15 Mai

« Design-moi une barrique », champagne !

C’était, ce soir du 15 mai, l’apothéose à Bordeaux pour les 22 participants du concours « Design-moi une barrique » lancé par H&A Location. Trois prix récompensent les projets de 3 designers qui ont remis en valeur de vieilles barriques en les transformant et en leur donnant ainsi une nouvelle vie.

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Rémi Denjean dans son atelier @ Jean-Pierre Stahl

Le matin, même, il y avait encore quelques préparatifs en atelier, un dernier ponçage par ci, un coup de chiffon par là, ces vieilles barriques se font belles pour être exposées…Pas forcément sous leur aspect originel, Rémi Deanjean lui prend un mali plaisir à démonter les douelles, les reponcer légèrement, puis les assembler, soit en les collant pour en faire des plateaux à huîtres que le célèbre restaurant Le Pinasse Café au Cap Ferret lui a commandés, soit pour en faire des paniers à pain, des porte-bouteilles ou encore des sièges…

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« Dowell Collection » le fauteuil à base de barriques par Rémi Denjean @ JPS

C’est que cet artisan décorateur désormais designer en barriques sait travailler le bois, transformer avec un respect religieux ces nobles douelles en chêne qui respirent encore le vin qu’elles ont léché. D’ailleurs, ce fauteuil, le « Dowell » est totalement inspiré de ces barriques avec un côté chêne brut et un côté chêne couleur Bordeaux, le tout légèrement huilé. Il lui a fallu d’ailleurs deux barriques pour réaliser ce fauteuil et une sublime lame d’acier noire comme colonne vertébrale de ces douelles qu’il a cintrée à froid.

Mais sous la Halle des Chartrons, il n’est pas tout seul, il y a ceux qui affûtent leurs armes…Ainsi Thomas Moussié, tonnelier de profesion qui exerce en Espagne et fournit, me dit-il, Rothschild et Mondavi aux USA. Lui a inventé les « Cut U » (prononcez cut you)(et non à la Johnny « u »). Des couteaux avec des lames extraordinaires de Damas et des manches élaborés à partir de douelles. Des « Cut U » dont Smith Haut Lafite aurait déjà passé commande pour son futur restaurant le « Rouge ».

Juste à côté, c’est « l’éclosion », un tableau de 4 chaises et une table avec une modification minimum. Un mobilier, fait à partir de douelles de barriques, d’inox, de laiton et d’altuglass pour les plateaux avec quelques vis pour tenir le tout. Un projet élaboré par Pierre Rivière en Charentes, designer « INid ».

A côté d’un vélo original avec son cadre en douelles, il reste dans un coin une barrique…mais à roulette! C’est la « Soap Car », la caisse à savon, conçue par Gaël Ducher, ancien designer parisien, chef dxe produit dans le marketing. 15 heures de conception et 50 heures de réalisation pour sa Soap Car dont il m’assure que ma foi « si elle n’est pas vendue, je ferai la course des caisses à savons Red Bull ! »

Et c’est au final Enzo Pasqual qui remporte le premier prix pour sa banquette 3 assises qu’il a dessinée et qui a été réalisée par Rémi Denjean. Bravo à tous deux.

Le 2 ème prix revient à Antoine Amiot-Servelle pour une table réalisée faite de douelles et réhaussée par une structure métallique.

3ème prix, prix du public FaceBook , pour Eric Daout pour sa table basse faite à partir d’un fond de barrique avec 3 cerclages (Douelles de Rêve).

Enfin, un 4ème prix spécial pour la « Soap Car », la Caisse à Savon de Gaël Ducher.

Quant à Rémi Denjean, il a obtenu le coup de coeur de Côté Châteaux. « Si je n’ai pas eu de prix, ce n’est pas grave », car il m’a confié avoir eu de nombreux contacts fructueux et il est si modeste qu’il oublie finalement que c’est lui qui a réalisé la banquette ! Champagne Rémi !

Exposition à la Halle des Chartrons jusqu’au 30 mai.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Bernard Hostein-Aris

05 Mai

« I have a dream »: un fauteuil à base de douelles…

Il ne faut pas le prendre pour une barrique, Rémi. Mais en ce moment, il ne pense que douelles et transforme toutes ces barriques (qui ont une âme, celle du vin), en objets insolites et utiles comme ce fauteuil baptisé « Dowell ». So british and so design…

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Le fauteuil à base de douelles par Rémi Denjean © Dowell Collection

« Enfin prêt pour le concours de design » annonce Rémi Denjean à J – 10 de l’événement.
« À cette occasion vous pourrez découvrir, l’ensemble des prototypes sélectionnés et faire la rencontre des designers. » Un concours organisé par H&A Location et baptisé « design-moi une barrique »

Venez découvrir 23 projets design insolites tous conçus à partir de barriques d’occasion du 16 au 27 Mai 2014 à la Halle des Chartrons de Bordeaux. Toutes les créations sont ICI.

