26 Jan

Jean-François Janoueix : la Corrèze au coeur…

Voici le portrait de Jean-François Janoueix, un pur Corrézien en terre de Saint-Emilion. Je vous propose de le retrouver demain soir à 20h15 sur la chaîne NOA pour le N°13 de Côté Châteaux spécial Corrèze. Un numéro tout en saveurs et un bon bol d’air. Avec ce personnage truculent Jean-Janoueix 84 ans.

Jean-François Janoueix propriétaire du château Haut-Sarpe © JPS

Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…

Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.

« Ah des souvenirs, j’en ai ! Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »

Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e

Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS

Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »

Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix

On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »

Jean-François Janoueix avec son épouse Françoise, vendangeuse rencontrée en 1962, qu’il a épousé en 1963 © JPS

Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…

Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe

« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »

A voir le portrait de Jean-François Janoueix dans le Côté Châteaux n°13 Spécial Corrèze ce lundi 27 janvier à 20h15 et 23h15 sur NOA

Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, avec notamment le portrait de jean-François Janoueix :

25 Jan

Le monde du vin de Bordeaux est vigilant par rapport au coronavirus

Depuis hier soir la Ministre de la Santé a confirmé les premiers cas de patients atteints par le coronavirus en France. Deux sont hospitalisés à Bichat à Paris et un autre au CHU Pellegrin à Bordeaux, ce dernier travaillait pour le monde du vin bordelais. Evidemment, la Chine est le premier marché à l’export pour les vins de Bordeaux.

Le maire de Bordeaux © Nicolas Florian au contact ce jour des équipes du CHU

Ce matin, le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a fait un point presse pour rassurer la population sur le premier cas de patient bordelais atteint par le coronavirus. Il s’agit d’un bordelais d’origine chinoise qui travaille dans le monde du vin.

« C’est quelqu’un qui travaille dans le monde du vin, il a 48 ans mais je n’en dirai pas plus. Il est amené à faire des allers-retours réguliers en Chine, » commente Nicolas Florian.

Selon le maire de Bordeaux « 10 à 15 personnes » qui sont entrées en contact avec lui se sont signalées aux autorités sanitaires. « Les autorités sanitaires ont identifié son parcours de vie, voir qui il a pu rencontrer, il y a déjà des gens qui ont été identifiés, qui se sont signalés”.

De son côté, Santé Publique France a précisé aujourd’hui que « certains contacts ont été considérés comme étant susceptibles de donner lieu à une transmission du virus ». Ces personnes ont des consignes strictes à suivre: 

  • une surveillance accrue des symptômes pendant 14 jours après le dernier contact avec le malade
  • appeler le 15 en cas de fièvre et de toux en évitant de se rendre directement chez un médecin ou dans un service d’accueil des urgences 
  • prendre sa température 2 fois par jour, tous les jours 
  • et bien sûr obligation de porter un masque chirurgical en cas d’apparition des premiers symptômes de fièvre ou de signes respiratoires »  

 

Ce patient bordelais est revenu le 22 janvier à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, après avoir séjourné plusieurs jours en Chine et être passé par Wuhan. Mais d’après le maire qui est aussi président du conseil de surveillance du CHU: il n’a a priori pas pris de transports en commun” et “n’a pas beaucoup fréquenté de lieux de vie”. Et de conclure « il ne faut pas céder à la panique mais il faut être vigilant ». Les 3 patients français vont bien, alors que la Chine dénombrait ce matin 41 décès et plus de 1300 personnes  contaminées. Quant aux festivités du Nouvel An Chinois, elles ont été annulées ce week-end à Bordeaux.

Dès jeudi, Lijuan Li, Chinoise, qui vit dans la région bordelaise mariée à Jonathan Ducourt vigneron bordelais, me donnait par téléphone l’état des lieux à Wuhan: « la ville est maintenant fermée, les stations service ne délivrent plus d’essence, pour contrôler les gens et éviter qu’ils n’aillent ailleurs. Les grands événements sont annulés. » Des mesures à la hauteur de ce virus, aujourd’hui on apprend aussi que 2 hôpitaux vont être construits à Wuhan,le premier dont les travaux ont débuté il y a 2 jours devrait être livré sous 10 jours et le second sous 15 jours, un exploit que seuls les Chinois sont capables de relever.

