07 Mar

A l’aube de son inauguration, voici le nouveau chai gravitaire du château Latour Martillac

C’est beau, sobre et fonctionnel. En avant-première pour Côté Châteaux, les Kressmann dévoilent à Martillac leur nouveau chai terminé et entièrement gravitaire aux couleurs de l’étiquette Latour Martillac, au terme de 18 mois de travaux. Son inauguration a lieu ce lundi 9 mars.

Edouard, Tristan et Loïc Kressmann dans leur nouveau chai inauguré ce lundi © JPS

Le pari était osé, il est aujourd’hui réussi. Les Kressmann se sont projetés dans le XXIe siècle avec ce nouveau chai, détruisant l’ancien chai dédié aux rouges pour en refaire un nouveau plus fonctionnel et pour faire davantage de parcellaire.

La première impression que j’ai eue était l’ergonomie que l’on a réussie à améliorer. Pouvoir travailler à la lumière naturelle est sympathique. Le soir, je passe 5 à 10 minutes seul dans le bâtiment pour me l’approprier encore plus… » Loïc Kressmann.

La part de modernité qui s’insert bien dans les bâtiments plus anciens © JPS

Un bâtiment dont on parierait qu’il a toujours été là, s’inscrivant dans l’ensemble des différents corps de façon harmonieuse, un bâtiment avec des parties en pierre et une modernité qui lui va très bien depuis la cour du château avec sa verrière en aluminium noir qui préfigure l’accueil à la propriété… « C’est ici que nous aurons l’accueil et le caveau de vente, derrière cette verrière en aluminium », commente Edouard Kressmann, le fils de Loïc, chargé notamment du marketing.

L’un des 8 tableaux réalisés par Max Ducos avec la vieille Tour du château © JPS

Dans cet espace de 100 m2, il y aura non seulement l’accueil du public et des visites à la propriété, mais aussi la boutique avec ses casiers de bouteilles en bois, pour lesquels Tristan met la dernière couche de vernis. Un espace où le visiteur sera captivé par 8 tableaux réalisés par Max Ducos, le fils de l‘architecte Philippe Ducos qui signe la construction du nouveau chai dans un style d’inspiration art déco, correspondant à la date d’acquisition de la propriété par Alfred Kressmann en 1930.

« Ce sont 8 tableaux, en 2 fresques qui dépeignent Martillac à l’époque où la famille a acheté le château: on y voit l’or du sol qui se concentre dans les grappes et part dans les barriques, jusqu’au port de Bordeaux. Ces tableaux ont été composés par mon oncle Joël à partir de photos d’époque, on y distingue toujours un enfant ou encore là la 404 de mon grand-père », commente Edouard Kressmann.

Et de dévoiler ce fabuleux cuvier dont la partie supérieure offre une superbe vue sur les 45 hectares du vignoble de Latour Martillac : « comme le soulignait l’architecte, ce qui est très sympa ici avec cette vue et cette lumière, c’est qu’on a l’impression que les raisins remplissent directement les cuves. C’est beaucoup plus agréable de travailler avec la lumière du jour, les vitres ont été réalisées avec un verre spécial traité pour la chaleur, ainsi cet été il y avait une différence de 15° entre l’extérieur et le chai. »

22 cuves inox dont 16 de 125 hectolitres © JPS

Ce cuvier comprend 22 cuves inox tronconiques, fabriquées en France dans par l’entreprise Serap en Mayenne: 6 de 70 hectolitres et 16 de 125 hectolitres, « ce sont les grandes orgues » plaisante Tristan Kresmann, co-propriétaire et frère de Loïc. « Pour le 2019, on a fait avec le retard dans les travaux, une cuve de merlot, sinon tous les cabernets dedans, cela nous a permis de séparer les différents lots, d’être encore plus précis au niveau des parcelles ».

Ces cuves tronconiques en inox ont une double peau, un isolant thermique permet d’avoir un contrôle de température exceptionnel, c’est du pilotage tout en douceur comme une cuisinière et cela marche de manière impeccable. »

« C’est un outil auquel on pensait depuis très longtemps, cela fait 10 ans que l’on était à l’étroit, comme nous le faisait remarquer Valérie Vialard notre oenologue et maître de chai. On attendait le bon moment pour le faire et quand les taux sont tombés, on s’est dit c’est le moment ». Un chai dont la réalisation a coûté 5,5 millions d’euros.

C’est l’outil que l’on va donner à nos enfants et à nos petits-enfants par la suite, ils n’auront pas besoin de le faire, ils vont se régaler avec cela », Tristan Kressmann.

Ce grand cuvier de 730 m2 au sol  est désormais au goût du jour, aux couleurs noire et ocre qui rappellent celles de l’étiquette. Celui-ci est optimum pour produire 2000 hectolitres de vin rouge, ce sont quelques 240 à 250 000 bouteilles de 1er vin qui vont sortir de ce nouveau chai. Le château Latour Martillac est aussi réputé pour ses vins blancs 30 à 40 0000 bouteilles produites chaque année dans le chai plus ancien. La moitié des vins du château est commercialisée en France, l’autre moitié à l’export (notamment vers les USA et la Chine).

En dessous, c’est bien sûr le chai à barriques, en deux parties, pour quelques 640 barriques de rouge. L’ambiance y est aussi bien sentie: « on a essayé de faire en sorte que ce soit chaleureux et que les barriques ressortent de l’obscurité » précise Loïc Kressmann.

Et Edouard et Loïc Kressmann de saisir une pipette et deux verres et de goûter une barrique de cabernet de ce nouveau millésime 2019 : « c’est un  grand millésime de cabernet…On a défini l’assemblage qui sera présenté lundi avec 70% de cabernet sauvignon et 30% de merlot, issu de barriques neuves et de 1, 2 et 3 ans, comme nous le suggérait Denis Dubourdieu », dont le suivi est aujourd’hui assuré par Christophe Olivier et Axel Marchal.

