25 Nov

La Maison Désiré fête ses 30 ans, une institution à Bordeaux

C’était ce soir un bel anniversaire fêté par Stéphanie et Nicolas Désiré cours Gallieni à Bordeaux. 30 ans, le bel âge, fêté avec les fondateurs Alain et Pascaline, en présence de 140 clients et amis fidèles de cette belle cave, institution du monde du vin et des spiritueux bien connue à Bordeaux.

L’équipe de la Maison Désiré © JPS

C’était hier en 1992… Mais pas si loin au final. Alain Désiré a ouvert cette cave cours Gallieni à Bordeaux avec son épouse Pascaline sous l’enseigne « Coffee, tea, et whiskies ». Un nom qui a perduré avant que la nouvelle génération Stéphanie et Nicolas ne rebaptise l’endroit Maison Désiré. Car c’est en fait devenu une institution, une référence à Bordeaux, comme il en existait déjà autrefois.

Alain Désiré se souvient que lors de la création, il n’y avait pas beaucoup de caves, mais déjà certaines bien connues de la place de Bordeaux : « il y avait bien sûr la Maison Badie, toujours présente, mais aussi Glencoe rue de Monbadon, l’ancienne cave Beaugrand rue Judaïque, il y avait aussi déjà la Vinothèque de Bordeaux, Bordeaux Magnum.

Nicolas, Pascaline et Alain Désiré © JPS

Il n’y avait pas de concurrence entre nous, mais des confrères. Bordeaux est une ville de vin et de spiritueux, son grand port était connu pour cela », Alain Désiré

Alors, on s’est mis barrière de Pessac parce qu’il n’y avait personne là et puis il ne faut jamais se mettre à côté d’un confrère… Moi j’étais militaire, j’avais décidé de prendre ma retraite et toute la partie commerciale était au nom de ma femme. En fait on ne s’est pas pris la tête et on a bossé c’est tout. On a bossé 15 ans et nos enfants 15 ans aussi, on est ex aequo… »

Nicolas Désiré, l’effet papillon en prime © JPS

30 ans, c’est le bel âge, la Maison a été fondée par mon père et ma mère en 1992. A l’origine, c’était une droguerie, et ils ont créé la cave il ya 30 ans, à l’époque les spiritueux n’étaient aussi en vogue qu’aujourd’hui. Ils nous ont transmis il y a 15 ans », Nicolas Désiré

Stéphanie et Nicolas ont donc repris en 2007 cette belle enseigne qui s’est installée dans le paysage bordelais des cavistes, spécialisés dans les spiritueux et le café… « En fait tous les torréfacteurs étaient liquoristes » ajoute Alain. Et Stéphanie de détailler la physionomie de leur clientèle : « en fait on a une clientèle locale pour le thé, le café ou le chocolat…Une clientèle bordelaise pour les whiskies et girondines et d’ailleurs pour les alcools plus pointus. C’est une clientèle assez diversifiée et assez jeune aussi. On a 1/3 de clients qu’on a gardé, historiques, une clientèle assez stable et ce soir ce soir 140 bons clients qui ont répondu présent… »

  La Maison Désiré compte 8 personnes au total 6 à la boutique et 2 commerciaux pour la partie pros. Parmi eux, un pilier Karim Messaoud : « cela fait onze ans que je suis là depuis le 1er septembre 2011. Moi je suis plutôt spécialisé dans les alcools, les whiskies et les rhums, j’organise des dégustations assez souvent ici avec aussi en prime les gins et les armagnacs. »

La Maison Désiré compte quelques 1500 à 1600 références : 800 à 900 de whiskies en période de fêtes, 300 à 400 de rhums, et 500 de vins et champagnes.

Karim Messaoud et Alain Oustaloup © JPS

« Le cadre est unique, moi je suis client depuis 15 à 20 ans », confie Alain Oustaloup chercheur à la retraite, grand amateur de whisky.

L’endroit est en effet magique et resté dans son jus comme un vieux pub anglais ou plutôt écossais en hommage aux whiskies. Il y a une véritable âme et les Désiré comme leurs employés savent y transmettre leur passion.

Encore Happy Birthday à la Maison Désiré !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

24 Nov

Pessac-Léognan prépare ses journées portes ouvertes les 3 et 4 décembre

C’est un rendez-vous incontournable en cette fin d’année. Les Portes Ouvertes en Pessac Léognan, la célèbre appellation aux portes de Bordeaux, qui comprend 70 châteaux et domaines auront lieu le premier week-end de décembre. Qu’on se le dise…

C’est le berceau des grands vins de Bordeaux. Cette appellation a été créée en 1987, elle comprend 70 châteaux et domaines, qui appartiennent à 56 propriétaires.  Parmi eux, on compte 14 grands crus classés de Graves, dont le célèbre château Haut-Brion 1er gcc.