24 Jan

La Tournée des Vins de Bordeaux : opération séduction partout en France pour reconquérir les marchés

Ils sont 1300 vignerons et négociants de Bordeaux sur le pont aujourd’hui et demain dans 700 enseignes, partout en France, surtout sur Paris, dans le Nord, en Bretagne et dans le Sud-Ouest. La moitié d’entre eux a investi les super et hypermarchés pour reconquérir le coeur des consommateurs. D’autres ont eu la mission de travailler au corps les cavistes et restaurants pour défendre l’étendard Bordeaux.

Ce matin, ils sont arrivés avec la banane, le sourire sur les lèvres et dans leur coeur. Certes ils partent de loin, avec un peu avec de retard, dans un contexte de crise qui dure depuis plus de 18 mois, mais ils sont motivés, motivés…Ils ont invoqué leur saint patron, Saint-Vincent qui va venir bien sûr à leur secours. Mais, entre nous, c’est surtout leur bonhomie et leur contact chaleureux qui va être salvateur.

Laurent Mauvillain et Romain Cahuzac des Vignerons de Tutiac arrivent à Auchan Lac avec leur kit sous le bras...Attention, ça va être la guerre, il vont dégoupiller leur énorme calico « la Tournée des Vins de Bordeaux », enfiler leur tablier noir éponyme et sortir verres et tire-bouchon. Le client interloqué approche pas trop effrayé et cela part aussitôt dans une franche discussion fort sympathique…et une petite dégustation.

« On mange moins, on boit moins, c’est plus du tout pareil, il y a les contrôles d’alcoolémie, ceux qui buvaient beaucoup ne sont plus forcément là et les jeunes ne vivent plus pareil », voici l’état des lieux résumé par Didier Petitgermot de Bordeaux. Sans parler aussi des hygiénistes et autres associations qui ont promu le mois sans alcool, bref tout est fait ma bonne dame pour décourager l’amateur de vin…

Il y a une baisse de consommation et le fait de retourner voir le consommateur va permettre de relancer la machine », Laurent Mauvillain vigneron de Tutiac.

« On sent quand même des ventes qui régressent en foire aux vins ou lors des ventes de fin d’année et le fait d’aller à la rencontre des consommateur est une opportunité pour eux et aussi pour nous », explique Patrick Barrouillet, manager cave d’Auchan Lac.

Et pour les y aider, ils ont mis en place aussi des bons de réduction (1,5€ pour 3 bouteilles de Bordeaux achétées)… » Je suis Bordelais, né à Bordeaux, comment voulez-vous que je perçoive les vins de Bordeaux, je les aime, je les aime tous… » confie Dominique Granger.

C’est vrai que maintenant le consommateur a besoin d’être rassuré de savoir comment on travaille…On est là pour se faire connaître et redorer l’image des vins de Bordeaux » commente  Romain Cahuzac des Vignerons de Tutiac. Les vignerons de Tutiac ont pour objectif en 2020 d’avoir 100% des propriétés estampillées Haute Valeur Environnementale 3, sachant que Tutiac a décidé aussi d’arrêter l’utilisation de pesticides les plus nocifs CMR.

Mais la Tournée ne s’arrête pas là, il y a également les cavistes qui sont associés comme par exemple la Vinothèque de Bordeaux ou l’Intendant, et bien d’autres, mais aussi de nombreux restaurants. Michel Sartorius du château Léoville Barton à Saint-Julien s’est proposé pour faire déguster ses vins à la brasserie 1925 place des Quinconces.

Bordeaux séduit également le marché belge en recevant une délégation de Bruxelles partenaire avec l’opération Eat Brussels! Drink Bordeaux ! © JPS

Pour les grands vins comme les plus modestes, le contexte international n’est pas favorable. Ainsi les USA ont depuis le 18 octobre imposé une taxe supplémentaire de 25% qui se traduit par une baisse de 24% en volume des exportations de vins de Bordeaux vers ce 2e marché à l’export et de 46% en valeur, sans parler des marchés en berne sur la Chine et sur Hong-Kong, ni du Brexit…

Jusqu’à présent on exportait 80% nos vins à l’étranger, donc on fait un gros effort sur le marché français au niveau de la restauration et des caves », Michel Sartorius du château Léoville Barton

Une opération qui dépoussière l’image de Bordeaux, de ses vignerons et séduit, on l’a bien remarqué, les consommateurs, à renouveler dès demain et même plusieurs fois dans l’année, car s’il faut aller les chercher avec les dents. Quand il faut, il faut… Bravo Bordeaux.

