22 Mai

Audrey Bourolleau, ancienne déléguée générale de « Vin & Société » devient conseillère auprès du Président Emmanuel Macron

Audrey Bourolleau, déléguée générale de Vin & Société depuis novembre 2012, a quitté le 2 mai dernier ses fonctions. Elle devient « conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural » à l’Elysée, auprès du Président Macron. Elle avait par ailleurs occupé le poste de directrice des Côtes de Bordeaux de 2010 à 2012.

Audrey Bourolleau de Vin et Société, Yann Schÿler négociant et propriétaire de château Kirwan, et Yann Le Goaster de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux © JPS

Audrey Bourolleau de Vin et Société, Yann Schÿler négociant et propriétaire de château Kirwan, et Yann Le Goaster de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux lors de Vinexpo 2015 © JPS

C’est un visage bien connu de la place de Bordeaux puisqu‘il y a moins de 7 ans, Audrey Bourolleau était encore directrice de l’Union des Côtes de Bordeaux, succédant à Christophe Château, aujourd’hui directeur communication au Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Audrey Bourolleau, avait rejoint Vin & Société en tant que Déléguée Générale, afin de mettre en oeuvre les actions sociétales et politiques de la filière viticole, une filière forte de plus de 500000 emplois en France.

Aujourd’hui Vin et Société rend hommage au travail qu’elle a accompli par la voix de Joël Fargeau, Président de Vin & Société : « Audrey Bourolleau a conçu et mis en oeuvre le volet consommation responsable, éducation et oenotourisme de Vin & Société. Elle a en particulier lancé le portail de la prévention en ligne, piloté la 1ère campagne d’information sur les repères de consommation en décembre 2015 et impulsé le programme 1 Minute, 1 Vignoble. »

Et de poursuivre : « A mes côtés Audrey Bourolleau a oeuvré avec talent, faisant de Vin & Société un véritable acteur de référence au service des 500000 acteurs de la vigne et du vin. Je lui souhaite plein de succès pour sa nouvelle mission. »

Durant la campagne présidentielle, Audrey Bourolleau était aux côtés d’Emmanuel Macron pour tous ses déplacements sur le thème de l’agriculture, elle était devenue la référente agricole pour le mouvement En Marche, un instant il se murmurait qu’elle aurait pu occuper le poste de Ministre de l’Agriculture. Le programme agricole a été élaboré par le président élu avec sa conseillère mais aussi « construit avec 3000 agriculteurs, en prise avec les réalités du terrain. Les deux sujets principaux de nos agriculteurs sont le prix et les normes, le changement de méthode est de co-construire avec les gens de terrain » précisait-elle à l’aube de la victoire d’Emmanuel Macron.

Côté châteaux lui souhaite bonne chance pour ce poste qui ne sera pas de tout repos avec un monde agricole toujours en crise. Toutefois le savoir-faire français avec ses IGP, AOC ou AOP et autres labels rouges reste l’un des meilleurs au monde. Nul doute que le monde de la viticulture très éprouvé ces dernières semaines à cause du gel sera au coeur de ses préoccupations et de celles du Président de la République : « il faudra qu’on travaille sur les mesures d’accompagnement de crise sur les aléas climatiques et d’avoir la capacité à se projeter : la négociation d’une assurance climatique devient essentielle et urgente » confiait-elle à AgriTV à l’aube de l’élection d’Emmanuel Macron et après le terrible épisode de gel fin avril pour lequel elle avait adressé un « message de solidarité » avec les agriculteurs et viticulteurs frappés par le gel.

05 Mai

Elan de solidarité : la maison de négoce Jean-Pierre Moueix annonce une hausse de 100 € du tonneau pour soutenir les petits vignerons

Christian Moueix, Edouard Moueix et Laurent Navarre, négociants à Libourne, ont envoyé une lettre à leurs fournisseurs leur annonçant une bonne surprise : une hausse de 100 € des prix du vin en vrac de la récolte 2016, pour les accompagner dans l’épreuve difficile du gel, qui vient de les toucher de plein fouet. Interview de Christian Moueix, consacré « vigneron du mois » par Côté Châteaux.

A gauche une branche fructifère pas impactée, à droite un peu touchée par le gel © JPS

A gauche une branche fructifère pas impactée, à droite une autre touchée par le gel, qui va dépérir © JPS à Saint-Emilion

Quand la nature s’arrête, l’être humain s’arrête aussi…Le vigneron se prend la tête entre ses mains, comme pour se dire, ce n’est pas possible…un genou à terre…à regarder le désastre.