Ces journées portes ouvertes seront l’occasion de découvrir des domaines qui peuvent paraître inaccessibles, des châteaux qui pourtant vont tout faire ce week-end pour vous accueillir vous faire visiter leur vignoble, leurs chais et vous faire déguster leurs vins.

Aujourd’hui, Pessac Léognan produit 75 000 hectolitres soit près de 10 millions de bouteilles sur 1880 hectares.

Château de Fargues : la folle ambition des Lur Saluces à Sauternes

Un nouvel ouvrage vient de paraître signé par Hélène Farnault et François Poncet pour les photos, sur la famille Lur Saluces à la tête du château de Fargues qu’elle a restauré fidèlement. Un récit sur cette famille ancrée depuis plusieurs siècles à Sauternes, sur le château de Fargues, le vin magique de Sauternes et l’association qu’on peut en faire selon les conseils et les recettes de grands chefs.

« Quelle extravagance que le vin de Sauternes, trésor vivant, roi des vins et vin des rois ! Sa dégustation est un instant d’exception, elle incite au recueillement, offre une expérience inoubliable, conduit à l’« apothéose du goût » selon Frédéric Dard. Cette extravagance est assumée jusqu’à l’extrême au Château de Fargues, propriété de la famille Lur Saluces, où l’on vendange grain par grain le raisin botrytisé par la nature.

En conséquence, le rendement est dérisoire : en moyenne, un verre par pied ! Et la vendange qui ne garantirait pas l’excellence du millésime n’est pas mise en bouteilles. Cette exigence, dans le vignoble comme au chai, ne relève-t-elle pas plus de l’art que de l’alchimie ?

Alexandre de Lur Saluces, son fils Philippe, sa belle-fille Charlotte, et avec eux François Amirault, responsable d’exploitation, mènent une croisade rétablir le sauternes à son rang suprême et affirmer sa rareté comme sa modernité.

La forteresse de Fargues, fidèlement restaurée, est aujourd’hui un lieu d’échanges culturels où l’on vient goûter les alliances méconnues de ses arômes variés avec des mets choisis. Au-delà des idées préconçues, réussir un accord mets et vins de Sauternes, c’est respecter l’équilibre des saveurs en contrebalançant subtilement la sucrosité du vin, c’est jouer sur l’harmonie ou oser de savants et savoureux contrastes.

Des chefs étoilés (Christophe Bacquié, Enrico Bartolini, Éric Briffard, Frédéric Doucet, Alain Dutournier, Michel Guérard, Jean-Michel Lorain, René et Maxime Meilleur, Bruno Oger, Guy Savoy, Christian Têtedoie, Benjamin Toursel, John Williams et Arkadiusz Zuchmanski) accompagnent l’ambition des Lur Saluces en présentant dans ce livre des recettes de poissons, crustacés, volailles, viandes blanches, légumes et fruits exotiques… auxquelles ils associent la complexité des grands sauternes. »

Château de Fargues : la folle ambition des Lur Saluces à Sauternes, par Hélène Farnault et François Poncet, aux Editions Glénat

22 Nov

Vins: les enchères des Hospices de Beaune à de nouveaux sommets

Récolte abondante, millésime « exceptionnel » et demande toujours en hausse: l’édition 2022 de la vente des vins des Hospices de Beaune, les plus anciennes enchères caritatives au monde, a fait exploser tous les compteurs.

162ème vente des vins des hospices de Beaune • © Lisa Guyenne / France Télévisions

« Exceptionnel ». « Incroyable ». « Inimaginable ». Les superlatifs fusaient parmi les 800 acheteurs réunis sous les Halles de Beaune (Côte-d’Or), capitale des vins de Bourgogne, alors que vers 20h30 dimanche les enchères avaient déjà dépassé les 26 millions d’euros de recettes totales (sans les frais), soit une hausse de plus de 80% par rapport à l’ancien record de 2018 (13,97 M EUR).

Il restait pourtant encore à cette heure près d’un quart des lots à vendre, ce qui laisse anticiper un produit total final tutoyant les 30 millions d’euros. L’abondance de la récolte 2022 avait certes déchaîné les prévisions de nouveaux records mais sans anticiper un tel niveau.

Cette année en effet, le nombre de lots était exceptionnel: 802 pièces étaient à prendre, non loin du plus-haut de 843 lots en 2018. C’est que la récolte a été abondante en 2022 en Bourgogne, les importantes pluies de juin ayant permis à la vigne de bien résister à la sécheresse estivale au point de donner un millésime « exceptionnel ».

« On est passé d’un extrême à l’autre: du millésime 2021, le plus petit depuis 40 ans, à un millésime très abondant », résume Amayès Aouli, directeur Europe chez Sotheby’s Wine, organisateur de la vente.

