08 Déc

Camille Varangue Schlagenhauff du Chapon Fin, parmi les meilleurs apprentis de France dans la catégorie sommellerie

La jeune sommelière adjointe de l’institution bordelaise, le Chapon Fin, s’est vue décerner le titre « Un des Meilleurs Apprentis de France ». Une carrière brillante s’annonce pour cette jeune fille qui a suivi les cours dans la région au lycée hôtelier de Talence.

Camille Varangue Schlagenhauff officie au © Chapon Fin

Camille Varangue Schlagenhauff officie au © Chapon Fin

Camille Varangue Schlagenhauff occupe le poste de sommelière adjointe du célèbre restaurant bordelais Le Chapon Fin. Elle fait partie des trois lauréats de cette nouvelle catégorie, avec Clément Delecluse qui a suivi comme elle, les cours du lycée hôtelier de Talence, et Arnaud Louessard, qui a suivi un apprentissage chez Philippe Faure Brac, meilleur sommellier au monde en 1992, et directeur du Bistrot du Sommelier à Paris.

Tous trois vont recevoir leur titre de « Un des Meilleurs Apprentis de France », le 8 février prochain à la Sorbonne. «MAF» c’est le nom, donné dans la profession aux jeunes lauréats duconcours « Un des Meilleurs Apprentis de France », créé en 1985 par les Meilleurs Ouvriers de France », (les fameux MOF).

Plus de 6000 candidats s’inscrivent chaque année à cette compétition  dans plus de 90 métiers. Pour la première fois en 2016, une cession sommellerie a été créée, et les épreuves dela finale nationale se sont déroulées à Bordeaux, au lycée hôtelier de Talence.

Cocorico ! Et Bravo Camille !

Bilan de Vinitech-Sifel 2016 : une fréquentation en hausse de 3,5%

45 708 professionnels, dont 15,5 % d’internationaux, à la rencontre des 850 exposants du salon mondial Vinitech-Sifel qui s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre à Bordeaux. Une fréquentation en hausse de 3,5 %;  des visiteurs pros, qualifiés, ont confirmé la vitalité économique des filières vitivinicole, arboricole et maraîchère.

Une forte affluence © JPS

Une forte affluence : 45708 professionnels © JPS

DES CONTRATS PASSES ET DES INVESTISSEMENTS A VENIR

Conformément aux prévisions du dernier baromètre Vinitech-Sifel / Opinion Way, les professionnels mobilisés pour cette édition ont confirmé leurs fortes intentions d’achat.

Viticulteurs, directeurs de caves, arboriculteurs, acheteurs internationaux … tous sont venus sur Vinitech-Sifel avec des projets d’investissement, ce qui a assuré aux exposants un très bon niveau d’affaires », Delphine Demade, directrice du salon Vinitech-Sifel.

En fin de Salon, la satisfaction était palpable : « Dans certains secteurs, les ventes ont été bien supérieures aux prévisions comme en témoigne le cas des tonneliers présents qui ont enregistré sur cette édition un volume de prises de commandes supérieur au volume habituellement enregistré sur les salons… » Autre exemple du côté du secteur des « matières sèches » qui affiche aussi de bon résultats commerciaux, à l’instar de ce bouchonnier italien qui a confié avoir multiplié les contrats sur le salon !

Interrogés à chaud, les exposants du secteur Techniques Culturales, relèvent également « un courant d’affaires très positif », indique Delphine Demade. Autre illustration de cette forte dynamique commerciale : la hausse du nombre de rendez-vous d’affaires organisés sur place dans le cadre des « Business Meetings » : une centaine de rendez-vous ont été comptabilisés dont la moitié concernait des acteurs internationaux. De très bons résultats commerciaux qui placent déjà l’édition 2018 sous les meilleurs auspices : « Des exposants ont d’ores et déjà réservé leur emplacement », poursuit la Directrice du Salon.

