08 Avr

24e Printemps des Vins de Blaye : les amateurs de vin à la rencontre de 90 vignerons de l’appellation

La météo n’était pas comme l’an dernier à son zénith, cela n’a pas empêché les fins connaisseurs et amateurs de se précipiter dans la Citadelle Vauban classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Environ 10000 visiteurs ont arpenté les vieilles ruelles de la place forte samedi et dimanche.

Eric Vezain (château Canteloup), Corinne Chevrier-Loriaud), Franck Jullion (Grillet-Beauséjour) et Patrice Glémet (Moulin de Grillet) © JPS

Week-end pluvieux, dégustateur heureux. Cette maxime s’est vérifiée tout ce week-end pour le 24e Printemps des Vins de Blaye. Un événement qui a grossi au fil des années, un événement que l’on doit à Michel Elie.

« Ca s’appelait le marché aux vins de Blaye, au mois de janvier au moment de la Saint-Vincent, le patron des vignerons, j’avais un petit peu plagié ce qui se faisait à Ampuis dans les Côtes du Rhône septentrionales (marché créé en 1928), tout en pensant que ce qui pouvait se faire à 50 km au sud de Lyon pouvait se faire à 50 km au nord de Bordeaux » Michel Elie le fondateur.

Ce sont 90 vignerons de Blaye qui sont sur le pont durant tout le week-end avec tout le staff du syndicat viticole de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Une logistique bien rodée depuis toutes ces années avec 4 lieux de dégustations différents.

Ainsi à la poudrière, on pouvait y croiser un groupe d’Américains venus avec leur navire de croisière Amawaterways ; pour Line venue d’Arizona : « c’est vraiment super, on apprécie vraiment cet événement avec tous ces vins différents et tous ces arômes de merlot, sémillon ou autres »…

« J’ai visité Blaye il y a 8 ans et j’ai vraiment été conquis par l’endroit », commente également David Falchek, cet autre américain spécialisé dans l’éducation autour du vin dans l’énorme barnum où sont réunis 40 vignerons.

Je pense que Bordeaux est l’une des meilleures régions viticoles au monde, mais que Blaye est encore méconnue, les vins de cet endroit sont de bonne qualité et de bonnes affaires » David Falchek d’American Wine Society

Pour sûr il y a les habitués de l’événement comme ce groupe de Bretons de Saint-Brieuc avec à sa tête Jean-Luc Tréhorel : « 5 heures de route, c’est vite fait, pour boire du vin on ferait n’importe quoi, on vient de loin. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure mais tous les ans on est là pour deux jours et c’est super. »

Michel Elie, le fondateur de l’événement, et Michaël Rouyer le directeur de Blaye Côtes de Bordeaux © JPS

C’est un événement incontournable du monde du vin du bordelais,  car on a 90 vignerons qui accueillent dans la Citadelle classée Unesco près de 10000 visiteurs, c’est un événement autour de la rencontre du partage entre les consommateurs et les vignerons », Michaël Rouyer directeur de Blaye Côtes de Bordeaux

Un Printemps des Vins de Blaye avec ses nouveautés comme la course des garçons de café, attention à ne pas renverser, les rouleurs de barriques, les petits tours en calèche, les démonstrations de tonnelleries, ses intronisations mais aussi la visite du clos de l’Echauguette.

Le Clos de l’Echauguette étant le seul vignoble au monde planté dans un monument classé Unesco avec 737 pieds, 737 bouteilles produites et entretenu par Dominique Champagne (un nom prédestiné !) avec son cheval de trait Tibou du Coteau un percheron d’1,1 tonne.

 

La député Véronique Hammerer et Michaël Rouyer, directeur de Blaye, ont été ont été intronisés par la Connétablie de Blaye © JPS

Un Printemps des Vins qui permet à chaque viticulteur de vendre entre 300 et 1200 bouteilles, soit une moyenne de 40000 sur le week-end.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer

Millésime 2017 : pour Michel Rolland « c’est une année de dégustation, il ne faut pas partir avec des a priori négatifs parce qu’il y a de très belles surprises »

A l’occasion de la 8e édition des Clés de Châteaux, le grand oenologue Michel Rolland livre ses premières impressions sur le millésime 2017 qui va réserver de belles surprises dans de multiples endroits, il va falloir déguster. Ce n’est pas un millésime de soleil, donc on sera plus sur des choses un petit peu tendues, un petit peu acides, un petit peu fermes mais avec de jolis fruités et caractéristiques ».