Edouard et Loic Kressmann dans le nouveau chai à barriques © JPS

« Moi, c’est mon premier millésime que je suis entièrement depuis mon retour de Chine, de la taille jusqu’aux vendanges », commente Edouard Kressmann diplômé de Purpan; « une vigne qui en 2019 a démarré précocement, et puis il y a eu deux coups de froid les 13 avril et 5-6 mai qui fort heureusement ne nous ont pas touché, il y a eu aussi la sécheresse fin juin et en juillet, puis 30 millimètres de pluie le 27 juillet, un peu de pluie en août, les blancs n’ont pas trop souffert du manque d’eau, sur les rouges, cela a été plus long à venir, la fraîcheur qui nous manquait sur les merlots on l’a récupérée sur les cabernets sauvignons. 2019 est définitivement un grand millésime de cabernets ».

Un chai aux 640 barriques de vin rouge © JPS

Et Loïc Kressmann de conclure, « on est content de faire ce millésime dans des installations comme celles-là, cela va nous permettre d’être beaucoup plus précis sur la qualité des vins, on va pouvoir séparer davantage les parcelles dans les chais, c’est un atout important, honnêtement je n’y croyais pas autant que cela et pourtant… Maintenant c’est comme une Formule 1, il y a un bon potentiel, mais il y a encore plein de réglages à faire. »

Un millésime 2019 réussi au château Latour Martillac grâce aux cabernets © JPS

Alors bonne course à la scuderia Kressmann sur le circuit de Pessac-Léognan, en terre de graves. Les derniers réglages les amèneront jusqu’aux primeurs où ils auront la joie de présenter leurs vins fin mars, début avril au château avec les autres propriétés de Pessac-Léognan ainsi qu’avec l’Union des Grands Crus.

27 Fév

L’image du jour: le joli déhanché de Jean Lassalle au rythme de l’Impériale de Bordeaux

Il est habitué à faire le show. Jean Lassalle, le marcheur, le vrai, a déambulé aujourd’hui à travers les allées du salon de l’Agriculture. Et le député des Pyrénées-Atlantiques qui ne manque ni de gouaille ni de forme s’est laissé attendrir par le rythme endiablé de la banda bordelaise l’Impériale de Bordeaux.Alors là, c’était parti, on ne l’arrête plus notre Jean…

Jean Lassalle au salon de l’agriculture © l’Impériale de Bordeaux

Les ingrédients, une coupe grisonnante en brosse et une cravate rouge, une banda enlevée et un salon de l’agriculture et là, vous réveillez l’animal qui sommeille en lui, je veux dire en un mot comme en mille: c’est Jean Lassalle, le député de Lourdios dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cette année a décidé de faire encore le buzz au salon de l’agriculture.

L’humanité transpire en lui, il a cette faconde et cette bonhommie de se lâcher, entraîné par les fameux airs de l’Impériale de Bordeaux, cette fameuse banda du Sud-Ouest et de Bordeaux, dont le nom fait bien sûr référence à la bouteille de vin de 6 litres.

Allez, je vous laisse regarder, bravo Jeannot comme ils disent là-haut dans la montagne, bravo Jean Lassalle, qui par ailleurs était à l’Assemblée Nationale cette nuit et a fait cette déclaration à propos de l’examen de la réforme des retraites: « je me demande quand même s’il y a le 49.3, on va être embêté, parce qu’on ne va pas calmer du tout ceux qui sont en colère, mais n’en parlons pas nous n’y sommes pas… » On verra, en tout cas ce sont déjà des milliers de gens qui apprécient Jean Lassalle au salon de l’agriculture et qui fait ainsi le buzz, avec plus de 150 000 vues en moins de 5  heures…et 370 000 en 20 heures !

Regardez ici Jean Lassalle et la banda l’Impériale de Bordeaux au Salon de l’Agriculture 2020

26 Fév

Monbazillac: les vignerons ont décidé de planter 800 arbres fruitiers dans le vignoble

Non les vignerons de Monbazillac n’ont pas décidé de remplacer leur nectar par de la poire ou de la pomme, même si « y en a aussi ». Ce projet mené avec le département va dans le sens de la biodiversité et une démarche citoyenne puisque les gens pourront se servir…

Guillaume Barou, la nouvelle génération des vignerons de Monbazillac © Jean-Pierre Stahl

En bordure de parcelle de vigne et près des chemins communaux, vous allez voir fleurir de nouvelles plantations: des arbres fruitiers en libre accès pour tous, d’ailleurs des panneaux « fruits pour tous – Servez-vous » seront apposés.

C’est une démarche originale des vignerons de Monbazillac, des 5 communes de l’appellation, qui ont toujours à coeur de préserver l’environnement (ces arbres contribueront à leur petite échelle à combattre le carbone) et de promouvoir la biodiversité dans le vignoble.

Une action qui n’est pas inintéressante, dont pourraient s’inspirer d’autres vignobles, et vise à rapprocher les vignerons des riverains, et des habitants qui comme les scolaires, sont invités à la mise en place des ces arbres fruitiers. Une cartographie numérique pour géolocaliser ces arbres et ces variétés sera mise en place aussi, pour permettre aux public de venir les voir et de cueillir à bonne date les fruits de ceux-ci.

UNE FABRIQUE DES TRANSITIONS

Dans le Bergeracois, 20% des exploitations sont certifiées en agriculture biologique, et haute valeur environnementale ; 60% des exploitations sont engagées dans une démarche environnementale.

En 2018, la filière, voulant aller plus loin a créé la Fabrique des Transitions pour la transition environnementale du territoire et cette action de planter ces 800 arbres fruitiers s’inscrit dans cette démarche. Cette Fabrique est pilotée par la mission environnementale et Cécile Lelabousse au sein de l’IVBD, l’interprofessionnel des Vins de Bergerac et de Duras.

Voir ou revoir le spécial Côté Châteaux à Monbazillac réalisé en novembre 2018 par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: 

24 Fév

Château Fleur Cardinale fend l’armure et lance une édition « hard-rock » pour son 2018

« The 2018 Will Rock You Hard », c’est une série limitée de 1500 magnums sur le millésime 2018 que lancent Caroline et Ludovic Decoster. Des viticulteurs de cru classé à Saint-Emilion déjà coutumiers de sons et coups déjantés, notamment à l’occasion de la Fête de la Musique. Là, ils fendent l’armure, c’est du Queen, du AC/DC ou autre hard-rockeur qui se cache sous l’armure de Fleur Cardinale.