Le négociant, lui est aussi touché, car au fil des années, il est l’accompagnateur, le revendeur de ce produit de la terre, et il sait, oui il sait combien cela risque d’être une mauvaise passe pour le vigneron. Alors, lui aussi s’arrête, et dans cette lueur d’intelligence, il se dit que pourrais-je faire pour aider mon compagnon vigneron, sans qui je ne serais finalement pas là ?

Cette homme qui a eu cette vision d’aider, d’augmenter quelque peu le prix du tonneau, c’est Christian Moueix, négociant à Libourne, mais avant tout vigneron lui-même. « J’ai fait un grand tour de la région durant le wek-end du 1er mai et cela m’a révélé un désastre ».

« Je suis vigneron dans l’âme, avant d’être négociant, et je peux vous dire que

C’était triste à pleurer de voir ces vignes dévastées et en particulier dans la plaine de Saint-Emilion », Christian Moueix

Christian Moueix et son fils Edouard Moueix © château La Fleur Pétrus

Christian Moueix et son fils Edouard Moueix © château La Fleur Pétrus

« Vous savez, mon père est arrivé à Saint-Emilion, il y a 80 ans, et depuis on achète beaucoup de vins de Saint-Emilion, notre maison s’appelait d’ailleurs la maison de négoce des vins de Saint-Emilion, et cette région est sinistrée… On n’est pas insensible à leur malheur… »

Aussi Laurent Navarre, Edouard Moueix et Christian Moueix, respectivement directeur général,  directeur général délégué et président des Etablissements Jean-Pierre Moueix ont co-signé une lettre, datée du 2 mai, et qui s’assimile à un bel élan de solidarité, un geste du coeur, un geste humain, dont voici la teneur :

« Vous êtes tous plus ou moins sévèrement touchés, et la perte financière se double de sentiments de désespoir et d’injustice. »

« En tant que négociants en vins, nous avons eu le privilège d’acheter en vrac tout ou partie de votre bonne récolte 2016, aux prix du début de cette campagne.

« La seule conséquence positive de ce gel sinistre sera un raffermissement des cours, dont vous ne pourrez pas même bénéficier. En conséquence, il nous semble juste de rectifier les bordereaux vrac des vins de la récolte 2016 -enlevés ou non enlevés – en ajustant le prix initial pour tenir compte de cette hausse accidentelle. Nous souhaitons donc -en accord avec  votre courtier et quelque soit l’appellation concernée- majorer de 100 € le prix de chaque tonneau déjà acheté »  

Une lettre relayée dès le lendemain sur les réseaux sociaux et notamment par  le château Grand Tuilliac Elegance qui commente : « Je ne reviendrais pas sur les situations plus ou moins dramatiques que nous allons devoir affronter, mais plutôt sur l’attitude HUMAINE, RESPECTUEUSE, PROFESSIONNELLE et GENEREUSE, d’un de nos Négociant local: Les Etablissements JEAN PIERRE MOUEIX ».

Et Christian Moueix de continuer à m’expliquer : « quand on a acheté du 2016, il était au prix de l’époque, on ne savais pas qu’il n’y aurait pas de récolte pour certains en 2017 et peut-être moins en 2018,

Je trouve normal d’avoir eu ce geste symbolique, ce geste de solidarité », Christian Moueix.

« Depuis les prix du 2016 ont commencé à augmenter quelque peu de 10 à 20 %. Et de continuer à dépeindre le vignoble de Saint-Emilion, aujourd’hui, une semaine après le gel : « le plateau de Saint-Emilion est particulièrement indemne, et quand on regarde en bas de Saint-Emilion, c’est morne plaine, c’est dur de voir ce coup du sort sélectif. On n’est pas du tout insensible à ce qui s’est passé. »

Bravo pour cette belle initiative que Côté Châteaux se devait aussi de souligner.

18 Avr

Du nouveau dans le monde du négoce à Bordeaux : The Wine Merchant change de mains

Le célèbre négociant bordelais The Wine Merchant, créé par Christophe Reboul Salze, devient propriété de trois investisseurs privés suisses, Dona Bertarelli, Yann Guichard et Yann Borgstedt. Christophe Reboul Salze en reste le dirigeant.

Pour Chrstophe Reboul-Salzes de the Wine merchant © JPS

ChrIstophe Reboul-Salzes créateur à Bordeaux de the Wine merchant © Jean-Pierre Stahl

UN PEU D’HISTOIRE

Basé à Artigues-près-Bordeaux, The Wine Merchant est aujourd’hui l’un des acteurs principaux du négoce des Grands Crus Classés de Bordeaux. Cette maison de négoce, a été créée en 1998 par Christophe Reboul Salze. Celui-ci a réussi a en faire l’une des 20 plus grosses maisons de négoce de la place de Bordeaux qui en compte environ 300, grâce à la confiance des principaux châteaux et de la fidélité des principaux opérateurs en France et à l’étranger.

