22 Oct

Portes ouvertes ce week-end en appellation Fronsac

Samedi 22 et dimanche 23 octobre, ce sont 30 châteaux de l’appellation Fronsac qui vont vous faire découvrir les joyaux de l’appellation dont le fleuron, le châteaux de la Rivière, et vous faire déguster leurs vins.

L'un des plus célèbres châteaux la Rivière © Jean-Pierre Stahl

L’un des plus célèbres châteaux la Rivière © Jean-Pierre Stahl

30 châteaux vous ouvrent leurs portes samedi 22 et dimanche 23 octobre, entre 10h et 18h, avec au programme :

  • Initiations à la dégustation à la Maison des Vins de Fronsac
  • Petit Train touristique
  • 4e édition du Trail des coteaux de Fronsac

Et au château de la  Rivière:

• La visite guidée des 8 hectares d’anciennes carrières de calcaire illuminées par des centaines de bougies.
• La visite libre de la chapelle, du bain des dames, de la salle d’armes et du jardin.
• La dégustation des différents vins.
• Un déjeuner dans la cour du Château qui surplombe la vallée de la Dordogne (sur réservation)

Renseignements auprès du Conseil des Vins de Fronsac : 05 57 51 80 51

20 Oct

Les Chinois continuent leurs investissements à Bordeaux : le Groupe Daohe s’offre le Domaine de Courteillac

Ils sont venus durant 4 jours à Bordeaux. 4 jours pour visiter le nouveau château acheté par le milliardaire chinois Mr Zhou, sillonner la région et évoquer de futurs investissements dans d’autres vignobles lors d’un colloque hors normes. Une démonstration de force et des échanges cordiaux avec les responsables des syndicats viticoles et de l’interprofession.

Une sacrée délégation pour le Groupe Daohe avec au centre leur PDG Mr Zhou © JPS

Une sacrée délégation chinoise, place de la Bourse, pour le Groupe Daohe avec au centre leur PDG Mr Zhou © JPS

En ce mercredi matin, deux autocars déposent place de la Bourse de nombreux Chinois ; aussitôt, selfies, clichés et autres photos immortalisent leur venue, ce devant la fontaine des Trois Grâces ou encore devant deux gigantesques bouteilles de vin, disposées devant l’entrée du Palais de la Bourse : on pourrait les prendre pour des touristes, mais ce sont des investisseurs chinois !

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Ils sont en effet une petite centaine à avoir fait le voyage depuis Guangzhou (Canton). Ils sont venus à l’invitation de Xijian Zhou, un milliardaire chinois, homme d’affaires, à la tête du Groupe Daohe, un groupe spécialisé dans le domaine de la santé, mais pas seulement, car il touche aussi aux transports, au cinéma et aux vins et spiritueux avec notamment sa filiale Daohe Wines & Spirits, qui est importatrice et distributrice de vins dans toute la Chine.

D’abord, on souhaitait acheter un beau château avec un très bon terroir. Et si l’essai est concluant, on pense investir en France ou à l’étranger dans d’autres domaines viticoles » Xijian Zhou PDG groupe Daohe.

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C’est pour eux un grand jour. Un sommet au sommet ! Le groupe Daohe et sa filiale Daohe Wines organisent, avec leurs actionnaires, un colloque sur les investissements en France et particulièrement à Bordeaux. A cette occasion, une grande partie de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux a été louée : le Grand Hall du Palais de la Bourse ainsi que de nombreux salons du XVIIIe siècle dans les étages. Avec cette image d’un autre temps car pour les accueillir, ce sont pas moins de 16 hôtes et hôtesses qui se sont déguisés en marquis et marquises. Ils attirent les regards enchantés des Chinois, tant dans les salons que dans le grand escalier. Pour nous français, cela peut paraître « to much », mais les Chinois sont en fait très fans de notre histoire de France, de l’art de vivre à la française et de tous ces attributs de cette époque quelque peu éloignée pour nous. 

Chinois investissements 067Mr Zhou est en tout cas venu pour montrer son investissement dans le vignoble : en juin dernier, il a fait l’acquisition du Domaine de Courteillac à Ruch en Gironde. Une propriété de 27 hectares dans l’Entre-deux-Mers, détenue jusqu’ici par Dominique Méneret.

