06 Nov

Bourgogne, Alsace, Loire, et Champagne, les vins « septentrionaux » vont faire salon commun à Vino Vision du 12 au 14 février à Paris

Bourgogne, Alsace, Loire et Champagne, ainsi que Jura, Lorraine, Savoie et Auvergne: pour la première fois, les vins français « septentrionaux », cultivés au nord du 46e parrallèle, vont faire salon commun à Paris l’an prochain pour encourager leurs exportations, après une année 2016 difficile.

VinoVision

© VinoVision du 12 au 14 février 2017 à Paris

Le salon baptisé « VinoVision », réservé aux acheteurs professionnels, se tiendra du 12 au 14 février 2017, porte de Versailles à Paris.

Bien que Paris soit vue dans le monde entier comme l’une des capitales gastronomiques du monde, elle ne possédait pas jusqu’à présent de salon professionnel dédié au vin. Le plus grand en France, Vinexpo, a lieu tous les deux ans à Bordeaux, concurrencé outre-Rhin par le salon -annuel celui-ci- Prowein, à Düsseldorf en Allemagne.

L’initiative de réunir les vins « septentrionaux » revient aux pays de Loire qui ont souhaité « créer une place de marché unique pour la clientèle étrangère, qui est notre première cible », a dit à la presse Jean-Martin Dutour, du comité interprofessionnel Interloire, lui-même vigneron et négociant à Chinon.  « Pour l’instant, VinoVision a 340 exposants, dont la région Interbeaujolais, et en espère environ 500 » a dit Brigitte Bouchayer, chef de projet chez Comexposium, l’organisateur, chargé également du récent salon agro-alimentaire SIAL. De fait, VinoVision s’ajoute à un calendrier chargé dans le secteur en France, avec notamment le salon Millésime bio, seul salon professionnel entièrement dédié au bio, du 30 janvier au 1er février à Marseille, et le salon des vins de Loire du 6 au 7 février à Angers. Sans compter les nombreuses manifestations destinées au grand public.

Les vins septentrionaux « ont une fibre commune, leur style frais, élégant, et rafraichissant, et leur finesse » a dit Mme Bouchayer. Ces vignobles rassemblent 80% des vins effervescents français, et 70% des blancs et comptent sur les nouveaux modes de consommation du vin dans le monde détectés par les cabinets de tendance (apéritif, after, fêtes..) pour se développer.

Nous sommes sur des terroirs complexes à travailler, des climats plus rudes. Ce qui nous rassemble aussi c’est que nous sommes très sensibles aux aléas du climat »  Pierre Clément, président de l’Association des vignobles septentrionaux.

Le salon fait aussi écho à une tendance marketing dans le monde anglo-saxon sur les « cool climate wine » qui réunit notamment les vins de l’Oregon, de l’état de Washington aux Etats-Unis, ou les vins allemands et autrichiens.

A l’issue d’une année 2016 marquée par des incidents climatiques hors normes, les représentants des vignobles organisateurs du salon ont fait un point sur la vendange de cette année.

« Dans le sud de la Champagne, nous avons connu un fort gel en avril et la récolte se réduira à quelque 8.000 kg de raisin cette année, au lieu de 10 à 12.000 kg une année normale » a dit Joël Falmet, vice-président Aube du syndicat des vignerons champenois.

« La qualité est belle grâce à l’ensoleillement de septembre. De plus, grâce à la réserve de vin tranquille réalisée traditionnellement dans cette région, il n’y aura aucun impact sur la mise en marché » a-t-il dit.

Le tableau est nettement plus compliqué en Bourgogne: « Cette année, les vignerons bourguignons sont traumatisés par le gel et la grêle. La production de vin s’élèvera à 1,15 million d’hectolitres alors qu’elle est normalement aux alentours de 1,5 million » a dit André Segala, directeur-général du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

« Certaines caves sont à moitié vide, la Bourgogne est assommée » a-t-il dit, en soulignant néanmoins que la « qualité est belle » et la demande « forte », ce qui augure de prix élevés. « Mais la Bourgogne subit cette hausse des prix, elle voit des clients partir qu’il faudra reconquérir, notamment grâce à des salons comme VinoVision » a ajouté M. Segala.

Dans les vins de Loire, le Muscadet subit un déficit de 20 à 30%. Certains autres sont très touchés, comme le Menetou-Salon. Le Quincy aura perdu un tiers de sa récolte, ainsi que le Pouilly.