CHRISTOPHE REBOUL-SALZE RESTE PDG

Christophe Reboul Salze reste dirigeant de la maison de négoce.

Christophe Reboul Salze est l’un des plus grands experts du vin en France, je suis extrêmement heureuse de son maintien au sein de la société comme CEO, alors que nous ouvrons un nouveau chapitre de son histoire, » Dona Bertarelli

Yann Borgstedt, autre actionnaire, commmente : « étant moi-même entrepreneur, j’ai beaucoup d’admiration pour ce que Christophe Reboul Salze a réussi à faire depuis plus de vingt ans de The Wine Merchant. Je suis serein dans l’avenir de la maison de négoce et je me réjouis de travailler aux côtés d’un tel professionnel tout en investissant conjointement auprès de mes amis, il s’agit d’une magnifique opportunité de prolonger l’histoire. »

Le créateur de The Wine Merchant, Christophe Reboul-Salse me confie : « c’est vendu à des gens très sympas, de grands sportifs, le négoce se structure à Bordeaux, financièrement, ça fait plaisir, et en plus ce sont nos amis suisses. Ils sont très contents et s’impliquent. »

DE NOUVELLES AMBITIONS

Pour Dona Bertarelli « cette acquisition s’inscrit dans une stratégie de croissance d’actifs dans l’industrie du luxe, qui se complète mutuellement avec mes ambitions dans le secteur hôtelier. » Avec son mari, Yann Guichard, ils sont les fondateurs et skippers de l’écurie de voile professionnelle Spindrift racing, basée à La Trinité-sur-Mer. L’acquisition de The Wine Merchant « s’est avéré être une belle opportunité alliant notre passion pour le vin et la gestion d’une société saine a grand potentiel. L’appréciation des bons crus ne cesse de croître, et nous voyons l’opportunité de gagner de nouvelles parts de marché de par le monde » selon Yann Guichard.

08 Mar

Portrait croisé de viticultrices à l’occasion de la journée internationale de la femme

Léa Rodrigues-Lalande est jeune mais gère déjà à 25 ans le château de Castres. Stella Puel est une femme plus mature mais elle s’est aussi retrouvée très tôt obligée de prendre les rênes du château Bardins, une propriété en Pessac-Léognan qu’elle dirige depuis 20 ans.

fevrier-mars 2017 250

A 25 ans, Léa Rodrigues-Lalande est très certainement l’une des plus jeunes gérante de domaine dans les Graves. Co-gérante du château de Castres en Gironde, elle travaille aux côté de son père José Rodrigues-Lalande et s’occupe de toute la partie internationale.

C’est un challenge, oui et non. Parfois on entend beaucoup de choses sur les femmes mais dans mon milieu il y a beaucoup de femmes qui travaillent, des oenologues femmes très brillantes, comme des oenologues hommes également, donc il n’y a pas vraiment ce côté homme-femme, on travaille tous ensemble au quotidien. » Léa Rodriges-Lalande

Stella Puel avec sa responsable oenotourisme à Bardins, Pascale Larroche © JPS

Stella Puel avec sa responsable oenotourisme à Bardins, Pascale Larroche © JPS

Stella Puel est aujourd’hui l’une des ambassadrices de Pessac-Léognan. Elle est arrivé à la tête de la propriété familiale le château de Bardins par le fait des circonstances. Ce château appartenait à son père, qui le détenait de ses grands-parents : Camille de Sigoyer né en 1870 à la Réunion était venu s’installer à Bordeaux où il épousa Marie Vincent , une femme déjà, propriétaire du château Bardins.

Stella Puel dans son salon du château Bardins © JPS

Stella Puel dans son salon du château Bardins © JPS

Le père de Stella Yves de Sigoyer a malheureusement eu un accident sur sa propriété, c’est ainsi que Stella s’est retrouvée en responsabilité : « Fin 1990, mon papa est tombé du haut d’une cuve et s’est fait un grave traumatisme crânien, il a passé un mois dans le coma…et la question s’est très vite posée de savoir ce que l’on allait faire de Bardins, comment on allait continuer. On s’est vite rendu compte que sans personne à la tête c’était très compliqué et qu’il fallait que quelqu’un s’occupe de toutes les choses à faire, du vignoble et du vin. Moi, j’étais jeune maman, j’avais 3 enfants en bas-âge, je me suis dit que je voulais que mes enfants grandissent ici. On s’est dit que vite on allait faire un 4e enfant car je voulais une grande famille et qu’après j’allais m’occuper de Bardins. »

fevrier-mars 2017 247Toutes deux ont entrepris des études dans la viticulture et l’oenologie, Léa à l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin de Villenave d’Ornon après un BTS de comptabilité, Stella au Lycée Viticole de Blanquefort, après des études de lettres classiques. Stella Puel est depuis 1997 à la tête de Bardins, un château qu’elle a réussi à faire évoluer et qui est devenu au fil des années une valeur sûre de Pessac-Léognan : « il fallait qu’on fasse avancer la propriété, qu’on se mette à jour et notamment qu’on prenne le train de Pessac-Léognan en route. »