Les vendanges 2021 avaient en effet été amputées de moitié par un gel printanier dévastateur. Seuls 356 fûts avaient été proposés à la vente cette année-là, du
jamais vu depuis 1977.

Après la rareté de 2021, l’abondance de 2022 a aiguisé « l’appétit des acheteurs », explique M. Aouli. « Après les années Covid et les restrictions de voyage, beaucoup
de clients sont venus de loin », ajoute-t-il.

La Chinoise Lin Legun, acheteuse pour des clients de l’Empire du Milieu, est de ceux-là. Les vins de Bourgogne intéressent « énormément » les Chinois, explique-t-elle à l’AFP. « Et quand l’Asie se met à aimer un produit rare… », poursuit-elle dans une allusion à la récente flambée des prix.

LA DEMANDE NE CESSE D AUGMENTER

« La demande pour les vins de Bourgogne ne cesse d’augmenter », renchérit Marie-Anne Ginoux, directrice de Sotheby’s France, qui souligne que sa maison a établi en 2021 un montant record de ses ventes de vin, à 132 millions de dollars, réalisés à près de moitié par des Bourgogne.

En fin d’après-midi déjà, la « pièce des présidents », un fût de prestige traditionnellement dédié à une oeuvre caritative autre que les Hospices, avait déjà atteint un nouveau record à 810.000 euros, contre 800.000 euros l’an dernier.

« Bravo à tous », avait alors lancé du haut de l’estrade Frédéric Drouhin, président de la grande maison de vins bourguignonne qui porte son nom, après avoir remporté
au sein d’un collectif de négociants des enchères folles.

La recette de cette « pièce », comme on appelle en Bourgogne ce fût de 228 litres (288 bouteilles), était réservée aux associations d’aide à l’enfance Princesse
Margot et Vision du Monde.

« Ce qu’il y a de plus déprimant, c’est de voir un enfant souffrir », a déclaré M. Drouhin, qui a lui-même perdu une fille du cancer.

« En France, 2.500 enfants sont chaque jour atteints de cancer dont 20% ne survivront pas », a rappelé Muriel Hattab, présidente de Princesse Margot, nom de sa fille qui n’a pas survécu à la maladie.

« Bravo », s’est également enflammé l’acteur Benoît Magimel, venu faire monter les enchères avec l’animatrice Flavie Flament, sous les hourras des acheteurs.

Outre la « pièce des présidents », le produit des autres lots est destiné aux équipements et à la rénovation des quatre hôpitaux et six Ehpad, soit un millier de lits que
regroupent actuellement les Hospices civils.

Ces derniers ne reçoivent aucune aide de l’État pour ces dépenses qui sont donc entièrement financées par les vignes données aux Hospices depuis leur fondation, en 1443.

Agence France Presse

20 Nov

Après avoir obtenu 2 étoiles au Michelin, Jérôme Schilling décroche le titre de Meilleur Ouvrier de France 2022

Cocorico. C’est une superbe ascension pour le chef du restaurant Lalique à Bommes au sein du château Lafaurie-Peyraguey. Les 16 et 17 novembre il a survolé l’épreuve à Grenoble et est devenu lauréat du concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » dans la catégorie « cuisine, gastronomie ».

 

En mars 2022, le chef alsacien qui a su prendre ses marques en terre sauternaise avait décroché sa deuxième étoile au Guide Michelin, trois ans seulement après sa première obtenue dès l’ouverture du restaurant Lalique au beau milieu des vignes. Une vision et un projet de Silvio Denz, président de Lalique, a voulu dès 2014 en rachetant le château Lafaurie-Peyraguey. Cette fois-ci Jérôme Schilling décroche le prestigieux titre de « MOF ». Ils étaient plus de 600 en lice en avril dernier, puis 135 en demi-finale en septembre, avant de ne se retrouver plus que 30 à Grenoble pour la finale. Il fait donc partie des 8 promus 

C’est beaucoup d’émotion ! Forcément beaucoup de travail… C’est un soulagement, de toutes ces années de travail, de persévérance, d’abnégation, je n’ai jamais rien lâché et je suis arrivé à ce graal », Jérôme Schilling MOF 2022

Du haut de ses 40 ans, Jérôme Schilling fait un parcours sans faute, ayant suivi les préceptes et exercé déjà auprès de Joël Robuchon, Roger Vergé,Jean-Yves Schillinger, Thierry Marx, Jean-Luc Rocha, Guy Lassausaie et Jean-Georges Klein.

Son palmarès est assez remarquable avec un Bocuse d’Argent en 2021,1er prix du challenge du Président de la République en 2017, finaliste du MOF 2015 ou encore 1er prix du Trophée Henri Huck 2010.

Devenir MOF est la réalisation d’un rêve, celui de suivre les pas de mes aînés auprès desquels j’ai appris le métier » Jérôme Schilling.

