12 Sep

Incendie du château Gaby à Fronsac : un crève-coeur pour l’équipe du château

Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie dantesque s’est déclaré au château Gaby à Fronsac en Gironde. L’intensité des flammes a conduit à une toiture quasi  totalement embrasée, rendant le château inhabitable… Un déchirement pour Damien Landouar, son directeur, le propriétaire Tom Sullivan et l’ensemble de l’équipe. Fort heureusement l’outil technique a été préservé.

C’est un spectacle de désolation ce matin à Fronsac. Château Gaby s’est totalement embrasé ce dimanche peu avant 2 heures du matin, le feu intense et des flammes dantesques ont réduit la toiture en cendres, les 900 m2 du châteaux sont inhabitables. Pour Damien Landouar, directeur des vignobles Tom Sullivan, c’est un véritable crève-coeur…

Damien Landouar, éprouvé par cet incendie © JPS

Beaucoup de tristesse, c’est pour moi un pan de ma vie professionnelle qui s’écroule… Cela fait 25 ans que je suis là, qu’on se bat pour son image, pour la qualité des vins, du vignoble, donc c’est très frustrant », Damien Landouar directeur château Gaby

Le pire a été évité, car 6 Américains, séjournaient au château. Fort heureusement, ils n’ont pas été blessés… Ce sont des amis du propriétaire Tom Sullivan (riche industriel spécialiste des parquets et cuisine aux USA) (propriétaire de 5 châteaux à Bordeaux sur la rive-droite). 

Tom Sullivan, le propriétaire © château Gaby

« J’étais vraiment très très inquiète pour eux, d’autant qu’il fallait leur parler en anglais car ils ne parlaient pas français bien sûr; donc je suis arrivée à 2h30, j’ai ressenti un état de sidération, tout simplement j’étais devant et je ne comprenais pas ce qui se passait, c’était vraiment comme un cauchemar en fait », témoigne Sophie Villega, assistante de Damien Landouar.

Le château en proie aux flammes dimanche matin © Damien Landouar

Si la vingtaine d’oeuvres d’art a pu être mise à l’abris, les 50 pompiers dépêchés sur place ont réussi à préserver aussi le cuvier et le chai à barriques, situés à moins de 5 mètres du château. Ce château de 16 hectares dont 11 actuellement en production, avait été acheté par Tom Sullivan en 2016, il produit en moyenne 60 000 bouteilles  à l’année.

L’outil technique est intact, ce qui nous permet de continuer à vendanger car on est en pleine vendange, donc à vendanger normalement… Car si en plus le bâtiment technique avait été touché, cela aurait d’autant plus impacté la récolte 2022, ce qui n’est pas le cas. »

Tom Sullivan est bien décidé à reconstruire ce château joyau du XVIIIe siècle et de Canon Fronsac. Cela sera un travail de longue haleine, avec une enquête qui commence et devrait conclure à un accident et avec les assurances qui vont dépêcher leurs experts.

(Photos Jean-Pierre Stahl)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pauline Juvigny et Florian Dumont :

09 Sep

Elisabeth II : Bordeaux se remémore sa visite royale et d’Etat en France en 1992

Les 11 et 12 juin 1992, Elisabeth 2 est venue à Bordeaux, accueillie par Jacques Chaban Delmas, les Bordelais et le monde du vin. Tous se rappellent cette visite d’Etat invitée par le Président François Mitterrand et ces instants désormais ancrés dans les mémoires.

Stéphan Delaux et son invitation à la garden party dans les jardins de l’Hôtel de Ville de Bordeaux © JPS

Deux jours intenses en émotions, ces 11 et 12 juin 1992. Certains se souviennent de ce début de visite et cet atterrissage sur le tarmac de Bordeaux Mérignac. Une visite royale à Bordeaux, terre d’Aliénor d’Aquitaine, une visite d’Etat en France invitée par le Président François Mitterrand.