Marylin Jonnhson photographiant Michel Rolland et Dany son épouse © JPS

« Ce Millésime 2017, on est obligé d’avoir une pensée un petit peu  triste pour toutes les régions qui ont souffert du gel. C’était une année de gel à Bordeaux. On n’avait pas connu cela, aussi fort et aussi violent, depuis 1991, ce qui fait 26 ans. Il y a des endroits qui ont été très endommagés, des gens qui ne font pas de vin, donc c’est toujours triste quand une propriété viticole ne fait pas de vin. »

« Cependant il y a des secteurs privilégiés, car la gelée, comme tous les événements climatiques, elle n’a pas le même impact, partout.Il y a donc des endroits où on a fait du vin même si des fois on en a fait moins; la caractéristique de ce millésime, c’est qu’on a quand même réussi à faire des bons vins. Et des bons vins qui sont quand même la résultante d’un été un peu bizarre, un été sec et plutôt frais, on n’a pas eu de grandes chaleurs, donc » :

Ce n’est pas un millésime de soleil, donc on sera plus sur des choses un petit peu tendues, un petit peu acides, un petit peu fermes mais avec de jolis fruités et caractéristiques ».

« Les tanins sont là, bien vivants, ils ont un petit peu de tension, je pense qu’on va aimer, c’est un peu dans l’air du temps cette qualité de vin. Il y a moins d’alcoll que d’habitude eu égard au soleil qui est un tout petit peu moins chaud que d’habitude. C’est un millésime qu’il va falloir goûter, apprécier ».

« Bien évidemment sur la rive droite, les merlots ont donné des choses très intéressantes mais avec ces acidités un peu marquées, des notes fruités pas caractéristiques tous les ans, mais on a eu cela en 2008, sur des millésimes un petit peu frais, naturellement ».

« Sur la rive gauche, on va trouver des vins avec beaucoup de densité, beaucoup de concentration mais toujours dans cette fraîcheur, avec des cabernet-sauvignons qui ont très bien mûri, dans les grands secteurs de rive gauche. Et il y a des très jolis cabernet-sauvignons sur les grands terroirs à cabernet-sauvignons classiques. et tous les terrains qui ont la chance de regarder l’Estuaire de la Gironde se sont à peu près sorti d’affaire par arpport à la gelée, donc il y a eu des productions à peu près normales.Et on va trouver ces vins de Bordeaux classiques avec leur tension, leur fraîcheur, leur acidité ».

« Donc je crois que c’est une année de dégustation, il ne faut pas partir avec des a priori négatifs parce qu’il y a de très belles surprises, moi qui ai la chance d’en goûter 150 dans la région, donc pas d’aprioris négatifs et beaucoup d’application dans la dégustation, car comme toujours quand on déguste tôt ce n’est jamais facile à faire ».

« Bonne dégustation à tous et bienvenue à Bordeaux pour les Primeurs 2017 ! »

PRIMEURS2017-Michel Rolland from Marie Rolland on Vimeo.

07 Avr

Sting en guest star pour l’inauguration du château Monlot

Un moment unique comme il y en a peu dans le monde du vin. Sting reprenant son tube « Message In a Bottle » comme un clin d’oeil à Saint-Emilion qui voit l’une de ses propriétés achetée par l’actrice chinoise Zhao Wei renaître dans le petit village de Saint-Hippolyte. Un Saint-Emilion Grand Gru travaillé comme l’un des tous premiers crus classés de Saint-Emilion. Amazing !

Zhao Wei, l’actrice et chanteuse chinoise propriétaire de château Monlot © Jean-Pierre Stahl

             Zhao Wei, c’est cette grande actrice et chanteuse chinoise de 42 ans, qui a acquis château Monlot en 2011.

Elle souhaite élever ces 8 hectares de Saint-Emilion Grand Cru à cru classé de saint-Emilion prochainement, pour cela elle s’est entourée des meilleurs, Jean-Claude Berrouet l’ancien oenologue de Pétrus et l’ingénieur agronome français reconnu dans le monde Claude Bourguignon.

Jean de Cournuaud, le directeur technique du château avec Zhao Wei dans le chai à barriques © JPS

Les ambitions sont très fortes depuis le début on a démarré assez tôt les travaux de restructuration, pour hisser au plus haut sommet le vignoble du château Monlot, les ambitions sont telles qu’on pourrait un jour espérer être classé comme d’autres », Jean de Cournuaud directeur technique château Monlot

Et d’ajouter : « la décision d’acheter cette propriété est née des travaux faits à la fois par Claude Bourguignon sur l’analyse des sols et Jean-Claude Berrouet sur les potentialités oenologiques ».  

