19 Jan

Qui a gagné le concours de la carte de voeux…la plus intelligente ?

Côté châteaux s’amuse chaque année à décerner ses étoiles aux cartes de voeux qui lui sont envoyées. Les critères retenus sont l’originalité, la présentation, l’aspect ludique, et l’intérêt culturel. Tous ne jouant pas dans la même cour Côté Châteaux a décidé de récompenser les postulants dans deux catégories : les très grands et les moyens ou plus petits châteaux, syndicats viticoles ou interprofessions.

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Chaque année, il y a de plus en plus de participants, c’est très sportif, un peu comme le marathon du Médoc ou celui de Bordeaux…

Cette fois-ci et pour la dernière année, Côté Châteaux, plutôt vieille France dans l’âme, n’a retenu que les cartes en papier. Eh oui il en reste, même si chez nous à France Télé… on les a dématérialisé…Mais promis, l’année prochaine, le concours sera aussi ouvert aux cartes éléctroniques ou voeux par mail, du moment où il y a une originalité…

Bon sans plus attendre, dans la catégorie des grands châteaux, voici le palmarès qui s’est relativement imposé facilement pour l’originalité, l’histoire et la culture :

Une pièce romaine retrouvée sur les terres d'Haut-Brion, et du coup c'est une grande carte entière dédiée à cette histoire © JPS

Une pièce romaine retrouvée sur les terres d’Haut-Brion, et du coup c’est une grande carte entière dédiée à cette histoire © JPS

N°1 Haut-Brion : ce n’est certainement pas pour ses vins fins qu’ils réalisent chaque année, mais pour une magnifique carte de 8 pages qui retrace l’histoire insolite d’une de leur collègue Hélène Limnaïos, qui par une matinée brumeuse de 2017 observait la vigne et fit une découverte dans ce sol humide de graves… un objet vert et brillant qui luisait doucement par l’ondée du matin. Elle venait de découvrir une magnifique pièce de monnaie romaine à l’effigie de l’Empereur Claude sur laquelle était inscrit « l’Empereur Tibère Claude, César, Auguste grand pontife revêtu de la puissance tribunicienne. » Côté face apparaîssait Libertas,  la divinité romaine tenant un bonnet phrygien dans la mains droite. La personne qui a perdu cette pièce l’a sans doute égaré en montant le sommet de la croupe de Haut-Brion, il se peut qu’elle travaillait déjà la vigne à cette époque car cette découverte s’est faite en dehors de tout chemin même ancien. Cette pièce a dès lors trouvé sa place dans l’une des 10 vitrines dédiée à l’Art des Anciennes Civilisations. Bravo à S.A.S. le Prince Robert du Luxembourg qui a ainsi rendu grâce à Hélène de cette belle découverte et qui nous l’a faite partager :

Notre histoire et notre terroir regorgent de trésors archéologiques. Ceci transcende même parfois le potentiel d’excellence que l’homme et la vigne sont capables d’atteindre à travers l’alchimie magique de la vinification, » Robert du Luxembourg.

En 2017, Malartic Lagravière jouait sur ses 20 ans, cette fois la carte retrace le plus gros événement organisé de main de maître par les Bonnie avec la Commanderie du Bontemps © JPS

En 2017, Malartic Lagravière jouait sur ses 20 ans, cette fois la carte retrace le plus gros événement organisé de main de maître par les Bonnie avec la Commanderie du Bontemps © JPS

N°2 : Malartic-Lagravière, pour qui l’année 2017 a connu un double événement avec les 20 ans de l’arrivée de la famille Bonnie à la tête de ce cru classé de Pessac-Léognan et l’organisation de la magistrale Fête de la Fleur avec Yannick Alléno comme chef d’orchestre. Cette carte de voeux « songe d’une nuit d’été » retrace les temps forts de cette Fête de la Fleur co-organisée par le château et la Commanderie du Bontemps.

C'est original, comme un livre qui invite au voyage... Angélus à Paris, c'est presque comme Tintin en Amérique ? © JPS

C’est original, comme un livre qui invite au voyage… Angélus à Paris, c’est presque comme Tintin en Amérique ? © JPS

N°3 : Angélus qui a sorti une carte de voeux sous forme d’un carnet de voyage « Angélus in Paris »  avec une carte blanche donnée à Floc’h pour une vingtaine de dessins pour retracer un périple à travers le monde (dont certains sont reproduits dans cette carte). L’intelligence de Stéphanie de Boüard et de Thierry Genié est aussi de recencer les adresses d’Angélus à Paris avec les Hôtels comme le Meurice, le Crillon, Shangri-La Hôtel ou encore les restaurants l’Arpège, Guy Savoy,le Plazza Athénée ou le Pavillon Ledoyen, avec encore Yannick Alléno. Il faut dire qu’en 2017, c’était le grand chef 3* mis en avant avec son restaurant 1947. Il y a aussi 11 caves à vins citées ainsi que de nombreux musées, avec un plan de Paris à l’appui. Un véritable petit guide.

Bergerac et Duras, chez les plus petits et Saint-Emilion et son bar Ephémère lors du Saint-Emilion Jazz Festival autant de rendez-vous et de vins à découvrir en 2018 © JPS

Bergerac et Duras, chez les plus petits et Saint-Emilion et son bar Ephémère lors du Saint-Emilion Jazz Festival autant de rendez-vous et de vins à découvrir en 2018 © JPS

Chez les plus humbles mais néanmoins originaux, N°1 les Vins de Bergerac et de Duras qui mettent en avant leur authenticité, la qualité et la diversité de leurs vins et la convivialité de leurs vignerons. « Douceur et générosité » nous promettent-ils avec un avant-goût de Saint-Valentin des petits bouchons entrelacés avec un coeur.

IMG_4025N°2 le Saint-Emilion Jazz Festival, l’un des festivals de grande qualité installé depuis 6 éditions à Saint-Emilion. Il nous fixe rendez-vous les 20, 21 et 22 juillet prochains pour une programmation de folie.

N°3 Château Siran, une carte plus classique mais avec à l’intéreur du château une originalité qui avait arrêté Côté Châteaux en 2017, sa fabuleuse collection de contenants du vin, jacquots et autres tastevins. Cette année, ils ont aussi une belle actualité en recevant les primeurs pour l’appellation Margaux.

De la terre de Saint-Emilion, des sarments et une carte d'un vigneron, bravo Mangot prix spécial su jury ! © JPS

De la terre de Saint-Emilion, des sarments et une carte d’un vigneron, bravo Mangot prix spécial su jury ! © JPS

Enfin prix spécial du jury, hors catégorie ou dans la catégorie vin…solite, la petite boîte envoyée par Mangot. Une boîte magique qui quand vous la secouez vous vous demandez bien qu’est-ce qu’ils m’ont envoyé les frères Todeschini (dont on avait tiré leur portrait lors de vendanges avec les soeurs Courselle). A l’ouverture, le choc… ils ont envoyé leur terroir ! En fait un WIT empli de leur terre. Mais aussi des morceaux de sarments de quoi faire griller une entrecôte…enfin une mini-entrecôte et une carte de voeux. Le tout fait main. Ils ont bien du s’amuser à faire leur petites boîtes qui ont fait un petit buzz sur Facebook. C’est un peu comme le festival de Cannes (mais sans sucre ajouté), Prix Spécial « Mangot sapin » ou « Terroir, mon beau terroir, dis-moi qui fait le meilleur vin ».

