19 Oct

Et voici les « winners » de la 14e édition Best Of Wine Tourism 2017

La 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism a permis de récompenser les meilleures destinations œnotouristiques de la région pour 2017. Pas moins de 22 trophées ont été attribués, dont 7 en Or. La cérémonie a eu lieu hier soir au Palais de la Bourse, dans les locaux de la CCI. Prochain défi pour ces 7 lauréats d’un Best Of d’Or bordelais : remporter un « super » Best Of International, le 10 novembre prochain à Porto.

Le château d'Agassac Best Of d'Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Le château d’Agassac Best Of d’Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Ce fut une cérémonie haute en couleurs avec des écrans géants retraçant la formidable aventure de ces propriétés bordelaises qui se professionnalisent de plus en plus en matière oenotouristique, même si pour certains les visites sont purement familiales comme pour ce Best Of Coup de Coeur attribué au château Cantenac.

Le best of "Coup de Coeur" attribué à château Cantenac © JPS

Le best of « Coup de Coeur » attribué à château Cantenac © JPS

Chez nous ce qui est mis en avant, c’est la propriété familiale où tout le monde s’est investi dans l’oenotourisme car tout le monde y a cru »,  Nicole Roskam-Brunot la propriétaire château Cantenac

« Ca ne pouvait bien marcher qu’à condition de se professionnaliser. On a d’ailleurs obtenu un certificat d’excellence de Trip Advisor ! » Et d’ajouter fièrement : « toutes mes belles-filles sont oenologues… », tout en présentant l’une d’entre elles Adrienne-Jennifer Roskam.

best of wine 081

Il est loin le temps où les touristes étaient accueillis timidement à Bordeaux, une place où on ne savait pas trop faire, il y a encore 15 ans de cela. Aujourd’hui, tous sont fiers de ce qu’ils proposent, c’est d’une grande qualité à l’instar du château d’Agassac qui offre depuis juin 2015 une restauration à la propriété. C’est Jean-Luc Zell, le directeur général qui a souhaité vivre cette nouvelle expérience qui vient compléter l’offre de visite des chais, du pigeonnier et du château.

château Sieurac (best of et best of d'or © JPS

Château Sieurac (best of « hébergement à la propriété) et château de Ferrand (best of d’or « architecture et paysages ») © JPS

Pour se faire, il a su dénicher la pépite rare en la personne de Giovanni Curcio, sommelier et restaurateur, qui a eu une expérience à la Dame de Pic et chez Arpège, en plus de nombreuses autres en Italie.

Ca fait plaisir, c’est une validation, ça récompense le travail des équipes. La première année, on a fait 15000 couverts », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

Et de poursuivre : « on est dans nos objectifs, c’est bien. Et puis, avec les longues soirées d’hiver, on va relancer les Wine Diners: des thémathiques comme on en avait faites 4 l’an dernier avec L’Hermitage La Chapelle avec Caroline Frey, puis avec Axa Millésime, les Grands Bourgognes et puis Porto. » Mais le directeur tenait ce soir là à mettre surtout en avant le talent d’accueil et de choix très précis dans les accords mets et vins de son sommelier-maître d’hôtel Giovanni. Avanti !

Le Best Of d'Or Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Le Best Of Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Cette 14e soirée a été formidablement animée par Benjamin mais surtout Armelle, l’actrice humoriste, avec de sympathiques répliques, un jeu de scène et quelques dialogues croustillants sur les « sulfites » dont on ne parlera pas ou « le jeu du flacon » en faisant participer la salle.

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Au détour un petit clin d’oeil à l’Alsace avec une fiche balancée par Benjamin sur cette belle région, qui au demeurant a su faire bien avant Bordeaux de l’Oenotourisme, avec des ouvertures de propriétés 7 jours sur 7 et le lancement d’une route des vins il y a plus de 60 ans ! Et toc !