Zhao Wei et Hubert de Boüard er Jurat de la Jurade de Saint-Emilion, dans le cuvier du château © JPS

Quand j’ai acheté château Monlot, c’était déjà pour moi un rêve. Maintenant, je souhaite le faire partager, l’améliorer et le faire connaître au monde entier », Zhao Wei propriétaire de château Monlot

Sting et Zhao Wei une amitié dans le monde du vin et de la chanson © JPS

Monlot, c’est donc ce château dont le vignoble est en passe d’être restructuré mais aussi cette fabuleuse demeure restaurée et dont les chais ont été entièrement reconstruits dans les règles de l’art, comme s’ils avaient toujours existés, par l’architecte de Pétrus et d’Angélus, Jean-Pierre Errath: 

L’architecte Jean-Pierre Errhat, son épouse et et le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion Jean-François Galhaud © JPS

« les Chinois aiment beaucoup la France, tous ceux que j’ai cotoyés, et ils ont une volonté de s’intégrer, de faire partie de la société de Saint-Emilion, et d’être loyal dans le travail du vin et dans le patrimoine à travers la demeure où il vont recevoir, habiter, comme autrefois où le château était la représentation de la propriété. »‘ m’explique Jean-Pierre Errath

Les men in black de Saint-Emilion Dominique Renard et Franck Binard (Saint-Emilion Jazz Festival et Conseil des Vins) avec Mr et Mme Jean-Luc Thunevin © JPS

Hubert de Bouard, le 1er Jurat,  a retracé l’histoire fabuleuse de cette légende de la pop anglaise à commencer par the beginning :« you were born in 51 », « I do, a good year » commentait l’artiste amusé.

Et d’énumérer une bonne partie de ses tubes qui ont marqué le monde entier pendant plusieurs décennies avec le groupe légendaire Police – « Roxanne » (1978), « message in a bottle », « walking on the moon » – avant d’entamer une brillante carrière solo où Sting s’est à nouveau illustré avec « Englishman in New-York » en 1987.

Nous sommes très honorés de vous accueillir dans la Jurade de Saint-Emilion en tant que vigneron d’honneur, Hubert de Boüard 1er Jurat

Hubert de Boüard, 1er Jurat, Sting le chanteur intronisé et Bernard Lauret le maire de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Quant à savoir si c’est un grand honneur pour la star anglaise d’être intronisée dans la Jurade de Saint-Emilion :

 Je ne m’attendais pas à avoir un nouveau costume dont je rêvais mais je n’ai pas eu le chapeau, alors sans doute l’année prochaine en revenant…Mais bien sûr, je connais l’histoire de Saint-Emilion, de son vignoble et de faire partie de ceci est un grand Honneur », Sting

« Bien sûr j’apprécie les vins de Bordeaux et de Saint-Emilion, ce sont les meilleurs vins au monde ! », ajoute la star.

Instant magique s’il en est, ce début de soirée où flotte une ambiance quasi religieuse quand Sting se fraye un passage entre les tables pour sasir une guitare et interpréter son fameux tube « Message In a Bottle » comme un écho aux vins de Bordeaux et certainement un hommage aux vins de Saint-Emilion et au château Monlot.

Une Soirée unique dans le monde du vin, où d’autres grands artistes chinois, se sont produits pour célébrer le nouveau visage de château Monlot en la personne de Zhao Wei.

Standing ovation pour le show !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Ines Cardenas et Christian Arliguié :

Le Printemps des châteaux, c’est ce week-end dans le Médoc

Samedi 7 et dimache 8 avril, les châteaux du Médoc vous accueillent à l’occasion de leurs journées Portes-Ouvertes. Organisée par la Maison du tourisme et du vin de Pauillac en collaboration avec le Conseil des vins du Médoc, cet évènement est un lancement officiel de la saison touristique.

C’est en 1991, pour la première fois au monde qu’un vignoble ouvrait collectivement ses portes au public. Le succès fut immédiat et dès sa 3èmeédition, le « Week-end Portes Ouvertes », accueillait des dizaines de milliers de visiteurs. Cette initiative fut bien vite copiée par la quasi-totalité des vignobles en France. En 2018, le week-end Portes Ouvertes des Châteaux du Médoc, fruit de plus de 2 décennies d’organisation offre aux visiteurs le visage d’un Médoc viticole qui a su évoluer en s’ouvrant au tourisme.

Aujourd’hui le plus difficile n’est pas d’entrer dans un château mais bien de savoir lequel choisir ! Si la visite des caves et la dégustation restent le cœur de la manifestation, une offre de « plaisirs » s’est développée au fil des ans : restauration au château, jeux, musique, expositions artistiques… pour les grands, les jeunes et moins jeunes mais aussi les tout-petits.