« En Alsace, la profession est satisfaite, une belle récolte, encore en vendange, grâce aux mois d’août et de septembre ensoleillés » a dit Joël Falmet, qui représentait le vignoble à la conférence de presse.

AFP.

05 Nov

La Cité du Vin investie par la team Casson Mann : bravo pour votre parcours permanent

Une visite en guise de « happy end » pour l’ensemble de l’équipe de CassonMann ; Dinah Casson, Roger Mann, Gary Shelley et l’ensemble de la team ont visité leur « bébé », ce parcours étonnant et permanent, qui ravit les touristes et les Bordelais. Une visite couronnée bien sûr par une dégustation.

L'équipe de © CassonMann en visite hier à la Cité du Vin

L’équipe de © CassonMann en visite hier à la Cité du Vin

Retrouvez le reportage sur le parcours permanent réalisé par CassonMann. Un reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Eric Delwarde

Relisez l’article Rencontre avec Casson Mann : les scénographes londoniens de la Cité du Vin ; découvrez leur travail à Londres : un reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, et Christophe Varone.

Eric Rosaz devient le nouveau Délégué Général d’Inter-Rhône

Eric Rosaz a été officiellement nommé ce vendredi Délégué Général d’Inter-Rhône – interprofession des vins A.O.C. Côtes du Rhône et Vallée du Rhône, sous la présidence de Michel Chapoutier.

© Inter-Rhône

© Inter-Rhône

Michel Chapoutier, président d’Inter-Rhône depuis novembre 2014 a présenté ce vendredi à l’assemblée générale de l’interprofession rhodanienne Eric Rosaz, le nouveau délégué général.

Enfant du pays, Eric Rosaz a exercé divers métiers dans le monde du vin avant d’effectuer une grande partie de son parcours auprès des vignerons indépendants puis de devenir un expert de la filière viticole françaises auprès des instances nationales. Témoin et acteur des discussions structurantes pour la viticulture Française, Eric Rosaz a notamment occupé le poste de délégué aux filières viticoles et cidricoles au sein de FranceAgriMer. Chargé de faire l’interface entre l’administration et les acteurs de la filière, il a été un véritable artisan du dialogue.

Eric Rosaz © intelligencedespatrimoines.fr

Eric Rosaz © intelligencedespatrimoines.fr

Eric Rosaz a notamment participé à la mise en place du Programme National d’aides de l’OCM viticole en 2009, en charge de la création du Fonds des filières viticoles et cidricoles de FranceAgriMer, oeuvrant pour un engagement durable de l’état auprès de la filière et contributeur majeur de la rédaction de plans stratégiques.
Quelques années plus tard, au sein de l’INAO, il a piloté les travaux des Comité nationaux AOC Vins et Cidres et IGP Vins et Cidres en tant que responsable de pôle.
Choisi par l’interprofession de la Vallée du Rhône pour en prendre la direction opérationnelle, le nouveau délégué général va désormais mettre ses compétences au service d’un vignoble reconnu auquel il est « viscéralement attaché ».
Parmi les différents chantiers impulsés par la gouvernance actuelle figure l’approfondissement de la connaissance des données micro et macroéconomiques en vue d’une orientation maitrisée de la filière. Ainsi, Michel Chapoutier souhaite continuer à développer le rôle et les outils de pilotage que l’interprofession propose à ses adhérents afin de se préparer aux enjeux de demain. Les nouvelles générations sont également au coeur des préoccupations de la nouvelle équipe : tant sur le plan des formations que sur l’aide à l’installation, Michel Chapoutier considère qu’une attention particulière doit être portée aux futurs opérateurs du vignoble.

Le nouveau délégué général, chef d’orchestre d’une équipe de plus de cinquante personnes, devra donc oeuvrer en ce sens tout en continuant à orienter l’action de l’interprofession vers une valorisation des atouts du vignoble rhodanien (image forte, vignoble ancré dans son territoire, reconnaissance internationale, accessibilité etc.) et la construction d’un avenir prospère pour les opérateurs de la Vallée du Rhône.

Découvrez les vignobles des Côtes du Rhône et de la vallée  du Rhône avec Inter-Rhône.