La photo de famille de l'ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

La photo de famille de l’ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

Bon, il faut reconnaître, Bordeaux depuis a refait son retard et ne cesse de collectionner les idées originales pour attirer à elles les touristes, comme au château Siran à Labarde, Best Of D’or « Art et Culture », « une évidence » pour le jury mystère . Cette ancienne propriété des Toulouse Lautrec est une invitation au voyage avec plus de 300 objets autour du vin et des amphores grecques et gallo-romaines…

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2017 BORDEAUX :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES
Château de Ferrand (or)
Château de la Rivière
Château Paveil de Luze
Château de Portets

ART ET CULTURE
Château Siran (or)
Château d’Arsac
Château Bélingard

Best of d'or pour Marquis de Terme © JPS

Best of d’or pour Marquis de Terme « découverte et innovation » © JPS

DECOUVERTE & INNOVATION
Château Marquis de Terme (or)
Château de Cérons

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE
Château Feely (or)
Château du Payre
Château Siaurac

RESTAURATION A LA PROPRIETE
Château d’Agassac (or)
Château La Dominique
Château de Léognan

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château Fourcas Hosten (or)
Château Guiraud
Château Dauzac

SERVICES OENOTOURISTIQUES
Château Soutard (or)
Château Fombrauge
Maison des vins des Côtes de Bourg

COUP DE CŒUR DU JURY
Château Cantenac

18 Oct

Ce soir, la 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism va consacrer les meilleurs sites oenotouristiques

C’est désormais un rendez-vous très attendu à Bordeaux. Plus qu’une marque de reconnaissance, c’est devenu un véritable label qui attire l’oenotouriste. Un label « bancable » comme on dit, du point de vue touristique. 22 récompenses, dont 7 Best Of d’or, vont ainsi être décernés.

L'ensemble des lauréats Best Of et Best Of d'Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

L’ensemble des lauréats Best Of et Best Of d’Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

Pour cette 14e Nuit des Best Of Wine Tourism, pas moins de 22 récompenses, dont 7 Best Of d’or, vont être attribués.

Chaque année, les Best Of Wine Tourism récompensent les sites les plus remarquables et originaux en matière d’oenotourisme. Ce concours a déjà été éprouvé et montré qu’il était âprement disputé et on le comprend car ce trophée attire du monde à la propriété. Créé en 2002 par la CCI de Bordeaux, ce concours dont parle la planète entière (ou presque) est décliné à l’international, dans les 9 villes membres du Réseau des Capitales des Grands Vignobles.

COMME LES DEGUSTATIONS A L’AVEUGLE, DES VISITES MYSTERES 

Le principe, c’est de dénicher les meilleurs. Parmi les 85 candidats en lice pour ces trophées 2017 (dont un tiers de nouveaux), la sélection s’est voulue encore plus difficile, encore plus pro ! Pour que le concours reste équitable, des visites mystères ont été réalisées durant l’été.

7 CATEGORIES IDENTIFIEES

  • « Architecture & Paysages »,
  • « Art & Culture »,
  • « Découverte & Innovation »,
  • « Hébergement à la propriété»,
  • « Restauration à la propriété »,
  • « Valorisation œnotouristique des pratiques environnementales»
  • « Services œnotouristiques ».

UN LABEL INTERNATIONAL

Les 22 lauréats de 2017 vont bénéficier d’une visibilité à l’international et d’un service après-vente de l’ensemble des acteurs qui portent depuis 2002 cette reconnaissance. Bref les lauréats pourront chanter ou presque « sous les sunlights des tropiques… »

A leur disposition, site internet, guide oenotouristique, opération de promotion, relations presse vont leur permettre à leur château de mieux être vu et reconnu. C’est un club très « sélect » le Club des Best Of qui s’ouvre aux lauréats, avec un site bestofwinetourism.fr, une page facebook et un compte Twitter durant un an. Pas mal, non ?

EN COMPETITION POUR LE TROPHEE DES TROPHEES

Les 7 titulaires d’un Best Of d’Or vont continuer l’aventure, ils seront automatiquement en lice pour un super Best Of International. Le deuxième étage de la fusée qui va les propulser d’abord à Porto le 10 novembre, lors de la grande soirée du Réseau des Capitales de Grands Vignobles. Avant d’être mis sur l’orbite de la reconnaissance planétaire. Houston, y a plus de problème, ça plane pour eux !

