30 Déc

Les Petites Mains de l’Ombre, un joli ouvrage qui met en valeur ces anonymes, travailleurs de la vigne par Marie-Lys Bibeyran

Voilà une idée de cadeau à faire en cette fin d’année : « les Petites Mains de l’Ombre, Gestes & Savoir-Faire des Vins du Médoc », un livre de 114 pages de photos et de textes réalisé par Marie-Lys Bibeyran, elle même travailleuse à la vigne, qui a souhaité mettre en lumière tous ces anonymes sans qui aucun grand vin ne pourrait être produit. Un hommage aux travailleurs de la vigne. Côté château lui décerne la rubrique « Vigneron du Mois »

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Marie-Lys, à quand remonte cette idée d’écrire ce livre et de photographier les « Petites Mains de l’Ombre » ?

Marie-Lys Bibeyeran : « en fait, j’ai commencé à faire des photos en janvier 2019, sans aucune idée précise, sans ce que je pouvais en faire… J’avais envie d’immortaliser des gestes, un savoir-faire, je trouvais cela beau et surtout je ne comprenais pas qu’il n’y ait rien de fait là-dessus, alors que le vin est pourtant un produit sacré… Cela a donc duré quelques mois, j’ai compilé des photos et mon entourage, notamment d’Info Médoc Pesticides m’en a dit beaucoup de bien, donc j’ai fait d’abord un calendrier, puis un livre et bientôt une expo photos. »

JPS : « Ce livre est donc un recueil de photos de ces Petites Mains de l’Ombre ? »

Marie-Lys Bibeyeran : « Oui, on y trouve une bonne cinquantaine de photos, chacune accompagnée d’un texte. On part d’une saison de taille et on suit les travailleurs des vignes sur 4 saisons, avec les travaux de sécaillage, pliage et taille… Chaque tâche est décortiquée, décrite et expliquée avec des termes techniques. Je fais référence aussi à un vocabulaire local, certaines choses se disent d’une certaine manière dans le Médoc et autrement sur d’autres etrritoires de la Gironde ».

« J’ai souhaité également prendre ces photos de ces travailleurs de manière anonyme, avec simplement leur prénom, il est nécessaire de respecter ainsi l’anonymat pour éviter qu’ils ne subissent une quelconque pression. »

« C’est avant tout une volonté de mettre en lumière tout le travail de réalisation d’un vin, qui est totalement obscurci ».

JPS : « Pour vous, il n’y a pas suffisamment de mise en valeur de ces travailleurs ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Il n’y en a pas du tout, c’est aberrant. Le vin est un produit sacré, on a l’impression que le raisin pousse tout seul, c’est incompréhensible de ne pas mettre en avant ce savoir-faire. Ce n’est pas un travail simpliste, c’est très technique, sans parler de la pénibilité… »

« C’est très important que Dominique Feydieu (maire de Cussac-Fort-Médoc et vigneron) signe la préface, que ce soit un employeur. Je précise qu’on n’est pas là sur la question des pesticides, ni contre les employeurs, cela prouve qu’on peutr être employeur et faire vivre une entreprise dans le respect des travailleurs ».

Ce sont des beaux châteaux et des grands crus, mais tout cela n’existerait pas si on n’avait pas les Petites mains de l’Ombre et leur savoir-faire » Marie-Lys Bibeyran

Le sécaillage par Miguel © Marie-Lys Bibeyran

JPS : « Qui sont ces Petites Mains de l’Ombre dans votre ouvrage ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Ce ne sont que des travailleurs du Médoc, des permanents et des saisonniers, de toutes les appellations du Médoc. Ce sont des gens passionnés qui ont un lien viscéral avec la vigne. Moi-même je suis saisonnière dans les vignes, je peux vous dire que c’est rude, mais quand bien même ils ont une grosse conscience professionnelle, ils parlent avec beaucoup d’affection de leur vigne. Il y a aussi des gens qui sont arrivés de l’étranger, ou d’autres pas natifs du Médoc, et qui maintenant sont en CDI, il y a vraiment tous les profils… »

JPS : « Ces travailleurs, ces petites mains sont-ils ou sont-elles bien rémunéré(e)s ? »

Marie-Lys Bibeyran : « Absolument pas, il y a des gens qui sont là depuis une dizaine d’années et qui sont toujours au SMIC, ils ne gagent pas plus de 1200 euros. Les gens qui gagnent plus sont souvent au prix fait ou au rendement, il peut leur arriver de faire deux journées en une, ce pour améliorer leur niveau de vie. Au niveau reconnaissance sociale, cela traîne les pieds, tant au niveau du salaire que de la Mutualité Sociale Agricole, et avec après des problèmes de santé. Ces dernières années, on parle de plus en plus de robotisation, mais on n’obtient jamais la même qualité, ni le même savoir-faire qu’avec la main de l’homme. »

Brice et le tressage de la vigne © Marie-Lys Bibeyran

JPS : « Et là, en ce moment on est justement en plein dans l’actualité avec la taille de la vigne… »

Marie-Lys Bibeyran : « oui, en ce moment, on est en plein dedans. C’est la tâche qui dure le plus longtemps, de fin novembre à fin mars. De la taille dépend la récolte. Chaque tache a son importance. Avec le réchauffement climatique, le débourrement se fait de plus en plus tôt et il faut aller vite pour avoir au final et la qualité et la vitesse du travail ainsi fait.

Une belle idée serait pour les châteaux d’associer les travailleurs de la vigne en donnant le prénom de l’un d’eux à l’une de leur cuvée.