Entrée gratuite du lundi au Vendredi de 12H à 15H et de 18H à 21H

 Pour ce fauteuil « Dowell » pour ceux qui n’ont pas encore votés, il suffit de liker via le lien…  

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=697038143681729&set=pb.439305372788342.-2207520000.1392897578.&type=3&theater

Une conception Rémi Denjean qui lance sa « Dowell Collection »

Du 16 au 27 mai à la Halle des Chartrons à BORDEAUX

13 Avr

Et si on repeignait…en vin rouge ?

McCann Vilnius, agence de publicité de Lituanie vient de lancer un nouveau concept: le vin rouge contenu dans un pot de peinture ! Original, non ? Même si ce n’est pas forcément super pratique pour le rangement dans les casiers ou dans les caves à vins réfrigérées…

Il n’y a pas que les archis qui parfois inventent des traits de crayons ou des concepts difficiles à suivre. Là, cette agence de pub a simplifié le message: vu que le vin a tendance à colorer les dents et les lèvres, autant le contenir dans un pot de peinture: ça plaira aux bobos, tiens pardi !

Une indication sur l’étiquette permet d’ailleurs de connaître le nombre de verres qu’il faut boire pour obtenir la nuance de violet souhaitée.

Attention à ne pas abuser du concept car l’abus d’alcool …et à trop forcer sur les nuances de violet, c’est dangereux pour  la santé.

03 Avr

Adriana fait tourner les têtes à Beau-Séjour Bécot

Que d’excitation ces derniers jours…pas forcément pour le millésime 2013 ! Mais davantage pour la venue à Saint-Emilion d’Adriana Karembeu. Alors que certains n’avaient d’yeux que pour le top model, d’autres continuaient le business sans se tourner vers l’étoile. A chacun son diamant…

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Michel Rolland le célèbre oenologue, Adriana (d’une tête) le top, et Philippe Porcheron, du château Marjollia © Patrick Bernard

Le top model, Adriana Karembeu, a fait de l’ombre mercredi au millésime 2013. Vus sa taille et ses hauts talons, quoi de plus normal, et vu le millésime 2013, facile aussi. Quand on voit les regards envoutés et médusés des oenologues, importateurs et critiques, on comprend mieux comment elle s’est fait remettre « les Clés de Châteaux »…

Michel et Dany Rolland l’avaient invitée à l’occasion des vendanges 2013 qu’elle était venu faire au château Marjollia chez Philippe Porcheron (surtout pour le fun et les photos). Elle avait promis de revenir pour les primeurs au château Beau-Séjour Bécot, 1er cru classé de Saint-Emilion, où Michel et Dany Rolland présentaient les 150 vins qu’ils conseillent sous le nom « les Clés de Châteaux ». Entre Adriana et Michel Rolland s’est nouée une certaine complicité.

Depuis elle s’est intéressée à l’art de la dégustation et elle a tenu promesse de revenir pour réhausser, vue sa taille, la campagne des primeurs à Saint-Emilion. Si elle a apprécié quelques vins bien faits, d’autres experts du monde du vin l’ont dégusté du regard…

Qui de la barrique ou d’Adriana valait son pesant d’or, la petite histoire ne le dit pas. En tout cas, ce fut un moment fort apprécié (de pure plaisir ?) qui a fait le tour de la toile sur Facebook chez Dany Rolland (remise des Clés de Châteaux) ou encore sur PurePeople qui lui a consacré un vrai roman photo (le diaporama vaut le détour avec un Michel Rolland dans tous ses états et on le comprend…)

20 Mar

Petit vin ou grand vin : le prix fait-il la qualité ? Pas forcément.

Un petit vin « de bonne facture » peut damer le pion à un grand vin à la » facture salée ». Les dégustations à l’aveugle en apportent chaque année des exemples. Peut-on trouver de petites pépites à moindre coût, qu’y a-t-il vraiment dans une bouteille de grand cru classé ? C’est le dossier, ce mois-ci, de « vigne et vin ».