Pour l’épreuve finale, en 5 heures, il devait réaliser 3 plats: homard  « mer et jardin », tartines automnales, puis noisettes de chevreuil, sauce poivrade chocolatée, et enfin en dessert couronnes d’oeufs à la neige glacées à blanc, compotée de kiwis et pommes, mousse de chartreuse verte pistache

« C’est un concours qui est très très lourd, je pense qu’il faut du monde derrière pour l’aider et pour le soutenir », commente Maxime Kuhlmann son sous-chef qui l’a accompagné et conduit à Grenoble. « C’est une bonne motivation de le voir lui réussir, de travailler avec lui, c’est une source d’inspiration dans la création », selon Héloïse Chateau sa cheffe pâtissière.

Depuis 4 ans, au sein de Lafaurie-Peyraguey 1er grand cru classé 1855, il est devenu le « cuisinier des vignes » comme il aime à se définir, en jouant du Sauternes sous toutes ses formes et textures depuis le végétal, la macération, les sarments, les pépins et marcs de raisin, mouts, verjus, une créativité de tous les instants…

Ainsi a t il baptisé ses compositions et menus  « Grain Noble » ou « Terroir du Sauternais »… Avec par exemple des St Jacques fumées aux sarments de vigne, panais et truffe blanche, un merlu confit dans l’huile de pépins de raisin, agastache et crevette impériale… Ou encore un pigeon de Brannens , macéré 48 heures dans la lie de vin avant rotissage avec des betteraves fumées et nactavignes.  »

On me qualifie de cuisinier des vignes, finalement ma cuisine est toujours axée sur tous les tenants et aboutissants du monde viticole, que j’associe avec ma cuisine, pour pouvoir avoir du sens à ce que l’on fait tous les jours et être de bon sens avec le lieu et l’histoire que l’on porte

« J’ai construit ce succès en étant entouré d’une formidable « dream team » composée de confrères et de mes sous-chefs qui m’ont accompagné avec beaucoup de générosité dans ma préparation à l’Ecole Ferrandi de Bordeaux. »

Et de remercier également le soutien de Silvio Denz, l’équipe de l’Hôtel Lalique et de sa famille. Silvio Denz se dit « très heureux et fier du succès de Jérôme Schilling » avec sa persévérance et sa volonté exemplaires, le portant toujours plus loin dans l’excellence de son métier. Avec désormais 7 MOF verrerie d’art, un MOF sommellerie et un MOF cuisine, nous avons le privilège de compter dans nos équipes 9 artisans d’exception dans les disciplines qui font l’ADN de notre groupe »

Le chef Jérôme Schilling s’inscrit dans les codes de la grande cuisine française et dans les pas d’Auguste Escoffier, « le roi des cuisiniers et cuisinier des rois »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Vivien Roussel et Corinne Berge:

15 Nov

Le DUAD, une formation universitaire à la dégustation très prisée des professionnels

Bientôt 50 ans pour le diplôme universitaire d’aptitude à la dégustation créé à Bordeaux. Ce mois-ci, ses anciens élèves fêtent les 40 ans du DUAD’s club… L’occasion pour Côté Châteaux de vous faire découvrir cette formation que suivent de nombreux salariés du monde du vin ou des personnes en reconversion professionnelle.

Axel Marchal, une pointure qui transmet l’art et la science de la dégustation © JPS

« Il n’y a pas de dégustateur inné, cela s’acquiert avec l’expérience ! », selon Axel Marchal le responsable du DUAD, ce fameux diplôme universitaire d’aptitude à la dégustation. « Qu’est ce que vous percevez ? » « De l’acidité… Il y a un peu d’amer… » commente Axel Marchal, faisant déguster dans un premier temps une série de 3 solutions à base de catéchine, d’alum de potassium ou de sulfate de quinine….

Ses 30 élèves sont en fait des salariés dans le monde du vin ou pour certains, comme Clément Beriot, informaticien à Paris en reconversion professionnelle.

« Je reprends un domaine familial, on  a 3,5 hectare de vigne, et la propriété était à mon arrière-grand-mère, » explique Clément Bériot qui va rejoindre le château familial Trigant en Pessac-Léognan. « Je travaille pour le château Haut-Bailly, du coup tous les collègues qui ont fait le Duad, m’ont encouragé à faire cette formation », commente Qin Jiang commerciale Chine pour le château Haut-Bailly à Léognan.

Cela fait 20 ans que je goûte du vin et c’est la dimension technique de la dégustation qui m’intéresse », selon Jérôme Gagnez chroniqueur vin d’ « On va déguster » le dimanche entre 11 et 12h sur France Inter.