« D’autant que certains châteaux produisent 2, 3 ou 4 vins par propriété, donc ce serait une belle reconnaissance en donnant un prénom à une cuvée pour montrer leur implication. Mon père était maître de chai, j’ai grandi au milieu de ces gens qui ont vécu dans une misère sociale, vous n’avez effectivement pas beaucoup de considération quand vous travaillez dans la vigne ».

« Mais ce que je veux souligner c’est que je ne suis pas anti-viticulteur, j’aime une viticulture paysane, humaniste et c’est possible de concilier tout cela.Mon livre est un hommage aux travailleurs de s vigne et à cette viticulture-là. »

« Les travailleurs des vignes ont été emballés par le projet, enthousiastes à y participer : « enfin, on parle de nous ! », m’ont-ils dit, dans le respect et l’anonymat. »

Les Petites Mains de l’Ombre, par Marie-Lys Bibeyran, 114 pages, à consommer sans modération, 14 €, disponible sur le site thebookedition , à la Cave les Maîtres du Vin à Saint-Médard-en-Jalles, Maisons de la Presse de Pauillac et Castelnau, librairie de Corinne à Soulac, salon de thé KTea à Saint-Estèphe et à la Fnac et sur Amazon.

27 Déc

Brexit: la filière champagne soulagée d’un « deal » avec la Grande-Bretagne, son marché historique

James Bond sans son Bollinger ? Des mandats royaux de la Famille d’Angleterre sans ses Maisons choisies ? La filière champagne, qui a tissé des liens historiques avec la Grande Bretagne, a accueilli avec soulagement le « deal » du Brexit.

le Royaume Uni ne fait plus partie de l’UE depuis février dernier © JPS

« Un immense soulagement », assure même Jean-Marie Barrillère, président de l’Union des Maisons de Champagne (UMC), qui résume: « C’est la bonne fin d’une trop longue histoire ». Une réaction à la hauteur des craintes qu’avait suscitées l’idée d’un « no deal »: « Vous vous rendez compte ! S’il n’y a pas d’accord, les Anglais deviennent des étrangers et la Grande-Bretagne un marché aussi lointain que l’Afrique ou l’Asie », s’étranglait-il encore mi-décembre. Ses mauvais rêves d’hier étaient aussi nourris de « nouvelles taxes, formalités douanières, bureaucratie complexe et cauchemars logistiques ».

Ses inquiétudes étaient d’autant plus vives que le marché anglais reste le premier marché en volume pour le champagne, entre 25 et 30 millions de bouteilles chaque année. De surcroît, les mois d’avant-Brexit avaient été favorables aux ventes sur cette zone.

« Les Anglais, particuliers ou importateurs, ont continué de stocker. Nous avons continué d’expédier », résume le président de l’UMC, qui estime à « 10% du marché annuel » le montant des stocks au 31 décembre. James Bond ne manquera donc pas de son champagne officiel pour célébrer son prochain film dont la sortie, deux fois repoussée pour cause de Covid-19, est toujours fixée au printemps 2021.

« Nous avons fait un export d’anticipation, entre un et deux mois de stock, pour passer le cap logistique », confirme Charles-Armand de Belenet, directeur général de Bollinger. « La simple poignée de mains entre Cubby Broccoli, producteur de James Bond, et Christian Bizot de Bollinger dure depuis 1979 », s’étonne presque le dirigeant de « la plus petite des grandes maisons de champagne » comme elle aime se surnommer.

LE MARCHE TIENT BIEN

Devant le coquet siège de Bollinger à Aÿ-Champagne (Marne) où trône un rutilant « Royal Warrant » (mandat royal attestant du statut de fournisseur de la Cour) datant de la reine Victoria, Charles-Armand de Belenet n’a cessé d’afficher une confiance qui détonnait dans le paysage champenois.

« Pas de catastrophisme », défendait-il avec clairvoyance quand les rumeurs de « no deal » plombaient le moral de la filière. « Les Anglais ont une grande résilience. On s’attendait à un choc de confiance. Mais le marché tient bien. Il est plus résistant que le marché français ». Bollinger réalise chaque année en Grande-Bretagne le tiers de son chiffre d’affaires, soit 1,5 million d’euros sur un total de 4,5 millions d’euros en 2019. Sa production est d’environ trois millions de cols par an.

Dans les entreprises de moindre taille, le « no deal » donnait pourtant des sueur froides.  Ainsi, avec une production annuelle de 800.000 bouteilles, dont 20% pour le marché
anglais, la maison Joseph Perrier à Châlons-en-Champagne n’affichait pas les mêmes moyens pour affronter un marché qui serait soudain devenu trop lointain.

« Comme PME, nous ne sommes pas équipés pour gérer tous les papiers de douane d’un marché lointain », s’alarmait avant l’accord Benjamin Fourmon, le directeur général de cette maison longtemps fournisseur officiel de la Famille Royale au point d’en être toujours « le partenaire officieux », n’hésitant pas à évoquer une « catastrophe ».

« Cela fait trois siècles que les vins de champagne ont conquis le coeur des Anglais. Nous allons rester vigilants mais les liens qui unissent la Champagne et le Royaume-Uni nous permettent d’être confiants », conclut Maxime Toubart, le président du Syndicat général des vignerons de champagne. Mais « la vigilance reste de mise, car la Grande-Bretagne quitte quand même l’Union
européenne et le marché unique ».

AFP

24 Déc

Joyeux Noël 2020, année du vin…

Cette année-là, on s’en souviendra. Rien n’a tourné rond à part le corona. Economie flapie, bars, restos fermés, salons et événements arrêtés. Même Terre de Vins qui organisait son Bordeaux Tasting, place de la Bourse puis reformaté au Hangar 14 à Bordeaux a du annuler l’événement pour offrir à la place un numéro spécial en kiosque: les 100 trésors de Bordeaux Tatsting. Peu importe, la vie continue, avec son lot de changements, des jours meilleurs vont forcément arriver. Joyeux Noël à tous.

