08 Avr

Une action « pédagogique » des vignerons gardois, ce samedi, auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols.

Plusieurs organisations de vignerons gardois mèneront ce samedi une action « pédagogique » auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols, après la multiplication d’actions violentes contre des supermarchés et négociants au cours des dernières semaines dans le Gard et l’Hérault.

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération "de contrôle" plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d'origine espagnole © D. Moine France 3

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole © D. Moine France 3

Les Jeunes Agriculteurs du Gard, le Syndicat des Vignerons Gardois, ainsi que Coop de France et la FDSEA du Gard ont précisé ce mercredi dans un communiqué vouloir ainsi « alerter le consommateur sur l’étiquetage ambigu des vins en grande distribution ».

Ils prévoient notamment une distribution de tracts à l’entrée de grandes surfaces gardoises. Des bons de réduction de 5% seront également distribués pour permettre d’acheter dans des caves et coopératives locales.

La communication envers le consommateur, acteur du maintien de nos exploitations, est la clé de la réussite pour que nos idées soient comprises et mises en avant », d’après les organisateurs.

Le 30 mars, les Jeunes agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment créé, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole.

Parallèlement, des actions violentes signées « Comité régional d’action viticole » (Crav) ou sa déclinaison départementale, « Comité d’action viticole » (Cav) se sont multipliées ces dernières semaines sur fond de colère de la profession dans l’ex-Languedoc-Roussillon, en concurrence directe avec les vins espagnols.

Dernières actions en date, dans la nuit de lundi à mardi, le local renfermant le système frigorifique de l’Intermarché de Montaren-et-Saint-Médiers, près d’Uzès
(Gard) a été visé par un incendie allumé à l’aide de pneus, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs dizaines de caddies ont été incendiés sur le parking de supermarchés à Aujargues, Sommières et Saint-Christol-lez-Alès (Gard), a-t-on appris de même source. Aux Angles (Gard), près d’Avignon, c’est une borne de retrait de marchandises dans un drive de supermarché qui a été détruite. Sur chacun des lieux, des inscriptions « CAV » ont été retrouvées. Fin mars, les bureaux de Vergnes et Passerieux, l’un des plus grands courtiers en vins en France, avaient été incendiés à Béziers (Hérault) et deux explosions avaient visé le négociant Jeanjean à Saint-Felix-de-Lodez (Hérault). Ces trois actions, sur lesquelles enquête le SRPJ de Montpellier, avaient également été revendiquées par le comité régional d’action viticole (Crav), sorte de bras radical des viticulteurs ayant mené des actions violentes par le passé.

Avec AFP

07 Avr

Le 23e Printemps des Vins de Blaye, c’est samedi 8 et dimanche 9 avril

C’est demain le grand retour du Printemps des Vins de Blaye. C’est la 23ème édition de cet événement oenotouristique incontournable dans la Citadelle de Blaye. L’occasion de rencontrer 80 vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et de profiter d’un programme complet d’animations.

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LE RENDEZ-VOUS DE LA CONVIVIALITE

Samedi et dimanche, les vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux vous convient au cœur de la Citadelle de Blaye pour vous faire déguster leurs vins. Un rituel immuable depuis une vingtaine d’années qui doit son succès à son esprit convivial.

Nous avons fait le choix de réunir tous nos vignerons sur un seul site pour que les visiteurs puissent en rencontrer le maximum le temps d’un week-end », Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation Blaye  Côtes de Bordeaux.

« Cette configuration propice aux échanges renforce également la cohésion entre les vignerons, heureux de se retrouver tous ensemble. Leur générosité garantit une ambiance conviviale, clef du succès de cette grand fête du Vin. »

LES INCONTOURNABLES

Côté animations, les visiteurs, munis du pass dégustation, pourront accéder à de nombreuses activités. Ateliers découvertes (Initiation à la dégustation, atelier assemblage et accord mets-vins), visites guidées de la Citadelle, balades en petit train, en calèche, ou en bateau…

Plébiscités par le public, la croisière dégustation au départ de Bordeaux, le marché gastronomique et le baptême de l’air en hélicoptère à gagner, seront reconduits cette année encore.

A noter : la garderie sera de nouveau mise à disposition gratuitement pour permettre au plus grand nombre de profiter pleinement de l’événement. … et des nouveautés

LE PROGRAMME D’ANIMATIONS ENRICHI

Pour cette édition 2017, le programme d’animations s’enrichit ! Un atelier créatif « Do It Yourself » sera en effet proposé pour fabriquer des objets à partir de bouchons. Des démonstrations de rouleurs de barriques se dérouleront également tout au long du week-end et réserveront quelques surprises aux visiteurs. Toute une appellation mobilisée, des animations variées dans un cadre unique, autant de raisons pour faire de cette nouvelle édition du Printemps des Vins de Blaye, un succès !

