28 Juil

Jeu, set et match : Lanson va encore faire pétiller Wimbledon pour les 5 ans à venir

Encore une balle de match et un match remporté pour les 5 ans prochains avec Wimbledon. Une opération rondement menée par la maison champenoise qui est fière d’être partenaire de l’un des plus célèbres tournoi du Grand Chelem depuis 1977.

© Lanson partenaire de Wimbledon depuis 1977

En voilà une bonne nouvelle pour la Maison Lanson, et même au-delà pour le Champagne au Royaume-Uni. Le Brexit a eu beau ternir quelques relations, nos amis Britanniques demeurent pour des siècles encore de grands, si ce n’est les plus grands amateurs de Champagne en Europe. 25000 bouteilles ont été ouvertes durant le dernier Wimbledon. 

Cela fait 41 ans que la Maison Lanson, créée en 1760, est fournisseur officiel de Champagne du Championnat. Elle accompagne le prestigieux Tournoi de Wimbledon et cela va encore durer jusqu’en 2023.

Pour Paul Beavis, directeur de la filiale anglaise et directeur export Lanson:  « Nous sommes ravis de poursuivre notre partenariat avec le Tournoi de Wimbledon. La philosophie du Club est en parfait accord avec celle de la Maison Lanson, nous savons également que le style unique de nos champagnes est de plus en plus apprécié, année après année, par les spectateurs du Tournoi ».

« Ces cinq nouvelles années sont la preuve d’une relation privilégiée basée sur la confiance et le respect. Nous avons des projets passionnants et nous savons que notre lien avec Wimbledon nous permettra de grandir ensemble en Angleterre mais également à l’international. »

Lanson a également été invitée à créer un design exclusif pour la cuvée
Green Label, en édition limitée, à l’occasion du 150ème anniversaire du All England Lawn Tennis & Croquet Club.

27 Juil

Du rouge pour les Bleus

Pour saluer la victoire de l’équipe de France de football au Mondial, le milliardaire russe Andreï Filatov a offert à chacun des Bleus, au sélectionneur Didier Deschamps et son adjoint, une caisse de son vin de Saint-Emilion (Gironde), le grand cru La Grâce Dieu des Prieurs, soit 25 caisses au total.

L’Art Russe mis en avant sur les étiquette du © Château La Grâce Dieu des Prieurss

Ancien champion d’échecs et président de la fédération russe de cette discipline, Andreï Filatov a racheté, via sa fondation Art Russe, le château la Grâce Dieu des Prieurs. Il y a inauguré début juillet un chai spectaculaire, moderne, circulaire et orné d’oeuvres d’art russes méconnues, conçu par l’architecte français Jean Nouvel.

AFP

26 Juil

Nicolas Nguyen Van Hai redore le blason du Chapon Fin avec des produits locaux et de saison

C’est un jeune chef, ingénieux, qui aime travailler les produits de la mer étant Breton d’origine, mais aussi les produits locaux d’Aquitaine, de maraîchers et d’éleveurs comme le boeuf de Bazas. Un chef qui s’inscrit dans la longue tradition gastronomique de l’établissement qui a connu de nombreuses heures de gloire, en étant l’un des 1ers trois étoiles en 1933. Un chef qui espère bien prochainement « raccrocher une étoile à ce bel établissement qui bénéficie d’une grande aura à Bordeaux. »

Au centre le chef Nicolas Nguyen Van Hai avec son équipe de 12 personnes, dont son second à gauche Cédric Bibinet (ancien du Taillevent), le chef sommelier canadien Leagh Barkley (juste derrière lui), et à ses côtés Laure Turlan directrice et Sylvie Cazes la propriétaire  © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Nguyen pourrait avoir ses racines ici dans la région de Guyenne, tellement il s’y sent bien, tellement il élève la cuisine du Chapon Fin. Mais non, en fait ce jeune chef de 35 ans nous vient de Bretagne et avait un grand-père vietnamien, ce qui lui a toujours donné une belle ouverture d’esprit et une imagination au service le grande cuisine.

Nicolas Nguyen Van Hai a repris les cuisines en avril 2014 © JPS

Ses premières armes dans la grande cuisine, Nicolas Nguyen Van Hai les a faites auprès de très grands chefs comme Yannick Alléno en 2003 au Meurice et juste avant dans 2 autres restaurants étoilés parisien  le « Clovis » et « Le Sèvres». C’est en 2005 qu’il est arrivé dans la région de Bordeaux et a rejoint Michel Portos au « Saint-James » à Bouliac, il a ainsi pu dévoiler son talent à ses côtés, Michel Portos décrochera d’ailleurs 2 étoiles au Guide Michelin avec ce jeune cuisinier.