« Résister Ensemble », c’est le titre de l’édito que signe Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de Vins, qui comme tous les organisateurs de salons et d’événementiels cette année a du s’adapter à cause du Covid-19. Il cite d’ailleurs à bon escient Charles Darwin : « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le plus au changement ». Et quel changement ! Bouleversant ou mieux bouleversifiant, bref les boules. Déjà que le monde du vin se prenait dans la tronche les baisses de commandes aux USA à cause de la taxe Trump, une chute des ventes vers Hong-Kong à cause des événements là-bas, des chutes aussi en Chine par ailleurs, celui-ci s’est pris de face la fermeture à 2 reprises des bars et restaurants, grands consommateurs de belles bouteilles et des ventes à l’export qui ont pas mal fléchi… Heureusement que la grande distribution a pu sauver la mise, et encore…

Il n’empêche, malgré ce contexte des plus difficiles, les vignerons, cavistes, restaurateurs ont cherché à s’adapter et les organisateurs de salons aussi en virtuel et proposant d’autres offres comme le fait depuis la mi-novembre Terre de Vins avec ce numéro spécial « les 100 Trésors de Bordeaux Tasting », que l’on aurait du trouver sur le salon de 2020 mais que l’on peut découvrir en kiosque dans ce beau magazine. De quoi faire un peu rêver et donner des idées de bouteilles pour nos réveillons et repas de Noël et Jour de l’an.

Bordeaux Tasting c’est ce rendez-vous annuel des amateurs de vin de la mi-décembre place de la Bourse, qui cette année du fait des règles sanitaires devait se tenir au Hangar 14. Chaque année 200 vignerons stars et 8000 passionnés de grands vins aimaient se retrouver pour échanger et déguster. Cette année le Covid-19 aura eu raison de cet événement. Quand bien même, dans cette résistance Côté Châteaux s’associe et ne résiste pas à l’idée de vous faire redécouvrir son numéro spécial de l’an dernier réalisé avec Sébastien Delalot en bas de cet article.

Vous allez pouvoir apprécier aussi ce magazine collector de Terre de Vins en kiosque, qui « maintient coûte que coûte » le lien et la vie entre passionnés du vin et de se réunir et retrouver même en petit comité pour partager quelques moments autour de plats de fêtes et de bonnes bouteilles. Terre de Vins vous propose d’ailleurs de retrouver ces vins sur bordeauxtasting.com jusqu’au 31 décembre, si ce n’est pas déjà fait.

Comme le dit Rodolphe Wartel et Côté Châteaux dans ses magazines aussi, « prenez-soin de vous », « faites vous plaisir » et « Carpe Diem ». Joyeux Noël les amis.

Regardez le numéro spécial Bordeaux Tasting réalisé en décembre 2019 par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: 

23 Déc

35e salon des Vins de Loire: un salon reporté aux 11 et 12 avril 2021

On croise les doigts mais le salon des Vins de Loire devrait se tenir au Printemps, si la crise épidémique de coronavirus s’améliore d’ici là. 350 exposants y sont attendus, le flux de fréquentation sera sans doute bien géré, les organisateurs tablent sur 10 000 visiteurs sur ce week-end.

Ce sera un temps fort pour la filière viticole des vins de Loire qui espère se relancer et relancer ces salons qui ont tant fait défaut en 2020. Un salon qui se tiendra non pas fin janvier mais en avril, dans respect des protocoles imposés aux établissements accueillant du public avec le Parc des Expositions d’Angers. Il s’agit de continuer d’occuper le terrain commercial après une année 2020 très impacté par les annulations à répétition des salons et autres événements dans le monde du vin.

« Le Salon Saint-Jean, regroupé aux côtés du Salon des Vins de Loire, de la Levée de la Loire et du Salon Demeter s’unissent et occuperont toute la surface du Parc des Expositions. Si chacun de ces événements gardera son organisation et sa propre identité durant ces deux journées d’accueil des professionnels, c’est bien un dispositif sanitaire global et renforcé qui permettra d’accueillir exposants et visiteurs en toute sécurité » Eric Grelier, Président du Salon des Vins de Loire.

18 Déc

Fondation Bergonié : 74 015 € collectés lors de la vente aux enchères de grands crus au bénéfice de la recherche contre le cancer

Jeudi 17 décembre avait lieu la vente aux enchères de vins offerts par de grands châteaux de Bordeaux et quelques sorties oenotouristiques sous le marteau d’Eric Lacombe de l’Hôtel des Ventes des Chartrons à Bordeaux. En direct live sur Interenchères et DrouotDigital, cette vente a dépassé les espérances de la Fondation Bergonié.

A la veille de Noël, on peut dire que c’est un bel élan du coeur, au profit d’une cause tout-à-fait remarquable, la recherche contre le cancer. Sollicités par la Fondation Bergonié, de nombreux châteaux, négociants et syndicats viticoles du Bordelais s’étaient mobilisés pour offrir quelques bouteilles, destinées à cette vente caritative, ainsi que quelques idées de séjours et visites oenotouristiques dans des châteaux, au total 117 lots vendus aux enchères à l’Hôtel des Ventes des Chartrons à Bordeaux, et surtout sur internet via Interencheres et DouotDigital.

