03 Mar

« Le vin vieillirait-il mieux en mer ? », mythe ou réalité ? Réponse à Paris avec Larrivet Haut-Brion et Stéphane Derenoncourt

Le vin vieillirait-il mieux en mer ? Un retour sur l’expérience menée par le château Larrivet Haut-Brion aura lieu à Paris le 27 mars prochain avec Emilie Gervoson, Bruno Lemoine et Stéphane Derenoncourt.

© le château Larrivet Hat-Brion, la famille Gervoson avec Joël Dupuch avec qui l'expérience a été menée en 2009

© le château Larrivet Haut-Brion, avec Emilie Gervoson et Joël Dupuch avec qui l’expérience a été menée en 2009

C’est une épineuse question. Scientifiques, œnologues et amateurs tentent d’y répondre depuis des décennies.

Emilie Gervoson, fille des propriétaires du Château Larrivet Haut-Brion et Bruno Lemoine, Directeur Général et vinificateur du Château se sont attachés à mener une véritable expérience scientifique.

Le 27 mars prochain, ce sera le retour sur expérience à Paris au cours d’une dégustation et d’un débat animé par Bruno Lemoine et Stéphane Derenoncourt autour de ce vin au destin hors du commun.

Cette expérience inédite vise à comparer les différences de vieillissement d’un même vin, le millésime 2009; exceptionnel et riche en tanins. Pendant qu’une partie du breuvage était élevée en bouteille de manière traditionnelle, une autre était réservée en barrique, tandis que la troisième était plongée dans le bassin d’Arcachon pour y poursuivre son vieillissement dans les fonds marins pendant 6 mois supplémentaires.

En 2012 et 2014, des dégustations comparatives et analyses menées sur les trois vins ainsi obtenus, ont révélé de surprenants résultats. Tanins plus arrondis, amertume gommée et robe plus ambrée, le vin élevé en mer présentait déjà des caractéristiques prometteuses. Le vin élevé en chais, se distinguait, lui, par sa structure et la fraîcheur de ses notes mentholées. Depuis, les vins ont été mis en bouteille et magnums pour y poursuivre leur maturation…A déguster alors pour restituer de formidables impressions.

02 Mar

Derrière les ventes record de champagne, les vignerons contraints de repenser leur « modèle économique »

Concurrencés sur le marché français, distancés à l’export, tentés par la vente au négoce: en Champagne, les vignerons font face à de nouveaux défis structurels, qui redessinent le visage d’une filière au chiffre d’affaires record de 4,9 milliards d’euros en 2017.

dES

@ Le champagne gagne toujours des parts de marché à l’export, malgré un léger recul en France

Sur les quelque 307 millions de bouteilles de champagne vendues l’année dernière (+0,4% par rapport à 2016), plus de 72% proviennent des caves des maisons de champagne, le reste étant expédié par les coopératives viticoles et les vignerons, selon le Comité Champagne.

« Entre 2007 et 2016, les vignerons ont perdu environ 25% de leur volume expédié », relève Aurélie Ringeval-Deluze, professeure d’économie et de gestion spécialisée dans l’économie du vin à l’université de Reims Champagne-Ardenne.

Sur le marché français, mises à mal par d’autres vins effervescents français et étrangers comme le prosecco ou le cava, les ventes de champagne affichent un recul de 2,5% pour l’ensemble de la filière et de 4,9% pour les seuls vignerons, soit un différentiel de 2,5 millions de bouteilles entre 2016 et 2017 pour ces derniers, selon l’organe institutionnel champenois.

« Ce qui coince, c’est que le marché français est difficile, concurrentiel…Or 80% du champagne de vignerons est vendu en France », souligne Maxime Toubart, le président du Syndicat général des vignerons de la Champagne.
Face à cette contrainte, couplée au morcellement du vignoble champenois qui fait diminuer la taille des exploitations, de nombreux viticulteurs préfèrent vendre tout ou partie de leur récolte aux négociants, une solution rentable avec un prix du kilo de raisin qui oscille « entre 5 et 8 euros », indique-t-il.
« Le vignoble est de plus en plus dépendant des maisons pour écouler la production, explique M. Toubart, car « celles-ci ont la possibilité d’aller vendre des bouteilles très loin et très chères, donc de payer des raisins très chers ».

Pour continuer à commercialiser leurs propres champagnes, certains vignerons décident de se lancer à l’export, stimulés par des ventes en croissance vers les pays tiers (+8,4%).
« Environ 50% de ma production, soit 15.000 bouteilles, part aux Etats-Unis et en Italie, mais aussi en Suède et au Danemark », détaille Benoît Velut, jeune vigneron installé à Montgueux (Aube), qui vinifie 3 hectares sur 7,7 hectares au total et vend le reste au négoce.

