis le restaurant le Saprien en plein coeur du village de Sauternes, créant ainsi une terrasse « le Cercle Guiraud » qui risque d’être fort prisée cet été, avec vue sur le château Guiraud.
« Historiquement, il y a un accueil au public qui est très développé au château Guiraud, 7 jours sur 7, il y a vraiment un sens de l’accueil, avec le restaurant la Chapelle sur site au sein même de Guiraud, qui fonctionne vraiment bien et amène beaucoup de monde également, et l’idée ici était de revenir à l’ex Saprien, cet endroit qui historiquement appartenait à Guiraud et on a développé cette terrasse pour cet été, avec un autre mode d’accueil version décontracté et chic, avec notre chef Fabien Florin et donc de mettre en avant les vins d’ici, donc oui cela va donner un nouvel élan, cela anime un peu plus le centre de Sauternes, on voit les touristes venir de plus en plus sur notre belle région. »
Cet endroit vient compléter une offre qui s’étoffe à Sauternes avec l’hôtel du château d’Arches, celui de Lafaurie-Peyraguey et son restaurant gastronomique, et bientôt aussi un hôtel en 2024 à château Guiraud. Sauternes montre ainsi un nouveau visage, de la modernité et de la féminité, Sauternes se réinvente et va en prime créer prochainement une Cité du Vin en plein coeur du vignoble…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Fabien Dumont
C’est une belle reconnaissance pour Marie-Lys Bibeyran et son ouvrage consacré aux travailleurs de la vigne. Vendredi soir à Stockholm, son livre « Les Petites Mains de l’Ombre – Gestes et Savoir-Faire des Vins du Médoc » a reçu deux prix, deux distinctions internationales, qui doivent aussi rappeler que le vin est avant tout réalisé par des petites mains, sans lesquelles, il ne serait pas ce qu’il est.
« Best Wine Book for Professionals » et « Best Wine Sustainability Book » décernés par les Gourmand Awards 2022 en Suède. Marie-Lys Bibeyran, ancienne salariée viticole, auteure des photographies et textes des Petites Mains de l’Ombre est de retour sur ses terres médocaines et ne cache pas sa joie d’avoir reçu ces 2 prix :
« Il y a forcément une fierté personnelle, cela a été du travail, un travail qui m’a donné raison, car je savais que ce sujet était susceptible de parler aux gens et qu’il était nécessaire de faire ressortir ce travail de l’ombre… »
Je suis très heureuse pour les travailleurs des vignes, j’ai déjà vécu une belle aventure moi-même en faisant ce livre, ce qui m’a beaucoup plu et suivre ce chemin après, c’est juste fantastique », Marie-Lys Bibeyran
Deux prix, c’est tout de même pas mal, une belle surprise et une belle reconnaissance… « Je savais que j’étais nommée dans la catégorie livre professionnel sur le vin, en compétition avec d’autres auteurs d’Espagne, des Etats-Unis ou de Chine, mais je n’avais pas été prévenue pour la 2e catégorie sur le vin durable également… »
Aujourd’hui, « les travailleurs de l’ombre sont nombreux à me dire merci pour faire reconnaître leur travail…En tant que travailleurs de l’ombre, ils sont tellement invisibilisés. Il y a quand même quelque chose de volontaire là-derrière. En France le vin est très sacré, et il colle à l’image de la France, mais rien n’existe pour mettre à l’honneur ceux qui le font, comme si la récolte arriverait comme par enchantement dans les cuves à la fin… Ils ont l’impression de ne pas exister, cela limite aussi les tentatives de revendications. »
Un bel ouvrage, fruit d’un long travail d’une salariée viticole, qui connaissait le thème et les travailleurs qu’elle côtoyait au quotidien :
J’ai suivi les travailleurs de l’ombre sur 2 ans, pour prendre le temps de prendre en photos tous les gestes… Par exemple sur la taille j’ai consacré une dizaine de pages, ce sont tous les gestes, de toutes les tâches qu’ils accomplissent tout au long des 4 saisons… »
« Mes photos sont volontairement en noir et blanc car elles mettent bien en valeur ces gestes, elles sont accompagnées de textes très pédagogiques pour que les gens qui ne sont pas du milieu puissent bien comprenrdre, se familiariser. Il est essentiel quand on consomme ou encore plus encore quand on est passionné, qu’on sache comment on arrive jusqu’au verre de vin. »
Une chose est sûre, le travail de Marie-Lys Bibeyran fait aussi prendre conscience que sans ces petites mains, il n’y aurait pas de vin, « maintenant on voit de plus en plus les propriétés viticoles qui commencent à communiquer, là dessus, sur les gestes dans les vignes, mais pas forcément encore sur les petites mains de l’ombre, ce qu’elle trouve dommage…
En tout cas, cette aventure aura tiré deux enseignements : « j’espère faire prendre conscience aux travailleurs de l’ombre qu’ils font un travail formidable. Ils ne font pas cela parce qu’ils ne seraient pas capable de faire autre chose, c’est un travail très beau et précieux…Et à ceux qui aiment le vin, de chercher à savoir ce qu’il y a derrière la bouteille. Il y a d’ailleurs un proverbe chinois qui dit « quand tu bois l’eau du puis, n’oublie pas ceux qui l’ont creusé ». Il faut qu’on apprenne à respecter tout le travail des hommes et des femmes qui sont des passionnés malgré leurs conditions de travail, cette situation dans laquelle ils sont maintenus. Ils ne sont pas assez mis à l’honneur, ils sont plus dans l’ombre, il faut qu’on prenne davantage conscience de tout cela. »
« C’est une grande fierté d’avoir porté tout cela jusqu’aux Gourmand Awards en Suède où de nombreux pays ont été sensibilisés, le chemin du livre n’est peut-être pas terminé, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ».
Félicitations à Marie-Lys Bibeyran et aux petites mains de l’ombre, à qui Côté Châteaux décerne sa rubrique « vigneron du mois »
C’est une oeuvre magistrale et éphémère qu’a réalisé l’artiste David Popa en terre crue. Une oeuvre biodégradable qui devrait disparaître aux premières pluies…
Cette oeuvre s’intitule le « Pouvoir de la Terre », elle a été réalisée en terre crue sur le plateau de Cantenac Brown, 3e cru classé de Margaux, pour qu’elle puisse disparaître comme par enchantement aux premières pluies…
David Popa explique : « ayant été élevé par une mère française très liée au monde du vin, j’ai de merveilleux souvenirs de mon enfance passée dans les vignobles, de séjours des chais et d’apprentissage du vin. Je ne suis certainement pas un expert dans l’art de la vinification, mais chacun sait que le secret d’un vin exceptionnel, c’est avant tout la terre. Et c’est cette terre que je prends comme support, avec tout le respect que nous lui devons. »
L’oeuvre éphémère sera conservée au travers d’un NFT, oeuvre numérique unique, qui sera vendue en cryptomonnaie; le produit de la vente sera reversé au conservatoire du littoral pour que celui ci puisse acquérir de nouvelles terres vierges et les épargner de toute urbanisation.