Pour vous donner une idée, 6 bouteilles de Branaire-Ducru, cru classé de Saint-Julien, se sont adjugées au double de l’estimation de départ, ou encore parmi les vins qui font rêver, un double-magnum d’Yquem 2010 (1er cru supérieur) avec visite privative pour 2 et dégustation de 3 millésimes est parti pour 2100 €…Une impériale de Guiraud 2008 (1er cru classé de Sauternes), avec visite et dégustation au château, adjugé 450€. Enfin, un double-magnum de Ferrière 2006 (cru classé de Margaux), couplé avec visite et dégustation verticale de 4 millésimes et déjeuner au Wine Bar adjugé 430€….

Par ces temps de pandémie de Covid-19, le mécénat a ressenti cruellement les difficultés économiques traversées par bon nombre d’entreprises, dont certaines ont choisi aussi de réduire certains budgets par anticipation ou précaution, du coup il était nécessaire de trouver de nouvelles idées pour continuer à financer les programmes de recherche contre le cancer.

La solidarité est essentielle pour soutenir les maladies et faire face à ces nouveaux défis. Nous remercions infiniment les acteurs viticoles pour leur engagement et toutes les personnes qui ont participé cette vente solidaire pour leur soutien précieux », Marina Mas directrice Fondation Bergonié

Ces 74 015€ sont intégralement reversés aux chercheurs et soignants et vont ainsi permettre de contribuer au financement de 6 programmes de recherche au bénéfice des patients. Bravo à tous.

17 Déc

CIVB et acteurs de la filière viticole de Bordeaux poursuivaient pour dénigrement à Libourne Valérie Murat et Alerte aux Toxiques

Ce procès fera-t-il date et sera-t-il à la base d’une jurisprudence, dans un sens ou dans l’autre? Valérie Murat et l’association Alerte aux Toxiques étaient poursuivis cet après-midi pour dénigrement suite à la parution et l’envoi de communiqués de presse relatant et interprétant les analyses de 22 bouteilles de châteaux labellisés HVE, dans lesquelles des traces de résidus de pesticides ont été retrouvées. Des doses « infinitésimales » selon les avocats de la filière et le laboratoire lui-même, dangereuses selon les auteurs de ces publications.

Valérie Murat au centre soutenue par environ 50 personnes à 13h devant le TGI de Libourne© JPS

Ils étaient une cinquantaine de militants et sympathisants anti-pesticides venus soutenir Valerie Murat, lanceuse d’alertes, et Alertes aux Toxiques, poursuivis pour dénigrement. Ils avaient fait analyser 22 bouteilles estampillées HVE pour haute valeur environnementale, lançant en janvier dernier un crowfunding pour financer l’opération confiée au laboratoire Dubernet, bouteilles dans lesquels des résidus de pesticides ont été trouvés. Les résultats et commentaires de l’association ont été divulgués à la presse par communiqué le 15 septembre dernier.

« Montrer que dans le HVE, en fait, il y a l’utilisation des pesticides les plus dangereux sur le marché: les CMR, les perturbateurs endocriniens, les SDHI, les COSI, et contrairement à ce que voudrait faire croire ce label ce sont les pesticides parmi les plus dangereux, » explique Valérie Murat avant que ne débute l’audience à 14h.

Contre eux, la filière viti-vinicole fortement représentée a décidé d’attaquer et de réclamer plus de 100 000 euros alors que l’avocate du CIVB, Eve Duminy, avançait que Valérie Murat et l’association ont eu de nombreux relais dans la presse et qu’une telle campagne dans la presse, « si elle avait du payer aurait pu coûter 350 000 euros »…

Dominique Techer de la Confédération Paysanne © JPS

« Oui, c’est un procès baillon, c’est à dire qu’on cherche à faire taire toute expression différente, et au-delà de Valérie Murat, pourquoi pas nous Confédération Paysane on va nous dire vous faites du dénigrement…Mais qu’est-ce que cela veut dire ! » Dominique Techer Président de la Confédération Paysanne.

Pour l’avocate du CIVB et les avocats de la Fédération des Grands Vins, de 10 ODG et 11 châteaux, le dénigrement de produits est selon eux constitué car on parle de risque mortel en ingérant ou touchant ces vins, alors que les doses étaient infimes. « Si vous dites de quelqu’un qu’il commercialise un produit qui favorise la mort, oui le préjudice il est considérable, il est double il est moral et financier potentiellement », Jean-Daniel Betzner avocat de 4 châteaux. « On met des années à construire une réputation toujours d’une certaine fragilité et parfois en un délai très court via les réseaux sociaux on détruit ces réputations », confiait un autre avocat en ajoutant que certains châteaux ont du coup des méventes.

Bernard Farges, le président du CIVB avec Me Magret et Me Bretzner © JPS

Bernard Farges président du CIVB complète : « Quand on est entre 60 fois et 5000 fois en dessous  des limites autorisées par la réglementation française, on est 60 fois à 5000 fois en dessous de la règle, donc dire que ces vins sont dangereux, c’est du dénigrement… »

Eric Morain, avocat de Valérie Murat et de Alerte aux Toxiques © JPS

Mais pour la défense, l’avocat Eric Morain (avocat de Valérie Murat et Alerte aux Toxiques) estime que le CIVB aurait du attaquer non pas sur le terrain du dénigrement, mais plutôt sur celui de la diffamation pour avoir un vrai débat (il demande d’ailleurs une nullité de l’assignation en début de séance). « Depuis des dizaines d’années, les taux de pesticides et taux d’intrants dans le vin ne cessent de diminuer, c’est bien qu’il y a une raison qui est liée à la santé humaine et à la biodiversité, c’est simplement ce qu’a dit Valérie Murat. » Durant sa plaidoirie, il a souligné que « c’était un sujet d’intérêt général, la préservation de la biodiversité, de notre planète et de notre santé », et de regretter de ne pas voir « la composition des vins sur l’étiquette ».