José et sa fille Léa Rodrigues-Lalande devant le chateau de Castres © JPS

José et sa fille Léa Rodrigues-Lalande devant le chateau de Castres © JPS

Aujourd’hui Léa s’occupe de la comptabilité des 4 domaines familiaux Castres, Beau-Site dans les Graves, Roche-Lalande t Pont-Saint-Martin en Pessac Léognan. Une sacré responsabilité à laquelle s’ajoute celle de s’occuper de toute la partie export et de participer à des salons en France et à l’International. « Je pars souvent au Japon, en Chine, aux Etats-Unis, je fais le lien aussi avec nos instances comme le CIVB, on fait beaucoup d’événements. La semaine dernière, j’étais à Paris ».

cc

Ce sont 400000 bouteilles qui sont produites par les 4 domaines co-gérés par Léa Rodrigues-Lalande, 60% commercialisées à l’étranger avec notamment un joli contrat signé avec Japan Airlines début 2016 (de 38000 bouteilles du château Beau-Site en capsules à vis) et 40% en France avec des cavistes, des restaurants et 10000 clients particuliers.

Quand les gens l’ont au téléphone, sa voix ne laisse pas transparaître sa jeunesse, une fois à la propriété, les clients cherchent parfois le responsable au château de Castres, mais c’est elle. Une tête bien faite et bien pleine qui de plus s’occupe du suivi du vignoble et de la partie assemblage en accord avec son père.

Château Bardins est de plus en plus tourné vers l'oenotourisme avec des ateliers de dégustation et des balades à vélo © JPS

Château Bardins est de plus en plus tourné vers l’oenotourisme avec des ateliers de dégustation et des balades à vélo © JPS

De son côté Stella Puel est en pleine préparation d’une commande qui doit partir à la Réunion, la terre de son ancêtre, où son frère Christol s’est installé et y commercialise notamment le vin de Bardins. La production du château Bardins est aujourd’hui de 450 hectolitres de vin rouge et 14 hectolitres de vin blanc. Sur le domaine ce sont 3 femmes et un homme qui y travaillent.

fevrier-mars 2017 292

Quand à savoir s’il y a une empreinte féminine ? Stella Puel répond : »Ce qui est sûr c’est que je fais à ma manière, mais je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de particulier. Et peut-être que c’est une chance aussi de se dire qu’en 2017 quand on est une femme on peut s’occuper d’un vignoble à Bordeaux, alors que toutes les femmes d’autres pays, d’autres régions ou d’autre univers n’ont pas forcément cette liberté-là ».

Et le mot de la fin reviendra aussi à Stella :« mon rôle de femme à la tête d’une entreprise comme celle-là, c’est de montrer que c’est possible, ça n’a rien d’extraordinaire et que ce que je fais un homme peut très bien le faire ! »

Pour en savoir plus : retrouvez ces propriétés sur la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Sarah Paulin et Xavier Mansion

28 Fév

Jean-Louis Piton, un vigneron à la tête du conseil permanent de l’INAO

Jean-Louis Piton, vigneron à Apt dans le Vaucluse, devint le nouveau président du Conseil permanent de l’Institut national des Appellations d’origine (INAO) pour les cinq ans à venir. Il remplace Jean-Charles Arnaud, affineur de Comté à Poligny dans le Jura.

Jean-Louis-PITON-nouveau-President-du-Conseil-permanent-de-l-INAO_image_opengraph

Jean-Louis Piton est le nouveau président du Conseil permanent de l’Institut national des Appellations d’origine (INAO) : c’est l’organisme qui attribue et gère les appellations d’origine et de qualité en France. Jean-Louis Piton est vigneron dans les AOC (Appellation d’origine contrôlée) Lubéron et Ventoux et de vin IGP (Indication géographique protégée) Vins de Méditerranée. Il est également arboriculteur et producteur de cerises.

Il a aussi dirigé des caves coopératives et représenté la coopération viticole française au sein du syndicat agricole européen COPA-COGEPA à Bruxelles, tout en siégeant pendant plus de 15 ans au conseil spécialisé vins de FranceAgriMer, l’organisme qui gère les subventions publiques.