En 175 heures, ils vont acquérir une expertise à force d’exercices pratiques d’olfaction et de dégustation analytique et descriptive…

Il va y avoir une nécessité de mettre des mots sur ses perceptions, et donc il faut arriver à avoir un vocabulaire qui puisse être entendable par d’autres, et quitter le domaine du « j’aime, j’aime pas » pour aller vers la reconnaissance et la description de ce que l’on perçoit » Axel MARCHAL

En amphi, ils ont parfois les mêmes cours que des oenologues pour acquérir les bases chimiques. Le but ultime est de trouver l’équilibre du vin entre ces sensations positives comme le corps, la charpente ou la structure ou et ces sensations négatives comme l’amertume, l’âpreté ou l’astringence.

« Qu’est ce qui fait l’arôme du vin, qu’est-ce qui fait son goût, qu’est ce qui fait la perception de l’astringence et après on ira vers comment ces perceptions sont modulées par la vinification, l’élevage du vin, quel est l’incidence des pratiques viticoles », commente Axel Marchal.

 Certains de ses anciens élèves sont devenus eux-mêmes formateurs comme Isabelle Negrier. Elle anime des sessions d’initiation et de découverte des goûts à l’école du vin de Bordeaux. « Au niveau de nos familles aromatiques (11) on a notamment la famille animal, avec des notes de gibier, de viande, de cuir; de fourrure… »

Il y avait tellement d’aprioris, d’idées reçues sur le vin que je me suis dit c’est cela que je veux faire, je voudrais faire de la formation, à mieux former les gens pour mieux savoir parler du vin », Isabelle Negrier de l’Ecole du Vin

Tout au long de leur carrière, dans le négoce ou dans un syndicat viticole, ils ont eu ainsi davantage confiance en eux pour s’exprimer, vendre et décrire les vins…

  « J’étais responsable des achats de vins, notamment des grands crus, des dégustations de primeurs, « qu’est-ce qu’on peut en faire », de vieux millésimes, de petits vins et quels bons vins sélectionner, quel client aime tel vin, c’est aussi un échange avec le client », commente Joost van der Erve, néerlandais installé à Bordeaux depuis 40 ans dans le négoce du vin et aujourd’hui à la tête d' »Erve Wine ». « J’ai gouté énormément de vin, plus orienté Bordeaux et Bordeaux Sup forcément, on faisait cela en équipe et je pense avoir formé aussi les membres de mon équipe… », comment Catherine Alby ancien responsable de la communication du syndicat viticole des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Ce DUAD donne les clés de ces moments d’échange et de partage autour de la dégustation. Il compte près de 1500 diplômés à ce jour.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix  :

11 Nov

Rendez-vous à Barsac et Sauternes pour les journées portes ouvertes vendredi, samedi et dimanche

Les vignerons des appellations Sauternes et Barsac sont heureux de vous annoncer que les journées Portes Ouvertes ont lieu vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre  2022. 

Jean-Jacques Dubourdieu, devant le château Doisy Daëne @ JPS

Ce sont plusieurs dizaines de châteaux, dont de nombreux  Grands Crus Classés en 1855, qui vous accueillent vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre.

Venez parcourir les 5 villages des appellations Sauternes et Barsac, admirer la diversité des paysages et du patrimoine, découvrir ce terroir d’exception et rencontrer les hommes et les femmes qui l’animent.

Au programme : des visites guidées des châteaux, des chais, des initiations à la dégustation, des expositions et marchés de producteurs, ventes de vins et coffrets originaux pour Noël.

Pour connaître les châteaux : https://www.sauternes-barsac.com/evenement/

03 Nov

Château Lascombes, 2e grand cru classé de Margaux vendu à un milliardaire américain

Château Lascombes, deuxième grand cru classé de l’AOC Margaux dans le Bordelais, a été racheté aux deux-tiers par le milliardaire américain Gaylon Lawrence, a annoncé mercredi son propriétaire, la Mutuelle d’assurances du corps de santé français

Celle-ci, qui avait acquis le domaine en 2011 auprès du fonds d’investissement américain Colony Capital, conserve 35,7% des parts, a précisé à l’AFP une source proche de la mutuelle.

Le montant de la vente de la propriété, qui s’étend sur 120 hectares de vignes en appellation Margaux et 10 hectares en appellation Haut-Médoc, n’a pas été précisé mais il y a onze ans, le montant de 200 millions d’euros avait circulé pour la valorisation du domaine.

Selon la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), le prix moyen d’un hectare dans l’appellation Margaux est de 1,5 million d’euros et il peut grimper à trois millions d’après un spécialiste interrogé par l’AFP, un chiffre qui valoriserait aujourd’hui le domaine entre 300 et 400 millions d’euros.

La MACSF n’a rien voulu dire sur le prix de vente, assurant seulement avoir réalisé une « très belle opération ». Le domaine qui est l’un des plus vastes des Crus Classés de 1855 et produit en moyenne 350.000 bouteilles par an, a produit un rendement « supérieur à 6% par an en moyenne » depuis son acquisition, a-t-on souligné de même source.