Avec Le Printemps des Vins de Blaye :  c’est Samedi 8 et dimanche 9 avril, Citadelle de Blaye, de 10h à 20h. Pass dégustation à 6€ en prévente sur le site internet / 8 € sur place www.printemps-des-vins.com

Christophe Navarre, le Pdg de Moët Hennessy, devient président du Conseil de Surveillance de Vinexpo

Réuni ce 6 avril, le Conseil de Surveillance de Vinexpo SAS a nommé Christophe Navarre, PDG de Moët Hennessy, à sa Présidence.

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance  de © Vinexpo

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance de © Vinexpo

Âgé de 58 ans, Christophe Navarre succède à Xavier de Eizaguirre, dont le mandat était arrivé à son terme ; Chistophe Navarre devient également Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo Overseas, la filiale du groupe qui gère les activités de Vinexpo à l’étranger.

A LA TETE DE MOET-HENNESSY

Christophe Navarre est né en Belgique, et a obtenu une licence de Business Administration à l’Université de Liège avant d’entrer à la Continental Bank en 1980. Il rejoint plus tard le groupe Exxon où il exerce différentes fonctions de Responsable Marketing et Commercial pour le Groupe Esso. Développant des marques premiums et des produits novateurs pendant près de 8 ans, il rejoint le Groupe LVMH en 1997, pour prendre la tête de JAS Hennessy & Co, la prestigieuse maison de cognac. En mai 2001, il est nommé Président Directeur Général de Moët-Hennessy, le groupe d’activités Vins et Spiritueux de LVMH qui possède aussi les prestigieuses maisons de champagne Moët & Chandon, Dom Pérignon, Mercier, Veuve Clicquot, Ruinart et Krug, de whisky Glenmorangie et Ardbeg, la vodka Belvedere ainsi que des vins du Nouveau Monde.

UNE ETAPE IMPORTANTE DANS LE DEVELOPPEMENT EN FRANCE ET A L’ETRANGER

Par son expérience à la tête de Moët Hennessy depuis 2001, et par sa connaissance approfondie des grands marchés mondiaux de vins et spiritueux, Christophe Navarre apporte à Vinexpo un élan supplémentaire face aux défis de l’entreprise.

Vinexpo est une marque qui, depuis plus de trente ans, fait rayonner le secteur des vins et spiritueux en général, et les exportations françaises en particulier. Je me réjouis de contribuer à son développement aux côtés du Directoire », Christophe Navarre.

Patrick Seguin, Président du Directoire, et Guillaume Deglise, Directeur Général de Vinexpo, ont commenté: « la nomination à la Présidence du Conseil de Surveillance d’un professionnel de la dimension de Christophe Navarre traduit les ambitions de l’entreprise de porter au plus haut le savoir-faire et l’expertise de Vinexpo ».

Deux autres personnalités du secteur des vins et spiritueux font leur entrée au Conseil de Surveillance de Vinexpo : Philippe Castéja, Président de Borie-Manoux et du Conseil des Crus Classés 1855, et Philippe Guigal, de la Maison rhodanienne E. Guigal.

Par ailleurs le mandat de Chrsitophe Navarre comme Président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux s’achèvera le 12 avril 2017.

Avec Vinexpo.

06 Avr

Emmanuel Cruse au Ban du Millésime « un millésime d’anthologie à Bordeaux »

La Commanderie du Bontemps organisait hier sa traditionnelle soirée du Ban du Millésime au CAPC à Bordeaux. L’occasion pour les propriétés et négociants de remercier les acheteurs étrangers venus pour les primeurs et ce fameux 2016.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Pas moins de 640 personnes étaient invitées hier soir au CAPC. Les membres de la Commanderie du Bontemps avaient une fois de plus fait les choses en grand, de concert avec les propriétaires et négociants qui invitent à leurs tables de nombreux acheteurs, importateurs et distributeurs étrangers. Cela fait ainsi partie du jeu et du savoir-vivre à la française.

De nombreux Asiatiques, 'la Chine est 1er marché à l'export avec 73 millions de bouteilles, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

De nombreux Asiatiques étaient invités par les châteaux et maisons de negoce. La Chine est 1er marché à l’export pour Bordeaux, avec 73 millions de bouteilles vendues ces 12 derniers mois, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

Parmi la Commanderie, Thimothée Bouffard, courtier de la place de Bordeaux, a bien voulu commenter pour Côté châteaux ce millésime 2016 : il faut en effet déjà se souvenir que « c’est un millésime qui a été sauvé grâce à la sécheresse (car le printemps avait été très pluvieux) et à la pluie du 13 septembre. Cela a permis d’avoir des vendanges à maturité. »

On a une grande homogénéité sur l’ensemble des appellations, c’est très bon partout », Thimothée Bouffard

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Toutefois, notre ami courtier conseille « la mesure vis-à-vis des propriétés. Le marché sera là si on arrive à être mesuré dans l’ajustement des prix. On peut concevoir une hausse mais très raisonnable. »

A ses côtés, une autre figure du Médoc, Jean Chanfreau propriétaire des châteaux Fonréaud, Lestage et Caroline. Celui-ci travaille bien sûr les rouges mais il est très fier de produire « l’un des meilleurs blancs du Médoc » avec le Cygne de Fonréaud, dixit un spécialiste. « Il y a un siècle on produisait du blanc dans le Médoc », explique Jean Chanfreau qui aujourd’hui renoue avec cette tradition en sortant 20000 bouteilles de Cygne avec Fonréaud et 1200 bouteilles de la Mouette au château Lestage., sur un terroir de graves fines et de calcaire.

Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Luc Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Cette semaine des primeurs aura été marquée, tout d’abord en ouverture, par la sortie du prix de château Guiraud, 35,50 euros hors taxe, car comme le souhaitait la famille Planty, les acheteurs pourraient savoir à quelle sauce ils allaient être « mangés » en venant à la propriété ou dans les tastings. Du coup de nombreuses ventes ont déjà pu se faire, alors même que tous les autres châteaux dans le Bordelais vont attendre les notes des critiques pour sortir leurs prix.

 Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

A Kirwan, on a aussi fait le plein dans le nouveau chai lors des deux journées de dégustations des vins de Margaux : 3500 personnes ont été reçues par Yann Schÿler, ainsi que les autres propriétaires qui présentaient leurs vins.

Dans son discours introductif, le Grand Maître de la Commanderie a tout d’abord souligné l’enthousiasme des participants, un nouveau record avec 640 personnes au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux.

Emmanuel Cruse a aussi résumé l’ambiance générale et les retours de l’ensemble des professionnels qui décrivent :

Un millésime exceptionnel reconnu par l’ensemble des critiques. Un millésime d’anthologie à Bordeaux » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

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« Pour être honnête, nous avons eu beaucoup de chance avec ce millésime car les conditions climatiques ont été très difficiles jusqu’à la mi-juin ; le 23 juin, soir de la Fête de la Fleur, le temps a basculé pour une été sec qui a apporté cette maturité idéal. Un millésime d’une parfaite élégance. »

Et le Grand Maître de rappeler la conjoncture économique instable aux USA et en Angleterre avec le brexit, qui amène sans doute à bien réfléchir avant de sortir des prix qui ne resteraient pas dans la mesure.

05 Avr

Le système des primeurs à Bordeaux est relancé par 3 grands millésimes successifs

Les dés sont relancés à Bordeaux. L’attrait pour le millésime 2016 est bien là, l’achat environ 2 ans avant d’être livré devrait être avantageux si les propriétés demeurent raisonnables, en plus il y a de la quantité. Les commentaires des experts de Côté Châteaux vont bon train.

Mochel Rolland estime qu'on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s'emballer © JPS

Michel Rolland estime qu’on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s’emballer © JPS

Le système a bien failli faire « tilt » ! Après un millésime comme 2013, qu’on peut dire assez moyen, millésime qui faisait suite à 2011 et 2012, jugés bien en dessous des stars 2009 et 2010, le système des primeurs avait du plomb dans l’aile. Ce d’autant que les prix sur le 2010 notamment avaient flambé et refroidi pour quelques années les acheteurs du monde entier.

Mais aujourd’hui, il se passe quelque chose, ça frétille de nouveau à Bordeaux. Comme le disaient les aficionados de flippers ou de vieux jeux vidéos de cafés, « same player shoot again » !

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

Nos amis Belges qui n’ont jamais vraiment délaissé Bordeaux sont bien présents à l’image de la famille Van den Bussche de Gant. Les vins de Bordeaux représentent 60% des vins qu’ils importent.

Oui il y a une telle différence entre acheter en primeur qu’en livrable, que c’est toujours intéressant, c’est sûr et certain, » Mathieu Van den Bussche importateur belge.

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Sur le millésime 2014, comme le soulignait en effet dès lundi Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux : « ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur ».

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Pour Fabrice Bernard, PDG de Millésima confirme que Bordeaux a à nouveau un rôle à jouer : « Bordeaux a su être raisonnable sur les prix en 2013 et 2014, les a légèrement augmenté en 2015, et si vous voulez pendant ce temps-là, on a les vins américains et italiens, et même bourguignons qui ont augmenté très fortement leurs prix ».

2015, un peu plus cher, et 2016 ont ainsi réussi à faire reparler de Bordeaux comme d’une place centrale du monde du vin, d’autant qu’il y a du volume et que Bordeaux n’a subi ni gel ni grêle.

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Les prix qui ont flambé à  Bordeaux sur les 2009 et surtout les 2010, avec une oephorie de commandes chinoises ont bien failli faire vaciller le système des primeurs. Un système à la base qui permettait aux propriétés de faire de la trésorerie, en étant payé de suite.

Jean-Luc Zell d'Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

Jean-Luc Zell d’Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

« A partir du moment où les prix sortent trop haut, derrière il n’y a pas de plus-value qui se fait, cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeur, sinon leur rareté ». « 

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Pour ce 2016, dans un millésime comme ça tout est bon, les gens vont pouvoir découvrir qu’ils peuvent s’offrir des vins pour des rapports qualité-prix incroyables, » commente Stéphane Derenoncourt.