L’entrée de Valérie Murat et du président d’Alerte aux Toxiques au TGI à 14h © JPS

Dans ce procès,  les attendus du Tribunal de Grande Instance de Libourne vont être lus et interprétés avec intérêt au début de l’année 2021. Le jugement a en effet été mis en délibéré au 25 février prochain.

16 Déc

Vente des Hospices de Beaune: un nouveau record pour la pièce phare malgré la crise

Malgré les crises sanitaire et économique, la 160e vente des Hospices de Beaune (Côte d’Or) a établi dimanche un nouveau record avec une « pièce de charité » vendue à un Chinois 780.000 euros, un montant inégalé dont le produit ira entièrement aux hospitaliers victimes du Covid-19.

Une vente record ce dimanche, le précédent record remontait à 2015 © Sébastien Kerroux / France 3 Bourgogne

« Dans le monde entier, les hospitaliers ont laissé leur santé et parfois leur vie pour nous. Aux Hospices civils de Beaune, près de 100 professionnels ont été contaminés et l’un d’entre eux, Marie-Cécile, n’est plus là », a lancé François Poher, directeur des Hospices, dans un discours-préambule aux plus anciennes enchères caritatives de vin au monde, entamées vers 14H00.  « Aujourd’hui, vous êtes là pour eux », a-t-il ajouté, avant que le chanteur Marc Lavoine, parrain des enchères intervenant en visioconférence, ne déclare les enchères « officiellement ouvertes », déclenchant une succession de chiffres et de coups de marteau.

Après quelques heures d’adjudications, la « pièce de charité », (un fût de 228 litres soit 288 bouteilles), dont la vente était destinée aux hospitaliers affectés par le Covid, était adjugée 780.000 euros, pulvérisant le précédent record de 2015 (480.000 euros), franchi après les attentats à Paris.  « On aimerait rendre hommage à tous les soignants, en France et dans le monde, qui luttent jour et nuit contre cette épidémie », a déclaré l’acheteur, un Chinois qui a voulu conserver l’anonymat et avait donné mandat à la maison Bichot, traditionnellement le premier acheteur de la vente. « On va surmonter cette épreuve humaine », a ajouté l’acheteur chinois sous un concert d’applaudissements.

Pour pousser les enchères, Marc Lavoine avait accepté de donner une guitare au vainqueur de l’enchère et de déjeuner avec lui. « Les soignants que nous avons applaudis
au printemps, je ne les oublie pas », avait-il déclaré. « C’est avec beaucoup d’émotion que je souhaite remercier chaleureusement les généreux acheteurs et donateurs de la célèbre pièce de charité » qui a atteint un montant « historique », a réagi Frédéric valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF).

« 55.000 agents hospitaliers ont été touchés par le virus mais ce chiffre est largement sous-évalué. 18 sont morts, mais c’est également sous-évalué », avait indiqué peu avant la vente Denis Valzer, administrateur du Comité de gestion des oeuvres sociales (CGOS) des établissements hospitaliers publics, chargé de distribuer le produit de la vente de la pièce de charité.

Six cent trente fûts étaient mis aux enchères et le résultat total de la vente ne devait pas être connu avant tard dans la soirée. Mais le surprenant record a balayé les craintes des Hospices de voir la vente ternie par la crise et les atermoiements concernant sa tenue.

Face à la commissaire priseur Cécile Verdier, les rangs étaient en effet clairsemés dans les Halles de Beaune. Initialement prévue le 15 novembre, puis suspendue, à nouveau autorisée et enfin reportée à ce dimanche, la vente est certes une miraculée du Covid-19 mais les règles de distanciation ont limité à 171 le nombre des acheteurs présents sur place, contre 600 habituellement.

Environ 140 acheteurs étaient cependant connectés par téléphone ou internet et une trentaine d’autres ont signé des enchères écrites, précise Aline Sylla-Wallbaum, directrice générale du pôle Luxe chez Christie’s, qui organisait la vente. « L’un dans l’autre, la participation est bonne », a-t-elle affirmé.

L’an dernier, les enchères avaient totalisé 12 millions d’euros (sans les frais). L’ensemble des fonds, outre le produit de la « pièce de charité » qui va traditionnellement à une oeuvre caritative séparée, sert à financer les investissements et travaux en cours de l’hôpital d’un millier de lits géré par les Hospices, une institution fondée en 1443 pour venir en aide aux « pauvres malades ».

Une raison d’être philanthropique largement confirmée par l’actuelle pandémie; « Le contexte sanitaire donne à cette vente une portée symbolique sans précédent », souligne ainsi François Poher, directeur des Hospices civils de Beaune.

AFP

13 Déc

Côté Châteaux n°19 : un magazine spécial crise du coronavirus et monde du vin

Avec Noël et Nouvel An, décembre est traditionnellement synonyme de fêtes. Mais cette année, décembre se ressent comme l’achèvement d’une année 2020 particulièrement difficile avec cette pandémie de coronavirus qui elle n’est pas encore arrêtée. Fort de ce ressentiment, Côté Châteaux a décidé de vous proposer un tour d’horizon des professionnels du monde du vin qui ont été touchés par cette crise de méventes tant en France qu’à l’étranger. Un magazine de 22 minutes réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot à voir lundi 14 décembre à 20h15 sur France 3 NOA

Guillaume Gresta ou le symbole des bars à vins fermés durant ces confinements © JPS

Ils sont ainsi vignerons, cavistes, restaurateurs, négociants, ou encore gérants de bars à vins, tous ont été impacté à des degrés divers par la covid-19, directement ou indirectement, avec des commandes parfois à l’arrêt et la fermeture de leur établissement. Certains souffrent terriblement, d’autres vont sans doute réussir à surmonter cette crise, mais au prix d’adaptations, d’ajustements, de licenciements parfois. 62 000 faillites d’entreprises pourraient intervenir en France en 2021, tous secteurs confondus.