Ceviche de thon rouge, lait de tigre et coriandre © JPS

En 2012, Nicolas Nguyen a intégré le Chapon Fin comme second aux côtés de Nicolas Frion. A son départ, Sylvie Cazes la propriétaire, « m’a proposé de prendre la tête du restaurant. » Malheureusement l’établissement a perdu son étoile, alors même que ce plus vieux restaurant de Bordeaux (qui a ouvert en 1825) a été  l’un des premiers restaurants gastronomiques triplement étoilés de l’histoire (33 premiers établissements couronnés par Michelin en 1933).

Les plus grandes têtes couronnées comme Edouard VII, ou le président Chirac, mais aussi Sarah Bernhardt sont venus manger au Chapon Fin © JPS

A la tête d’une jeune équipe dynamique de 12 personnes (7 en cuisine et 5 en salle), Nicolas Nguyen a entrepris un travail de fond : « cela prend du temps, mais je suis un jeune chef »; un chef qui depuis 4 ans a su imprégner son style dans le respect des traditions et de la bonne cuisine française : « j’essaie de travailler avec les acteurs locaux et avec des produits de saison, comme le pigeon, la truffe d’été de Dordogne, le caviar d’Aquitaine et les produits de 5 maraîchers ».

Filet de maigre, beurre monté au nori et poireaux aux algues © JPS

« Comme je suis Breton, j’aime beaucoup les produits de la mer, comme le homard, l’ormeau, les bigorneaux ou encore l’écrevisse de Blaye apportée ce matin. J’ai même une assiette végétarienne mais pas de menu vegan, je reste quand même quelqu’un qui aime manger de la viande et travailler le boeuf de Bazas ou la blonde d’Aquitaine, un boeuf qui arrive avec déjà 4 semaines de maturation, c’est important d’avoir de la viande qui a du goût, racée. »

C’est ça notre métier de restaurateur, c’est trouver et travailler avec des produits locaux et de saison, car c’est là aussi où l’on a les produits moins chers et en volume, c’est gage de qualité et je ne fais aucune concession » , Nicolas Nguyen Van Hai chef cuisinier.

Le Chapon Fin au début des années 1900, après la réalisation de la fameuse rocaille en 1901 © archives Le Chapon Fin

Le Chapon Fin a connu de nombreuses personnalités, des têtes couronnées sont venues déjeuner ou dîner comme le roi d’Angleterre  Edouard VII ou le roi d’Espagne Alphonse XIII, il y a eu aussi les présidents Chirac ou Sarkozy, mais aussi l’actrice Sarah Bernhardt. « Georges Mandel, résistant, a été arrêté ici et a demandé à ce qu’on le laisse terminer ses cerises avant d’être emmené puis déporté« , me rappelle Sylvie Cazes, la propriétaire du restaurant et également propriétaire de château Chauvin à Saint-Emilion.

Pour Bordeaux, c’est important de garder l’esprit d’un lieu qui a marqué non seulement l’histoire de Bordeaux, mais de nombreuses personnes venues d’un peu partout au XXe siècle. C’était une table très réputée et on a voulu garder cet esprit d’excellence et des bonnes choses », Sylvie Cazes.

le Président Nicolas Sarkozy, accompagné de José Manuel Baroso président de la Commission Européenne, Alain Juppé le maire de Bordeaux et Kofi Annan secrétaire général des Nations-Unies © archives le Chapon Fin

Encore aujourd’hui, ce restaurant continue à vivre au rythme d’événements culturels de la ville, comme au début du XXe siècle: « on a une clientèle assez brassée et culturelle », poursuit Sylvie Cazes. « C’est un endroit unique qui raconte beaucoup d’histoires avec tous ces noms de personnages célèbres que l’on  retrouve dans les macacons comme Alphonse XIII roi d’Espagne venu très très souvent ici. Mais il y a eu aussi Ian Fleming, Colette, Sarah Bernhardt, Chirac, Clémenceau, Toulouse Lautrec… Le grand chef du début du XXe s’appellait Joseph Sicart de 1901 à 1950, après son fils lui a succédé de 1950 à 1960. C’est non seulement un lieu chargé d’histoires, mais de pouvoir faire travailler des gens qui ont beaucoup de talent, des professionnels qui donnent une dynamique, c’est valorisant. »

Leagh Barkley en train de décanter une grande bouteille… © JPS

Parmi les jeunes très prometteurs, il y a aussi Leagh Barkley ce chef sommelier canadien est arrivé le 1er juillet 2017, après avoir été professeur à CAFA Formations et être passé par la Grande Maison à Bordeaux. Plus jeune « je rêvais d’être musicien à l’opéra, mais j’adorais aussi la restauration et je trouvais que c’était plus facile de rentrer dans la restauration ».