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Dominique Raimond, château Montfollet, et Jean Lissague, Grand Secret et Petit Secret © Jean-Pierre Stahl

Et oui, même si ça choque certains, partis dans la stratosphère spéculative et le diktat du marché international, il existe encore en France et dans le Bordelais des petits vins bien travaillés, des petites  perles ou de grosses pépites (qu’il faut savoir malgré tout dénicher) à moindre coût. Des vins qui tiennent la route à moins de 10 euros, il y en a et même pas mal. Fort heureusement pour le portefeuille du consommateur et amateur de vin français !

Ainsi, à Blaye dans les Côtes de Bordeaux. Nous avons pris l’exemple de ces 15 petits vignerons qui se sont associés sous l’emblème des « vignerons solidaires ». Ils réalisent des vins gourmands, sur le fruit, bien travaillés, équilibrés avec une bonne longueur en bouche. Jean Lissague, qui a été directeur des Côtes de Blaye durant 8 ans, est ainsi fier de nous présenter son « petit secret », c’est le nom de son petit et second vin: un 2009 issu de ce terroir argilo-calcaire, un vin gourmand, avec de la rondeur et du fruit à moins de 6 euros ! (par ailleurs, il travaille également un « Grand Secret » (c’est le nom de son château) qui selon lui rivalise avec les grands crus classés (18 mois d’élevage, 100 % en barriques de un an).

Son ami, Dominique Raimond n’est pas en reste…Propriétaire de château Montfollet et de 100 ha de vigne à Cars, Bersan et Plassac, il produit un joli petit vin « le Valentin » dont le millésime 2010 a raflé de nombreux coups de coeur sur le guide Hachette, ou encore dans le guide de Jacques Dupont, journaliste au Point. Cela fait 30 ans qu’il travaille avec la grande distribution, l’an dernier il était référencé partout et notamment chez Carrefour pour la foire aux vins d’automne. (à moins de 8 euros, 70 % merlot et 30 % malbec). « le malbec est très adapté à Blaye pour amener une ossature, en plus du côté exotique, épicé », nous dit-il, ce d’autant qu’il réalise un 100 % malbec qui mérite le déplacement…

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Jacques Dupont, journaliste du Point © JPS

Pour Jacques Dupont, en pleine séquence de dégustation des côtes de Bordeaux, il confirme: « On n’a pas 100 fois plus de plaisir en goûtant un premier grand cru classé, qu’en goûtant un côte de Bourg ou un Bordeaux Supérieur. On a des plaisirs différents, mais cela ne s’échelonne pas comme cela. »

Aujourd’hui, c’est la demande internationale qui fait les prix, mais ce n’est pas le plaisir. Si c’était le plaisir, on le saurait, mais c’est pas le cas. Et on peut avoir beaucoup de plaisir avec des vins en dessous de 10 euros, et être très déçu par des vins qui sont au-dessus de 150 euros ! » selon Jacques Dupont du Point.

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David Suire, oenologue et Nicolas Thienpont, gérant de Pavie Macquin © Jean-Pierre Stahl

Sur le plateau de Saint-Emilion, le terroir argilo-calcaire compte ici aussi  pour beaucoup dans le goût de ces grandes écuries. Nicolas Thienpont dirige quatre prestigieux châteaux, trois premiers crus classés et un cru classé: Pavie Macquin, Larcis Ducasse, Beauséjour Duffau-Lagarosse et Berliquet. Nicolas Thienpont explique que c’est avant tout le terroir qui prime avec « des plateaux argileux assez forts », il y a une sélection parcellaire et sur pied pour l’élaboration du premier vin, puis une autre sélection au moment de l’assemblage des lots.

Ainsi il faut compter en moyenne payer 80 euros pour un château Pavie Macquin, 30 pour le second vin; Beauséjour Duffau Lagarosse s’était envolé en 2010 à 150 euros pour le 2010, car bien sûr les grandes années comme 2009 et davantage encore le 2010 ont trouvé de nombreux acheteurs qui étaient prêts à payer ce niveau de prix, en France mais aussi beaucoup à l’étranger, pour boire ces vins d’exception.

Regardez le dossier de Jean-Pierre Stahl et Olivier Prax, suivi de la chronique de Frédéric Lot.

 

01 Mar

Sophie Burguet, un maître de chai au féminin: « j’ai eu le virus, c’est cela que je veux faire ! »

Dans un milieu d’hommes, au début du XXème siècle, ça aurait été inconcevable, presque un sacrilège…Aujourd’hui, Sophie Burguet, s’est imposée comme femme maître de chai. En poste depuis près de 10 ans au château de Rouillac, elle est reconnue pour son expertise, ses idées et sa touche féminine.