L’étiquette de l’édition hard-rock 2018 de © Fleur Cardinale

Ils ont choisi d’aller au bout de leur idée et de leur sensibilité musicale : repenser l’étiquette du château sur une édition limitée à 1500 exemplaires, en magnums, pour le nouveau millésime 2018 en bouteille numérotée à la main, présenté dans une caisse bois sérigraphie comme l’étiquette de la bouteille.

Ils ont ainsi repensé leur chevalier avec son heaume enlacé d’un bandeau rouge (ça y est, c’est la révolution en terre de Saint-Emilion), un chevalier noir qui croise les bras à la manière d’un rockeur avec le signe des cornes ou cornes du diable. Ouah ! Et on y ajoute quelques flammes de l’Enfer et deux têtes de mort rouges, en prime. Là, ça fait peur… Maman ! Mais, non ils ne sont pas comme ça Caroline et Ludovic, ce ne sont pas de vilains mangeurs d’enfants… Non, c’est bien vu, une belle opération pour dépoussiérer le monde du vin : comme on le perçoit aujourd’hui dans les concerts de hard-rock ou de métal, ce geste est davantage associé aujourd’hui à un geste de complicité avec les fans.

Le rock et le vin se font écho en immortalisant tous deux un travail de composition, une histoire, ils capturent et libèrent des émotions », Caroline et Ludovic Decoster.

Les Decoster ne sont pas les premiers vignerons à être des fondus de Fender et autre Gibson, Yves Gangloff vigneron rhodanien de Condrieu aime autant travailler sa vigne et faire son vin que défourailler sa guitare telecaster comme le souligne un papier de Philippe Richard dans le dernier magazine Bettane et Desseauve « En Magnum », il y a aussi Nicolas Pons au Domaine de Sentout qui organise l’été un petit festival sur son exploitation Rock in Sentout à Lignan-de-Bordeaux en Gironde.

Et pour aller au bout de ce petit délire bien conçu, une Fender électrique surmonte le casque de l’armure…le tout pour caractériser ce millésime 2018 qu’ils qualifient de « puissant (vu la métaphore je m’en serais douté) et généreux, contre balancé par des tanins fins et élégants ». Allez à déguster lors des primeurs ou lors d’un concert, bravo en tout cas pour ce petit air de métal, en fusion avec Saint-Emilion.

Regardez le précédent coup de rock de Fleur Cardinale et des Decoster lors de la Fête de la Musique pour décrire leur assemblage:

23 Fév

Bordeaux : « une destination vibrante auprès de millions de touristes »

L’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole a dévoilé les chiffres de la fréquentation touristique de la Capitale du Vin en 2019. 6,35 millions de nuitées ont été enregistrées, une fréquentation record avec un attrait pour la ville classée à l’Unesco, son art de vivre, ses Musées dont la Cité du Vin et les châteaux du bordelais.

La porte Cailhau, l’un des emblèmes de Bordeaux © JPS

Bordeaux n’en finit pas de faire rêver… Depuis son classement au patrimoine mondial de l’humanité, depuis la construction de la Cité du Vin, et tout simplement depuis sa mue, la Belle Endormie est devenue selon l’Office du Tourisme la « destination vibrante » auprès des touristes du monde entier.

Cette effervescence se croise partout, à travers ses visites du patrimoine, l’émergence de nouveaux quartiers comme ceux des Bassins à Flots ou près de la Cité du Vin, d’Euratlantique aussi, à travers aussi ses événements culturels, bref ce sont près d’un million et demi de visiteurs qui ont fréquenté en 2019 les lieux culturels de Bordeaux, en hausse de 16,8% grâce à la réouverture du Muséum, l’ancien Musée d’Histoire Naturelle relifté, mais aussi de la Meca Frac Nouvelle-Aquitaine. 5,22 millions de nuitées ont été enregistrées (hôtels, résidences hôtelières, meublés, campings), et avec AirBnB ce sont 6,35 millions. A noter aussi la bonne santé du tourisme d’affaires, 4e en France, avec 180 congrès et plus de 300000 journées de congrès.

LA FREQUENTATION EN CHIFFRES

  • 1,49 million de visiteurs dans les lieux culturels bordelais, en hausse de +16,8%
  • la Cité du Vin représente 28% du visitera global : 416000 visiteurs en 2019, 4e Musée le plus fréquenté de province.
  • depuis ouverture du Muséum en mars 2019 : 212000 visiteurs, et 35000 pour la Méca depuis juin.
  • Monuments de Bordeaux : 146100 visiteurs dont 56% pour la Tour Peu Berland, puis la flèche St Michel, la Porte Cailhau, la Cité Frugès, la Grosse Cloche…
  • Augmentation de 10% des châteaux viticoles (selon enquête auprès de 39 châteaux)

UN TOURISME FLUVIAL TOUJOURS AUSSI IMPOSANT

Côté Garonne, j’ai envie de dire ça flotte mon pote ! Jamais il n’y a eu l’an dernier autant de paquebots de croisière maritime: 53 pour être exact, 9 de mieux qu’en 2018. Les balades D-Cruises et balades fluviales sont aussi en hausse de 16%. A noter « une charte de bonnes pratiques » signée par les compagnies de croisière « pour minimiser l’impact des paquebots sur l’environnement. et la qualité de vie« , l’une des craintes prégnante des riverains et habitants de Bordeaux.

  • 53 paquebots de croisière maritime: 9 de plus qu »en 2018 et parmi ces 53, 43 ont fait escale à Bordeaux centre (+12%)
  • Croisières fluviales: 185 départs depuis Bordeaux, 21500 passagers: 21 de moins qu’en 2018 (-18% – départ du Princesse d’Aquitaine et arrêt en juillet du River Chanson)
  • Balades sur la Garonne (D Cruise-Balades): 123000 personnes (+16%)

UN DEVELOPPEMENT TOUJOURS CONSEQUENT DES VOLS DEPUIS BORDEAUX-MERIGNAC

L’aéroport a enregistré de son côté 7,7 millions de passagers, en hausse de +13%. Un trafic toujours plus soutenu par les vols internationaux +20%, qui représente 60% du trafic total, avec l’ouverture de nouvelles lignes sur Moscou, Montréal et Helsinki. Des travaux importants sont en cours à l’aéroport, avec notamment l’arrivée du tramway en 2022 et un nouveau satellite 3 nouvelle jetée internationale du hall 2; l’objectif affiché est de porter la fréquentation à près de 10 millions de passagers en 2023. A mettre aussi en perspective le bilan carbone de tout cela et aussi les nuisances supplémentaires pour les riverains d’Eysines ou encore de Pessac, pour la piste principale ou la secondaire…