Et si Cro Magnon avait bu du vin ? A J-40 de l’ouverture de Lascaux 4, lancement officiel de la vente en ligne des billets…

Dans un peu moins d’un mois et demi, le 15 décembre, le public pourra découvrir l’intégralité de la grotte de Lascaux reproduite à l’identique grâce aux nouvelles technologies de l’Atelier des Fac-Similés du Périgord et à CassonMann, les scéographes anglais qui ont réalisé aussi la Cité du Vin à Bordeaux.

zone3_3C’est aujourd’hui le lancement officiel de la billeterie en ligne. Les futurs visiteurs vont pouvoir réserver leur billet sur le site : www.lascaux.fr

Pour l’occasion, cet après-midi Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, Préfète de la Dordogne, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et Germinal Peiro, président du Conseil départemental de la Dordogne, tiendront une conférence de presse à 14h30 à Montignac pour annoncer l’ouverture officielle de la vente en ligne des billets de Lascaux, Centre International de l’Art pariétal.

Et si Cro Magnon avait bu du vin au fait ? Peu de gens s’avancent à le dire, tant il est vrai que les premières civilisations à avoir produit du vin remontent à 8000 ans en Georgie notamment. Une exposition sera d’ailleurs consacrée à la Cité du Vin en juillet-août 2017. Mais si Cro Magnon avait pu connaître les techniques pour cultiver la vigne et produire du vin, est-ce que le monde aurait été changé ? Nul doute qu’on pourra répondre à ces questions et bien d’autres à Lascaux 4, certes Cro-Magnon remonte à 43 000 à 12 000 ans avant notre ère…mais il buvait bien quelque chose ce brave gars…

Ce centre d’interprétation a non seulement pour objectif d’expliquer l’intérêt du site de Lascaux dans la longue période préhistorique mais propose également une approche unique de l’influence de l’art pariétal sur l’art contemporain.

Porté par le Département de la Dordogne, la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Etat, l’Europe et des mécènes, ce projet est soutenu par l’ambition de devenir un site touristique, culturel et scientifique de référence en France et à l’international.

· 57 millions d’euros investis : Département 16,6 M€, Région 16,6 M€, Europe 12M€, État 4 M€, Exploitant Semitour 2 M€

· Architectes : Snøhetta (Norvège-Oslo) associé à SRA Architectes (Châtillon) pour la direction des travaux et pour la phase d’étude à Duncan Lewis Scape Architecture (Bordeaux)

· Quant au scénographes, il s’agit de  Casson Mann (Royaume-Uni – Londres), que nous avions rencontré à l’occasion des travaux à la Cité du Vin et qui nous avaient aussi expliqué leur projet sur Lascaux 4.

04 Nov

Lancement en fanfare des « Vins Bio de Camille »

Ce soir, un nouveau site web est lancé par des jeunes qui veulent faire bouger les lignes : « les Vins Bio de Camille ». Un site qui met en relation des producteurs bio avec les particuliers.

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C’est ce soir un lancement en fanfare depuis le Node à Bordeaux de ce nouveau site, un petit poucet qui va devenir grand : une dizaine de producteurs de vins bio, vont ainsi fêter le mariage entre des producteurs de vins bios de toute la France ( y compris Champagne) et ce site web qui se lance pour les promouvoir, en présence d’une centaine d’invités. Les fondateurs sont 3 « jeunes » Céline Leroy (technique), Matthieu Pélissier (communication) et Rémi Hourcq (commercial).

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Matthieu Pélissier, Céline Leroy et Rémi Hourcq hier soir lors du lancement © Les Vins Bio de Camille

L’objectif des « Vins Bio de Camille » : proposer à la vente une centaine de vins de vignerons indépendants, certifiés bio ou en biodynamie. Un mode d’envoi direct puisqu’un partenariat avec DHL a été signé et fait que les bouteilles iront directement du producteur à l’acheteur.

Une fête à partir de 19 heures qui va prendre la forme d’un décompte 3-2-1 avec au bout la mise en ligne du site. Bref le site « les Vins Bio de Camille » va être ainsi mis en orbite sur la toile et en primeur sur Côté Châteaux !

Et voici le site : lesvinsbio.decamille.fr

Voici les 27 trophées coup de coeur décernés à Wuhan en Chine

En ce 4 novembre, 141 vins ont été dégustés à Wuhan en Chine, lors du Festival des Vins de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine. Les 100 jurés réunis pour l’occasion ont désigné les 27 Trophées Coup de Coeur.

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Au total, 141 vins ont été dégustés, issus de 32 appellations aquitaines parmi lesquelles Bordeaux, Médoc, Blaye, Saint-Emilion mais aussi Bergerac ou encore Pécharmant.

