09 Sep

« Noirs » by Nicolas et Romain Claris

Après 2 mois et demi d’exposition au Saint-James à Bouliac, Nicolas et Romain Claris vont décrocher aujourd’hui leurs oeuvres. « Noir, c’est noir… » la couleur a inspiré ces 2 Bordelais, du grand art.

Régis Castillon, Nicolas Claris, Valentine Castillon et Romain Claris à la soirée décrochage de « Noirs » au Saint-James jeudi dernier © JPS

Le 21 juin dernier, la fête de la musique et un match de l’équipe de France au mondial de foot avaient fait quelque peu de l’ombre au vernissage de cette expo au Saint-James. Mais vu qu’on célébrait le noir, les noirs, on était raccord. Et puis les amateurs d’art contemporain et de photographies étaient là.

Le noir n’est pas triste, ni sinistre; il sert de révélateur à la lumière et il nous révèle la matière », Nicolas Claris

Nicolas et Romain Claris en sont à leur 6e exposition ensemble. Nicolas, c’est le père qui excelle en photos, Romain, c’est le fils qui n’est pas moins original en videos, et quand tous deux sont inspirés le Saint-Esprit plane sur leur production.

© Nicolas Claris

L’an dernier, ils avaient commis ensemble « Rouge »,  un festival  de photographies artistiques ayant pris pour thème l’imprimerie et le château Angélus, le tout sur fond rouge. Une belle déclinaison de teintes de rouges jouant avec des lumières différentes captées au château Angélus et chez Print Dorure.

© Nicolas Claris

« Noirs » aurait pu s’inspirer du raisin et de ces multitudes de baies noires (que l’on s’apprête à vendanger à partir du 20 septembre dans le bordelais), comme « Rouge » s’était inspiré des cloches d’Angélus et d’ombres de verres portées sur un mûr… Là il n’en n’est rien, « habituellement on photographie des bateaux, des châteaux, des vignobles, là on voulait montrer notre capacité créative…« , me confie Nicolas Claris et c’est bluffant.

Nicolas Claris a su jouer avec ces matières nobles comme ces peaux de cuir, de lézard, de galuchat…mais aussi d’objets les plus basiques comme un arrosoir et son pommeau pour réaliser 2 tableaux extras dont l’un fait penser à des cercles de diamants, il n’en est rien c’est la lumière qui traverse les trous du pommeau, étonnant, sublime. Il y a aussi ces clichés et la video inspirés de charbon de bois, quand on les met sur le grill, Nicolas et Romain, brûlent de talent pour mettre en valeur de petits cubes de bois noircis, incroyable.

Et puis, il y a cette danseuse, « Isabelle Lecras, on lui a demandé sa collaboration pour faire des photos et une vidéo », avec un grand voile noir sur la Dune du Pyla : on passe du sable au charbon, ou du charbon à l’eau, au montage, avec ce voile noir qui amène à différentes émotions ou au rêve ».

© Nicolas Claris

Un joli travail de recherche et d’imagination qui a duré 6 mois pour mettre en scène 25 photos à partir d’une première sélection de 70.

Petit clin d’oeil à Nicolas et Romain Claris, ma touche à moi, en noir et blanc © JPS

« Noirs », c’est brillant, et ce n’est pas si « noir, c’est noir », moi qui m’habille toujours en noir, je vous le dis, ça donne de l’espoir !

Regardez le film Noirs de © Romain Claris :

Noirs – Le film from Romain Claris on Vimeo.

01 Sep

La preuve…pardon, la pieuvre : Bordeaux est bien tentaculaire !

Non, ils n’ont pas fumé la moquette, oui ils abusent du Bordeaux ! Dans les locaux du CIVB, on savait que certains avaient le bras long, mais de là à ce que ça se voit…à travers les fenêtres, eh bien c’est fait ! A l’occasion du prochain Climax, du 6 au 9 septembre, le CIVB et Darwin ont ainsi voulu souligner l’urgence de préserver la biodiversité. Des tentacules vertes jaillissent ainsi des fenêtres…et pourquoi pas ?

7 tentacules vertes sortent des étages supérieurs du CIVB © Jérémy Stahl

Ils ne manquent pas d’humour en tout cas et bon nombre de Bordelais ont apprécié ces 7 gigantesques tentacules qui se déploient dans les étages supérieurs de l’immeuble Gobineau, à l’angle des allées de Tourny et du cours du XXX Juillet. Là où il y a les têtes pensantes, sortent généralement de grandes idées, ces tentacules sont-ils ceux d’Allan Sichel, de Bernard Farges, d’Hervé Grandeau, de Fabien Bova ou de Christophe Chateau, difficile de les reconnaître…

Fanny et José : »je trouve ça vraiment original » © Jean-Pierre Stahl

Depuis vendredi, c’est la nouvelle attraction de Bordeaux, plus célèbre que la Cité du Vin, la Porte Cailhau ou la Grosse Cloche sur Instagram ou Facebook, les Bordelais et les touristes ne cessent de déclencher leurs appareils photos et de prendre des clichés ou des selfies avec leur téléphone portable. Ils ont perdu la tête, d’ailleurs la tête de la pieuvre, on la cherche toujours !