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Allez, bonne année à toutes et tous, merci encore pour vos cartes de voeux, et trouvez de bonnes idées pour l’année prochaine.

18 Jan

Vin…solite : un vigneron des Graves enfouit son vin à 2400 m d’altitude, sous la neige

Ce n’est pas une livraison ordinaire, mais une image des plus vin…solites : une cargaison de vins de Bordeaux transportée par hélicoptère à 2400 m d’altitude. Le vin va vieillir dans des conditions optimales dans l’obscurité et sous la neige. Il sera dégusté au printemps.

Des images

Des images aériennes des 1200 bouteilles de Franck Labeyrie enfouies à Cauterets © Matthieu Pinaud

C’est Franck Labeyrie, viticulteur dans les Graves, qui a eu cette idée géniale d’enfouir 1200 bouteilles de vins blancs et de vins rouges sous la neige.

Pour lui, ces bouteilles vont pleinement se bonifier, dans le noir total, à une température quasi constante proche de 0°

Cette initiative, il l’a menée avec la station de ski de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées. Une initiative qui en rappelle une autre, celle du Blanc des Cabanes qu’il fait reposer au fond des eaux du Bassin d’Arcachon, une véritable réussite que s’arrache quelques bonnes tables en France et qu’il a présenté en juin dernier lors de Vinexpo.

Il n’est pas le seul à chercher des lieux insolites d’élevage, ainsi en mars dernier les Vins de Turson ont enfoui dans le sable à Message des tonneaux pour rechercher aussi un élevage doux à une température constante de 15°C; il y a aussi eu cette immersion en pleine mer du côté de Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques…

Ces bouteilles ne vont pas rester des lustres, Franck Labeyrie compte bien les récupérer en mai à la fonte des neiges.

Il organisera dans son chai en suivant une dégustation des différentes cuvées de ce vin élevé sous la neige, mas aussi deans ses chais et aussi sous l’eau…

Une innovation qui fait et va encore faire couler beaucoup d’encre, mais sur le blanc, ça va forcément ressortir !

Chapeau Franck !

Regardez la video réalisée par Matthieu Pinaud. Commentaire JP Stahl

17 Jan

Bordeaux : les vins d’assemblages sont rois, mais les vins de cépages commencent à se faire une jolie place

Bordeaux est connu pour ses vins d’assemblages, très appréciés en France et dans le monde, mais dont la lisibilité et la compréhension sont parfois difficile par le consommateur étranger… Bien que les vins d’assemblages soient la règle à Bordeaux, certains vignerons ont commencé à s’amuser à produire des vins de cépages, et ça marche !

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Aux Artigues-de-Lussac, un nouveau chai est sorti de terre récemment. Ici, on ne fait que des vins de cépages.

Image-2En 2016, Hubert de Boüard (co-propriétaire du fameux Angélus 1er Cru Classé A de Saint-Emilion, et oenologue consultant) a lancé ses 100% Chardonnay, 100% Sauvignon, et il a  poursuivi en 2017 avec ses Sémillons, et 3 monocépages en rouge (cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, (et bientôt syrah)). Des vins faciles à comprendre sur les marchés étrangers et notamment en Amérique.

Image-3« Historiquement, on sait que le Chardonnay, ça fonctionne bien à Bordeaux, mais ce n’est pas dans le cahier des charges d’ailleurs on ne fait pas un Bordeaux Chardonnay, on fait un Chardonnay qui est fait à Bordeaux mais c’est un vin de pays de l’Atlantique, pourquoi parce qu’il y a une belle expression, l’idée c’est de faire des vins qu’on a envie de boire facilement. Quand on ouvre un très bel Entre-deux-Mers, souvent c’est un nom de château, on ne sait pas le cépage, on a voulu faciliter et pas laisser à d’autres régions du monde l’opportunité ou l’exclusivité de pouvoir utiliser des cépages qui sont des cépages français. »

Au château Landereau, on réalise sur des vins d'assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Au château Landereau, on réalise sur des vins d’assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Dans l’Entre-Deux-Mers, Bruno Baylet, propriétaire du château Landereau réalise un blanc sec d’assemblage avec 20% de sémillon, 70% de sauvignon et 10% de msucadelle. Une production de 200000 bouteilles (sur une production globale de 500000 pour l’ensemble du domaine).

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

« L’assemblage nous amène vraiment une complexité aromatique, avec le côté minéral et agrumes du sauvignon, le côté citronné, poire et fruits blancs du sémillon, avec ce gras et cette onctuosité ; et on va avoir également les petites notes florales de la muscadelle, » selon Bruno Baylet du château Landereau.

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Avec ses 80 hectares, Bruno Baylet a de quoi s’exprimer, il a toutefois réservé 1 hectare de son terroir d’argile rouge et de graves pour réaliser un 100% Syrah qu’il a nommé « le syrah d’ici ».

"Le Syrah d'ici" de Landereau © JPS

« Le Syrah d’ici » de Landereau © JPS

« On a vraiment un côté très épicé, poivré, et derrière on a des arômes de mûre, de cassis, c’est un vin très complet, qui a en même temps une belle structure, un vin gourmand. On a vraiment tenu à faire un monocépage avec cette syrah pour ne pas essayer de l’assembler avec des merlots ou des cabernet-sauvignons parce que je voulais vraiment avoir cette pureté de la syrah. »

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

A Bordeaux, on s’amuse de plus en plus, on a vu les soeurs Courselle lancer également du Chardonnay ou de la Syrah, de même pour Stéphane Derenoncourt avec un Chardonnay ; à la différence que ces vins de cépages ne sont pas forcément commercialisés en Bordeaux (sauf pour les cépages originaires de Bordeaux), mais en vins de table ou vins de pays. Ils portent alors le nom du cépage, le nom du vigneron ou oenologue célèbre…comme Hubert de Boüard.

Image-1« Là, c’est un pur sauvignon, j’ai voulu faire un sauvignon qui est un peu différent qui ressemble un peu aux sauvignons de Loire, qui avait cette tension, cette fraîcheur…. » explique Hubert de Boüard. « Je m’amuse aussi beaucoup, tout en voulant faire de cette entreprise un vrai succès. »

ImageAvec seulement 13000 bouteilles produites en 2016, Hubert de Boüard compte sortir d’ici 4 ans 150000 à 180000 bouteilles de vins de cépages avec 8 variétés différentes. Il y aura même un sparkling.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Nicolas Pressigout et Boris Chague : 

20 Déc

Quels accords mets et vins pour Noël ? Nicolas Magie et Adrien Champigny du Saint-James vous guident

Nicolas Magie, le chef étoilé du Saint-James à Bouliac, vous montre comment réaliser votre merveilleux repas de Noël, en 4 plats, dans un budget fort limité de 15€ par personne. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Adrien Champigny, le chef sommelier, propose pour chaque plat l’association idéale de vins de Bordeaux et du Grand Sud-Ouest.

