28 Jan

Pesticides : Sylvie Berger attaque son employeur pour faute inexcusable

Sylvie Berger, ouvrière viticole, était ce lundi devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale à Bordeaux. Souffrante de deux pathologies dont la maladie de Parkinson, elle attaque son employeur, un château du Médoc, pour faute inexcusable.

Sylvie Berger (2e à gauche), accompagnée des militants des associations anti-pesticides © Philippe Turpaud

Sylvie Berger, ouvrière viticole était ce lundi de nouveau devant la justice, pour faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur, le château Vernous, dans une affaire d’épandages de produits phytosanitaires ou pesticides pour faire court.

« Quand on est ouvrier, on est solitaire, on ne peut pas parler, il y a certains tabous… », commente Sylvie Berger devant le Palais de Justice de Bordeaux. Et de poursuivre : « Quand on commence à parler de cela, on nous fait bien comprendre que la porte elle est là-bas et qu’il y a des dizaines de personnes qui sont prêtes à vous remplacer…Moi, on m’a traité de menteuse, sur ma pathologie, sur mes symptômes, sur ce que je pouvais ressentir, des vertiges…Pour combattre cette solitude, je me suis retournée vers Marie-Lys Bibeyran et son association… » Les associations « Collectif Info Médoc Pesticides », « Alerte Aux Toxiques » et « Alerte Pesticides Haute Gironde » accompagnaient justement en ce lundi matin Sylvie Berger, mais aussi dans ce combat qu’elle mène depuis des années.. Ils avaient d’ailleurs organisé un petit  rassemblement de soutien devant les marches du Tribunal de Grande Instance Bordeaux.

Après toute une série de renvois, l’audience peut enfin se tenir, une longue procédure depuis 2017 et depuis l’affaire dot les faits se sont déroulés en 2012 : « si je suis là aujourd’hui, c’est pour me battre et pour dire que cela ne recommence pas déjà, pour moi et pour les autres mais surtout pour les autres car moi je ne pense plus retourne travailler dans les vignes, c’est trop dangereux pour moi, » selon Sylvie Berger.

Les faits se sont déroulés en juin 2012, alors qu’elle relevait des fils mouillés dans les vignes, Sylvie Berger a reçu des éclaboussures qui se sont traduites aussitôt par des irritations, brûlures, douleurs à l’estomac, deux épandages de produits phytosanitaires avaient été pratiqués durant la semaine sur la parcelle où elle travaillait. Aujourd’hui, elle souffre de deux maladies importantes dont celle de Parkinson, reconnue depuis comme maladie professionnelle.

Son employeur, un château du Médoc conteste tout, comme la faute inexcusable, arguant qu’à l’époque des faits le lien entre ces produits et la maladie n’avait pas été établi:  « avant l’employeur n’est pas un spécialiste des pesticides, il y a un fabriquant, il donne et reçoit les informations du fabricant, ce n’est qu’à partir du moment où les pouvoirs publics alertent les employeurs qu’il y a la possibilité de tirer les conséquences… » précise Maître Eric Mandin, avocat du château Vernous.

Une argumentation que réfute l’avocate de Sylvie Berger, Maître Hermine Baron, la maladie de Parkinson n’étant qu’une pathologie parmi d’autres, liée à l’usage intensif de produits phytosanitaires : « on sait que les pesticides c’est dangereux, il y a de la réglementation pour les pesticides depuis 1987, qu’on ne vienne pas nous dire que la réglementattion c’était juste pour faire joli, non c’est dangereux et on en redécouvrira d’autres des maladies qui sont liées aux pesticides… »

L’affaire a été mise en délibéré, le TASS rendra son jugement le 26 mars prochain.

Propos recueillis par Gilles Bernard et Philippe Turpaud :

27 Jan

Blaye au Comptoir : rendez-vous dans les bistrots, cavistes et restaurants de Bordeaux, les 7 et 8 février

Les 7 et 8 février prochains, l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux investit à nouveau les bistrots, bars à vins, cavistes et restaurants de Bordeaux. Le but faire découvrir les vins de Blaye et pour l’occasion une cinquantaine de vignerons animeront ces dégustations dans ces établissements.

Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise avec Marion Reculet du château le Camplat © JPS

A VOS TABLETTES

Les jeudi 7 et vendredi 8 février, les vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux s’invitent dans près de 40 restaurants, bars à vin et cavistes bordelais
afin de promouvoir leurs vins et d’en faire (re)découvrir l’excellent rapport qualité/prix/plaisir.

DES ECHANGES FRUCTUEUX ET CONVIVIAUX

Pour son édition 2019, Blaye au Comptoir reste fidèle à la formule qui a fait son succès depuis ses débuts : des échanges conviviaux entre vignerons et consommateurs autour d’un premier verre de dégustation offert et la possibilité pour la clientèle de l’établissement de commander le vin du vigneron à prix propriété. Un événement placé sous le signe de la proximité et de la convivialité, qui a su conquérir les amateurs si l’on en croit les 50 000 verres dégustés lors de Blaye au Comptoir à Bordeaux et à Paris en 2018 !

DE NOUVEAUX POINTS DE CHUTE

De nouveaux établissements partenaires se lancent dans l’aventure Blaye au Comptoir aux côtés des habitués dont fait partie le bar à vin Au Bon Jaja, accueillant le vigneron Vincent L’Amouller du Château Frédignac depuis plusieurs années. Parmi eux : le Thélonious Café Jazz Club accueillera Arnaud Ovide, vigneron du Château Vieux Planty alors que Yann Bouscasse, vigneron du Château Cantinot, animera le Bistro Poulette – restaurant convivial du célèbre marché des Capucins.

« Même si nous restons fidèles au concept et aux établissements partenaires, chaque édition apporte son lot de nouveautés pour attirer plus de participants chaque année », selon Emilie Paulhiac, responsable communication de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux.

Blaye au Comptoir, c’est les 7 et 8 février ! Pour connaître la liste des établissements participants : c’est ici… 

Avec les vignerons de Blaye.

26 Jan

Saint-Vincent tournante : c’est la fête à Vézelay, ce week-end, en Bourgogne

Rendez-vous à Vézelay dans l’Yonne. La fameuse et traditionnelle Saint-Vincent tournante fêtée chaque année fin janvier a lieu au pays de la vieille basilique Saine-Marie. Nul doute que le vin y sera béni.

UNE PREMIERE A VEZELAY

C’est la 1ère fois que ce village de l’Yonne accueille la grande fête du saint patron des vignerons. Ce sera aussi l’occasion de fêter la nouvelle AOC “Vézelay”.

Les temps forts des festivités avec les processions, le défilé des délégations des villages suivi par les intronisations sont retransmis sur France 3 Bourgogne Franche-Comté toute la journée grâce aux équipes mixtes France 3 / France Bleu.

La Confrérie des Chevaliers du Tastevin © Clos Vougeot

Elles seront positionnées dans le cortège et au cœur du village, pour suivre les confréries de Bourgogne et pour vivre avec le public d’amateurs et de connaisseurs la découverte des caveaux et les nombreux spectacles de rue. 

UNE EMISSION SPECIALE CE SAMEDI A 20H10

France 3 Bougogne vous propose une émission spéciale ce soir présentée par Elsa Bezin. Vous allez revivre cette  journée exceptionnelle animée avec ses fanfares,  concerts, jongleurs, théâtre et des chansons à boire … 

Vous serez invités dans les coulisses de cette fête vigneronne, pour y suivre les préparatifs avec de nombreux bénévoles, ainsi que les cérémonies officielles. Une ambiance conviviale et festive autour de la vigne et du vin qui fait chaque année vibrer tout un village le temps d’un week-end !  

Avvec France 3 Bourgogne Franche-Comté et France Bleu, vivez cette manifestation incontournable du monde viticole à l’antenne et sur le web.

25 Jan

Millésime 2018 : quantité et qualité en Alsace

Le millésime 2018 d’Alsace s’annonce très bon en quantité et en qualité, ce malgré un printemps quelque peu pluvieux, mais avec un été sec. Les volumes sont parmi les plus élevés de ces 30 dernières années avec plus de 28200 hectolitres.