Vinitech 025DES ACHETEURS EN PROVENANCE DE 70 PAYS

En visite sur Vinitech-Sifel, les délégations en provenance de 70 pays (et notamment de Bolivie, Russie, États-Unis, Australie, Afrique du Sud…) ont souligné une édition de haut niveau tant sur le plan de son contenu, que de l’exhaustivité de l’offre et de la qualité des produits présentés. Des visiteurs internationaux qui reconnaissent découvrir à Bordeaux les dernières innovations avant même qu’elles ne soient dévoilées sur d’autres salons. L’innovation, leitmotiv du salon était également illustrée sur les 65 000 m² d’exposition avec un « best of » sur l’espace « Trophées de l’Innovation », ou à travers l’espace « Start-up » et les différents rendez-vous accueillis in situ : Trophée Amorim, Trophée Oenovation, « Les Vinitiques », les Rencontres EVA « Euskadi Vin Aquitaine », etc. Ces délégations ont par ailleurs plébiscité les visites techniques organisées en marge de la manifestation dans le vignoble régional. « L’engouement était tel que des circuits supplémentaires ont dû être organisés. Nombre de ces professionnels envisagent un séjour plus long dans deux ans », précise Delphine Demade.

Le packaging en plein essor © JPS

Le packaging en plein essor © JPS

EN 2018, UN NOUVEAU SALON PROMETTEUR

Le Salon, préparé avec l’appui d’un Comité Scientifique et Technique, a pour ambition d’aborder les thématiques d’actualité et d’avenir à travers ses temps forts et rendez-vous inédits : Un programme de plus de 40 conférences et ateliers pratiques dont un grand nombre a affiché complet. Le nouveau guide « parcours bio », mis en place dans une démarche d’accompagnement des professionnels, a été plébiscité par les visiteurs, ainsi que le parcours de visite spécifique « Fruits & Légumes » (mise en lumière de 130 exposants répartis sur les 4 pôles du Salon). Les démonstrations techniques du « Techno Show », ont vu se succéder dans le hall 2 un ballet de machines et d’engins agricoles derniers cris. Avec plus de 200 essais au compteur et une vingtaine de ventes réalisées, cette animation sera reconduite et développée lors de la prochaine édition. Le nouvel espace de dégustation « Wine and Spirits Profiling » a affiché complet sur l’ensemble des dégustations, qui ont mis en avant les dernières recherches sur la thématiques des profils aromatiques des vins et spiritueux.

Vinitech 033A vos tablettes : la prochaine et 21e édition de Vinitech-Sifel se tiendra du 27 au 29 novembre 2018, toujours au Parc des Expositions de Bordeaux

07 Déc

En attendant la prochaine saison, retour sur le Saint-Emilion Wine Trip à Montmartre

Retour sur la fabuleuse aventure du Saint-Emilion Wine Trip. Un concept de bar à vins ambulant avec sommelier et propriétaires, lancé cette année, et qui a fait découvrir les vins de Lussac Saint-Emilion, Puisseguin Saint-Emilion, Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru, partout en France. Focus sur Montmartre l’une de ses dernières étapes.

Le Camion rouge au pied du Sacré Coeur © Saint Emilion Wine Trip

Le Camion rouge au pied du Sacré Coeur © Saint Emilion Wine Trip

Le camion rouge du Saint-Emilion Wine Trip n’allait pas louper pareil événement :  la 83e Fête des vendanges de Montmartre. L’occasion de faire découvrir les vins des appellations Lussac Saint-Emilion, Puisseguin Saint-Emilion, Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru aux nombreux visiteurs français et étrangers présents cet automne à Paris. Ainsi, 400 000 personnes ont participé à la fête des Vendanges de Montmartre 2016.

« On était parti manger et on s’est dit qu’on prendrait bien quelque chose à boire. On avait repéré le camion de Saint-Emilion. On est revenu et on a dit ‘les gars on a ça ! ’ (une assiette de fromage et de charcuterie), ‘qu’est ce qu’on fait ?’ »

Du 5 au 9 octobre, Parisiens et touristes ont pu ainsi visiter le petit vignoble de Montmartre, salué les confréries ou arpenter le Parcours du Goût, mais aussi découvrir le camion vintage des vignerons de Saint-Emilion.

« On a vu le camion et on adore le vin. Il est vraiment élégant et le lieu est parfait. Avec la terrasse, c’est un très joli endroit pour se détendre et apprécier un verre » témoigne un autre amateur de vib charmé par le concept.