10 Jan

Au château Poupille, Philippe Carille valorise ses sarments de vigne en bois de chauffage

En voilà une idée qu’elle est bonne ! Ce vigneron de Sainte-Colombe en Gironde s’est réveillé un beau jour en se disant qu’il était stupide de continuer à brûler les bois de la vigne sans les valoriser énergétiquement. Dans une démarche de développement durable, il a inventé un circuit court qui lui permet de chauffer ses chais et son habitation toute l’année.

Philippe Carille, le propriétaire du château Poupille, a eu une idée de génie © JPS

Philippe Carille, le propriétaire du château Poupille, a eu une idée de génie © JPS

Devenir autonome énergétiquement, Philippe Carille en a fait le « sarment » ! Ce vigneron à la tête du château Poupille, 33 hectares en Castillon – Côtes de Bordeaux en a eu l’idée voilà 8 ans, à force de voir chaque année ses sarments partir en fumée…

Des sarments dont la qualité calorifuge est prouvée © JPS

Des sarments dont la qualité calorifuge est prouvée © JPS

Traditionnellement, chez nous les sarments étaient brûlés en totalité, et il y a 8 ans environ, je suis parti du principe quitte à les brûler, autant que ce soit pour quelque chose, donc je me suis retrouvé à utiliser 100% de nos sarments pour un système de chaufferie automatisée » Philippe Carille.

sarments 347Il faut dire qu’il a plutôt pas mal de bois de vigne à récupérer avec 33 hectares de vigne en production. Ce sont ainsi 1,2 à 3 tonnes de bois qui sont réutilisables, récupérables par hectare, après la taille en guyot simple, parfois en cordon de royat, opérée par  ses ouvriers viticoles.

Les sarments sont broyés non loin des rangs de vigne © JPS

Les sarments sont broyés non loin des rangs de vigne © JPS

Ces sarments sont par la suite compactés en fagots ou bien broyés directement sur place, remplissant d’énormes sacs blancs et stockés dans un immense hangar agricole:

« Nous avons 2 types de sarments, ceux que nous avons compactés et pressés avec un système de presse spécifique et ensuite nous avons le broyat directement broyé à la vigne qui nous permet d’avoir un combustible prêt à l’emploi pour la chaudière. »

Philippe Carille devant ses énormes sacs de sarments broyés © JPS

Philippe Carille devant ses énormes sacs de sarments broyés © JPS

Des réserves en « sarments de chauffage » qui vont remplir toute l’année, et surtout les mois d’hiver, un silo prévu à cet effet dans lequel un système tournant avec des lames et une vis sans fin alimentent une grosse chaudière à bois. « Grâce à l’amidon contenu dans le sarment, on a un pouvoir calorifique bien supérieur à celui du chêne et on se chauffe toute l’année. »

sarments 365

Cet investissement d’un peu plus de 30 000 euros a permis de raccorder les installations viti-vinicoles et l’habitation pour chauffer le tout avec au final une facture énergétique quasi-nulle sur la matière première.

Et une petite dégustation de vin de la propriété bien au chaud chez soi © JPS

Et une petite dégustation de vin de la propriété… bien au chaud © JPS

Un circuit court et une idée ingénieuse qui déjà intéressent pas mal d’autres vignerons et entreprises qui sont venus voir l’installation chez Philippe Carille. Une idée qui pourrait faire des émules.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Pascal Lécuyer :

14 Déc

Bernard Magrez crée le « Clos Sanctus Perfectus »

Bernard Magrez investit dans la célèbre appellation de Saint-Estèphe, en Gironde, où il vient de s’offrir un nouveau vignoble. Le propriétaire de 4 grands crus classés, et d’environ 40 domaines au total dans le monde, continue à vouloir produire du vin cousu main. Côté hâteaux lui décerne la rubrique du Vigneron du Mois de décembre.

Bernard Magrez est allé chercher un autre grand chef étoilé © JPS

Bernard Magrez, propriétaire également de la Grande Maison à Bordeaux © JPS

Bernard Magrez ne dort pas. A 80 ans, il continue de forcer l’admiration pour son dynamisme et son envie de toujours créer, tant par l’achat de nouvelles propriétes viticoles que dans le domaine de l’oenotourisme, où il m’avait déjà confié en septembre avoir acquis de nouveaux biens pour en faire des hôtels à Bordeaux.

Ce mercredi 14 décembre, il a annoncé sa récente acquisition d’un « petit vignoble » en Gironde, à 29 mètres d’altitude, idéalement situé  au lieu-dit La Peyre, qui domine les vignobles de Saint-Estèphe dans le Médoc. 
« Ce vignoble portera le nom de « Clos Sanctus Perfectus » et produira aux alentours de 3 200 bouteilles. Il ne sera proposé que dans deux ou trois magasins spécialisés dans les principales capitales du monde », a déclaré Bernard Magrez dans un communiqué.

