Certains ont déjà combattu le gel toute la nuit dernière avec des températures qui sont tombées dans le négatif. A Chablis, Daniel Etienne Defaix et son fils ont été sur le front du combat contre le gel. Les températures sont descendues à un bon -4° En Gironde, plusieurs châteaux se préparent eux aussi pour les deux prochaines nuits, en croisant les doigts.
« 2021… l’année de rien », comme auraient pu dire les anciens ou parents de Daniel Etienne Defaix à Chablis, qui déjà avait connu des années de gel terrible en années 1. Il ne faudrait pas que ce vieux dicton soit d’actualité cette année. Certains semblent déjà en avoir fait les frais la nuit dernière en Bourgogne ou en Alsace, dans l’est où les températures sont tombées bien basses.
Ainsi Daniel Etienne Defaix et son fils, propriétaires du Domaine du Vieux Château de Chablis, ont été sur le front du gel toute la nuit de lundi à mardi…La température comme nous le raconte Daniel Etienne est tombée bien basse à -4,8°C. « Nous avons protégé 4 hectares par aspersion sur nos 30 ha et 1 hectare avec des bougies de cire (coût de la bougie 7,5€ à raison de 1000 par hectare…) »
Malgré nos efforts, on a perdu 50 % de la récolte en cette première nuit (de gel), on se repose un peu pour repartir en surveillance et protection dans quelques heures… » témoigne Daniel Etienne Defaix.
Dans le Bordelais, on craint également un épisode de gel cette nuit. Quelques châteaux seront sur le pont à partir de minuit ou 1heure du matin pour commencer à allumer les bougies également, mettre en route les éoliennes ou encore le système agrofrost, comme me le confiait François Despagne, 20e génération de vigneron à la tête de Grand Corbin Despagne, cru classé de Saint-Emilion.
A Château Figeac, 1er cru classé B, Frédéric Faye, directeur du château, a mobilisé près de 50 personnes cette nuit pour lutter contre le gel qui en ressenti pourrait aussi avoisiner le -4°. Bien sûr, c’est sans doute au petit matin que les températures redoutées seront relevées, en espérant pour tous que ce ne soit pas un gros épisode de gel. Certains se montrent plus zen. On verra bien. Et on croise les doigts pour tous ces vignerons qui à chaque épisode jouent leur récolte… Ils s’en passeraient bien.
Certains l’ont qualifié de Dallas ou de feuilleton, Côté Châteaux dirait que c’est plutôt un problème de transmission. Joséphine Duffau-Lagarrosse, 9e génération, s’est positionnée pour reprendre avec Prisca Courtin (Clarins) ce 1er cru classé B de Saint-Emilion, dans sa famille depuis 1847. Alors que la décision devrait être prise par la Safer mercredi 7 avril, entre ce dossier, celui de la famille Cuvelier et de Stéphanie de Boüard. Voici l’interview de cette jeune viticultrice qui se bat pour conserver la gestion du château familial, aujourd’hui elle est directrice d’exploitation, ingénieure agronome spécialisée viticulture, titulaire du DNO et d’un master de commerce international.
Jean-Pierre Stahl : « bonjour Joséphine Duffau-Lagarosse, comment allez-vous ? Expliquez-nous qu’est ce qui se passe au château Beauséjour Duffau-Lagarrosse, dont tout le monde parle aujourd’hui? »
Joséphine Duffau-Lagarrosse :« bonjour, ça va, merci. En fait, une partie de ma famille a décidé de se séparer de la propriété, il y a eu une majorité de membres de ma famille et d’actionnaires qui a souhaité vendre, la minorité dont je faisais partie n’était pas favorable, mais a fini par se résigner…Du coup, la majorité des personnes qui a souhaité vendre, nous a entraîné dans la vente globale. »
JPS : « comment s’est effectué cette vente ?
Joséphine Duffau-Lagarrosse: « ce n’est pas encore une vente. Il y a eu des offres fermes et il y a eu un vote au sein des actionnaires entre la famille de Bouard et Monsieur Cuvelier. La totalité de la famille a voté pour Mr Cuvelier (Clos Foutet), moi je me suis abstenu. En fait, c’est difficile de trouver quelqu’un qui peut vous accompagner (dans un projet de reprise) et vous dit on y va… »
« Le processus a été lancé avec la famille Cuvelier, qui a souhaité soumettre le dossier à une substitution SAFER, d’un commun accord avec ma famille et de là la substitution SAFER a eu lieu. »
« A partir de ce moment-là, j’ai rencontré Prisca Courtin (du groupe Clarins), je lui ai exposé mon projet et lui ai dit qu’il y avait encore beaucoup de choses à faire pour le château, elle m’a dit en avant, on a donc monté un projet ensemble qu’on a porté jusqu’au bout pour le présenter à la SAFER. Et contrairement à ce qui a pu être dit, ce ne sont pas les Courtin qui sont venus me chercher, c’est moi qui l’ai rencontrée. Le projet lui plaisait et du coup on y est allé ensemble. »
JPS : « quelle est la prochaine échéance ?