QUELQUES CHIFFRES

Depuis 2002, 4100 candidats pour 565 labels attribués au niveau mondial. 1185 dossiers présentés à Bordeaux pour 305 Best Of dont 89 d’Or. Et pour ce concours 2017 : 396 candidatures aux Best Of Wine Tourism au niveau international dont 85 à Bordeaux.

17 Oct

Grand Conseil du Vin de Bordeaux : Francis Boutemy succède à Hubert de Boüard

La passation de pouvoirs s’est effectuée ce midi au bar à vins du Civb. Francis Boutemy va écrire une nouvelle page avec les passionnées de vins et les 3700 commandeurs du monde entier, ambassadeurs des vins de Bordeaux.

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

« Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux est un outil remarquable à disposition de Bordeaux et de son vin, en phase avec les vues du Civb. Il n’y a pas de Grand Conseil, sans le CIVB et sans la ville de Bordeaux », ce sont par ces mots qu’Hubert de Boüard (château Angelus, représentant des vins de Saint-Emilion) a transmis le flambeau à Francis Boutemy (château Haut-Lagrange, représentant des vins de Pessac-Léognan). Mais ce n’est pas une surprise, au terme de ce mandat de 3 ans qui a vu notamment l’organisation du congrès mondial des commandeurs à Bordeaux avec 300 commandeurs, Francis Boutemy devient à son tour président du GCVB, s’étant lui-même pas mal impliqué dans cette institution de Bordeaux.

Grand Conseil du vin 043Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux a été créé en 1952 sous la houlette d’Henri Martin. Aujourd’hui cette institution représente 3700 commandeurs et ambassadeurs du vin de Bordeaux dans le monde entier : ce sont 82 commanderies, des clubs amateurs dans 26 pays, et 3 nouvelles annoncées : à Paris, Stockholm et Miami.

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Francis Boutemy a tout d’abord rendu hommage à ses illustres prédécesseurs parmi lesquels le « fondateur visionnaire » Henri Martin, mais aussi parmi les plus récents Emmanuel Cruse et Hubert de Boüard.

C’est pour moi, un petit stress et un sentiment d’humilité car la tâche est immense pour exploiter au mieux le potentiel des Commanderies », Francis Boutemy président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux

Et de continuer : »il faut répondre à l’attente des amateurs de vins de Bordeaux, en étroite collaboration avec les ODG et les commanderies. Trois nouvelles vont se créer à Paris, Stockholm et  Miami.  7 autres ont été rayées, n’étant plus vraiment animées. »

Grand Conseil du vin 041Francis Boutemy a également remercié Sylvie Cazes avec la Cité du Vin qui jouent un rôle primordial : « cela permet aux hommes de mieux se connaître à travers ces civilisations du vin, plutôt que de se combattre. »

L’objectif affiché est de continuer vers cette « quête de l’excellence » pour les vins de Bordeaux et le Grand Conseil dont la devise est « Bordeaux, toujours Bordeaux ! »

Ecoutez Francis Boutemy le nouveau président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux, interview par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet :

Les associations anti-pesticides tirent une nouvelle sonnette d’alarme

Un arrêté de 2006 a été abrogé, il réglementait les règles pour utiliser les pesticides notamment sur la force du vent (pas plus de 19km/h) et sur les délais pour rentrer sur les parcelles (48h). Les associations de lutte contre les pesticides et les jeunes écologistes réclament des mesures plus protectrices pour les professionnels engagés dans les différentes cultures et notamment la vigne, ainsi que pour les riverains et les consommateurs.

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

L’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) a obtenu le 6 juillet 2016 l’abrogation d’un arrêté de 2006 fixant les règles en matière d’utilisation de pesticides avec notamment des articles portant sur les périodes où ces pulvérisations ne peuvent pas se faire (force du vent, délais de rentrées sur les parcelles, zones sans traitement près des cours d’eau)

Pour le Collectif Info Médoc Pesticides, le projet en cours d’élaboration au ministère de l’Agriculture serait un véritable retour en arrière,  eu égard à « la mise en danger de la vie d’autrui« . Car celui-ci propose « une mesure gravissime de réduire le délai de rentrée de 48 h à 6 h sous condition du port d’EPI (Equipement de Protection Individuelle) ». « Cette réduction serait autorisée dans le cas de « circonstances exceptionnelles« .  