Mathier Martin, 1er sous-chef et le chef du Saint-James, Nicolas Magie avec leur entrée © JPS

Mathieu Martin, 1er sous-chef et le chef du Saint-James, Nicolas Magie, avec leur « Foie gras rôti Céleri et Mandarine » © JPS

Vous en avez rêvé, le chef Nicolas Magie l’a fait pour vous et vous montre, comment avec quelques bonnes idées, on peut réaliser un repas de Noël dans un budget maîtrisé de 15 € par personne. Même sentence pour le chef sommelier Adrien Champigny ou comment se faire plaisir en associant pour chaque met un ou des vins, dans une gamme de prix de 15 à 20 € par bouteille au maximum…

IMG_2609Voici quelques astuces pour un repas de fête que vous dévoile le chef du Saint-James Nicolas Magie, avec la plus grande simplicité et pour une menu assez traditionnel.

IMG_2612Pour commercer, il vous propose un foie gras poëlé accompagnée d’une purée de céleri savamment étalée sur du papier à bulles pour lui donner des formes alvéolées après un passage au congélateur… « on va faire des petits bâtonnets de céleri branche » commente le chef Nicolas Magie, aidé de son second Martin ; « entre temps moi je vais couper l’escalope de foie gras, un joli morceau quelque chose de gourmand. On va le poeler, avec une jolie coloration, un peu caramélisé tout en faisant attention à la cuisson. Zests de clémentines et de citron ». Au dressage de l’assiette, on y ajoute les mandarines pelées et taillées en 4 et la purée de céléri avec quelques pointes de chutney…

IMG_2622Pour accompagner cette entrée, Adrien Champigny le chef sommelier vous propose un petit blanc sec du grand Sud-Ouest : « on va aller au Pays-Basque aujourd’hui sur la petite appellation Irouléguy, avec le Domaine Arretxea en 2012, un terroir de schiste et de grès, on est sur un vin avec du caractère. Le plat a beaucoup de gras, de l’opulence, un petit peu d’amertume avec le céleri, la gourmandise avec le jus de canard et la mandarine, c’est important de privilégier ce type d’accord. »

IMG_2630Comme fruit de mer, rien de tel qu’une belle Saint-Jacques fraîche : « on appuie, on tourne et on récupère notre noix…

IMG_2639« On va les snacker 30 secondes de chaque côté, les glacer avec notre petit jus de volaille, «  explique Nicolas Magie. Des noix que l’on va marier avec des châtaignes et champignons de saison : « quelques petits copeaux de truffe, la petite purée de marron, les marrons glacés et la truffe tout simplement. »

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Et avec cela, qu’est-ce que l’on boit ? « Chef, avec ce plat, un vin blanc (château Larrivet-Haut-Brion 2007) et un vin rouge (Elian Da Ros 2011). On est sur un plat avec un goût de terroir assez prononcé.

IMG_2667Un vin rouge sur les côtes du Marmandais, assez élégant pas trop tannique, pas trop puissant. On reste sur la gourmandise, cela fonctionne très bien…

Le blanc, évidemment avec quelques années de bouteille, beaucoup de complexité, beaucoup de richesse, on est sur les grands terroirs de Pessac-Léognan, qui fera merveille avec les Saint-Jacques. »

IMG_2671En plat principal, un chevreuil de chasse des Landes, un filet juste rôti… « C’est une viande, il n’y a que du maigre, il n’y a pas de gras. C’est une cuisson très très courte, on le garde bien bien bleu et dessus on est venu travailler un peu un beurre maître d’hôtel, un beurre avec du persil frais, du jus de citron avec beaucoup d’acidité, à côté deux ou trois salsifis glacés au jus, une petite purée de salsifis, poudre de persil et jus.

IMG_2622Pour accompagner, un château de Malleret 2014, un Haut-Médoc, pas trop puissant, pas trop tannique fera l’affaire. « Le chevreuil reste une viande qui est très fine, élégante, il faut vraiment aller chercher ce style de vin, on va éviter les vins trop massifs, trop puissants, trop structurés », explique le chef sommelier Adrien Champigny.

IMG_2687Et pour conclure, un dessert léger, la noisette acidulée, mi-fruité, mi-glacé et surtout chocolatée. « A l’intérieur un crémeux guanduja, des noisettes caramélisées, des petits morceaux de citron vert et un sorbet au kalamansi et le tout fini par un siphon au chocolat chaud comme une texture d’une mousse au chocolat », commente Sébastien Bertin le chef pâtissier du Saint-James, lauréat du trophée au Gault & Millau Tour 2017.

IMG_2725Adrien Champigny recommande un petit Sauternes, Castelnau le second vin de Suduiraut : « on a un joli sucre mais il y a une belle fraîcheur et une belle acidité, sur 2010 c’est un millésime qui est très équilibré, l’accord fonctionne bien. Pour terminer un joli repas de fête, on n’a pas trouvé mieux. »

Et tous les 4 de vous souhaiter, ainsi que Côté Châteaux de passer de joyeuses fêtes.

Nicolas Magie, le chef du Saint-James vous dit tout :

IMG_2617Foie gras rôti Céleri et mandarine 1. Purée de céleri Faire suer votre oignon ciselé dans un peu d’huile d’olive en prenant soin de ne pas le colorer. Puis incorporer votre céleri boule en brunoise. Mouiller avec le lait et la crème. Une fois cuit, mixer puis rectifier l’assaisonnement. Déposer la purée sur les alvéoles comme sur la vidéo. 2. Chutney Peler à vif les mandarines et les tailler en 4. Emincer la peau de citron confit. Mélanger tous les ingrédients puis laisser mariner 4 heures. Cuire l’ensemble de tous les éléments jusqu’à réduction de 50% puis mixer fortement. 3. Eplucher le céleri branche puis réaliser une julienne régulière. 4. Déposer dans votre assiette les alvéoles de purée de céleri et quelques points de chutney de mandarine, puis la julienne de céleri branche préalablement assaisonnée de fleur de sel et d’huile d’olive. Déposer les tranches de foie gras poêlé et les arroser de jus de volaille

Ingrédients et quantités pour 8 personnes : Foie gras frais 800 g, 8 tranches de 100 g Sel, piment d’Espelette PM Céleri rave 500 g Crème 300 g Lait 100 g Oignon 1 p Ail 1 gousse Huile d’olive PM Chutney : Mandarine 250 g Sucre roux 125 g Citron confit ½ Jus de citron ½ Gingembre râpé 50 g Jus de mandarine PM Céleri branche 100 g Jus de volaille 100 g

IMG_2627Pour le poisson: 1. Mixer les marrons avec l’eau bouillante afin de réaliser une purée lisse puis rectifier l’assaisonnement. Débarrasser dans une poche à douille vermicelle. 2. Faire glacer les marrons dans le jus de volaille en prenant soin de ne pas les colorer tout en gardant leur moelleux. 3. Faire saisir les Saint-Jacques dans une poêle avec un peu d’huile d’olive 30 secondes de chaque côté. Débarrasser et réserver au chaud. 4. Dresser les marrons harmonieusement puis la purée à l’aide de la poche et ajouter de jolis copeaux de truffe, puis les Saint-Jacques. Arroser généreusement de jus de volaille.