Avec Pauillac Tourisme

 

06 Avr

Quand Larrivet Haut-Brion fait déguster ses 3 cuvées dont la fameuse immergée dans le Bassin d’Arcachon

C’était un moment privilégié la semaine passée à Paris. La famille Gervoson avait convié de grands connaisseurs dont Stéphane Derenoncourt ou Guy Charneau pour déguster des échantillons de ce millésime 2009 élevé de 3 manières différentes. La cuvée « Neptune » a encore retenu toute l’attention de ces professionnels.

Les 3 flacons vin témoin, Tellus et Neptune élevés différemment par le château Larrivet Haut-Brion sur le millésime 2009 © Guy Charneau

Guy Charneau, photographe spécialisé dans le vin, est fier de me confier « j’ai participé depuis l’origine au système », l‘expérience qui a été menée d’élever une petite barrique de 56 litres dans les Parcs de l’Impératrice chez Joël Dupuch, « ça je trouve ça top. Pour moi, il y a un intérêt à la dégustation. »

Emilie Gervoson, co-propriétaire du château Larrivet-Haut-Brion m’explique : « cette expérience, on l’a faite sur le millésime 2009, avec un élevage classique durant 14 mois (avec des barriques 1/3 neuves, 1/3 ayant déjà connu un vin et 1/3 deux vins) (sur un assemblage 35% merlot et 65% cabernet sauvignon), on a mis aussi un barricot de 56L dans le chai et un autre barricot de 56L chez Joël Dupuch. Cette expérience a été menée pour vérifier ce que l’on disait quand les vins revenaient des Indes, ils revenaient meilleurs. » 

Le barricot de 56 litres immergé © Guy Charneau

La première dégustation a eu lieu après mise en magnum en 2012, puis en 2014 et enfin là en 2018; « le vin a pas mal évolué, en 2014 celui qui sortait du lot, c’était déjà celui du Bassin avec des tanins plus soyeux » poursuit Emilie Gervoson, « alors que pour l’élevage classique ou en barricot, ils avaient encore besoin de prendre de la bouteille ».

Pour Stéphane Derenoncourt, « le millésime 2009 est un excellent millésime solaire, le plus solaire de la décénnie, il donne des vins atypiques au style exotique et aux notes de fruits mûrs. Le millésime 2009 de Larrivet-Haut-Brion est construit sur la sucrosité, sur des notes chaudes et généreuses. »

La vérité est dans le verre © Guy Charneau

Guy Charneau confirme ses impressions suite à la dégustation des 3 vins du Chateau Larrivet Haut Brion 2009 : « sur l’élevage classique: un 2009, gourmand et solaire, correspondant au millésime ».  Puis vient la dégustation de Tellus qui tient son nom de la terre : « élevage dans le chai, plus 6 mois dans une petite barrique de 56,14 litres, l’apport des 6 mois de bois supplémentaires a « redressé » de manière significative le vin, lui apportant une touche boisée supplémentaire » commente Guy. Pour Stéphane Derenoncourt : « une impression de rigueur et de longueur supplémentaire, le côté fruit confit est un peu gommé par le renforcement des tanins. Par son élevage de 6 mois supplémentaires et un apport de bois neuf, le vin a ét redressé. »

Encore un moment d’anthologie de la planète vin © Aurore

Enfin, voilà la dégustation de l’enfant chéri, naît dans le Bassin d’Arcachon, prénommé Neptune : « élevage de 6 mois dans les parcs de L’Imperatrice, certainement le vin le plus équilibré, rond et suave à la fois, ayant subi le phénomène des marées et la pression de l’eau » pour Guy Charneau.

« C’est comme si le vin avait subi un vieillissement accéléré : l’agressivité des tanins est amoindrie et la couleur brunie », commente Bruno Lemoine directeur général et vinificateur du château Larrivet-Haut-Brion.

Pour Stéphane Derenoncourt : « les notes de fruits mûrs sont contrebalancées par l’iode qui apporte énormément de fraîcheur au vin et gomme son amertume. Le polissage du vin est spéctaculaire et ce n’est pas sans paradoxalement, évoquer un terroir calcaire. »

« Chacun a pris son envol et on a vraiment 3 vins différents, chacun a sa propre identité. Au final, celui qui était le meilleur était celui qui était dans le Bassin d’Arcachon », conclue Emilie Gervoson. « Ce qui serait intéressant serait de refaire l’expérience sur un millésime plus classique ». Bravo et merci à tous pour vos impressions, et comme Côté Châteaux ne manque pas d’idées : à quand un élevage dans l’espace ?