Un grand moment qu’ils vous retracent en video:

Fête des vendanges de Montmartre par © les Vins de Saint-Emilion

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

06 Déc

La truffe de Gironde va trouver une bonne place sur les tables de fêtes de fin d’année

De plus en plus réputée, la tuber mélanosporum de Gironde s’arrache. De nombreux chefs passent commande de ce champignon très parfumé et qui fait la joie des gastronomes. Rencontre exceptionnelle avec Christophe Meynard producteur des Pépites Noires et de David Charrier, chef cuisinier des Belles Perdrix à Saint-Emilion.

Isabelle et Christophe Meynard et leurs 2 chiens chercheurs de truffes © Jean-Pierre Stahl

Isabelle et Christophe Meynard et leurs 2 chiens chercheurs de truffes © Jean-Pierre Stahl

Quelque part en Gironde, dans un endroit tenu secrêt, Christophe Meynard part chercher des truffes avec ses deux Jack Russels, Diams et Gucci: « ils sont un peu énervés, ils ont envie d’aller caver… »

David Charrier, le chef des Belles Perdrix, est venu pour la première fois visiter ll'un des sites de productions de la truffe de Gironde © JPS

David Charrier, le chef des Belles Perdrix, est venu pour la première fois visiter ll’un des sites de productions de la truffe de Gironde © JPS

Cette année, il a proposé à un chef cuisinier de l’accompagner : David Charrier, 34 ans, jeune chef étoilé des Belles Perdrix, au sein du château viticole Troplong Mondot à Saint-Emilion. Celui-ci est épaté par le marquage répétitif des chiens, marquage qui signifie que ces truffes sont arrivées à maturité.

TRUFFE 275

Si de plus en plus de chefs cuisiniers fonctionnent avec ces producteurs de Gironde, c’est parce que ceux-ci continuent à produire de belles quantité de mélanosporum, et ce malgré les années de sécheresse comme 2016 :

Un pannier déjà résrevé par un grand chef parisien © JPS

Un panier déjà résrevé par un grand chef parisien © JPS

On peut se retrouver, avec de belles truffes comme cela, elles n’ont pas trop souffert de la sécheresse, sans avoir trop arrosé, avec 15-20 millimètres tous les 15 ou 30 jours, ça peut suffire », Christophe Meynard.

Le secrêt de ce succès, c’est d’avoir planté du chêne vert, du charme et du noisetier sur un terrain approprié, car c’est au pied de ces arbres que vont se développer ces truffes noires. Il y a un sacré travail, notamment de griffe du sol pour aérer quelque peu la terre.

David Charrier, derrière ses fourneaux des Belles Perdrix © Jean-Pierre Stahl

David Charrier, derrière ses fourneaux des Belles Perdrix © Jean-Pierre Stahl

David Charrier se confie : « C’est le bonheur pour les cuisiniers de pouvoir venir avec un passionné, rammasser des truffes comme cela, ensuite pouvoir aller en cuisine pour les travailler… »

De retrour derrière ses fourneaux des Belles Perdrix, qui a obtenu en février dernier une étoile au Guide Michelin, David Charrier prépare l’une de ses entrées à son menu (à 85 €) :

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« Là, on va faire un ris de veau de lait doré au sautoir, avec un petit canélonni de céléri et jaune d’oeuf crémeux, jus de veau aux truffes, truffes émincées, pochées et parmesan en finition ».

Les Belles Perdrix, une étoile au Michelin depuis février dernier, au sein du château Trolong Mondot © JPS

Les Belles Perdrix, une étoile au Michelin depuis février dernier, au sein du château Troplong Mondot © JPS

La saison a débuté il y a deux semaines et va se poursuivre jusqu’en février. Mais déjà de nombreuses commandes de chefs affluent, ce panier a été réservé par le célèbre Yannick Alleno chef 3 étoiles à Paris.

TRUFFE 292Reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet

Et voilà la Magie de Noël avec le Marché des Producteurs le 18 décembre au Saint-James

C’est promis les rois mages sont annoncés…Ou plutôt les amis de Nicolas Magie, le roi de la gastronomie du Saint-James, qui réitère son marché des producteurs à Bouliac le dimanche 18 décembre. En octobre, ce sont 1500 personnes qui sont venues découvrir les bons produits sur la terrasse du Saint-James. 