© Vins d’Alsace

Un printemps pluvieux, un été sec, des dates de vendange précoces, l’année 2018 n’aura pas été de tout repos pour les plus de 15.000 hectares de vignes alsaciennes. Mais le résultat est là: au terme de deux mois de vendanges, « les volumes constatés sont parmi les plus élevés de ces trente dernières années avec plus de 28200 hl », selon le Conseil interprofessionnel des Vins d’Alsace (CIVA).

Pour les professionnels, « les premiers résultats en cave sont très prometteurs », avec des crémants « magnifiques, frais et racés », des muscats, pinots blancs et sylvaners « nets, fruités et gourmands » et des pinots gris et noirs qui sont « les grandes réussites de ce millésime ».

Avec AFP.

Saint-Emilion prépare une grosse fête du vin pour les 20 ans du classement du vignoble à l’Unesco

C’était il y a 20 ans. Saint-Emilion, les 8 communes alentours et le vignoble étaient classés au patrimoine mondial de l’humanité, au titre de paysage culturel. 20 ans plus tard, l’ensemble des acteurs de Saint-Emilion s’apprêtent à célébrer cet anniversaire marquant par une grande fête du 28 au 30 juin.

C’est à l’aube de l’an 2000 que Saint-Emilion, dont le nom résonne depuis 787, date de l’édification de la fameuse église monolithe, est à nouveau entré dans l’histoire. Celle de la préservation d’un joyau de l’humanité. En décembre 1999, ce fut LA consécration : Saint-Emilion intégrait la liste des biens du patrimoine mondial de l’humanité, au titre de paysage culturel.

A l’époque, Saint-Emilion était pionnière : pour la première fois au monde, un paysage viticole était admis sur la prestigieuse liste de l’Unesco avec ses huit communes formant l’ancienne Juridiction de Saint-Emilion et 5 000 hectares de vignes en Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru. Depuis Côteaux, Maisons et Caves de Champagne (le 4 juillet 2015) ainsi que les 1247 Climats de Bourgogne ont été également inscrits à l’Unesco. Depuis plus d’un millénaire, l’homme a ainsi façonné les paysages et su transmettre le savoir-faire qui a fait le renom international du vin qui porte le nom de la cité. Ce sont ainsises paysages culturels qui sont depuis le 5 décembre 1999 consacrés, témoins vivants de cette Histoire préservée.  

A VOS TABLETTES : LES 28, 29 ET 30 JUIN

Trois jours de célébration sont donc prévus les 28, 29 et 30 juin 2019, pour rendre grâce à ce 1er vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1999 au titre de ses paysages culturels. Pour l’occasion, une cuvée anniversaire des 20 ans, issue des différents terroirs, est élaborée par l’Union des Producteurs de Saint-Emilion et sera proposée à la dégustation lors des trois jours de célébration.

TROIS PROJETS DURANT CETTE ANNEE 2019

En attendant ces cérémonies, trois projets importants seront menés tout au long de l’année : 

  •  « 20 ans, 20 000 arbres », qui a pour vocation d’impulser la plantation de 20 000 arbres et réservoirs de biodiversité dans la Juridiction de Saint-Emilion ; 
  • « 20 ans, 20 sites », un parcours initiatique au travers de 20 tables de lecture du paysage dans l’ensemble de la Juridiction ; 
  • « 20 ans et les enfants », un programme pédagogique complet mis en place avec 10 écoles pour sensibiliser les plus jeunes à l’environnement. 

Saint-Emilion et ses paysages classés depuis décembre 1999 au patrimoine mondial par l’Unesco © Jean-Pierre Stahl

UNE FLOPEE DE FESTIVITES

Sur le modèle de Bordeaux Fête le Vin, sera organisé un Saint-Emilion Fête le Vin, il y aura également de nombreux concerts gratuits comme le Saint-Emilion Jazz sait les organiser, mais aussi il sera possible de visiter toute la juridiction avec de nombreuses portes ouvertes des châteaux, sans compter un marché des producteurs, des conférences, des espaces dédiés aux enfants, des ateliers sur la biodiversité, des balades philosophiques et déambulations nocturnes, des illuminations de monuments emblématiques, des scènes de théâtre de rue, points de vue exceptionnels, un banquet au bord de l’eau, reconstitution de la marque à feu du vinetier de la Jurade de Saint-Emilion, et feu d’artifice,…