A VOS TABLETTES : ENTRE BASSINS DE LUMIERE ET BORDEAUX FETE LE VIN

En 2020, les touristes et oenotoursites vont continuer à en avoir plein la vue: déjà avec l’ouverture des Bassins de Lumière le 17 avril prochain à la Base Sous-Marine entre Gustav Klimt et Paul Klee, cela va être un rendez-vous culturel majeur, 350 000 y sont attendus.Et puis il va y avoir la fameuse fête du vin sur les quais de Bordeaux avec Bordeaux Fête le Vin du 18 au 21 juin, avec une émission spéciale de Côté Châteaux, réalisée par votre serviteur, sur France 3 NoA. Et carpe diem.

20 Fév

Et voici le nouveau classement tant attendu des Crus Bourgeois

Le classement est dévoilé ce jour à la Conserverie à Bordeaux. Un classement pour 5 ans qui doit à nouveau redorer le blason des crus bourgeois. 249 châteaux ont été couronnés « crus bourgeois », « crus bourgeois supérieurs » ou « crus bourgeois exceptionnels ». 

Olivier Cuvelier, Armelle Cruse et Laurent Vaché à la présentation ce midi du nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc © JPS

Le premier classement des crus Bourgeois remonte à 1932…sous l’égide des courtiers bordelais avec la CCI de Bordeaux et la chambre d’agriculture, ce sont 444 crus Bourgeois qui à l’époque avaient été consacrés. Près d’un siècle plus tard, revoici un nouveau classement qui devrait à nouveau faire parler de lui.

Il faut se rappeler que le classement décennal de 2003 avait été attaqué et annulé par un arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux en 2007, reprochant à certains d’avoir été juge et partie. Depuis, l’Alliance des Crus Bourgeois proposait à ses adhérents la Reconnaissance « Cru Bourgeois » dont la première sélection officielle en 2010 consacrait 243 Crus Bourgeois sur le millésime 2008. Tout ceci a perduré jusqu’à l’an dernier. Les dirigeants et adhérents souhaitaient repartir sur un classement plus pyramidal et reconnu: voici donc le classement 2020 « les Crus Bourgeois » du Médoc, un classement quinquennal.

On est donc passé d’un classement annuel à un classement quinquennal. La hiérarchisation, c’est une façon de relancer toute cette famille des crus bourgeois » Olivier Cuvelier président de l’Alliance des Crus Bourgeois.

C’est donc un long travail de plusieurs années qui a abouti à ce classement, avec le concours d’Alain Juppé et de Benoît Simian pour faire accélérer le dossier au niveau du ministère.

  • Désormais ce classement est applicable pour 5 ans, et non plus pour un an.
  • Les millésimes classés seront les millésimes 2018, 2019, 2020 2021 et 2022. « Pour ce classement de 2020, 5 millésimes ont été présentés au choix de la propriété entre 2008 et 2016 », précise Olivier Cuvellier, le président de l’Alliance.
  • Et 3 niveaux de hiérarchie sont instaurés : « cru bourgeois », cru bourgeois supérieur » et « cru bourgeois exceptionnel »

« Quand on fait quelque chose on prend toujours des risques, maintenant nous on a considéré que ne rien faire, c’est encore pire », commente Olivier Cuvelier.

Aujourd’hui on voulait aller vers un classement quinquennal, avec 3 niveaux, cela devrait nous aider à relancer cette famille de crus bourgeois. On a travaillé de manière différente, ce n’est pas la même philosophie que pour le classement de 2003, on va vers l’avant. On a abouti, c’est la fin d’un processus, d’un long travail et on est fier du travail qu’on a accompli »Olivier Cuvelier, le président de l’Alliance.

Le château de Malleret devient Cru Bourgeois Exceptionnel © JPS

Pour accéder à ce classement de 2020, ce sont donc 5 millésimes qui ont été présenté pour chaque propriété, 5 comme gage de qualité et de régularité et aussi comme le précise Armelle Cruse, chargée de la promotion « pour intégrer la notion d’aptitude au vieillissement des crus. » Au choix de la propriété, on pouvait se soumettre à la dégustation pour accéder au niveau 1, 2 OU 3, ou postuler au 1er stade « cru bourgeois » en fonction de son historique « un cru qui souhaitait postuler à cru bourgeois faisait valoir 5 reconnaissances (ce qui a prévalu de 2008 à 2017) , il y a eu une prise en compte de l’histoire », précise Laurent Vaché le vice-président de l’Alliance des Crus Bourgeois. Pour les mentions complémentaires,il y avait obligatoirement dégustation.

Par la suite l’étude du dossier s’est faite sur 3 critères :

  • environnemental avec les notions de HVE haute valeur environnementale, il faut par exemple être HVE2 pour être supérieur et HVE3 pour être exceptionnel
  • technique
  • et image (promotion, distribution, site, oenotourisme)

La période de dégustation première étape s’est réalisée de mars à juin 2019 et l’étude des dossiers d’avril à septembre.  Un organisme indépendant a garanti l’impartialité, avec un cahier des charges précis et rigoureux et un dossier de 50 pages, la dégustation s’est faite à l’aveugle. 2 commissions de 5 dégustateurs ont siégé et une commission d’experts pour la mention complémentaire. Une commission de contestation avait même été prévue. Pour accéder à la mention complémentaire un minimum de 12 points étaient requis, le maximum étant de 40 points.  Pour établir ce classement un jury spécial a été retenu composé notamment de Gilles Revel, son président et directeur adjoint de l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin, et de Bill Blatch, vice-président, sénior consultant pour Christie’s et ancien négociant.

Quant à savoir combien se sont présentés par rapport aux 249 retenus et heureux lauréats : « il n’y a pas de liste de recalés, on a laissé une grande liberté et de la responsabilité aux adhérents, ils pouvaient s’ils le souhaitaient se retirer à tout moment », précisent les dirigeants qui ont aussi dévoilé le coût de 8000€ pour monter le dossier et pouvoir prétendre à la mention Cru Bourgeois si celui-ci était accepté et 4000€ pour prétendre à une mention complémentaire.