Dans la fabuleuse cave du Chapon Fin, le chef sommelier Leagh Barkley © JPS

C’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers un restaurateur TAP à Vancouver qui lui a payé sa formation de sommelier. Par la suite il est parti en Italie avant de se dire qu’il y avait encore « plus d’opportunités en France. »  Diplômé de Court of Master Sommeliers, Leagh Barkley qui fait partie de l’ISG (International Guid of Sommeliers) et l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale) s’est qualifié pour la finale du Master of Port.

A la tête de la cave du Chapon Fin, il est fier de pouvoir proposer quelques 1500 références à la carte et des vins au verre, avec une réserve de 10000 bouteilles en cave. Une carte des vins qui a été primée par le magazine Terre de Vins à travers son prix le Tour des Cartes, dans la catégorie restaurant gastronomique.

Aujourd’hui, le Chapon Fin vise plus que jamais une étoile au Guide Michelin, « cette étoile serait la reconnaissance du talent de ces jeunes, âgées de 28 à 35 ans, qui donnent tout, ils forment une équipe formidable et ils ont cette envie de parfaire » confie Sylvie Cazes qui n’est pas peu fière également de cette institution bordelaise, chargée d’histoires mais aussi empreinte de « tranquillité avec un décor apaisant ». « Pour nous le fait de se battre pour cette étoile est un réel moteur », ajoute le chef Nicolas Nguyen Van Hai ; « cela explique pourquoi nous avons autant de fournisseurs de produits de qualité, pourquoi nous transformons tout au restaurant, il n’y a ici que des professionnels qui offrent aussi un certain standing, oui pour nous c’est important de pouvoir raccrocher cette étoile au restaurant. »

Le Chapon Fin 5 Rue Montesquieu, 33000 Bordeaux Téléphone 0556791010

25 Juil

Vins: un nouveau logo « en conversion » vers le bio en Occitanie

Un nouveau logo « en conversion vers l’Agriculture biologique », destiné à aider les viticulteurs en transition vers le bio en Occitanie et à répondre à une forte demande des consommateurs, a été présenté mardi par les dirigeants de Sudvinbio à Montpellier.
Ce nouveau logo, les lettres blanches CAB se détachant sur un fond vert clair, sera mis en place dès la récolte 2018, a précisé Patrick Guiraud, président de
Sudvinbio, lors d’une conférence de presse.
Il vise notamment à « prendre des parts de marchés » par rapport à l’Espagne ou l’Italie », a expliqué le président de cette organisation interprofessionnelle créée en 1991. Mais, ajoute M. Guiraud, « l’idée c’est aussi de relancer les conversions » dans un contexte de ralentissement dû notamment à l’âge moyen des vignerons en Occitanie, autour de 60 ans.
Le processus de conversion nécessite trois ans de pratiques culturales et de vinification bio, le vin ne peut être certifié bio (A.B.) qu’à partir de la 4ème vendange.
« Avec l’avenir plus qu’incertain du glyphosate, beaucoup de vignerons sont tentés par l’aventure du bio mais ces trois années sont difficiles à traverser, c’est 40 à 50% d’investissement en plus », souligne Nicolas Richarme, président de la commission Millésime Bio de Sudvinbio.
Les viticulteurs d’Occitanie qui souhaitent pouvoir commercialiser leurs vins  sous ce label devront signer une charte qui stipule notamment qu’ils doivent être en deuxième ou troisième année de conversion vers le bio et qu’ils suivent le règlement de vinification bio. Ils devront également fournir une analyse des résidus pour chaque lot et la mise
en rayon de ces vins ne devra pas prêter à confusion avec le logo AB, soulignent les dirigeants de Sudvinbio.
Ces derniers se donnent pour objectif « ambitieux mais réaliste » de faire de l’Occitanie la première région de vin bio au niveau européen, avec la moitié des surfaces de vignes en bio dans 10 ans. « On a essayé de porter ce logo au niveau national et ça a été compliqué », explique M. Guiraud, qui met en avant des « lourdeurs administratives » alors qu’il faut être « réactif ».
« Avec le succès que ça va avoir, d’autres régions vont suivre et ce statut sera national dans quelque temps », assure Gérard Bertrand, vigneron et propriétaire
de domaines viticoles.
La région Occitanie « soutient cette initiative car derrière il y a une création de richesse, de valeur sur le territoire », souligne Jean-Louis Cazaubon, vice-président
de la région Occitanie en charge de l’agroalimentaire et de la viticulture.
AFP