Depuis plus d’un millénaire, l’homme a façonné les paysages et a su transmettre le savoir-faire qui a fait le renom international du vin qui porte le nom de la cité. Lorsque le 5 décembre 1999, la Juridiction de Saint-Emilion intègre la prestigieuse liste de l’Unesco, ce sont ses paysages culturels qui sont ainsi consacrés, témoins vivants de cette Histoire préservée.  

23 Jan

Après la grêle du 26 mai dernier, la vigne meurtrie nécessite une taille particulière dans le blayais.

On reparle en ce moment dans la vigne des dégâts de la grêle de mai 2018. Le blayais, comme le bourgeais, avait payé un lourd tribu. Aujourd’hui, en cette période de taille, les vignerons passent plus de temps à choisir les bois qui porteront le raisin lors de la prochaine récolte. Une récolte qui sera sans doute moindre également.

   

Le château Beaumont-les-Pierrières fait partie des domaines les plus touchés par la grêle du 26 mai dernier. Aujourd’hui en cette période de la taille, les stigmates de la grêle sont encore bien présents sur les bois de vigne. Robert Filliatreau, a ainsi vu ses 18 hectares grêlés à 100%.

On perd du temps, une année normale on fait 800 pieds par jour, là j’aurai du mal à atteindre 600 pieds de façon quotidienne, » Robert Filliatreau du château Beaumont-les-Pierrières.

« Vous pouvez constater que les bois qui restent sont meurtris, il ne reste presque rien, on est même inquiet pour la récolte à venir », complète Dominique Raimond président de Vignerons Solidaires.

Les bois à ailler sont plus difficiles à choisir, une perte de temps sur chaque pied:  25 à 30% de temps supplémentaire à observer et faire le bon choix, pour réaliser si possible une taille traditionnelle en guyot double ou alors en cordon de royat. « Soit je fais une taille longue en laissant une longue latte, soit je laisse sur la latte de l’an dernier des petits bouts qu’on appelle des cots por avoir un peu de récolte tout-de-même », confie Robert Filliatreau.

2000 hectares sur les 6000 de l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux ont été impactés, comme ici au château Jussas à Saint-Cristoly-de-Blaye.

On a vu arriver un nuage, très vite, assez gris et d’une violence inouïe, pendant un quart d’heure, 20 minutes, très violemment et après il ne restait plus rien, » François Bourdillas château Jussas.

Ce château avait déjà été touché par la grêle de 2009. Mais cette fois-ci en 2018, le phénomène a été plus intense. Cette parcelle de jeunes plants devait donner du raisin cette année. En vain. La récolte de septembre prochain est même compromise.

« C’est une plante qui devait rentrer en production et qui vraiment été très touchée par la grêle de mai, qui a perdu au moins un an, certains pieds on été tellement touchés qu’ils vont pas s’en remettre. On peut laisser deux cots, certains une cot et on ne sait pas trop, certains ont été tellement touchés, la vigne a été hachée, on ne sait pas trop si cela va tenir, le pied est très fragile », selon Marie Bourdillas du château Jussas.

« Certes, ils sont assurés, donc ils ont les charges d’exploitation qui vont être remboursées, mais le problème c’est que les clients eux demandent du vin », explique Michaël Rouyer, directeur du Sundicat Blaye-Côtes de Bordeaux.

« Il faut quand même essayer de faire avec ce que l’on a, c’est-à-dire le peu de stock, et avec le VCI (le volume complémentaire individuel), qui permet en cas de coup dur de débloquer des volumes qui sont en stock pour pouvoir approvisionner les marchés. »

Lors des dernières vendanges, le rendement n’a été que de 39 hectolitres à l’hectare au lieu des 50 habituels. Blaye a du s’adapter vis-à-vis de ses marchés.