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

L’oenologue Michel Rolland fait aussi le plein pour sa traditionnelle dégustation des Clés de Châteaux organisée avec Dany Rolland et leurs filles. Dans le cuvier du château La Dominique, ils font déguster plus de 200 châteaux qu’ils conseillent. Il est confiant avec de très belles choses autour de 15-25 euros mais redoutent une petite flambée pour les plus grands.

IMG_4622« Il y a de la demande donc la propriété monte, le négoce monte, les acheteurs sont prêts à payer et ça donne ce qu’on avait connu en 2010, en général c’est 3 ou 4 ans après qu’on le reprend après dans la figure » explique Michel Rolland.

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Hormis 40 grandes marques, les prix devraient rester accessibles, pour que les primeurs continuent d’occuper la scène médiatique, faisant désormais venir des chefs, comme aujourd’hui Cyril Lignac à La Dominique, pour animer des accords mets et vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Xavier Mansion, D Laurent :

04 Avr

Les primeurs à Bordeaux : les étrangers fortement intéressés par le millésime 2016

Les professionnels étrangers du monde du vin sont venus en nombre pour déguster le millésime 2016. Parmi eux, les marchés très porteurs pour Bordeaux : la Chine, les Etats-Unis, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Des Américains qui font un grand retour avec un marché qui est le 1er consommateur au monde de vin.

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Journaliste au Wine Spectator, Suzanne Mustacich connaît non seulement bien le marché américain puisqu’elle nous vient du pays de l’Oncle Sam, mais en prime elle a une expertise sur les vins de Bordeaux, car elle vit à Bordeaux depuis de nombreuses années.

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« Il y a beaucoup de monde, même plus que l’année dernière, c’est parce qu’il y a une demande aux USA, le plus important marché de vin au monde (1er pays consommateur), et Bordeaux reprend sa place », explique Suzanne Mustacich.

Il faut dire que le taux de change est redevenu beaucoup plus favorable que pour les derniers grands millésimes 2009 et 2010. Au château Batailley, à Pauillac, la dégustation de l’Union des Grands Crus Classés de Bordeaux est ainsi prise d’assaut par de nombreux américains dont André Holmes, juriste aux USA et grand amateur de vins de Bordeaux.

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l'américain Andre Holmes à gauche à l'image (JPS)

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l’américain Andre Holmes à gauche, aux côtés de Bertrand Lafon, conseiller en vin (JPS)

Bon fruit, les tanins sont équilibrés, c’est un grand millésime ! » André Holmes grand amateur américain de vins de Bordeaux.

Robert Landness agent américain de la maison Jeffrey M. Davies est aussi emballé : « si vous deviez le comparez avec le 1989 ou le 1990, il ressemble plus au 1990, avec une belle structure, belle densité, un grand millésime à souhait ».

Le château Batailley, pris d'assaut par les étrangers © JPS

Le château Batailley, pris d’assaut par les étrangers © JPS

Mais pour ne pas faire fuir le marché américain qui est en passe de dépasser en volume les exportations belges (2e marché des vins de Bordeaux avec 25 millions de bouteilles) et se positionner en seconde position, les prix des crus classés devront essayer de rester stables, en tout cas ne pas flamber comme en 2010 :

IMG_4513J’espère que tout le monde restera raisonnable car il faut quand même que les vins soient atteignables par le plus grand nombre même si nous avons fait de très grands vins cette année », Philippe Castéja président des Crus Classés 1855.

Au Domaine de Chevalier, on a pu croiser aussi pas mal d’acheteurs européens intéressés : des Allemands, et même des Anglais, ce malgré le brexit:

On attend tous une petite augmentation parce que c’est un très bon millésime, mais si ça reste raisonnable cela va très bien marcher » Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

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Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

Les Britanniques sont le 4e marché pour les vins de Bordeaux à l’export avec 22 millions de bouteilles, devant les Allemands 5e avec 21 millions : « je suis sûr que nous allons acheter pas mal de lots de ce millésime car c’est très bon, et on va pouvoir le vendre à nos clients qui seront très contents, » me confie Grégor Sturm importateur de la maison Sturmweine à Munich.

Les Chinois sont aussi très choyés dans les propriétés, ils restent et de loin le 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux avec 73 millions de bouteilles vendues sur les 12 derniers mois.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Françoise Dupuis :

Olivier Bernard sur les primeurs à Bordeaux : « on a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau »

 » Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands, grands millésimes ». Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier et Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, se confie à Côté Châteaux en exclusivité sur le millésime 2016. Il est l’invité de parole d’expert.