22 Jan

Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze : la renaissance d’un vignoble au fort caractère

A voir absolument ! Ce Côté Châteaux de janvier est consacré au vignoble de Corrèze, un vignoble méconnu mais qui mérite que l’on s’y attarde, car il a une sacrée histoire. Au XIXe siècle, il était quasiment aussi important que celui d’Alsace, aujourd’hui avec seulement 75 hectares, c’est l’un des plus petits de Nouvelle-Aquitaine. Et pourtant son AOC Corrèze vient d’être consacrée par un arrêt du Conseil d’Etat, qui reconnaît aussi le vin de Paille de Corrèze. Sans compter tous ces Corréziens qui ont bien réussi dans le Bordelais, à l’instar de la famille Janoueix. 

Jean-Pierre Stahl, René Maury et Sébastien Delalot pour ce tournage Côté Châteaux n°13 spécial Corrèze

Attention, vous allez prendre un bon bol d’air pur… « Comment puis-je oublier, ce coin de paradis, ce petit bout de terre où vit encore mon père… » chante le groupe Trois Cafés Gourmands, un groupe 100% corrézien. Côté Châteaux vous propose pour son émission 100% terroirs de Nouvelle-Aquitaine un numéro 13 spécial Corrèze, déjà parce que cela rime, et puis parce que c’est sans doute le plus petit de Nouvelle-Aquitaine : 75 hectares, l’équivalent d’une grosse propriété dans le Médoc, pour une quarantaine de vignerons !

PLUS DE 16 700 HECTARES AU XIXe, 75 HECTARES AUJOURD’HUI

On démarre ce numéro avec René Maury, le président des Coteaux de la Vézère, rencontré sur les hauteurs d’Allassac et de sa cave située au lieu-dit Le Saillant. Il nous raconte l’histoire de ce vignoble, dont « les vieux écrits, les plus anciens, que nous avons sont tout de même du VIe siècle, il y a 15 siècle, ce vignoble a existé et de façon brillante… » « Ce vignoble avait disparu, aux environs de 1850 il représentait pourtant plus de 16 000 hectares, comme partout en France il y a eu le phylloxéra, cette petite bête qui a ravagé le vignoble français… » 

La renaissance, on la doit à une poignée de Corrèziens, persévérants, qui de manière obstinée ont replanté ce vignoble qui avait disparu…Nous avons décidé il y a 20 ans de refaire un vignoble de professionnels, de vignerons, un vignoble de terroir« , René Maury président des Coteaux de la Vézère.

« C’est Albert Parveaux, le chef du château de Castel Novel, deux étoiles Michelin à Varetz, dans les années 90, qui le premier a tapé du poing. Comment ? Etre obligé de servir à sa table des vins de partout et d’ailleurs, sauf de Corrèze ? » explique également le site des Coteaux de la Vézère.

« Sur ce terroir de schiste, d’ardoise, nous avons principalement replanté du chenin comme en Anjou et du cabernet franc car à l’évidence, ce sont les 2 cépages qui ont le plus de typicité, de caractère sur le schiste ardoisier… », complète René Maury.

Un vignoble qui a eu une reconnaissance à double titre, il y a 2 ans à travers l’AOC Corrèze et en justice très récemment : « cette AOC Corrèze a été traduite en justice par des vignerons qui contestaient cette appellation et en octobre dernier, le Conseil d’Etat a définitivement tranché et reconnu la validité de cette AOC Corrèze. »

Jean-Louis Roche devant sa récolte en train de sécher avant pressurage © JPS

FOCUS SUR LE VIN DE PAILLE – AOC CORREZE

Ces déboires m’ont amené forcément sur le vin de Paille de Corrèze. Je suis parti à la rencontre de Jean-Louis Roche, producteur à Queyssac-les-Vignes, en pleine taille de sa vigne : « j’ai 3 hectares de vignes avec moitié en blanc chardonnay et moitié en rouge avec du cabernet franc. » Il n’y a qu’une dizaine de producteurs de vin de paille corrézien, 20 hectares, sur les cantons de Beaulieu et Meyssac.