 

L’appellation Blaye espère que 2019 sera plus clément comme d’ailleurs les millésime en 9 à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Philippe Turpaud et Charles Rabréaud :

Le Gabriel, restaurant emblèmatique de la place de la Bourse, acquis par la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus

Attention, ça bouge à Bordeaux. Le Gabriel vient de passer aux mains de la famille de Boüard, propriétaire d’Angélus à Saint-Emilion. C’est le chef étoilé Alexandre Baumard qui en aura la charge. Il avait obtenu l’an dernier et cette année encore une étoile pour le Logis de La Cadène, autre restaurant acquis par la famille de Boüard.

Alexandre Baumard au centre avec sa team au © Logis de la Cadène venait de voir confirmer son étoile au Guide Michelin

La famille de Boüard de Laforest vient d’acquérir le Gabriel, l’établissement idéalement situé place de la Bourse à Bordeaux. Une emplacement idéal avec son restaurant gastronomique (35 couverts), son bistrot (125 couverts) et son bar à cocktails. Une belle adresse qui va voir son blason redorer et sans doute viser l’an prochain une étoile au Guide Michelin. Elle avait obtenu une étoile de 2009 à 2014, avec le chef François Adamski.

C’est un nouvel élan donné à cet établissement dans la mesure où il sera dirigé par Alexandre Baumard, le chef du Logis de la Cadène, adresse historique de Saint-Emilion qui a très rapidement été distinguée par une première étoile après sa reprise en 2013 par la famille de Boüard.

 Alexandre Baumard, travaillera bien sûr avec les équipes du Gabriel, mais pourra également s’appuyer sur celles du Logis de la Cadène . Il coiffera ainsi les deux adresses tant à Saint-Emilion qu’à Bordeaux, avec Damien Amilien, le chef pâtissier à ses côtés depuis le début à La Cadène. Le chef va préparer une cuisine de terroir avec des produits de saison, dans un souci de tradition, respect et créativité.

Par cette acquisition auprès de la famille Ducher, Stéphanie de Boüard-Rivoal, directrice générale de Château Angélus, souhaite poursuivre la diversification de la société familiale de manière cohérente et raisonnée : « L’implantation à Bordeaux et le fort potentiel du Gabriel offrent de nombreuses perspectives dans un domaine, la gastronomie, qui prolonge très naturellement les activités viticoles de ma famille depuis huit générations. La famille Ducher a su faire de cet établissement un point de repère dans la ville. Nous sommes très heureux d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du Gabriel avec comme maîtres mots la convivialité, l’élégance et l’excellence qui nous guident au quotidien dans l’élaboration de nos vins »

22 Jan

Le château les Carmes Haut-Brion remet au goût du jour la Marie-Jeanne

La Marie-Jeanne, un très beau contenant historique, disparu depuis les années 50, refait son apparition à Bordeaux. Il est relancé par les Carmes Haut-Brion, déjà célèbre pour son chai, en forme de lame ou de coque de navire inversée, dessiné par Philippe Starck.

La Marie-Jeanne dans son coffret plexi @des Carmes Haut-Brion, Phil-Labeguerie

Alors là je dis bravo. Ce type de bouteille me fait penser à de vieux contenants, dignes des bouteilles retrouvées par le Capitaine Haddock dans le Trésor de Rackham le Rouge.

La Marie-Jeanne, c’est ce flacon de 2,25 litres. Il avait été conçu initialement pour permettre au vin d’avoir une plus longue conservation. Et puis malheureusement, la Marie-Jeanne a été supplantée par la bordelaise, des bouteilles plus petites pour faciliter le transport.

Le château les Carmes Haut-Brion vient donc de relancer la Marie-Jeanne avec un bouchon cacheté de cire. Un joli flacon qui flotte comme l’air, en suspension dans un coffret en verre. Un flacon édité seulement à 800 exemplaires (dont seulement 500 seront commercialisés).

C’est le millésime 2016 qui inaugure ce nouveau contenant, qui équivaut à 3 bouteilles, un millésime de choix (« la plus belle expression du terroir ») , 27 mois de vieillissement (au lieu de 18 habituellement), avec un assemblage 41% cabernet franc, 39% merlot et 20% cabernet sauvignon. Un flacon qui n’est pas à la portée de tout le monde, loin de là, à 2900€ (prix moyen départ château).

