07 Juin

Vive la 50e cuvée du magazine Côté Châteaux, à voir le 13 juin sur France 3 NOA

C’est déjà le 50e numéro de Côté Châteaux. Un magazine qui a bien grandi, parti d’un blog pour terminer en magazine de 26 minutes tourné à l’iphone avec désormais un drone. Merci à Sébastien Delalot, Charles Rabréaud, Alexandre Berne et Vincent Rivière d’avoir porté avec moi ce mag. On espère bien sûr continuer à vous étonner. Voici d’ailleurs un numéro inédit avec les nouveaux chais de Branaire-Ducru, et de Cantenac-Brown, une table monumentale livrée à Beychevelle, une pépite avec des vignes de 1850 au Clos Manou et la renaissance du château de Malle. A voir le 13 juin, 20h40, sur France 3 NOA.

Tout a débuté à l’automne 2018. Un petit magazine de 13 minutes naissait. Un mag focus sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine, avec les côtes de Bourg, de Blaye, de Castillon, les vignobles de Cognac, Poitou-Charentes, de Bergerac et de Madiran. Autant de focus au moment des vendanges en blancs en Pessac-Léognan, qu’en rouge dans le Saint-Emilionnais, le Blayais, le Médoc, que des numéros riches en sucre en Sauternes, Monbazillac, Sainte-Croix-du-Mont ou Saussignac… Bref une actualité variée, avec de jeunes vignerons et des figures d’appellations, avec aussi des moments intenses comme les primeurs de Bordeaux, Bordeaux Tasting, Bordeaux Fête le Vin, mais aussi en mettant à l’honneur les femmes du vin.

Difficile pour ce numéro 50 de vous étonner, vous allez me dire ? Eh bien, on va essayer avec Vincent Rivière, et Jean-Bernard Nadeau, et Arnaud Bertrande en drone. L’actualité toujours nous importe, aussi ai-je voulu vous montrer le nouveau chai réalisé au château Cantenac-Brown, ce fabuleux château du Médoc au style Tudor fondé par un écossais John Lewis Brown…

José Sanfins, directeur du château Cantenac-Brown © JPS

C’est José Sanfins, son directeur, qui nous présente le nouveau chai de ce château, aujourd’hui propriété de la famille Le Lous, également propriétaire du groupe Urgo : « C’est un chai signé Philippe Madec, à la pointe de l’éco-responsabilité, avec l’idée de détruire le moins possible, d’avoir le moins de déchets possibles, donc il a creusé à l’intérieur des batiments existants, tout ce qui est nouvellement bâti l’a été à base de terre crue, et de bois brut, c’était le thème de la construction…Avec juste à côté une halle couverte où on peut mettre tous nos raisins et le personnel pour travailler dans de bonnes conditions…. » A l’intérieur le nouveau cuvier avec ses 70 cuves thermorégulées en inox de 50 à 120 hectolitres « de façon à faire de la vinification complètement parcellaire » et aussi avec des cuves ascenceurs où tout se fait par gravité pour mieux préserver le fruit….

Juste à côté, le chai à barriques spectaculaire : « un fabuleux chai qui peut contenir 2500 barriques, on peut y élever nos vins pendant 2 années, on y a pour le moment le 2023, mais la place est prête pour recevoir le 2024 », un chai dont la charpente a la forme d’une coque de navire inversée…Véritable cathédrale du vin.

Le lien est tout trouvé pour parler du Belem, qui a non seulement convoyé la flamme olympique de Grèce à Marseille, mais aussi 225 bouteilles de grands crus de Bordeaux qui sont actuellement mis en vente sur internet au profit de la fondation Belem.

Stéphane Dief, devant l’un de ses pieds incroyable de 1850 au Clos Manou © JPS

La suite de ce Côté Châteaux nous fait plonger dans l’histoire du vignoble avec un vigneron incroyable Stéphane Dief qui réalise à Saint-Cristoly-Médoc au Clos Manou une cuvée étonnante à partir de pieds de vigne très anciens d’avant le phylloxéra : « on a 500 pieds de merlot, vinifiés séparément, pour faire une micro-cuvée.. Ces vieux pieds, selon l’ancien propriétaire remonteraient à 1850, on a identifié un vieux pied qui faisait plus de 7 mètres, il y en a aussi des plus courts, ils ont une particularité, c’est qu’ils sont productifs et résistants, moins réceptifs au mildiou… » L’élevage se fait 12 mois dans une barrique de 5 hectolitres en bois neuf, et aussi 12 mois dans des wineglobes qui ont l’intérêt de garder la pureté de notre vin…Ensuite il y a un assemblage qui est fait et on finit l’élevage pendant les 6 mois restants dans une jarre en terre cuite… »