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

« On ne peut pas aujourd’hui envisager, accepter de rentrer dans une parcelle qui a été traitée depuis 6 heures, équipé d’un équipement de protection individuel, dont on connaît l’inefficacité ou tout du moins l’insuffisance, et cela c’est absolument inacceptable », explique Marie-Lys Bibeyran. Moi,  personnellement, en tant que travailleur agricole, je refuserais de rentrer au bout de 6 heures. Mais combien vont être coincés entre l’obligation de travailler et la protection de leur santé ? »

Pour cette association, « le risque serait  un accroissement des difficultés d’accès à la reconnaissance de maladie professionnelle. Un travailleur agricole malade ne se verrait-il pas oppsoer le fait de ne pas avoir respecté l’obligation légale du port des EPI ?

Cyril Giroud de Générations Futures © JPS

Cyril Giraud de Générations Futures © JPS

Par ailleurs, Générations Futures, le Collectif Alerte Pesticides et les Jeunes Ecologistes de Bordeaux-Aquitaine considèrent qu' »il faut maintenir cette interdiction de pulvériser lorsque le vent est supérieur ou égal à 3 Beaufort. » Et de préconiser la mise en place de manches à air sur les parcelles traitées par exemple.  On se souvient que lors de l’affaire de Villeneuve de Blaye en mai 2014 où une vingtaine d’élèves et leur institutrice avaient été intoxiqués,  la force du vent était mise en cause (supérieur à 3 Beaufort), le dossier est aujourd’hui à l’instruction.

Quant aux conséquences sur les riverains et les promeneurs, une information devrait être partagée pour « alerter par exemple les promeneurs que la parcelle vient ou va êter traitée par des pesticides de synthèse CMR ».

Ils réclament par ailleurs une reconnaissance de zones non traitées (ZNT) pour réduire l’exposition immédiate des populations, fonction de la toxicité des produits et du type de cultures concernées (notamment pour celles à forte dispersion comme les cultures hautes). De même, ce type de zones « ZNT le long des fossés limiterait grandement la contamination des eaux. »

Joint par téléphone, le Ministère de l’Agriculture a confirmé que l’arrêté serait pris avant la fin de l’année, avant un délai de six mois depuis l’abrogation du précédent arrêté, celui pris dix ans plus tôt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, et Sarah Paulin :

16 Oct

Château Pabus : une histoire américaine dans le bordelais

Le propriétaire américain, Robert S. Dow, recevait la semaine dernière le gratin du monde du vin de Bordeaux au château Pabus à Sadirac. L’occasion de faire redécouvrir sa magnifique chartreuse et ce grand vin de Bordeaux.

Capturedecran2016-10-12a17.06.09.170650

Propriétaire depuis 2012, grand amateur et collectionneur de vins d’exception, Robert S. Dow ourait les portes de Château Pabus, une chartreuse édifiée au XIXe siècle,  au monde du vin, en présence de Daniel Hall, Consul des Etats-Unis et Stephan Delaux, Adjoint au Maire de Bordeaux. Robert S. Dow voulait ainsi moontrer les liens étroits qui unissent depuis plusieurs siècles France, Bordeaux, et les Etats-Unis.

Plongés dans un voyage dans le temps, les convives ont découvert l’histoire de Château Pabus racontée par des sosies de Thomas Jefferson, Ambassadeur des Etats-Unis et de Victor Louis Architecte du Grand Théâtre de Bordeaux, à qui est attribué le dessin de la chartreuse de Château Pabus. Les discours historiques de ces deux illustres personnages, ponctués d’humour, ont rythmé le repas réalisé par Potel&Chabot et le service de Grands Vins : Château Pabus 2012 et 2014, Château Mouton Rothschild 1982, Dow’s Vintage Port 1977 et Château d’Yquem 1996. 