24 Juil

6e saison pour le rendez-vous mensuel « vigne et vin » sur France 3 Aquitaine

Pour la 6e année consécutive, vous retrouverez à la rentrée de septembre votre tandem de choc sur France 3 Aquitaine pour un nouveau rendez-vous « vigne et vin » une fois par mois le jeudi midi dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine. Une rubrique toujours aussi intéressante sur les tendances dans le monde du vin, les focus sur les différentes appellations et bien sûr sur les techniques de production. Des rendez-vous à retrouver sous la rubrique « vigne et vin » de votre blog Côté Châteaux.

Frédéric Lot et Jean-Pierre Stahl pour une 6e saison de « Vigne et Vin » sur France 3 Aquitaine

UN DOSSIER EN REPORTAGE, UN ECLAIRAGE EN  PLATEAU

On ne les présente plus, tout le monde du vin à Bordeaux les connaît. Ce ne sont pas les « men in black » (même si votre serviteur se fait souvent adouber par ce sobriquet), pas plus les Heckle et Jeckle, mais tout simplement les experts en vin et en tendances tout azimut. Quand j’ai soumis ce rendez-vous voilà 5 ans, aussitôt le public d’amateurs et de professionnels y a adhéré, ce d’autant que le dossier mis en avant vient à avoir un éclairage, toujours juste dans l’analyse en plateau.

Jean-Pierre Stahl et Fredéric Lot repartent pour une saison supplémentaire, qu’ils ont préparée samedi dernier. Ce sont 10 nouveaux rendez-vous thématiques et mensuels, exposés dans le 12/13 de France 3 Aquitaine, chaque jeudi en fin de mois, de septembre 2018 à juin 2019. Parmi les pistes explorées des focus d’appellations comme Fronsac ou Jurançon, des tendances comme les vins vegan et les clubs oenologiques, des techniques comme la taille de la vigne après la grêle, doit-on carafer les blancs secs ou effervescents, brefs de nombreuses pistes qui restent à valide bien sûr.

UNE JOLIE MOISSON DE SUJETS EN 2017-2018

Cette année, les rendez-vous ont connu un grand succès comme : les vins naturels ont le vent en poupe (juin), un focus sur le métier de courtier en vin (mai), la tendance du  cheval de trait dans la vigne (avril), un focus sur l’appellation Blaye (février), les vins de cépages (janvier), quel vin pour quel met (décembre), les vins des rois (novembre), les vinifications en barriques contre les vinifications en cuves (octobre), et comment faire un grand vin au moment des vendanges (septembre).

Loin de nous l’idée de vous saouler, « Vigne et Vin » va continuer à vous abreuver de nos idées et connaissances, la matière reste vaste et intense, tant que l’on reste dans la danse, nous on ne manque pas de jus pour vous faire passer un moment ludique, informatif et agréable.

Vendanges 2018: production estimée en hausse de plus de 25% après une année 2017 catastrophique

La production viticole se situerait en 2018 entre 46 et 48 millions d’hectolitres en France, soit un niveau supérieur de 27% à celui de 2017 qui fut la plus petite récolte depuis 1945, selon une première estimation du ministère de l’Agriculture.

Les premiers sauts de merlots à Branne, en août 2017 © JPS

Si l’on retient une estimation de 46,8 millions d’hectolitres, la récolte viticole 2018 serait supérieure de plus de 25% à celle de 2017 (37,2 millions d’hectolitres),
affectée par le gel et la sécheresse, et de 7% à la moyenne des 5 dernières années. Elle pourrait renouer avec les niveaux des récoltes 2014-2015, selon Agreste.
Depuis le printemps 2018, le mildiou s’est installé dans l’ensemble des bassins viticoles. Il est particulièrement virulent dans les bassins de la façade atlantique
et de la Méditerranée, où il entraîne des pertes de récolte. Cette maladie a été favorisée par la succession d’épisodes pluvio-orageux récurrents et de températures
élevées jusqu’en juin 2018.
Pour autant, la situation dans la majeure partie des vignobles reste favorable à la production. Les grappes sont nombreuses. Grâce aux précipitations, la végétation
est en forte croissance.
 