05 Avr

400000 euros d’amende dont la moitié avec sursis pour une fraude au vin

La société de négoce Grands vins de Gironde (GVG) a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à payer une amende de 400 000 euros, dont 200 000 euros avec sursis, pour avoir utilisé frauduleusement plus de 6000 hectolitres de vins.

Image d’illustration du tribunal de grande instanec de Bordeaux © France 3

L’ancien directeur des achats a par ailleurs été condamné à 15 000 euros d’amende avec sursis. La procureure avait requis le 15 mars contre l’ancien directeur une amende de 10 000 euros et 500 000 euros pour GVG, racheté en 2011 par la holding du groupe familial Castéja.

GVG et son ancien directeur des achats étaient poursuivis «pour tromperie sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise» de début 2014 à fin 2015. Le tribunal a relaxé jeudi le directeur des achats pour la période postérieure au 2 juin 2015, date à laquelle il a fait l’objet d’une nouvelle fiche de poste.

Plus de 6000 hectolitres de vin, d’une valeur de 1,2 million d’euros, avaient notamment servi à des mélanges interdits et sans traçabilité: des vins de France auraient été revendiqués en Pays d’Oc IGP, des vins languedociens mélangés avec des assemblages d’appellations bordelaises, des étiquettes avec des millésimes et noms de châteaux incorrects…

«Il s’agit d’une infraction non négligeable, dont les victimes sont les petits consommateurs de grande surface dont on peut estimer une certaine méconnaissance des produits, ou des clients étrangers, ce qui ne va dans le sens d’une bonne image», a déclaré à l’audience la présidente du tribunal correctionnel Caroline Baret.

«La société a déjà été avertie en 2005, son casier judiciaire portant trace d’une condamnation le 27 juillet 2005 à une amende de 30 000 euros, acquittée le 27 mars 2006, pour tromperie sur marchandise et publicité mensongère», a-t-elle poursuivi.

«Ces pratiques cette fois-ci plus graves, dont il ne peut être imaginé qu’une structure revendiquant le sérieux qu’elle invoque ait pu ignorer l’existence, du fait justement de ses compétences, justifient sa condamnation à une amende de 400 000 euros dont 200 000 euros avec sursis», a estimé Mme Baret.

Les deux parties se voient également contraintes de payer des indemnités aux parties civiles: plus de 10 000 euros à l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) et plus de 3000 euros à trois grands organismes des vins de Bordeaux. Le directeur des achats n’a été condamné qu’à payer un tiers des dommages et intérêts.

AFP

Guillaume Deglise quitte ses fonctions de directeur général de Vinexpo

C’est une nouvelle apprise ce matin dans le monde du vin. Guillaume Deglise va quitter son poste de directeur général de Vinexpo, à l’issue du salon Vinexpo Hong Kong, qui se tiendra du 29 au 31 mai. Anne Cusson, directrice de la communication de Vinexpo, lui rend hommage.

Guillaume Deglise, juste avant son départ pour Vinexpo New-York © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise était arrivé à Bordeaux en 2013, après avoir assumé les fonctions de responsable export chez Bollinger et DG de la filiale suisse du groupe Laurent-Perrier. Il avait pu suivre le salon Vinexpo Bordeaux en juin 2013, alors que Robert Beynat étant toujours en fonction. C’est en septembre 2013 qu’il avait pris officiellement la direction générale de ce gros navire lancé par la CCI de Bordeaux. L’objectif lui avait été fixé de redresser Vinexpo Bordeaux et de continuer à développer Vinexpo Hong Kong, le leader des événements du secteur des vins et spiritueux en Asie.  

Anne Cusson, la directrice communication tient à commenter pour Côté Châteaux :

Il fait un travail remarquable. Il a réussi un vrai repositionnement et une vraie relance de Vinexpo Bordeaux », Anne Cusson directrice communication Vinexpo

La team de Guillaume Deglise présentée en mai 2015 avant le nouveau salon Vinexpo de 2015 © JPS

Et d’ajouter : « il y a avec lui un vrai travail sur le contenu, les conférences, les tastings et l’événementiel. L’approche client a été développée. Il est allé non seulement à la rencontre des exposants mais aussi il a su écouter et se mettre au service du client. Il fait preuve d’un dynamisme à toute épreuve et il a cette dimension internationale. »

Nous saluons le professionnalisme et le leadership de Guillaume Deglise, qui a réussi le développement de la marque Vinexpo dans un secteur très concurrentiel » Président du directoire de l’entreprise et Président de la CCI de Bordeaux-Gironde