Olivier Bernard, le président de l'Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Jean-Pierre STAHL : « Olivier Bernard, tout le monde parle du 2016 comme d’un millésime exceptionnel. Est-ce un nouveau millésime du siècle ? »

Olivier Bernard : « Bordeaux a parfois la réputation de raconter des histoires, mais là il n’y a pas d’histoire. Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands grands millésimes. Cela fait partie des quelques millésimes que l’on produit dans la vie d’un homme. On a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau. Est-ce que c’est meilleur que 2015 ? Chez nous oui, certains vous diront que non, mais sur l’ensemble du bordelais j’ai l’impression que 2016 dépasse un peu 2015. « 

Ce millésime 2016, il est très Bordeaux… Il est très vertical, structuré, puissant et droit. »

« On ne sent pas l’alcool, ni une certaine sucrosité, ni de la barrique, ni de la surmaturité ou de la surextraction, ce sont des vins très bien définis, très purs, très droits, c’est ça les grands Bordeaux. »

« Et en plus, il y a ce petit supplément d’âme, qui des fois sur des vins un peu trop droits peuvent frôler l’austérité. Sur ce 2016, on a des couleurs profondes, des vins puissants et verticaux à la fois, mais en même temps il y a un charme. On le sent dès le nez, on a un côté aromatique étonnant. Ce côté aromatique s’il se révèle très tôt, c’est qu’il y a une très belle maturité et ce côté équilibre ».

Les grands vins comme les grands hommes ne s’expriment bien que s’ils sont en parfait équilibre, on est su des notes de terroir et de cerise noire »

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Jean-Pierre Stahl : « Quant au système des primeurs, est-il relancé, et à quels prix faut-il s’attendre ?

Olivier Bernard : « Le système des primeurs est passé par deux excès : il est passé par deux grands millésimes 2009, 2010 avec la surchauffe chinoise qui a fait que l’on est monté sur le millésime 2010, sur certains crus, trop haut. Je me rappelle des vins qui se sont vendus très chers en sortie de propriété mais qui coûtaient le double 15 jours plus tard. Cela veut dire que c’est le marché qui a aspiré ces vins à un peu n’importe quel prix. Donc une folie non maîtrisée du marché. Et nous qui aimons les très grands vins, qui partent à des prix de folie, on est un peu énervé…Donc 2010 a été un des premiers éléments qui a participé au Bordeaux bashing ».

« Et puis derrière manque de chance : 2011, 2012 et 2013, trois millésimes de consommation rapide, des beaux millésimes mais pas des grands millésimes de Bordeaux. Ces 11, 12, 13 ont été un deuxième élément qui ont fragilisé les primeurs. Donnez moi une bonne raison d’acheter des 2013 en primeur, il n’y en avait pas beaucoup ».

« Avec 2014, 2015 et 2016, on est revenu dans un cycle tout-à-fait normal à Bordeaux et ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur. 2015, on a fait un très grand millésime qui s’est vendu au bon prix ».

« Bien sûr on va parler des exceptions. Je veux rappeler que Bordeaux, c’est 6000 châteaux. Dans une année comme 2016, sur ces 6000, il y a 400 châteaux qui vont se vendre en primeur. Sur ces 400, admettons qu’il y en ait 10% qui pètent un peu les plombs, ça fait 40. Peut-être qu’il y a une quarantaine de crus qui peuvent un peu sortir des prix. Bordeaux c’est 6000 châteaux, 5960 seront au bon prix, j’aime bien parler de la règle, plutôt que de l’exception. Et trop souvent en France, on parle de l’exception, parlons de la règle. »
Regardez l’interview d’Olivier Bernard, le président de l’UGCB réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Jean-Pierre Stahl : « Pour ces primeurs, il y a de nombreux étrangers de retour, non ? »

Olivier Bernard : « Le millésime 2014 et le millésime 2015 ont redonné confiance au marché, les gens ont gagné de l’argent, globalement 2014 et 2015 se sont vendus au bon prix avec de très bons niveaux de qualité. En 2014, c’était l’année où on pouvait acheter des grands crus, y compris des 1ers crus. Ils étaient à un prix raisonnables ».

« 2015 et 2016 sont des années plus cotées, plus chères, et c’est normal. Car en 2016, on va avoir beaucoup de gens qui vont s’intéresser à ce millésime. On le voit, en tant que président de l’Union des Grands Crus, on a déjà 6500 inscrits, professionnels du monde entier, contre 4500 précédemment. Ca peut créer une forte demande. Après les propriétaires de châteaux devront faire extrêmement attention et il y a un avantage très marqué sur ce millésime, c’est qu’on a fait de la production, un certain volume. Et quand un propriétaire a fait un certain volume, il doit vendre au bon prix, sinon le marché ne lui prendra pas. Parce que dans un marché comme celui-là, comme il y a du vin, eh bien on ira acheter chez le voisin.

« Donc je suis assez confiant sur la mise en marché de ce 2016. Sur les 122 crus présentés ce matin à l »Union des Grands Crus, je peux déjà vous dire qu’il y en a déjà cent qui ne seront pas chers ».

03 Avr

Un bel engouement autour du millésime 2016 : 6500 professionnels dans les propriétés

A millésime exceptionnel, fréquentation exceptionnelle. Ce sont pas moins de 6500 personnes inscrites auprès de l’Union des Grands Crus de Bordeaux qui vont participer à la dégustation des primeurs toute cette semaine. L’UGCB a ouvert le bal au Hangar 14 et les Pessac-Léognan au château La Louvière. Les premières réactions vont de l’enthousiasme à la peur de voir grimper quelque peu les prix.