Cette année, on a fait 14 transactions. Après l’achat de Jack Ma, il y a eu une demande forte des Chinois », Lijuan Li chargée de transactions Christie’s.

Michel Rolland, qui travaille avec ce domaine, a tenu à souligner l’évolution fantastique de ces vins depuis les années 70 : « j’ai vu l’évolution de ce cru avec Dominique Méneret, et je partage tous les compliments qui ont été fait sur ce terroir. Bordeaux est absolument ravi de cette acquisition et nous sommes derrière vous pour vous aider à faire la promotion de votre Bordeaux mais aussi de tous les Bordeaux en Chine. »

Mr Zhou, tapis rouge et haie d'honneur © JPS

Mr Zhou, tapis rouge et haie d’honneur © JPS

Un domaine qui est aussi conseillé par Stéphane Derenoncourt et Frédéric Massy depuis 2001 : « la réputation du domaine est loin d’être usurpée.C’est un vin original, issu d’un grand terroir, sur un plateau argilo-calcaire, c’est exactement le sol que l’on retrouve sur le plus beau secteur de l’appellation Saint-Emilion. »

Chinois investissements 122Un vin qui va être distribué en Chine mais aussi continuer à l’être sur ses marchés traditionnels comme me le confirme Antoine Clément, le beau-fils de Dominique Méneret. Ce-dernier va continuer à s’occuper avec sa maison de négoce DMA à distribuer les vins de la propriété en France, Belgique, Luxembourg, Turquie, Irlande (et notamment sur Air Lingus). 20% à l’export et 80 % en France avec les deux marques Domaines de Courteillac et La Croix Bossugan.

Laurence Lemaire, auteure "le Vin, le rouge, la Chine" © JPS

Laurence Lemaire, auteure « le Vin, le rouge, la Chine » © JPS

Aujourd’hui, on en est à 143 châteaux achetés par des Chinois en France, 135 à Bordeaux, il y a de plus en plus de millionnaires chinois », Laurence Lemaire auteure « Le Vin, le Rouge, La Chine »

Et d’ajouter : « ils viennent là où il y a l’art de vivre, la qualité française qu’ils aiment et toute la beauté de ce magnifique pays que nous avons. »

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Faut-il pour autant avoir peur de toutes ces acquisitions réalisées depuis 2008 par les Chinois et qui n’ont jamais cessé ? Hervé Grandeau, le président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux déclare : « il faut se satisfaire très fortement de toutes ces acquisitions au contraire, même si certains de nos collègues s’offusquent de voir partir près de 150 propriétés aux mains des Chinois. »

Chinois investissements 105« A Bordeaux, il y a toujours eu des cessions à des étrangers. Que dirions-nous, s’ils achetaient des vignobles en Espagne, en Italie ou en Argentine, cela ferait un tort terrible aux vins de Bordeaux en Chine. Qu’ils se rapprochent de leur sourcing, renforce le sourcing ! Cela va avoir aussi un impact sur la valorisation de nos propriétés. »

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Après l’acquisition du Domaine de Courteillac, le groupe Daohe souhaite ainsi développer ses investissements dans le vignoble bordelais, établir une plateforme d’échanges économiques avec la France dans ce secteur et promouvoir les vins de Bordeaux auprès des consommateurs chinois.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet :

La production mondiale de vin en recul de 5% : l’Italie maintient sa 1ère place avec 48,8 millions d’hectolitres

La production mondiale de vin en 2016 est estimée à 259 millions d’hectolitres, soit un recul de 5% par rapport à 2015, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Cette production est parmi les plus faibles depuis 20 ans. L’Italie limite la casse et tire une fois encore son épingle du jeu, alors que la France enregistre un recul de 12 % !

drapeau-italienCette production compte « parmi les plus faibles depuis 20 ans » mais elle recouvre des situations « très contrastées, conséquences des évènements climatiques », a précisé l »OIV lors d’une conférence de presse.

Dans ce contexte, l’Italie devrait maintenir sa place de premier producteur mondial avec 48,8 millions d’hectolitres (-2% par rapport à 2015), suivie par la France (41,9 millions d’hectolitres, -12%).

Parmi le trio de tête, « seule l’Espagne avec environ 37,8 millions d’hectolitres progresse légèrement (+1%) », relève l’OIV. Les Etats-Unis sont en quatrième position avec 22,5 millions d’hectolitres (+2%) et l’Australie occupe la cinquième place mondiale (12,5 millions d’hectolitres, +5%).