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux - Pabus

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux – Pabus

La première partie de soirée avait été était consacrée à une dégustation de Château Pabus 2012, 2013 et 2014, suivie d’une dégustation horizontale de premiers Grands Crus Classés de Bordeaux millésime 1982, avec l’analyse experte de Michel Rolland, et Bruno Lacoste, œnologues consultants. Une soirée qui s’est clôturée avec la projection d’un mapping époustouflant suivie d’un spectacle pyrotechnique.

15 Oct

La vie de château à Monbazillac : ces liquoreux fêtent les 80 ans de leur appellation !

A Monbazillac, c’est un sentiment de zénitude et de plénitude. Les 150 vignerons sont fiers de produire leur célèbre vin liquoreux, à la sucrosité plus ou moins accentuée. Non seulement ils bénéficient de l’image porteuse du château de Monbazillac, mais ils en sont aussi les propriétaires. Une vivacité dans la tradition pour une appellation qui célèbre ses 80 ans.

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, avec à droite René Roche l'oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l'Ancienne Cure © JPS

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, juste avant la création de l’AOC Monbazillac, avec à droite René Roche l’oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l’Ancienne Cure © JPS

Le coup d’envoi des premiers tris a été donné depuis le 10 octobre au Domaine de l’Ancienne Cure. Un domaine particulier car c’est à la fois l’ancien presbytère du village et un domaine viticole de 49 ha aujourd’hui. Ce sont les grands parents de l’actuel propriétaire, Lydie et Amédée Roche, qui ont créé ce vignoble dans les années 40, « à l’époque il n’y avait que 12 ha en polyculture, on y faisait aussi des avec des laitières et des céréales », précise Christian Roche.

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l'Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l’Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Aujourd’hui, ce vignoble est planté pour 2/3 en blanc (sémillon, sauvignons blanc et gris, muscadelle, chenin et ondenc) et 1/3 en rouge (cabernets franc et sauvignon, merlot). « On ne fait plus que de la vigne. Ce sont 200 000 à  250 000 bouteilles qui sont produites dont 75 000 de Monbazillac ».

"L'extase" produit par Christian Roche © JPS

« L’extase » produit par Christian Roche © JPS

Christian Roche explique : « Ce qu’on recherche ce sont des raisins surmaturés sous deux formes : la pourriture noble amenée par le champignon botrytis cinerea et le passerillage, qui concentre mais conserve l’acidité sur le raisin. Ce n’est pas négligeable car un liquoreux doit avoir du sucre résiduel, mais doit aussi garder de l’acidité pour encourager les gens à en boire un deuxième verre ».

Monbazillac 049Pour la 5e fois, ce domaine vient de gagner avec son millésime 2015 le concours des vins de Monbazillac qui était organisé à la Cité du Vin de Bordeaux « ça fait toujours plaisir, notamment pour les 80 ans de l’appellation » précise Christian Roche, « surtout que le niveau était élevé. »

La pourriture noble, le botrytis cinéréa, a commencé à se déclencher, mais ce n’est pas une poussée excessive, car effectivement il y a eu cette sécheresse et peu de pluies, quant aux matinées si elles sont trop froides elles ne favorisent pas trop son développement.

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le château de Monbazillac, c’est le fleuron de l’appellation ! Ce magnifique château du XVIe siècle à mi-chemin entre le château fort et le château d’agrément, appartient depuis 1960 aux vignerons de Monbazillac. Une quinzaine de viticulteurs ont voté pour l’achat de ce domaine, et de sa cave coopérative en fermage, le 5 mai 1960, après les terribles gelées meurtrières de 1956. Cette décision devait à jamais sceller un destin assez particulier car les vignerons continuent de gérer ce domaine d’une manière assez exemplaire, ayant fait ravalé la façade récemment et changer l’ensemble des fenêtres pour 300 000 €.