Un vigneron passionné par son vignoble, tout comme Noémie Tanneau dont vous verrez le portrait dans ce magazine, qui après avoir fait déguster son vin au roi Charles III, l’a fait découvrir à l’Elysée…

François-Xavier Maroteaux, propriétaire de château Branaire-Ducru © JPS

Séquence découverte également du nouveau chai du château Branaire-Ducru à Saint-Julien-Beychevelle, François-Xavier Maroteaux a profité des primeurs de Bordeaux pour l’inaugurer en mode « take off » en y faisant venir le chef Thierry Marx. Un chai unique dans le Médoc : « le 1er cuvier suspendu dans le Médoc avec 65 cuves suspendues« , signé par le cabinet Bernard Mazières et associés.

« Les cuves ont toutes une double paroi, on y a intégré un certain nombre de choses pour qu’au moment des vinifications on n’ai pas plein de tuyaux qui traînent partout comme on peut avoir en temps normal dans un cuvier un peu plus classique. La struture métallique est portée par 36 micro-pieux, il a fallu faire le calcul pour que ces micro-pieux soient bien implantés… »

Petit détour en Pessac-Léognan, où le château Olivier est actuellement entièrement restauré, avec aussi des compagnons charpentiers qui y ont refait le pont levis comme au XVIIe siècle…

Juste en face de Branaire-Ducru, nous allons vous faire partager une belle aventure et oeuvre d’art réalisée au château Beychevelle dans le parc du château : Alexandre Péjoine, chef jardinier du château nous raconte l’histoire d’un vieux séquoia : « c’est une ancienne souche d’un séquoia bicentenaire, mort il y a une centaine d’années, il y a eu 3 rejets partis de cette souche mère, l’un des 3 a pris la foudre et les 2 autres sont morts aussi, on a fait cette oeuvre de Mier et on a demandé à Rémi Denjean de réaliser un table de 10 m40 de long à partir de ce sequoia… »

Philippe Blanc, Rémi Denjean et Alexandre Péjoine © JPS

« Cela a été un challenge, l’idée a été de garder l’arbre entier, pour avoir une table hors norme, qui s’intègre au parc et qui soit à la hauteur du parc, j’ai à peu près 5 mois de travail dessus… », commente Rémi Denjean. « L’idée était de représenter le drakkar, l’emblème de château Beychevelle, avec les 7 pieds métalliques en lames d’acier qui représentent les rames, et les 2 bancs suspendus aux pieds de la table, qui représentent la ligne de flottaison… » « Je trouve le résultat absolument magnifique, et je suis absolument ému et je remercie Rémi, la patience a été bonne. L’idée était de laisser une trace, longtemps, … avec ces arbres magnifiques pour qu’ils gardent leur place dans le parc. « J’espère qu’on va partager des bons moments de convivialité autour… », selon Philippe Blanc, le directeur du château Beychevelle

Et alors que Côté Châteaux fête son 50e numéro, Côté Châteaux vous propose aussi ce focus sur les 30 ans des Aliénor du Vin, des femmes vigneronnes à Bordeaux qui réalisent des pépites sur différentes appellations…

La fin de ce Côté Châteaux se termine au château de Malle, une superbe propriété endormie à Preignac, reprise par les époux Planty…« Ca nous tenait à coeur de nous installer sur notre propre propriété viticole, où on cherchait une propriété qui allie le côté agronomique pour faire des grands vins, comme on sait le faire sur une gamme complète ici, et le lieu culturel sur la mise en valeur sur un site touristique sur le territoire… » selon Clémence Planty. « C’est la famille de Malle qui  a construit le château en 1704, et c’est la même famille qui a possédé le château jusqu’à aujourd’hui, nous nous sommes arrivés en avril », commente Luc Planty.

Clémence et Luc Planty, au château de Malle © JPS

Une pépite endormie : « absolument, la propriété nous a complétement séduits, sur un grand cru classé de Sauternes, qui a la particularité d’être à 50-50 sur appellation Sauternes et appellation Graves, notre volonté c’est d’en faire un lieu de production avec des vins de très grand niveau et ouvrir au tourisme avec une cible un peu plus large de ce qu’on avait l’habitude de faire auparavant…car on va faire de l’oenotourisme mais aussi du tourisme avec l’attrait culturel de la propriété. », selon Clémence Planty.

Vous découvrirez bien évidemment le château, ses formidables pièces magistrales et son vin avec la dégustation d’un millésime 2016.

Allez vive Côté Châteaux, merci pour votre fidélité, le numéro 50 vous sera présenté le 13 juin à 20h40 et le 15 juin à 20h  sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière, avec Spirit Prod.