Au premier juillet, la réserve en eau des sols est excédentaire par rapport à la moyenne sur 30 ans.
L’année 2018 fait partie des années les plus précoces, sans atteindre, pour l’heure, le niveau de précocité exceptionnel de 2017. Ainsi, en Champagne, grâce aux températures élevées, le vignoble présente 15 jours d’avance par rapport à la moyenne décennale.
Dans le Bordelais, la grêle du printemps a touché 7.500 hectares à des degrés divers, et 2 à 3000 hectares en juillet. Mais le climat plus sec de début juillet enraye la progression du mildiou qui menaçait. La production serait supérieure à celle de 2017, sévèrement touchée par le gel. Les surfaces en AOP progresseraient de près de 500 hectares.
Avec AFP

23 Juil

9e Festivino, la fête des vins déjantée, les 27 et 28 juillet avec les Vignerons du Marmandais

Un nouveau rendez-vous des Vignerons du Marmandais à ne pas louper: le 9e Festivino, les vendredi 27 et samedi 28 juillet 2018 à Cocumont.  Un programme toujours aussi riche et déjanté, avec un tout nouveau parcours pour sa fameuse course d’obstacles « L’Invincible »

La team de la Cave Coopérative avec le nouveau combi en juin 2017© JPS

Pour la 9ème année consécutive, les vignerons des Côtes du Marmandais organisent leur festival Festivino, la fête du vin, à Cocumont, dans le Lot-et-Garonne.

DEMANDEZ LE PROGRAMME:

  • Des concerts, une performance de street art réalisé par Freddy Spinati et bien sûr la traditionnelle course d’obstacles en plein cœur du vignoble.
  • Les gourmands se régaleront avec le Marché des producteurs, qui met à l’honneur toute
    la gastronomie du Sud-Ouest. Et, bien entendu, on pourra déguster les plus beaux vins de
    la région au Marché des vignerons du Marmandais, qui accueilleront les participants dans
    la joie et la bonne humeur. Seront notamment présents les vins de la Cave du
    Marmandais, d’Elian Da Ros, du Domaine Breyssac, de Clos Cavenac, du Château BoisBeaulieu,
    ou encore des Vignobles Boissonneau.

UN NOUVEAU PARCOURS POUR L’INVINCIBLE

La 3ème édition de L’Invincible réserve de belles surprises aux habitués de la course d’obstacles. Cette année, la course suivra un tout nouveau parcours dans le vignoble marmandais. Toujours aussi délirante, elle permettra aux participants de découvrir le vignoble autrement, à travers un parcours de cinq kilomètres qui surprendra tant par sa beauté que par le challenge qu’il propose. On retrouvera également les 18 obstacles
traditionnels qui ponctuent la course, comme la piscine de vin, le ventrigliss, les murs de barriques et les ponts de singe. Cette année, le départ se fera en trois vagues espacées de 10 minutes ; il est possible de choisir sa vague lors de l’inscription. Le certificat médical est obligatoire pour participer à la course.

Un développement des visites avec le combi et dégustations dans les vignes © JPS

VISITES DES CAVES ET TOUR EN COMBI…

Le samedi 28 Juillet, des visites de cave seront proposées à 15h et à 17h30. Elles permettront de découvrir toutes les étapes de la création du vin, de la vendange à la
mise en bouteille. Ensuite, les vignerons feront voyager les participants à bord de leur combi Volkswagen, en leur racontant les histoires les plus secrètes de leur terroir.

Et pour tout savoir sur Festivino et les Vignerons des Côtes du Marmandais : revoir également le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, Robin Nouvelle et Christian Arliguié diffusé en juin 2017::

