12 Avr

Le vin enfin sacralisé: il fait partie du patrimoine de la France

Le Sénat a adopté cette nuit l’amendement qui consacre le vin comme faisant partie du patrimoine de la France. Un amendement défendu par Roland Courteau, Sénateur PS, déjà adopté en commission du Sénat, et par Gérard César, Sénateur Girondin apparenté UMP et viticulteur.

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Le vie désormais partie intégrante du patrimoine français © Didier Bonnet

C’est désormais officiel : le vin fait « partie du patrimoine » français.

Les Sénateurs ont adopté à l’unanimité, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril, un amendement au projet de loi sur l’agriculture.

 le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France » selon le texte adopté cette nuit au Sénat.

« Le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et social, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d’emplois », a plaidé sous les applaudissements l’auteur de l’amendement, Roland Courteau (PS).

A l’origine de cette sacralisation, Roland Courteau le Sénateur PS

Majorité présidentielle et opposition se sont rejointes sur ce texte qui a fait l’unanimité :« La culture du vin, partie du patrimoine bimillénaire, culturel, cultuel, paysager économique français, transmise de génération en génération, a grandement contribué à la renommée de notre pays et tout spécialement de sa gastronomie aux yeux du monde », a souligné Gérard Bailly (UMP).

« Je n’en rajoute pas. Il y a ici des gastronomes… », a fait valoir le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, ajoutant que « le patrimoine gastronomique comprend bien d’autres choses, comme le fromage« . « Le camembert et le calvados », a interrompu Nathalie Goulet (UDI-UC, Orne), « et la bière », a renchéri André Reichardt (UMP, Bas-Rhin).

11 Avr

Quand le monde du Sauvignon concourt à Bordeaux

C’est un événement planétaire qui se joue à Planète Bordeaux à Beychac-et-Caillau en Gironde…C’est la 5 ème édition du Concours Mondial du Sauvignon avec 22 pays représentés et 750 échantilons à déguster à l’aveugle.

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22 pays représentés dans ce Concours Mondial du Sauvignon @Jean-Pierre Stahl

La première édition à Bordeaux avait rassemblé 500 échantillons il y a 5 ans.

Cette année, en 2014, on dénombre 750 bouteilles à déguster à l’aveugle avec pour objectif de médailler les meilleurs Sauvignons du monde.

22 pays sont en lice, 4 de mieux que l’an passé en Val de Loire avec comme nouveaux participants: la Colombie, la Slovénie, la Serbie et le Japon.

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Thomas Costenoble, directeur du Concours, et Marc Medeville, vice-président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur @ JPS

Ils sont ainsi 65 dégustateurs au palais avisé originaires de 16 pays à déguster ces vins blancs. La moitié d’entre eux sont de journalistes spécilaisés, l’autre moitié se répartit entre acheteurs de la grande distribution, grossistes, cavistes, responsables de l’interprofession de différentes régions et quelques sommeliers.

L’exercice, s’il est intense,doit rester humain, aussi chaque dégustateur ne juge que 30 vins par demi-journées. Les 10 meilleurs connus ce soir seront redégustés demain par un super jury.

Un concours qui a vu le jour grâce à un producteur bordelais aidé du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, mais aussi grâce à Vinopres qui a l’habitude de ce genre de concours avec le Concours Mondial de Bruxelles.

Thomas Costenoble, organisateur belge et directeur du concours, explique l’origine de ce challenge:

Bordeaux était mondialement connu pour ses rouges mais souffrait de notoriété pour ses blancs. Le Savignon est aujourd’hui très porteur. D’ailleurs il y a eu une discussion pour savoir ce qu’il fallait marquer sur les bouteilles à Bordeaux et indiscutablement, tout le monde s’est accorder à apposer Bordeaux et Sauvignon sr l’étiquette principale ». selon Thomas Costenoble directeur du Concours.

20140411_105406 (2)Trois catégories seront primées cette année par une médaille d’or, médaille d’argent et un trophée: le Sauvignon pur boisé, le Sauvignon pur non boisé et le Sauvignon assemblé. Pour cette dernière catégorie, il est nécessaire d’avoir au minimum 51 %de sauvignon, les autres cépages assemblés peuvent être du sémillon, du muscat ou du chardonnay…voire d’autres cépages blancs.