Pour s’adapter à cette nouvelle donne, il a rejoint une association de dix vignerons où chacun apporte son expertise et ses compétences, « un énorme levier parce que je n’ai aucune formation de commercial », reconnaît-il, conscient que la filière est passée « d’une clientèle très locale du temps de nos parents à une clientèle beaucoup plus disséminée en France tandis que l’étranger s’est développé ».

De son côté, le Syndicat général des vignerons a créé « des services d’accompagnement », une marque commune appelée « Les Champagnes de vignerons », propose à ses adhérents de participer à des salons, de suivre des formations en anglais… « Une kyrielle d’actions » pour aider à commercialiser ces champagnes de qualité mais qui « n’enraye pas la baisse des volumes », observe le président du SGV.

« Il existe une vraie tendance de « premiumisation » et de valorisation des vignerons qui s’en donnent la peine, et à la disparition progressive de ceux qui sont en bout de course parce que leur modèle économique n’a pas évolué depuis 20 ans et ne colle plus aux besoins du marché », analyse Aurélie Ringeval-Deluze.

En 2016, le Comité Champagne a recensé 4.364 vignerons à la fois récoltants et expéditeurs, un nombre qui ne cesse de décroître depuis une dizaine d’années.

Grâce à « l’aura de l’appellation Champagne, les vignerons ont été longtemps protégés des évolutions économiques du monde actuel, mais ça a fini par les rattraper », constate-t-elle, ajoutant que certains exploitants n’ont aucune « trajectoire stratégique réfléchie » et font « pratiquement du bricolage » en vivant « beaucoup sur leurs acquis ».

A ses yeux, « la perte des expéditions de champagne actuelle est assez logique, presque saine », car elle n’empêchera pas les vignerons aux « vrais arguments commerciaux » et aux « produits typiques », ainsi qu’une nouvelle génération de passionnés, d’avoir « de l’avenir dans la commercialisation du vin ». Et d’exister à côté des grandes marques.

AFP

01 Mar

Cap sur Vinexpo New-York avec Guillaume Deglise : « Le marché US est le 1er marché au monde en volume et en valeur ! »

Entretien sans détour et exclusif avec Guillaume Deglise, le directeur général de Vinexpo,  juste avant son départ pour New-York. Il dévoile en primeur pour Côté Châteaux ce que va être ce nouveau Vinexpo New-York les 5 et 6 mars, un salon avec 500 exposants et 2500 à 3000 visiteurs professionnels. Il est l’invité de Parole d’Expert.

Guillaume Deglise, juste avant son départ vendredi pour New-York © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise, juste avant son départ vendredi pour New-York © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise : « C’est une nouvelle initiative de la marque qu’on ne compare pas à 2002 car c’est une autre équipe, une autre époque et un autre concept. Je ne regarde pas le passé mais l’avenir du marché américain. C’est une étape décisive pour l’entreprise, ce sera la 1ère fois que l’on sera présent sur les 3 plus gros continents de la consommation mondiale. Après l’Europe, l’Asie, on part aux Amériques ! »

JPS : « Quelle va être la physionomie du salon ? Quels événements y sont attendus ? »

Guillaume Deglise : « C’est un format de salon qui s’adapte au marché US. C’est un Vinexpo avec son ADN et 20 pays exposants, on va avoir toute une série de conférences et de masterclass des intervenants de  très haut niveau. On s’adapte au marché des USA et au format américain beaucoup plus concrêt avec un accès business, on a mis en place une offre de stands clés en mains à partir de 5000 $. On aura 500 exposants, on était confronté à un espace limité au Javits Convention Center. Là on est « sold out », très heureux avec ces nombreux exposants et la qualité de ceux-ci »

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JPS : « Alors qui sont-ils ? »

Guillaume Deglise : « On a une représentation importante de français avec 179 exposants soit 35%, les Bordelais représentent à eux-seuls 15%; après la France, les plus gros exposants sont les USA, l’Espagne, l’Argentine et ‘Italie, des pays très implantés sur le marché américain. Il y a toute une série de marques connues mais aussi des nouveaux venus comme l’Uruguay, la Moldavie ou le Japon qui veulent rentrer sur le marché ».