Ingrédients pour 8 personnes : Saint-Jacques 16 pièces Marrons cuits sous vide 100 g Eau bouillante 77 g Marron 300 g Jus de volaille 100 g Truffe noire du Périgord 40 g

Nicolas Magie et Adrien Champigny ont cherché les meilleurs accords © JPS

Nicolas Magie et Adrien Champigny ont cherché les meilleurs accords © JPS

Chevreuil rôti, salsifis et topinambour et jus compoté : 1. Lever les filets de chevreuil, réserver. 2. Colorer les carcasses dans une casserole à l’huile de tournesol, puis ajouter le beurre. Laisser mousser, mettre la garniture aromatique puis laisser colorer tout en remuant de temps en temps. Mouiller avec le fond de veau, puis laisser cuire 1 heure. Egoutter, faire réduire le jus de moitié puis monter au beurre 3. Eplucher les salsifis, les faire revenir à l’huile de tournesol puis les cuire dans le fond de veau. Débarrasser puis fumer à l’aiguille de pin. 4. Réaliser le beurre maître d’hôtel, le façonner en boudin, réserver. 5. Eplucher les topinambours puis les conserver dans de l’eau froide et du jus de citron. Tailler en 2 ou 3, suer les oignons, ajouter les morceaux de topinambours puis verser la crème. Laisser compoter tranquillement, égoutter et mixer avec le beurre. Réserver. 6. Cuire les filets de chevreuil à l’huile et au beurre, tailler en tronçons puis ajouter le beurre. 7. Réchauffer les salsifis dans leur jus de cuisson, la purée dans une casserole.

Ingrédients : Chevreuil Dos de chevreuil 2.200 kg Salsifis Salsifis 0.900 kg Fond de veau 0.220 L Beurre maitre d’hôtel Beurre demi-sel 0.100 kg Persil plat 0.015 kg Jus et zeste de citron vert 1 pièce Sel/poivre PM Purée topinambour Topinambour 0.500 kg Crème 0.250 kg Oignon 0.020 kg Beurre 0.020 kg Sauce Fond de veau 0.250 L Carcasse chevreuil 1 kg Beurre doux 0.010 kg Oignon 0.060 kg Ail 2 gousses Thym 2 branches

Mathieu Martin, 1er sous-chef, Sébastien Bertin chef pâtissier, Nicolas Magie chef cuisinier et Adrien Champigny, chef sommelier, du Saint-James vous souhaitent de joyeuses fêtes gourmandes © JPS

Mathieu Martin, 1er sous-chef, Sébastien Bertin chef pâtissier, Nicolas Magie chef cuisinier et Adrien Champigny, chef sommelier, du Saint-James vous souhaitent de joyeuses fêtes gourmandes © JPS

La noisette acidulée : 1. Tuiles : mélanger le beurre pommade et le sucre. Ajouter le blanc d’œuf, mélanger. Ajouter la farine, mélanger. Ajouter le cacao en poudre, mélanger. Etaler la pâte en bandes rectangles de 5/25 cm, mettre au four environ 4 min à 180°C. A la sortie du four, enrouler autour d’un tube. 2. Crémeux : faire bouillir le lait. Ajouter la gélatine ramollie dans de l’eau glacée. Verser sur le chocolat. Ajouter la crème, mixer. Réserver au frais. Le lendemain, monter au batteur. 3. Caramel : faire fondre le sucre, laisser refroidir. Tremper les noisettes dans le caramel à l’aide d’un cure-dent. Suspendre les noisettes en plantant le cure dent dans du polystyrène, laisser couler le caramel. 4. Noisettes caramélisées : réaliser le caramel, cuire à 121°C. Ajouter les noisettes torréfiées, caraméliser. Ajouter du beurre pour décuire. Verser sur une plaque, laisser refroidir. Concasser à l’aide d’un rouleau. 5. Espuma Kalapaïa : faire bouillir la crème. Mélanger le sucre et le jaune d’œuf. Ajouter à la crème pour réaliser une crème anglaise. Verser sur le chocolat, laisser fondre, mixer. Verser 60 g dans un siphon, gazer à 2 cartouches. Réserver au bain marie. 6. Sorbet Kalamansi : faire bouillir l’eau, le sucre et le stabilisateur. Ajouter le lait et le jus de citron. Si vous n’avez pas de sorbetière, vous pouvez acheter le sorbet tout prêt.

Ingredients : Tuiles Beurre 17.5 g Sucre glace 5 g Blanc d’œuf 3 g Farine 8 g Cacao en poudre 2 g Crémeux guanduja Lait 11 g Crème 22 g Guanduja 16.5 g Feuille de gélatine ½ feuille Noisette filée Sucre Pm Eau Pm Noisettes caramélisées Noisettes torréfiées 10 g Sucre semoule 5 g Eau 1.5 g Beurre 0.5 g Espuma Kalapaïa Crème 0.1 L Sucre 20 g Jaune d’œuf 20 g Sorbet Kalamansi Lait 12.5 g Eau 12.5 g Sucre 10 g Jus de citron vert 12.5 g Stabilisateur 0.15 g

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christelle Arfel, Christophe Varone, Isabelle Rougeot :

13 Déc

5 Premiers Crus Classés s’unissent pour booster Sauternes et lancent leur 1ère caisse prestige

La moitié des 11 Premiers Crus Classés de Sauternes a décidé de frapper fort et de promouvoir le travail extraordinaire de production de ces plus grands liquoreux au monde. Un coup de maître à l’heure qui traduit une redynamisation de Sauternes.

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Laure de Lambert-Compeyrot (Sigalas-Rabaud), Vincent Labergère, directeur de Rayne Vigneau, David Bolzan (Lafaurie-Peyraguey), Miguel Aguirre (La Tour Blanche), et Thomas Dejean (Rabaud-Promis) © Jean-Pierre Stahl

Il y a des jours où l’actualité viticole se bouscule. Et pour Côté Châteaux, c’est presque tous les jours. Alors qu’à la Cité du Vin un débat était organisé, ce mardi soir, sur « Boirons-nous encore des liquoreux à Noël », au restaurant le Nama, 5 Grands Crus Classés de Sauternes démontraient allègrement qu’on peut en déguster avant Noël et que cette « provocation », pour eux, dans la même veine que le Bordeaux Bashing, ne méritait pas plus qu’on s’y attarde.

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Ces 5 là auraient très bien pu reprendre « Born to be alive », le chanter et le danser, ah que  ça aurait aussi très bien cadré avec « l’envie, d’avoir envie » de faire bouger les lignes et de dynamiser une appellation qui ne demande que cela. Elle va booster sans aucun doute dans les années qui viennent.