Le démarrage des primeurs a eu lieu ce matin à 9h30 à la Louvière dans le brouillard © JPS

Le démarrage des primeurs a eu lieu ce matin à 9h30 à la Louvière dans le brouillard © JPS

10 heures, au château la Louvière tout doucement le brouillard se lève sur la fabuleuse chartreuse achetée par André Lurton. C’est dans cet endroit magique que va se déguster le millésime 2016 : 42 propriétés en blanc et 53 en rouge.

Déjà , les premières réactions fusent sur les blancs : « on a dégusté de bonnes choses, on est assez satisfait parce qu’on pensait que les blancs manqueraient d’acidité, mais c’est très joli ce qu’on a goûté jusque là », m’explique Hervé Freychet du restaurant le Pince Oreilles.

Là, j’étais en train de déguster Larrivet-Haut Brion blanc avec beaucoup de matière, belle fraîcheur et une belle attaque, ça va être un très grand millésime, ce 2016″ renchérit Mathieu Garcia négociant de Sovex à Carbon-Blanc en Gironde.

Vincent Cruège, un oenologue à qui le 2016 a donné le sourire © JPS

Vincent Cruège, un oenologue à qui le 2016 a donné le sourire © JPS

Un blanc qui fait parler de lui, mais ce n’est rien en comparaison du rouge ! Les raisins ont subi la sécheresse cette été, fort heureusement les matinées fraîches et petites pluies de septembre ont permis à ce millésime d’être récolté tardivement et d’arriver à la parfaite maturation.

« On a eu les 2015 qui étaient bien concentrés, 2016 sera un millésime beaucoup plus frais et de garde aussi », explique Didier Gigot du restaurant le Petit Bonneval à Pérignat les Sarliève dans le Puy-de-Dôme.

On est dans un très bon niveau, en  même temps c’est très aromatique et c’est très charnu, ce sont les deux pieds sur lesquels on peut avancer pour les rouges », Laurent Cogombles président du syndicat des Pessac-Léognan.

En rouge, un millésime qui fait déjà couler beaucoup d'encre © JPS

En rouge, un millésime qui fait déjà couler beaucoup d’encre © JPS

A ne pas s’y tromper, si les restaurateurs, négociants, cavistes sont venus en masse, en plus des traditionnels critiques, c’est parce que ce millésime est prometteur et le marché confiant pour ces vins qui seront livrés dans 2 ans.

V

Eric Galan, de la société de négoce Jean Merlaut © JPS

Il a tout pour être aussi bien qu’un 2009-2010 voir plus, le consommateur aura un très grand bonheur à ouvrir ces bouteilles dans 5-10 ans voire au-delà, il a un très grand potentiel de conservation » Eric Galan société de négoce Jean Merlaut

La semaine des primeurs c'est jusqu'à jeudi dans le bordelais © JPS

La semaine des primeurs c’est jusqu’à jeudi dans le bordelais © JPS

Certains négociants pensent que les prix ne devraient pas trop augmenter, pas plus de 10 à 20 % ou rester stables. Hormis quelques exceptions, les envolées de folie ne devraient pas être légion à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Montage Corine Berge :

02 Avr

1987-2017 : Pessac-Léognan célèbre les 30 ans de son appellation

A la veille de célébrer le grand millésime 2016, 53 châteaux de l’appellation fêtaient, ce dimanche soir, les 30 ans de l’AOC Pessac-Léognan, au Palais de la Bourse à Bordeaux. 

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Ciusnéros (Rouillac) et Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) © Jps

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Cisnéros (Rouillac), Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) et Eric Perrin (Carbonnieux) © Jps

« C’était le 9 septembre 1987, je me vois encore avec André Lurton à ouvrir une bouteille de champagne… », me confie Francis Boutemy (le Grand Maître du Grand Conseil Du Vin De Bordeaux) qui a une pensée émue pour ce jour où l’appellation a été lancée.

Francis Boutemy, Yann La Goaster (Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (syndicat des Pessac-Léognan et Allan Sichel Président du Civb) © JPS

Francis Boutemy, Yann Le Goaster (directeur Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (syndicat des Pessac-Léognan) et Allan Sichel (Président du Civb) © JPS

Il aurait voulu qu’André Lurton soit là ce soir, comme bon nombre de propriétaires de Pessac-Léognan, mais André est aujourd’hui quelque peu âgé.

Pour autant ses enfants Christine et François Lurton sont là. Eux aussi éprouvent une véritable émotion :

Allan Sichel président du CIVB, Christine et François Lurton © JPS

Allan Sichel, président du CIVB, Christine et François Lurton © JPS

On est tous très fier, dans la famille, du travail qu’il a fait, c’était 8 heures de travail par jour et cela a duré près de 10 ans » François Lurton.