« En Amérique du Sud les productions baissent fortement en Argentine (8,8 millions d’hectolitres) au Chili (10,1 millions) et au Brésil (1,4 million) », souligne l’Organisation
dans un communiqué.

L’Italie est devenue en 2015 le premier producteur mondial devant la France, selon l’OIV, la production transalpine ayant progressé de 10% sur l’année, à 48,9 millions d’hectolitres, quand celle de la France stagnait à 47,3 millions.

Selon un rapport présenté en mars à Rome par la principale confédération italienne de cultivateurs, l’Italie est également désormais le premier exportateur mondial
de vin. La production mondiale s’était établie à 276,6 millions d’hectolitres en 2013, un cru record, mais a depuis subi de nombreux aléas climatiques.

 

19 Oct

Et voici les « winners » de la 14e édition Best Of Wine Tourism 2017

La 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism a permis de récompenser les meilleures destinations œnotouristiques de la région pour 2017. Pas moins de 22 trophées ont été attribués, dont 7 en Or. La cérémonie a eu lieu hier soir au Palais de la Bourse, dans les locaux de la CCI. Prochain défi pour ces 7 lauréats d’un Best Of d’Or bordelais : remporter un « super » Best Of International, le 10 novembre prochain à Porto.

Le château d'Agassac Best Of d'Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Le château d’Agassac Best Of d’Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Ce fut une cérémonie haute en couleurs avec des écrans géants retraçant la formidable aventure de ces propriétés bordelaises qui se professionnalisent de plus en plus en matière oenotouristique, même si pour certains les visites sont purement familiales comme pour ce Best Of Coup de Coeur attribué au château Cantenac.

Le best of "Coup de Coeur" attribué à château Cantenac © JPS

Le best of « Coup de Coeur » attribué à château Cantenac © JPS

Chez nous ce qui est mis en avant, c’est la propriété familiale où tout le monde s’est investi dans l’oenotourisme car tout le monde y a cru »,  Nicole Roskam-Brunot la propriétaire château Cantenac

« Ca ne pouvait bien marcher qu’à condition de se professionnaliser. On a d’ailleurs obtenu un certificat d’excellence de Trip Advisor ! » Et d’ajouter fièrement : « toutes mes belles-filles sont oenologues… », tout en présentant l’une d’entre elles Adrienne-Jennifer Roskam.

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Il est loin le temps où les touristes étaient accueillis timidement à Bordeaux, une place où on ne savait pas trop faire, il y a encore 15 ans de cela. Aujourd’hui, tous sont fiers de ce qu’ils proposent, c’est d’une grande qualité à l’instar du château d’Agassac qui offre depuis juin 2015 une restauration à la propriété. C’est Jean-Luc Zell, le directeur général qui a souhaité vivre cette nouvelle expérience qui vient compléter l’offre de visite des chais, du pigeonnier et du château.

château Sieurac (best of et best of d'or © JPS

Château Sieurac (best of « hébergement à la propriété) et château de Ferrand (best of d’or « architecture et paysages ») © JPS

Pour se faire, il a su dénicher la pépite rare en la personne de Giovanni Curcio, sommelier et restaurateur, qui a eu une expérience à la Dame de Pic et chez Arpège, en plus de nombreuses autres en Italie.

Ca fait plaisir, c’est une validation, ça récompense le travail des équipes. La première année, on a fait 15000 couverts », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

Et de poursuivre : « on est dans nos objectifs, c’est bien. Et puis, avec les longues soirées d’hiver, on va relancer les Wine Diners: des thémathiques comme on en avait faites 4 l’an dernier avec L’Hermitage La Chapelle avec Caroline Frey, puis avec Axa Millésime, les Grands Bourgognes et puis Porto. » Mais le directeur tenait ce soir là à mettre surtout en avant le talent d’accueil et de choix très précis dans les accords mets et vins de son sommelier-maître d’hôtel Giovanni. Avanti !

Le Best Of d'Or Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Le Best Of Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Cette 14e soirée a été formidablement animée par Benjamin mais surtout Armelle, l’actrice humoriste, avec de sympathiques répliques, un jeu de scène et quelques dialogues croustillants sur les « sulfites » dont on ne parlera pas ou « le jeu du flacon » en faisant participer la salle.