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Sophie Burguet, maître de chai du Château de Rouillac © Jean-Pierre Stahl

Sophie Burguet, 34 ans, mère de 2 enfants (de 4 et 2 ans), partage sa vie de famille avec un métier passionnant et prenant: elle est maître de chai. Le genre de métier qui ne se conjugue qu’au masculin, tant il y a de manipulations de barriques et autres cuves, tant il faut faire face à des dizaines voire centaines d’hectolitres.

Et pourtant elle a commencé dans un tout autre domaine: « j’ai commencé mes études dans la décoration intérieure à Talence (BEP décoration d’intérieur), mais je me suis vite rendue compte que je ne voulais pas faire cela. J’ai de la famille en Bourgogne, des vignerons, et lors des repas de famille, tous les ans, j’ai découvert leur métier. J’ai eu le virus, et je me suis dit, oui c’est cela que je veux faire ! » 

Originaire de Gevrey-Chambertin même, Sophie regrette « je n’ai pas hérité (de domaine), c’est dommage ! Alors que j’ai deux oncles qui sont propriétaires aujourd’hui. Mais mon grand-père n’a pas voulu de la propriété de son père, il l’a laissé à son frère. il ne pouvait pas savoir, que sa petite fille aurait le goût pour cela. »

Du coup, elle se lance dans un lycée viticole à Montagne Saint-Emilion, où il y a beaucoup de fils de propriétaires.

Sa première opportunité, c’est au château de l’Hospital à Portets qu’elle va l’avoir, dans les Graves. Elle y fait tout d’abord sa formation en alternance durant 2 ans pour son BTS Viti-Oeno qu’elle suit à La Tour Blanche.

 Puis « Florence Lafragette m’a proposé de me garder comme maître de chai dans un premier temps avant de me nommer responsable d’exploitation, tout en cumulant les 2 fonctions. »

« Quand ça a commencé à ne pas aller très bien sur les vignobles Lafragette, ils m’ont demandé de m’occuper de Rouillac. Et en fait des 2 propriétés, vignes et chais. Il faut être organisée, mais c’est super passionnant ! » « En 2010, quand Mr Cisnéros rachète Rouillac, il me propose de me garder. On est parti sur de nouvelles aventures et la restructuration des vignes et des chais.

J’ai convaincu Mr Cisnéros de l’utilité d’acheter un « pigeur » automatique: c’est ce qui enfonce le marc dans le jus pour extraire la couleur et les arômes, et ça c’est une technique bourguignonne ! »

« Avant, je le faisais à la force des bras dans les cuves en bois, il fallait une demi-heure,  maintenant c’est une révolution il faut 5 minutes et pas d’effort. C’est toute la différence entre le travail des hommes et des femmes, nous on ne fait pas le poids, donc on réfléchit à des astuces qui nous facilitent le travail avec le souci de la qualité ! » (au château, on a 10 cuves de 100 hectolitres et 5 de 70 hectos)

Dans les vignes, elle a eu fort à faire avec la remise en état des parcelles et le remplacement des pieds de vigne manquants. « ça a été un gros travail ! » Par ailleurs, il y a eu une reprise du travail du sol: « on n’utilise plus de desherbant. On va passer 4 à 5 fois avec Titan, notre cheval de trait (1,3t). C’est agréable de pouvoir dire il y a zéro herbicide, zéro insecticide. On n’est pas en bio, mais à la limite, en lutte raisonnée. On traite même nos effluents viticoles par un système de phytobac (niveau 3 du Grenelle de l’Environnement). »

« A la vigne, il ne faut pas se louper. Je ne pourrai pas faire un bon vin, si je n’ai pas le meilleur raisin. Le 2O13 ? Ca a été éprouvant. Il fallait qu’on ait la gnacque pour s’en sortir ! On attend encore que l’élevage fasse son oeuvre. Il n’est pas fini, on est vraiment au début de l’élevage, quant aux blancs, c’est une année pour les blancs ! »

 Le 2012 sera mis en bouteille en mai, il a « une puissance arômatique, une superbe couleur et une très grande longueur en bouche ». « C’est toujours un petit pincement quand il part, vous l’avez élevé durant deux ans et pouf il est parti… »

Comment une femme a-t-elle fait sa place comme maître de chai ?