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Un château qui tire son histoire dans un passé très riche et ancien puisqu’ « on estime que ces vins de Monbazillac ont été découvert au XIIe siècle par des moines qui habitaient sur cet emplacement. Ca devait être des vendanges précoces et le jour où ils sont allé voir leurs vignes, le botrytis s’était installé. Et pour ne pas perdre la récolte, ils ont décidé de presser le vin et c’est comme cela qu’est né le Monbazillac et le liquoreux », explique Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative. « C’est une période où le vin s’exportait déjà car les terres étaient anglaises et on se servait de la Dordogne pour descendre en gabare les barriques, qui partaient après en Angleterre ». « Et puis au XVIIe siècle, le vin de Bergerac s’est exporté aussi en Hollande car la Dordogne était un terre protestante et les vignerons de Monbazillac étaient protestants. A la révocation de l’Edit de Nantes, où le culte protestant était interdit, ils sont partis s’installer en Hollande où ils se faisaient livrer les gabares chargées de barriques de vins de Monbazillac ».

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

« Il y a 80 ans on était la 1ère appellation de liquoreux à avoir cette AOC, c’était surtout pour réglementer la production et dire on va bien faire à Montbazillac ! Et on se donner un cahier des charges, avec un respect de normes pour faire de la qualité » A Monbazillac, vous avez au moins 4000 pieds par hectare, mais vous pouvez avoir aussi 5500 pieds/ha, mais ce qui est particulier, c’est la façon de ramasser notre raisin : par tris successifs, on passe plusieurs fois sur la même parcelle pour ne prélever que le raisin atteint de pourriture noble. On a limité la production aujourd’hui à 30 hectos/ha, mais on ne produit que ce que la nature nous donne. » Zen quoi.

Monbazillac 077

Ce sont ainsi 150 vignerons qui produisent entre 50000 et 60000 hectolitres de vins de Monbazillac sur un peu plus de 2000 hectares.

Les amis belges d'Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

Les amis belges d’Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

A la Maison du Tourisme et du Vin, Mélanie Cany accueille des Belges Flamands en séjour dans la région. Elle leur fait déguster la palette assez large de vins de Monbazillac : « on trouve ici des vins différents, produits par 27 vignerons indépendants mais réunis en association, on a donc des degrés de sucrosité différents, des élevages différents, des vins bios ou pas, des sélections grains nobles ou autres, et on essaie de répondre un maximum à la demande. »

Pour Christel et Peter Proost d’Anvers : « ça me plaît, mais normalement nous buvons du vin rouge ou du vin blanc sec, mais c’est très agréable. »

Monbazillac 104

Quant à savoir s’il y a une évolution sur le goût des Monbazillac : »Oui, il y a une tendance à aller vers des choses un petit peu plus légères, avec un petit peu plus d’équilibre, qui s’accompagnent mieux tout au long du repas », commente Mélanie Canie. « Le Monbazillac reste typiquement un vin d’apéritif, et dans la tête des gens, un accompagnement de foie gras et de dessert…mais on essaie de faire découvrir le Monbazillac tout au long du repas et les gens le préfèrent un petit peu plus léger, mais on arrive encore à vendre des Monbazillacs de tradition, car c’est aussi cela que les gens attendent quand ils viennent ici à Monbazillac. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Thierry Culnaert :

14 Oct

Quand des collégiens bordelais participent aux vendanges en Médoc

Ce mardi 18 octobre, une classe de 3e SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux va participer aux vendanges du Château Moulin à Vent Cru bourgeois en conversion bio. Une journée d’apprentissage ludique, de partage et de bonne humeur en perspective.

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Accompagnés de leur professeur d’américain Wensday Carlton et de quelques parents, les jeunes élèves de la classe SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux vont se rendre à Moulis sur les parcelles du Château Moulin à Vent afin d’y effectuer les vendanges du Petit Verdot. Ces vendangeurs d’un jour seront accueillis au Château Moulin à Vent par Gilles Bayle, directeur technique des vignobles de BORDEAUX VINEAM et par Reine Gratadour, chef de culture du Château.

L’objectif de cette journée est de découvrir la complexité du métier de vigneron et de son avenir résolument tourné vers le bio. C’est aussi l’occasion de mêler différents thèmes abordés en classe :
 Science de la Vie et de la Terre (SVT) : initiation à la viticulture et l’oenologie ; sensibilisation à l’agriculture biologique qui est l’unique agriculture respectueuse de la vie des sols, des nappes phréatiques et de son environnement général : salariés, voisinage, faune, flore…
 Expression artistique : dessin des étiquettes, des cartons, rencontre de graphiste-designer
 Français : la littérature autour du vin
 Technique : visite d’une imprimerie
 Physique/Chimie : visite d’un laboratoire d’analyse oenologique…

Vaste programme !