Stéphan Delaux, ancien adjoint au maire (sous Alain Juppé) et alors conseiller général en 1992 se souvient de l’engouement et de la ferveur suscités par sa visite auprès des Bordelais, ainsi que des belles réceptions organisées par le maire Jacques Chaban Delmas…

« Voilà ça c’est la réception qui a été donnée dans le jardin de l’hôtel de ville, le 12 juin 1992, après qu’elle ait circulé en ville en voiture, dans la superbe SM cabriolet de la présidence de la République… »

Photo Jacques Gaye, oenologue qui a entendu de nombreux « Vive la Reine » ce jour-là

Les Bordelais étaient très fiers c’était l’inauguration du marché des Grands Hommes, Chaban recevait la Reine d’Angleterre, c’est quand même …(rires), les Bordelais étaient heureux de voir la Reine et que Chaban reçoive la Reine aussi… », Stephan Delaux

Un public de bordelais conquis et captivé par sa majesté la Reine, qui à son tour reçoit Chaban et le Président Mitterrand à bord du Britannia, amarré au quai de Bordeaux…

« J’aurais bien aimé voir la Reine, je n’ai pas pu la voir disait à l’époque un Bordelais interrogé par des confrères… « Je l’ai vue, elle avait une robe bleue et une veste blanche, et la couronne dorée… »

Hugues Martin, ce matin interrogé par Allende Boutin et © Rémi Poissonnier de France 3 Bayonne

Pour Hugues Martin, ancien maire de Bordeaux et alors adjoint au maire, adjoint de Chaban : « C’était effectivement quelqu’un qui rayonnait et qui fédérait toutes les sensibilités politiques de la Grande-Bretagne, et pourquoi pas de la France… »

  Tous ceux qui l’ont approché en juin 1992 à Bordeaux ou à 2 reprises pour Allan Sichel, anglais d’origine, à la tête d’une maison de négoce, ont été marqué par sa simplicité…

« Evidemment c’est intimidant de rencontrer une personne de cette stature là, et en fait dès qu’elle nous regarde, c’est l’apaisement total…

 

Il y a ce regard dans les yeux qui est convivial, proche, chaleureux et puis il y a cette volonté d’échanger, très directement de manière très personnelle avec chacune des personnes qu’elle rencontre et cela m’avait vraiment profondément marqué… » Allan Sichel de la Maison Sichel

Amoureuse de la France et des vins de Bordeaux, Elisabeth II avait pu apprécié son vin de Margaux, un château Angludet 1990, au menu d’un déjeuner privé à Windsor  en 2011; Allan Sichel a bien sûr mis l’Union Jack en berne au balcon de sa maison de négoce

Photo Jacques Gaye

Reportage Jean-Pierre Stahl, Pauline Juvigny, Allende Boutin, Rémi Poissonnier, Taliane Elobo et Florian Dumont

 

08 Sep

Nouveau classement de Saint-Emilion : Figeac au sommet avec Pavie comme 1er Grand Cru Classé A

Voici le nouveau classement 2022. Il consacre 85 propriétés : 2  premiers grands crus classés A, 12 premiers grands crus classés et 71 grands crus classés. Château Figeac tenait la corde depuis quelques années pour l’intégrer avec des travaux titanesques réalisés sur cette propriété familiale et un très très grand vin. Il rejoint Pavie en tête du classement. Des petits nouveaux font leur entrée comme crus classés et d’autres reviennent. Les réactions dans Côté Châteaux.

LA REACTION DE FIGEAC : « C’EST DE LA JOIE ET DE LA FIERTE ! » POUR BLANDINE DE BRIER-MANONCOURT

Un toast de la famille Manoncourt avec Frédéric Faye le directeur, avec le millésime 2015 en l’honneur de Figeac © JPS

« C’est de la joie et de la fierté, vraiment ! », me confie Blandine de Brier-Manoncourt.

C’est vraiment une reconnaissance d’un travail sur le temps long et les qualités exceptionnelles du terroir de Figeac », Blandine de Brier-Manoncourt de château FIGEAC, 1er Grand Cru Classé A

« Cela nous encourage à poursuivre sur une voie commencée par nos parents, par Thierry Manoncourt, cela nous encourage à continuer. »

« Quand nous avons appris la nouvelle, nous sommes allés la partager avec notre équipe, le personnel, car on est en pleine vendange. Et à plusieurs reprises, certains m’ont dit « je pense à Monsieur Manoncourt, il aurait été content… » Il souhaitait en effet voir Figeac à la bonne place. »

La famille Manoncourt devant château Figeac © JPS

Il y a une émotion, ce n’est pas un aboutissement, c’est une étape, c’est l’encouragement à continuer de travailler. »

A ma question, les travaux de Figeac ont du compter : « Nous n’avons pas fait ces travaux pour le classement. Quand nous avons décidé en 2016 de faire ces travaux, personne ne savait ce qu’il adviendrait du classement. Nous nous sommes posé la question de quoi a besoin Figeac pour travailler mieux, avec plus de précision. Certainement le nouveau chai, cet outil de travail faisait partie du dossier, mais ce n’était pas l’objectif de ces travaux. »