Elle a retroussé ses manches et haussé le ton (rires). Je n’ai pas connu de machisme. Non, c’est à force de volonté et de passion. Finalement, les hommes, ça leur convient car on cherche des techniques pour améliorer le travail. On arrondit les angles, parfois avec des rustres, pour leur faire comprendre que les femmes ont leur place dans ce monde-là.

Elle gère Sophie. En collaboration aussi avec Jean-Christophe Baron, son directeur technique. « On travaille en cohésion, c’est de l’échange et de la complémentarité. Mais il a plus de vinifications que moi. »

Quant à savoir ce que pense le patron, Laurent Cisnéros, de Sophie Burguet ? « Sophie, elle est le lien entre ce qui s’est passé à Rouillac depuis 10 ans et aujourd’hui, elle a vécu le beau projet défini par l’ancien propriétaire, elle a connu une période de stand-by, de crise, et maintenant, elle vit le renouveau, elle est une partie de l’histoire de Rouillac ! »

« Le mérite que je lui accorde, c’est qu’elle a maintenu le vignoble dans des conditions difficiles, elle ne l’a pas fait chuter. J’aime bien sa sensibilité féminine. C’est une jeune femme qui a de l’engagement et qui est assez polyvalente. Il faut exceller dans la polyvalence. Elle aura un avenir intéressant ici…Je suis ravi qu’elle soit avec nous ! » 

28 Fév

Pas de boogie woogie avant vos prières du soir… C’est au Vatican qu’il y a des miracles pour la consommation de vin !

Si tous les Etats du monde consommaient autant qu’au Vatican, il y aurait peut-être la guerre, car pas assez de vin pour toute la planète ! Déjà qu’en France, avec ce 2013, il va y avoir pénurie…Les chiffres sont pourtant sérieux: 74 litres par an et par personne, ce qui fait du Vatican le champion du monde de la consommation de vin !

Le Pape François ne semble pas en abuser, même s’il est très en forme © lacroix.fr

C’est en effet au Vatican que la consommation de vin par habitant est la plus importante de la planète vin. C’est une des conclusions de statistiques publiées par le Wine Institute (organisation qui regroupe des producteurs de vin de Californie) concernant l’année 2012.

Dans ce minuscule État, 44 ha (comme au Cap Ferret !), on consomme en moyenne 74 litres de vin par an et par personne (soit environ 99 bouteilles de 75cl par an). C’est presque le double de la France: 53 litres aujourd’hui alors que dans les années 60, la France était championne avec 120 litres par an et par habitant.

Les habitants du Vatican sont-ils de gros alcooliques, des « bois-sans-soif » ? Se saoulent-ils au « vin de messe » ? Que nenni par « urbi et orbi » !

Don Camillo savait demander pardon...

En France, du temps de Don Camillo, la consommation dépassait allègrement celle du Vatican © Dyovino.fr

Michael Winterbottom, éditorialiste pour The Universe Catholic Weekly, explique en outre au Guardian que « le vin de messe n’est généralement pas acheté dans le commerce, car il doit être fabriqué à partir de raisin pur« , sans faire de mélange. L’Eglise fait confiance à ses ministres pour l’approvisionnement. Mais la réponse semble venir du commerce local…un supermarché dans l’enceinte du Vatican !

 Explications données au Guardian « il y a un supermarché au Vatican, connu sous l’appellation familière “spaccio dell’Annona”, une expression qui fait allusion à la contrebande. Les taxes y sont basses. Ceux qui sont en possession d’un pass Vatican bénéficient de droits similaires à ceux qui ont passé la sécurité dans un aéroport. Est-ce que le Saint-Siège est un duty-free géant?

Tout le monde n’a pas droit aux taxes avantageuses dont parle The Guardian, mais les bénéficiaires sont nombreux, comme Le Monde des religions l’expliquait , en 2012 : « le supermarché du Vatican, l’Annona, est plus populaire. Les quelque 5.000 employés et retraités (le personnel du Saint-Siège et celui de la cité du Vatican) y ont accès – et parfois même les amis de leurs amis. Les produits y sont exempts de TVA et autres impôts. »

La loi Evin n’est pas arrivée jusqu’au Vatican…à consommer avec modération…

20 Fév

Des caisses de plus en plus intelligentes…

C’est une première mondiale. Elle nous vient du vignoble bourguignon. Un système qualifié de « caisses intelligentes » sécurise le transport et le stockage des vins.