JPS : « Si vous choyez les acheteurs américains, c’est parce qu’ils sont devenus le plus gros marché mature ? »

Le marché US est le 1er marché au monde en volume et en valeur. Il n’est pas arrivé tout-à-fait à maturité avec un niveau de consommation de vin de 12 litres par an et par habitant alors qu’il est de 45 litres en France », Guillaume Deglise

Guillaume Deglise : « Mais tout le monde ne boit pas du vin aux USA, c’est tendance dans certains Etats dont l’Etat de New-York. Le marché continue à croître mais avec une croissance assez lente compte tenu des volumes déjà consommés. On prévoit 1% de croissance sur les 5 prochaines années et 6% pour les vins effervescents. Le consommateur est de plus en plus à la recherche de marques tendance. C’est un pays assez jeune aussi. »

L'aménagement du salon Vinexpo New-York au Javits Convention Center © JPS

L’aménagement du salon Vinexpo New-York au Javits Convention Center © JPS

JPS : « Tiens, quels sont les vins les plus importés ? »

Guillaume Deglise : « Ce qui est notable avec les études Vinexpo-IWSR, c’est que le marché US est dominé par les vins italiens et australiens, la France arrivant 3e. La raison ? Il y a une forte communauté italienne aux USA et l’Australie a connu un boom des vins il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, il y a un tassement et un recul des vins australiens au bénéfice d’autres pays dont la France ».

On prévoit une augmentation de 2,8% des vins importés français dans les 5 prochaines années, c’est le pays qui croît le plus.

Guillaume Deglise : « Les catégories qui vont vraiment augmenter sont les « premium » et « super premium », c’est-à-dire supérieurs à 10$ et de plus de 20 $. Et tout cela va en faveur des vins français, en faveur de vins compétitifs par rapport à ce qu’attend le consommateur américain. Bordeaux garde une position de leader mais il y a une très forte demande sur les vins de Bourgogne, du Rhône, du Languedoc et de Provence, car le marché US tire la demande des vins rosés.Et il faut aussi ajouter la Champagne, il y aussi une augmentation du champagne aux USA avec près de 19 millions de bouteilles consommées en 2016 aux USA. »

JPS : « Quelles sont les habitudes des consommateurs américains et de quels relais peuvent bénéficier les producteurs ? »

Guillaume Deglise : « Il ne faut pas considérer le marché américain comme un seul marché, en fait ce pays offre une multitude de facettes. Les habitudes de consommation sont différentes entre les Etats, il y a des degrés divers de maturité, il y a certains Etats des Etats où on ne peutr pas boire d’alcool et d’un autre côté la Côte Est, la Californien, la Floride et le Texas où la maturité et la consommation sont fortes.

Derniers ajustements avec la team de Vinexpo © JPS

Derniers ajustements avec la team de Vinexpo © JPS

JPS : »Après New-York, ce sera Hong-Kong du 29 au 31 mai ? »

Guillaume Deglise : « C’est notre 2e maison après Bordeaux, un salon où tout le monde se sent bien, porteur avec aussi la Chine continentale. La consommation féminine conduit cette croissance. Il y a un intérêt sur l’ensemble de la production mondiale et en particulier sur la France et Bordeaux.La commercialisation du salon touche à sa fin, on travaille sur 1300 exposants et on a commencé la promotion et la campagne de presse, les retombées sont bonnes. C’est un salon qui garde une place à part malgré la concurrence d’autres salons en Asie »

JPS : « Enfin, rassurez-nous sur Bordeaux, après avoir présenté le futur salon Vinexpo Paris en 2020, allez vous garder Vinexpo Bordeaux ? »

Guillaume Deglise : « Il faut bien comprendre qu’on est très fier du berceau de l’entreprise, du vaisseau amiral, ça doit le rester, ça le restera. C’est un événement unique, Vinexpo Bordeaux a sa propre identité, pas question ni pour moi, ni pour la filière de le déménager à Paris. Paris sera complémentaire de Bordeaux.

Vinexpo 2017 a été vécu comme un succès par la grande majorité des exposants et visiteurs, les épisodes de chaleur n’ont été qu’une péripétie, à la suite de laquelle nous avons décidé d’avancer le salon au mois de mai. Pour nous à moins d’une semaine de New-York, à moins de 3 mois de Hong-Kong, l’entreprise est déjà dans les starting-blocks pour préparer les échéances de Bordeaux et de Paris. Nous travaillons déjà fortement sur ces deux événements. »

Entretien avec Guillaume Deglise le 1er jour de Vinexpo à voir en video réalisé avec JP Stahl et Guillaume Decaix :

28 Fév

Quand les châteaux se parent de leur manteau blanc

Les Canadiens vont une fois de plus rire, on en fait des tonnes dès qu’il y a entre 2 et 5 centimètres de neige. Mais la neige est tellement belle et offre de jolies images cartes postales prises par les amis de Côté Châteaux que je ne pouvais m’empêcher de vous les faire partager.