Les pays les plus gros producteurs de vins Sauvignon sont dans l’ordre la France, l’Italie, la Nouvelle-zélande, le Chili, l’Afrique du Sud et l’Espagne.

D’ailleurs l’année prochaine, c’est l’Italie qui organisera ce concours mondial du Sauvignon et notamment la région de Frioul.

Si la proclamation des résultats aura lieu demain soir, samedi, à Beychac et Caillau, la remise des prix se fera officiellement lundi au bar à vins du CIVB à Bordeaux. Le public pourra déguster les vins primés à partir de 18h.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Michel Vouzelaud

(Intervenants: Marc Medeville, vice-président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, Thomas Costenoble directeur du Concours Mondial du Sauvignon)

 

Remember…ce fameux millésime 2009 !

Histoire d’oublier un instant le 2013, pourquoi ne pas se remémorer les bons souvenirs des grands millésimes… et il y en a eu à Bordeaux depuis ces 15 dernières années. Pêle-mêle 2010, 2009, 2005, 2001, 2000…

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Joël Robuchon, chef étoilé au Michelin, et Bernard Magrez, propriétaire du château Pape-Clément © Michel Bouilliez France 3 Aquitaine

2009 fut un millésime d’anthologie qui a fait déplacer en avril 2010 la planète entière…

Voici un magazine à revoir, tourné en avril 2010, à l’occasion des dégustations du millésime 2009.

Un magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Michel Bouilliez , Emmanuel Crémèse et Philippe Mutelet.

 

08 Avr

Quand les Québecois font la razzia à Bordeaux !

La puissante Société des Alcools du Québec avait envoyé son directeur du service des achats pour les primeurs à Bordeaux. Gilles Goulet a l’accent des cousins et il nous confirme que la SAQ en est à sa 25ème campagne des primeurs. Une fidélité et un amour des vins de Bordeaux qui ne se démentent pas au fil des millésimes…

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« Les primeurs, nous on les couvre depuis 25 ans, c’est pour vous dire l’importance ! » commence notre cousin Québecois, Gilles Goulet, à l’accent chantant (presque Robert Charlebois). « Les Bordeaux sont à Québec depuis 80 ans et le marché des primeurs, c’est la 25ème année. »

Quand a savoir si les primeurs représentent un sacré paquet d’argent: « les grosses années comme 2009 et 2010, 10 millions d’euros… » Effectivement, ça en impose, « mais les ventes de Bordeaux au Québec, ce sont 480 000 caisses de 9 litres (12 bouteilles) », renchérit-il.

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Gilles Goulet a sillonné tous les spots de dégustation de Bordeaux et notamment celui des Pessac-Léognan à Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

Pourquoi venir à Bordeaux durant cette semaine des primeurs ?

« Au-delà des critiques, oui, le consommateur Québecois est sensible aux critiques internationales mais il a une certaine fidélité. Et il veut qu’on vienne se rendre compte réellement de l’état  du millésime. Au-delà de ce qu’on a entendu, voici en toute objectivité nos remarques. »

Un vrai sacerdoce cette semaine de dégustation ? « Oui, je dois vous avouer que c’est un travail très ardu, qui demande une bonne concentration tout au long de la semaine. C’est une semaine assez chargée: « on peut déguster entre 100 et 125 vins par jour donc c’est une concentration assez constante. »

Il y a une grosse attente des Québecois au niveau des primeurs; « je ne sais pas si c’est du aux origines francophones, mais ça fait de nous les plus gros consommateurs de vin en Amérique avec 23-24 litres par habitant. Donc, oui, Bordeaux a une place de choix chez nous. »

Et de conclure: « Les vins français, d’une manière générale, représentent 40 % de nos ventes dans le haut de gamme.  Au total toutes nos ventes, ce sont 3 milliards de dollars. »

Regardez l’interview de Gilles Goulet, le directeur du service des achats de la SAQ réalisée par Jean-Pierre Stahl et Olivier Prax

03 Avr

Adriana fait tourner les têtes à Beau-Séjour Bécot

Que d’excitation ces derniers jours…pas forcément pour le millésime 2013 ! Mais davantage pour la venue à Saint-Emilion d’Adriana Karembeu. Alors que certains n’avaient d’yeux que pour le top model, d’autres continuaient le business sans se tourner vers l’étoile. A chacun son diamant…