22 Juil

Le Mucem expose la « petite histoire » des repas des Français en photos

Le repas de bébé, le déjeuner de mariage ou encore le pique-nique du dimanche: autant de rites culinaires des Français qui se perpétuent depuis deux siècles, exposés en 265 photos au Mucem à Marseille. Les quatre commissaires de « Manger à l’oeil » ont souhaité mettre en parallèle l’évolution du patrimoine gastronomique et celle de la photographie. Une exposition à voir jusqu’au 30 septembre.
Articulée autour d’une frise chronologique géante, l’exposition démarre par une reproduction d’une nature morte de Nicéphore Niepce photographiée en 1823 (« La
table servie »), s’achève sur une courte vidéo de Thomas Mailaender « A table » (2018), filmant l’artiste en pleine dégustation… d’un tirage photo.
Au fur et à mesure des décennies, sur tous les clichés –professionnels et amateurs– racontant la « petite histoire » de France, se détachent deux éléments omniprésents: le vin et le pain, souligne l’une des commissaires, Floriane Doury.
Le pain s’affiche par exemple beaucoup chez Willy Ronis, tranché et servi dans une corbeille sur la table de petits vacanciers voraces (« La colonie des Bernardoux », 1937), ou en baguette sous l’aisselle d’un autre enfant détalant, tout sourire, dans les rues de Paris (« Le Petit Parisien », 1952).
« En près de deux siècles, on pourrait dire que rien n’a changé », décrit la plaquette de l’exposition. C’est l’impression que donne le « repas de bébé » filmé par Louis Lumière en 1895: Auguste Lumière et sa femme nourrissent à la cuillère leur enfant installé dans une chaise haute, s’esclaffant à chaque éclaboussure ou gazouillis
du bébé.
Les enfants tiennent d’ailleurs une grande place dans l’exposition, des petits orphelins de guerre rassemblés autour d’une marmite de pommes de terre aux marmots
des années 2000 se battant dans un chariot de supermarché.
Les animaux s’invitent aussi sur plusieurs photos: un chat qui grimpe sur la tablée familiale, un chien qui patiente sous la chaise de son maître, ou un cheval qui
s’empiffre devant un restaurant.
Mais la photo de table a aussi une portée sociologique, affichant côte à côte des tablées bourgeoises avec cigares et champagne et la soupe servie à même la
marmite aux Halles au début du XXe siècle.
L’exposition revient aussi sur des temps forts de l’histoire de l’alimentation des Français, comme l’invention du bouillon-cube, ou encore l’ouverture du premier McDonald’s en France. 
La photo aussi n’a cessé d’évoluer: « ce qui a vraiment révolutionné la photo de repas c’est l’arrivée du smartphone », remarque la commissaire Floriane Doury, « notamment
le #foodporn qui est le plus utilisé sur instagram ».
L’exposition « Manger à l’Oeil » est visible du 20 juillet au 30 septembre au Fort Saint-Jean (Mucem).
AFP.

21 Juil

Saint-Emilion Jazz Festival : que de douceur sur la scène des Douves…

D’un côté Eric Legnini et Natalie Williams, de l’autre Cécile Mc Lorin Salvant. Ces deux concerts de très haute voltige ont ouvert hier soir le bal de ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival. Bravo à Dominique Renard pour cette grande programmation. « Show must go on » today.

Intronisation hier soir de Cécile Mc Lorin Salvant sur la scène des Douves par la Jurade de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Les éditions passent, la qualité demeure. Ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival ne déroge pas à cette règle de très haute voltige en matière de jazz.

Au Parc Guadet, c’est une ambiance très sympathique toute la journée © JPS

Les hostilités ou plutôt festivités ont débuté du côté du Parc Guadet à 18h avec une ambiance « roots » avec Old School Funky Family (quartet de saxophones, soubassophone, guitare, accordéon et batterie).

Le tout 1er concert gratuit hier à 18h avec  Old School Funky Family © JPS

Le Parc est cet endroit paisible où le public peut venir communier gratuitement dans cette ambiance festive, jazzy, funky.

21 crus à déguster au bar éphémère tenus par les Vignerons de Saint-Emilion, lussac et Puisseguin © Jps

Un bar éphémère tenu par les vignerons de Saint-Emilion, Lussac et Puisseguin rythme ces 3 journées de festival, avec aussi la présence de nombreux food-trucks qui régalent les papilles.

Ester Mirande (château La Rose Côtes Rol), Caroline et Laurent Clauzel (la Grave Figeac) et Grégory Lovato (la Jarre) © JPS

Parmi les habitués du festival, de nombreux amateurs de jazz mais aussi pas mal de vignerons du secteur comme Caroline et Laurent Clauzel du château La Grave-Figeac, en bio très sollicités ces derniers-temps : « j’espère qu’on va souffler un peu car on a du faire face à une grosse attaque de mildiou ; nous on s’en sort bien, mais il y a quelques crus classés pour qui c’est compliqué, un est même ravagé…La vigne a fait une très belle sortie, elle a compensé les pertes de l’an dernier dues au gel. »

Cécile Mc Lorin Salvant intronisée par Stéphanie de Boüard-Rivoal © JPS

La tête d’affiche de ce festival, c’est sans nul doute Cécile Mc Lorin Salvant, cette chanteuse franco-américaine de jazz, de 39 ans, lauréate du premier prix du concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2010.