Le portail du nouveau chai avec ses lettres découpées au laser et la frise réalisée par les enfants Manoncourt © JPS

« Nous, on est aussi très content pour les autres, les châteaux distingués avec la qualité de leur vin, cela va dans le sens de la renommée de Saint-Emilion et même de Bordeaux, c’est le fruit du travail de dizaines de familles et d’équipes. »

Et de savoir ce que cela fait malgré le retrait des châteaux historiquement classés A ou d’autres : « Leur absence, ça, c’est leur liberté et cela n’enlève rien à la valeur de ce classement. C’est un booster de progrès. »

Lire ou relire l’article : Figeac : la renaissance de ce 1er grand cru classé de Saint-Emilion avec son somptueux chai

Revoir le portrait de la famille Manoncourt et le nouveau chai de Figeac ici : Côté châteaux n°23, le magazine spécial nouveaux chais du bordelais

A 5’15 » dans le magazine Côté Châteaux :

LA REACTION DE PIERRE COURDURIE, DU CHATEAU CROIX DE LABRIE PROMU GRAND CRU CLASSE DE SAINT EMILION

« On est heureux, tout simplement, c’est une belle récompense pour le travail qu’on fait ici avec Axelle depuis 10 ans. Cela récompense aussi les équipes. C’est une belle évolution, en bio, biodynamic et agroforesterie depuis 5 ans… C‘est un très beau classement pour Saint-Emilion. Je suis très heureux pour la famille Manoncourt et Figeac ».

Ce n’est pas pour autant que cela va changer notre vie, notre prix, on a fait cela pour savoir où on est parmi les vins de Bordeaux. C’est super. On est content pour l’appellation, cela va faire une belle récompense. », Pierre Courdurié de Croix de Labrie grand cru classé.

« On a vu les résultats sur la vendange 2022 de la biodynamie et de l’agroforesterie, et on se réjouit que pas mal de propriétés ont décidé de s’y mettre… »

Lire ou relire : Les femmes du vin à l’honneur dans le prochain Côté Châteaux (avec le portrait d’Axelle Courdurié)

« ON A ATTENDU LE DESSERT POUR LEUR DIRE », CHATEAU MANGOT : « POUR NOUR C’EST UNE FIERTE ET UNE NOUVELLE ETAPE »

« On a vu cela à midi, mais ça nous a pas coupé l’appétit », commente d’emblée Yann Todeschini qui avec son frère Karl sont fiers de rentrer avec Mangot dans le classement. « On était avec l’équipe, au repas de vendange et on a attendu le dessert pour leur annoncer ! »

C’est une belle récompense pour la famille, pour notre père et notre grand-père. Une récompense depuis nos débuts il y a 70 ans », Yann Todeschini château Mangot grand cru classé.

« Notre famille est partie de la coopérative, on est devenu avec notre père Saint-Emilion Grand Cru, 1ère bouteille en 1992, puis le domaine est passé en 100% grand cru depuis 2001 avec 100 000 bouteilles produites. Et puis voilà 2022, c’est des changements et des tranches de vie…. Même notre mère a pleuré, elle n’y croyait pas.

« C‘est une belle récompense, qui arrive en pleine récolte, on est un peu pressé, on est dans le jus des vendanges , à fond depuis lundi. Là ça va motiver tout le monde…

« Nous on n’a jamais été anti-classement, même si on n’avait pas postulé avant, c’est la seule appellation qui le fait et c’est bien que cela continue. Pour nous c’est fondé et c’est une nouvelle étape. »

Lire ou relire : Les frères Todeschini offrent un nouveau visage à Mangot

Regardez le reportage sur les vendanges 2019 à Mangot  par Sandrine Valéro et Nicolas Pressigout :

LE CONSEIL DES VINS DE SAINT-EMILION SOULIGNE UN CLASSEMENT UNIQUE AU MONDE QUI CONSACRE 85 PROPRIETES

Voici le communiqué du Conseil des Vins publié ce jour :

« Le Classement des Vins de Saint-Emilion est unique au monde. Créé en 1955 sous l’égide de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), il est le seul à être révisable tous les 10 ans. Il encourage ainsi chaque cru, prétendant ou déjà promu, à toujours rechercher l’excellence, millésime après millésime.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle page de la grande histoire de nos appellations qui s’écrit. Après de longs mois d’un travail très minutieux, les 7 membres de la Commission de Classement ont finalisé, sous l’égide du Comité National, la liste des crus classés de l’AOC Saint-Emilion Grand Cru pour les 10 prochaines années.