Le « Clos Sanctus Perfectus » sera une fois de plus un vin rare, exceptionnel qui va susciter l’intérêt des amateurs de vins de la planète plutôt aisés.s’ajoute ainsi à la liste importante des 40 domaines détenus par Bernard Magrez.Bernard Magrez est le seul propriétaire à Bordeaux à détentit 4 crus classés :  le Château Pape Clément, Grand cru classé de Graves, le Château La Tour Carnet, Grand cru classé 1855 en Haut-Médoc, le Château Fombrauge, grand cru classé de Saint-Émilion, et le Clos Haut-Peyraguey, Premier grand cru classé de Sauternes. Il possède également plusieurs domaines en Argentine, Espagne, Portugal, Chili, Japon, Uruguay, Maroc et Californie. Par ailleurs, il avait vendu récemment deux domaines les châteaux Pérenne et Guerry au chinois Jack Ma, le fondateur l’Alibaba.

Ce « Clos Sanctus Perfectus » devrait répondre à une demande particulière « de grands initiés dans le monde des très grands vins (…) désormais en quête d’étiquettes très rares« . Il avait émis le voeu d’acquérir et de compléter sa gamme de crus classés par un 5e cru classé, à Margaux avait-il dit en 2015, en attendant de réaliser ce voeu, il continue de susciter le plus grand intérêt des connaisseurs de vin.

Avec AFP.

06 Nov

Disparition d’une figure emblématique de Bordeaux Jean-Henri Schÿler : le propriétaire de Kirwan avait su réunir le négoce et les viticulteurs dans les années 70

Jean-Henri Schÿler est décédé le 31 octobre, à l’âge de 85 ans. Il fut non seulement propriétaire d’un 3e cru classé de Bordeaux, mais aussi de lamaison de négoce Schröder et Schÿler, fondée en 1739. Ancien président de la Fédération des Négociants de Bordeaux, il fut aussi Président du CIVB. Son fils, Yann Schÿler lui rend hommage dans Côté Châteaux.

Jean-Henri Schyler par © Yann Schÿler - château Kirwan

Jean-Henri Schyler par © Yann Schÿler – château Kirwan

C’est une personnalité , de premier plan, un personnage important de Bordeaux, une figure emblématique des années 60 à 80, qui nous a quitté 3 jours après avoir fêté ses 85 bougies : « il venait juste d’avoir 85 ans, le 28 octobre, c’est le dernier jour où je l’ai vu », me confie son fils Yann Schÿler. « Il était président du Conseil d’Administration de Kirwan (3e cru classé de Margaux) et fut président de la Maison de Négoce, que je dirige depuis 20 ans » 

« Il est entré dans la maison de négoce dans les années 53-54 après avoir effectué son service militaire, puis a pris la suite de son père Marc en 60. Jean-Henri était la 7e génération de Schÿler, il s’est d’abord beaucoup investi à Kirwan où il a replanté entièrement la propriété en 1960. « Kirwan avait été acheté par mon arrière-grand-père, Armand Schÿler, en 1925. Mais il en assurait déjà depuis 1903 la vente : à l’époque, on achetait la récolte entière par abonnement (ou on se partageait la récolte à 5 ou 6 au maximum). Mon arrière-grand-père était abonné à Kirwan depuis 1903. Après une période de crise, il a pu acheter la propriété en 1925″.

PRESIDENT DE LA FEDERATION DES NEGOCIANTS DURANT 18 ANS

« Mon père a surtout été une personnalité du négoce en tant que Président des Négociants de 1969 à 1987. C’était une époque extrêmement importante car très difficile, les millésimes n’étaient pas bons ou très moyens, il n’y avait de grand millésime que tous les 6 ans à Bordeaux, alors qu’aujourd’hui un millésime sur deux est un bon millésime. »

UN ROLE DE FEDERATEUR

Jean-Henri Schÿler a joué un rôle de négociateur, de fédérateur entre deésident deux entités de la filière viti-vinicole… « On a d’abord appelé mon père pour rassembler le négoce. » Jean-Henri Schÿler est ainsi devenu président de la Fédération des Négociants de Bordeaux en 1969; « et puis les années 70 étaient extrêmement difficiles au niveau de l’interprofession. »

La viticulture et le négoce ne se parlaient plus, en 1974 il a été appelé à la présidence du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux pour rassembler les deux familles », Yann Schÿler.

« Mon père n’était pas du tout un homme politique, mais il a été amené à faire en sorte que ce dialogue se renoue. En 1976, il avait alors 45 ans. Il avait énormément de poigne et faisait peuve de diplomatie pour que les uns et les autres se rapprochent ».