Foire aux Vins d’Automne : un marché toujours porteur pour…Intermarché

Le bilan de l’édition 2016 de la Foire aux Vins d’automne a été plutôt bon pour la grande distribution . Intermarché a écoulé 5 millions de bouteilles avec un chiffre d’affaire en hausse de + 3,4 % par rapport à 2015.

© foire aux vins d'Intermarché

© foire aux vins d’Intermarché

L’enseigne Intermarché a clôturé sa Foire aux Vins d’automne le 18 septembre dernier avec un chiffre d’affaires en hausse de 3,4 % par rapport à l’année précédente.

« La Foire Aux Vins Automne d’Intermarché est un évènement incontournable de la rentrée chez les Mousquetaires. Cette année encore, son Chiffre d’Affaires est en hausse par rapport à 2015 et nous consolidons ainsi le deuxième Chiffre d’Affaires de toutes les enseignes sur la période. » Johan Voisine – Responsable Alcools, Vins et Effervescents chez Intermarché.

Cette année, leur foire aux vins a connu un très beau succès, le montant total s’élève à près de 5 millions de bouteilles écoulées lors de cette période, avec 3,4 bouteilles en moyenne par panier.

Les grandes tendances de cette foire :

  • Les vins rouges toujours en tête des ventes avec 66 % des volumes
  • Une météo favorable pour continuer à vendre des rosés : 9 % des ventes
  • parmi les best-sellers : gros succès pour les champagnes et les cuvées de l’AOP Beaujolais avec 80 % du stock écoulé.

Premières vendanges au nouveau château Clos de Boüard

Coralie de Boüard a acheté la propriété Tour Musset à Castel Frères sur l’appellation Montagne Saint-Emilion. Elle l’a rebaptisé Château Clos de Boüard et y effectue depuis quelques jours ses premières vendanges, c’est « un nouveau challenge » sur « un terroir magnifique ». Impressions de la nouvelle et jeune propriétaire dans Côté Châteaux. C’est la vigneronne du mois.

14570279_10154590823508200_6491669206094002881_nLa fille d’Hübert de Boüard (château Angelus), Coralie de Boüard, 36 ans, très tôt engagée et passionnée par le monde du vin, écrit à son tour une page d’histoire de la famille sur un domaine acquis à Montagne Saint-Emilion.

C’est un domaine en nom propre, c’est un rêve de petite fille qui se réalise, car j’adorais accompagner mon père dans les chais… Ma passion, c’est la vinification, vendre le vin et faire le vin » Coralie de Boüard.

clos de bouard

Pendant 10 ans, elle a travaillé au Château Angélus en s’occupant notamment de la communication, du marketing et des ventes. Puis en 2012, elle a pris la direction du Château La Fleur de Boüard acquis en 1998. Cette année, en plus de cogérer avec son frère Mathieu le domaine La Fleur de Boüard en appellation Lalande-de-Pomerol, elle s’investit pleinement dans ce nouveau domaine, le sien tout simplement.

« J’ai une grande ambition pour ce nouveau challenge : avant d’acheter un propriété, j’ai acheté un terroir. On est sur des vignes plantées sur de l’argilo-calcaire. C’est un terroir plus tardif, l’avanatge c’est que les vigne sont moins souffert de la chaleur. Les premières vendanges nous ont offert de magnifiques merlots, que l’on vient de terminer avant hier, l’analyse est parfaiteau niveau de l’extraction, on travaille sur des extractions très douces. Les vendanges de cabernets sont prévues la semaine prochaine. »

Château Clos de Boüard, c’est ce domaine de 30 hectares, à Parsac, une commune historiquement réputée pour la richesse et la qualité de ses terroirs exceptionnels Argilo-Calcaire. Il est située à proximité des grands crus classés et assimilés de Saint-Emilion, Fombrauge, Rocheyron, Croix de Labrie, Château Louis, Valandraud, ou encore Troplong Mondot.