Benoît-Manuel Trocard est allé chercher les clients chez eux… en livrant à domicile dès le 1er confinement © JPS

Ainsi pour le 1er reportage de ce magazine, j’ai suivi Benoît Manuel Trocard, vigneron à Fronsac, qui a décidé dès le 1er confinement de miser sur la livraison à domicile sur la région bordelaise, pour s’en sortir, « une question de survie » comme il dit, pour continuer à vivre de son travail, car il a cette passion chevillée au corps étant issu d’une très vieille famille bordelaise les Trocard, vignerons depuis 1628. Un joli challenge, où chaque semaine, lui ou sa collègue sillonne l’agglomération pour apporter sur le pas de la porte les cartons de 6 bouteilles aux clients, avec les règles sanitaires de distanciation et muni de son gel hydro alcoolique. Un bel instant de partage et une démonstration que le mental est plus fort que tout en ces périodes où les commandes ont chuté pour bon nombre de producteurs de la région de Bordeaux et d’ailleurs aussi.

Jacques Lurton au château Bonnet, c’est d’ici que partent les livraisons pour les particuliers © JPS

Pour le 1er entretien, nous sommes allés à la rencontre de Jacques Lurton, président des vignobles André Lurton, qui avec 300 hectares de vignes en Entre-deux-Mers et 600 au total, s’est lui-même adapté à cette crise de marché. Premier constat, la grande distribution a été plutôt un marché porteur car les super et hypermarchés sont toujours restés ouverts, les vins de la famille ont aussi réussi à l’export à limiter la casse, mais il y a eu comme pour tous les viticulteurs une baisse conséquente des commandes par toute la filière HCR, les hôtels, cafés et restaurants qui ont été fermés pendant 5 mois de l’année 2020 et ce n’est pas fini.

Le nouveau site-boutique en ligne lancé fin juin par les vignobles André Luton © JPS

Les vignobles André Lurton ont décidé au terme du 1er confinement de lancer une boutique en ligne, alors que précédemment ils vendaient mais par le biais de sites de vente en ligne traditionnels. C’est ainsi que cette boutique en ligne a vu le jour au début de l’été dernier, permettant ainsi aux clients en France de se fournir en direct via ce site, une mini-révolution en somme…profitant d’offres aussi pour être compétitifs.

Un grand vide avec cette clientèle désespérément absente au bar à vins du CIVB

Parmi les secteurs qui ont payé un lourd tribu, celui des bars et de la restauration. A Bordeaux, on en compte plusieurs centaines qui sont bien impactés par ces fermetures à répétition. Parmi eux, un emblème en plein coeur du triangle d’or, le bar à vins du CIVB, géré par Guillaume Gresta. Un moment poignant partagé avec lui dans ce lieu qui respirait jusqu’ici la joie de vivre et la découverte par les amateurs de vin et les touristes qui fréquentaient assidument l’endroit à l’heure de l’apéro…

Guillaume Gresta directeur du bar à vins et Christophe Chateau, directeur communication CIVB © JPS

Aujourd’hui, ce lieu mythique est totalement vide avec des employés mis au chômage partiel. Sur l’année ce sera entre 60 et 70% de moins de fréquentation, 50 à 60000 clients en moins. Une fermeture qui va encore durer, on parlerait d’une réouverture des bars qu’au 1er février.  Un coup dur alors que l’établissement avait redonné un coup de neuf et avait totalement changé le mobilier. A travers ce focus, Christophe Chateau pour le CIVB reviendra sur l’impact de ces fermetures et de la conjonction de différents facteurs qui ont touché la filière durant cette année avec la taxe Trump aux USA, les difficultés en Chine, le Brexit en prime de la crise du coronavirus.

Le chef du Bistro du Sommelier préparant les plats à emporter fin novembre © JPS

Petit arrêt au Bistro du Sommelier, un endroit traditionnellement couru des amateurs de vin et de gastronomie tenu depuis près de 35 ans par Hervé Valverde, sommelier qui avait commencé sa carrière chez Dubern ou encore à l’Elysée du temps du président Giscard Destaing.

Hervé Valverde, patron du Bistro du Sommelier © JPS

Il nous reçoit juste après avoir lancé la vente à emporter, un nouveau challenge pour lui et son chef Christophe Richard, mais néanmoins beaucoup d’investissements humains pour finalement une formule pas si rentable. Il va se livrer sans détour sur cette crise qui touche de plein fouet tous les restaurateurs. Ce lundi est prévue une manifestation à Paris de ces professionnels qui réclament la réouverture de tous ces établissements qui se meurent à petit feu, d’autant que le ministre de l’économie Bruno Lemaire ne voit pas de réouverture avant le 20 janvier…

Il nous reçoit au lendemain de la déclaration du Président Macron qui a annoncé des mesures de compensations financières : « Tous les bâtiments qui resteront fermés administrativement se verront verser 20% de leur chiffre d’affaires si cette aide est plus avantageuse que les 10 000 euros versés dans le cadre du fonds de solidarité. Cette aide exceptionnelle sera maintenue jusqu’au 20 janvier ». Des aides qui sont certes bienvenues mais souvent en deçà des charges très importantes qui pèsent sur toutes ces entreprises, comme nous l’explique encore Hervé Valerde.