Par la suite, Jean-Henri Schÿler a pris de la hauteur, est devenu président du Port Autonome de Bordeaux de 86 à 88, une mission qu’il a menée également « avec beaucoup de passion. » Il a  aussi été conseiller à la Banque de France et même juge au Tribunal de Commerce de Bordeaux.

 © Château Kirwan, 3e cru classé de Margaux

© Château Kirwan, 3e cru classé de Margaux

AU SERVICE DU DANEMARK PENDANT 45 ANS

Jean-Henri Schÿler fut aussi représentant du Royaume du Danemark, « en tant que Vice-Consul, puis Consul et Consul Général, pendant 45 ans. Et puis j’ai repris en 2001, » continue Yann Schÿler, qui est aujourd’hui PDG de la Maison de Négoce Schröder et Schÿler, mais aussi Consul du Danemark, de Suède et de Norvège à Bordeaux.

« Il a arrêté ses activités au sein de la Maison de Négoce en 1997, on a travaillé ensemble de 1989 à 1997, puis il m’a cédé les rênes très facilement et s’est consacré à Kirwan jusqu’à sa mort, où il était resté président du Conseil d’Administration. »

KIRWAN, SA GRANDE OEUVRE

C’est donc une personnalité qui a marqué la filière dans les années 70-80; mais il a eu aussi un rôle fondamental à la tête de Kirwan qui fut « sa grande oeuvre. » « La plupart des propriétés après la 1ère guerre mondiale n’étaient pas « jojo », et après la 2e guerre, il y avait un énorme chantier, car les vignobles n’étaient pas bien entretenus…

Mon père s’est intéressé assez vite à Kirwan et a eu ce flair-là de replanter le vignoble dans les années 60. Et 50 ans après, on voit ces vignes qui donnent du bon vin. Et c’est lui qui a fait cela. »

Aujourd’hui Kirwan, représente 38 hectares de vignes en AOC Margaux, ce château 3e cru classé 1855 produit 220000 bouteilles. 

Yann Schÿler, avec sa famille, ont continué à moderniser le château avec de nouveaux chais en 1992, dans les années 2000 et très récemment  « on a fait notre grande reconstruction, un chantier lancé voilà 18 mois et terminé depuis 2 mois. Il a pu voir la fin de ce chantier et c’est un nouvel élan pour Kirwan. », conclue Yann Schÿler.

Une cérémonie religieuse aura lieu jeudi à 10 heures au Temple du Hâ à Bordeaux. Côté Châteaux présente à la famille Schÿler ses plus sincères condoléances.

14 Oct

Premières vendanges au nouveau château Clos de Boüard

Coralie de Boüard a acheté la propriété Tour Musset à Castel Frères sur l’appellation Montagne Saint-Emilion. Elle l’a rebaptisé Château Clos de Boüard et y effectue depuis quelques jours ses premières vendanges, c’est « un nouveau challenge » sur « un terroir magnifique ». Impressions de la nouvelle et jeune propriétaire dans Côté Châteaux. C’est la vigneronne du mois.

14570279_10154590823508200_6491669206094002881_nLa fille d’Hübert de Boüard (château Angelus), Coralie de Boüard, 36 ans, très tôt engagée et passionnée par le monde du vin, écrit à son tour une page d’histoire de la famille sur un domaine acquis à Montagne Saint-Emilion.

C’est un domaine en nom propre, c’est un rêve de petite fille qui se réalise, car j’adorais accompagner mon père dans les chais… Ma passion, c’est la vinification, vendre le vin et faire le vin » Coralie de Boüard.

clos de bouard

Pendant 10 ans, elle a travaillé au Château Angélus en s’occupant notamment de la communication, du marketing et des ventes. Puis en 2012, elle a pris la direction du Château La Fleur de Boüard acquis en 1998. Cette année, en plus de cogérer avec son frère Mathieu le domaine La Fleur de Boüard en appellation Lalande-de-Pomerol, elle s’investit pleinement dans ce nouveau domaine, le sien tout simplement.

« J’ai une grande ambition pour ce nouveau challenge : avant d’acheter un propriété, j’ai acheté un terroir. On est sur des vignes plantées sur de l’argilo-calcaire. C’est un terroir plus tardif, l’avanatge c’est que les vigne sont moins souffert de la chaleur. Les premières vendanges nous ont offert de magnifiques merlots, que l’on vient de terminer avant hier, l’analyse est parfaiteau niveau de l’extraction, on travaille sur des extractions très douces. Les vendanges de cabernets sont prévues la semaine prochaine. »

Château Clos de Boüard, c’est ce domaine de 30 hectares, à Parsac, une commune historiquement réputée pour la richesse et la qualité de ses terroirs exceptionnels Argilo-Calcaire. Il est située à proximité des grands crus classés et assimilés de Saint-Emilion, Fombrauge, Rocheyron, Croix de Labrie, Château Louis, Valandraud, ou encore Troplong Mondot.