Je trouve ça vraiment original parce que l’architecture de Bordeaux en soi , c’est quelque chose de très historique, et de voir des choses comme ça cela casse ce côté-là » Fanny et José

En tout cas ces tentacules ont eu l’effet escompté, on ne parle que d’elles sur Insta et les réseaux sociaux © JPS

  Le but c’est d’interpeller et de faire passer des messages sur ce qui est fait et ce qui reste à faire en matière de biodiversité » Christophe Château du CIVB

 Vue l’urgence de protéger la biodiversité pour lutter contre l’extinction de certaines espèces, certains ont réfléchi, de la fumée blanche est sortie pour une idée verte !  C’est Simon Rossard, curateur à Darwin, qui a eu cette idée géniale au printemps dans l’optique du prochain Climax. Il l’a soumise à Philippe Barre et au CIVB.

Christophe Château du CIVB, et Philippe Barre, Simon Rossard de Darwin © JPS

« Les artistes contemporains britanniques Pete Hamilton et Luke Egan nous ont proposé cette installation. Il nous est apparu évident de la proposer au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux ». selon Philippe Barre, fondateur de Darwin.

L’idée est de montrer ici que si on ne réagit pas le plus vite possible pour sauvegarder et restaurer même notre biodiversité locale comme planétaire, eh bien la nature reprendra ses droits de manière brutale, violente », Philippe Barre de Darwin.

Après avoir eu une position attentiste il y a 20 ans, le CIVB s’est engagé ces dernières années sur une démarche volontariste de diminuer voire abandonner à terme les pesticides, comme l’avait annoncé Bernard Farges, ancien président du CIVB. Cela passe actuellement par une agriculture raisonnée ou une transformation des propriétés en agriculture biologique ou en biodynamie. 

Christophe Chateau du CIVB explique : « aujourd’hui on travaille avec d’autres outils pour limiter l’usage des pesticides, on a des exemples concrets, on a un partenariat avec la LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux) sur la mise en place de chauve-souris qui vont venir jouer le rôle de pesticides mais sans avoir d’impact sur l’environnement. On a plus de 10000 hectares en Gironde où on fait de la confusion sexuelle pour éviter que les insectes se reproduisent sans dégrader la biodiversité aux alentours. » 

Mardi prochain à 10h30, le CIVB a prévu d’organiser une table ronde sur ce thème « viticulture et biodiversité », une bonne entrée en matière deux jours avant Climax.

En tout cas, on connaissait l’oncle Sam d’Amérique, maintenant voici la tentacule de Bordeaux, on n’arrête pas le progrès…de Lyon. A quand des petits hommes verts…de grappe en façade du CIVB ?

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Marc Lasbarrères, montage Corinne Berge :

31 Août

Champagne: « Expérience » chez Pommery

La célèbre maison de champagne Pommery, propriété de Vranken-Pommery Monopole, a invité une vingtaine d’artistes à produire des oeuvres dans ses caves et crayères, à voir à partir du 14 septembre.

La maison de champagne © Pommery à Reims

La maison de champagne Pommery a laissé libre cours à la création culturelle sur son domaine en invitant vingt artistes à produire des oeuvres in situ, dans sescaves et ses crayères, sous la houlette d’Hugo Vitrani, commissaire de l’exposition « Expérience Pommery #14 ».

Le résultat sera accessible au grand public à partir du 14 septembre et jusqu’à l’été prochain, au sein d’un parcours muséal qui s’insère dans la visite des caves de cette maison fondée en 1856.
Peinture, graffiti, musique, sculpture et vidéo offriront une nouvelle approche du monde souterrain, composé ici d’un dédale de galeries de 25 km où reposent,
à l’abri de la lumière, quelque 25 millions de bouteilles de champagne. La maison Pommery, propriété de Vranken-Pommery Monopole, est installée dans un château à l’architecture atypique sur la colline Saint-Nicaise à Reims (Marne), l’un des sites champenois classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Avec AFP

02 Août

Eric Micouleau : comme un air de reggae sun ska

Eric Micouleau a lancé à Bordeaux l’Ecrin du Vin. Un concept original de coffrets de vin en bois découpés au laser et qui se transforment en lampes… Il sera présent au reggae sun ska.