Joséphine Duffau-Lagarrosse : « c’est le 7 avril, mercredi. Le CA doit donner une décision définitive sur qui sera l’acquéreur de Beauséjour Duffau-Largarosse.La décision est entre les mains de la SAFER. A partir du moment où on a remis la décision à la SAFER, c’est elle qui doit décider de l’acquéreur final. »
JPS : « quel est le montant de la transaction? On a parlé de 70 à 80 millions d’euros… ? »
Joséphine Duffau-Lagarrosse : « Je ne peux pas communiquer dessus, mais cela a déjà été mentionné dans la presse. »
JPS : « et pour vous, il n’était pas possible d’acheter, j’imagine… »
Joséphine Duffau-Lagarrosse : « moi, j’ai 30 ans et je travaille dans le groupe Bernard Magrez (directrice d’exploitation pour les Grands Chênes et une autre propriété BM de Saint-Estèphe). Pour moi seule, c’est impossible, je ne peux pas lever ce montant toute seule, j’ai besoin de quelqu’un qui va m’accompagner. J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer Prisca Courtin, qui n’est pas dans le milieu du vin, mais en tout cas le projet, il est là… »
JPS : « Qu’est ce que vous ressentez personnellement sur ce problème de transmissions…? »
Joséphine Duffau-Lagarrosse : « c’est quelque chose qui devient de plus en plus compliqué, avec le prix des terres qui augmente. Et quand vous avez envie de transmettre, cela devient très compliqué et ce malgré vous. Mon ressenti… Je suis dans l’incompréhension des premiers résultats obtenus et là dans l’attente et dans l’espoir que cela reste à travers moi dans la famille Duffau-Lagarrosse.
C’est dans la famille depuis 1847. Moi, je suis la 9e génération, mon père était la 8e. Cela part de Paulin Ducarpe en 1847. Il eu deux enfants dont une fille qui s’est mariée avec Calixte Duffau-Lagarosse et la saga a débuté… »
JPS : « aujourd’hui, quel est intérieurement votre rêve, votre espoir ? »
Joséphine Duffau-Lagarrosse : « ce serait que la décision soit positive pour nous mercredi et qu’on se lance dans tout ce que j’ai envie de faire depuis un moment. En tant que Duffau-Lagarosse, je trouve que le château n’était pas assez incarné, je compte bien l’incarner davantage, le porter le plus haut possible et continuer à croître au niveau de la qualité des vins, ce serait vraiment chouette ! »
Château Beauséjour Duffau-Lagarrosse est un domaine de 7,5 hectares à Saint-Emilion, dont 6,8 en production. C’est un 1er grand cru classé B, ce depuis le premier classement en 1955.
EXTRAITS COMMUNIQUE DE CLOS FOURTET DU 31/3:
« En juillet 2020, la famille Duffau-Lagarrosse, propriétaire des 6,75 hectares du Château Beauséjour Duffau-Lagarrosse depuis 1847, a décidé de mettre en vente ce Premier Cru Classé de Saint-Emilion. Un appel d’offres a été organisé.
A la suite d’un long processus de négociation, la famille Cuvelier propriétaire du Clos Fourtet voisin, l’a remporté à la loyale, lors de l’Assemblée Générale du 7 Novembre 2020, à une majorité de 92% des actionnaires Duffau-Lagarrosse avec la volonté de pérenniser ce 1er GCC en y installant un jeune agriculteur, Grégoire Pernot du Breuil. L’autre candidat, Château Angélus n’a recueilli aucune voix.
Ce projet repose sur trois piliers :
– Continuer à développer la notoriété de ce cru en profitant de la dynamique et de la synergie avec le Clos Fourtet
– Mettre en place un projet environnemental ambitieux, autour du passage en Bio et de la création d’un refuge de biodiversité
– Amener une transition dans la douceur, en maintenant en place une équipe que connait Grégoire Pernot du Breuil.
Les vendeurs ont alors tout naturellement donné le soin à la Safer de réaliser cette vente. En effet c’était un passage obligé de passer par cet organisme qui arbitre les ventes agricoles en France.
A la grande surprise du vendeur et de l’acheteur, après un appel d’offres de la Safer, deux nouveaux dossiers sont apparus :
– celui de Stephanie de Boüard (Propriétaire du Château Angelus) qui avait été écarté deux fois par la famille Duffau-Lagarrosse lors du premier appel d’offre.
– celui de Joséphine Duffau-Lagarrosse, une des deux filles d’un associé, à l’encontre de la décision majoritaire et collective du reste de sa famille, soutenue par le groupe international de cosmétiques Clarins, qui n’a aujourd’hui aucun lien dans le monde du vin.
La Safer a alors suivi sa procédure habituelle :
D’abord le 18 mars la commission technique a rendu un premier avis favorable au dossier présenté par Stéphanie de Boüard Et donc défavorable aux deux autres.
Puis jeudi 25 mars, la commission de validation finale aurait dû trancher et choisir le meilleur dossier. Elle a ajourné sa décision au mercredi 7 avril, la remettant au Conseil d’Administration de la Safer. »
Et de préciser : « La Safer doit en principe servir l’intérêt général et hiérarchiser les dossiers en fonction des priorités imposées par la loi. Le point clé est que la Safer doit privilégier l’installation de jeunes agriculteurs.
Dans la proposition qui a été validée par les vendeurs, Grégoire Pernot de Breuil, co-actionnaire minoritaire, doit bien s’installer comme Jeune Agriculteur. Il en a la formation (BTS Vini Oeno en plus de son école de Commerce) et a toute l’expérience requise et connait déjà l’exploitation et ses équipes. Il a construit avec les Cuvelier un projet ambitieux pour la propriété, qu’il a déjà présenté devant la Safer.
« La famille Cuvelier et Grégoire Pernot du Breuil espèrent à ce stade qu’il ne s’agit que d’un incident de procédure et que le Conseil d’administration de la Safer décidera finalement de ne pas leur enlever le droit légitime de signer la promesse de vente pour laquelle le vendeur s’est engagé en leur faveur. »
EXTRAITS COMMUNIQUE DE CHATEAU ANGELUS DU 1/04:
« Le processus en cours relatif à la cession de Château BEAUSÉJOUR et le climat de tension entre les différentes parties, entretenu par voie de presse, donnent lieu depuis quelques jours à des déclarations erronées et à des amalgames sans fondement qui sont de nature à porter gravement préjudice à Château ANGÉLUS.