Ces vins ont tous été  médaillés au Concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine.  Ce sont  des professionnels du vin en Chine (importateurs, distributeurs, acheteurs) qui ont été chargés de les départager. Pour ces lauréats, la Chambre d’Agriculture de la Gironde a créé un macaron spécifique pour le marché Chinois, avec un cyptomatrix, dispositif sécurisé pour authentifier le vin, avec une information sur le vin en flashant ce dispositif.

And the winners are :

Blaye – Côtes de Bordeaux

Château Mayne Guyon 2015  (Médaille d’Or 2016 -Vignobles Château Mayne Guyon)

Château Haut-Grelot Sélection 2013  (Médaille d’Or 2014 – Joël Bonneau)

Château Magdeleine Bouhou – Grand Vin 2012 (Médaille d’Argent 2015 – Vignobles Chaumet-Rousseau)

Bordeaux Rouge

Château Malène 2015  (Médaille d’Argent 2016 – GAEC des Trois Paris)

Château Roquefort 2014 (Médaille d’Or 2016 SCE Château Roquefort)

Château Jardiney 2015 (Médaille d’Or 2016-Vignobles Mallard)

Château Grand Antoine 2015 (Médaille d’Or 2016 Union de Guyenne)

Bordeaux Supérieur Rouge

Château Labatut – Grande Réserve 2014 (Médaille d’Or 2016-GFA les Trois Châteaux)
Château Lassime – Cuvée Rambaud 2014 (Médaille d’Argent 2016 – Lainé Père et Fils)

Château de Lugagnac 2014 (Médaille de Bronze 2016 – SCEA Château de Lugagnac)

Cadillac 

Château La Bertrande 2015 (Médaille d’Or 2016-Vignobles Anne-Marie Gillet)

Cadillac – Côtes de Bordeaux

Château Les Guyonnets – Héritage 2015 (Médaille d’Or 2016 -Sophie et Didier Tordeur)

Castillon – Côtes de Bordeaux

Château Tour Grand Mayne 2012 (Médaille d’Or 2014 Robin-Lafugie)

Côtes de Bourg

Château Labadie 2012  (Médaille d’Or 2014 Vignobles Joël Dupuy)
Château Carpena 2012 (Médaille d’Or 2014 Vignobles Bayle-Carreau)

Fronsac

Château Saint Rémy 2014  (Médaille d’Or 2016 Rémy Rousselot)

Haut-Médoc

Château Cambon la Pelouse 2013 (Médaille de Bronze 2016 Château Cambon la Pelouse)

Château Beaumont 2012  (Médaille de Bronze 2015 – SCE Château Beaumont)

Lalande de Pomerol

Château La Sergue 2011 (Médaille d’Or 2014 Vignobles Chatonnet)

Lussac Saint-Emilion

Château La Rose Perrière 2014 (Médaille d’Argent 2016 -Vignobles Sylvain)

Médoc

Château Castera 2011  (Médaille de Bronze 2015 – Prestom SARL)
Château Les Trois Manoirs 2013  (Médaille d’Or 2016 – Vignobles Cruchon et Fils)

Château Laulan Ducos 2012 (Médaille d’Or 2015 -SC Château Laulan Ducos)

Monbazillac

Château Monbazillac 2013  (Médaille d’Or 2016 Coopérative des Grands Vins de Monbazillac et Bergerac)

Saint-Emilion Grand Cru

Château La Fleur Cravignac 2013  (Médaille d’Argent 2016 SCEA Château Cravignac)

Château Pailhas – Cuvée Lescure 2014 (Médaille d’Argent 2016 Robin-Lafugie)

Sainte-Foy Bordeaux

Château Hostens Picant – Cuvée d’Exception Lucullus 2014 (Médaille d’Or 2016 Château Hostens-Picant)

Le Festival des Vins de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine est organisé par l’Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire (AAPrA), la Chambre d’Agriculture de la Gironde et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Et pour la vallée du Rhône, ce sera « un millésime parfait », tout simplement

Toutes les étapes ont été réunies pour un millésime 2016 à faire rougir toutes les autres régions, excepté le Bordelais et l’Alsace peut-être, car « la vallée du Rhône a été épargnée des intempéries climatiques qui ont touché la France ».