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Au détour un petit clin d’oeil à l’Alsace avec une fiche balancée par Benjamin sur cette belle région, qui au demeurant a su faire bien avant Bordeaux de l’Oenotourisme, avec des ouvertures de propriétés 7 jours sur 7 et le lancement d’une route des vins il y a plus de 60 ans ! Et toc !

La photo de famille de l'ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

La photo de famille de l’ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

Bon, il faut reconnaître, Bordeaux depuis a refait son retard et ne cesse de collectionner les idées originales pour attirer à elles les touristes, comme au château Siran à Labarde, Best Of D’or « Art et Culture », « une évidence » pour le jury mystère . Cette ancienne propriété des Toulouse Lautrec est une invitation au voyage avec plus de 300 objets autour du vin et des amphores grecques et gallo-romaines…

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2017 BORDEAUX :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES
Château de Ferrand (or)
Château de la Rivière
Château Paveil de Luze
Château de Portets

ART ET CULTURE
Château Siran (or)
Château d’Arsac
Château Bélingard

Best of d'or pour Marquis de Terme © JPS

Best of d’or pour Marquis de Terme « découverte et innovation » © JPS

DECOUVERTE & INNOVATION
Château Marquis de Terme (or)
Château de Cérons

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE
Château Feely (or)
Château du Payre
Château Siaurac

RESTAURATION A LA PROPRIETE
Château d’Agassac (or)
Château La Dominique
Château de Léognan

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château Fourcas Hosten (or)
Château Guiraud
Château Dauzac

SERVICES OENOTOURISTIQUES
Château Soutard (or)
Château Fombrauge
Maison des vins des Côtes de Bourg

COUP DE CŒUR DU JURY
Château Cantenac

18 Oct

Ce soir, la 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism va consacrer les meilleurs sites oenotouristiques

C’est désormais un rendez-vous très attendu à Bordeaux. Plus qu’une marque de reconnaissance, c’est devenu un véritable label qui attire l’oenotouriste. Un label « bancable » comme on dit, du point de vue touristique. 22 récompenses, dont 7 Best Of d’or, vont ainsi être décernés.

L'ensemble des lauréats Best Of et Best Of d'Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

L’ensemble des lauréats Best Of et Best Of d’Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

Pour cette 14e Nuit des Best Of Wine Tourism, pas moins de 22 récompenses, dont 7 Best Of d’or, vont être attribués.

Chaque année, les Best Of Wine Tourism récompensent les sites les plus remarquables et originaux en matière d’oenotourisme. Ce concours a déjà été éprouvé et montré qu’il était âprement disputé et on le comprend car ce trophée attire du monde à la propriété. Créé en 2002 par la CCI de Bordeaux, ce concours dont parle la planète entière (ou presque) est décliné à l’international, dans les 9 villes membres du Réseau des Capitales des Grands Vignobles.

COMME LES DEGUSTATIONS A L’AVEUGLE, DES VISITES MYSTERES 

Le principe, c’est de dénicher les meilleurs. Parmi les 85 candidats en lice pour ces trophées 2017 (dont un tiers de nouveaux), la sélection s’est voulue encore plus difficile, encore plus pro ! Pour que le concours reste équitable, des visites mystères ont été réalisées durant l’été.

7 CATEGORIES IDENTIFIEES

  • « Architecture & Paysages »,
  • « Art & Culture »,
  • « Découverte & Innovation »,
  • « Hébergement à la propriété»,
  • « Restauration à la propriété »,
  • « Valorisation œnotouristique des pratiques environnementales»
  • « Services œnotouristiques ».

UN LABEL INTERNATIONAL

Les 22 lauréats de 2017 vont bénéficier d’une visibilité à l’international et d’un service après-vente de l’ensemble des acteurs qui portent depuis 2002 cette reconnaissance. Bref les lauréats pourront chanter ou presque « sous les sunlights des tropiques… »

A leur disposition, site internet, guide oenotouristique, opération de promotion, relations presse vont leur permettre à leur château de mieux être vu et reconnu. C’est un club très « sélect » le Club des Best Of qui s’ouvre aux lauréats, avec un site bestofwinetourism.fr, une page facebook et un compte Twitter durant un an. Pas mal, non ?