Dominique Renard en est à sa 7e édition, toujours de grande qualité © JPS

Hier la Jurade de Saint-Emilion en grande tenue, avec à sa tête Jean-François Quenin et Stéphanie de Boüard-Rivoal, l’a intronisée sur scène à 20 heures, un instant d’émotion avant le 1er concert dans les Douves.

Eric Legnini © JPS

Puis s’en est suivi Eric Legnini, pianiste de jazz belge, venu présenter son projet « Waxx Up », un style bien trempé dans l’âme noire du piano jazz.

La déléguation de la Jurade de Côte d’Ivoire (dont Gazelle Guirandeau chancellière de la Jurade à Abidjan et Jean-Patrice Assi vigneron d’honneur) reçue sous le chapiteau de la Mairie de Saint-Emilion © JPS

Cécile Mc Lorin comme Eric Legnini se sont initié très jeunes à la musique, à 5 ans pour la première très vite tournée vers le chant lyrique (étudiant notamment avec Edouard Walker, enseignant à Miami), et à 6 ans pour le second passionné de piano, qui a découvert le jazz en 1980.

Une voix suave que celle de Natalie Williams © JPS

Eric Legnini, qui a travaillé avec Hugh Coltman présent l’an dernier au même endroit pour aussi le 1er concert d’ouverture dans les douves, a cette fois-ci réalisé un excellent tandem avec la brillante britannique Natalie Williams, à la voix chaude et suave.

Cécile Mc Lorin et son orchestre © JPS

Mais « tous ceux qui ont eu la chance d’assister ensuite au concert de Cécile Mc Lorin ont été emballés », me commente Dominique Renard le président du Saint-Emilion Jazz Festival

Cécile Mc Lorin, c’est la voix de l’année, elle a reçu un grammy award de jazz vocal aux USA en 2018, c’est la plus haute récompense pour une chanteuse, elle chante divinement bien » Dominique Renard président du SEJF

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins avec Stéphanie de Boüard-Rivoal d’Angélus © JPS

Une perfection avec les chansons de son album « Dreams an Daggers »mais aussi avec ses reprises en français de Barbara.« Elle chante divinement bien, je ne dirais pas que c’est la nouvelle Billy Holiday, mais elle a une voix formidable, » me confie Dominique Renard.

Quel show a offert au public Cécile Mc Lorin © JPS

Un festival qui se poursuit ce samedi avec la dégustation musicale au château Soutard animé par Sylvain Luc également sur la scène des Douves à 20h A 21h, Stéphane Belmondo va interpréter Philippe Sarde, le célèbre compositeur de musiques de film.

Toute la journée de samedi et celle de dimanche, le Parc Guadet va continuer à offrir de très nombreux concerts gratuits. Quant aux derniers concerts dans les Douves : « Macéo Parker (21h30 dimanche) et juste avant Vargas Blues Band (20h) se partagent l’affiche, avec une surprise : on n’a pas Mike Jagger mais son neuveu Jason Taylor Jagger (avec Vargas) », conclut Dominique Renard.

« Le rouge des villes et des forêts » : quand l’art contemporain #rougeexpo s’invite au château la Dominique

C’est une première au château la Dominique à Saint-Emilion. La première exposition dédié au rouge, la couleur du fabuleux chai dessiné par Jean Nouvel. Une couleur que l’on retrouve et qui est déclinée à travers de nombreuses oeuvres d’art contemporain. « Le rouge des villes et des forets » , l’expo à admirer jusqu’au 26 août au château La Dominique.

Les oeuvres de Miquel Barcelo Pintagossos vermeil i groc, 1957 Collection CAPC ADAGP et 14 lustres néon de Sarkis, collection CAPC ADGAP © JPS

La Dominique voit rouge et ce depuis que le célèbre architecte Jean Nouvel a dessiné et fait édifié ce fabuleux chai rouge, contigu au château détenu par la famille Fayat.