IMG_2751L’initiative de ce rapprochement revient à David Bolzan, le directeur du château Lafaurie-Peyraguey. Avec sa culture du négoce, il s’est rendu compte que quand les prix sortaient lors de la campagne des primeurs, c’était en ordre dispersé. Aussi a-t-il opéré un rapprochement avec ses voisins de Bommes et Sauternes.

Sauternes, c’est l’école du plus : plus compliqué à faire, plus cher à faire, plus à la disposition des gens et du coup ça crée plus de créativité et de dynamisme », David Bolzan directeur deLafaurie-Peyraguey.

Aussi les châteaux Sigalas Rabaud, Rayne Vigneau, Lafaurie-Peyraguey, La Tour Blanche te Rabaud-Promis se sont réunis autour d’une table et se sont dit que de sortir les prix en même temps, cela aurait davantage d’impact et de visibilité vis-à-vis du négoce bordelais. « C’est vrai que ce 2 mai, il y a quelque chose qui est né, »explique Miguel Aguirre, directeur du château La Tour Blanche.

IMG_2782De cette union (pour ne pas dire lune de miel, pour le Sauternes ça le fait) un nouveau né allait voir le jour : c’est ainsi qu’ils ont sorti un coffret unique, une caisse en bois avec ces 5 vins exceptionnels, la caisse « 5 étoiles » en édition limitée à 500 exemplaires sur le millésime d’exception le 2009.

IMG_2798Pour Laure de Lambert-Compeyrot de Sigalas-Rabaud : « c’est génial, déjà une propriété se sent souvent seule, mais là on remet du lien et on se voit régulièrement, avec plaisir, et on échange sur plein de choses. C’est agréable de travailler à plusieurs, car à plusieurs on est plus intelligent. »

Tous les 5 ont leur propre background et une forte personnalité, la quarantaine et des idées à revendre… Idées qui pour l’heure se traduit par cette caisse inédite, unique, faite sur mesure (pour 5 flacons). Elle est le symbole d’un grand savoir faire à Sauternes, avec des vins quelque peu différents, mais issus quasiment de la même veine de terroir. Tous sont en effet voisins.

IMG_2786« On est content de s’être trouvé car on a beaucoup de sensibilité commune » me confie également Thomas Dejean, à la tête de Rabaud-Promis depuis 2000, un domaine acheté en 1950 par son arrière-grand-père Raymond-Louis Lanneluc (dont la famille était propriétaire d’un petit domaine juxtaposé depuis 1720).

IMG_2736Vincent Labergère, directeur de Rayne Vigneau, se réjouit également de ce rapprochement : « on est vraiment voisin, j’en avais ras-le-bol qu’on se se parle pas à Sauternes, et là, on se parle. On s’est dit rapidement qu’on devrait réaliser une belle caisse et organiser une soirée pour présenter ce que l’on veut faire. Quant au prix, on ne l’a pas encore fixé, mais cela restera attractif ». Une caisse comme celle-là peut intéresser des connaisseurs en France  mais aussi la Chine ou les USA, 2 marchés où cette initiative peut vite prendre.

08 Déc

On s’arrache les vignerons de Castillon avec l’opération « j’irai déguster chez vous » !

Après Paris et Bordeaux l’an dernier , revoici « J’irai déguster chez vous », 2e opération du genre à Bordeaux ce vendredi 8 et samedi 9 décembre. Une initiative qui cartonne car déjà plus de 3500 personnes ont pu déguster ces vins de Castillon et rencontrer à domicile les vignerons de cette petite appellation du bordelais.

Céline Loste Lydoire, à la tête du château Bellevus à Belvès de Castillon est l'une des vigneronnes très prisée de "J'irai déguster chez vous" © Jean-Pierre Stajhl

Céline Loste Lydoire, à la tête du château Bellevus à Belvès de Castillon est l’une des vigneronnes très prisée de « J’irai déguster chez vous » © Jean-Pierre Stahl

Vigneronne depuis 2001 à Belvès-de-Castillon, Céline Loste-Lydoire, 36 ans, est à la tête du château Bellevue avec ses parents, qui ont acheté le château en 1998. Un petit domaine de 12 hectares, une production de 40000 bouteilles, qu’elle souhaite aujourd’hui mieux faire connaître.

Au départ de son château Bellevue, Céline Loste Lydoire s'apprêt à rejoindre Bordeaux pour "J'irai déguster chez vous" © JPS

Au départ de son château Bellevue, Céline Loste Lydoire s’apprêt à rejoindre Bordeaux pour « J’irai déguster chez vous » © JPS

Depuis l’an dernier, elle participe avec une 30aine de vignerons de l’appellation Castillon à « J’irai déguster chez vous. »

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Le principe, on ne peut plus simple, encore fallait-il y penser : un duo de vignerons vient à domicile, gratuitement, faire déguster leur vin, auprès de 6 à 12 convives, plutôt bluffés :

« C’est la 1ère fois que je vois ça, des vignerons qui viennent carrément à la maison pour qu’on puisse tous déguster leur vin entre amis », commente Pierre Alexis Maneuf

Anissa et , les deux co-locataires qui accueillent les vignerons chez elles. Elles ont d'ailleurs remporté un coffret 2 bouteilles en souvenir. © JPS

Anissa et Florine (avec Alexis) , les deux co-locataires qui accueillent les vignerons chez elles. Elles ont d’ailleurs remporté un coffret 2 bouteilles en souvenir. © JPS

Je trouve ça vraiment sympa en fait, ça permet de découvrir de nouveaux vins, ça permet de partager avec des vignerons, d’en savoir plus sur eux, plutôt que d’aller dans un bar à vins classique, » Florine Rappasse.

Dring, dring... qui est-ce ? Les vignerons de Castillon ! Ouf, ou vous attendait © JPS

Dring, dring… qui est-ce ? Les vignerons de Castillon ! Ouf, ou vous attendait © JPS

« Généralement c’est décontracté, quand on pousse la porte on ne sait pas sur qui on va tomber, mais on a toujours été très bien reçu », témoigne Céline Loste-Lydoire du château Bellevue ; « on nous a fait à manger, c’est un peu tendu les 1ères minutes, tout le monde ne sait pas trop comment ça va se passer, et puis à la fin on repart, on  fait la bise à tout le monde ! »Les deux vignerons sont choisis par les invités eux-mêmes, ils répondent sans détour à toutes les questions qu’on leur pose, cela va de la conduite du vignoble en bio, comme chez Yann Todeschini, ou en conventionnel, comme chez Céline Loste Lydoire, jusqu’au goût et à la typicité de leur vin.