Pour Armelle Cruse du château du Taillan qui vient de voir son château passer « Cru Bourgeois Exceptionnel » :

C’est l’aboutissement de 25 ans de travail, de toute une famille dans cette propriété, une vraie satisfaction de toute une famille, puisque comme vous le savez nous sommes 5 soeurs donc c’est une grande joie » Armelle Cruse du château du Taillan »

« Il y a un enfant qui est né aujourd’hui, maintenant il faut faire grandir cet enfant, on a une équipe au sein de l’Alliance qui va le faire grandir et le faire évoluer », commentait encore Laurent Vaché. Et Armelle Cruse de préciser « je pars dans 15 jours aux USA puis en Asie pour présenter le classement avec une quarantaine de Crus Bourgeois », l’Alliance a d’ailleurs un budget de 150 000€ pour promouvoir ses Crus Bourgeois aux Etats-Unis et 250 000€ en Asie, un budget également conséquent en France.

Parmi les nombreux journalistes de la presse spécialisée présents, Jane Anson de Decanter : « Pour les viticulteurs, c’était important de refaire ces 3 niveaux de classement, je m’inquiète pour le consommateur qui est un peu fatigué avec le problème de classification, vraiment je croise les doigts pour que ce soit tranquille et que les châteaux acceptent les différents niveaux; et si cela se calme, si dans les prochains mois il n’y aura pas de problème, je pense que cela sera intéressant. »

« On est une famille dynamique et qui se remet en cause, ce n’est pas tous les jours qu’il y a à Bordeaux des gens qui se remettent en question », ajoutait Armelle Cruse.

Bonne chance aux nouveaux Crus Bourgeois, notamment dans cette période délicate de commercialisation pour Bordeaux. Les Crus Bourgeois représentent 31% de la production de vin du Médoc avec 28 millions de bouteilles.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Bertrand-Joucl-Parker et Charles Rabréaud (Intervenants: Armelle Cruse du château du Taillan « Cru Bourgeois Exceptionnel », Olivier Cuvelier, le président de l’Alliance des Crus Bourgeois, Laurent Vaché le vice-président de l’Alliance des Crus Bourgeois et Jane Anson de Decanter) : 

CRUS BOURGEOIS :

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18 Fév

Dossier vigne et vin : quels travaux à la vigne et au chai l’hiver ?

Il n’y a pas qu’en été qu’on travaille dur dans les rangs de vigne pour les vendanges, l’hiver n’est pas de tout repos. Entre la taille de la vigne, les bois à tirer, le broyage de ceux-ci, mais aussi le carassonage, il y a de quoi s’occuper. Au chai, il y a aussi du boulot entre les soutirages et les assemblages en vue de la présentation du millésime 2019 pour les primeurs en mars-avril… C’est le dossier vigne et vin de ce mois-ci tourné entre le château Tour Birol et le château Labadie en Côtes de Bourg.

Damien Labiche dans ses vignes du château Tour Birol, 43 hectares en Côtes de Bourg © JPS

A Samonac en Côtes de Bourg, Damien Labiche vient de tailler sa vigne et tire les vieux bois pour permette la prochaine repousse. « La taille, c’est un moment très important pour nous… C’est le moment de l’année où se décide la charge que l’on veut garder sur les vignes, savoir l’étalement de raisin que l’on veut avoir », explique Damien Labiche vigneron au château Tour Birol.

Mais cette année, il a décidé de retarder de deux mois le début de la taille entre février et mars: « souvent, on dit qu’on commence à tailler à la chute des feuilles, à partir du 25 novembre ou début décembre…mais cette année par choix, on a préféré attendre pour tailler parce que vu qu’il fait chaud, la vigne risque de repartir plus vite, donc en attendant un maximum on essaie d’avoir un pseudo repos végétatif pour pallier les gelées du printemps… »

A vol d’oiseau à quelques kilomètres, le château Labadie procède déjà au broyage de des bois déjà taillés et disposés au beau milieu des rangs de vigne « On retire tous les bois de taille du rang et on vient les mettre au milieu de manière à ce qu’ils soient broyés par le broyeur qu’on voit derrière le tracteur… » explique Damien Dupuy du château Labadie. « Tout simplement cela va les broyer en petits morceaux et les relaisser au milieu de la parcelle de manière à ce que toute la matière organique qui est contenue dans les sarments reste sur le sol et soit réintégrée plus tard dans la nutrition pour les prochaines années. »

Sur une autre parcelle, Damien Dupuy a une autre équipe de 4 personnes qui s’occupe à réaliser le carassonage, un nom qui vient de carasson qui désigne le piquet  à changer dans la parcelle pour que la vigne puisse pousser correctement et que le poids de celle-ci soit supporté :

« On va tester et remplacer tous les piquets qui ont été cassés, endommagés ou qui ont pourri dans la terre, et on va retendre les fils de fer, puisque c’est tout cela qui va permettre ensuite de maintenir la végétation verticalement dans le rang et donc en saison morte il faut qu’on entretienne ce palissage, de manière à ce qu’entre le printemps et l’été tout tienne correctement. »

Damien dupuy, du château Labadie © JPS

Autre opération délicate et tout aussi importante, menée par Sandrine et Sandrine, c’est le pliage des astes, ces baguettes fructifères qui a terme donneront des rameaux et des grappes de raisin : « le tailleur laisse 2 astes verticales sur le pied de vigne, le but du jeu va être de venir les plier sur le fil de fer de manière à les avoir bien horizontal, et que chacun des bourgeons laissés vont pouvoir pousser et ensuite donner des rameaux qui vont donner des raisins qui vont être étalés sur la longueur du rang. »

Des travaux à effectuer en fonction du temps aussi : le carassonnage peut se faire par tout temps, « même sous la pluie ce n’est pas un souci », « le pliage il vaut mieux qu’il fasse doux et humide car les lattes plient plus facilement », « pour le broyage des sarments il faut que le tracteur puisse passer dans la parcelle donc qu’il n’y ait pas trop d’eau. »

Impossible de s’ennuyer, car il y a aussi le travail au chai: Damien Labiche effectue ses soutirages chaque mois pour enlever les impuretés du vin : « jusqu’au mois de mai-juin, on fait tous les mois un soutirage, là on est en préparation des primeurs, c’est pour cela qu’on essaie d’avoir les vins les plus propres possibles et le plus aéré possible pour qu’ils soient présentables à la dégustation dans quelques mois ».