21 Jan

La première étoile à Sauternes pour Jérôme Schilling, le chef du restaurant Lalique à Lafaurie-Peyraguey

Parmi les nouveaux promus du Guide Michelin : Jérôme Schilling, 36 ans, le chef alsacien du restaurant dont il a fait l’ouverture avec Silvio Denz au château Lafaurie-Peyraguey, au bout de seulement 6 mois d’exercice. Un prodige repéré par Côté Châteaux qui met en avant une « cuisine de terroir autour du vin et du Sauternes ».

La team de Jerôme Schilling, au centre, dans les cuisines du restaurant Lalique © Jean-Pierre Stahl

Un bel après-midi pour un jeune chef en devenir. Jérôme Schilling, déjà consacré par Gault-et-Millau comme « grand chef de demain », n’aura pas attendu trop longtemps pour être consacré par le célèbre guide rouge. A 36 ans, l’Alsacien Jérôme Schilling décroche sa première étoile au Guide Michelin au bout de seulement 6 mois d’ouverture !

Alors qu’on lui décernait son étoile à Paris, David Bolzan, le directeur général des Vignobles Silvio Denz était le premier à réagir pour Côté Châteaux :

On est très très content.C’est la 1ère étoile à Sauternes, et au bout de seulement 6 mois d’exercice pour Jérôme Schilling, » David Bolzan, directeur des Vignobles Silvio Denz.

Bar de ligne arlequin et bergamote, avec un verre d’insolite de Lafaurie » © JPS

Joint par téléphone un peu plus tard, Jérôme Schilling, le nouveau chef auréloé de son étoile,  ne cachait pas sa grande joie :

Je l’ai appris samedi par téléphone… Ma réaction ? J’ai eu des frissons ! Ce n’est pas commun de recevoir une étoile aussi rapidement. La confiance, ils me l’ont aussi donnée, et c’est très bien pour la suite », Jérôme Schilling chef étoilé.

Le chef présentant son équipe, le soir de l’inauguration le 19 juin 2018 © JPS

C’est un pari un peu fou, mais tellement visionnaire, qu’a eu Silvio Denz le Président de Lalique en créant, à Bommes en Gironde, un somptueux hôtel-restaurant au sein d’un 1er cru classé de Sauternes, le château Lafaurie-Peyraguey, inauguré en juin dernier. « Notre objectif était très clairement affiché de décrocher cette première étoile, c’est fait au bout de 6 mois d’exercice. On est très très satisfait, d’autant qu’on est passé rapidement Relais et Châteaux, que l’Hôtel a obtenu 5 éloiles et maintenant l’étoile Michelin pour le restaurant. Jérôme Schilling a fait partie de l’équipe de Jean-Gorges Klein qui avait obtenu 2 étoiles pour la Villa Lalique en Alsace. »

Le chef Jérôme Schilling (à droite), l’un des plus doués de sa génération © JPS

Je suis ce soir très fier car le guide Michelin reste LA référence absolue de la reconnaissance de notre travail accompli depuis 6 mois avec toute l’équipe », Jérôme Schilling.

Ce brillant chef a su jouer du terroir de la Gironde et des vins de Sauternes (comme vous pouvez le voir dans ce reportage réalisé en juin dernier), une inspiration qui lui vaut aujourd’hui son étoile. « Dès jeudi, à la réouverture du restaurant, on ne changera rien, lui sera là avec son équipe, ce sera avec cette même équipe qu’on va aller chercher la 2e étoile. » Il faut dire que la moitié de sa brigade a exercé aussi à la Villa Lalique en Alsace déjà dans le 2 étoiles du chef Klein. Un pari réussi, une excellence souhaitée par le propriétaire Suisse Silvio Denz, qui réussit décidément tous ses nombreux projets. Lalique qu’il avait repris également en 2008 brille partout sur la planète, ces distinctions en matière de gastronomie contribuent également au rayonnement français de par le monde. Et cela ne va pas s’arrêter là :

« Cette PREMIERE étape incontournable est très importante pour nous… A la réouverture dès jeudi nous continuerons à travailler avec la même équipe pour aller chercher cette deuxième étoile qui est notre nouvel objectif !!! », confie le chef cuisinier.