Pendant que céline sert, Yann Todeschini commente, et vice-versa. Une "ambiance décontractée" © JPS

Pendant que céline sert, Yann Todeschini commente, et vice-versa. Une « ambiance décontractée » © JPS

Galant, Yann Todeschini a d’abord servi le vin de sa collègue Céline, avant de commenter le sien : « château La Brande 2014, là on rajeunit de 2 ans, comme pour le château Bellevue, l’objectif sur ces visn c’est d’avoir un début d’élevage en barriques mais de garder aussi du fruit et de la fraîcheur. »

La demande est telle que les 6 rendez-vous de décembre à Bordeaux sont déjà complets…

Il y a même un concours de photos à poster sur Instagram pour gagner un wee-end dans un château en Castillon © JPS

Il y a même un concours de photos à poster sur Instagram pour gagner un wee-end dans un château en Castillon © JPS

Pour l’instant, ça cartonne. Après on n’est une petite appellation donc on n’est pas 12000 vignerons (plutôt 300 sur 2300 ha), aujourd’hui on a plus un problème de manquer de vignerons avec une demande qui est croissante » m’explique Yann Todeschini du château La Brande.

IMG_24123500 personnes ont déjà participé à cette opération à Paris et à Bordeaux (à domicile ou dans des bars à vins à Paris aussi). Prochaines étapes en 2018 : Lille (2-3 février), Paris (22-24 mars) et même Bruxelles, dont les dates restent à préciser.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Rémi Grillot et Emmanuel Crémèse :

30 Nov

Les Vins des Rois ou quand les monarques ont rendu célèbres vignobles et châteaux…

A l’époque, il n’y avait pas la télé ni les réseaux sociaux. Mais du jour où le monarque s’était entiché d’un vin, toute la Cour en parlait, et de ce fait c’était le gros coup de publicité pour le domaine en question. C’est ainsi que château Lafite a peaufiné sa renommée, grâce à Louis XV et qu’il a par la suite été classé 1er cru dans le classement des 1855. 

Le château Lafite, à Pauillac, s'est fait un nom à la Cour du Roi Louis XV © Jean-Pierre Stahl

Le château Lafite, à Pauillac, s’est fait un nom à la Cour du Roi Louis XV © Jean-Pierre Stahl

Quand les monarques faisaient la renommée des propriétés du Bordelais…

Une des très vieilles bouteilles de Lafite-Rothschild en 1811, situé dans la salle de dégustation © jps

Une des très vieilles bouteilles de Lafite-Rothschild en 1811, situé dans la salle de dégustation © jps

LAFITE CHARMA TOUTE LA COUR DE LOUIS XV

A Pauillac, château Lafite a une histoire intimement liée à celle du roi Louis XV, dit « le Bien-Aimé ». Le roi avait envoyé en Guyenne comme gouverneur Louis Armand Vignerot du Plessis ; le Maréchal de Richelieu allait impressionner le monarque à son retour à la cour par une bien bonne mine.

Eric Kohler, directeur technique de château Lafite rappelle ce fameux dialogue entre le Maréchal de Richelieu et Louis XV : « Maréchal, je suis tenté de croire que vous avez 25 ans de moins qu’à votre départ en Guyenne », ce à quoi le Maréchal lui répondit :

Votre Majesté ignore-t-elle que j’ai trouvé la fameuse fontaine de jouvence, j’ai découvert que le château Lafite est un breuvage cordial, généreux et délicieux, et comparable à l’Ambroisie des Dieux de l’Olympe », Eric Kohler, citant le Maréchal de Richelieu

Le directeur technique de château Lafite, racontant l'histoire marquante du Maréchal de Richelieu auprès du roi Louis XV © JPS

Le directeur technique de château Lafite, racontant l’histoire marquante du Maréchal de Richelieu auprès du roi Louis XV © JPS

La cour, plutôt habituée au champagne, découvrit alors ce vin fin et tannique du Médoc. Son propriétaire, le Marquis Nicolas Alexandre de Ségur, gagna alors le surnom de Prince des Vignes. « Lorsque la cour a goûté les vins de Lafite, elle a perçu cette concentration plus importante, qui a ensuite été expliquée dans les années 1990 à travers le fameux paradoxe de Bordeaux puisque la richesse et les tanins des vins de Bordeaux avaient des vertus médicinales prouvées »n poursuit Eric Kohler.

IMG_1902Mais la notoriété de Lafite était déjà bien établie en Angleterre car Haut-Brion avait été précurseur et avait réussi à se faire connaître des Anglais, ayant même ouvert une taverne fort renommée au XVIIe siècle…

Dans le célèbre chai d"élevage de château Lafite © JPS

Dans le célèbre chai d »élevage de château Lafite © JPS

La consécration par la cour de France allait perdurer tout au long du XIXe siècle jusqu’au classement de 1855. « Lafite avait donc été classé 1er des 1ers avec Latour, Margaux et Haut-Brion, depuis cette époque la notoriété a grandi pour atteindre ce qu’elle est aujourd’hui dans le monde entier. »

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QUAND JOSEPHINE COMBLA LA FAMILLE SOUM

Bien plus anecdotique, cette histoire de Napoléon et de son épouse au retour des guerres d’Espagne. En 1809, son épouse Joséphine marqua à tout jamais un petit domaine au nord de Bordeaux…

« L’Impératrice Joséphine, accompagnant Napoléon aux guerres d’Espagne, s’est arrêtée pour faire pipi dans la vigne, et depuis cette parcelle a été cadastrée sous le nom de « congaillard », explique Martine Soum propiétaire des Vignobles Soum.

IMG_2001Et c’est ainsi qu’est née à Marsas « la Pissotière de l’Impératrice », une marque déposée par la famille Soum.

Madame Soum fière de cette anecdote de l'histoire, que son père fit prospérer © JPS

Madame Soum fière de cette anecdote de l’histoire, que son père fit prospérer © JPS

Elle lui valu de nombreux articles de presse et une reconnaissance par les amoureux de Napoléon mais pas seulement.

Une idée de génie qu'a eu Mr Soum en déposant cette marque © JPS

Une idée de génie qu’a eu Mr Soum en déposant cette marque © JPS

« C’est une anecdote qui nous fait travailler, les gens viennent, cela les amuse beaucoup, » Martine Soum.

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QUAND LOUIS XV ET NAPOLEON III TRONAIENT EN BONNE PLACE A BORDEAUX

L’histoire de Bordeaux, de ses vins et des monarques, si elle est peu importante, est pour le moins marquante. Bordeaux avait érigé une statue équestre, en bronze, en hommage au Roi Louis XV, sur la place Royale aujourd’hui devenue place de la Bourse (dont on peut encore admirer des tableaux au sein des salons de la CCI).

Louis XV le Bien Aimé trône en bonne place dans l'un des salons XVIIIe du Palais de la Bourse © JPS

Louis XV le Bien Aimé trône en bonne place dans l’un des salons XVIIIe du Palais de la Bourse © JPS

Descendue puis fondue à la révolution, elle fut remplacée par une statue de Napoléon III qui commanda le classement de 1855, avant d’être lui-même remplacé par les 3 Grâces. Ces dernières auraient pu à leur tour être remplacées dans les années 2000 lors des travaux des quais de Bordeaux, par une nouvelle statue de Louis XV car il existe toujours le moule à Paris. Histoire de rendre grâce à ce monarque éclairé qui, le premier en France, fit le succès des vins de Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christèle Afel, montage Christophe Varone, mixage Véronique Lamartinière, avec l’éclairage en suivant de Frédéric Lot :

28 Nov

Vin…solite : le coeur de Chopin aurait été conservé durant 168 ans dans un flacon de Cognac…

Ca pour une nouvelle, c’est une composition inattendue… Le célèbre pianiste et compositeur Polonais Frédéric François Chopin, mort trop jeune, a laissé des traces au XIXe siècle. Outre sa grande oeuvre musicale, son coeur a été conservé dans un liquide « ambre et clair » qui pourrait bien être du Cognac.