Je cherchais une propriété de 3 à 6 hectares et aujourd’hui je me retrouve à la tête de 30 hectares, je suis très enthousiaste et pas du tout stressée ».

Ces vignes étaient en fermage depuis quelques années, bien travaillées, avec un chai opérationnel et une cuverie installée depuis quelques temps seulement. La propriété bénéficie d’une biodiversité et d’un éco-système privilégiés avec une forte présence de vieilles vignes « 35 ans de moyenne d’âge ».  La propriété a été achetée 2,9 millions d’euros.

Comme à La Fleur de Boüard, je veux en faire quelque chose de grand »

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l'enfance © Château Clos de Boüard

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l’enfance © Château Clos de Boüard – Coralie de Boüard

« Le vignoble était plutôt bien tenu, on va faire cette année quelque chose de très bon, c’est très prometteur, avec des fermentations intégrales. On a dans l’idée de faire une cuvée spéciale, le grand vin avec château Clos de Boüard, et un deuxième vin dénommé « les origines. Je suis là pour m’éclater dans mon nouveau challenge« , conclue Coralie de Boüard.

26 Sep

#insolite : au château Haut-Lagrange, on récolte les rouges en étant assis

C’est un concept original : la « boutmobile » est cet engin qui allie la mécanique et la main de l’homme. Voilà 10 ans, Francis Boutemy, le propriétaire de château Haut-Lagrange à  Léognan, a inventé ce procédé insolite de récolter le raisin en étant assis avec une table de tri incorporé à l’engin en plein coeur de la vigne. Côté châteaux lui décerne le titre de « Vigneron du Mois »

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la "boutmobile" conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la « boutmobile » conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Il n’en n’a pas l’air mais Francis Boutemy aime les challenges. Ainsi en 1989, il a créé de toute pièce son vignoble à Léognan : le château Haut-Lagrange, voisin de Haut-Bailly et de Larrivet-Haut-Brion, qui aujourd’hui compte 8,5 ha de vignes dont 7 en rouge.

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Il y a 10 ans il réitère un nouvel exploit, celui de créer une machine révolutionnaire qu’il a baptisé « la boutmobile » en référence à son nom bien sûr : « c’est simplement une machine sur laquelle le vendangeur est assis, c’est un système très simple à partir d’une machine à ramasser le tabac, avec des éléments de machine à vendanger, avec un petit moteur de 21 chevaux, 8 litres de gazole et qui fait 0,8 ha par jour ».

La "Boutmobile", un engin révolutionnaire...© JPS

La « Boutmobile », un engin révolutionnaire…© JPS

On gagne 40 %, on n’a pas de porteur et surtout le raisin est trié dans les vignes, donc quand il arrive au chai ,pas besoin de table de tri il est impeccable », Francis Boutemy château Haut-Lagrange.

Au lieu de 15 vendangeurs précédemment et de 4 personnes sur une table de tri au chai, ce sont 6 coupeurs qui prennent place sur cet enjambeur qui continue à avancer à une vitesse maximale de 3 kilomètres à l’heure.

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

Pas de perte de temps, un gain en main d’oeuvre, avec des vendangeurs expérimentés et habitués, même si Francis Boutemy connsidère qu’ « en 2 heures on prend vite le rythme ».

Tous les terrains ne permettent pas l'utilisation de la "Boutmobile" et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Tous les terrains ne permettent pas l’utilisation de la « Boutmobile » et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Le coup d’envoi a été donné mardi et mercredi dernier car avec les précipitations, ces 50 mm tombés, il y avait quelques craintes vis-à-vis d’un développement potentiel de botritys. avec  certaines graines qui commençaient à perler, à lâcher un peu de jus.

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Ce matin, la « boutmobile » reprenait la direction des rangs de vignes à deux pas d’ailleurs du château Rochemorin, pour deux jours de vendanges de merlot.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Avec comme principe de base celui de révéler le terroir,comme me l’explique Ghislain Boutemy, 30 ans, ingénieur agronome, l’un des 4 enfants de Francis Boutemy,qui a repris la propriété, avec toujours le regard attentif de son père: » avant tout on cherche à faire des vins fruités, équilibrés et tout en finesse.

VENDANGES EN ROUGE 079On aurait pu attendre éventuellement plus longtemps mais on ne cherche pas à faire de la surmaturation, on veut garder avant tout la fraîcheur des arômes et on recherche la finesse et l’élégance. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Hugues Orduna :