Et de nous montrer sa récolte dans son hangar : « là, ce sont les raisins cueillis fin septembre, ils sont en train de sécher, cela fait quasiment 4 mois qu’ils sont dans des clayettes…Cette année, on a eu des conditions assez difficiles avec un automne assez pluvieux, cela a eu du mal à sécher…Pour faire un litre de vin, il faut environ 1,3 kilo de raisin, nous pour le vin de paille il nous faut entre 5 et 6 kilos de raisins, chargés en arômes, en sucre, c’est aussi toute la subtilité de ce produit. »

Jean-Louis Roche, fier de son vin de Paille de Corrèze © JPS

A l’origine, ces Corréziens faisaient du vin Paillé, mais attaqués par les viticulteurs du Jura, ils ont perdu ce nom devant le Conseil d’Etat en 2014, avant de retrouver le nom vin de Paille – AOC Corrèze récemment… « pour respecter aujourd’hui le cahier des charges, on est obligé depuis qu’on est passé de vin paillé à vin de paille de faire un élevage de 18 mois dans des contenants en bois. Là, pour le moment, il n’a que 6 mois de vieillissement, et je trouve qu’il dégage des arômes surprenants. En fait, c’est un mal pour un bien, on va faire des vins très typés, goûteux, mais on ne va pas faire de concurrence au Jura, les volumes de production ne sont pas les même (50000 bouteilles en Corrèze contre 200 000 de vin de paille du Jura), mais on va gagner en notoriété. »

LA CAVE DE BRANCEILLES, LA CAVE DES 1001 PIERRES

Direction la cave coopérative de Branceilles, une cave pas mal visitée par les touristes de passage : « on a pas mal d’oenotourisme, c’est une région propice à cela, entre Collonges-la-rouge, Beaulieu et Rocamadour… » m’explique d’emblée Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles. « On a 3 circuits entre visite du vignoble et visite patrimoniale. »

Philippe Leymat, président de la cave coopérative de Branceilles © JPS

Là aussi, on sent la volonté farouche de ces vignerons de faire renaître ce vignoble avec leur cave coopérative : « on est 8 vigneron, cela fait 30 ans qu’on a relancé cette cave en 1988, on avait une histoire avec 500 hectares avant le phylloxéra… L’entre-deux-guerre a amené une grosse dynamique autour de la truffe d’où notre communication autour des terrains truffiers ».

C’est ici la cave aux 1001 pierres, en rapport avec notre sol très calcaire, on est obligé pour planter les vignes de sortir de gros rochers calcaires que l’on broie et cela donne de petits cailloux, un terroir de calcaire qui va rayonner la nuit l’été, » Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles.

« Cette cave produit des rosés et des rouges assez typés avec ce calcaire, ils ont beaucoup de matière et de puissance », poursuit  Philippe Leymat.

Jean-François Janoueix propriétaire du château Haut-Sarpe © JPS

JEAN-FRANCOIS JANOUEIX, LA CORREZE AU COEUR

Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…

Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.

Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS

« Ah des souvenirs, j’en ai ! Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »

Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e

Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »

Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix

On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »

Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…

Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe

« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »

Gilles Vialle, René Maury et Stéphanie Hebert des Coteaux de la Vézère © JPS

Un numéro spécial Corrèze qui bien sûr se termine à la cave des Coteaux de la Vézère où nous retrouvons avec Sébastien Delalot un autre viticulteur depuis 17 ans Gilles Vialle qui nous confie: « c’est une belle aventure, oui on fait du vin en Corrèze, d’ailleurs vous allez le goûter, on produit 60 000 à 80 000 bouteilles, on va continuer à planter pour atteindre les 100 000 et continuer à travailler la qualité. »

Stéphanie Hebert, responsable de la cave confie « c’est du chenin, avec des notes minérales de pêche de fleurs blanches et de miel aussi ». Et René Maury, le président des Coteaux de la Vézère: « ce sont des vins de caractère, qui ont une typicité et qui sont dans l’air du temps, faciles à boire, avec des arômes de pêche, d’agrumes, qui s’accommodent très bien avec des produits du terroir que nous avons ici comme ces pâtés corréziens de canard et foie gras, ou ces fromages de chèvre produits par un couple d’agriculteur tout près d’ici.. »

Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastein Delalot :

21 Jan

Espoir d’un sursis pour les produits français menacés de surtaxes aux USA

Rouges à lèvres et champagnes français échapperont-ils à une surtaxe douanière aux États-Unis? C’est ce qu’espère Paris, qui a obtenu de poursuivre les négociations avec les Américains.