Thomas Noël, caviste du Wine Shop à Fronsac, en octobre dernier © JPS

Le dernier portrait de ce magazine vous amène à faire connaissance avec Thomas Noël, un caviste qui tient depuis un an et demi le Wine Shop à Fronsac avec son épouse Alexandra. Lui aussi a été impacté car traditionnellement il avait une belle clientèle de touristes. Autant dire durant le 1er confinement, cela a été plutôt difficile, après durant l’été il a pu voir revenir les touristes et a pu compter fort heureusement sur une sacrée clientèle d’habitués et notamment du monde du vin qui sait apprécier chez lui des flacons de vignerons, souvent sur allocations.

Un instant privilégié où vous allez toucher de près la passion qui l’anime, son franc parler, sa bonhommie et son envie de partage. Il va aussi raconter son histoire de son autre boutique la Maison des Millésimes à Paris qui se situe boulevard Saint Germain et qui a été radicalement touchée par l’absence de touristes étrangers dans la capitale, une cave qu’il compte relancer en la revoyant de fond en comble selon le même modèle qu’il a créé à Fronsac et l’appeler le Wine Shop Paris.

La Vinothèque s’est adapté aux nouvelles formes de consommation © JPS

Enfin, nous terminerons ce numéro spécial par une rencontre tout aussi intéressante avec Robert Cottin, PDG de la Maison Dubos et de la Vinothèque de Bordeaux. Il nous raconte ce coup d’arrêt durant le 1er confinement où la Vinothèque est restée fermée, pour jouer le jeu de combattre la propagation du virus. Vinothèque qui s’est adaptée pour le second en restant ouverte avec des horaires moins étendus que d’ordinaire, avec aussi un système de livraison à vélo Delivino, mais aussi un drive en passant commande par téléphone ou en click and collect en passant commande sur le site. Noémie Lavigne à ses côtés, la directrice de la Vinothèque, nous explique fort heureusement que le site a été pour eux un lien toujours très vivant avec la clientèle qui a eu tendance à commander via internet. Une Vinothèque qui a vu durant cette période de morosité sa fréquentation certes baisser mais qui elle n’a pas baissé les bras et a décidé de s’adapter à ces nouvelles formes de consommation et avec une Vinothèque renouvelée dès janvier.

Noémie Lavigne et Robert Cottin souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année © JPS

Un Côté Châteaux qui n’oubliera pas de souhaiter avec Robert Cottin et Noémie Lavigne à ses téléspectateurs et fidèles followers du web de passer de bonnes fêtes de fin d’année, en dégustant une bouteille d’un 1er cru classé de Sauternes, Rabaud Promis qui a su aussi innover, avec les larmes de Rabaud, pour conquérir une nouvelle clientèle, notamment de jeunes ou féminine, avec un vin plus facile à déguster à l’apéritif que parfois un Sauternes traditionnel.

Carpe Diem et passez de joyeuses fêtes de fin d’année.

Côté Châteaux n°19 spécial coronavirus et monde du vin, ce lundi 14 décembre à 20H15 sur France 3 NOA (sur les box Free 326, SFR 455, Bouygues 337, Orange 339, ou sur internet France 3 NOA en direct): réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: 

Vols de grands crus : un réseau démantelé par policiers et gendarmes

Mardi dernier, le 8 décembre 25 personnes ont été interpellées en Gironde, Dordogne et dans la Loire par policiers et gendarmes au cours de 2 opérations simultanées. Les enquêteurs travaillaient sur ces vols de grands crus depuis septembre 2019. Plus de 900 bouteilles ont été saisies pour un préjudice de plus d’un million d’euros.

Les saisies opérées par la © Gendarmerie de la Gironde

Ce sont donc 25 personnes qui ont été interpellées mardi 8 décembre, en Gironde, Dordogne et dans la Loire, au terme d’une longue enquête menée de concert par la police (DIPJ de Bordeaux et sûreté départementale) et la gendarmerie (section de recherche de Bordeaux et Groupement de la Gironde).

L’affaire avait démarré dès septembre 2019, avec des vols dans des entrepôts et chez des négociants de la région bordelaise, des effractions qui devaient se poursuivre début 2020 avec 3 vols dans des entrepôts de Carbon-Blanc et dans une grande surface de Léognan. Dès lors une information judiciaire était ouverte, qui devait aboutir à ces interpellations de ce 8 décembre auxquelles ont participé 76 fonctionnaires de police d’un côté et 140 militaires de la gendarmerie de l’autre.

Plus de 900 bouteilles de grands crus (Yquem, la Romanée Conti, Lafite-Rothschild, château Margaux) ont été saisi, ainsi que 150 000 euros lors des perquisitions, ainsi que 200000 euros sur des comptes.

Comme la précise aujourd’hui la gendarmerie de la Gironde, 14 personnes ont été présentées en vue d’être mis en examen, 7 ont été placées en détention provisoire et 7 sous contrôle judiciaire.

12 Déc

Journées Portes Ouvertes ce week-end à Sauternes

Samedi 12 et dimanche 13 décembre, de nombreux châteaux de Sauternes ouvrent leurs portes pour accueillir ce week-end en Sauternes et Barsac. Histoire de vous approvisionner avant les fêtes. Ce sont ainsi près de 50 châteaux qui vous accueillent dont 15 Grands Crus Classés 1855. 

Samedi, dimanche, vous allez pouvoir vous ressourcer dans cet endroit magique où coule le Ciron qui apporte ces brouillards qui favorisent la formation du botrytis, cette pourriture noble sans laquelle il n’y aurait pas de vin liquoreux.

5 villages de l’appellation Sauternes et Barsac vous attendent avec les hommes et les femmes qui produisent ces liquoreux d’exception. Si vous souhaitez compléter votre cave, faire des achats de vin pour célébrer comme il se doit les fêtes ou tout simplement pour offrir.