Nicolas Magie et

Nicolas Magie et Vivien Durand vous attendent le 18 décembre à Bouliac © Saint-James

En ce 18 décembre, le Chef Nicolas Magie, une étoile au guide Michelin, vous convie à son nouveau Marché des Producteurs à l’occasion des fêtes de fin d’année, en compagnie du Chef invité Vivien Durand, du Prince Noir à Lormont.

LE CONCEPT

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir faire son marché comme les plus grands Chefs français ? 

Sélectionner ses produits parmi les meilleurs de chaque catégorie, échanger directement avec les producteurs, recevoir les conseils de Chefs étoilés : c’est ce que propose le Marché des Producteurs, lancé par le Chef étoilé du Relais & Châteaux Le Saint-James, Nicolas Magie. 

Un cuisinier raisonné fonctionne selon la saisonnalité, c’est pourquoi le Chef propose de renouveler cet événement quatre dimanches par an, de 9h à 13h, au gré des saisons et sous l’égide d’un Chef invité partenaire de l’événement, où des produits de terroir auront la tête d’affiche ! L’occasion de découvrir de nouveaux produits, de petits producteurs, et d’accéder à la vente directe de produits régionaux. 

LE MARCHE DES PRODUCTEURS DU SAINT-JAMES

Le Marché des Producteurs de Noël aura lieu le dimanche 18 Décembre 2016 de 9h à 13h, sur la terrasse du Saint-James.

Le Chef étoilé du restaurant Le Prince Noir à Bordeaux, Vivien Durand, est l’invité de cette troisième édition, aux côtés du Chef Nicolas Magie.

Ils réuniront ensemble 25 producteurs.

Il s’agira d’un week-end placé sous le signe de la gastronomie avec des producteurs de produits locaux (viandes, poissons, coquillages & crustacés, fruits & légumes, fromages, pains, truffes, chocolats, champagne…). Des maraîchers à l’assiette, il n’y a qu’un pas !

Pour mettre un point d’orgue à cette journée gastronomique, un menu spécial mettant à l’honneur les produits des producteurs sélectionné par le Chef Nicolas Magie, sera à la carte du Café de L’Espérance, au prix de 40 euros. L’occasion de savourer un repas de Chef à prix doux.

Avec le Marché des Producteurs : dimanche 18 décembre de 9h à 13h sur la terrasse du Saint-James à Bouliac

04 Déc

Encore un énorme succès pour les Portes Ouvertes en Pessac-Léognan

Carton plein pour les châteaux de Pessac-Léognan. Juste avant Noël, le week-end portes ouvertes dans les 41 châteaux de l’appellation a remporté un grand succès. Petit tour d’horizon avec Côté châteaux.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 022Ce week-end des Pessac-Léognan confirme d’année en année un beau succès populaire. Ce sont 41 châteaux qui durant 2 jours ouvrent leurs portes, font visiter leurs chais et proposent plusieurs vins et millésimes à la dégustation.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 012Généralement, les participants y vont en famille ou entre amis, et cela donne un moment fort convivial d’échanges avec notamment les propriétaires, maîtres de chais et tous les acteurs des domaines de Pessac-Léognan.

Laurent Cogombles, commentant la visite du chai de rouges © JPS

Laurent Cogombles, commentant la visite du chai de rouges © JPS

Au château Bouscaut (à Cadaujac), c’est un groupe de 6 amis et jeunes actifs de la région bordelaise qui écoutent Laurent Cogombles, responsable du domaine et président de l’appellation. Caroline, Julien, Amaury, Anne-Sophie, Guillaume et Axelle apprécient cette visite. Certains dans le groupe sont des novices, mais Guillaume et Axelle sont déjà « des vétérans » de ces journées portes-ouvertes pour la 2e et 3e fois respectivement.