Et François le fils aîné de rappeler : « pendant qu’il faisait les Pessac, moi je gérais la boîte, et après il est revenu…Je me rappelle aussi qu’il a voulu lancer ce logo, qu’il a imposé avec un encadré et il y est parvenu. Du coup, il fallait refaire toutes les étiquettes… »

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L’appellation ne s’est pas faite comme un claquement de doigt, il y a eu une longue évolution et au préalable « la création par mon grand-père des Hautes Graves (Jacques Guillemaud, à la tête à l’époque de Larrivet Haut-Brion). Mon grand-père est tombé malade et André Lurton a pris la suite. Il y avait aussi deux fortes personnalités qui se faisaient face entre Pierre Guignard, d’un côté, et André Lurton de l’autre côté. Des enquêtes ont été faites par l’INAO pour la création de cette appellation, et elle a été créée par un décrêt de Jacques Chirac », ajoute Francis Boutemy.

« L’appellation a tout de suite été dynamique : quand il y avait une manifestation à Bordeaux ou à Bruxelles, tout le monde venait. Il y avait une équipe de jeunes dynamiques, comme aujourd’hui, avec l’arrivée des Kressmann ou des Bernard ».

Aujourd’hui les Pessac-Léognan rassemblent 70 châteaux dont 53 étaient représentés hier soir, 1800 hectares (300 en blancs et 1500 en rouges).

Il y a beaucoup d’avenir et d’enthousiasme, nous sommes investis comme dans une équipe de basket », Laurent Cogombles président du Syndicat des Pessac-Léognan.

Laurent Cogombles avait succédé à André Lurton à la tâte du syndicat, avec Chhrsitine et François © JPS

Laurent Cogombles avait succédé à André Lurton à la tête du syndicat, avec Christine et François © JPS

« On a eu une croissance exceptionnelle, car on est parti de rien. On continue à travailler à l’international, pour avancer encore, il y a un vrai dynamisme », complète Laurent Cogombles.

José Ruiz et ses amis chefs © JPS

José Ruiz et ses amis chefs © JPS

Les Pessac-Léognan montrent leur enthousiasme à travers deux propriétés qui cette année vont s’illustrer : le château Malartic-Lagravière qui célèbre en même temps les 20 ans de l’acquisition par la famille Bonnie, il va d’ailleurs organiser la prochaine Fête de la Fleur : « pour ces 20 ans on a un super millésime, on est vraiment ravi » commente Séverine Bonnie.

Et puis il y a le château Carbonnieux qui va ouvrir le bal en organisant la première soirée inaugurale de Vinexpo. Eric Perrin rappelle que son château détenu avec son frère Philibert et sa soeur Christine avait déjà organisé une de ces grandes soirées en 1995, leur père Anthony était encore présent à l’époque.Une soirée où de nombreux flacons du millésime 2012 étaient offerts à la dégustation et des millésimes plus anciens, avec un cocktail préparés par des chefs girondins, sous la baguette des Affamés menés par José Ruiz.

Olivier Bernard au centre, quel voix ! © JPS

L’ensemble des propriétaires de l’appellation Pessac-Léognan, chantant joyeux anniversaire © JPS

Et comme un anniversaire, ça se marque, l’ensemble des propriétaires ont pu souffler les bougies et entonner « Joyeux Anniversaire Pessac-Léognan », avec un Olivier Bernard chantant plus fort que les autres, preuve qu’à Domaine de Chevalier, outre ses grands vins, il y a aussi un grand ambassadeur des Pessac-Léognan. Ce n’est pas pour rien qu’il est aussi président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux !

Joyeux anniversaire Pessac-Léognan :

« Bordeaux, la métamorphose » : le magazine sur les nouveaux chais

En 1855, Bordeaux a acquis une notoriété mondiale avec le classement de ses châteaux. Un siècle et demi plus tard, la légende continue avec ses nouveaux chais. Tour d’horizon des chais de dernière génération livrés à l’occasion des primeurs de Bordeaux et de certains autres qui depuis 5 ans font parler d’eux.

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l'inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l’inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

A COMME ANGELUS

En 10 ans, on peut considérer que les châteaux ont encore muté. S’il fallait commencer par le commencement, ce serait la lettre A comme Angélus. La métamorphose a été totale. Des travaux gigantesques lancés par Hubert de Boüard et Jean-Bernard Grenier, avec aujourd’hui une nouvelle génération aux commandes Stéphanie de Boüard-Rivoal et Thierry Grenié-de Boüard. Angélus a été inauguré fin mars 2014, et consacré en 2012 en tant que  1er grand cru classé A de Saint-Emilion.

Près de 1100 barriques peuvent être accueillies ici © Jean-Pierre stahl

Près de 1100 barriques peuvent être accueillies dans le chai de Calon Ségur © JPS

UNE SALVE D’INAUGURATIONS DANS LE MEDOC

Mais les châteaux qui font l’actualité cette année pour les primeurs sont plûtôt rive gauche, dans le Médoc avec Calon Ségur (3e cc de Saint-Estèphe), qui a inauguré ses nouveaux chais le 20 mars dernier, très récemment Kirwan (3e cc de Margaux) vendredi soir et Beychevelle (4e cc de Saint-Julien) hier soir.