Les vendanges dans la Vallée du Rhône en 2016 par © France 3 Rhône Alpes

Les vendanges dans la Vallée du Rhône en 2016 par © France 3 Rhône Alpes

  • Un hiver parfait : des températures douces, parfois fraîches ;
  • Un printemps parfait : des pluies bénéfiques, sans gel, de quoi constituer les réserves nécessaires en eau ;
  • Un été très chaud, parfaitement anticipé, de quoi donner la banane (sans jeu de mot pour le prochain et voisin Beaujolais Nouveau !)

Région bénie des dieux, la Vallée du Rhône a été épargnée des intempéries climatiques qui ont touché la France. Les premières dégustations affichent déjà une très belle intensité aromatique, une grande concentration et des couleurs soutenues. C’est un millésime prodigieux qui est en train de se dessiner » Michel Chapoutier, Président d’Inter-Rhône.

Après un hiver marqué par « des températures douces parfois fraîches », des pluies printanières « bénéfiques » et « un été très chaud, parfaitement anticipé », « l’état sanitaire est resté excellent » et la récolte devrait être « légèrement supérieure à 2015« , selon l’organisation.

« La particularité de ce millésime 2016 réside dans le fait que maturation et concentration se sont opérées conjointement, ce qui offre de belles acidités », note-t-elle, soulignant « l’important potentiel de garde » des vins.

Dans la partie méridionale, « les crus sont d’ores et déjà riches, avec de belles matières« , tandis que dans le secteur septentrional, « les blancs s’annoncent très performants cette année, grâce aux progrès techniques réalisés », se félicite le directeur de la cave coopérative de Tain-L’Hermitage (Drôme), Xavier Gomart.

La France doit connaître en 2016 une baisse de 12% de sa production de vin, demeurant toutefois le deuxième producteur mondial derrière l’Italie.

A l’instar des professionnels de la Vallée du Rhône, les vignerons d’Alsace ont également, fin octobre, vanté leur cru. « Les excellentes conditions climatiques de l’arrière-saison et le parfait état sanitaire des baies devraient permettre de parfaire les maturités des Gewurztraminer et surtout des Riesling » et d’espérer « un millésime prometteur« , tant en quantité qu’en qualité, avait souligné l’Interprofession des vins d’Alsace.

03 Nov

Fraude au « vin de lune »: un viticulteur condamné à 2 ans de prison et 8 millions d’amende

Le propriétaire de 3 châteaux de Gironde a été condamné ce jeudi après-midi par le Tribunal Correctionnel de Bordeaux à 2 ans de prison et près de 8 millions d’euros d’amende pour une vaste fraude au « vin de lune », un mélange illégal transporté de nuit, d’où son nom.

Le palais de justice de Bordeaux © France 3 archives

Le palais de justice de Bordeaux © France 3 archives

François-Marie Marret, 55 ans, a décidé de faire appel de cette décision qu’il a jugé d' »une sévérité ahurissante ». Il était poursuivi pour avoir acheté via un négociant du vin interdit à la vente -car destiné à la distillerie – en 2011 et 2012, et l’avoir mélangé avec ses vins, d’appellations plus renommées, Saint-Emilion, Pomerol et Listrac-Médoc. Ce vin était transporté le soir, d’où son nom de « vin de lune ».

Le négociant Vincent Lataste, en difficulté financière, avait demandé à deux courtiers, dont un est membre de QualiBordeaux (organisme de contrôle de la qualité des vins), de trouver des viticulteurs ayant des excédents de vin pour compenser les pertes dans les trois propriétés de M. Marret (le Couvent, le Moulin à vent et Fourcas Loubaney).

Du vin de terroirs bien moins prestigieux, parfois même de mauvaise qualité, était mélangé avec ceux du fraudeur qui les écoulait ensuite plus cher auprès de nombreux clients, dont les grandes surfaces Auchan et Intermarché. Selon les douanes, « les ventes réalisées représentent près de 800.000 euros ».

François-Marie Marret a réfuté les accusations de tromperie. « C’est complétement anormal un jugement comme ça, alors que je n’ai jamais vendu que du vin de ma propriété », a-t-il affirmé à des journalistes à la sortie de l’audience. Tout comme son avocate, il conteste les quantités mentionnées – plus de 8.200 hectolitres de vin saisis par les douanes – et une incohérence dans le calendrier, assurant que ce qui lui est reproché est matériellement « impossible ».

Le négociant Vincent Lataste a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende et sa société à 30.000 euros d’amende, dont 15.000 avec sursis.

Les trois viticulteurs ayant fourni le « vin de lune » ont écopé de six mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi que des amendes et pénalités allant jusqu’à 12.500 euros.