L’acquéreur, Gaylon Lawrence, est un homme d’affaires américain actif dans l’agriculture,l’immobilier, la banque, le chauffage et la climatisation aux États-Unis et, depuis 2018, dans la viticulture avec plusieurs acquisitions au sein de la Napa Valley, grande région viticole de Californie.« Château Lascombes est le plus grand domaine à Margaux (…) Nous sommes confiants dans notre capacité à produire un vin parmi les plus exceptionnels de la région et (…) nous ne regarderons pas à la dépense pour l’amener à son potentiel maximum », a déclaré Carlton McCoy, sommelier qui dirige la société Lawrence Wine Estate, dans un communiqué.

 Il y a deux semaines, un autre domaine, Château Lanessan, qui s’étend sur 80 hectares en Haut-Médoc, était passé sous pavillon australien avec une prise de participation majoritaire par la société Treasury Wine Estates, qui en est à sa cinquième acquisition dans le vignoble bordelais en trois ans.

AFP

02 Nov

Bordeaux : vers un millésime 2022 exceptionnel…

Une petite musique se fait entendre dans les chais du Bordelais, celle annonciatrice d’un millésime 2022 exceptionnel. Après des vendanges rêvées, même si la quantité sera un peu moindre, la qualité promet d’être historique. Après les fermentations, à l’heure où se terminent les soutirages, le millésime est déjà spectaculaire en terme de toucher de bouche, de tannins, de couleur…

Au château de Reignac, en Bordeaux Supérieur à Saint-Loubès, on se frotte les mains, dès la fin septembre les vendanges terminées auguraient d’une récolte exceptionnelle avec un  été chaud et des matinées de septembre assez fraîches…

« C’est vraiment un super millésime, il manque un petit peu de quantité, mais bon la qualité est là c’est le principal », Olivier Prévot maître de chai de Reignac

Dans les chais, après les fermentations alcooliques et malolactiques encore en cours, on termine les soutirages, les jus témoignent d’une couleur intense et d’un goût de fruits prononcé, tout cela confirme un millésime historique… », explique Nicolas Lesaint directeur technique du château de Reignac.

On est sur des degrés normaux, des 14, 14,5°, de belles acidités, de belles fraîcheurs et de très belles maturités…

Bordeaux a souvent tendance à dire c’est le millésime du siècle, mais là c’est vrai que c’est un très très bon millésime. Quand on déguste les lots on a le sentiment de se rapprocher d’un 2009, d’un 2010, de très belles références », Nicolas Lesaint directeur technique château de Reignac.

Pour obtenir ce nectar, l’alchimie s’est jouée d’abord à la vigne : l’absence d’effeuillage était primordial pour passer l’été caniculaire, la fraîcheur matinale et la chaleur des après-midi de septembre ont permis aux raisins de mûrir doucement mais surement et d’attendre le moment opportun pour Axelle et Pierre Courdurié, dont le château Croix de Labrie vient de passer au rang de cru classé de Saint-Emilion…

« Je pense que c’est un travail fait dans la vigne depuis des années, en bio, en biodynamie, avec des couverts végétaux..; Peut-être le gros coup de bol a été de ne pas effeuiller et de se dire il va peut être faire chaud, on attend, du coup on n’a rien fait  et cela a été très gagnant… », commente  Axelle Courdurié du château Croix de Labrie.

Cela va être un millésime spectaculaire, en terme d’équilibre, de toucher de bouche, de tannins, de couleur, oui, un très très grand parmi peut-être les plus grands jamais faits à ce jour » Pierre Courdurié du château Croix de Labrie

Velours, soyeux, ce 2022 avec de la matière et suffisamment de fraîcheur va relancer sans doute le marché de Bordeaux pour les primeurs en avril prochain.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean Poustis et Sarah Colpaert :

20 Oct

Côté Châteaux n°35: en avant les vendanges en Bergerac

 Pour ce numéro 35 de Côté Châteaux, Alexandre Berne et moi-même sommes allés en Périgord pour réaliser une émission spéciale millésime 2022 dans le vignoble de Bergerac. L’occasion de parler de ces vendanges précoces et de ce millésime qui a mûri sous un été très chaud et un mois de septembre plus clément. Retour sur ces vendanges en blanc et en rouge au château les Eyssards, focus également sur le château Monestier La Tour en biodynamie, et sur les vendanges en liquoreux avec le château de Monbazillac et le château Haut Bernasse. Vous découvrirez également la nouvelle scénographie du château de Monbazillac.