Guilaume Deglise, lors de Vinexpo Bordeaux 2017 © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise et son nouveau staff ont redonné un coup de jeune à Vinexpo Bordeaux, tout en enregistrant un effritement de 15% de fréquentation lors du dernier salon (un peu plus de 40000 visiteurs). Vinexpo souffre pas mal de la concurrence de ProWein à Dusseldorf en Allemagne (60000 visiteurs), au point de lancer, à l’automne dernier, un nouveau salon en alternance tous les ans en France et ce dès 2019 avec Bordeaux et en 2020 avec Paris. A noter également le lancement des salons de Tokyo (2014), New York (2018) et Paris (prévu en 2020), ainsi que du concept de convention d’acheteurs, Vinexpo Explorer (en Autriche par exemple), qui ont aussi été ses « bébés ».

Guillaume Deglise déclare dans un communiqué : « Ces cinq années à la tête de Vinexpo, au contact des vignerons, du négoce et des acheteurs de la filière, ont été pour moi très enrichissantes »  « Je remercie les clients et les partenaires de Vinexpo pour leur confiance, et l’équipe de Vinexpo que j’ai eu l’honneur de diriger » . Il entend poursuivre sa carrière dans le secteur des vins et spiritueux, et qui sait peut-être revenir dans le monde du Champagne…

04 Avr

Ronan Kervarrec : « aller chercher les étoiles, ce n’est pas facile… C’est un vrai combat avec une équipe qui a envie d’y aller »

Le chef de l’Hostellerie de Plaisance « essaie de mettre la barre haute » et vise désormais les 3 étoiles au Guide Michelin, à travers une cuisine de terroir toujours plus inventive et respectueuse des produits. Fort d’une équipe motivée, il affiche une constance et une régularité qui forcent le respect.

Les deux plaques qui font sa fierté à l’entrée de son établissement et qu’il a décrochées : membre des grandes tables du monde, les 2 étoiles du Guide Michelin © JPS

Ronan Kervarrec est arrivé à Saint-Emilion à l’été 2016, issu de la Chèvre d’Or à Eze où il avait 2** au Guide Michelin. D’emblée, il voulait répondre au challenge de reprendre les 2** qu’avait l’Hostellerie de Plaisance du temps de Philippe Etchebest. Ce fut non seulement un objectif mais aussi un défi réussi puisque le fameux Guide Michelin lui décernait en février 2017 ces 2**.

Asperges blanches de l’airial de Cécile et Laurent © JPS

Depuis, il n’a jamais cessé de travailler et sublimer les bons produits de la région girondine et de la côte atlantique. Il présentait ce mercredi à la presse spécialisée et blogueurs son « panel de nouveautés et de créations ». « Il y a un peu moins de mer, c’est fait exprès, pour ne pas qu’on me catalogue comme le Breton qui ne fait que des produits de la mer et des crustacés. »

Je suis attaché à la production locale, elle permet aux familles de s’enraciner dans un terroir », Ronan Kervarrec chef de l’Hostellerie de Plaisance.

« Des asperges blanches de l’airial de Cécile et Laurent » aux « escargots petits-gris de la Réole » en passant par « les champignons blonds de Michel Delmas à Rauzan », le chef joue sur ce dernier plat d’un dôme feuilleté d’imagination et d’un fameux sabayon au vin jaune qui subliment ces champipi, ces champignons…

« les champignons blonds de Michel Delmas à Rauzan »

Des mets partagés et testés aussi avec l’ensemble du personnel : « on est un des rares restaurants à associer le personnel en situation de client », commente Chantal Perse la propriétaire. « On n’a exclus personne, ni les bagagistes, ni les femmes de ménages, tous savent de quoi ils parlent et en parlent autour d’eux », c’est sans aucun doute la meilleure manière de motiver et une philosophie de la vie basée sur le partage et l’épicurisme.

Benoît Gelin, le chef sommelier avec qui Ronan Kervarrec © JPS

« Cela fait 18 ans que l’on a repris l’Hostellerie de Plaisance, si on n’avait pas réussi à en faire ce grand hôtel et ce restaurant, on aurait au moins réussi à à avoir une grande maison en plein coeur du village », plaisante Chantal Perse. Mais le pari est plus  que réussi, en ce début de saison de nombreux Espagnols en vacances s’y pressent en attendant les Américains mais pas seulement il y a aussi beaucoup de locaux avec des formules relativement accessibles, le premier menu est à 68€ avec 2 verres de vins compris toute la semaine à midi et même le samedi « ce qui est assez abordable pour un 2** » , précise le chef.