Devant la reprise par certains médias d’informations inexactes, approximatives ou délibérément trompeuses et leur propagation, Château ANGÉLUS souhaite apporter les précisions suivantes :
•Château ANGÉLUS n’est pas et n’a jamais été candidat à la reprise de Château BEAUSÉJOUR ;
•C’est à titre strictement personnel que Stéphanie de Boüard-Rivoal a visité la propriété en août 2020 et a été la première candidate à formuler une offre d’acquisition ce même mois ;
•Ce projet, que Stéphanie de Boüard-Rivoal porte en son nom propre et sans investisseurs extérieurs, vise à perpétuer et faire fructifier Château BEAUSÉJOUR ;
•Un démenti ferme et catégorique est opposé à l’idée que cette acquisition conduirait à l’intégration du vignoble de Château BEAUSÉJOUR à celui de Château ANGÉLUS ».
L’un est jeune et vient de reprendre le château le Tros en appellation Bordeaux, l’autre est expérimenté produit énomément de blancs secs et est président de l’appellation Entre-Deux-Mers. Tous deux sont amoureux de leur terroir et de fervents défenseurs des vins de Bordeaux, ils ont la passion chevillée au corps.
Mathieu Jabouin, 32 ans, est un vigneron amoureux des grands terroirs de Bordeaux. A la tête depuis l’an dernier du château le Tros à Tizac-de-Curton, il est fier de nous dévoiler ce plateau de 6 hectares de graves argileuses qu’il a acquis en 2020 pour compléter sa cinquantaine d’hectares en appellation Bordeaux.
On a ce terroir qui est magnifique, avec des graves très profondes…et on le ressent directement dans notre gamme de vins, que ce soit des vins fruités ou corsés, avec des sols comme cela on arrive à faire des merveilles », Mathieu Jabouin, château le Tros.
Chaque année à Tizac-de-Curton, il produit 300 000 bouteilles qu’il commercialise en vente directe au particulier…
« C’est vraiment une trame, un ADN, cet équilibre, ce fruité, ce charnu, quand on croque dans le vin, c’est juteux, c’est bon tout simplement…J’avais un professeur à l’école qui me disait 50% du terroir c’est aussi le vigneron », poursuit Mathieu Jabouin, tout en nous faisant déguster ses Pépites Noires.
A Sadirac dans l’Entre-deux-Mers, Bruno Baylet, 56 ans, rencontré en pleins soutirages de ses barriques, continue d’avoir le moral et de produire malgré la crise actuelle, avec un léger mieux sur les USA: « depuis 15 jours, nous avons 4 importateurs aux Etats-Unis qui ont déclenché des commandes, donc c’est plutôt positif. Mais ce qui est à l’arrêt, c’est le secteur restauration, traiteurs, c’est une grosse partie de notre clientèle donc il a fallu se diversifier notamment sur l’export où l’on s’ouvre de plus en plus et aussi avec des particuliers qui continent à nous suivre… », confie Bruno Baylet du château Landereau.
Depuis qu’il a repris château Landereau en 1988, il a relancé la production de blancs secs et y consace 25 hectares, sur les 80 hectares du domaine…
« Aujoud’hui on fait 3 vins blancs différents sur une douzaine de produits au total qui nous permettent de répondre aux besoins de consommation différents… »
On a cette chance dans l’Entre-Deux-Mers d’avoir un terroir à sauvignon, et d’avoir des terroirs où le sauvignon s’adapte très bien et va donner de très très belles choses…Ici à Landereau on est à la recherche de maturités abouties avec du fruit, quelque chose de très mûr, avec des vins sans acidité mais avec une belle fraîcheur… » Bruno Baylet de château Landereau
Sur ses 3 blancs qu’il produit, 2 ont été primés au Top Vin de l’Entre-Deux-Mers cette année sur le millésime 2020 et le boisé du château de l’Hoste au Concours Mondial du Sauvignon.
Regardez le reportage de JP Stahl, C.Michelland, E.Delawarde, I.Cardenas.
C’est le temps des vendanges en Argentine. Malgré une hausse des ventes durant la pandémie, la filière viticole grimace avec la baisse des revenus liés à l’oenotourisme et des comptabilités dans le rouge en raison de la dépréciation du peso.
Dans la province de Mendoza (centre-ouest) où est cultivé 70% du vin argentin avec la majestueuse Cordillère des Andes en toile de fond, Eduardo Pulenta,
propriétaire des 135 hectares de la bodega Pulenta Estate, préfère voir le verre à moitié plein.
« Nous sommes contents car la pandémie a augmenté la consommation et le tourisme local. L’effet se ressent même à l’international, on le voit dans nos exportations » dit-il, alors que les vendangeurs s’affairent dans l’automne austral à récolter les grappes charnues issues de ce sol aride.
Pourtant, l’horizon est sombre pour le secteur viticole argentin. Si la consommation a effectivement augmenté à l’échelle planétaire et que le vin argentin a profité de son prix compétitif pour gagner des parts de marché, la crise économique prolongée dans le pays, l’inflation élevée et les dévaluations successives
du peso (38% en 2019, 28% en 2020) menacent la rentabilité du secteur qui vient d’essuyer six années consécutives de baisse de son chiffre d’affaires. Et de nombreux établissements vinicoles craignent ne pas pouvoir tenir plus longtemps. PROBLEMES DE TRESORERIE
« Nous vivons avec une monnaie, le peso, qui se dévalue. Si cela a redonné une grande compétitivité au vin en vrac, les matières sèches importées dont nous avons besoin (bouchons, bouteilles) à l’inverse nous coûtent beaucoup de pesos. Les marges ont tendance à se réduire », explique Hervé Birnie-Scott, directeur des caves et vignobles de Chandon Argentine.