Château Yquem à Sauternes © Daniel Detrieux

Château Yquem à Sauternes © Daniel Detrieux

Le © Domaine de Chevalier en Pessac-Léognan

Le © Domaine de Chevalier en Pessac-Léognan

A little freezy here ! #winter #cold #leovillebarton #langoabarton #bartonfamilywines http://ift.tt/2GNkgPd

« A little freezy here ! » #winter #cold #leovillebarton #langoabarton #bartonfamilywines http://ift.tt/2GNkgPd

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Château Rabaud Promis a Bommes © Daniel DetrieuxCapture

© Château Lafaurie-Peyraguey ce matin

© Château Lafaurie-Peyraguey ce matin

Bordeaux : les réactions au lendemain de l’émission « Cash Impact » sur les pesticides

Au lendemain de Cash, la température est plutôt froide à Bordeaux. Alors que les anti-pesticides nous montrent les analyses réalisées dans des habitations et des écoles du Médoc, les pouvoirs publics et le CIVB reconnaissent que des efforts ont été faits mais que « Cash Impact ne tient pas sa promesse : où est le bilan objectif 2 ans après Cash Investigation ? »

Corinne Despréaux habite juste en face d'une immense parcelle de vignes régulièrement traitées au printemps et en été © JPS

Corinne Despréaux habite juste en face d’une immense parcelle de vignes régulièrement traitées au printemps et en été © JPS

A Listac-Médoc, par -2°C, Corine Despréaux nous monte sa maison qui jouxte des vignes. Dès qu’elle ouvre sa baie vitrée, elle a une vue imprenable sur une immense parcelle de vignes, et lors des traitements, c’est la même chose, à ceci près c’est qu’elle est avertie désormais des jours de traitements…ou parfois le lendemain.

Le résultat est très mauvais, ça je m’y attendais, il y a énormément de pesticides dans ma maison même certains pesticides interdites depuis 2015″ Corinne Despréaux

IMG_4998Pour être tout à fait juste, elle fait partie de l’association Info Médoc Pesticides. Quand Marie-Lys Bibeyran lui a proposé de mesurer chez elle la présence ou non de pesticides dans son habitation, cela a été sans aucun problème.

IMG_5000C’est ainsi qu’en septembre, Corinne Despréaux a accepté de mettre dans le tuyau de son aspirateur un flacon permettant de recueillir les poussières de son logement. Une maison très bien tenue car elle est assistante maternelle et s’occupe d’enfants en bas âge.

Les résultats retrouvés chez Corinne Despréaux © JPS

Les résultats retrouvés chez Corinne Despréaux © JPS

Les résultats dont elle se doutait ont été à la hauteur de ses craintes : 18 pesticides retrouvés dont certains très dangereux …16 reprotoxiques, 8 mutagènes et 6 perturbateurs endocriniens. Dont du diuron interdit depuis 2008.

Stéphane Védrenne a perdu sa fille Eva d'un cancer. Depuis avec sa femme il a créé Eva pour la Vie et lutte contre ce qui pourrait provoquer des cancers chez les enfants © JPS

Stéphane Védrenne a perdu sa fille Eva d’un cancer. Depuis avec sa femme il a créé Eva pour la Vie et lutte contre ce qui pourrait provoquer des cancers chez les enfants © JPS

C’est ‘association « Eva pour la Vie » (association crée par les époux Védrenne suite au cancer et au décès de leur petite fille Eva) qui a financé ces analyses réalisées par le laboratoire Kudzu Science qui a recherché ces pesticides (insecticides, herbicides et fongicides) couramment utilisés en viticulture. Ces analyses confirment la présence importante de pesticides dans 8 habitations à Listrac, Cussac et Macau et dans une école primaire, celle de Listrac, pourtant éloignée de plus de 50 mètres des vignes.

Marie-Lys Bibeyran et Stéphane Védrenne à Listrac © JPS

Marie-Lys Bibeyran et Stéphane Védrenne à Listrac © JPS

Pour Marie-Lys Bibeyran présidente d’Info-Médoc Pesticides : « Il est non seulement intolérable d’utiliser encore ce genre de molécules, CMR cancérigènes mutagènes reprotoxiques, et encore plus intolérable, inaccepable, anormal de les retrouver dans une salle de classe où des enfants vont passer 7 heures par jour, 4 jours par semaine et encore une fois ça c’est au mois de septembre, qu’en est-il en mai ou juin en plein coeur de la saison ? »

Les chiffres parlent d’eux mêmes, on retrouve dans ces échantillons, dans ces prélèvements entre 11 et 21 pesticides dans des quantités qui sont 60 fois supérieures à la limite de quantification » Stéphane Védrenne co-fondateur d’Eva Pour la Vie

Le maire de Listrac et son 1er adjoint tous deux viticulteurs © JPS

Le maire de Listrac et son 1er adjoint tous deux viticulteurs © JPS

Pour le maire de Listrac, Alain Capdevielle, viticulteur lui-même, on ne va pas pouvoir changer de suite toutes ces pratiques, cela risquerait de mettre en péril certaines exploitations, mais on est en bonne voie.