Flavie et Pascal Cuisset au château des Eyssards © JPS

On se retrouve à Monestier en Dordogne en pleines vendanges des rouges avec Flavie et Pascal Cuisset, père et fille, de grands vignerons du bergeracois et du château des Eyssards… Les vendanges se poursuivent  » des vendanges longues ! On a commencé les blancs le 22 août et là on est le 11 octobre et on finit nos merlots et il reste encore tous les cabernets francs et cabernets sauvignons…. » précise Pascal Cuisset. Alors que les vendanges en liquoreux par tries successives s’étalent également et ont commencé super tôt à la cave coopérative de Monbazillac comme le montre le reportage de Bertrand Lasseguette et Pascal Tinon.

« C’était une très longue année avec un épisode de gel au mois d’avril, un épisode de grêle sur une partie de la propriété au mois de juin et une sécheresse qui était imprévue et qui a été plutôt longue… », commente Flavie Cuisset. « Sur les blancs, on a démarré de bonne heure avec une très très jolie qualité, sur les rouges on a pris le pari d’attendre la pluie pour la 4e année et le pari a payé parce que les qualité ont remonté, les tannins sont bien extraits et les couleurs aussi, donc ça va être un très joli millésime, petit en quantité mais grand en qualité. »

« Si on regarde en 10 jours, puisqu’on a eu une semaine où on a eu 30 millimètres, on a gagné 17% de volume sur les baies, donc c’est phénoménal! » ajoute Pascal Cuisset. « L’intérêt de cette année, c’est qu’on va faire des tannins très riches, fondus et pas du tout agressifs… »

« En blanc on a fait beaucoup de technique…A savoir que les sauvignons blancs, comme on avait les grosses chaleur on ne les épointe pas, ca permet d’avoir encore des raisins à l’ombre et on conserve un potentiel aromatique très intéressant… Un millésime comme cette année, il faut travailler au vignoble, c’est au vignoble que tu fais ta qualité…

Si tu as fais de supers raisins, c’est trop facile à vinifier, si tu n’as pas des raisins au top cela devient très compliqué, donc mieux vaut jouer au cuisinier qu’au docteur, c’est beaucoup plus simple… » Pascal Cuisset vigneron du château des Eyssards

« C’est notre 4e millésime où on attend la pluie pour démarrer les vendanges, de rouge… », nous explique Flavie dans leur salle de dégustation après d’autres millésimes solaires 2018,2019, 2020. « Cette cuvée s’appelle la vigne à Léonce (millésime 2019), une cuvée hommage à mon grand-père décédé à la même période que la plantation de cette vigne, un joli malbec sur la concentration avec de jolis tannins et de jolies couleurs… » Et question hommage, il y a celui rendu à la reine d’Angleterre; son fils Charles se trouve tout naturellement en photo dans la salle de dégustation : « pendant longtemps on a travaillé avec des agences en Angleterre, et chaque fois ils nous sollicitaient pour participer aux galas de charité de la Reine d’Angleterre. Et à chaque fois on donnait des vins de Saussignac pour finir les dîners de charité royaux. »

L’autre grand rendez-vous imaginé par Pascal Cuisset c’est le Winestock : un woodstock façon vin : « il y a 50 ans aux USA, il y a eu le woodstock qui a eu du succès, mais ici on a plus de wine que de wood ! L’idée simple est de communiquer différemment autour du vin, donc on va être une vingtaine de vignerons de toute la France où on va mettre en avant, le vin, la bonne bouffe et la musique ! »? commente Pascal Cuisset (Le winestock festival aura lieu du 28 au 30 avril, un concept très festif, musical et avec des masterclass).

Après un focus à Rosette, petite appellation de 43 hectares du Bergeracois qui redémarre, nous voilà de retour pour les tries qui se poursuivent au château Haut-Bernasse avec Romain Claveille, vigneron indépendant, par un temps idéal d’automne avec un brouillard qui favorise la formation du botrytis.

« Les vendanges de liquoreux touchent à leur fin, on est sur le dernier passage de tries successives, avec cette parcelle de muscadelle. C’est un millésime très joli en qualité, avec un été très ensoleillé, le raisin s’est concentré, on a eu un peu de mal à voir apparaître le botrytis donc on a eu des vendanges sur des raisins dorés et passeriés au début et enfin la pluie et le brouillard sont arrivés. »

Romain Claveille du château Haut Bernasse © JPS

« Il nous faut de l’humidité comme ce matin, c’est l’exemple parfait, de l’humidité sur le sols, et des températures encore clémentes, on a une surmaturité des raisins à Monbazillac et à partir de cette surmaturité, où on peut atteindre les degrés requis pour faire du Monbazillac, on peut obtenir notre botrytis cinerea, qui se développe grâce à l’humidité et au soleil. »

Quand au fameux débat de savoir si ces vins liquoreux ne sont pas trop chargés en sucres résiduels : « notre première cuvée ici démarre autour des 60 grammes de sucres résiduels, avec des assemblages pour pouvoir développer l’aromatique au maximum…et des cuvées plus traditionnelles avec des élevages en barriques avec des cuvées autour des 100-120 grammes de sucres résiduels, en essayant de travailler au mieux des vins aromatiques, élégants avec une belle finesse et de la fraîcheur. »