« C’est pourquoi presque tous les établissements vinicoles argentins ont des problèmes de trésorerie », ajoute-t-il.
Selon un rapport de l’Institut national de la viticulture, l’année 2020 s’est clôturée avec « un rebond de la consommation de vin sur le marché intérieur de +6,5% par rapport à 2019 ».
A l’export, le vin en vrac a profité de la dévaluation du peso pour augmenter les ventes en volume, notamment vers l’immense marché chinois, indique une étude du Centre d’études économiques des caves d’Argentine.
Cependant, « il n’en a pas été de même pour le chiffre d’affaires en dollars qui a diminué surtout pour les vins en bouteille, un plus bas depuis 2013 », indique-t-on de même source.
Avec une inflation qui atteindra 36% en 2020, la plus élevée d’Amérique latine après le Venezuela, « nous devons jongler pour faire comprendre » aux négociants en vins « que nous ne pouvons pas maintenir le même prix chaque année », explique M. Pulenta.
« IDENTITE PROPRE »
Pour tirer leur épingle du jeu, de nombreuses bodegas font le pari de tendre vers plus de qualité, au-delà du réputé Malbec (rouge).
Les vignerons s’accordent sur le succès des dernières récoltes. Avec un printemps et un été extrêmement secs, « 2020 a été plus chaud, ce qui nous a permis d’avoir plus de concentration, plus de couleur, plus de polyphénols, plus de tanins », décrit Javier Lo Forte, oenologue de Pulenta Estate.
Les espoirs sont également soutenus par le maintien de la tendance à la hausse de la consommation : « ça continue d’augmenter en ces premiers mois de 2021 », se félicite Mariano Di Paola, directeur de la vinification de Rutini Wines, un domaine de 400 hectares situé entre 1.050 et 1.200 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Hervé Birnie-Scott, un Français qui vit en Argentine depuis 30 ans, estime que la qualité des vins du « Nouveau Monde » est désormais reconnue, mais que les exploitations viticoles doivent encore relever le défi de trouver leur « identité propre » en tirant parti de la diversité des sols.
« Il faut tendre vers encore plus de qualité, vers des vins qui reflètent la particularitédes cépages et du sol où il a été cultivé. Et, petit à petit, le consommateur va rechercher cette typicité, la singularité de la variété cultivée dans un terroir particulier ».
La traditionnelle fête viticole de la Percée du vin jaune, le plus prestigieux des vins du Jura, a été remplacée en 2021 par des portes ouvertes, mais les organisateurs ont maintenu la vente aux enchères de vieux millésimes qui s’est déroulée le samedi 13 mars à la Saline d’Arc-et-Senans (Doubs) dans des conditions inédites…
Une trentaine de personnes seulement étaient présentes dans la salle, mais amateurs et collectionneurs de vin du monde entier ont eu la possibilité de participer à l’événement en ligne.
Sur les 176 lots proposés à la vente, 76% ont ainsi trouvé preneurs. Des « acheteurs français, suédois, italiens, anglais, belges entre autres ont répondu présent », ont indiqué les Ambassadeurs du vin jaune, organisateurs de l’événement, dans un communiqué.
Un lot de 17 bouteilles de vin jaune a été adjugé 1.800 euros au profit de l’association caritative Sapaudia Franche-Comté, dont le but est de promouvoir le don de moelle osseuse.
Élaboré à partir d’un unique cépage typique du Jura, le savagnin, le vin jaune mature pendant six années en fût de chêne. Ce vin de voile est ensuite mis en bouteille dans un flacon original de 62 cl, appelé clavelin. La Percée du vin jaune signe le début de la commercialisation du millésime entonné six années auparavant.
Ca bouge dans le Bordelais. Cantemerle (Haut-Médoc) et Grand Corbin (Saint-Emilion) voient arriver Laure Canu à la tête de ces châteaux comme directrice (en remplacement de Philippe Dambrine), Thibaut Layrisse devient le nouveau directeur du syndicat de Blaye Côtes de Bordeaux suite au départ de Michël Rouyer, enfin Pierre-Baptiste Fontaine devient directeur de l’AOP Sauternes et Barsac.
Place aux femmes ou honneur aux dames. Je commencerai par évoquer l’arrivée de Laure Canu, 39 ans, à la tête des châteaux Cantemerle (5e grand cru classé 1855) et Grand Corbin (grand cru classé de Saint-Emilion) comme directrice des domaines qui appartiennent au groupe SMA, et qui souligne là une brillante carrière. Elle succède à Philippe Dambrine qui va prendre une retraite bien méritée le 1er juillet prochain après 28 ans de bons et loyaux services. Laure Canu est diplômée d’un Master Spécialisé en Management des Vins et Spiritueux obtenu auprès de Kedge Business School, après avoir été avocate d’affaires au barreau de Paris auprès du Cabinet Mayer Brown de 2007 à 2010, elle s’est investi depuis 2012 dans différents grands crus du Médoc et de Saint-Emilion, notamment au château Angélus.