Pour nous je pense qu’il y a des efforts qui sont faits, au niveau communal on en fait énormément on entraîne dans une démarche de biodiversité pas mal de châteaux.Il y en a une bonne dizaine qui nous suivent pour revenir à des travaux de vignes à l’ancienne » Alain Capdeville maire de Listrac

Allan Sichel et Christophe Chateau du CIVB ont participé à Cash Impact, ils regrettent quelques nuances ou oublis dans le reportage © JPS

Allan Sichel et Christophe Chateau du CIVB ont participé à Cash Impact, ils regrettent quelques nuances ou oublis dans le reportage © JPS

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux dénonce des conclusions un peu rapides… en faisant ce matin un communiqué de presse reprenant de nombreux oublis dans l’émission « Cash ne tient pas sa promesse : où est le bilan objectif 2 ans après Cash Investigation ? »

Pour lui, Cash Impact « laisse croire, sans peuves, que les viticulteurs fraudent en achetant à l’étranger des produits interdits en France », par ailleurs « Cash impact aurait pu dire que des molécules de produits interdits peuvent encore laisser des traces dans l’environnement aujourd’hui, que le diuron interdit depuis 10 ans en agriculure est autorisé pour d’autres usages notamment le bâtiment… » Toutefois des mesures devraient être prises très prochainement pour continuer à diminuer l’usage des pesticides, une réunion est prévue le 9 mars prochain.

Les actions à court terme, c’est très rapidement sortir des produits les plus toxiques, les plus dangereux qui sont les CMR, après on veut aller vers les produits les moins toxiques les produits bio, mais aussi diminuer et sortir complètement des pesticides », Allan Sichel président du CIVB.

Allan Sichel interviewé par Elise Lucet dans Cash Impact © JPS

Allan Sichel interviewé par Elise Lucet dans Cash Impact © JPS

Pour le CIVB enfin, Cash Impact aurait pu souligner la « diminution par deux les ventes des pesticides classées CMR en Gironde entre 2014 et 2016 passant de 1800 tonnes à 850 en 2016 soit 55% de moins en trois ans ». Sans oublier « une baisse de 35% des ventes d’herbicides en Gironde entre 2014 et 2016 ».

Si vous voulez revoir Cash Impact c’est par ici

27 Fév

Encore une émission qui va faire du bruit à Bordeaux : « Cash Impact » en remet une louche sur les pesticides

Ce soir à 22h35 sur France 2, Cash Impact revient sur le dossier sensible des pesticides. Deux ans après la première enquête de Cash Investigation qui avait fait grand bruit, retour sur ces pratiques de traitement. Ont-elles changé ou pas, selon les professionnels des avancées ont été faites et des mesures vont être bientôt annoncées, mais pour les associations cela est bien en deçà de la réalité et des analyses effectuées dernièrement prouvent la présence encore de résidus de pesticides dans des habitations ou des écoles.

00_AFFICHE_PESTICIDES_AUTEURVoici le synopsis et résumé de l’émission mis en ligne : « Selon un rapport des Nations Unies, ils seraient responsables de la mort de 200 000 personnes par an dans le monde.

En France, ils sont utilisés massivement dans l’agriculture. Rien que sur notre territoire, en 2016, il s’en est vendu 68 000 tonnes. Autant qu’il y a trois ans. Nous sommes bien loin des engagements pris devant Elise Lucet par le ministre de l’agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll.

Que s’est-il passé justement depuis notre première enquête ?

La rédaction de Cash est repartie sur le terrain à la rencontre des ouvriers agricoles qui sont les premières victimes de ces produits dangereux.

La journaliste Elizabeth Drevillon a enquêté dans le vignoble bordelais et en Bourgogne pour savoir si les pratiques avaient changé… notamment aux abords des écoles et des habitations.

L’équipe de Cash a découvert que certains produits interdits chez nous, sont fabriqués en France et exportés vers d’autres pays du continent européen, moins regardants sur les impacts sanitaires.