Damien Labiche, un vigneron passionné par son terroir © JPS

Un millésime 2019 qui depuis sa récolte continue de réserver de bonnes surprise au vigneron: « vraiment, je suis très enchanté par ce 2019, des fruits noirs, des fruits rouges, une belle concentration, des tanins très soyeux, pas une énorme structure mais une finesse des tanins, qui est idéale », commente encore Damien Labiche.

Un assemblage 60% merlot 40% malbec qui promet pour les dégustations professionnelles fin mars début avril à l’occasion des primeurs… En attendant, bon courage à tous ces vignerons et aux petites mains de la vigne.

17 Fév

A l’occasion de Blaye au Comptoir, Côté Châteaux vous propose une émission spéciale vignerons de Blaye sur France 3 NOA

Rendez-vous le 24 février à 20h15 sur France 3 NOA pour un petit plongeon au XVIIe siècle en plein coeur de la Citadelle Vauban, au clos de l’Echauguette, avec Nicolas Carreau le président du syndicat viticole de Blaye. Vous allez tout savoir sur ces 450 vignerons de cette appellation très familiale. Parmi les familles emblématiques, vous rencontrerez la famille Lardière très touchante au château La Martellerie mais aussi Eric Bantegnies qui mène un vignoble en lyre au château Haut-Bertinerie. Ce Côté Châteaux se terminera avec une dégustation menée de main de maître par Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau chez Mondovino à Bordeaux pour l’opération Blaye au Comptoir.

Nicolas Carreau et Mickaël Rouyer, le président et le directeur du syndicat de Blaye au Clos de l’Echauguette à la Citadelle de Blaye © JPS

Bienvenue à Blaye, un nom bien connu pour sa Citadelle Vauban construite il y a 330 ans, mais aussi pour son terroir connu des amateurs de vin. C’est au Clos de l’Echauguette (du nom de cette petite guérite en pierre où un guetteur pouvait voir arriver toute menace) que débute cette première séquence avec Nicolas Carreau, le tout nouveau président du syndicat viticole de Blaye. Cette parcelle de 15 ares a été donnée par la ville de Blaye, charge aux vignerons de la cultiver, d’y planter du merlot, le tout mené désormais en bio (1er millésime certifié bio en 2017), avec un cheval de labour pour le travail à la vigne…

Un petit coup de jeune qui symbolise bien les vins de Blaye, avec un pied dans la tradition et un pied dans la modernité », Nicolas Carreau président du syndicat de Blaye

« On a revu entièrement notre site internet mais aussi notre communication avec un nouveau slogan « paroles de vignerons » qui symbolise bien les vins de Blaye, car derrière chaque grille de château, derrière chaque maison, il y a une famille, un vigneron, avec une vraie identité et une vraie personnalité ». Quant aux efforts effectués sur l’appellation, « on constate des gens qui s’engagent dans différentes voies, il y a le bio, également l’agriculture raisonnée, différents labels comme Terra Vitis, ou Haute Valeur Environnementale, il y a une vraie prise de conscience depuis quelques années, mais maintenant, on le fait davantage savoir et on le met aujourd’hui en avant… »

Blaye, ce sont 450 vignerons, 6000 hectares répartis sur 41 communes, des domaines essentiellement familiaux… « C’est une vraie identité blayaise, on a 450 propriétés, c’est 450 vignerons, 450 familles, et donc une vraie identité, des gens avec de la personnalité pour porter nos traditions mais aussi du dynamisme. »

Maël Joubert et sa mère Véronique Lardière au château la Martellerie © JPS

Et parmi ces familles plutôt touchantes, je vous propose de regarder le portrait de la famille Lardière. A Saint-Palais, ils sont vignerons du grand-père Didier à la fille Véronique et en passant par le petit-fils Maël au château la Martellerie. « Didier Lardière, vigneron depuis 1975 », « Véronique Lardière, je suis la fille je me suis installée en 1998 », « Joubert Maël, je suis le petit fils de Didier Lardière et le fils de Véronique Lardière ». Véronique Lardière a cette métaphore qui sonne juste pour décrire le quotidien du vigneron bordelais : « La vigne elle est comme le vigneron, au mois de mars quand on taille la vigne, la vigne elle pleure, c’est comme si elle était en souffrance, mais à la fin, elle finit par donner du fruit, avec persévérance, avec confiance… » confie Véronique Lardière. « C’est quand même difficile, vus les cours actuellement de Bordeaux et de l’Aoc Blaye Côtes de Bordeaux, c’est vraiment en chute libre », ajoute Maël.

Les vignerons, nous sommes comme notre vigne, on souffre, on pleure, mais avec l’espérance on arrivera à remonter la pente pour produire un très très bon nectar » Véronique Lardière château La Martellerie.

Un château qui a su faire preuve d’initiatives, en lançant par exemple 4 chambres d’hôtes, et en se diversifiant, avec aussi un élevage de moutons« cela fait 15-20 ans qu’on a des moutons, ce n’est pas qu’un château c’est aussi une ferme et les gens qui viennent nous voir aiment bien, ceux qui aiment les bêtes aiment les hommes… » 

Didier Lardière, le grand-père, Véronique la fille et Maël, générations de vignerons à La Martellerie © JPS

Et de me dévoiler leur « petit chai à barriques », « il y a aussi l’odeur, ici on est bien » confie Véronique. « Les vins de Blaye, ce sont des vins de partage, légers, fruités et facile à boire, mais il y a aussi la vinification qui fait aussi le reste, et nous fait des vins qu’on peut garder 20 ans… car on fait des macérations longues qui permettent d’extraire un maximum de tanins et de puissance et moi je veux un vin authentique, un vin de terroir. C’est vraiment une passion, un amour mais aussi une histoire de famille, » conclue Véronique Lardière.