« Le pigeon à l’étouffée de Dordogne »

Un chef qui donne toute la mesure de son savoir faire avec ses deux plats classiques à sa carte « le homard de casier breton » juste cuit à la cheminée au beurre d’algues ou son « pigeon à l’étouffée de Dordogne ».

Moi, j’ai la chance qu’on me laisse travailler et qu’on me laisse faire la cuisine comme j’aime la faire, en bon père de famille »

Pour Ronan Kervarrec, une chose est sûre « il y aura en Aquitaine un autre 3***, autre que Michel Guérard (les Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains) car l’Aquitaine est une vraie destination touristique. On préférerait l’avoir nous que nos copains, que ce soit nous rive droite, que eux rive gauche. Pour cela, on essaie de mettre la barre haute ». Et en bon joueur, Ronan Kerverrac cite « les autres prétendants sont Nicolas Masse à Martillac (La Grand’Vigne aux Sources de Caudalie), Pierre Gagnaire à la Grande Maison et Gordon Ramsay (le Pressoir d’Argent) à Bordeaux, sans oublier Christopher Coutanceau » en Charentes. Tous ont déjà leurs deux étoiles au Guide Michelin.

Cacao Forastero du Brésil 62% présenté sous écrin fumé

Etre classé 3*** au Guide Michelin, Ronan Kervarrec en rêve « oui, c’est une très belle référence » (le Guide Michelin). Non seulement, il s’est donné cet objectif « je suis hyper motivé mais pas seul, avec une équipe qui a envie d’y aller. Aller chercher des étoiles, ce n’est pas facile, c’est un vrai combat. Deux fois par jour, on ne sait pas s’il y a un critique dans la salle », tant il est vrai qu’ils ne se présentent pas ou très rarement.

Qu’on se rassure le chef est « venu pour poser ses valises » à Saint-Emilion où il se plaît avec sa famille et où il dirige aussi l’Envers du Décor, le 1er bar à vins-resturant de Saint-Emilion, tenu pendant 30 ans par François des Ligneris et dont les travaux de réfection débuteront à l’hiver prochain.

Le chef Ronan Kervarrec et son équipe dans les cuisines de Plaisance © JPS

Le leitmotiv du chef Ronan Kervarrec est de « faire vivre une expérience du début à la fin », « jusqu’à ce qu’on sen aille et avec le sourire », plaisante-t-il. Il aime aussi à rappeler que « l’Amour, ça se cuisine tous les jours. »

En avant les 16e Best Of Wine Tourism 2019

Vous avez jusqu’au 30 avril pour participer aux prochains Best Of Wine Tourism 2019. Ces prix sont destinés à promouvoir l’œnotourisme à travers les sites les plus remarquables du Réseau des Capitales de Grands Vignobles.  

La 16ème édition des Best Of Wine Tourism est officiellement lancée, mais il va falloir se dépêcher car la date butoir est avancée d’un mois par rapport à l’an dernier.

Le concours est ouvert aux propriétés vitivinicoles et aux entreprises de prestations œnotouristiques de Gironde et des départements limitrophes.

Ces trophées doivent récompenser la qualité et l’innovation de leur accueil et de leurs services aux touristes. Les lauréats bénéficient ensuite d’un label reconnu par les amateurs d’œnotourisme et d’actions de promotion. La remise des prix bordelais est prévue le 23 octobre prochain. 

7 CATEGORIES 

En 2018, les participants ont jusqu’au 30 avril prochain, et non plus jusqu’au 31 mai comme les années précédentes, pour déposer leur dossier. Chaque candidat a la possibilité de se présenter dans deux catégories au choix parmi les suivantes : «Restauration à la Propriété», «Architecture et Paysages», «Art et Culture», «Découverte et Innovation», «Hébergement à la Propriété», «Services Oenotouristiques/Organisation d’Evénements» ou encore «Valorisation Œnotouristique des Pratiques Environnementales». 
Le règlement du concours et les dossiers d’inscription sont à retirer auprès du secrétariat des Best Of Wine Tourism(bestof@bordeauxgironde.cci.fr) ou à télécharger sur www.bestofwinetourism.fr. 

VISITES MYSTERES 
L’examen des dossiers de candidatures sera complété par des visites mystères qui auront lieu durant l’été. Il s’agit pour les organisateurs de vérifier l’adéquation entre le dossier et le ressenti des visiteurs sur le terrain. En parallèle, certains des candidats, dans les catégories « Restauration » et « Hébergement », pourront être soumis à une visite technique additionnelle. 