EN COMPETITION POUR LE TROPHEE DES TROPHEES

Les 7 titulaires d’un Best Of d’Or vont continuer l’aventure, ils seront automatiquement en lice pour un super Best Of International. Le deuxième étage de la fusée qui va les propulser d’abord à Porto le 10 novembre, lors de la grande soirée du Réseau des Capitales de Grands Vignobles. Avant d’être mis sur l’orbite de la reconnaissance planétaire. Houston, y a plus de problème, ça plane pour eux !

QUELQUES CHIFFRES

Depuis 2002, 4100 candidats pour 565 labels attribués au niveau mondial. 1185 dossiers présentés à Bordeaux pour 305 Best Of dont 89 d’Or. Et pour ce concours 2017 : 396 candidatures aux Best Of Wine Tourism au niveau international dont 85 à Bordeaux.

17 Oct

Grand Conseil du Vin de Bordeaux : Francis Boutemy succède à Hubert de Boüard

La passation de pouvoirs s’est effectuée ce midi au bar à vins du Civb. Francis Boutemy va écrire une nouvelle page avec les passionnées de vins et les 3700 commandeurs du monde entier, ambassadeurs des vins de Bordeaux.

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

« Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux est un outil remarquable à disposition de Bordeaux et de son vin, en phase avec les vues du Civb. Il n’y a pas de Grand Conseil, sans le CIVB et sans la ville de Bordeaux », ce sont par ces mots qu’Hubert de Boüard (château Angelus, représentant des vins de Saint-Emilion) a transmis le flambeau à Francis Boutemy (château Haut-Lagrange, représentant des vins de Pessac-Léognan). Mais ce n’est pas une surprise, au terme de ce mandat de 3 ans qui a vu notamment l’organisation du congrès mondial des commandeurs à Bordeaux avec 300 commandeurs, Francis Boutemy devient à son tour président du GCVB, s’étant lui-même pas mal impliqué dans cette institution de Bordeaux.

Grand Conseil du vin 043Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux a été créé en 1952 sous la houlette d’Henri Martin. Aujourd’hui cette institution représente 3700 commandeurs et ambassadeurs du vin de Bordeaux dans le monde entier : ce sont 82 commanderies, des clubs amateurs dans 26 pays, et 3 nouvelles annoncées : à Paris, Stockholm et Miami.

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Francis Boutemy a tout d’abord rendu hommage à ses illustres prédécesseurs parmi lesquels le « fondateur visionnaire » Henri Martin, mais aussi parmi les plus récents Emmanuel Cruse et Hubert de Boüard.

C’est pour moi, un petit stress et un sentiment d’humilité car la tâche est immense pour exploiter au mieux le potentiel des Commanderies », Francis Boutemy président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux

Et de continuer : »il faut répondre à l’attente des amateurs de vins de Bordeaux, en étroite collaboration avec les ODG et les commanderies. Trois nouvelles vont se créer à Paris, Stockholm et  Miami.  7 autres ont été rayées, n’étant plus vraiment animées. »

Grand Conseil du vin 041Francis Boutemy a également remercié Sylvie Cazes avec la Cité du Vin qui jouent un rôle primordial : « cela permet aux hommes de mieux se connaître à travers ces civilisations du vin, plutôt que de se combattre. »

L’objectif affiché est de continuer vers cette « quête de l’excellence » pour les vins de Bordeaux et le Grand Conseil dont la devise est « Bordeaux, toujours Bordeaux ! »

Ecoutez Francis Boutemy le nouveau président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux, interview par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet :

Les associations anti-pesticides tirent une nouvelle sonnette d’alarme

Un arrêté de 2006 a été abrogé, il réglementait les règles pour utiliser les pesticides notamment sur la force du vent (pas plus de 19km/h) et sur les délais pour rentrer sur les parcelles (48h). Les associations de lutte contre les pesticides et les jeunes écologistes réclament des mesures plus protectrices pour les professionnels engagés dans les différentes cultures et notamment la vigne, ainsi que pour les riverains et les consommateurs.