De son côté, Pierre-Baptiste Fontaine (diplômé en droit des affaires mention droit de la vigne et du vin) a pris depuis le 15 mars la direction des Appellations d’Origine Protégée Sauternes et Barsac, alors qu’en septembre dernier Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan avaient pris tous deux la co-présidence de l’ODG, qui compte 140 propriétés sur 1800 hectares. Son rôle sera bien sûr de fédérer les vignerons, restructurer l’ODG et de se projeter dans le projet esquissé par les 2 présidents à savoir la création d’une Cité du Vin dans le Sauternais. Pierre-Baptiste Fontaine a sillonné déjà pas mal la France des terroirs en passant par l’ODG Beaujolais et Beaujolais Villages puis par le syndicat dénéral des Vignerons de Champagne.
Enfin, Thibaut Layrisse, 37 ans, ancien responsable commercial de Wine In Tube France, puis au sein de Immunerise Biocontrol France, devient directeur du syndicat de Blaye Côtes de Bordeaux. Il succède à Michaël Rouyer, en poste depuis 2012, qui a participé à une belle visibilité de l’appellation à travers les opérations Blaye au Comptoir Paris et Bordeaux, le Printemps des Vins et le Jumping de Blaye….Michaël Rouyer a choisi de se consacrer à l’enseignement, la formation et du conseil auprès d’entreprises viticoles. Thibaut Layrisse va poursuivre la promotion et la visibilité de Blaye à travers toutes ces opérations, à commencer le week-end des 10 et 11 avril avec le Printemps de Blaye, et le digital. Bravo et good luck à tous.
Voici le nouveau magazine que vous attendez tous. Ce mois-ci Côté Châteaux est parti dans le Médoc à la rencontre des Crus Bourgeois, un an après le nouveau classement établi pour 5 ans. Vous allez faire connaissance avec la jeune génération de vigneronnes comme Eléonore Pairault du château Corconnac et Alice de Courcel de Saint-Ahon, mais aussi rencontrer Pierre Cazeneuve qui a transformé Paloumey et qui conduit ce vignoble en bio, également les Cruse, une famille de femmes à la tête du château du Taillan, sans compter le domaine incroyable de Malleret avec son haras. Le tout agrémenté d’un entretien avec le Président des Crus Bourgeois Olivier Cuvelier et de sa cousine Sara au château Le Crock à Saint-Estèphe. A voir sur France 3 Noa, ce numéro 22 de Côté Châteaux, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, lundi 29 mars à 20h05
C’est un nouveau Côté Châteaux tout en rondeur et en saveur. On y découvre des jeunes, des moins jeunes, des vignerons qui osent, qui passent au bio, des portraits de gens attachants, avec chacun sa particularité, du cru bourgeois tout court au cru bourgeois supérieur et au cru bourgeois exceptionnel, Côté Châteaux, Jean-Pierre Stahl et Alex Berne ont sillonné une bonne partie du Médoc pour vous.
Ce numéro 22 fait la part belle aux jeunes générations, à commencer par le portrait de Pierre Cazeneuve qui a succédé à sa mère Martine (l’une des pionnières en tant que femme vigneronne) à la tête du château Paloumey à Ludon-Médoc. Une rencontre alors que se terminent d’importants travaux sur le domaine : « on est en plein travaux, comme tu le vois, on est en train de travailler à la finalisation de la pose de nos panneaux photovoltaïques avec une ombrelle qui fait 400 m2…qui va nous permettre d’être autonome, même un peu plus, en production d’électricité. J’avais pour idée d’investir vraiment dans cette énergie renouvelable…en plus cela a un côté esthétique, comme une cathédrale des photovoltaïques qui va nous engager sur les 30 prochaines années. »
Une belle reprise en main du château, le faisant entrer dans le XXIe siècle, et alors même que la vieille batisse du XIXe avait connu un incendie le 9 janvier 2020 aux alentours de 20h: « il y a des membres de ma famille à qui cela a foutu un coup, qui ont même pleuré et c’est tout-à-fait compréhensible parce que nous y avons vécu…Mais d’un accident, d’un point négatif, on va essayer d’en faire quelque chose de positif, et notamment dans sa capacité à être mieux isolé ou adapté aux usages de son temps…. »
Et alors que château Paloumey produit en moyenne 180 000 à 200 000 bouteilles, Pierre Cazeneuve me fait découvrir son terroir fait de grave très maigre, c’est la caractéristique du terroir du sud Médoc, avec une nouvelle parcelle de 4 hectares qu’il vient d’acquérir et qu’il va consacrer en agroforesterie en plantant quelques 150 arbres autour de sa vigne. Un vignoble qu’il a souhaité passé en conversion bio dès sonb arrivée en 2016 :
Le passage en bio, c’était comme une évidence, je suis arrivé en août 2015, une évidence personnelle car c’est quelque chose que je voulais faire à la fois vis-à-vis de mes employés et de mes enfants, et j’avais l’impression que cela me permettrait d’aller plus loin encore dans l’expression de mes vins… », Pierre Cazeneuve du château Paloumey
Ce Côté Châteaux se poursuit par une rencontre assez étonnante d’une jeune fille Eléonore Pairault, au profil assez atypique, qui manage avec ses parents le château Corconnac à Saint-Laurent-du-Médoc : » effectivement je fais partie de la jeune génération des viticulteurs médocains, et j’ai un parcours atypique parce que j’ai des études de droit spécialisé en droit aéronautique, droit spatial, et j’ai fait des stages chez Dassault Aviation, Airbus Hélicoptère, avant de rejoindre l’aventure viticole familiale… C’est pour cela auissi que j’utilise mon dro,ne dans la vigne car cela me permet d’allier aéronautique et vin: cela nous sert pour faire des images et pour la communication du château, mais aussi pour faire des analyses de vigueur, de pieds manquants pour le vignoble. Dans tous les cas, cela fait partie des innovations et des progrès que l’on veut apporter… »