Chapeau chef Shilling !!!

Voir ou revoir le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Christophe Varone et Sarah Paulin, diffusé sur France 3 Aquitaine: 

20 Jan

Concours de la carte de voeux la plus originale pour 2019…

Cette année encore Côté Châteaux s’est amusé à décerner les « awards » de la carte de voeux la plus originale. Le comité de sélection a été bien inspiré et a choisi une carte bio-dégradable, suivi d’une carte qui se mange et enfin une carte liée à l’actualité.C’est un peu comme le Michelin, qui va décerner ses étoiles demain. Le concours de la carte de voeux juge l’originalité de la carte, pour l’heure encore en papier, bien que la tendance commence aussi à s’inverser avec la carte électronique.

En 2019, on va encore privilégier la tradition et ne juger que les cartes « physiques », celles qu’on eut toucher, manger, humer, bref ouvrir, regarder, contempler, en se disant « la tradition, ça a du bon ».…tiens ça me rappelle une pub !

Merci tout d’abord à tous les vignerons, propriétaires de châteaux, coopérateurs, responsables de syndicats viticoles et autres personnalités du monde du vin pour vos bons voeux.

A mon tour, j’en profite pour leur souhaiter une bonne récolte digne des millésimes en 9… Que les intempéries vous épargnent, pas comme le gel de 2017 ou la grêle de 2018. Que la pluie cesse au bon moment, pour éviter un 2013…un peu comme pour ce 2018, sauvé des eaux.

Que la commercialisation soit au rendez-vous, à l’heure où c’est plutôt la morosité ambiante, avec la Chine dont les commandes sont en berne (-37% à l’automne dernier), avec un marché anglais pour lequel de grandes interrogations demeurent, sans parler du marché américain pas facile. Bref, il va falloir compter sur vos talents de commerçants pour relancer la machine et aussi compter sur les salons à venir.

Aussi en n°3, nous avons retenu la carte d’actualité de Vinexpo avec ses lettres or sur papier blanc: 2019 en relief et « Two Thousand and Nineteen » en surimpression. Vinexpo, ce sont 6 salons en 2019 et 2020, à commencer par celui de New-York début mars, puis celui de Bordeaux du 13 au 16 mai, Shangai, Vinexpo Explorer puis Paris en janvier 2020 et Hong-Kong en mai 2020. Bonne chance à Vinexpo qui va essayer de se relancer.

En n°2, la carte des vignerons de la cave coopérative de Buzet dont la devise est « s’engager autrement ». Une carte très originale « croquez 2019 » avec à l’intérieur des chocolats du Pérou ou d’Haïti, et une bonne action avec « ReforestAction » un engagement à replanter des arbres, un programme « Plantons un Arbre pour la Planète » initié par les Nations-Unies. (Merci pour les chocos, ça m’aide à écrire mes posts). Et surtout on n’oublie pas le geste pour la planète.

En n°1, la carte qui pousse ! Celle de Mangot, Saint-Emilion Grand Cru de Saint-Etienne-de-Lisse. La famille Todeschini, très impliquée dans les questions de nature et d’environnement, avec un vignoble en bio, a envoyé cette année la carte avec des graines, carte biodégradable, à placer dans un bac et à recouvrir de terre, le tout devant germer et donner de belles fleurs. Chapeau les gars, y a de l’idée. Bon l’année prochaine, vous serez hors course car je crois que vous aviez déjà gagné l’an dernier. Après on va penser que vous êtes dopés…

Enfin, une mention spéciale avec une autre carte rouge, celle de la famille Perse, qui a mis en valeur un Saint-Emilion en relief. C’est un double clin d’oeil du comité de sélection, car Saint-Emilion s’apprête à fêter les 20 ans du classement du vignoble, 1er de France, au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi peut-être de nombreuses étoiles, et pourquoi pas 3 pour le talentueux Ronan Kervarrec et sa brigade de l’Hostellerie de Plaisance qui les méritent cette année.

Allez Carpe Diem et bonne année encore à tous en 2019.