Dans ce nouveau numéro de Cash Impact, victimes, fabricants de pesticides et viticulteurs répondent sur ce sujet d’intérêt public ».

Déjà quelques réactions en amont se font jour comme celle de Franck Dubourdieu qui annonce que « Le Bordeaux bashing ne s’arrête pas » et appelle à une réelle prise de conscience après l’article du Canard Enchaîné du 21 février voici  « l’émission Cash Impact « Pesticides – Notre santé en danger » F2 22 h 35″.

Pour ce médecin., agronome et oenologue : « Les journalistes se déchaînent sur le plus grand vignoble AOC de France en surface et parmi les plus grands en qualité.

Sauf que pour la qualité hygiénique, Bordeaux est très en retard avec 93 % des surfaces du vignoble cultivées en conventionnel. Ce qui signifie avec un usage immodéré de nombreux pesticides dangereux. Même si les comportements et les habitudes d’épandage se modifient lentement, la majorité des ouvriers agricoles et des riverains des vignobles dont nombre d’écoles, est exposée à une pollution qui revient tous les ans et qui, pour certaines molécules, perdure dans l’air, dans l’eau, dans le sol, dans les maisons, dans le vin…et bien sûr dans nos tissus.

Tant que nos Institutions ne prendront pas des décisions fortes pour inciter techniquement et financièrement les vignerons à se convertir à la viticulture Bio et Biodynamie et donc à réduire les surfaces exposées de façon significative, Bordeaux restera à la traîne des AOC françaises converties à une viticulture propre et sera une cible privilégiée pour la presse française et internationale.

Gageons que la prochaine émission d’Elise Lucet et Elizabeth Drévillon puisse à nouveau remuer les consciences de ceux qui ont la charge de l’avenir du Vignoble Bordelais, comme de la santé de ses travailleurs ».

L’Interprofession réagira dès demain après visionnage de l’émission dans son intégralité, toutefois une réunion était déjà prévue vendredi 9 mars avec les services de l’Etat qui augure d’une prochaine transformation du vignoble bordelais avec cet ordre du jour :

1) Préconisation de traiter toutes les parcelles de gironde sans CMR

2) Traitement de toutes les zones sensibles en produits Bio non classés

3) Information des salariés de la liste des produits à laquelle ils sont exposés

4) Information des journées de traitements aux riverains

5) Arrêt du programme Gironde verte ou mise en œuvre du programme uniquement sur parcelles en Bio ou Bio-D

6) Création d’un comité de suivi des mesures prises et à prendre : tous les syndicats de professionnels, associations de victimes, département, chercheurs.

7) Plan de lutte contre la flavescence dorée

8) Port des Equipements de Protection Individuel

9) Risque encouru sur une nouvelle homologation du cuivre

10) Projet TIGA

A suivre…

Ne ratez pas le 19e Salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux du 2 au 4 mars au Parc des Expositions

Vendredi de bonne heure et de bonne humeur, ce sont 303 Vignerons Indépendants d’Alsace, d’Auvergne, de Bordeaux, de Bourgogne, du Beaujolais, du Calvados, de Champagne, de Cognac, de Charente, du Jura, de Savoie, du Languedoc-Roussillon, de Loire, de Vendée, de Lorraine, de Provence, de Corse,du  Sud Ouest, de l’ Armagnac et de la Vallée du Rhône qui vous vous accueillir au Parc des Expositions de Bordeaux.

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

UN SUCCES QUI NE SE DEMENT PAS

Si le salon connaît un aussi succès grandissant, c’est d’une part parce que le consommateur peut déguster des vins de toutes les régions viticoles de France en un seul lieu et rencontrer d’autre part les vignerons qui produisent ces vins. Ils ont aussi la possibilité de connaître le parcours du vin, de la vigne à la bouteille…

UNE TENDANCE AUX CIRCUITS COURTS

En effet, la tendance est à une consommation intelligente et rationnelle ; la définition exacte du circuit court. Cette tendance est exactement dans la philosophie et l’esprit du Salon des Vignerons Indépendants. Côtoyer les Vignerons Indépendants c’est venir au plus près de la vigne, au plus près de la nature. Acheter et déguster des vins chez le Vigneron Indépendant c’est une forme d’engagement.

CULTIVER L’AUTHENTIQUE

La jeune génération s’intéresse à l’authenticité du vin. Ils dégustent avec application. Ils sont attentifs et curieux. Les vignerons apprécient cet intérêt et sont ravis d’être pédagogues, d’expliquer leurs terroirs, le travail de la vigne, la vinification… C’est donc toujours un bel échange.