 Ingénieur de formation, Eric Micouleau a réussi à allier ses deux passions : son amour pour Bordeaux, sa région viticole et la création à la découpe laser CO2 de coffrets de vins avec finitions manuelles. Un concept original qu’il a appelé « l’Ecrin du Vin ». Un concept inédit où il a donné libre court à son talent artistique et de décorateur, en retraivaillant des coffrets bois de présentation des vins et spiritueux.

Avec une maîtrise parfaite de la découpe au laser, il réalise ainsi des façades en dentelle de bois d’une extrême finesse. Un travail extraordinaire qui suscite une émotion tant chez le particulier que pour une clientèle de professionnels. Il arrive aujourd’hui à produire des pièces en éditions limitées jusqu’à plusieurs centaines de pièces avec des coffrets pour bouteilles de vins, champagnes & spiritueux.

UN COFFRET TRANSFORME EN LUMINAIRE D’AMBIANCE

Quand on a une idée originale on peut pousser le bouchon à en avoir deux, tant qu’à faire. C’est ainsi que d’un écrin le coffret devient luminaire d’ambiance…en moins d’une minute, cet objet décoratif devient modulable grâce à un kit lampe DIY (Do It Yourself) : oici l’écrin devenu une lampe d’ambiance design

Le Toto de Jofo © L’écrin du Vin

DES ARTISTES ASSOCIES

Fabriqués avec une glissière ou un fermoir avec charnières, ces coffrets sont tous nommés par des caractères de personnes (Le Curieux, Le Diabolique, Le Survolté, Le Séducteur…). La version « lampe » est fournie avec un kit et un guide de montage. Ces véritables œuvres d’art ont inspiré des artistes auxquels Eric
Micouleau a proposé de collaborer pour la réalisation d’une collection unique et décalée dans le milieu du vin : « Collection L’Ecrin des Artistes ».

Sur les glissières de L’Écrin du vin, on pourra aisément retrouver l’univers artistique de Jofo (peintre, dessinateur), « La Flèche de Saint-Michel » par Andrea Ho Posani (architecte, designer, plasticienne), « Zatie’s Art » de Gilles Koné -Zatié- pour la création en série limitée du coffret vin-lampe Kanaga, « Le Conformiste » de Robin Diana (Designer) et « Le Damier » de Christine Berger (créatrice spécialisée en marqueterie de pailles).

Un coup de chapeau de Côté Châteaux à Eric Micouleau, et pourvu que ça rime !

L’Écrin du Vin 26 rue des frères Lumière 33560 Carbon-Blanc

29 Juil

Pour les 50 ans d’Andernos Jazz Festival, les festivaliers ont pu savourer un gospel mémorable

Ils n’ont pas abusé du vin de messe mais ont réussi à entraîner fidèles et festivaliers. Bordeaux Mass Choir a enflammé le coeur du public d’Andernos lors d’une messe gospel, suivie d’un concert. Un fabuleux gospel qui a fait se lever et entraîné en coeur près de 1500 personnes.

Foregna Copie et l’ensemble de la chorale Bordeaux Mass Choir ont « envoûté » Andernos © JPS

Qui a dit que les prières du seigneur étaient impénétrables. Ma foi, avec ce gospel à vous réveiller un mort les fidèles comme les festivaliers ont pu apprécier cette messe entraînante au jardin Louis David à Andernos. D’emblée, Foregna Copie et sa formation d’une trentaine de choristes et musiciens de Bordeaux Mass Choir ont mis la barre très haute en entonnant un chant d’entrée « it is so » « amen, amen, amen… », à faire déhancher les fidèles. Ce message à travers ces chants de Gospel est résumé par Foegna Copie du Bordeaux Mass Choir : « nous croyons que Dieu est bon et que du coup ça a le mérite d’être dit à travers de la musique, des poésies ; tous les membres de la chorale ne sont pas croyants, mais ça leur parle quand même. »

Mais le père Christian d’Andernos a réussi a tenir sa messe normalement et son assemblée, en priant notamment « pour les victimes des incendies en Grèce », dont le terrible bilan ne prête certainement pas à sourire. Ce moment de prières était aussi pour lui ainsi que les choristes une volonté de « partager un coeur en fête ».

Une sympathique messe gospel en plein air © JPS

L’assistance déjà très nombreuse au début de la messe avec plus de mille personnes a gonflé pour atteindre sans doute 1500 personnes, voire plus, pour le concert qui a suivi : « c’est un régal, un très bon groupe et très agréable »

Bordeaux Mass Choir n’a que 2 ans d’existence mais occupe déjà la scène comme de vrais pros et avec une vraie présence et une transmission d’une bonne dose de joie !

Que d’émotions depuis 1968, le Jazz Festival d’Andernos a fait venir les plus grands noms comme Chuck Berry, Miles Davis, Fats Domino, Stan Getz, Lionelk Hampton, Didier Lockwood , sans oublier le pionnier Christian Morin qui a fait l’ouverture du 1er festival initié par Guy Perricho, patron du Neptune à Andernos.