Le chai rouge et le restaurant la Terrasse Rouge, architecte Jean Nouvel © JPS

« A partir du moment où Jean Nouvel a donné cette touche à la Dominique et que depuis la Terrasse Rouge, le restaurant au dessus du cuvier, rassemble aussi pas mal de monde, on savait qu’il fallait s’ouvrir encore plus à l’oenotourisme et que l’oenotourisme allait décoller » me confie Camille Poupon du château la Dominique.

« On reçoit ainsi 15000 visiteurs chaque année à la Dominique et 50000 couverts à la Terrasse Rouge. Cela répond à une demande naturelle de l’amateur de vin de découvrir les secrets de fabrication du vin. Et tout ce qui nous permet d’ouvrir au vin par d’autre biais nous va bien. »

C’est donc tout naturellement que la château la Dominique et la famille Fayat ont décidé de lancer, désormais chaque année, une exposition rouge dans son vaste cuvier. « La famille Fayat a un rapport au vin qui se caractérise par l’hédonisme, le partage et la convivialité », commente Camille Poupon.

Camille Poupon devant l’oeuvre de © Jean-Pierre Raynaud – JPS

Ainsi est née cette exposition d’art contemporain intitulée « le Rouge des Villes et des Forêts », en partenariat avec le CAPC de Bordeaux, l’Artothèque de Pessac et le FRAC Limousin. Une exposition dont le commissariat a été confié à Guillaume de Sardes qui commente: « depuis l’Antiquité, dans les représentations et les rituels, le rouge est associé au pouvoir et au sacré, sans doute parce qu’il est la couleur du sang. Par un léger glissement, on en est venu à l’époque contemporaine à l’associer à l’érotisme et à la prostitution. Quand on pense « aux quartiers rouges » d’Amsterdam et de toutes les villes du monde ». Et de compléter : « si le rouge est bien la couleur de l’art, il n’est pas surprenant qu’on le retrouve à l‘articulation d’une thématique classique : l’opposition entre la nature et la culture, ce qu’on a nommé ici de manière synecdochique les « forêts » et les « villes ».

Les oeuvres de Patrick Tosani bal 2008, Henri Cueco La Meute (Les Hommes Rouges) 1970 et Jean-Michel ALberola Le Balcon 1990 de la collection Artothèque du Limousin.

Ce sont ainsi 25 oeuvres de grands artistes contemporains, peintres, photographes, et autres artistes internationaux qui sont exposées dans le très long cuvier de la Dominique. A l’entrée, une oeuvre de Miquel Barcelo avec un peintre brandissant comme une arme un pinceau imbibé de rouge, tutoie une suspension de néons rouge : 14 mobiles signés Sarkis représentant 14 ateliers dans lesquels il a travaillé… Une atmosphère particulière qui vous plonge directement dans cette ambiance très rouge.

Un immense pan de mur a été dressé le long des cuves inox pour présenter le reste de la vingtaine d’oeuvre : on y trouve des oeuvres imposantes comme ce pot de fleur géant rouge de Jean-Pierre Raynaud « train d’union entre la nature et la culture », ou encore une sublime fleur rouge en cire par Jose Maria Sicilia. Il y a aussi ces représentations reflétant l’American Dream des années 50 à 70, avec ces grosses cylindrées rouges (Bruce Wrighton) ou cette pom-pom girl à moitié dénudée avec un gigantesque éventail de plumes rouges (Katharina Bosse).

« La luz que se apaga », et les « Mille nuits et une nuit I » par © Jose Maria Sicilia collection CAPC ADGAP

Pour nous, c’est une façon intéressante de venir sur une propriété viticole pour une autre raison que de découvrir simplement le vin ; c’est susciter des émotions de l’ordre de l’esthétique et de la passion. »Camille Poupon réfléchit déjà à « inscrire ce rendez-vous dans le temps », certes il y a cette « thématique contraignante d’un choix de couleur », mais la palette d’idées peut nous porter pour les prochaines éditions à explorer « le rouge en Orient, le rouge à l’Est, ou encore le roue politique. »

Ah, j’oubliais, l’autre oeuvre qui ne vous laissera pas de marbre: celle du duo britannique Gilbert & George : « bloody carriers », les porteurs sanglants… »Gilbert portant George et George portant Gilbert », un montage photo dans une « nudité édenique », avec au centre un globule rouge grossi au microscope, une allusion au Sida maladie du sang et de l’amour. Une ouvre très forte tant par son caractère osé mais aussi par son message. Bref une exposition qui ne vous laissera pas indifférent.