Cette liste adoptée ce jour par le comité National sera soumise par la suite à l’homologation des ministères en charge de l’agriculture et de de la consommation.

Ce nouveau classement consacre ainsi 85 propriétés : – 2 Premiers Grands Crus Classés A,
– 12 Premiers Grands Crus Classés,
– 71 Grands Crus Classés.

Ce classement récompense le travail des femmes et des hommes qui ont œuvré depuis des décennies pour hisser ou maintenir leur cru au sommet de l’appellation.

Afin de juger de la constance et de la qualité exceptionnelle des vins, la commission de classement s’est appuyée sur les travaux de Bureau Veritas certification France : 1343 échantillons ont ainsi été dégustés par un panel de 43 dégustateurs-experts mobilisés pendant 4 mois.

Tout en laissant une place majeure au vin et à la dégustation, le classement prend également en compte la notoriété du cru, la grandeur de ses terroirs et la conduite exemplaire de son vignoble. C’est ainsi qu’il tient compte de milliers de détails pour certains infimes, mais qui, tous ensemble, concourent à l’excellence de chaque cru.

Fidèle à ses principes et stable dans ses fondamentaux depuis 1955, le classement offre ainsi aux amateurs du monde entier un gage de qualité exceptionnelle dans le temps.

Le Conseil des Vins de Saint-Emilion remercie sincèrement l’INAO pour son implication sans relâche dans l’élaboration de ce classement.

« Nous tenons à féliciter l’ensemble des propriétés qui figurent sur cette nouvelle édition du classement des vins de Saint-Emilion ainsi que leurs équipes, car c’est bien une aventure collective et humaine exceptionnelle ! Il n’y a pas de grand vin sans terroir, sans femmes et sans hommes engagés. Nul doute que ce nouveau classement saura continuer à faire briller le nom de Saint-Emilion par-delà nos frontières » Jean-François Galhaud, Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion ».

07 Sep

Un bel engouement pour le lancement des foires aux vins

Cette semaine, les foires aux vins débutent un peu partout chez les cavistes, dans la grande distribution et sur les sites internet. Une opération qui va durer jusqu’à la mi-octobre. Hier soir 200 amateurs se pressaient pour assister à la soirée d’ouverture à l’Intermarché de Talence. Ce supermarché réalise ce jour-là son meilleur chiffre d’affaire, mieux qu’une veille de Noël.

Un caddie bien rempli, c’est pour Olivier la ruée sur les bonnes affaires avant même le coup d’envoi de la soirée… « Cela faisait 10 ans que je n’avais pas participé à la foire aux vins, donc je me suis dit cette année, j’y vais ! »

Ils étaient 200 à se presser pour dénicher des pépites ; des connaisseurs, éclairés et initiés... « C’est mon cousin qui l’élabore, un grand cru classé de Saint-Emilion, et donc pour faire honneur à ma famille, j’ai pris celui-là »… « C’est toujours intéressant d’avoir les bons conseils et les retours sur les millésimes », témoigne un autre client.

400 références proposées, entre 3 et 300€ la bouteille, la sélection a été opérée par des vignerons, consultant comme Stéphane Derenoncourt, ou encore un double champion du monde de la dégustation François Breteau :

J’ai du goûter à peu près 1400 échantillons, en 15 jours, donc cela représente à peu près 120 échantillons par jour…Il faut arriver à extirper les plus jolis, les plus beaux vins, les meilleurs rapports qualité-prix possibles », François Breteau champion du monde de la dégustation.

Et pour savoir quoi acheter, il y a bien sûr le catalogue de l’enseigne mais aussi les dégustations ce soir-là, car une vingtaine de vignerons et non des moindres (Jacques Lurton (La Louvière), Jean-François Quenin (Pressac) ou Bruno Baylet (Landereau)) sont venus à la rencontre des consommateurs, avec également les étudiants en 2e année du BTS technico-commercial de la MFR de Vayres sur le pont pour faire déguster de très beau vins de différents prix.

« Nous on est de Bordeaux et on cherche des choses plutôt tanniques, plutôt fortes, mais ce qui est important c’est plutôt l’équilibre du vin… » commente un client girondin.

« C’est toujours un grand plaisir d’être au contact des consommateurs, c’est enrichissant pour nous de voir les gens apprécier nos produits, c’est toujours un grand moment de partage donc oui on est très heureux de le faire…. »commente Loïc Chanfreau directeur des châteaux Fonréaud et Lestage.

« C’est la bonne humeur, c’est la convivialité, c’est le savoir-vivre », commente une cliente fidèle de ce supermarché.