Photographie du pianiste et compositeur Frédéric Chopin

Photographie du pianiste et compositeur Frédéric Chopin

Si l’on sait qui était Frédéric Chopin,  illustre compositeur et pianiste franco-polonais, la cause de sa mort à seulement 39 ans est longtemps restée mystérieuse. Le coeur de l’artiste, préservé depuis 168 ans dans un flacon, pourrait bien lever le voile.

Le décès de l’artiste en 1849 était attribué à la tuberculose – sans certitude toutefois – jusqu’à ce que des experts médicaux polonais évoquent en 2008 l’hypothèse selon laquelle Chopin, de santé fragile, aurait en fait souffert de mucoviscidose. Cette maladie génétique rare touche notamment les voies respiratoires. Le mucus, une sécrétion venant des bronches, devient anormalement épais et obstrue les organes concernés. L’espérance de vie des malades est d’environ 40 ans.

Des chercheurs polonais ont pu examiner avec des techniques modernes le coeur de Chopin, préservé depuis 168 ans dans un flacon de cristal rempli d’un liquide de conservation – qui pourrait bien être du cognac – et placé dans un pilier de la grande église baroque de la Sainte-Croix à Varsovie.

Conformément au voeu du compositeur, enterré au cimetière parisien du Père-Lachaise, la relique avait en effet été rapportée à Varsovie peu après sa mort par sa soeur aînée Ludwika.

Après analyse, « nous pouvons dire qu’il est hautement probable qu’il s’est agi de tuberculose », a dit à l’AFP le professeur Michal Witt, spécialiste de génétique moléculaire.

Pour formuler un diagnostic, l’équipe de chercheurs a travaillé sur des photographies de haute résolution, les autorités polonaises ayant interdit l’ouverture du flacon hermétiquement fermé par crainte de voir son contenu irrémédiablement altéré.

« Des lésions sont clairement visibles sur le péricarde de Chopin », a dit le médecin, décrivant l’état de la membrane extérieure du coeur généralement affectée par des changements causés par la tuberculose, et elles « correspondent bien au diagnostic initial (…) de tuberculose ».

Ces constatations doivent être publiées en février dans la revue American Journal of Medecine, avec une photographie exclusive du coeur de Chopin.
Le professeur Witt précise toutefois que, sans test ADN, il n’est pas possible d’exclure complètement la possibilité de la mucoviscidose.

Le coeur de Chopin avait été examiné pour la dernière fois en 1945, après la Deuxième guerre mondiale. Il est bien conservé dans un liquide de couleur « ambre clair » et « il est fort
probable que ce soit du cognac », a dit le professeur Witt, rappelant que « depuis la Révolution française, le cognac est utilisé en France comme un liquide de conservation ».

En 2008, par crainte d’abîmer l’organe, le ministère polonais de la Culture avait rejeté une demande de scientifiques voulant effectuer de tels tests sur la relique dans le but d’identifier un éventuel gène CFTR, signe certain de la mucoviscidose.

L’hypothèse de cette maladie « est toujours envisageable », a dit M. Witt à l’AFP. Des documents montrent que Chopin, adulte, ne pesait qu’environ 40 kilos pour 1,70 m, autrement dit il souffrait d’insuffisance pondérale, un symptôme de la mucoviscidose. « Mais la possibilité qu’il se soit agi de tuberculose plutôt que de mucoviscidose est de loin plus forte », selon M. Witt, même si « nous ne pouvons pas le prouver avec certitude ».

En l’absence de tests génétiques, il est par ailleurs impossible d’être totalement certain que le coeur appartienne vraiment au compositeur, même si pour le professeur
Witt « il n’y a pas de raison d’en douter, du moins à notre connaissance ».

Né à Zelazowa Wola près de Varsovie en 1810, Chopin a composé la plupart de ses oeuvres en France, le pays de son père, où il a émigré après l’insurrection polonaise
de 1830-31 contre la Russie, qui s’était partagé la Pologne à la fin du 18e siècle avec la Prusse et l’Autriche.

Comme il avait refusé le passeport russe, Chopin n’a jamais pu retourner dans son pays natal, celui de sa mère. Pour le compositeur allemand Robert Schumann, « la musique de Frédéric Chopin, ce sont des canons dissimulés sous des fleurs ». Elle est toujours considérée comme un symbole de la longue lutte de la Pologne pour l’indépendance, retrouvée seulement en 1918.

Avec AFP

13 Nov

Vin…solite : château Margaux dévoile une bouteille unique, noire et or, pour le fabuleux millésime 2015, en hommage également à Paul Pontallier

Château Margaux, premier grand cru classé 1855, lance ce lundi une nouvelle bouteille pour son millésime 2015, une première dans la très longue histoire de ce prestigieux domaine du Médoc. Elle vient aussi consacrer le 2015 comme millésime exceptionnel et rend hommage à son ancien directeur Paul Pontallier, disparu en 2016.

La bouteille noire et or du © château Margaux

La bouteille noire et or du © château Margaux

Après les très grandes années 2005, 2009, et 2010 à château Margaux, voici le Grand Vin 2015, un millésime tout aussi magnifique pour ne pas dire exceptionnel, c’est la première raison qui incite à marquer le coup. « Par cette bouteille unique, nous avons voulu immortaliser le millésime 2015 qui semble avoir été élaboré pour l’éternité et qui restera pour nous tous un millésime fantastique, empreint d’une émotion particulière ».

Deuxième argument, ce 2015 marque 2 siècles d’architecture à Margaux, avec la construction du château en 1815, et l’inauguration de nouveaux bâtiments conçus par Lord Norman Foster.

Troisième raison qui donne à ce millésime le caractère d’ exceptionnel : il est le dernier millésime de Paul Pontallier à qui la propriétaire et ses anciens collaborateurs souhaitaient rendre hommage.

Les flacons de Château Margaux 2015 ont donc été habillés d’une magnifique sérigraphie dont le design, spécialement pensé pour ce millésime, est apposé sur le verre à la place des étiquettes habituelles. 

Le vin était particulièrement reconnu comme bon, c’est un grand millésime. Parce que si cela n’avait pas été un grand millésime, on ne l’aurait pas fait »,  Corinne Mentzelopoulos propriétaire  précisant que le château n’avait « jamais » fait de bouteille spéciale depuis le XVIe siècle.