Une source diplomatique française a fait état lundi d’un accord entre Emmanuel Macron et Donald Trump pour prolonger « jusqu’à la fin de l’année » les discussions sur la taxation des géants du numérique, défendue par Paris mais qui fâche Washington.

Le chef d’État français et le président américain « se sont mis d’accord pour donner une chance » aux négociations afin de « trouver une solution dans un cadre international » et éviter « une guerre commerciale qui ne serait bénéfique pour personne », a indiqué lundi soir une source diplomatique. « Dans cet intervalle, il n’y aurait pas d’application de sanctions », a-t-elle assuré.

Dans un tweet en début de soirée, Emmanuel Macron a qualifié d' »excellente » la discussion qu’il a eue dimanche avec son homologue américain. « Nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs » douaniers, a-t-il
souligné.

« Excellent! », lui a répondu Donald Trump, toujours sur Twitter. « Les deux dirigeants sont convenus qu’il était important de mener à bien des négociations couronnées de succès », a écrit la Maison Blanche.

Le ton du ministère des Finances est resté plus mesuré. Les négociations avec les États-Unis sur la taxation française des géants du numérique sont « très difficiles » et échapper à des sanctions qui pourraient être annoncées dès mercredi est « loin d’être gagné », avait constaté plus tôt lundi le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire sur la chaîne de télévision LCI.

Washington a menacé début décembre de surtaxer « jusqu’à 100% » l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits hexagonaux emblématiques, en représailles à l’imposition par la France d’une taxe de 3% sur les grandes entreprises du numérique.

A Washington, on déplore qu’elle cible surtout les géants américains du secteur, les « GAFA » (Google, Amazon, Facebook, Apple).

Seraient visés le champagne, des produits laitiers dont l’emblématique roquefort, les sacs à main en cuir, les cosmétiques, la vaisselle en porcelaine ou encore les cocottes en fonte françaises, très prisées des gourmets américains.
 
Paris a toutefois indiqué qu’il supprimerait son projet de taxe si un accord international sur une fiscalité du numérique était trouvé.

Depuis décembre, la France mène donc d’intenses négociations dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour tenter d’éviter cette nouvelle salve de taxes douanières punitives américaines. Celles-ci s’ajouteraient aux taxes déjà appliquées en octobre dans le cadre du conflit commercial Airbus/Boeing, qui ont touché essentiellement les vins non pétillants de moins de 14 degrés d’alcool, soit des exportations représentant un milliard d’euros en
2018.

Le 7 janvier, les États-Unis et la France s’étaient donné quinze jours, jusqu’à ce mardi, pour permettre la poursuite du travail à l’OCDE.

« La France poursuit son objectif de juste taxation des entreprises du numérique et de trouver un compromis dans le cadre de l’OCDE », a rappelé lundi l’Élysée.

Bruno Le Maire doit rencontrer mercredi à Davos son homologue Steven Mnuchin pour discuter de la poursuite des discussions en présence du secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. « Ils vont travailler », a confirmé lundi soir une source proche du dossier, ajoutant « la France fera des propositions ».

Un deuxième train de taxation américaine « serait un coup terrible pour la viticulture française » avait reconnu M. Le Maire sur LCI. Cependant, dans l’attente d’une fiscalité internationale cadré par l’OCDE, le ministre n’est « certainement pas » prêt à renoncer, a-t-il affirmé, ni à réduire à « presque rien » cette taxe.

« Ce que j’essaye de faire comprendre à nos amis américains, c’est que le combat n’est pas entre la France et les États-Unis, ou entre l’Europe et les États-Unis. Le combat est pour mettre en place une fiscalité juste » sur le numérique, a-t-il insisté.

AFP

Voeux du Grand Conseil du Vin : le Maire de Bordeaux affirme son soutien et des mesures durant cette période difficile

A l’occasion de la traditionnelle cérémonie des voeux, le Maire Nicolas Florian a reçu le Grand Conseil du Vin de Bordeaux et les organisations viticoles représentatives de Bordeaux, leur assurant de son soutien indéfectible et de mesures pour soutenir la filière.