UN CONCOURS ET DEUX REMISES DE PRIX A BORDEAUX ET ADELAIDE 

La remise des prix « nationaux » est prévue à la CCI Bordeaux Gironde le 23 octobre prochain. Les lauréats sacrés Best Of d’Or2019 défendront ensuite les couleurs de la France pour décrocher le prestigieux International Best Of Wine Tourism 2019. Cette seconde remise des prix aura lieu à Adelaïde, en Australie, en novembre prochain. 

570 SITES LABELLISES SUR LA PLANETE VIN

Depuis sa création, le concours Best Of Wine Tourism a rassemblé plus de 4 200 propriétés pour 633 labels attribués dans le monde. Chaque année, les lauréats sont mis à l’honneur dans un guide diffusé en France et à l’étranger. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, le Guide Best Of est diffusé dans les offices de tourisme et sites touristiques des villes membres du Réseau. Véritable vitrine pour les propriétés, la dernière édition recense 
59 sites labellisés Best Of 2018, dont 21 dans le vignoble bordelais. Le document est disponible sur demande au 05 56 79 44 40 ou consultable en ligne sur 
www.bestofwinetourism.fr 

SPEED BUSINESS MEETING

Autre atout du label Best Of Wine Tourism, la possibilité pour les lauréats d’être référencés dans les circuits proposés dans les Offices de Tourisme, de participer à des « Speed Business Meeting » pour rencontrer des agences réceptives ou à des ateliers « Chais numériques » pour optimiser leur présence sur internet. Le « Club Best Of » leur permet par ailleurs d’échanger sur les meilleures pratiques en matière d’œnotourisme.

Avec CCI de Bordeaux

03 Avr

Le Printemps des Vins de Blaye : les 7 et 8 avril, rendez-vous à la Citadelle

La 24ème édition du rendez-vous œnotouristique incontournable des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux, c’est samedi 7 et dimanche 8 avril dans la Citadelle de Blaye. Deux jours pour rencontrer 90 vignerons, déguster des vins de l’appellation et accéder à de nombreux ateliers et animations.

UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE 

Les 7 et 8 avril prochains, près de 90 vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux se réuniront au cœur de la Citadelle de Blaye pour rencontrer le grand public et faire déguster leurs vins. Un événement unique dans le Bordelais devenu au fil des années un incontournable pour tous les amateurs de vins. Entre convivialité, rencontres et partage, le Printemps des Vins de Blaye séduit chaque année plus de 15 000 visiteurs venus (re)découvrir l’excellent rapport qualité/prix/plaisir des vins de l’appellation.

 DE NOMBREUX ATELIERS, DE LA DECOUVERTE A L’ASSEMBLAGE EN PASSANT PAR LA CUISINE

Côté animations, les visiteurs, munis du pass dégustation, pourront profiter de nombreuses activités. Ateliers découvertes (Initiation à la dégustation, atelier assemblage et atelier cuisine), visites guidées de la Citadelle, balades en petit train, en calèche, ou en bateau… des incontournables qui font toujours le plein de participants ! Plébiscités par le public, la croisière dégustation du dimanche au départ de Bordeaux, le marché gastronomique et les baptêmes de l’air en hélicoptère à gagner, seront eux aussi reconduits cette année, tout comme la mise à disposition gratuite d’une garderie.

 

Une petite dégustation en bord d’estuaire © Vins de Blaye

UN ATELIER INEDIT DE PEINTURE AU VIN

Pour cette édition 2018, le programme d’animations s’enrichit de plusieurs nouveautés ! Un atelier inédit de peinture au vin permettra aux participants de réaliser leur aquarelle avec du vin. Le Clos de l’Echauguette, micro-vignoble bio au sein de la Citadelle, sera à l’honneur avec des visites commentées et une dégustation exclusive du 1er millésime de la cuvée. Autre nouveauté : une activité ludique de courses de garçons de café sera proposée aux petits et grands ! À noter la création du Pass Bus (29€) pour la journée du samedi 7 avril qui, outre le pass dégustation et une visite de la Citadelle, inclut le trajet en bus aller-retour depuis Bordeaux (départ à 10h00 devant l’Office de Tourisme de Bordeaux et retour vers 19h).

Informations pratiques : Samedi 7 et dimanche 8 avril, Citadelle de Blaye, de 10h à 20h.

Pass dégustation à 6€ en prévente sur le site internet / 8 € sur place

Avec le Printemps des Vins de Blaye

Départ possible depuis l’Office de Tourisme de Bordeaux le samedi 7 avril : informations ici

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