Lire ou relire  Côté Châteaux n°11: Sauternes et sa magie du botrytis

Voir ou revoir: 

Voici les châteaux participants :

BARSAC 

1 / Château CAILLOU (9, caillou – 33720 BARSAC 05 56 27 16 38 – 06 03 75 04 27

2 / Château d’ANNA 16, rue Barrau – 33720 BARSAC 06 49 26 35 98

3 / Château de MYRAT 1, Myrat Sud – 33720 BARSAC 05 56 27 09 06

4 / Château DOISY-DAËNE 15, Gravas – 33720 BARSAC 05 56 62 96 99

5 / Château DOISY-VEDRINES 1, Védrines – 33720 BARSAC 05 56 27 15 13

6/ Château DUDON 1, lieu dit Dudon 33720 BARSAC 05 56 27 29 38

7 / Château GRAVAS 6, lieu dit Gravas – 33720 BARSAC 06 83 12 03 27

8 / Château GUITERONDE Lieu-dit Guiteronde – 33720 BARSAC 06 63 12 66 82

9 / Château JANY 27 rue de la Gare – 33720 BARSAC 05 56 27 03 26 – 06 61 91 61 76

10 / Château LA BOUADE 4, Impasse la bouade – 33720 BARSAC 05 56 27 30 53

11 / Château LA CLOTTE CAZALIS La Clotte – 33720 BARSAC 06 87 20 03 34

12 / Château LIOT Liot – 33720 BARSAC 05 56 27 15 31

13 / Château MASSEREAU La Pachère – 33720 BARSAC 06 32 15 14 04

14 / Château MONT-JOYE Miaille – 33720 BARSAC 06 08 69 35 41

15 / Château PIADA EARL Château PIADA n°1 – 33720 BARSAC 06 12 95 63 77 – 06 78 33 35 58

16 / Château ROUMIEU Lapinesse – 33720 BARSAC 05 56 27 21 01

17 / Château SIMON 7, Simon – 33720 BARSAC 05 56 27 15 35 – 06 38 68 58 14

18 / SCEA VIGNOBLES DU HAYOT ANDOYSE 33720 BARSAC 05 56 27 15 37

19 / Château VILLEFRANCHE Château Villefranche – 33720 BARSAC 06 32 91 19 06 – 06 81 01 18 82

20 / Maison des Vins de Barsac 2, rue du Onze Novembre 1918 – 33720 BARSAC 06 38 47 68 78

BOMMES

21 / Domaine de CARBONNIEU 6, les Chons – 33210 BOMMES 05 56 76 64 48

23 / Château LA TOUR BLANCHE 33210 BOMMES 05 57 98 02 73

24 / Château LAFAURIE-PEYRAGUEY Lieu dit Peyraguey – 33210 BOMMES 05 24 22 80 11 – 06 70 17 92 20

25 / Château LAMOURETTE 4, la Mourette – 33210 BOMMES 06 89 85 67 17

26 / Château RAYNE-VIGNEAU 4, le Vigneau – 33210 BOMMES 05 56 76 64 05

27 / Château SIGALAS RABAUD Sigalas Rabaud – 33210 BOMMES 05 57 31 07 45

28 / Domaine de LA GAUCHE 1 lieu dit La Gauche – 33210 BOMMES 05 56 62 01 13

29 / Domaine de PISTOULET 7, Augey Ouest – 33210 BOMMES 05 56 76 66 75 – 06 73 53 02 12

CERONS

30 / Cave VIGNERONS de TUTIAC 12, Expert-Nord – 33720CERONS Eric Pothiers 06 30 80 39 67 Chrystelle Venancy 06 89 70 08 26

PREIGNAC

32 / Château BASTOR LAMONTAGNE Domaine de Lamontagne 33210 PREIGNAC 05 56 63 27 66

33 / Château BRIATTE VIGNOBLES ROUDES 3, la carotte – 33210 PREIGNAC 05 56 63 00 54

34 / Château CLOS LE COMTE 2, chemin de Jeanton – 33210 PREIGNAC 06 16 80 45 25

36 / Château d’ARMANJAN DES ORMES 33210 PREIGNAC 05 56 62 35 78

37 / Château HAUT-BERGERON 3, Piquey – 33210 PREIGNAC 05 56 63 24 76

38 / Château HAUT-MAYNE 5, lieu dit le Mayne 33210 PREIGNAC 06 81 38 51 54

39 / Château PIERRIE SAINTE MAXIME 15, Quartier Couite 33210 PREIGNAC 06 07 37 01 43

41 / Château VOIGNY Vignobles BON 70, rue de la République 33210 PREIGNAC 06 78 51 84 55

 

SAUTERNES

42 / Château d’ARCHE Lieu dit Arche – 33210 SAUTERNES 05 56 76 67 67

43 / Château FILHOT 33210 SAUTERNES 05 56 76 61 09

44 / Château GUIRAUD 33210 SAUTERNES 05 56 76 61 01

45 / Château LAFON 1, Tretin 33210 SAUTERNES 06 80 00 53 94

46 / Château LAMOTHE 3, Lamothe – 33210 SAUTERNES 05 56 76 67 89 – 06 70 29 09 91

47 / Château LAMOTHE-GUIGNARD 2, Lamothe Ouest 33210 SAUTERNES 05 56 76 60 28

49 / Maison du SAUTERNES 14, place de la Mairie 33210 SAUTERNES 05 56 76 69 83

50 / LA MAISON DU VIGNERON 2, rue principale – 33210 SAUTERNES 06 84 08 19 52