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Chacun y va de sa patte, de sa touche perso, avec des signes de reconnaissance en façade comme le pied de vigne gigantesque de Kirwan ou bien ces vagues ondulées à Beychevelle, il y a aussi ce sanctuaire ce long tunnel à Calon qui va conserver les plus belles bouteilles de la propriété.

Cet élan de talents n’est pas prêt de s’arrêter, d’autres chais sont déjà annoncés comme celui de Lynch-Bages qui sera réalisé par Chien Chung Pei dont le père a signé la Pyramide du Louvre à Paris, rien que cela. Et c’est sans parler de Margaux, Talbot, Gloria et autres Cos d’Estournel qui ont aussi voulu marquer d’un signe architectural fort leur restructuration ces dernières années.

 

Henrique Da Costa des Vignobles Perse devant la façade de château Pavie © JPS

Henrique Da Costa des Vignobles Perse devant la façade de château Pavie © JPS

DE GRANDES SIGNATURES AUSSI RIVE DROITE

Il y a toutefois des points communs et des passerelles (en inox), entre la rive gauche et la rive droite, on peut ainsi retrouver des signatures communes comme celle d’Arnaud Boulain à Beychevelle comme à Angélus, ou encore les cuves en béton de Kirwan qui comme celles de Cheval Blanc ont été réalisées en Italie.

Cheval Blanc et la vague de Christian de Portzamparc pour le nouveau chai à Saint-Emilion © JPS

Cheval Blanc et la vague de Christian de Portzamparc pour le nouveau chai à Saint-Emilion © JPS

 JEAN NOUVEL ET PHILIPPE STARCK, DES NOMS QUI FONT PARLER

Cheval Blanc (1er cc A de Saint-Emilion) puis La Dominique (cc de Saint-Emilion) ont été les projets sans doute les plus osés de cette dernière décennie à Saint-Emilion. C’est une vague qu’a souhaité créer Christian de Portzamparc au mythique château Cheval Blanc, un véritable exploit car la végétation sur le toit fait que ce chai se fond dans son environnement.

Juste à côté Jean Nouvel a joué sur 6 nuances de rouge avec son chai du château la Dominique qui est venu se poser dans la cour intérieure du château en pierre acheté en 1969 par Clément Fayat. Un château qui a explosé au niveau oenotouristique avec 10 à 12000 visites payantes par an et 50000 personnes qui viennent déjeûner et admirer la vue depuis le restaurant « la Terrasse Rouge ».

Le cuvier de la Dominique livré en 2014 © JPS

Le cuvier de la Dominique livré en 2014 © JPS

LIGNES EPUREES

Des chais, qui bien sûr conservent leur objectif premier de vinifier avec des cuviers dignes de Stark Trek, (« vitesse lumière capitaine Kirk »), baignés de lumière tant à la Dominique qu’à Beychevelle.

Le nouveau chai Clinet et Ronan by Clinet à Pomerol © JPS

Le nouveau chai Clinet et Ronan by Clinet à Pomerol © JPS

Des chais résolument modernes comme ceux des 2000 m2 de Clinet finalisés en 2015, avec un bardage bois qui se fond parfaitement dans paysage.

Ronan Laborde présente ses nouvelles installations qui peuvent contenir 900000 bouteilles © JPS

Ronan Laborde présente ses nouvelles installations qui peuvent contenir 900000 bouteilles © JPS

Ici l’objectif pour Ronan Laborde est clair de souhaiter se diversifier et développer une marque de Bordeaux Ronan By Clinet depuis Pomerol.

les vieilles arcades de l'ancienne gare d'Orléans de Bordeaux

Le chai d’élevage de château Pavie réalisé à partir des vieilles arcades de l’ancienne gare d’Orléans à Bordeaux © JPS

Mais le fin du fin, c’est encore l’idée de Gérard Perse en 1998, d’acquérir les vieilles arcades de l’ancienne gare d’Orléans de Bordeaux pour en faire un chai sur deux niveau à Pavie et tout refaire en 2013 à partir de ce chai historique, avec l’architecte Pinto.

Philippe Starck, le jour de l'inauguration du chai des Carmes Haut-Brion le 24 juin 2016 © JPS

Philippe Starck, le jour de l’inauguration du chai des Carmes Haut-Brion le 24 juin 2016 © JPS

Certains sont totalement novateurs à l’image des Carmes Haut-Brion qui a inauguré son chai signé par l’architecte Luc-Arsène Henry et le designer Philippe Starck lors de Bordeaux Fête le Vin 2016 : « pour moi, c’est la lame d’une charrue, qui est en train de rentrer dans la terre, dans l’eau, d’ouvrir la terre pour faire accoucher ce mystère qu’est le vin. » 

Regardez le magazine « Bordeaux,  la métamorphose » sur ses nouveaux chais par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Christophe Varone et Emmanuel Cremese :