Je cherchais une propriété de 3 à 6 hectares et aujourd’hui je me retrouve à la tête de 30 hectares, je suis très enthousiaste et pas du tout stressée ».

Ces vignes étaient en fermage depuis quelques années, bien travaillées, avec un chai opérationnel et une cuverie installée depuis quelques temps seulement. La propriété bénéficie d’une biodiversité et d’un éco-système privilégiés avec une forte présence de vieilles vignes « 35 ans de moyenne d’âge ».  La propriété a été achetée 2,9 millions d’euros.

Comme à La Fleur de Boüard, je veux en faire quelque chose de grand »

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l'enfance © Château Clos de Boüard

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l’enfance © Château Clos de Boüard – Coralie de Boüard

« Le vignoble était plutôt bien tenu, on va faire cette année quelque chose de très bon, c’est très prometteur, avec des fermentations intégrales. On a dans l’idée de faire une cuvée spéciale, le grand vin avec château Clos de Boüard, et un deuxième vin dénommé « les origines. Je suis là pour m’éclater dans mon nouveau challenge« , conclue Coralie de Boüard.

13 Oct

Les vendanges du savoir : une conférence et un nouveau label lancés ce soir à La Cité du Vin

Les Vendanges du Savoir, un nouveau label qui ouvre les portes de la recherche scientifique autour de la vigne et du vin. L’écrivain et réalisateur français Philippe Claudel animera la conférence inaugurale des Vendanges du Savoir le jeudi 13 octobre 2016 à 18h, à La Cité du Vin. 

© Philippe Claudel - 16 juin 2011  - Nancy

© Philippe Claudel – 16 juin 2011 – Nancy

Les Vendanges du Savoir sont une action culturelle portée par l’Université de Bordeaux, l’Université Bordeaux Montaigne et La Cité du Vin, sous l’impulsion de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV). En rendant accessible les recherches scientifiques menées autour de la vigne et du vin, ce concept va permettre au grand public d’avoir accès aux nombreux débats qui agitent le monde du vin face aux attentes de la société.

Autour des divers événements proposés par Les Vendanges du Savoir (conférences, ateliers, débats, dégustations, etc.) à La Cité du Vin, en ville et sur le campus, le vin sera expliqué à travers le prisme de différentes disciplines scientifiques : depuis l’agronomie, la biologie, l’oenologie et la chimie, en passant par les sciences humaines et sociales (économie, histoire, géographie, littérature…).

Un flacon, c’est du temps emmagasiné. J’aime qu’une bouteille ancienne me ramène à l’année de ses vendanges » Philippe Claudel

Membre de l’Académie Goncourt et lauréat de nombreux prix littéraires et cinématographiques, Philippe Claudel est invité par les Vendanges du Savoir pour la grande conférence inaugurale qui se tiendra le jeudi 13 octobre, à 18h, à La Cité du Vin. Sa venue met en avant les liens entre vin et souvenir : fervent amateur de grands crus, il transmet sa passion à travers ses livres et ses films. Écrivain de la mémoire et du temps qui passe, Philippe Claudel évoquera son intérêt pour le vin, justement intemporel.

La Cité du Vin est partenaire des Vendanges du Savoir. Grâce à ce nouveau lieu emblématique de la culture à Bordeaux, l’Université poursuit son objectif d’intervenir au plus près du grand public. En associant attractivité, interactivité et actualité, La Cité du Vin participe au succès des Vendanges du Savoir et offre la possibilité de décloisonner la recherche en la faisant sortir des murs de l’Université.

Les Vendanges du Savoir, une suite d’événements en 2016-2017 avec notamment :
– Colloque le 14 octobre à La Cité du Vin sur le thème Vin et Distinction
– Conférences grand public chaque premier mardi du mois : interventions de chercheurs de l’université à La Cité du Vin. Le 6 décembre à 18h, Gilles de Revel (Professeur d’oenologie et directeur adjoint de l’ISVV) interviendra sur le thème : Le goût du vin est-il rationnel ? Entrée gratuite.
– Dégustations savantes à La Cité du Vin : une façon originale et scientifique de découvrir la dégustation.

RSS