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

L’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) a obtenu le 6 juillet 2016 l’abrogation d’un arrêté de 2006 fixant les règles en matière d’utilisation de pesticides avec notamment des articles portant sur les périodes où ces pulvérisations ne peuvent pas se faire (force du vent, délais de rentrées sur les parcelles, zones sans traitement près des cours d’eau)

Pour le Collectif Info Médoc Pesticides, le projet en cours d’élaboration au ministère de l’Agriculture serait un véritable retour en arrière,  eu égard à « la mise en danger de la vie d’autrui« . Car celui-ci propose « une mesure gravissime de réduire le délai de rentrée de 48 h à 6 h sous condition du port d’EPI (Equipement de Protection Individuelle) ». « Cette réduction serait autorisée dans le cas de « circonstances exceptionnelles« .  

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

« On ne peut pas aujourd’hui envisager, accepter de rentrer dans une parcelle qui a été traitée depuis 6 heures, équipé d’un équipement de protection individuel, dont on connaît l’inefficacité ou tout du moins l’insuffisance, et cela c’est absolument inacceptable », explique Marie-Lys Bibeyran. Moi,  personnellement, en tant que travailleur agricole, je refuserais de rentrer au bout de 6 heures. Mais combien vont être coincés entre l’obligation de travailler et la protection de leur santé ? »

Pour cette association, « le risque serait  un accroissement des difficultés d’accès à la reconnaissance de maladie professionnelle. Un travailleur agricole malade ne se verrait-il pas oppsoer le fait de ne pas avoir respecté l’obligation légale du port des EPI ?

Cyril Giroud de Générations Futures © JPS

Cyril Giraud de Générations Futures © JPS

Par ailleurs, Générations Futures, le Collectif Alerte Pesticides et les Jeunes Ecologistes de Bordeaux-Aquitaine considèrent qu' »il faut maintenir cette interdiction de pulvériser lorsque le vent est supérieur ou égal à 3 Beaufort. » Et de préconiser la mise en place de manches à air sur les parcelles traitées par exemple.  On se souvient que lors de l’affaire de Villeneuve de Blaye en mai 2014 où une vingtaine d’élèves et leur institutrice avaient été intoxiqués,  la force du vent était mise en cause (supérieur à 3 Beaufort), le dossier est aujourd’hui à l’instruction.

Quant aux conséquences sur les riverains et les promeneurs, une information devrait être partagée pour « alerter par exemple les promeneurs que la parcelle vient ou va êter traitée par des pesticides de synthèse CMR ».

Ils réclament par ailleurs une reconnaissance de zones non traitées (ZNT) pour réduire l’exposition immédiate des populations, fonction de la toxicité des produits et du type de cultures concernées (notamment pour celles à forte dispersion comme les cultures hautes). De même, ce type de zones « ZNT le long des fossés limiterait grandement la contamination des eaux. »

Joint par téléphone, le Ministère de l’Agriculture a confirmé que l’arrêté serait pris avant la fin de l’année, avant un délai de six mois depuis l’abrogation du précédent arrêté, celui pris dix ans plus tôt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, et Sarah Paulin :

16 Oct

Château Pabus : une histoire américaine dans le bordelais

Le propriétaire américain, Robert S. Dow, recevait la semaine dernière le gratin du monde du vin de Bordeaux au château Pabus à Sadirac. L’occasion de faire redécouvrir sa magnifique chartreuse et ce grand vin de Bordeaux.

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Propriétaire depuis 2012, grand amateur et collectionneur de vins d’exception, Robert S. Dow ourait les portes de Château Pabus, une chartreuse édifiée au XIXe siècle,  au monde du vin, en présence de Daniel Hall, Consul des Etats-Unis et Stephan Delaux, Adjoint au Maire de Bordeaux. Robert S. Dow voulait ainsi moontrer les liens étroits qui unissent depuis plusieurs siècles France, Bordeaux, et les Etats-Unis.

Plongés dans un voyage dans le temps, les convives ont découvert l’histoire de Château Pabus racontée par des sosies de Thomas Jefferson, Ambassadeur des Etats-Unis et de Victor Louis Architecte du Grand Théâtre de Bordeaux, à qui est attribué le dessin de la chartreuse de Château Pabus. Les discours historiques de ces deux illustres personnages, ponctués d’humour, ont rythmé le repas réalisé par Potel&Chabot et le service de Grands Vins : Château Pabus 2012 et 2014, Château Mouton Rothschild 1982, Dow’s Vintage Port 1977 et Château d’Yquem 1996. 