L’épopée continue dans le chai avec le papa Philippe Pairault, qui a acheté avec son épouse Corconnac il y a une trentaine d’années, alors même qu’il ne venait pas d’un milieu viticole « à la base je suis architecte des Beaux Arts à Paris, Fabienne et moi étions très occupé à Paris, mais il nous manquait un côté concret, et c’est pour cela qu’on a décidé un dimanche matin d’acheter un château (Teynac à St Julien) et puis finalement on en a acheté deux (avec Corconnac) »; et aujourd’hui ils produisent un grand cru Bourgeois, avec davantage de merlot que de cabernet sauvignon : « nous on se définit juste comme modeste fournisseur sels minéraux, d’oligo-éléments, et de plaisir sur la planète », « cette année, on a eu, alors qu’on présente très peu de concours 3 médailles d’or et 2 d’argent. » Un instant privilégié dans ce chai terminé en 2012 qu’il a lui-même dessiné avec ces cuves inxox : « on a visé le confort de travail, la praticité, ce sont quand même les premières cuves à éclairage led du monde ! L’acoustique a été étudiée, le résultat a un peu dépassé nos espérances car c’est devenu une salle de concert, dans laquelle se produisent des concerts spontanés, c’est tout-à-fait étonnant… »
Parmi les autres figures des Crus Bourgeois du Médoc, je vous propose de rencontrer les soeurs Cruse, 5 soeurs qui tiennent le château du Taillan, un château familial depuis 1896 au Taillan-Médoc: partout sur la propriété, les femmes sont présentes, comme Tatiana l’une des 3 filles d’Armelle Cruse qui s’occupe de e-commerce et de la communication globale mais aussi Marie-Caroline l’une des soeurs d’Armelle qui s’occupe de la logistique, de l’habillage des bouteilles, et de la gestion des stocks…
Ensemble, elles vont déguster dans leur fameux chais du XVIe siècle à l’ambiance très humide, avec Gérald Verrac : « autrefois, on élevait lot par lot les merlots et les cabernets, etc, mais aujourd’hui on a changé notre méthode, depuis l’arrivée de Gérald et depuis qu’on travaille avec Axelle Marchal, et donc on fait l’assemblage… » La touche apportée par la famille Cruse et toute cette génération féminine, elle a son empreinte », avance Gérald Verrac, « et l’idée c’est de continuer à la révéler et à la porter au plus haut niveau… » Et Armelle Cruse de commenter : « bon, on n’a pas eu une grosse récolte en 2020, mais franchement cela va être super.. ». Le château du Taillan produit en moyenne 100 000 bouteilles de premier vin, 20 000 de second, 20 000 de blanc sec et 6000 de rosé.
Entre une ambiance de dégustation du rosé de la propriété avec des touristes du Calvados avec Johanna Videau responsable oenotourisme et dégustation du rouge du Taillan avec Armelle Cruse, vous allez aussi découvrir l’intérieur et l’histoire de ce château classé dès 1932, et rencontrer également la maman de ces 5 filles, Guillemette Cruse…
A Saint-Estèphe, Olivier Cuvelier en compagnie de sa cousine Sara vont nous parler de ce nouveau classement des Crus Bourgeois :
249 châteaux au total, 179 crus bourgeois, 56 crus bourgeois supérieurs et 14 crus bourgeois exceptionnels, ce classement est sorti le 20 février 2020 ; à l’origine, l’idée était de faire ressortir des châteaux de qualité derrière le classement de 1855″, Olivier Cuvelier président des Crus Bourgeois.
« Ce n’était pas un vrai classement en 1932 mais un palmarès, par la suite il y a eu un classement et notamment en 2003 qui a été annulé en 2007, après on a eu à nouveau un classement annuel à partir de 2010 et nous sommes arrivés sur un classement quinquennal, assorti des 3 niveaux. La qualité du vin est la porte d’entrée pour entrer dans la famille des crus bourgeois, c’est-à-dire, le classement a été élaboré d’abord par une dégustation de 5 millésimes à l’aveugle, les propriétaires pour accéder aux mentions complémentaires « supérieur » ou « exceptionnel » devaient fournir un dossier complet et il y avait également une visite des propriétés qui était prévue, et à la fin le jury en compilant ces notes de dégustation et de dossier établissait le classement ». Il y avait aussi un volet environnemental « le fameux HVE dont tout Bordeaux parle aujourd’hui, quand on a démarré il y a 6 ans on avait pensé qu’un volet environnemental était absolument nécessaire, HVE décrié à tort parce que c’est un chemin vertueux, maintenant je fais partie des gens qui pensent que d’ici 10 ans on sera tous bio parce qu’on ne pourra pas faire autrement… »
Parmi les autres focus incontournables, il y a bien sûr le château de Malleret qui a aussi réaliser d’importants travaux de rénovation de ses chais qu’Aymar du Vivier et Paul Bordes me font découvrir :« Cette propriété était endormie, on l’a réveillée…sans trop de difficultés, d’abord par le vignoble en adaptant les cépages les porte-greffes au sol, et puis de faire un cuvier où l’on puisse faire du parcellaire…Ici on a 50 cuves en ciment, designées par Sylvain Dubuisson, l’architecte de ce batiment…c’est l’architecte de Cartier. elles ont été fabriquées en Italie, à côté de Venise et cette couleur ressemble à la terre cuite…et on dirait un peu des amphores…
Paul Bordes et Aymar du Vivier dans le nouveau chai à barrique designé par
Et de déguster le millésime 2020 pour ce cru classé exceptionnel avec le cépage emblématique du Médoc très mûr avec des arômes de fruits noirs, un fraîcheur et des tannins hyper soyeux…
Un grand moment également partagé dans le Haras de Malleret, véritable pension haut de gamme pour purs sangs avec Barcelona montée par Pauline la cavalière : « une jument sélectionnée aux championnats du monde l’an dernier »… »Au départ quand il monte cette écurie au XIXe, c’est le balbutiement c’est le début des courses en France, on est obligé de faire venir des lads d’Angleterre, qui étaient logés au dessus du balcon-galerie », commente Aymar du Vivier.