Par ici le Côté Châteaux Spécial Blaye par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

La suite de ce Côté Châteaux nous amène à la Maison du Vin de blaye à la rencontre de Mickaël Rouyer, le directeur du syndicat; une maison qui a une belle visibilité car juste en face de la Citadelle qui accueille à l’année plus de 400 000 visiteurs depuis le classement de celle-ci à l’UNESCO. « On trouve ici essentiellement du vin des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux, on a 300 références, mais aussi une 40aine de vins blancs, un peu de rosés et un peu de crémants…Le gros avantage, c’est qu’ici tous les vins sont à « prix propriété », avec des super rapports qualité-prix entre 4 et 8€ en blancs et de 7 à 8€ en moyenne sur les rouges. »

Néanmoins, la commercialisation des vins de Bordeaux et de Blaye actuellement pose problème, c’est toute une filière qui est en crise, même si « à Blaye on s’en sort un peu moins mal que les autres car on commercialise 85% en France et c’est vrai que c’est un avantage à l’heure où on parle beaucoup de la taxe de 25% aux USA, on parle beaucoup de la Chine avec cette histoire de virus et les accords commerciaux entre la Chine et l’Australie, et le Brexit pour l’Europe, donc on a des marchés à l’export un peu tendus en ce moment ». 

Notre force Blayais, c’est d’être présent sur le marché national, chez les cavistes, chez les restaurateurs, on fait Blaye au Comptoir tous les ans à Bordeaux au mois de février, on le fait aussi à Paris, donc on essaie d’inciter nos vignerons à s’occuper du marché français un marché qui a longtemps été délaissé…et qui pourtant est encore et toujours un marché d’avenir.«  Mickaël Rouyer, directeur du syndicat de Blaye.

Eric Bantegnies et son vignoble en lyre au château Haut-Bertinerie © JPS

Cette commercialisation est énorme environ 30 à 35 millions de bouteilles chaque année, « on est la 5e appellation de vins rouges vendus en France… »« on est aussi très présent en grande distribution, où là aussi c’est un peu compliqué en ce moment, avec des foires aux vins qui ont été difficiles, donc tout ce qu’on fait en Blaye Côtes de Bordeaux c’est de nous rapprocher du consommateur final…On veut que le consommateur fasse partie de la famille tout simplement. »

Et parmi ces belles histoires de famille, il y a celle d’Eric Bantegnies, vigneron depuis plus de 30 ans à Cubnezais qui exploite avec son frère Frantz un vignoble en lyre (75% en rouge à dominante cabernet sauvignon et 25% de blanc avec exclusivement du sauvignon)…

« Ce pied de vigne est dédoublé, divisé en deux bras, de façon à avoir un double palissage et à décupler la surface foliaire active, et en même temps on va aussi décupler le volume de cep de vigne par hectare, c’est une des alternatives aux très fortes densités de plantation, et donc on va augmenter sensiblement la qualité des raisins. »

Avec Mickaël Rouyer, Eric Bantegnies va nous dévoiler son chai aux 450 barriques de rouge : « ce sont les 2019 qui ont été mis en barriques au mois de décembre, puisqu’on a remonté les 2018 après 12 mois d’élevage, le grand vin est élevé en barriques neuves, des barriques de chêne français, durant une durée de 12 mois à peu près, le 2e vin est élevé en barriques d’un an et la cuvée plus classique traditionnelle en barriques de 2 ans d’âge. Chaque parcelle est élevée séparément dans des lots de barriques différents. On a 25 parcelles à peu près et à la fin on va se retrouver avec 75 lots de taille différente et de volume différents. »

Et de déguster à la barrique : « ici ce sont des merlots qui ont une quarantaine d’années, et qui sont produits sur une parcelle d’argilo-calcaire exposée plein sud, qui est une des très bones parcelles de la maison… » Eric et Frantz Bantegnies produisent à l’année 400 000 bouteilles à l’année dont 35 à 40% de 1er vin. 80% est commercialisé à l’export (Europe du Nord, Asie, Amérique du Nord) et 20% en France. Un peu plus loin, tous deux dégustent une barrique de malbec « ah là ça sent le cassis, on dirait de la crème de cassis de Bourgogne. »Le malbec est un cépage accessoire dans l’appellation Blaye, qui rentre chez nous à hauteur de 5 à 10%,

A Bordeaux et Blaye, on a assemblé depuis la nuit des temps plusieurs cépages, ce n’est pas par hasard, c’est parce qu’il y a une complémentarité entre eux, donc le malbec va apporter une petite touche qui va nous permettre, non pas d’atteindre la perfection mais presque, en tout cas d’atteindre l’équilibre idéale comme à chaque fois que l’on travaille sur nos assemblages » Eric Bantegnies châetau Haut-Bertinerie.

Cette Opération Blaye au Comptoir cadre totalement avec la philosophie maison, comme nous l’explique Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau. Sa propriété existe depuis plus de 200 ans et s’est fait connaître au Japon dans le célèbre manga « les Gouttes de Dieu ». 

Il participe depuis 10 ans comme 50 vignerons à cette dégustation dans les bars à vins, chez les cavistes et restaurants de  Bordeaux les 6 et 7 février. « C’est ça Blaye au comptoir, le vigneron offre le 1er verre et va expliquer après son savoir-faire, sa production, c’est un échange, en toute convivialité et en toute décontraction et cela dura durant 2 jours en février à Bordeaux et cela existe depuis 25 ans à Paris », commente Mickaël Rouyer.

Cela nous permet de sortir un peu de nos vignes et surtout d’avoir un contact direct avec le consommateur pendant la dégustation, de voir aussi les attentes des consommateurs, de pouvoir adapter nos vinifications et assemblages en fonction des goûts et des attentes des consommateurs. »

L’équipe de Côté Châteaux Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot au centre entourés deJacques Henri Bravard du château Haut-Meneau et Mickaël Rouyer

Voici donc un avant-goût de ce numéro savoureux qui vous parlera aussi aussi de quelques accords avec la cuisine de la Kitchen à Mondowine où était présent Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau lors de cette opération Blaye au Comptoir.

A vos tablettes : Côté Châteaux n° 14 Spécial Blaye en Côtes de Bordeaux dès le lundi 24 février à 20h15 sur France 3 NOA. Un numéro réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastien Delalot et à voir ici sur You Tube: 

13 Fév

Pari(s) tenu pour le 1er Vinexpo-Wine Paris avec 29280 visiteurs

Côté châteaux vous l’a laissé entendre dès le 1er jour: la formule Vinexpo-Wine Paris est bonne, elle a su trouver un consensus auprès du visitorat. Près de 30 000 visiteurs de 126 pays sont venus à la rencontre des 2800 exposants. Pas mal. A confirmer voire dépasser l’an prochain pour un mariage avec encore plus d’amour, qui sait, pour Vinexpo-Wine Paris. Retour en images sur cette 1ère édition.