« Au tout début on appelait cela le jazz Juan-les-Pins, avec beaucoup de clarinettes, du trombone, c’était la période Christian Morin.. », me confie Eric Coignat adjoint au maire, chargé du festival. « Ensuite, la deuxième période on peut la qualifier de période be-bop, hard-bop…la 3e période de jazz en liberté était une période de jazz beaucoup plus ouvert, sur les musiques du monde, et depuis 4 ans on essaie de montrer toutes les facettes du jazz, sur 3 scènes différentes ».

 « C’était formidable, j’ai adoré et l’année prochaine je recommencerai ! », concluait en fin de concert une festivalière enchantée.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazeres et Xavier Granger : 

27 Juil

Du rouge pour les Bleus

Pour saluer la victoire de l’équipe de France de football au Mondial, le milliardaire russe Andreï Filatov a offert à chacun des Bleus, au sélectionneur Didier Deschamps et son adjoint, une caisse de son vin de Saint-Emilion (Gironde), le grand cru La Grâce Dieu des Prieurs, soit 25 caisses au total.

L’Art Russe mis en avant sur les étiquette du © Château La Grâce Dieu des Prieurss

Ancien champion d’échecs et président de la fédération russe de cette discipline, Andreï Filatov a racheté, via sa fondation Art Russe, le château la Grâce Dieu des Prieurs. Il y a inauguré début juillet un chai spectaculaire, moderne, circulaire et orné d’oeuvres d’art russes méconnues, conçu par l’architecte français Jean Nouvel.

AFP

26 Juil

Nicolas Nguyen Van Hai redore le blason du Chapon Fin avec des produits locaux et de saison

C’est un jeune chef, ingénieux, qui aime travailler les produits de la mer étant Breton d’origine, mais aussi les produits locaux d’Aquitaine, de maraîchers et d’éleveurs comme le boeuf de Bazas. Un chef qui s’inscrit dans la longue tradition gastronomique de l’établissement qui a connu de nombreuses heures de gloire, en étant l’un des 1ers trois étoiles en 1933. Un chef qui espère bien prochainement « raccrocher une étoile à ce bel établissement qui bénéficie d’une grande aura à Bordeaux. »

Au centre le chef Nicolas Nguyen Van Hai avec son équipe de 12 personnes, dont son second à gauche Cédric Bibinet (ancien du Taillevent), le chef sommelier canadien Leagh Barkley (juste derrière lui), et à ses côtés Laure Turlan directrice et Sylvie Cazes la propriétaire  © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Nguyen pourrait avoir ses racines ici dans la région de Guyenne, tellement il s’y sent bien, tellement il élève la cuisine du Chapon Fin. Mais non, en fait ce jeune chef de 35 ans nous vient de Bretagne et avait un grand-père vietnamien, ce qui lui a toujours donné une belle ouverture d’esprit et une imagination au service le grande cuisine.

Nicolas Nguyen Van Hai a repris les cuisines en avril 2014 © JPS

Ses premières armes dans la grande cuisine, Nicolas Nguyen Van Hai les a faites auprès de très grands chefs comme Yannick Alléno en 2003 au Meurice et juste avant dans 2 autres restaurants étoilés parisien  le « Clovis » et « Le Sèvres». C’est en 2005 qu’il est arrivé dans la région de Bordeaux et a rejoint Michel Portos au « Saint-James » à Bouliac, il a ainsi pu dévoiler son talent à ses côtés, Michel Portos décrochera d’ailleurs 2 étoiles au Guide Michelin avec ce jeune cuisinier.

Ceviche de thon rouge, lait de tigre et coriandre © JPS

En 2012, Nicolas Nguyen a intégré le Chapon Fin comme second aux côtés de Nicolas Frion. A son départ, Sylvie Cazes la propriétaire, « m’a proposé de prendre la tête du restaurant. » Malheureusement l’établissement a perdu son étoile, alors même que ce plus vieux restaurant de Bordeaux (qui a ouvert en 1825) a été  l’un des premiers restaurants gastronomiques triplement étoilés de l’histoire (33 premiers établissements couronnés par Michelin en 1933).

Les plus grandes têtes couronnées comme Edouard VII, ou le président Chirac, mais aussi Sarah Bernhardt sont venus manger au Chapon Fin © JPS

A la tête d’une jeune équipe dynamique de 12 personnes (7 en cuisine et 5 en salle), Nicolas Nguyen a entrepris un travail de fond : « cela prend du temps, mais je suis un jeune chef »; un chef qui depuis 4 ans a su imprégner son style dans le respect des traditions et de la bonne cuisine française : « j’essaie de travailler avec les acteurs locaux et avec des produits de saison, comme le pigeon, la truffe d’été de Dordogne, le caviar d’Aquitaine et les produits de 5 maraîchers ».