Dylan Loubet, Clara Javanaud et Alric Perrin, les étudiants de la MFR de Vayres © JPS

Si certains se sont fixés un budget, d’autres peuvent acheter au coup de coeur…. » Environ une dizaine d’euros par bouteille », commente l’un… « Budget autour de 150, 200€ à peu près, je cherche un peu de tout notamment du champagne, …, je cherche essentiellement du Bordelais, Graves ou Pessac-Léognan, ici en Gironde, c’est ce que je préfère… » commente un autre client.

Cette journée et soirée de foire aux vins représente 1% du chiffre d’affaire annuel, le meilleur jour de l’année devant une journée de veille de Noël : « aujourd’hui, on devrait faire à peu près 40 000e de chiffre d’affaire sur la soirée, et le ticket moyen va être assez élevé car on va vendre pas mal de grands crus, donc ça va être aux alentours des 80€ » explique David Verkerke directeur de l’Intermarché de Talence.

Les rabais vont de 10 à 15% en moyenne, parfois plus, et notamment avec la ristourne qui s’applique après pour les clients de ce supermarché qui se voient recréditer de 10 à  15% en avantage carte si le ticket dépasse 100 à 150€… De quoi refaire sa cave pour les apéros, dîners entre amis ou en famille ou pour les repas de fin d’année… A consommer avec modération.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Xavier Granger :

 

01 Sep

A l’ISVV, les oenologues de France ont planché sur les goûts de fumées dans les vins

Après les violents incendies en Gironde, l’Union des Oenologues de France a réuni un collège de scientifiques, d’oenologues, de laboratoires et de propriétés étrangères ou françaises qui ont été confrontés aux goûts de fumées. A date, il n’y a pas de problème sur les vins ici à Bordeaux. Les quantités analysées par les laboratoires sur des vignes proches des feux restes infimes, mais le problème mérite que l’on travaille dessus. Un appel à projet a été lancé. Témoignage également de vignerons proches de Landiras et Barsac.

La fumée proche du vignoble de © Loïc Pasquet

Le 12 juillet à Landiras, le feu s’est déclaré à quelques centaines de mètres du domaine Liber Pater de Loïc Pasquet. Des fumées, qui selon les vents, ont pu venir par moment sur sa propriété.

Sur son domaine Liber Pater, Loïc Pasquet goût ses raisins, aucun goût de fumée © JPS

Ici c’était irrespirable, ca piquait les yeux, le soleil était totalement voilé, on ne pouvait  pas respirer donc il y avait des jours où on était très clairement exposé à la fumée, donc l’impact qu’on va avoir sur le raisin on ne le connait pas, parce qu’on n’a pas cette expérience »  Loic Pasquet de Liber Pater.

Ses raisins ne révèlent aucun goût suspect, que de bons goûts de fruits rouges, toutefois ce feu intense qui a pu dégager des phénols volatils l’inquiète pour les années à venir…

« Ca peut-être préjudiciable, car le risque ultime c’est de perdre la récolte de Liber Pater. L’année dernière on a gelé, cette année on a le feu, donc on ne va pas perdre tous les ans des récoltes… »

Proche du vignoble des Graves, ces fumées ont aussi atteint Barsac-Sauternes. Au château La Clotte-Cazalis, Marie Pierre Lacoste goûte pour vérifier ses premiers jus de sauvignon, sémillon….

Marie-Pierre Lacoste-Duchesne goûtant ses premiers jus © JPS

Ce que je goûte aujourd’hui, on ne trouve pas de goût de fumée, après on ne sait pas pendant les process de fermentation, les transformations aromatiques si le goût de fumée peut apparaitre un peu plus tard, on n’a pas de recul par rapport à cela, donc on va rester vigilant dans les semaines qui viennent et on reste très positif. » Marie Pierre Lacoste château la Clotte-Cazalis

Une conférence s’est tenue sur cette problématique à l’ISVV mardi soir ©  JPS

Mardi soir, à l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l’Union des Oenologues de France avait convié de nombreux oenologues, scientifiques, responsables de laboratoires, directeurs de vignobles déjà impactés par des feux, à restituer leurs expériences et études en la matière. Pour Alain Blanchard professeur et directeur de l’ISVV ces problématiques de goûts de fumées dans les vins : « c’est un risque qui existe et est avéré. » « Cette année, c’est une alerte sur des problèmes qui peuvent revenir. »

Didier Fages, président de l’Union des Oenologues souligne que « le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce souffrent plus que nous », également les USA; c’est un problème plus vaste qui peut toucher tous « les fruits qui pourraient absorber ces phénols volatils… » Tout en rassurant, les premières analyses ont montré peu de conséquences ici, et sont même en dessous des seuils de perception de ces molécules odorantes. Mais bien sûr, « il y a le sens du vent qui rentre en jeu… »

Didier Fages, président des oenologues de France © JPS

Les retours d’expériences ont été fructueuses selon Pierre-Louis Teissedre selon « une étude canadienne les incendies émettent dans l’air ambiant une grande partie d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. Plus de 500 composés odoriférants volatils sont contenus dans la fumée dérivée du bois ».