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux - Pabus

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux – Pabus

La première partie de soirée avait été était consacrée à une dégustation de Château Pabus 2012, 2013 et 2014, suivie d’une dégustation horizontale de premiers Grands Crus Classés de Bordeaux millésime 1982, avec l’analyse experte de Michel Rolland, et Bruno Lacoste, œnologues consultants. Une soirée qui s’est clôturée avec la projection d’un mapping époustouflant suivie d’un spectacle pyrotechnique.

15 Oct

La vie de château à Monbazillac : ces liquoreux fêtent les 80 ans de leur appellation !

A Monbazillac, c’est un sentiment de zénitude et de plénitude. Les 150 vignerons sont fiers de produire leur célèbre vin liquoreux, à la sucrosité plus ou moins accentuée. Non seulement ils bénéficient de l’image porteuse du château de Monbazillac, mais ils en sont aussi les propriétaires. Une vivacité dans la tradition pour une appellation qui célèbre ses 80 ans.

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, avec à droite René Roche l'oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l'Ancienne Cure © JPS

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, juste avant la création de l’AOC Monbazillac, avec à droite René Roche l’oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l’Ancienne Cure © JPS

Le coup d’envoi des premiers tris a été donné depuis le 10 octobre au Domaine de l’Ancienne Cure. Un domaine particulier car c’est à la fois l’ancien presbytère du village et un domaine viticole de 49 ha aujourd’hui. Ce sont les grands parents de l’actuel propriétaire, Lydie et Amédée Roche, qui ont créé ce vignoble dans les années 40, « à l’époque il n’y avait que 12 ha en polyculture, on y faisait aussi des avec des laitières et des céréales », précise Christian Roche.

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l'Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l’Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Aujourd’hui, ce vignoble est planté pour 2/3 en blanc (sémillon, sauvignons blanc et gris, muscadelle, chenin et ondenc) et 1/3 en rouge (cabernets franc et sauvignon, merlot). « On ne fait plus que de la vigne. Ce sont 200 000 à  250 000 bouteilles qui sont produites dont 75 000 de Monbazillac ».

"L'extase" produit par Christian Roche © JPS

« L’extase » produit par Christian Roche © JPS

Christian Roche explique : « Ce qu’on recherche ce sont des raisins surmaturés sous deux formes : la pourriture noble amenée par le champignon botrytis cinerea et le passerillage, qui concentre mais conserve l’acidité sur le raisin. Ce n’est pas négligeable car un liquoreux doit avoir du sucre résiduel, mais doit aussi garder de l’acidité pour encourager les gens à en boire un deuxième verre ».

Monbazillac 049Pour la 5e fois, ce domaine vient de gagner avec son millésime 2015 le concours des vins de Monbazillac qui était organisé à la Cité du Vin de Bordeaux « ça fait toujours plaisir, notamment pour les 80 ans de l’appellation » précise Christian Roche, « surtout que le niveau était élevé. »

La pourriture noble, le botrytis cinéréa, a commencé à se déclencher, mais ce n’est pas une poussée excessive, car effectivement il y a eu cette sécheresse et peu de pluies, quant aux matinées si elles sont trop froides elles ne favorisent pas trop son développement.

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le château de Monbazillac, c’est le fleuron de l’appellation ! Ce magnifique château du XVIe siècle à mi-chemin entre le château fort et le château d’agrément, appartient depuis 1960 aux vignerons de Monbazillac. Une quinzaine de viticulteurs ont voté pour l’achat de ce domaine, et de sa cave coopérative en fermage, le 5 mai 1960, après les terribles gelées meurtrières de 1956. Cette décision devait à jamais sceller un destin assez particulier car les vignerons continuent de gérer ce domaine d’une manière assez exemplaire, ayant fait ravalé la façade récemment et changer l’ensemble des fenêtres pour 300 000 €.