Aujourd’hui la tradition perdure avec Gérald Martinez co-propriétaire qui a mis l’accent sur ce Haras de luxe: « c’est considéré comme l’une des plus belles écuries en France et en Europe, avec chose fabuleuse une balnéothérapie pour chevaux…avec aquatrainer où les chevaux peuvent aller jusqu’à 9 km/h en immersion partielle avec de l’eau douce à 15°C », explique Paul Bordes directeur du château de Malleret. « Tout a été réfléchi par Géradl Martinez pour que les chevaux aient un confort total en venant ici. C’est exceptionnel de trouver cela dans la région et on a des clients qui viennent d’un peu partout puisque ce cheval est un cheval de l’Aga Khan. »
Enfin, ce Côté Châteaux se termine en beauté avec un château qui a misé aussi sur l’oenotourisme à Blanquefort: Alice de Courcel nous fait visiter son châteauSaint-Ahon et son parcours de plus de 1 km qui explique ce que représente les Crus Bourgeois, mais aussi les 4 cépages (cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc et petit verdot),qui entrent dans les assemblages des vins du château... « C’est une propriété familiale, un château qui a été construit au XIVe siècle, puis a été détruit et reconstruit, le château que vous avez devant vous date de l’après guerre… En 2011, nous avons souhaité faire une balade oeno-ludique, vraiment pour les familles ou pour les personnes qui ne sont pas du tout du monde viticole…. », explique Alice de Courcel. « Sur une année normal on peut accueillir 5 à 6000 personnes »
Et avant la séquence dégustation, nous ferons connaissance avec Mirabel l’ânesse, mascotte du château Saint-Ahon, qui a donné son nom au rosé de la propriété. « Là on va être sur le millésime 2014, on va être sur un vin qui va avoir 4 cépages différents : 60% de cabernet sauvignon, 30% de merlot, 5% de petit verdot et 5% de cabernet franc, travaillé un an en barrique, donc cela va être un élevage assez long…qui va nous permettre d’avoir un vin sur la structure, sur les tannins, et assez en finesse. Un vin typique du Médoc qui va être sympa à déguster sur une côte de boeuf ou un magret de canard…ou encore sur des plats en sauce comme du boeuf bourguignon… »
Côté Châteaux N°22 Spécial Crus Bourgeois, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, à voir sur France 3 NOA le lundi 29 mars à partir de 20h05-20h10.
Les exportations françaises de vins ont lourdement chuté en 2020, accusant un recul de 11% en valeur, à 8,74 milliards d’euros, sous l’effet cumulé des « taxes Trump », du Brexit et de la pandémie de Covid-19, a relevé jeudi l’organisme public FranceAgriMer. En volume, les ventes de vins français à l’étranger ont également baissé, de près de 5%, à 13,6 millions d’hectolitres.
Avant même le Covid-19, l’année 2020 avait débuté dans un « contexte difficile » en raison d’un effet Brexit ayant conduit à la constitution de stocks en 2019 au Royaume-Uni dans la perspective de la sortie de ce pays de l’Union européenne au 31 janvier 2020, a expliqué Audrey Laurent, chargée d’études économiques à FranceAgriMer, lors d’une visioconférence.
S’y sont ajoutés, les fortes taxes douanières américaines sur les vins européens imposées à partir d’octobre 2019 par l’administration Trump en raison d’un différend commercial ancien et toujours non résolu autour des aides publiques à Airbus et Boeing. L’administration Biden a décidé début mars de suspendre ces taxes pour quatre mois, au grand soulagement de la filière viti-vinicole française.
En 2020, la crise du Covid-19, qui a conduit de nombreux pays à imposer des restrictions sanitaires, dont la fermeture des bars et restaurants à divers moments de l’année,
a eu un impact important sur les exportations de vins français, qui sont bien positionnés sur ce circuit de distribution.
Épargné par les taxes Trump, le champagne, vin festif, a été particulièrement touché par le contexte sanitaire. Ses exportations se sont effondrées de 20% en valeur et de 17% en volume.
Les exportations de vins AOP (Appellation d’origine protégée) ont aussi souffert, affichant un recul de 8% en valeur mais de 1% seulement en volume.
De leur côté, les importations de vins étrangers en France ont elles aussi baissé de 11% en valeur, à 710 millions d’euros. Elle reculent de 13% en volume à 6,31 millions d’hectolitres en 2020. Au total, l’excédent commercial français sur le vin s’est monté à 8 milliards d’euros en 2020.
Annulée l’an dernier à cause du confinement, l’édition 2021 du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers s’est tenue lundi 22 mars à la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers à la Sauve en Gironde. Une formule allégée sans la présence des vignerons mais avec malgré tout un palmarès avec ses incontournables et des petits nouveaux…
Cette année, le jury réuni à la Maison des Vins de la Sauve était constitué d’étudiants en master Wine and Spirit Management de l’école d’hôtellerie Vatel de Bordeaux, ainsi que des sommeliers du campus de Bordeaux-Lac.