Un groupe de Chinois visitant château Bouscaut © JPS

Un groupe de Chinois visitant château Bouscaut, en ce dimanche après-midi © JPS

Tous les 6 ont visité au préalable Couhins, propriété de l’INRA, et ont trouvé très intéressantes,très techniques voire « scientifiques » les explications sur la manière de conduire le domaine. Ils ont aussi « bien aimé Fieuzal pour ses infrastructures et ses chais, ainsi que « le château de France » pour Axelle.

De nombreux groupes ont visité le château de Rouillac durant ce week-end © JPS

De nombreux groupes ont visité le château de Rouillac durant ce week-end © JPS

La diversité est telle parmi les quelques 60 propriétés et 80 marques que tous y trouvent une particularité remarquable ou une histoire singulière, comme au château de Rouillac, ancienne propriété du Baron Haussmann un château toujours pris d’assaut par des centaines de personnes…

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 032« Fidèle, sur le pont ! », Laurent Cogombles a donc reçu tout ce week-end au château Bouscaut : « on est une petite dizaine mobilisée, avec les enfants. Ce qui est super, ce sont les dîners hier soir dans une dizaine de propriétés, j’ai croisé des gens qui m’ont dit qu’ils venaient depuis 10 ans… On a ainsi reçu plus de 700 personnes aux différents dîners hier soir. »

Le chai à barriques de château Seguin à Canéjan © JPS

Le chai à barriques de château Seguin à Canéjan © JPS

Autre joli spot de visite et de dégustations, le château Seguin (à Canéjan). Un lieu, peut-être moins couru que Pape-Clément, mais aussi connu pour la qualité de ses vins.

Denis Darriet, à gauche, en train de faire déguster les vins du château Seguin © JPS

Denis Darriet, à gauche, en train de faire déguster les vins du château Seguin © JPS

Un vignoble de 31 hectares, planté uniquement en rouges, 50% merlots, 50% cabernet-sauvignons, exploité par la famille Darriet. Le château Seguin, comme aime à le rappeler Denis Darriet, co-propriétaire, est un château « atypique », « à part » : « on fait de l’intra-parcellaire, on fait plein de cuvées, on ramasse en fait des veines, car à un mètre près on ne fait pas les mêmes vins. »

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 052Le château produit en moyenne 60000 bouteilles de premier vin château Seguin et 60000 bouteilles de l’Angelot du château Seguin. « On ne travaille pas à la bordelaise mais plutôt comme des Bourguignons… »ajoute Denis Darriet.

Portes ouvertes Pessac Léognan 2016 057Son château a banni les insecticides et autres herbicides, il fait d’ailleurs un peu de biodynamie avec sa « cuvée de la House » 5000 bouteilles, une petite perle de l’appellation sur le fruit et quelque peu épicée sur le millésime 2014. C’est ça aussi le secret de ce cette appellation de Pessac-Léognan, une richesse d’hommes et de rencontres que Côté Châteaux aime à partager avec vous au fil des millésimes…

02 Déc

Ce week-end, ce sont les portes-ouvertes des châteaux de Pessac-Léognan

Profitez de ce grand froid pour pousser les portes des 41 châteaux de l’appellation Pessac-Léognan qui vous accueillent et vous réchauffent samedi et dimanche.

principale_img_1475496076Le temps d’un week-end, les propriétaires des Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan ouvrent grand les portes de leurs domaines. C’est avec plaisir et fierté qu’ils accueillent les visiteurs et amateurs et leur font découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin.

Cette année, les propriétaires de 41  Châteaux sont heureux de présenter leurs vins rouges et leurs vins blancs secs au travers de visites, dégustations, balades et animations.

Plus de 10 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan proposent des dîners – dégustations le samedi 3 décembre 2016 (75€ sur réservation auprès du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan)

Retrouver la liste des Châteaux ouverts sur le dépliant des Portes Ouvertes et les animations, les lieux où vous pourrez vous restaurer sur le site www.pessac-leognan.com

Virginie Routis : une Bordelaise, gardienne des clés de la cave de l’Elysée

Alors que François Hollande a annoncé renoncer à briguer un second mandat,  la Sommelière Virginie Routis va sans doute continuer, elle, à officier à l’Elysée. Un poste qu’elle occupe depuis 9 ans.

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l'Elysée, à l'occasion du dîner donné en l'honneur de la Reine d'Angleterre Elisabeth II

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l’Elysée, à l’occasion du dîner donné en l’honneur de la Reine d’Angleterre Elisabeth II

Un client de grand restaurant lui avait un jour « lancé la carte des vins à la figure », refusant d’être conseillé par une femme. La Sommelière Virginie Routis a depuis pris une belle revanche, en obtenant les clés de la cave de l’Elysée, où elle officie depuis neuf ans. Cette Bordelaise de 38 ans, est la première femme à occuper le prestigieux poste de chef sommelier de la présidence.

Elle veille sur 14.000 bouteilles, destinées à être servies lors des dîners d’Etat, officiels, ou déjeuners de travail organisés au palais présidentiel. François Hollande fait confiance à ses choix: « j’ai carte blanche », assure cette femme enjouée et discrète, vêtue d’un tailleur noir.

Dans la cave voûtée et climatisée du sous-sol de l’Elysée, les flacons de prestige (Cheval Blanc, Latour, Bâtard-Montrachet de Joseph Drouhin, Puligny-Montrachet du domaine Leflaive…) côtoient les bouteilles plus abordables. Le vin le plus ancien est un sauternes, un Château Rieussec de 1906.

Les vins de Bordeaux constituent plus de la moitié de la cave, exclusivement française, ceux de Bourgogne environ un quart, mais « toutes les régions sont représentées », précise Virginie Routis.

La sommelière choisit les vins en fonction du menu concocté par le chef des cuisines de l’Elysée, Guillaume Gomez, ainsi que du protocole, avant de les goûter et les servir. « Si on reçoit un chef d’Etat étranger, on va miser sur une valeur sûre, un grand bourgogne blanc, un grand bordeaux rouge, mais pour d’autres déjeuners on peut aller voyager en Alsace, Cahors, Corse… Je joue sur des découvertes, je sais que le président est ouvert à cela », explique-t-elle.

La cave, créée en 1947 sous la présidence de Vincent Auriol, a en partie été renouvelée grâce à la vente aux enchères en 2013 de quelque 1.200 bouteilles. Certains grands crus étaient disponibles en trop petites quantités pour être servis lors de dîners officiels.

Le budget consacré à la cave était en 2015 de 170.000 euros, dont 50.000 euros, provenant du produit de la vente, ont servi à acheter des vins de garde en primeur.

Regardez les coulisses de la réception donnée à © l’Elysée en l’honneur de la venue de la Reine d’Angleterre en juin 2014 :

 

Le dîner d’Etat qui a le plus marqué Virginie Routis est celui organisé en l’honneur de la reine Elizabeth II, le 6 juin 2014. « C’était l’un des plus stressants », confie la sommelière, qui avait servi pour l’occasion un sauternes, un Château d’Yquem 1997, du Haut-Brion 1990 et un champagne Pol Roger, cuvée Winston Churchill.

Née dans une famille d’« amateurs de vins et de bonne chère », formée au lycée hôtelier de Talence, Virginie Routis a commencé sa carrière outre-Manche au Manoir aux Quat’Saisons, table étoilée du chef français Raymond Blanc près d’Oxford.

La jeune femme, qui a ensuite travaillé cinq ans à l’hôtel Bristol, n’a pas 30 ans quand elle est nommée à l’Elysée: elle entend dire que la place est à prendre et tente sa chance avec succès. Le président d’alors, Nicolas Sarkozy ne boit pas de vin, c’est avec Carla Bruni que Virginie Routis discute de ses choix.

Dans son métier, majoritairement masculin, « il faut savoir s’imposer« , reconnaît cette mère d’une petite fille, qui a été confrontée en début de carrière à la misogynie d’un client âgé en Angleterre. « Je suis arrivée avec la carte des vins, il me l’a lancée à la figure. Il m’a dit: « je veux voir un homme ». Il ne voulait pas me parler, ni que je m’occupe du vin, rien. C’est le maître d’hôtel qui y est allé! »

Mais les femmes sommelières sont de plus en plus présentes. « C’est beaucoup plus évident », juge Virginie Routis, qui a cotoyé au Bristol Estelle Touzet, aujourd’hui sommelière au Ritz, ou encore Marlène Vendramelli, meilleur jeune sommelier de France en 1993.

« Je trouve qu’on a un palais plus sensible et peut-être une manière d’expliquer le vin plus simple, moins technique que les hommes. Mais c’est bien d’avoir une équipe mixte », sourit-elle.

« Susciter encore plus de vocations féminines » est d’ailleurs « l’une des ambitions » de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde (1992) et nouveau président de l’Union de la sommellerie française, qui estime entre 15 et 20% la proportion de femmes dans ce métier.

Avec AFP.

01 Déc

La Bière en Belgique consacrée au « patrimoine culturel immatériel de l’humanité »

Si la Belgique est peu connu pour ses quelques vins confidentiels, elle est depuis des siècles renommée pour ses fameuses bières. C’est aujourd’hui la consécration pour le « plat pays » de Jacques Brel et de Johnny Hallyday. La bière belge a été consacrée au patrimoine immatériel de l’humanité.

PC_160606_j034b_biere-belgique-bruges_sn635La culture de la bière en Belgique et la rumba cubaine ont été sacrées mercredi « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » par une décision du comité ad hoc de l’Unesco réuni à Addis Abeba, a annoncé l’organisation dans un communiqué.

Avec près de 1.500 types différents, la fabrication et l’ appréciation de la bière fait « partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés réparties dans l’ensemble de la Belgique ».

« Cette culture joue un rôle dans leur vie quotidienne et lors des événements festifs », est-il souligné dans le communiqué de l’Unesco.

Cuba, de son côté, avait défendu l’inscription de la rumba « mélange festif de musiques et de danses », « symbole d’une société marginalisée à Cuba ».  « La rumba à Cuba, avec ses chants, ses mouvements, ses gestes et sa musique, est une expression de résistance et d’estime de soi qui évoque également la grâce, la sensualité et la joie de rapprocher les individus ».

La réaction de nos amis belges ici à Bordeaux n’a pas été d’entamer de suite une rumba pour fêter la consécration de la bière, mais pourquoi pas ce week-end.

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

C’est une chose extraordinaire, bien entendu. C’est une bonne nouvelle évidemment » Bernard Sirot, journaliste belge et propriétaire du château Closiot en AOC Sauternes.

« Je compare cette consécration à celle de Saint-Emilion quand son vignoble a été nommé à L’UNESCO. Toutefois, cela ne va pas être facile à gérer, surtout pour les petites brasseries. J’ai n’ai pas bu de bière belge en rentrant hier soir de Vinitech, mais cela dit c’est quelque chose de formidable.

« Globalement il y a deux gagnant… », complète Bernard Sirot :

  • « la cohésion du pays dans son ensemble la Belgique est très unie sur ce produit ;

C’est comme pour les « Diables Rouges », la Bière c’est sacré ! »

  • « l’économie brassicole belge est aussi très gagnante ; mais les petites brasseries artisanales ne voient pas les choses de la même manière… En Belgique, ce qui fait notre richesse, c’est le tissu artisanal. Chez nous on recherche les brets qui font la spécificité et la qualité. On est contre la banalisation et la standardisation des goûts. On cultive cet art de l’artisanat jusqu’aux levures. C’est pour cela que le savoir faire belge est reconnu.
Les fameuses bières belges "un savoir faire" © JPS

Les fameuses bières belges « un savoir faire belge  » reconnu partout dans le monde © JPS

Quant à savoir, en tant que Belge, journaliste, spécialiste et producteur de vin, si en Belgique on peut opposer ces deux breuvages, bière et vin ? « Nous en Belgique, on ne fait pas de différence entre la Bière et le Vin, c’est complémentaire. Toutefois on voit que certains restaurants ne servent plus que de la Bière… »

« Mais c’est sûr, cette consécration un excellent signal pour les Bières Belges et pour le Bier Challenge à Bruxelles qui réunit 1200 bières. C’est vrai que le marché de la Bière explose et même aussi ici en Gironde avec de nombreuses petites brasseries. »

Merci à l’ami Bernard Sirot de ses premiers commentaires à chaud pour Côté Châteaux. Allez, j’ose, à la santé des Belges ! Une bonne bière !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