Le grand Conseil avec le Maire Nicolas Florian à l’occasion des voeux 2020 © ND

C’est une tradition, un peu comme la galette… Depuis 1952, le Grand Conseil du Vin de Bordeaux qui représente les grandes organisations viticoles défile dans les rues du centre ville, partant du CIVB pour arriver au Palais Rohan, où sur le perron, le maire Nicolas Florian les accueille, ainsi qu’un orchestre à l’intérieur de l’Hôtel de Ville. Une tradition que certains verraient désuète, mais si elle n’existait plus, on dirait c’était mieux avant…Tipically frenchy…

Alors, il y a certes le contexte, à l’aube des municipales, mais Nicolas Florian a toujours montré son soutien dès qu’il a été élu et même avant, à la filière viticole bordelaise qui fait face à une crise, un séisme, qu’elle n’avait peut-être pas vécu(e) depuis longtemps.

En effet, le marché est en recul depuis plus de 18 mois, avec un horizon en Asie plutôt obscurci, notamment sur Hong-Kong, et un  marché américain (1er pays consommateur de vin au monde) qui s’est fermé, à cause des 25% de taxes supplémentaires imposées par l’administration Trump depuis le 18 octobre. Ce qui amène le commentaire suivant du maire : « Le marché américain est irremplaçable et cette forte taxation en représailles aux subventions accordées à Airbus, aura bientôt pour conséquence de sortir du marché la plupart des vins français entrainant la faillite ou la mise en difficulté de nombreuses exploitations viticoles et de maisons de négoce. La filière viticole représente 500 000 emplois directs et indirects non délocalisables.

Nicolas Florian a donc proposé au cours de ces voeux de créer un groupe avec les maires de communes viticoles afin de faire face et répondre à ces menaces que font peser les Usa.

Et d’ajouter : « l’Etat ne doit pas abandonner les vins et spiritueux, second poste excédentaire de sa balance commerciale. Il doit entendre le besoin de compensation de la filière sans lequel elle ne pourra pas survivre à une taxation inique et pour des conflits commerciaux qui ne la concernent pas. Une situation d’autant plus grave que Donald Trump menace de passer cette taxe à 100% pour tous les vins et spiritueux ».  Nicolas Florian a proposé l’adoption d’une motion spéciale le 27 janvier lors du prochain conseil municipal de Bordeaux.

Entre temps, a-t-il été entendu ? En tout cas, Emmanuel Macron tweettait le soir même avoir eu « une excellente discussion avec Donald Trump » et annonçant « travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs ». 

Comme quoi, sortez toges, étendards et envolées lyriques gauloises, celles-ci peuvent raisonner outre-atlantique… ou pas. Affaire à suivre. Meilleurs voeux à tous.

20 Jan

Taxes sur les vins français : une lueur d’espoir selon Emmanuel Macron

Par un tweet posté ce soir, le président français assure avoir eu une « excellente discussion » avec Donald Trump sur la fiscalité du numérique, ce qui augurerait d’une désescalade de cette guerre de taxes, notamment sur les vins français. 

Donald Trump et Emmanuel Macron en août dernier à Biarritz avant le début du G7, avant l’emballement et les taxes américaines du mois d’octobre  © F3 Aquitaine

Comme vous le savez, les 25% de taxes imposées par Donald Trump sur les vins français de moins de 14° ont figé toute exportation vers les USA depuis le 18 octobre dernier. Le marché est atone, cela a de fâcheuses conséquences qui commencent à se faire sentir, avec le reste du contexte mondial et français difficile, et même aux USA de nombreux témoignages de revendeurs de vins français témoignent de leur désarroi et de leurs difficultés à tel point qu’ils doivent se séparer pour certains de collaborateurs.

Ce soir Emmanuel Macron a lancé sur son compte Twitter qu’il a eu une « excellente discussion avec Donald Trump sur la fiscalité du numérique » et que du coup « nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs. »

Cela rassure alors que d’autres menaces de taxes à 100% sur les produits français avaient été proférées, est-ce pour autant que le président américain va revenir sur ses 25% de taxes mises en place en octobre, à voir …Il faut espérer mais le président américain nous a tellement habitué à tout et son contraire….

 

19 Jan

Baisse de la consommation de vin, Brexit, Taxes Trump : la viticulture française inquiète

Les ventes de vin en grandes surfaces en France ont tendance à reculer, ajoutant à l’inquiétude des vignerons, déjà touchés par les incertitudes à l’exportation en Grande-Bretagne et aux États-Unis, deux de leurs principaux marchés.