La nouvelle caisse intelligente © infochalon.com

C’est Laurent Ponsot, vigneron à Morey-Saint-Denis, qui a imaginé ce procédé. Un procédé développé par la société E-Provenance.

Chaque caisse de vin est équipée d’un capteur qui enregistre la température et l’humidité toutes les 4 heures. Muni d’un smartphone, le client peut, à tout moment et sans ouvrir la caisse, obtenir un historique sur son transport et ses conditions de stockage depuis le départ du domaine. Le système calcule l’impact des conditions de température sur la qualité des vins et fournit un score interprétant les éventuelles dégradations.

La durée de vie du capteur est garantie 15 ans. Autre avantage, le producteur ou distributeur peut identifier le client (avec son accord) et localiser le lot.

Source: infochalon.com

03 Fév

L’inventeur du Wine Condom…

 

Plus besoin de sortir sa pompe à air ou de remettre le bouchon de liège pour conserver une bouteille de vin entamée. Un jeune américain du Texas a inventé le «condom à vin».

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l’inventeur du « wine condom » © www.kickstarter.com

Le condom à vin ressemble en tout point au préservatif masculin. Cette enveloppe cylindrique de caoutchouc se déroule sur le goulot de la bouteille. Elle permet de sceller son contenu jusqu’à la prochaine dégustation.

«Le condom à vin est une manière efficace de refermer une bouteille sans prendre beaucoup de place dans le réfrigérateur, explique la mère de l’inventeur Laura Bartlett. Ce n’est toutefois pas un outil miracle pour protéger le vin (de l’oxydation).»

Selon son fils, Mitchell Strahan, le condom à vin s’adapte sur tous les types de bouteille, sauf sur les vins mousseux, puisque le gaz qu’ils contiennent repousse l’enveloppe de caoutchouc. Son produit serait également réutilisable.

Afin de démarrer la mise en marché de son invention, M. Strahan organise une campagne de financement sur le sitehttps://www.kickstarter.com. Il espère amasser 7 500$ d’ici le 15 février. Son objectif est presque atteint. Plus de 5000 dollars collectés.

Source: LaPresse.CA – Karyne Duplessis Piché

15 Jan

Le Bordeaux Bar de New-York ou la nouvelle histoire d’amour…des vins de Bordeaux

« Welcome to the Bordeaux Bar ! » A peine ouvert et déjà un succès à New-York. Une délégation de 8 Bordelais a inauguré ce mardi soir cette vitrine de Bordeaux dans la cité de la « grosse pomme »

Ouverture du Bordeaux Bar de New-York © CC

Le « Bordeaux Bar » au Carlton à New-York© Christophe Chateau

Ce n’est pas un bo…bard. C’est the « beau bar » or the « Bordeaux Bar » !

Il vient d’ouvrir à New-York, non loin de l’Empire State Building, et a été inauguré hier soir par une délégation de 8 Bordelais, notamment du CIVB, qui ont fait spécialement le déplacement pour « the event » !

Intérieur du bar à vin à New-York. Crédit photo: Will Cadena

L’intérieur du Bordeaux Bar de New-York-Osez Bordeaux©Will Cadena

 Le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a signé un partenariat avec le chef Gascon Laurent Manrique pour ouvrir ce bar à vin en plein coeur de Manhattan, dans les locaux de l’hôtel Carlton. Il n’ y a pas de nouvelle histoire d’amour hormis celle des vins de Bordeaux.

Laurent Manrique (Wikipedia)

http://laurentmanrique.com/

Pour Laurent Gapenne, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, c’est la nouvelle opportunité à ne pas manquer: « on va développer l’image des vins de Bordeaux, dans un lieu magnifique à New-York. On va avoir une présence continue avec ce bar à vins comme on l’a déjà fait ; nos viticulteurs vont pouvoir organiser ici des dégustations tout au long de l’année. C’est un lieu stratégique pour nous exporter et faire découvrir Bordeaux et ses vins de qualité. »

Dans cette « ambassade », seuls des vins de Bordeaux et de Gironde seront proposés. Les professionnels du monde du vin bordelais pourront aussi y recevoir des clients.

Et d’ajouter: « Le marché ici, c’est 25 millions de bouteilles avec une augmentation de 11% en 2012. C’est un marché qui se développe sur le coeur de gamme. Le prix moyen de la bouteille de ce coeur de gamme c’est 15 $. Le marché est en train de se structurer. On est en plein dans le plan Bordeaux Demain en valorisant et en associant viticulteurs et négociants de la place de Bordeaux. »