Filet de maigre, beurre monté au nori et poireaux aux algues © JPS

« Comme je suis Breton, j’aime beaucoup les produits de la mer, comme le homard, l’ormeau, les bigorneaux ou encore l’écrevisse de Blaye apportée ce matin. J’ai même une assiette végétarienne mais pas de menu vegan, je reste quand même quelqu’un qui aime manger de la viande et travailler le boeuf de Bazas ou la blonde d’Aquitaine, un boeuf qui arrive avec déjà 4 semaines de maturation, c’est important d’avoir de la viande qui a du goût, racée. »

C’est ça notre métier de restaurateur, c’est trouver et travailler avec des produits locaux et de saison, car c’est là aussi où l’on a les produits moins chers et en volume, c’est gage de qualité et je ne fais aucune concession » , Nicolas Nguyen Van Hai chef cuisinier.

Le Chapon Fin au début des années 1900, après la réalisation de la fameuse rocaille en 1901 © archives Le Chapon Fin

Le Chapon Fin a connu de nombreuses personnalités, des têtes couronnées sont venues déjeuner ou dîner comme le roi d’Angleterre  Edouard VII ou le roi d’Espagne Alphonse XIII, il y a eu aussi les présidents Chirac ou Sarkozy, mais aussi l’actrice Sarah Bernhardt. « Georges Mandel, résistant, a été arrêté ici et a demandé à ce qu’on le laisse terminer ses cerises avant d’être emmené puis déporté« , me rappelle Sylvie Cazes, la propriétaire du restaurant et également propriétaire de château Chauvin à Saint-Emilion.

Pour Bordeaux, c’est important de garder l’esprit d’un lieu qui a marqué non seulement l’histoire de Bordeaux, mais de nombreuses personnes venues d’un peu partout au XXe siècle. C’était une table très réputée et on a voulu garder cet esprit d’excellence et des bonnes choses », Sylvie Cazes.

le Président Nicolas Sarkozy, accompagné de José Manuel Baroso président de la Commission Européenne, Alain Juppé le maire de Bordeaux et Kofi Annan secrétaire général des Nations-Unies © archives le Chapon Fin

Encore aujourd’hui, ce restaurant continue à vivre au rythme d’événements culturels de la ville, comme au début du XXe siècle: « on a une clientèle assez brassée et culturelle », poursuit Sylvie Cazes. « C’est un endroit unique qui raconte beaucoup d’histoires avec tous ces noms de personnages célèbres que l’on  retrouve dans les macacons comme Alphonse XIII roi d’Espagne venu très très souvent ici. Mais il y a eu aussi Ian Fleming, Colette, Sarah Bernhardt, Chirac, Clémenceau, Toulouse Lautrec… Le grand chef du début du XXe s’appellait Joseph Sicart de 1901 à 1950, après son fils lui a succédé de 1950 à 1960. C’est non seulement un lieu chargé d’histoires, mais de pouvoir faire travailler des gens qui ont beaucoup de talent, des professionnels qui donnent une dynamique, c’est valorisant. »

Leagh Barkley en train de décanter une grande bouteille… © JPS

Parmi les jeunes très prometteurs, il y a aussi Leagh Barkley ce chef sommelier canadien est arrivé le 1er juillet 2017, après avoir été professeur à CAFA Formations et être passé par la Grande Maison à Bordeaux. Plus jeune « je rêvais d’être musicien à l’opéra, mais j’adorais aussi la restauration et je trouvais que c’était plus facile de rentrer dans la restauration ».

Dans la fabuleuse cave du Chapon Fin, le chef sommelier Leagh Barkley © JPS

C’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers un restaurateur TAP à Vancouver qui lui a payé sa formation de sommelier. Par la suite il est parti en Italie avant de se dire qu’il y avait encore « plus d’opportunités en France. »  Diplômé de Court of Master Sommeliers, Leagh Barkley qui fait partie de l’ISG (International Guid of Sommeliers) et l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale) s’est qualifié pour la finale du Master of Port.

A la tête de la cave du Chapon Fin, il est fier de pouvoir proposer quelques 1500 références à la carte et des vins au verre, avec une réserve de 10000 bouteilles en cave. Une carte des vins qui a été primée par le magazine Terre de Vins à travers son prix le Tour des Cartes, dans la catégorie restaurant gastronomique.