Ils ont départagé les 56 vins participants en désignant les 20 finalistes pour 4 lauréats dans le sprint final. Des vins blancs avec de nombreuses pépites dont le prix oscille entre 4,60 à 11 €.
L’Entre Deux Mers qui couvre 1700 hectares est une des appellations les plus grandes productrices de vins blancs de Bordeaux et se fait connaître chaque année avec l’opération Cabanes en Fête à Andernos.
Voici les lauréats du TOP VIN :
Cuvée classique sur le millésime 2020:
Château Landereau – Bruno Baylet à SADIRAC
Château Haut Rian par Pauline Lapierre à RIONS
Château Sainte Marie – Cuvée Vieilles Vignes par Stéphane Dupuch à TARGON
Catégorie « vin élevé en barriques » millésime 2019 :Château de L’Hoste Blanc – Vieilles Vignes par Bruno BAYLET à SADIRAC
Les autres finalistes du Top Vin sont :
AJISAÏ Château Landereau – Première Préssée – Bruno Baylet SADIRAC
Château Les Arromans – Joël DUFFAU MOULON
Château de l’Aubrade – Jean Christophe Lobre RIMONS
Château Darzac – Alain Barthe NAUJAN ET POSTIAC
Château Ferran – Saint Pierre Tradition – A et B FERRAN ST PIERRE DE BAT
Château La Freynelle – Scea vignobles Véronique BARTHE DAIGNAC
Château Haut Domingue – Vignobles ACKER ARBIS
Château Haut Garriga – EARL Vignobles BARREAU GREZILLAC
Château Grand Jean – Sophie DULON SOULIGNAC
Château Lagrange –SCEA Vignobles LACOSTE CAPIAN
Château La Lande de Taleyran – EARL Vignobles BURLIGA BEYCHAC et CAILLAU
Château Marjosse – Pierre LURTON TIZAC DE CURTON
Château La Mothe du Barry – Cuvée French Kiss – Joël DUFFAU MOULON
Château Moulin de Launay – C&B GREFFIER SOUSSAC
Château Vermont Prestige – Elisabeth et David LABAT TARGON
Château Vignol – Dominique DOUBLET ST QUENTIN DE BARON
En exclusivité, Côté Châteaux vous dévoile un avant-goût du spectacle de parlé-chanté du château d’Arsac dans le Médoc. Vous y découvrirez l’histoire du château de manière originale et de ses oeuvres contemporaines, histoire projetée sur le sol, les murs et les barriques des deux grands chais. Un immersion toute en émotion où le sens artistique est mis en avant et qui se conclue par une dégustation. A découvrir au château dès le 1er avril.
Philippe Raoux est un esthète et un ami des artistes. Une fois de plus il le prouve en mettant en scène l’histoire du château, avec Eric Bernard metteur en scène et directeur artistique. Un domaine qu’il a acheté en 1986 et pour lequel il a dépensé presque sans compter pour refaire ces vieilles bâtisses et ces vieux chais, mais aussi tout ce vignoble sur plus de 100 hectares.
On a une première projection qui raconte l’histoire de la reprise du château d’Arsac par Philippe Raoux dans toute la remise en état du château et une deuxième projection plus « fantasia », dans laquelle les différents ingrédients et éléments du vin vont venir se composer pour fabriquer le vin d’excellence, » Pierre Fossey scénographe.
Un spectacle de 45 minutes où en déambulation les visiteurs vont pouvoir admirer les 40 oeuvres contemporaines achetées chaque année par cet amateur d’art et de vin. Une visite oeno-musicale sur des textes écrits par des auteurs bordelais François Gaulon et Muriel Ducros, avec Garlo comme compositeur, et avec Catherine Piffaretti et Jean-Louis Cassarino comme chanteurs.
« Ce qui est propre au château d’Arsac, c’est tout cet univers fantasmagorique et onirique important créé par toutes ces sculptures dans tout le parc… Le jour où Philippe Raoux a installé le pot de Raynaud dans les vignes, quel acte ! Donc, on a voulu transfigurer tout cela et remettre toutes ces oeuvres d’art au bénéfice du projet et de l’installation », explique Eric Bernard.
Les installations d’art contemporain ressemblent à Philippe Raoux comme son vin lui ressemble, donc on a voulu réalisé au milieu de ces barriques réaliser une sorte d’éphéméride de tout ce qui est arrivé en terme artistique, de toutes ces installations, de les retrouver ici…de les transformer et de les faire s’animer et que tout cela soit un carnaval onirique important comme le vin peut l’être… » Eric Bernard metteur en scène.
Les visiteurs seront subjugués par la projection de ces images crées par Pierre Fossey, scénographe, et qui s’inspirent très concrètement des oeuvres que l’on retrouve dans le parc et la vigne du château d’Arsac, comme celles des oiseaux de Folon, de la Grande Dame par Simon Beer…et bien d’autres.
C’est un projet en parlé chanté qui s’inspire des films de Jacques Demi que j’aime beaucoup, qui à la fois raconte l’histoire du château mais aussi glorifie certains moments de sa vie » Philippe Raoux, propriétairev du château d’Arsac.
Cette visite oeno-musicale ou ce son et lumière original se termine forcément par une dégustation des vins du château d’Arsac pour poursuivre l’expérience sensorielle.
A découvrir à partir du 1er avril au château d’Arsac : « Si Arsac m’était chanté » et ici diffusé dans le JT de France 3 Aquitaine, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis: