« Terroirs de Bordeaux : des rouges de toutes les couleurs » C’est la nouvelle campagne du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux en ce mois de septembre pour relancer la consommation en France des vins rouges. Une campagne médiatique dans la presse magazine, mais aussi sur 7000 panneaux d’affichages et à la radio.
Genat, rubis, pourpre ou encore carmin… Bordeaux affiche ses couleurs de rouges avec une campagne dans la presse (plus de 30 titres magazines (news, gastronomie, art de vivre, suppléments de foire aux vins et de fêtes de fin d’année), mais aussi sur 7000 panneaux en Gironde et dans les grandes villes de France, sans compter 700 spots en radio.
Le but relancer la consommation de vin rouge, en baisse de 36 % ces 10 dernières années en grande distribution…
C’est un camaïeu de rouges à Bordeaux, il y en a qui sont plus classiques, il y en a qui sont frais et gourmands, d’autres légers, d’autres plus raffinés, et donc notre ambition, c’est vraiment de raconter cela à travers le prisme des couleurs », Florence Bossard, directrice marketing des vins de Bordeaux
« La consommation de vin rouge dans le monde était plutôt en baisse, parce que les gens vivent différemment, mangent différemment, et Bordeaux, c’est 85% de vin rouge », commente Christophe Chateau directeur communication du CIVB
Il était très important que pendant ce temps fort des vendanges et des foires aux vins, grosse période d’achat pour les vins de Bordeaux, on fasse un focus et on insiste auprès des consommateurs à venir et à revenir vers les rouges de Bordeaux, qu’ils connaissent pour partie mais pas en totalité et qu’ils vont consommer dans des occasions auxquelles ils n’auraient peut-être pas pensé », Christophe Chateau CIVB
Au salon des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, BtoBio au Palais de la Bourse hier à Bordeaux, cette nouvelle campagne est plutôt bien accueillie, avec toujours un objectif primordial :
Pour l’instant, il faut batailler pour vendre, peu importe la couleur, il faut que le vin soit bon déjà », commente Gilles Nardou vigneron bio du château Clos Séric.
« La couleur, c’est la première approche, la porte vers le vin, si la couleur est belle, si la couleur est intense, forcément cela va nous donner envie de goûter… », selon Josée Baudouin micro-entrepreneuse, « Les Mots du Vin ».
Du vin à vendre, il y en a, 3,5 millions d’hectolitres de rouges produits en 2022 soit l’équivalent 464 millions de bouteilles (source CIVB)… 5100 vignerons de 32 appellations de Bordeaux en produisent, c’est 85 % de la production actuelle de Bordeaux, sur 91 600 hectares…
L’idée est donc de séduire à nouveau, le coeur de cible les 35-59 ans, voire de plus jeunes consommateurs, avec des cuvées rubis (légères et fruitées), pourpres (fraîches et gourmandes), ou alors grenats (soyeuses et équilibrées) et carmins (raffinées et complexes).
« Les jeunes ne boivent plus de vieux vins, ils boivent des vins prêts à boire maintenant », commente Hervé Valverde, sommelier et patron du restaurant le Bistro du Sommelier. « Donc effectivement, cette démarche sur les nouvelles couleurs, on peut avoir une approche intéressante au niveau des nouveaux consommateurs… »
Et sur ces affiches, les différents rouges sont associés à des plats ou mets faciles à comprendre…
« A chaque occasion, on peut trouver un rouge de Bordeaux, un rouge bio, la cuisine internationale s’est démocratisée aujourd’hui, on a des sushis, on peut avoir des pom bowl vagan, beaucoup de choses différentes, on ne s’arrête plus à l’entrecôte traditionnelle bordelaise… » selon Pierre Heny Cosyns président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine.
En prime, les vignerons travaillent aussi sur le goût bien sûr avec des cuvées mono-cépages plus faciles d’approche parfois, ou aussi sur des étiquettes plus accrocheuses…