Un des courtiers, qui avait servi d’intermédiaire, a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer, notamment « en raison de sa fonction au sein de QualiBordeaux », selon la présidente du tribunal, Caroline Barret. Le deuxième courtier a été condamné à huit mois avec sursis. Quant au chauffeur qui effectuait le soir les livraisons d’un château à l’autre, il a écopé de quatre mois de prison avec sursis.

AFP

Oenoteam lance ce soir sa cave éphémère « le 12 », place Gambetta à Bordeaux jusqu’au 31 décembre

En voilà une idée qui est originale ! Les oenologues d’Oenoteam, basés à Libourne, ont décidé de monter une cave, en association avec une cinquantaine de propriétés qu’ils conseillent, juste avant les fêtes de fin d’année. L’idée est de faire déguster le résultat de leur travail en commun et de faire découvrir de petites pépites, en plein coeur de Bordeaux. Côté châteaux leur décerne sa rubrique « vigneron du mois ».

La cave Ephémère by © Oenoteam

La cave Ephémère by © Oenoteam

« L’idée, c’est de monter une cave éphémère, pendant deux mois, à partir de ce soir et jusqu’au 31 décembre », commente d’emblée Stéphane Toutoundji d’Oenoteam ; « c’est pour permettre aux propriétés avec qui l’on travaille de faire goûter leurs vins. »

« Nous allons proposer une cinquantaine de vins à la dégustation et à la vente », cinquante parmi 300 châteaux avec lesquels travaillent les 3 oenologues associés Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle.

On veut en aire une vitrine pour les vins de Bordeaux, avec qui on travaille, prestigieux et moins prestigieux, de Margaux, Saint-Emilion et d’Entre-Deux-Mers », Stéphane Toutoundji d’Oenoteam.

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« C’est aussi pour permettre aux sommeliers, restaurateurs et autres amateurs de venir goûter ». Des dégustations et des rendez-vous aussi : « on va faire des « battles » entre vins de la rive droite et vins de la rive gauche ».

Le 12″ sera aussi un lieu d’exposition pour artistes et designers, on pourra notamment y trouver des mobiliers et oeuvres réalisés par Rémi Denjean avec son fameux bar…

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« La philosophie globale, c’est ça, faire une cave  avec un mixte entre crus classés et autres jolis crus moins connus ». 

Rendez-vous donc au « 12 » place Gambetta à Bordeaux, tous les jours du lundi au samedi, et les 4 dimanches de décembre, de 10h à 19 h, jusqu’au 31 décembre.

« Le vin et moi » : la dernière production signée Jacques Dupont

Mon éminent confrère journaliste, Jacques Dupont, chroniqueur et critique en vins avec notamment son « Spécial Vins » publié dans le Point en septembre dernier, sort un nouvel ouvrage, à se procurer d’ici les fêtes de fin d’année. Intitulé « le vin et moi », il nous sert une gorgée de souvenirs épiques, une lampée d’anecdotes et un trait de conseils avisés et de bon sens.

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Journaliste au Point, Jacques Dupont, nous amuse cette fois en racontant sa vie de critique, ses souvenirs épiques de voyages de presse, ses appréciations concernant les étiquettes, etc… Bien sûr, il y a aussi ses coups de gueule sur ce que « doit être un bon vin » ou encore sur cette nouvelle société que nous nous sommes façonnés sur la manière de consommer… Ainsi écrit-il non sans cette pointe d’humour « Rabelais n’a plus sa place à cette table où les modérés remplacent les francs-buveurs. »

Pour le vin, « le parfait ne signifie pas sublime. un léger strabisme vinicole peut transformer un agréable en nectar. Un vin lisse peut se révéler ennuyeux, tandis qu’une petite remontée tannique en finale, une légère bosse sur la piste des rondeurs, une pointe d’agressivité en quart de finale, une torsion imprévue de dernière minute et voilà la bouche du buveur surprise et satisfaite, prête à envoyer une demande expresse de récidive au service en charge du lever de coude. »

Jacques Dupont nous amuse de son ton toujours drôle et décalé, de ses anecdotes croustillantes et de ses remarques fort justes. Jacques Dupont a par ailleurs déjà publié chez Grasset « Choses bues » (en 2008), le Guide des Vins de Bordeaux (2011) et « Invignez-vous » (en 2013)

« Le Vin et Moi » chez Stock par Jacques Dupont 18 €