Pour Vincent Renouf, directeur général du laboratoire Excell :  » des notes fumées, médicinales, cendrées peuvent être perçues » dans ce qu’on appelle ces goûts de fumées. Fort heureusement, ces incendies sont arrivés très tôt, tous les vignes n’avaient pas encore connu la véraison, à la différence de la Californie en 2020 et de la Provence en 2021 (où présence de gaïacol sur mouts/raisins et vins), là sur les 400 analyses faites à date les données (à Bordeaux) sont très très rassurantes. »

La pluie tombée ces dernières semaines a pu aussi lessiver en partie les baies. Le vignoble bordelais dans son ensemble n’a quasiment pas été impacté. D’autres analyses seront sans doute effectuées sur les parcelles les plus proches des incendies après les fermentations.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Léo Prévost :

 

22 Août

Vendanges : les travailleurs handicapés mis à l’honneur au château La Garde

En Gironde, certains châteaux allient le travail et l’insertion. C’est le cas depuis plus de 5 ans au château la Garde qui fait appel aux travailleurs de l’ESAT Magdeleine de Vimont à Castres-sur-Gironde. 30 vendangeurs sur le pont depuis ce matin, très appréciés de tous.

C’est la reprise pour ces 30 travailleurs en situation de handicap de l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) Magdeleine de Vimont à Castres-sur-Gironde, un coup d’envoi des vendanges en blancs au château la Garde à Martillac en Gironde; un travail important et aussi valorisant.

« C’est très facile, on met la main comme cela et puis on coupe comme ça pour ne pas se couper », explique Yannick, qui a commencé les vendanges il y a 25 ans déjà au château Crabitey « en 1997, ça date … » commente-t-il encore.

Sabrina : « nous faisons différentes activités au sein de l’ESAT qui sont assez sympathiques, moi ça fait 17 ans que j’y suis, on récolte donc la vendange, c’est assez simple, on coupe et on vide dans les cagettes, pour après mettre dans les cuves quand ce sera trié…Nous faisons plusieurs châteaux différents également. »

Tous sont majeurs et ont entre 18 et 60 ans, ils ont quelques « déficiences mentales légères ou moyennes, ou peuvent encore être autistes », selon Christophe Jussier chef d’atelier de l’ESAT Magdeleine de Vimont. Ce sont en tout cas des travailleurs professionnels, très motivés. Quelle est l’ambiance ici ? « Bonne, très bonne, le chef de culture est vachement sympa, on rigole bien, après il faut être sérieux au travail comme tout le temps… », commente Julien, habituellement sur les espaces verts, mais venu prêter main forte à la vigne.

C’est déjà une reconnaissance de leur activité, une professionnalisation de leur métier, puisque l’on met en place un ensemble de pratiques et de formations pour qu’ils puissent se professionnaliser dans ce métier qu’est la vigne, on le fait également sur le secteur du chai » Christophe Jussier ESAT Magdeleine de Vimont

Et de compléter :« Cela vient finaliser l’ensemble de toutes les pratiques qu’on met en oeuvre… On le sait 80 à 90% de la qualité d’un vin provient d’une qualité de vendanges donc pour eux c’est aboutir à un travail d’une saison qui se termine (car ils font aussi les travaux hivernaux et travaux en vert à la vigne) et qui va débuter par l’élaboration du vin aussi. On a aussi la possibilité de produire du vin sur l’ESAT… »

Cela fait 5 ans que ces travailleurs participent aux vendanges du château la Garde, qui compte 54 hectares (3,5 en blanc et 50,5 en rouge); ils effectuent ici un travail méticuleux.

Pierre Estorge, directeur d’exploitation du château La Garde, et Frédéric Bonnaffous, directeur des vignobles Dourthe © JPS

C’est vraiment un travail de grande précision qu’ils maîtrisent à merveille; ils ne vont pas très vite, mais nous c’est exactement le rythme que l’on recherche, parce qu’on est dans une dimension de précision qui doit correspondre au micro-parcellaire, et aux variations de terroirs que nous avons sur la propriété », selon Pierre Estorge, responsable d’exploitation du château La Garde.

