14 Fév

Wine Paris-Vinexpo Paris : le salon vu par Amélie Osmond, une vigneronne des Côtes de Bourg

Elle ne manque pas d’imagination et de caractère. Amélie Osmond, 39 ans, vigneronne du Clos du Notaire à Bourg en Gironde est en mode passion de son job et conquête des marchés. Durant ces 3 jours, elle s’implique en groupe avec ses amis et collègues des Côtes de Bourg venus faire déguster leurs vins à la Porte de Versailles…

Amélie Osmond à l’assaut de Wine Paris © JPS

Amélie Osmond, c’est la jeune génération des Côtes de Bourg. Cette vigneronne de 39 ans est présente sur tous les salons de vin de ce début d’année et enchaîne Wine Paris, juste après Millésime Bio…

C’est mon plus gros salon annuel, un salon qui me permet de rencontrer et retrouver tous mes partenaires cavistes, restaurateurs, sommeliers, pour moi c’est un événement incontournable de l’année » Amélie Osmond du Clos du Notaire

« On a récolté pour avoir un fruit qui soit assez éclatant, assez juteux en bouche… » Sur le stand commun des Côtes de Bourg où une dizaine de vignerons a fait le déplacement, c’est alors l’échange avec des acheteurs français et étrangers… Ici de futurs clients danois… « Sur les anciennes carrières calcaires de Bourg, on va avoir un malbec avec une expression sur la fraîcheur » « C’est surtout le style moderne qui nous a plu, c’est plein de fruit et quelque chose qu’on aime et qu’on recherche dans le vin » commente Victor Monchamp importateur distributeur au Danemark.

« On doit être 3000 ou 3500 exposants, l’aspect visuel est vraiment très important et les étiquettes vont vraiment participer à ça, les gens passent et le premier coup d’oeil donne déjà une indication sur l’intérêt qu’ils peuvent avoir »

Sur ses terres au Clos du Notaire à Bourg en Gironde, c’est un travail tout au long de l’année… Un travail intense de taille de la vigne, 18 hectares, réalisé avec bien sûr son compagnon Victor Mischler. Une taille plus tardive pour éviter le gel de bourgeons au printemps…

« On taille déjà une fois que les feuilles sont tombées, ça c’est certain, quand la sève est redescendue, et après fonction des terroirs on va peut-être tailler les vignes les plus tardives en premier et les plus précoces plus tardivement… »

Dans le chai, elle élabore avec Victor 7 cuvées, en barrique de chêne, en cuve inox et même en amphore… « là on a notre malbec qu’on a décidé d’élever en amphore pour respecter vraiment la typicité et l’identité très forte du malbec… » commente Victor Mischler son compagnon vigneron.

Une production de 80 000 bouteilles à l’année, 60% vendue à l’export (Belgique, Grande-Bretagne, Italie et Canada) et 40% en France surtout auprès de cavistes qu’elle démarche elle-même. « Dès les 30 premières secondes avec une personne, on sent par le regard, par l’attitude, si on sera à même de travailler ensemble et avec plaisir tout simplement… »

Le contact, l’argumentaire, et les dégustations s’enchaînent ainsi sur le salon… « Clairement, c’est l’humain au coeur du système, au coeur du terroir, qui vient apporter de nouvelles signatures et de nouveaux profils vin dans le renouveau de Bordeaux », commente Didier Gontier directeur du syndicat des Côtes de Bourg.

3 jours intenses pour Amélie Osmond à partager une passion et à décrocher des marchés…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Christophe Varone :