Aujourd’hui, le Chapon Fin vise plus que jamais une étoile au Guide Michelin, « cette étoile serait la reconnaissance du talent de ces jeunes, âgées de 28 à 35 ans, qui donnent tout, ils forment une équipe formidable et ils ont cette envie de parfaire » confie Sylvie Cazes qui n’est pas peu fière également de cette institution bordelaise, chargée d’histoires mais aussi empreinte de « tranquillité avec un décor apaisant ». « Pour nous le fait de se battre pour cette étoile est un réel moteur », ajoute le chef Nicolas Nguyen Van Hai ; « cela explique pourquoi nous avons autant de fournisseurs de produits de qualité, pourquoi nous transformons tout au restaurant, il n’y a ici que des professionnels qui offrent aussi un certain standing, oui pour nous c’est important de pouvoir raccrocher cette étoile au restaurant. »

Le Chapon Fin 5 Rue Montesquieu, 33000 Bordeaux Téléphone 0556791010

22 Juil

Le Mucem expose la « petite histoire » des repas des Français en photos

Le repas de bébé, le déjeuner de mariage ou encore le pique-nique du dimanche: autant de rites culinaires des Français qui se perpétuent depuis deux siècles, exposés en 265 photos au Mucem à Marseille. Les quatre commissaires de « Manger à l’oeil » ont souhaité mettre en parallèle l’évolution du patrimoine gastronomique et celle de la photographie. Une exposition à voir jusqu’au 30 septembre.
Articulée autour d’une frise chronologique géante, l’exposition démarre par une reproduction d’une nature morte de Nicéphore Niepce photographiée en 1823 (« La
table servie »), s’achève sur une courte vidéo de Thomas Mailaender « A table » (2018), filmant l’artiste en pleine dégustation… d’un tirage photo.
Au fur et à mesure des décennies, sur tous les clichés –professionnels et amateurs– racontant la « petite histoire » de France, se détachent deux éléments omniprésents: le vin et le pain, souligne l’une des commissaires, Floriane Doury.
Le pain s’affiche par exemple beaucoup chez Willy Ronis, tranché et servi dans une corbeille sur la table de petits vacanciers voraces (« La colonie des Bernardoux », 1937), ou en baguette sous l’aisselle d’un autre enfant détalant, tout sourire, dans les rues de Paris (« Le Petit Parisien », 1952).
« En près de deux siècles, on pourrait dire que rien n’a changé », décrit la plaquette de l’exposition. C’est l’impression que donne le « repas de bébé » filmé par Louis Lumière en 1895: Auguste Lumière et sa femme nourrissent à la cuillère leur enfant installé dans une chaise haute, s’esclaffant à chaque éclaboussure ou gazouillis
du bébé.
Les enfants tiennent d’ailleurs une grande place dans l’exposition, des petits orphelins de guerre rassemblés autour d’une marmite de pommes de terre aux marmots
des années 2000 se battant dans un chariot de supermarché.
Les animaux s’invitent aussi sur plusieurs photos: un chat qui grimpe sur la tablée familiale, un chien qui patiente sous la chaise de son maître, ou un cheval qui
s’empiffre devant un restaurant.
Mais la photo de table a aussi une portée sociologique, affichant côte à côte des tablées bourgeoises avec cigares et champagne et la soupe servie à même la
marmite aux Halles au début du XXe siècle.
L’exposition revient aussi sur des temps forts de l’histoire de l’alimentation des Français, comme l’invention du bouillon-cube, ou encore l’ouverture du premier McDonald’s en France. 
La photo aussi n’a cessé d’évoluer: « ce qui a vraiment révolutionné la photo de repas c’est l’arrivée du smartphone », remarque la commissaire Floriane Doury, « notamment
le #foodporn qui est le plus utilisé sur instagram ».
L’exposition « Manger à l’Oeil » est visible du 20 juillet au 30 septembre au Fort Saint-Jean (Mucem).
AFP.

21 Juil

Saint-Emilion Jazz Festival : que de douceur sur la scène des Douves…

D’un côté Eric Legnini et Natalie Williams, de l’autre Cécile Mc Lorin Salvant. Ces deux concerts de très haute voltige ont ouvert hier soir le bal de ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival. Bravo à Dominique Renard pour cette grande programmation. « Show must go on » today.

Intronisation hier soir de Cécile Mc Lorin Salvant sur la scène des Douves par la Jurade de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Les éditions passent, la qualité demeure. Ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival ne déroge pas à cette règle de très haute voltige en matière de jazz.

Au Parc Guadet, c’est une ambiance très sympathique toute la journée © JPS

Les hostilités ou plutôt festivités ont débuté du côté du Parc Guadet à 18h avec une ambiance « roots » avec Old School Funky Family (quartet de saxophones, soubassophone, guitare, accordéon et batterie).

Le tout 1er concert gratuit hier à 18h avec  Old School Funky Family © JPS

Le Parc est cet endroit paisible où le public peut venir communier gratuitement dans cette ambiance festive, jazzy, funky.

21 crus à déguster au bar éphémère tenus par les Vignerons de Saint-Emilion, lussac et Puisseguin © Jps

Un bar éphémère tenu par les vignerons de Saint-Emilion, Lussac et Puisseguin rythme ces 3 journées de festival, avec aussi la présence de nombreux food-trucks qui régalent les papilles.