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Un château qui tire son histoire dans un passé très riche et ancien puisqu’ « on estime que ces vins de Monbazillac ont été découvert au XIIe siècle par des moines qui habitaient sur cet emplacement. Ca devait être des vendanges précoces et le jour où ils sont allé voir leurs vignes, le botrytis s’était installé. Et pour ne pas perdre la récolte, ils ont décidé de presser le vin et c’est comme cela qu’est né le Monbazillac et le liquoreux », explique Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative. « C’est une période où le vin s’exportait déjà car les terres étaient anglaises et on se servait de la Dordogne pour descendre en gabare les barriques, qui partaient après en Angleterre ». « Et puis au XVIIe siècle, le vin de Bergerac s’est exporté aussi en Hollande car la Dordogne était un terre protestante et les vignerons de Monbazillac étaient protestants. A la révocation de l’Edit de Nantes, où le culte protestant était interdit, ils sont partis s’installer en Hollande où ils se faisaient livrer les gabares chargées de barriques de vins de Monbazillac ».

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

« Il y a 80 ans on était la 1ère appellation de liquoreux à avoir cette AOC, c’était surtout pour réglementer la production et dire on va bien faire à Montbazillac ! Et on se donner un cahier des charges, avec un respect de normes pour faire de la qualité » A Monbazillac, vous avez au moins 4000 pieds par hectare, mais vous pouvez avoir aussi 5500 pieds/ha, mais ce qui est particulier, c’est la façon de ramasser notre raisin : par tris successifs, on passe plusieurs fois sur la même parcelle pour ne prélever que le raisin atteint de pourriture noble. On a limité la production aujourd’hui à 30 hectos/ha, mais on ne produit que ce que la nature nous donne. » Zen quoi.

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Ce sont ainsi 150 vignerons qui produisent entre 50000 et 60000 hectolitres de vins de Monbazillac sur un peu plus de 2000 hectares.

Les amis belges d'Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

Les amis belges d’Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

A la Maison du Tourisme et du Vin, Mélanie Cany accueille des Belges Flamands en séjour dans la région. Elle leur fait déguster la palette assez large de vins de Monbazillac : « on trouve ici des vins différents, produits par 27 vignerons indépendants mais réunis en association, on a donc des degrés de sucrosité différents, des élevages différents, des vins bios ou pas, des sélections grains nobles ou autres, et on essaie de répondre un maximum à la demande. »

Pour Christel et Peter Proost d’Anvers : « ça me plaît, mais normalement nous buvons du vin rouge ou du vin blanc sec, mais c’est très agréable. »

Monbazillac 104

Quant à savoir s’il y a une évolution sur le goût des Monbazillac : »Oui, il y a une tendance à aller vers des choses un petit peu plus légères, avec un petit peu plus d’équilibre, qui s’accompagnent mieux tout au long du repas », commente Mélanie Canie. « Le Monbazillac reste typiquement un vin d’apéritif, et dans la tête des gens, un accompagnement de foie gras et de dessert…mais on essaie de faire découvrir le Monbazillac tout au long du repas et les gens le préfèrent un petit peu plus léger, mais on arrive encore à vendre des Monbazillacs de tradition, car c’est aussi cela que les gens attendent quand ils viennent ici à Monbazillac. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Thierry Culnaert :

14 Oct

Quand des collégiens bordelais participent aux vendanges en Médoc

Ce mardi 18 octobre, une classe de 3e SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux va participer aux vendanges du Château Moulin à Vent Cru bourgeois en conversion bio. Une journée d’apprentissage ludique, de partage et de bonne humeur en perspective.

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Accompagnés de leur professeur d’américain Wensday Carlton et de quelques parents, les jeunes élèves de la classe SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux vont se rendre à Moulis sur les parcelles du Château Moulin à Vent afin d’y effectuer les vendanges du Petit Verdot. Ces vendangeurs d’un jour seront accueillis au Château Moulin à Vent par Gilles Bayle, directeur technique des vignobles de BORDEAUX VINEAM et par Reine Gratadour, chef de culture du Château.

L’objectif de cette journée est de découvrir la complexité du métier de vigneron et de son avenir résolument tourné vers le bio. C’est aussi l’occasion de mêler différents thèmes abordés en classe :
 Science de la Vie et de la Terre (SVT) : initiation à la viticulture et l’oenologie ; sensibilisation à l’agriculture biologique qui est l’unique agriculture respectueuse de la vie des sols, des nappes phréatiques et de son environnement général : salariés, voisinage, faune, flore…
 Expression artistique : dessin des étiquettes, des cartons, rencontre de graphiste-designer
 Français : la littérature autour du vin
 Technique : visite d’une imprimerie
 Physique/Chimie : visite d’un laboratoire d’analyse oenologique…

Vaste programme !

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