Image d’illustration © JPS

Du 7 janvier au 10 novembre 2019, hors fêtes de fin d’années, les ventes de vins non pétillants ont reculé de 5,3% en volume dans les super et hypermarchés par rapport à la même période de 2018, et de 3,9% en valeur, a indiqué jeudi l’organisme semi-public FranceAgriMer, à l’issue d’un conseil spécialisé consacré à la viticulture.

On ne voit plus aucune certitude sur les marchés, les professionnels sont très inquiets à l’export avec le Brexit et les taxes Trump de 25% sur les vins français” appliquées depuis le 18 octobre 2019, Didier Josso, délégué à la filière vins chez FranceAgriMer, “alors que la consommation intérieure a tendance à régresser aussi”.

Dans le détail, les ventes de vin rouge en grandes surface ont continué de baisser, avec un recul de 7,6% en volume et 6,3% en valeur sur les onze premiers mois de l’année. Les blancs se sont maintenus (-0,2% en volume et +1,9% en valeur). Élément nouveau, les rosés ont aussi reculé (-4,8% en volume et -3,8% en valeur).

Dans ce contexte, les vins IGP (Indication géographique protégée) tirent leur épingle du jeu, stables en volume et en progression en valeur (+1,5% par rapport à 2018), alors que les AOP (appellation d’origine protégée) baissent en volume (-8,4%) et en valeur (-5,7%).

A l’exportation, les ventes des quatre premiers mois de la “campagne” viticole 2019 (août-novembre) ont plutôt progressé, même si les volumes exportés restent en-deçà de ceux des cinq dernières années.

Côté britannique, les vignerons français s’inquiètent de la perspective d’un Brexit sans accord fin 2020, a souligné M. Josso.

Vers les États-Unis, premier marché d’exportation, les ventes d’août à novembre ont baissé de 1% par rapport à 2018.

Pris isolément, le mois de novembre – premier mois de pleine application des taxes décidées par l’administration Trump sur les vins français non effervescents de moins de 14 degrés- a enregistré une baisse de 15% des volumes exportés vers les États-Unis et de 21% en valeur. Les effervescents ont aussi trinqué (-9% en volume et -6% en valeur), alors qu’ils ne sont pas concernés par les taxes, a souligné FranceAgriMer.

AFP

18 Jan

Saint-Vincent: 1300 vignerons et négociants mobilisés pour la Tournée des Vins de Bordeaux

A vos tablettes ! Les 24 et 25 janvier prochains, vous allez forcément les rencontrer…Ce sont pas moins de 1300 vignerons et négociants qui seront sur le pont dans 1000 enseignes : dans la grande distribution, chez des cavistes ou dans les restaurants pour faire déguster leurs vins et échanger autour de leur production.

Vous les connaissez, forcément ! Leur visage vous est familier ou leur bouteille… Mais bon, il y a eu ces derniers mois ou années, un petit désamour, ou une petite infidélité… Rassurez-vous, le vigneron de Bordeaux n’est pas rancunier et il le montre.

Fini la com épurée, sans âme, voici de la bonne bouille de tailleur de cep, du vrai, du pur jus, le ou la vigneronne de Bordeaux va vous parler de sa passion, de son beau métier, de ses aléas climatiques et de ses déboires de production et/ou de commercialisation parfois, vous allez voir, il ne mord pas, il est même parfois ou souvent sympathique.

Allez, je vous aide, sur la photo officielle, je vous en présente quelques-unes, des vigneronnes passionnées comme Estelle Roumage (1ère à gauche) qui a un château Lestrille à Saint-Germain-du-Puch en Gironde et qui a ouvert le 1er resto tenu par une vigneronne à Bordeaux « Un château en ville ». 

Il y a aussi une jeune vigneronne qui se démène avec son Rosé Princesse et ses vins faciles à boire : Carole Lecourt (2e à gauche) du château Lecourt Caillet « Nous avons deux rosés sur la propriété, un rosé 100% merlot et un rosé 100% cabernet franc que l’on travaille de manière identique : vendanges très tôt le matin, sur des jeunes vignes avec des raisins à faible maturité pour avoir un rosé frais et vif, »  Et tout-à-fait à droite, on distingue une vigneronne qui ne ménage pas sa peine et qui est de tous les « Blaye au Comptoir » à Bordeaux dont le prochain s’annonce les 6 et 7 février : Laetitia Mauriac du château la Levrette (nom de la femelle du lévrier, je préfère préciser ! pour ceux qui ont toujours les idées mal placées…) Et puis, il y a de nombreux vignerons aussi dont Damien Landouar du château Gaby et président du Conseil des Vins de Fronsac avec qui j’ai réalisé un fameux dossier sur le foncier viticole, qui vous a pas mal interpelé.