Pour Frédéric Bonnaffous, directeur des Domaines Dourthe : « on a voulu depuis des années privilégier des gens en local et aussi l’ESAT qui proposait des travailleurs handicapés pour les travaux de la vigne, que ce soit au moment des vendanges mais aussi toute l’année parce que c’est aussi important pour arriver à fidéliser des équipes, il faut leur proposer du travail toute l’année… Et nous le principe de proposer du travail à des établissements d’insertion, c’est quelque chose qui nous tenait à coeur dans la vision qu’on a de l’entreprise aussi de l’insertion de l’entreprise dans son environnement… »

L’ESAT de Castres-sur-Gironde collabore ainsi avec 15 propriétés viticoles et s’est spécialisée depuis quelques années dans les travaux de la vigne et des espaces verts.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Sarah Colpaert :

29 Juil

Incendies en Gironde : 1000 places pour le match d’ouverture de l’UBB et des bouteilles de vin offertes aux pompiers girondins

C’est un élan de solidarité qui se poursuit avec les pompiers de Gironde et d’autres départements qui ont sauvé de nombreuses habitations et la forêt des Landes de Gascogne. Le CIVB et l’UBB ont décidé de les remercier à leur manière en offrant 1000 bouteilles et 1000 places pour le match de rugby Bordeaux-Toulouse; le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur collecte aussi d’autres bouteilles pour les pompiers girondins.

Grâce au professionnalisme des 3000 pompiers mobilisés durant plus de deux semaines sur le front des incendies de La Teste et de Landiras en Gironde depuis le 12 juillet, aucune victime n’est à déplorer et des communes entières ont été épargnées par les flammes. 20 800 hectares ont toutefois brûlés, mais comme le soulignait lundi la Préfète de Gironde, Fabienne Buscio, le bilan aurait pu être pire 50 000 hectares de plus de forêt auraient pu brûler. Si 5 habitations ont été détruites (ainsi qu’une discothèque, un restaurant et 5 campings), 2870 maisons ont pu être sauvées par les pompiers, ce qui représente des efforts considérables.

Allan Sichel, président du CIVB, et Laurent Marty, président de l’UBB, dans un communiqué commun ont déclaré:

Nous nous associons pour remercier ces hommes et ces femmes exemplaires, et saluer leur courage, leur dévouement, leur ténacité, malgré des conditions d’intervention dantesques », Allan Sichel CIVB et Laurent Marty UBB

Aussi « le club de rugby de l’Union Bordeaux Bègles (UBB) leur offrira 1000 places pour le match d’ouverture de la saison, Bordeaux-Toulouse, le dimanche 4 septembre. Un tour d’honneur des pompiers avant le coup d’envoi donnera au public l’occasion de les applaudir et de les remercier.’

De son côté le CIVB, a décidé d’offrir aux pompiers girondins 1000 bouteilles de vin, et le syndicat viticole de Bordeaux et Bordeaux Supérieur a décidé aussi de se mobiliser et fiat un appel à ses adhérents afin de collecter d’autres bouteilles et de les distribuer directement dans l’ensemble des caserne de la Gironde. « N’hésitez pas à déposer un carton de 6 bouteilles à l’accueil du syndicat et un carton de remerciement avant le 26 août » selon la lettre d’information du Syndicat des Bordeaux.

12 Juil

Yann Arthus-Bertrand inaugure son expo « vignerons » à la Cité du Vin de Bordeaux

« Instant d’émotion hier soir pour les vignerons de Blaye qui ont pu apprécier le travail du génie de la photo qui sait mettre l’humain en avant et avant tout. Il a tenu à être là, ce mec engagé pour la survie de la planète, ce témoin de l’évolution du climat et de la sauvegarde de la planète. Bravo Yann pour cette belle restitution.

« Le vin, c’est la FRANCE, c’est le goût de la terre… » dixit Yann Arthus-Bertrand …

Yann Arthus-Bertrand a réalisé de nombreux reportages, documentaires et notamment la Terre Vue du Ciel est un photographe émérite qui a sillonné la planète Terre et a pris conscience de l’urgence climatique et des dangers pour la planète.