François Lurton sur son stand présentant son combi Volkswagen vintage Fumées Blanches © JPS

Ce sont un tiers d’étrangers qui ont sillonné les allées des halls 4 et 6 de Wine Paris et 7-1 et 7-2 de Vinexpo Paris.

Valérie Eymas du château La Rose Bellevue sur le stand des Côtes de Bordeaux (Hall 4) – JPS

Parmi les nationalités les plus représentées: le Royaume-Uni, la Belgique et les Etats-Unis. Pas mal d’Européens, car Paris n’est qu’à 2 heures d’avion des grandes capitales en Europe…

22 vignerons des Côtes de Bordeaux sur le salon pour aller chercher les marchés avec les dents s’il le faut- JPS

Il faut reconnaître beaucoup qu’il y avait beaucoup de français et de parisiens: des restaurateurs, hôteliers, sommeliers, cavistes, bistrotiers, mais aussi des centrales d’achat et représentants de la grande distribution…

Et un petit toast aux 25 ans des Aliénor du Vin de Bordeaux, y en a qui perdent pas le nord…JPS

L’offre aura été complémentaire entre Wine Paris, placé sous le signe des contacts sans chichi et des dégusts en veux-tu en voilà, et Vinexpo avec ses grandes marques, mais aussi ses World Organic Wines.

L’Infinite Bar le bar à cocktail long de 50 mètres chez Vinexpo © JPS

La 1ère édition pour l’espace Be Spirits a su donner un coup de jeune avec de nombreux champions de la mixologie, avec 100 marques de 14 pays et son Infinite Bar, le bar à cocktail le plus long du monde 50 mètres !

Sans oublier aussi de nombreuses conférences qui ont su trouver un public de professionnels et de passionnés.

Laurent Cassy, du château Chillac, pour le off Bordeaux Pirates © JPS

En marge du salon, ce sont pas moins de 65 « Off » qui se sont déroulés dans la capitale ou tout proche pour faire déguster dans des restaurants la productions de tous ces viticulteurs, souvent talentueux, comme les Côtes de Bordeaux à Quai Ouest Saint-Cloud ou les Bordeaux Pirates à 750gr La Table à Paris.

Dégustation lundi soir des Côtes de Bordeaux à Quai Ouest avec ici les producteurs de vins sans soufre et en amphore – JPS

Prochaine édition du 15 au 17 février 2021, à Paris Porte de Versailles pour un nouveau Vinexpo Wine Paris.

12 Fév

« Off » de Vinexpo-Wine Paris : quand les Bordeaux Pirates montent à « Paname » pour faire goûter leurs vins

Ils ont créé un groupe facebook  « Bordeaux Pirate » voilà quelques semaines. Ces vignerons de Bordeaux qui en ont marre de la sinistrose et proposent « des vins en dehors des sentiers battus » faisaient déguster leurs vins hier soir au resto le 750 g. Voici les 7 pirates en plein cœur de Panam, à l’abordage du consommateur…

David Favard du château Meylet à Saint-Emilion -JPS

En marge du salon, à quelques centaines de mètres de la Porte de Versailles, les Bordeaux Pirates ont voulu organiser un « off » avec 7 vignerons atypiques. De 17h à 22h, ils faisaient déguster leurs pépites à Panam comme ils disent….

« Là, ce n’est pas autorisé en appellation bordelaise, car c’est un vin de macération…On a travaillé un vin blanc comme un vin rouge… Vous avez laissé les peaux, oui… » L’échange est fructueux et sympathique avec Jean-Baptiste Duquesne, du château Cazebonne, qui est aussi le fondateur du groupe facebook  « Bordeaux Pirate, des vins en dehors des sentiers battus ».

« On a envie de montrer que Bordeaux, ce n’est pas que la sinistrose, avec des vracs qui ne se vendent pas cher, et de l’autre côté des crus classés qui ont du mal à s’exporter en Chine ou aux Etats-Unis », commente d’emblée JB (non ce n’est pas du whisky) Duquesne.

Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne, à l’origine du Bordeaux Pirate -JPS

On a envie de monter qu’il y ,a des vignerons qui font du vin, du vin honnête et que le Bordeaux c’est bon », Jean-Baptiste Duquesne du château Cazebonne

Olivier Techer, Pom’N’Roll, fallait y penser…

Tous en ont marre du Bordeaux bashing et veulent montrer qu’ils savent faire du vin, du vin de vigneron, qui exprime leur terroir et au passage certains se défoulent sur l’étiquette comme Olivier Techer du château Gombaud-Guillot qui présente Pom’N’Roll : « une forte proportion de malbec, avec outre le côté décallé de l’étiquette, un vin plus souple, totalement élevé en amphore sur le 2017 et vinifié en cuve béton », « nous on est en bio depuis 25 ans et même en biodynamie, j’essaie juste de faire ce qui me plaît. »

Laurent Cassy, du château Chillac à Aquitaine

Ce sont de vrais Bordeaux, des vins de cépage, des vins de terroir, eà on fait du sans sulfite ajouté sur le 2017 et le 2019″, Laurent Cassy, du château Chillac.

Certains proposent encore à la dégustation du liquoreux réalisé à partir d’un cépage 100% muscadelle, comme Fabien Lapeyre avec son « Insoumise de la Peyre » (la pierre en patois) : « on est sur des vignes qui ont 70 balais, ancrées sur du calcaire, on arrive à avoir des concentration assez intéressantes (140 gr de sucre résiduel), mais le calcaire ramène beaucoup de minéralité et de la fraîcheur.

« Je trouve que c’est une démarche intéressante, car on s’aperçoit à Bordeaux qu’il y a un renouveau, des gens avec énormément de talent, une vraie expression du terroir ou du lieu », commente Loïc Pasquet venu déguster et pirate lui-même avec son Liber Pater vin produit à partir de vignes « franc de pied ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Eric Delwarde et Xavier Granger :