30 Nov

Vins de Saint-Emilion et Thés de Pu’Er : des boissons millénaires ou « quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent »

Le 9 décembre prochain ouvrira dans la province du Yunnan en Chine le Musée National du Thé Pu’Er. Un Musée où les Vins de Saint-Emilion-Pomerol et Fronsac trouveront une large place puisqu’une exposition leur est consacrée. Les acteurs girondins et chinois ont écrit une page d’histoire commune en jouant sur leurs similitudes et sur leur philosophie du terroir. Une délégation de 28 Girondins y est attendue. Franck Binard, directeur des Vins de Saint-Emilion est l’invité de Parole d’Expert.

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L’histoire a débuté il y a quelques années déjà. Bien qu’éloignées de plus de 9000 kilomètres, la ville de Libourne, au coeur des vignobles de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, et la ville de Pu’Er ont conclu le 30 octobre 2012 un échange culturel et économique autour de leurs cultures respectives : le vin et le thé. Les deux cités honorent ainsi ces éléments clés de leur patrimoine et soulignent les nombreuses similarités qui existent entre leurs deux civilisations et ces produits, symboles d’un terroir et du savoir faire ancestral des Hommes. Depuis l’Asie où il est déjà parti, Franck Binard, directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion explique la genèse et la philosophie de ce rapprochement.

Jean-Pierre Stahl : « Comment cette histoire et ces relations ont-elles débutées ? »

Franck Binard : « Cela a été initié il y a bientôt 5 ans. On a jumelé la ville de Libourne et Pu’Er dans le cadre d’une coopération économique et culturelle, on a fait des échanges et des dégustations des vins de Saint-Emilion et des Thés de Pu’Er. Ce sont des thés reconnus comme étant à l’origine du thé dans le monde. C’est une région montagneuse très belle, une histoire millénaire avec leurs théiers. Il y a un écho évident avec Saint-Emilion, il y a un nombre de points communs évidents avec Saint-Emilion, cité millénaire. »

JPS : « Et du coup, il y a eu votre participation au sien du Musée National du Thé de Pu’Er ? »

Franck Binard : « On a signé un accord il y a deux ans afin qu’ils nous mettent à disposition le hall principal du Musée National du Thé. Depuis 18 mois, on travaille sur cette opération baptisée « quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent ». On va y célébrer les deux cultures qui ont en commun les choix de sol, l’adéquation des variétés, les assemblages, de la fermentation… » Il y a des points communs à toutes les étapes et jusque dans l’art de la dégustation.

Regardez « Thés de Pu’Er et vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac – Des terroirs partagés » (épisode 1) par © Vins de Saint-Emilion avec Pierre Lurton, directeur général de Cheval Blanc, et Lydia Gautier, experte en thé :

JPS  : « Qu’avez vous choisi d’exposer au sein du Musée National du Thé »

Franck Binard : « On a collecté auprès des viticulteurs de nombreux objets pour retracer le cycle de la vigne et du vin…On a un grand pressoir, un érafloir, des hottes, des sécateurs mais aussi tout ce qui touche à l’art de la table avec des carafes, des verres soufflés; on a également mis en avant l’univers des bouchons avec des écorces de liège. 

« Il y aura aussi une table des senteurs où les gens devront découvrir les arômes liés au vin.  Par ailleurs, une large place est faite à la partie culturelle avec l’architecture et le patrimoine, on va également évoquer la Cité du Vin de Bordeaux à travers une maquette holographique. On a essayé d’être assez exhaustif avec une scénographie, en faisant constamment référence à nos deux produits. »

Regardez « Thés de Pu’Er et vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac – Des terroirs partagés » par © Vins de Saint-Emilion avec Pierre Lurton, directeur général de Cheval Blanc, et Lydia Gautier, experte en thé :

Très renommés, les thés de Pu’Er ont une longue histoire culturelle. Originaires de régions de la province du Yunnan : Pu’er, Xishuangbanna, Lincang, etc., les thés de Pu’Er sont classés en deux catégories : les Pu’Er traditionnels qui sont élaborés par une fermentation naturelle (un simple stockage par exemple), et les Pu’Er modernes élaborés par une fermentation artificielle.