Ester Mirande (château La Rose Côtes Rol), Caroline et Laurent Clauzel (la Grave Figeac) et Grégory Lovato (la Jarre) © JPS

Parmi les habitués du festival, de nombreux amateurs de jazz mais aussi pas mal de vignerons du secteur comme Caroline et Laurent Clauzel du château La Grave-Figeac, en bio très sollicités ces derniers-temps : « j’espère qu’on va souffler un peu car on a du faire face à une grosse attaque de mildiou ; nous on s’en sort bien, mais il y a quelques crus classés pour qui c’est compliqué, un est même ravagé…La vigne a fait une très belle sortie, elle a compensé les pertes de l’an dernier dues au gel. »

Cécile Mc Lorin Salvant intronisée par Stéphanie de Boüard-Rivoal © JPS

La tête d’affiche de ce festival, c’est sans nul doute Cécile Mc Lorin Salvant, cette chanteuse franco-américaine de jazz, de 39 ans, lauréate du premier prix du concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2010.

Dominique Renard en est à sa 7e édition, toujours de grande qualité © JPS

Hier la Jurade de Saint-Emilion en grande tenue, avec à sa tête Jean-François Quenin et Stéphanie de Boüard-Rivoal, l’a intronisée sur scène à 20 heures, un instant d’émotion avant le 1er concert dans les Douves.

Eric Legnini © JPS

Puis s’en est suivi Eric Legnini, pianiste de jazz belge, venu présenter son projet « Waxx Up », un style bien trempé dans l’âme noire du piano jazz.

La déléguation de la Jurade de Côte d’Ivoire (dont Gazelle Guirandeau chancellière de la Jurade à Abidjan et Jean-Patrice Assi vigneron d’honneur) reçue sous le chapiteau de la Mairie de Saint-Emilion © JPS

Cécile Mc Lorin comme Eric Legnini se sont initié très jeunes à la musique, à 5 ans pour la première très vite tournée vers le chant lyrique (étudiant notamment avec Edouard Walker, enseignant à Miami), et à 6 ans pour le second passionné de piano, qui a découvert le jazz en 1980.

Une voix suave que celle de Natalie Williams © JPS

Eric Legnini, qui a travaillé avec Hugh Coltman présent l’an dernier au même endroit pour aussi le 1er concert d’ouverture dans les douves, a cette fois-ci réalisé un excellent tandem avec la brillante britannique Natalie Williams, à la voix chaude et suave.

Cécile Mc Lorin et son orchestre © JPS

Mais « tous ceux qui ont eu la chance d’assister ensuite au concert de Cécile Mc Lorin ont été emballés », me commente Dominique Renard le président du Saint-Emilion Jazz Festival

Cécile Mc Lorin, c’est la voix de l’année, elle a reçu un grammy award de jazz vocal aux USA en 2018, c’est la plus haute récompense pour une chanteuse, elle chante divinement bien » Dominique Renard président du SEJF

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins avec Stéphanie de Boüard-Rivoal d’Angélus © JPS

Une perfection avec les chansons de son album « Dreams an Daggers »mais aussi avec ses reprises en français de Barbara.« Elle chante divinement bien, je ne dirais pas que c’est la nouvelle Billy Holiday, mais elle a une voix formidable, » me confie Dominique Renard.

Quel show a offert au public Cécile Mc Lorin © JPS

Un festival qui se poursuit ce samedi avec la dégustation musicale au château Soutard animé par Sylvain Luc également sur la scène des Douves à 20h A 21h, Stéphane Belmondo va interpréter Philippe Sarde, le célèbre compositeur de musiques de film.

Toute la journée de samedi et celle de dimanche, le Parc Guadet va continuer à offrir de très nombreux concerts gratuits. Quant aux derniers concerts dans les Douves : « Macéo Parker (21h30 dimanche) et juste avant Vargas Blues Band (20h) se partagent l’affiche, avec une surprise : on n’a pas Mike Jagger mais son neuveu Jason Taylor Jagger (avec Vargas) », conclut Dominique Renard.

« Le rouge des villes et des forêts » : quand l’art contemporain #rougeexpo s’invite au château la Dominique

C’est une première au château la Dominique à Saint-Emilion. La première exposition dédié au rouge, la couleur du fabuleux chai dessiné par Jean Nouvel. Une couleur que l’on retrouve et qui est déclinée à travers de nombreuses oeuvres d’art contemporain. « Le rouge des villes et des forets » , l’expo à admirer jusqu’au 26 août au château La Dominique.