Durant 2 jours, vendredi 24 et samedi 25 janvier, vous allez pouvoir non seulement leur serrer la main, eh oui ce sont des vignerons en chair et en os, leur parler, échanger, leur poser les questions que vous voulez, sur la manière de conduire leur vignoble, en traditionnel, HVE, bio, biodynamie, etc…, discuter de leurs difficultés quotidiennes avec certains aléas climatiques comme le gel de 2017 pour sortir au final une production, et puis échanger aussi et surtout sur le goût et les arômes de leur vin. Vous pourrez tout leur dire, mais aussi soutenir la filière qui en a bien besoin en achetant ou en rachetant du Bordeaux.

Ce sont dont 1300 vigneronnes, vignerons, négociants qui seront présents dans 1000 enseignes, dans 670 villes, seul(e)s ou à 2 ou 3 grand max (sinon ça devient une manif).

Profitant de la fête de leur saint patron, la Saint-Vincent, ces femmes et ces hommes, seront facilement reconnaissables avec leur habillement aux couleurs des vins de Bordeaux et pour vous pouvez les retrouver sur le site BORDEAUX.COM où ils sont géolocalisables (avec une puce sur leur sécateur…) Bonne initiative, les vins de Bordeaux et bon courage à vous.

17 Jan

« Dry January »: Alain Ducasse contre-attaque avec le vin « à la bouteille »

Le chef français multi-étoilé Alain Ducasse a présenté mardi une initiative pour inciter les clients à commander du vin à la bouteille et non au verre dans ses bistrots parisiens, pied de nez au Mois sans alcool qui gagne du terrain en France.

Photo de profil Facebook d’ © Alain Ducasse

“J’aime bien les contre-courants”, a déclaré à l’AFP M. Alain Ducasse qui vient de lancer avec son sommelier Gérard Margeon  un projet qui consiste à proposer à des prix “attractifs” des grands vins de Bourgogne, de la vallée du Rhône et de Bordeaux – de 100 euros pour un Corton 2015 à quelque 400 et au-delà pour des grands crus classés – dans les bistrots chics Benoît, Rech, Allard et Aux Lyonnais.

Historiquement, l’appétence pour la notion « qu’est-ce qu’on mange et qu’est-ce qu’on boit avec » fait partie de l’ADN du client français”, assure-t-il en soulignant que son projet vise à “décomplexer le consommateur” et “réinitier l’idée de la générosité et du partage” en l’invitant à commander du vin “à la bouteille et non pas au verre et de prendre le temps de le savourer”.

“J’ai l’obsession de vendre du vin”, déclare le chef star qui a des restaurants aux quatre coins du monde et s’avoue horrifié de voir des clients à New York à commander “du thé glacé” au déjeuner.

La France est d’ailleurs à son tour gagnée par cette tendance et de moins en moins de patrons commandent du vin lors de déjeuners d’affaires, poussant certaines grandes tables à élaborer des accords mets-thés. “Je remarque cette tendance, mais je ne veux ni voir, ni entendre, ni écouter cette tendance, je vais m’y opposer”, conclut M. Ducasse.

Inspiré de “Dry january” (littéralement “Janvier sec”) lancé en 2013 en Angleterre, le “Défi de janvier”, porté par des associations, consiste à cesser ou au moins diminuer sa consommation d’alcool pendant le premier mois de l’année. L’initiative, dénoncée par les producteurs du vin, séduit de plus en plus de Français.

Selon les associations organisatrices, le projet, inédit en France, aurait initialement dû être porté par l’État. Mais elles l’accusent d’avoir renoncé mi-novembre après une rencontre entre Emmanuel Macron et les producteurs de champagne.

AFP

Sur son site Facebook : « 2020 sera l’année du vin…
A partir de cette semaine, Gérard Margeon, chef sommelier exécutif et sa brigade lancent l’opération « 20 vins divins pour 2020 » dans nos bistrots Restaurant chez Allard, Benoit Restaurant, Paris, Restaurant Aux Lyonnais, L’esprit Bistrot Par Alain Ducasse et Restaurant Rech.
L’idée ? Proposer les crus des plus grands vignobles français aux prix justes ».