C’est en toute amitié et humilité qui a répondu à l’invitation des vignerons de Blaye de venir les immortaliser, enpréambule de son film « France une histoire d’amour… »  

Il a voulu ainsi partir à la rencontre des français et de leur fibre, afin de les restituer le plus fidèlement possible…. Et ainsi de relater une réflexion d’une viticultrice qu’il a adoré , sur le ton de l’humour, « mon mari est moche sur la photo, mais mon chien est bien… »

 

Et ainsi de relater une réflexion d’une viticultrice qu’il a adoré , sur le ton de l’humour, « mon mari est moche sur la photo, mais mon chien est bien… »

 

Regardez le reportage lors de son shooting photo à Blaye en novembre dernier. Côté Châteaux y était: lire ou relire :

Yann Arthus-Bertrand en Gironde : « une histoire d’amour » avec les vignerons du Blayais

Regardez le reportage par Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

11 Juil

Allan Sichel nouveau président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

C’est de tradition, au CIVB on alterne la présidence entre un viticulteur et un négociant. Cette fois ci c’est une double tradition car Allan Sichel succède à Bernard Farges, après avoir déjà succédé à Bernard Farges déjà en 2016.

Allan Sichel à gauche au Hangar 14 pour la dégustation de l’Union des Grands Crus en avril 2019 © JPS

A la tête de la Maison Sichel depuis 1998, Allan Sichel célèbre négociant de la place de Bordeaux (qui compte 300 maisons de négoce) redevient président du CIVB; ce n’est pas une première pour lui car il a déjà été élu en 2016, un certain 11 juillet déjà. Sans doute la même date en l’an de grâce 2022 a du inspiré le même dénouement, en ce 11 juillet l’assemblée générale a donc réélu Allan Sichel comme nouveau président. Il succède à Bernard Farges, qui lui même a déjà effectué 2 mandats (non successifs bien sûr).

Bernard Farges et Allan Sichel  en 2016 à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, comme Bernard Farges, connaît bien les dossiers, ayant déjà été président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne de 2010 à 2016, puis président du CIVB de 2016 à 2019, et vice-président de 2019 à 2022. Certains regretteront un manque de changement de têtes nouvelles, mais bon, l’assemblée générale est souveraine et a parlé.

Allan Sichel, Président du CIVB © Jean-Bernard Nadeau

Des enjeux importants vont être à l’ordre du jour de cette nouvelle présidence comme la relance de la commercialisation des vins de Bordeaux en perte de vitesse sur certains marchés, les défis du changement climatique, le virage vers une transition environnementale ou écologique, et des dossiers épineux comme la superficie du vignoble de Bordeaux, faut-il ou non la réduire…? Bon courage à la nouvelle équipe.

08 Juil

Bordeaux : une nouvelle équipe au Bistro des Vignerons de Tutiac

C’est un peu un cheval de Troie en terre bordelaise. Le bistro des Vignerons de Tutiac, qui regroupe 520 vignerons,  dont Côté Châteaux avait suivi son implantation non loin de la porte Cailhau est un bar à vins-brasserie tenue par les Vignerons de Tutiac. L’équipe a été remodelée avec un nouveau chef et un nouveau manager.

Vous ne le connaissez peut-être pas encore mais le jeune chef de 27 ans Bastien Castagne a pris les commandes de la cuisine des Vignerons de Tutiac à Bordeaux, il se propose de vous faire découvrir une « cuisine brute et franche mais raffinée aux couleurs végétales ».

Fils d’une maman cuisinière à Banyuls, Bastien Castagne s’est formé auprès des meilleurs, notamment Jean Sulpice à l’auberge du père Bise à Talloires et a aussi exercé comme chef gastronomique en Australie au sein d’un restaurant japonais Blanca à Sydney, mais aussi dans un resto aux couleurs de l’Italie.

Nul doute qu’il va faire preuve d’imagination au Bistro des Vignerons tout en mettant en avant la cuisine du Sud-Ouest.

Quant au nouveau Manager, il s’agit de Laurent Mars, qui a grandi du côté de Fronsac, au domaine familial Haut-Merley. Devenu barman dès 19 ans, il a choisi cette voie et a travaillé notamment comme maître d’hôtel aux villas du Lagon, un 5 étoiles à la Réunion, puis 11 ans en Polynésie dans un autre bel établissement. Passant par l’île de Ré ou encore en Suisse, nul doute qu’il saura faire partager sa passion du vin et du service aux clients du Bistro des Vignerons de Tutiac, pour faire découvrir les vins de Tutiac présents dans 15 appellations de Bordeaux.

Adresse 10 rue du Palais à Bordeaux, 05 57 88 22 42 , le bistrovignerons@tutiac.com