Salon des Vignerons Indépendants du 2 au 4 mars au Parc des Expositions de Bordeaux : Entrée 6€ ou gratuite avec les pass envoyés par les vignerons – Catalogue 4€. Verre gravé offert. Prêt de chariot. Aire de retrait des vins.

50% DES VIGNERONS INDEPENDANTS EN HVE

Vignerons indépendants : des productions sous le signe des qualités environnementales. Les 2 atouts des vignerons indépendants pour promouvoir la typicité des produits et en garantir la traçabilité auprès des consommateurs :

  • L’engagement dans des démarches environnementales
  • La production de vins AOP et IGP

Une implication environnementale forte

38,2% des vignerons indépendants sont certifiés dans une ou plusieurs démarches environnementales :

  • 26,4% sont certifiés agriculture biologique ou en conversion
  • 11,2% sont certifiés Niveau 2 ou 3 au titre de la Certification Environnementale des Exploitations (niveau 3 = Haute Valeur Environnementale)

Une mise en avant du terroir

  •  88% des vignerons indépendants produisent des vins AOP (ex AOC)
  • 45% des vignerons indépendants produisent des vins avec IGP (indication géographique protég

26 Fév

Le château Chantelouve remporte le 13e trophée du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers

Voici le palmarès du Top Vin 2018. Côté Châteaux était ce matin en immersion dans l’Entre-Deux-Mers pour vous faire vivre le concours des vins blancs secs de cette désormais célèbre appellation de Bordeaux. Pour cette 13e édition, le trio de tête est château Chantelouve, devant Château Lestrille et château Turcaud.

Les lauréats 2018 du Top Vin avec Hélène Durand présidente du Jury et Bruno Baylet président de l'appellation Entre-Deux-Mers

Les lauréats 2018 du Top Vin avec Hélène Durand présidente du Jury et Bruno Baylet président de l’appellation Entre-Deux-Mers © JPS

Quand la Sauve retient son souffle, c’est que l’on juge ici à la Maison des Vins les meilleurs blancs 2017 de l’appellation Entre-Deux-Mers.

IMG_4887Le principe du Top Vin, c’est d’élire les 20 meilleurs vins qui ensuite nous serviront à promouvoir notre appellation tout au long de l’année », Bruno Baylet président de l’Entre-Deux-Mers

Un événement au coeur de l'appellation, à la Maison des Vins © JPS

Un événement au coeur de l’appellation, à la Maison des Vins © JPS

Dans le jury, 5 tables de 6 dégustateurs, journalistes spécialisés ou professionnels du vin de Bordeaux. Ils vont déterminer à l’aveugle les qualités gustatives et visuelles de ces blancs d’Entre-Deux-Mers, parmi un panel de 40 châteaux.

« Qu’est-ce qu’on note, en fait les 3 qualités d’un vin au niveau de la robe, de son odorat et de son goût », précise Charlotte Dominique de « toutlevin.com »; pour Henry Clemens auteur viticole et directeur de Vinvisibles: « on retrouve les grandes typicités de l’appellation Entre-Deux-Mers, de la vivacité, la fraîcheur, le côté assez droit qu’on aime retrouver sur ces vins-là »

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Des vins gourmands et complexes, avec de la minéralité pour certains, ou des notes plus fruités ou classiques de sauvignon pour d’autres, qui en font un concours très prisé.

« On est tous heureux de participer au top vin et surtout d’être dans le palmarès, c’est une certaine émulation, on voit des gens qui sont assez réguliers et que l’on voit pratiquement tous les ans et puis d’autres qui apparaissent » précise Bruno Baylet.

La relève au château Chantelouve est bien assurée avec Claire Lescoutras © JPS

La relève au château Chantelouve est bien assurée avec Claire Lescoutras © JPS

Et cette année, c’est un nouveau visage Claire Lescoutras, 22 ans en école de commerce à Bordeaux, fille de vigneron Laurent Lescoutras, du château Chantelouve qui vient récupérer ce fabuleux trophée Top Vin de l’Entre Deux Mers dessiné par Rémi Denjean.

C’est plutôt une grande fierté, je suis fière pour mon père, qu’il ait réussi à faire un vin qui plaît aux gens. Un vin fruité avec des notes un peu exotiques, on va retrouver aussi la pêche blanche, » Claire Lescoutras château Chantelouve

IMG_4891Des vins savamment équilibrés avec un assemblage à majorité de sauvignon, mais aussi avec du sémillon et de la muscadelle.