Mattheiu Eymard du château Monestier La Tour © JPS

La suite de ce Côté Châteaux nous emmène au château Monestier La Tour, l’un de fleurons du Bergeracois, dont les origines remontent au XIIIe siècle, un ancien monastère, aujourd’hui propriété viticole. Nous y rencontrons Matthieu Eymard, maître de chai et chai de culture qui va nous faire découvrir la tisanerie de ce château mené en biodynamie :

« on utilise toutes les plantes de notre jardin biodynamique qu’on met à sécher…Et ensuite en fonction de notre besoin, de la météo, on va utiliser l’ortie, la presle, qui viennent compléter nos traitements de cuivre et de soufre, et ce qu’il faut savoir c’est que les plantes permettent de diminuer la quantité de cuivre et ça ce n’est pas négligeable. »

Ce fut une volonté du nouveau propriétaire Karl-Friedrich Scheufele, de la Maison Chopard, de mener cette vigne en bio et biodynamie : « c’était la priorité de transformer le domaine en biodynamie (depuis 2014 pour le vignoble), de convertir les vins en bio (depuis 2018 pour les vins)…On le ressent beaucoup sur les vins, on sent que la biodynamie a fait son travail… Et de déguster le millésime 2018, avec « le cépage cabernet franc majoritaire, un élevage en barrique de 15 à 16 mois…Avec la biodynamie on va retrouver un fruit expressif, ce fruit noir, concentré, un côté tannin velours, des tannins soyeux, délicats… »

Gilles Bartoszek, le directeur, et Guillaume Barou, le président de la cave coopérative de Monbazillac © JPS

Plongeon dans la nouvelle scénographie du château de Monbazillac : « un monde d’art et d’arômes » : « la volonté était de pouvoir évoquer tous les arts, les arts de la vigne (l’art du travail de la vigne, l’art de la dégustation) mais aussi l’art du patrimoine et l’art contemporain… « , précise Guillaume Barou président de la Cave Coopérative de Monbazillac.

Avec à l’entrée déjà toute une série de portraits de vignerons de la cave coopérative qui accueillent le visiteur avant de pousser la porte du musée immersif et interactif dédié au Monbazillac…

Un univers totalement repensé, digne du XXIe siècle : « c’est un musée dédié au Monbazillac, à sa singularité la pourriture noble, avec en projection les paysages, puis la vinification, les métiers et donc ce sont les vignerons qui témoignent dans tous les visuels et expliquent leurs métiers… »

On ne pouvait pas faire un musée sur Monbazillac sans montrer le botrytis ce don du ciel, ce cadeau de la nature et donc là on a un time-lapse qui permet de voir au fil du temps la graine évoluer pour ensuite pourrir et nous permettre d’avoir ce vin liquoreux… » Guillaume Barou président de la Cave Coopérative de Monbazillac.

« C’est très réaliste, cela permet d’avoir une vision globale du domaine, c’est extrêmement bien fait dans le détail », témoigne un visiteur….

A l’intérieur du château, on retrouve Pauline Auban, responsable oenotourisme : « à l’intérieur du château on a souhaite développer différents univers : un univers historique avec 2 expositions, la première portant sur le protestantisme, une deuxième sur la famille de Bacalan qui a vécu au château au moment de la révolution française, on va suivre cette famille dans les 5 salles et chaque membre va développer sa vision des événements révolutionnaires…. » Autre univers artistique avec des expositions temporaires d’art contemporain et puis la rénovation des caves du château avec un parcours pour enfants sous forme de jeux, d’énigmes, très ludique sur le travail de la vigne… »

Gilles Bartoszek, Pauline Auban et Guillaume Barou, les acteurs de la cave coopérative de Monbazillac © JPS

La visite se termine bien sûr par des dégustations, avec deux univers, une salle spécifique où l’on peut déguster jusqu’à 3 vins et à la toute nouvelle boutique « suivant la visite que l’on veut faire, si on vient plus pour la partie patrimoine et musée, on a une dégustation classique à 10e avec un petit verre à la fin pour découvrir le produit et pour les amateurs on offre une dégustation de 3 vins pour un prix de 15€ où on va découvrir avec une personne qualifiée les différences entre les différents produits…avec 3 vins pour s’immerger dans ce qu’est le Monbazillac, » précise Guillaume Barou.

Cet été c’était déjà pari gagné puisque le château de Monbazillac a touché plus de 38 000 visiteurs sur juillet, août et septembre….

Regardez ce Côté Châteaux n°35 spécial vendanges à Bergerac, à voir le 9 novembre sur France 3 NOA à 20h20, ou ici surYOu Tube