Regardez la bouteille unique et ce millésime 2015 avec cette vidéo du © château Margaux

Le domaine du château Margaux, qui abrite un château à colonnades appelé « le Versailles du Médoc », rare exemple français du style néo-palladien construit en 1815, avait fêté en 2015 son bicentenaire par la construction d’un nouveau chai contemporain, oeuvre de l’architecte britannique Norman Foster.

« On ne voulait pas faire une autre étiquette à proprement parler mais plutôt quelque chose directement sur la bouteille: c’est comme l’étiquette d’une bouteille normale mais en or, avec en arrière-plan et juste en sérigraphie, le chai qui entoure le château comme une sorte d’écrin », a décrit sa fille, Alexandra Petit-Mentzelopoulos.

« Si vous vous éloignez de la bouteille, le chai disparaît assez vite, en revanche le château reste très visible parce que la star, c’est le château et le chai est un écrin pour sublimer le château, sublimer le vin », souligne la directrice générale adjointe.

Sur cette nouvelle bouteille opaque est écrit « Hommage à Paul Pontallier ». Arrivé en 1983 à château Margaux, il est décédé l’année dernière à l’âge de 59 ans. Son dernier millésime est composé à 87% de cabernet sauvignon et d’un peu de merlot, cabernet franc et petit verdot. « C’est tout ce qu’il aimait, cette douceur, ce parfum. Cela aurait été un de ses préférés », a estimé son fils Thibault Pontallier, ambassadeur du château à l’étranger.

Un peu plus de 100000 bouteilles ont été produites, leur prix ? 990 €, « une paille » pour certains, de quoi constituer déjà une « petite » cave pour d’autres.

Avec Château Margaux et AFP.

24 Oct

Une bouteille royale remise par le Consul du Danemark à la Cave de la Cité du Vin

C’était un petit événement, en cette fin de matinée, à la Cité du Vin de Bordeaux : la remise en mains propres à Régis Delthil d’un flacon de l’infime production du château de Fredensborg, résidence d’été de la famille royale du Danemark, par Yann Schÿler Consul du Danemark à Bordeaux.

Régis Delthil se faisant remettre la bouteille royale par le Consul Yann Schÿler © Jean-Pierre Stahl

Régis Delthil se faisant remettre la bouteille royale par le Consul Yann Schÿler © Jean-Pierre Stahl

L’événement est d’autant plus retentissant que le Prince Henrik du Danemark, époux de la reine Margrethe II, est originaire de Talence en Gironde, et issue de la famille de Laborde de Monpezat. Il était représenté par Mr le Consul à Bordeaux, Yann Schÿler, co-propriétaire de château Kirwan et PDG de la Maison de Négoce Schröder & Schÿler.

Une bouteille de 50 centilitres, un flacon d'autant plus rare que l'aquarelle du château a été réalisée par la Reine du DANEMEARK © JPS

Une bouteille de 50 centilitres, un flacon d’autant plus rare que l’aquarelle du château a été réalisée par la Reine du DANEMEARK © JPS

Si la production est infime, environ 100 litres par an, il faut se dire que cette cuvée royale « n’est servie qu’exclusivement au Palais », ce qui n’empêche pas le Prince Henrik d’être par ailleurs un plus gros producteur à Cahors avec le château de Cayx, un peu plus de 25 hectares. Cette cuvée est un assemblage de deux cépages : 40% régent et 60% rondo. Le château compte très exactement 80 pieds de vignes, c’est dire ! (même Côté Châteaux n’a pas pu le goûter… devant se contenter de l’aquarelle sur l’étiquette de ce millésime 2008, aquarelle qui a été réalisée par la Reine du Danemark elle-même).

Un certificat a été adressé par le Prince Henrik attestant de l'authenticité de la production et de l'émergence de ces vins danois © JPS

Un certificat a été adressé par le Prince Henrik attestant de l’authenticité de la production et de l’émergence de ces vins danois © JPS

Ce fut toutefois l’occasion de faire le point sur la production de vin au Danemark, qui va bientôt concurrencer Bordeaux… Joke, évidemment. Car la production est aujourd’hui de 400 hectolitres, même en année de gel comme 2017 Bordeaux devrait avoir une production quelque peu supérieure avec 3 à 3,4 millions d’hectolitres (5,5 pour une année normale).

L’intérêt, c’est que ces vignerons sont partis de très loin et de rien. Un beau jour un ancien ingénieur de Pharmanord a eu cette vision et a fait le pari:

Si les gens disent qu’on ne peut pas faire de vin au Danemark, je vais vous prouver que oui » ou le contraire, Sven Moesgaard.

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Et si on peut rire du gars qui dort, le Moesgaard lui ne dort pas, d’ailleurs les journées sont là-bas parfois plus longues que chez nous. C’est ainsi qu’en 2000, le Danemark est devenu un nouveau pays producteur de vin et compte aujourd’hui 100 hectares en production. De vins de table en 2000, à vins d’IGP en 2007, les vins danois pourraient bien avoir leur 1ère AOC cette année, la demande a été faite avec l’élaboration d’un cahier des charges. Alors là on rit moins, car qui se souvient aussi de la Chine, dont on riait allègrement, eh bien aujourd’hui la Chine est devenue le 5e pays producteur de vin au monde. De quoi faire rêver nos amis danois.

Un mousseux Don's réalisé par Skaersogaard meilleur que certains crémants ou petits champagnes © JPS

Un mousseux Don’s réalisé par Skaersogaard meilleur que certains crémants ou petits champagnes © JPS

Et du coup vous allez peut-être un jour vous familiariser avec ces cépages cultivés au nord : zalas perle, cabernet cortis, orion, madeleine angevine, solaris, rondo, régent ou encore pinot noir.

Le flacon va trouver une bonne place parmi les vins de 72 pays, parmi la cave la plus fournie en références au monde © JPS

Le flacon va trouver une bonne place parmi les vins de 72 pays, parmi la cave la plus fournie en références au monde © JPS

En attendant de goûter la production royale du château de Fredensborg, au nord de Copenhague, sur l’île de Zealand, Yann Schÿler, le consul, a partagé un vin mousseux danois fabuleux Skaersogaard, produit selon la méthode traditionnelle. Un effervescent au nez de sureau, légèrement brioché, peu dosé avec de fines bulles, un délice.

Ce vin a été couronné récemment en 2015 et 2016 comme médaille d’argent au concours des effervescents du monde. Il est disponible d’ailleurs parmi les vins des 72 pays référencés à la cave Latitude 20 de la Cité du Vin (au prix de 53 €).

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

Preuve s’il en est que le Danemark est en vois de se faire une place au soleil des pays producteurs. certes 400 hectolitres (50% en rouge, 40% en blanc et 10% de mousseux) c’est peu, mais c’est un bon début avec une centaine de revendeurs dont une vingtaine de professionnels. Et puis il y a un vrai engouement avec 1200 amateurs qui se mettent à produire plus ou moins, sans oublier les 4 zones géographiques identifiés en 2007 : Jutland, Pionie, Zealand et Born Holm…

Enfin, le Danemark bénéficie d’une vallée de sédimentation fluvioglaciaire, des sols composés de sable et de graviers…bref des terroirs cousins de ceux de Bordeaux.