Claire Lescoutras du château Chantlouve remporte le trophée du Top Vin 2018 © Jean-Pierre Stahl

Claire Lescoutras du château Chantelouve remporte le trophée du Top Vin 2018 © Jean-Pierre Stahl

LE PALMARES DU TOP VIN 2018 :

  1. Château Chantelouve – Laurent Lescoutras : 70% sauvignon, 20% sémillon, 10% muscadelle. Prix départ propriété 4,20€
  2. Château Lestrille – Estelle Roumage : 87% sauvignon, 5% sémillon, 8% muscadelle. Prix : 5,90%
  3. Château Turcaud – Isabelle et Stéphane Le May : 46% sauvignon blanc, 3% sauvignon gris, 41 % sémillon et 10% muscadelle.

Et les 17 autres par ordre alphabétique : CHATEAU DE L’AUBRADE CHATEAU BEAUREGARD DUCOURT CHATEAU CANTELOUDETTE CHATEAU LA GRANDE METAIRIE CHATEAU HAUT-GUILLEBOT CHATEAU HAUT-POUGNAN CHATEAU HOSTIN LE ROC CHATEAU LANDEREAU CHATEAU LAUDUC CHATEAU MARJOSSE CHATEAU MARTINON CHATEAU MONTLAU CHATEAU PEYRINES CHATEAU SAINTE-MARIE CHATEAU TOUR DE MIRAMBEAU CUVEE HORTENSE

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Boris Chague et Véronique Lamartinère :

C’est parti pour la 4e opération «Côtes de Bourg Côtes de bœuf»

Alors que les blondes d’Aquitaine et d’autres races à viandes montrent leur joli minois au salon de l’agriculture, les Côtes de Bourg vont leur faire leur fête à travers  «Côtes de Bourg Côtes de bœuf» . Une opération menée dans 19 restaurants de Bordeaux.

côtes-de-bourg-côtes-de-boeuf-2018-fb-1Ce lundi, les amoureux de la gastronomie, les amateurs de vin et de viande ont rendez-vous dans de nombreux restaurants de Bordeaux pour l’opération  «Côtes de Bourg Côtes de bœuf» .

L’idée est simple mais originale : marier les crus de l’appellation avec la gastronomie traditionnelle du bœuf.  Un accord met & vin typique de la gastronomie française.

Du 26 février au 4 mars, profitez de l’offre suivante dans 19 restaurants bordelais: 1 bouteille commandée avec une pièce de bœuf (présente dans l’offre) = la même bouteille offerte à emporter.

Liste des restaurants participants: Le Boeuf Sur La Place Le Gabriel@brasserielorleans Le Bistrot des Quinconces, Les Négociants La Brasserie des Douanes Au Bistrot Bordeaux Capucins Côtes de Bourg, Côtes de Boeuf à la Brasserie du Forum Le Carré Restaurant Lecarreau La Petite Gironde Restaurant Les Tontons Bordeaux La table de bécassine Moelleuses & Persillées Le Bistro du Sommelier Bar Brasserie Des Châteaux Le Noailles La Brasserie Bordelaise Familia – Brasserie des Halles Le 7 restaurant panoramique -La Cité du Vin

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

25 Fév

Concours Général Agricole – Palmarès des finales de ce samedi 24 février

Depuis 148 ans, le Concours Général Agricole distingue le savoir-faire et l’excellence des produits et des vins des terroirs français. Pendant 4 jours, du 24 au 27 février 2018, les produits finalistes sont jugés.

Visiuel-3-MedaillesOn retient son souffle et voilà le temps fort du Concours Général Agricole tant attendu enfin arrivé avec la révélation des produits médaillés de l’année.

Finales du samedi 24 février 2018

Produits

• Volailles abattues • Découpes de Volailles • Mistelles (Floc, Macvin, Pineau, Pommeau, …) • Produits issus de Palmipèdes Gras • Vanille

Vins

• Bourgogne • Champagne • Lorraine • Provence • Corse • Languedoc-Roussillon • Sud-Ouest

CaptureAU TOTAL:

172 produits médaillés (42 or, 79 argent, 51 bronze) sur 834 produits en compétition 2 048 vins médaillés (797 or, 837 argent, 414 bronze) sur 8 093 vins en compétition

Les chiffres clés 2018 sur l’ensemble du Concours Général Agricole

  • 35 catégories jugées
  • 1 247 sections de produits et vins en compétition
  • 21 911 produits et vins inscrits
  • 14 850 produits et vins en finale à Paris
  • 4 jours de concours
  • 6 800 jurés professionnels et consommateurs en finales
  • 1 030 jurés consommateurs formés par le Concours Général Agricole en 2017/2018 dont 130 futurs jeunes professionnels de l’agroalimentaire.

Visiuel-3-MedaillesRecherchez le palmarès ici