Les oeuvres de Miquel Barcelo Pintagossos vermeil i groc, 1957 Collection CAPC ADAGP et 14 lustres néon de Sarkis, collection CAPC ADGAP © JPS

La Dominique voit rouge et ce depuis que le célèbre architecte Jean Nouvel a dessiné et fait édifié ce fabuleux chai rouge, contigu au château détenu par la famille Fayat.

Le chai rouge et le restaurant la Terrasse Rouge, architecte Jean Nouvel © JPS

« A partir du moment où Jean Nouvel a donné cette touche à la Dominique et que depuis la Terrasse Rouge, le restaurant au dessus du cuvier, rassemble aussi pas mal de monde, on savait qu’il fallait s’ouvrir encore plus à l’oenotourisme et que l’oenotourisme allait décoller » me confie Camille Poupon du château la Dominique.

« On reçoit ainsi 15000 visiteurs chaque année à la Dominique et 50000 couverts à la Terrasse Rouge. Cela répond à une demande naturelle de l’amateur de vin de découvrir les secrets de fabrication du vin. Et tout ce qui nous permet d’ouvrir au vin par d’autre biais nous va bien. »

C’est donc tout naturellement que la château la Dominique et la famille Fayat ont décidé de lancer, désormais chaque année, une exposition rouge dans son vaste cuvier. « La famille Fayat a un rapport au vin qui se caractérise par l’hédonisme, le partage et la convivialité », commente Camille Poupon.

Camille Poupon devant l’oeuvre de © Jean-Pierre Raynaud – JPS

Ainsi est née cette exposition d’art contemporain intitulée « le Rouge des Villes et des Forêts », en partenariat avec le CAPC de Bordeaux, l’Artothèque de Pessac et le FRAC Limousin. Une exposition dont le commissariat a été confié à Guillaume de Sardes qui commente: « depuis l’Antiquité, dans les représentations et les rituels, le rouge est associé au pouvoir et au sacré, sans doute parce qu’il est la couleur du sang. Par un léger glissement, on en est venu à l’époque contemporaine à l’associer à l’érotisme et à la prostitution. Quand on pense « aux quartiers rouges » d’Amsterdam et de toutes les villes du monde ». Et de compléter : « si le rouge est bien la couleur de l’art, il n’est pas surprenant qu’on le retrouve à l‘articulation d’une thématique classique : l’opposition entre la nature et la culture, ce qu’on a nommé ici de manière synecdochique les « forêts » et les « villes ».

Les oeuvres de Patrick Tosani bal 2008, Henri Cueco La Meute (Les Hommes Rouges) 1970 et Jean-Michel ALberola Le Balcon 1990 de la collection Artothèque du Limousin.

Ce sont ainsi 25 oeuvres de grands artistes contemporains, peintres, photographes, et autres artistes internationaux qui sont exposées dans le très long cuvier de la Dominique. A l’entrée, une oeuvre de Miquel Barcelo avec un peintre brandissant comme une arme un pinceau imbibé de rouge, tutoie une suspension de néons rouge : 14 mobiles signés Sarkis représentant 14 ateliers dans lesquels il a travaillé… Une atmosphère particulière qui vous plonge directement dans cette ambiance très rouge.

Un immense pan de mur a été dressé le long des cuves inox pour présenter le reste de la vingtaine d’oeuvre : on y trouve des oeuvres imposantes comme ce pot de fleur géant rouge de Jean-Pierre Raynaud « train d’union entre la nature et la culture », ou encore une sublime fleur rouge en cire par Jose Maria Sicilia. Il y a aussi ces représentations reflétant l’American Dream des années 50 à 70, avec ces grosses cylindrées rouges (Bruce Wrighton) ou cette pom-pom girl à moitié dénudée avec un gigantesque éventail de plumes rouges (Katharina Bosse).

« La luz que se apaga », et les « Mille nuits et une nuit I » par © Jose Maria Sicilia collection CAPC ADGAP

Pour nous, c’est une façon intéressante de venir sur une propriété viticole pour une autre raison que de découvrir simplement le vin ; c’est susciter des émotions de l’ordre de l’esthétique et de la passion. »Camille Poupon réfléchit déjà à « inscrire ce rendez-vous dans le temps », certes il y a cette « thématique contraignante d’un choix de couleur », mais la palette d’idées peut nous porter pour les prochaines éditions à explorer « le rouge en Orient, le rouge à l’Est, ou encore le roue politique. »

Ah, j’oubliais, l’autre oeuvre qui ne vous laissera pas de marbre: celle du duo britannique Gilbert & George : « bloody carriers », les porteurs sanglants… »Gilbert portant George et George portant Gilbert », un montage photo dans une « nudité édenique », avec au centre un globule rouge grossi au microscope, une allusion au Sida maladie du sang et de l’amour. Une ouvre très forte tant par son caractère osé mais aussi par son message. Bref une exposition qui ne vous laissera pas indifférent.