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Michel Rolland le célèbre oenologue, Adriana (d’une tête) le top, et Philippe Porcheron, du château Marjollia © Patrick Bernard

Le top model, Adriana Karembeu, a fait de l’ombre mercredi au millésime 2013. Vus sa taille et ses hauts talons, quoi de plus normal, et vu le millésime 2013, facile aussi. Quand on voit les regards envoutés et médusés des oenologues, importateurs et critiques, on comprend mieux comment elle s’est fait remettre « les Clés de Châteaux »…

Michel et Dany Rolland l’avaient invitée à l’occasion des vendanges 2013 qu’elle était venu faire au château Marjollia chez Philippe Porcheron (surtout pour le fun et les photos). Elle avait promis de revenir pour les primeurs au château Beau-Séjour Bécot, 1er cru classé de Saint-Emilion, où Michel et Dany Rolland présentaient les 150 vins qu’ils conseillent sous le nom « les Clés de Châteaux ». Entre Adriana et Michel Rolland s’est nouée une certaine complicité.

Depuis elle s’est intéressée à l’art de la dégustation et elle a tenu promesse de revenir pour réhausser, vue sa taille, la campagne des primeurs à Saint-Emilion. Si elle a apprécié quelques vins bien faits, d’autres experts du monde du vin l’ont dégusté du regard…

Qui de la barrique ou d’Adriana valait son pesant d’or, la petite histoire ne le dit pas. En tout cas, ce fut un moment fort apprécié (de pure plaisir ?) qui a fait le tour de la toile sur Facebook chez Dany Rolland (remise des Clés de Châteaux) ou encore sur PurePeople qui lui a consacré un vrai roman photo (le diaporama vaut le détour avec un Michel Rolland dans tous ses états et on le comprend…)

31 Mar

Amandine Giret pour le Château Côtes de Rigaud remporte le Prix Raisin 2014

C’est un prix destiné à promouvoir les jeunes talents et ceux qui produisent des vins de bon rapport qualité-prix. Avec deux célèbres noms comme parrains: Olivier Dauga et Jean-Pierre Xiradakis.

Amandine GIRET et les parrains

Amandine Giret et ses parrains

Amandine GIRET Xiradakis et Dauga

Jean-Pierre Xiradakis, Amandine Giret et Olivier Dauga

Créé en mars 2012, par Olivier DAUGA (consultant et Faiseur de vin®) et Jean-Pierre XIRADAKIS (restaurateur à Bordeaux), le prix raisin récompense un jeune viticulteur de moins de 40 ans.
Son objectif: faire découvrir un excellent rapport qualité prix et un jeune vigneron de talent dans une des appellations de Bordeaux.
Après avoir consacré Frédéric BORDERIE du Château Les Gravières de la Brandille en 2012 pour l’AOC Bordeaux Supérieur puis Amélie DURAND du Château Doms en 2013 pour l’AOC Graves, le Prix Raisin récompense cette année Amandine GIRET, 31 ans, jeune viticultrice dans l’AOC Puisseguin Saint-Emilion pour son Château Côtes de Rigaud 2011 (prix public départ chai : 10 euros TTC).
La dégustation anonyme réalisée le 17 février dernier à la Maison du Vin de Saint-Emilion par un jury de 7 dégustateurs a salué la qualité de ce vin équilibré et complexe avec un joli nez présentant des notes de fruits murs et une très belle structure veloutée en bouche.
Plusieurs parrains très engagés accompagneront Amandine GIRET tout au long de l’année dans de nombreux domaines :
– Olivier DAUGA offrira à la gagnante une année de conseils de conduite du vignoble, de
technique et de vinification,
– Jean-Pierre XIRADAKIS inscrira les vins de la propriété à la carte du Restaurant « LaTupina » et dans ses 4 autres établissements de la rue Gourmande à Bordeaux ;
– Jean-Christophe VARRON prodiguera des conseils dans l’utilisation des barriques et bois oenologique et la Tonnellerie VINEA offrira une dotation de 3 barriques ;
– Benoît RICAUD DUSSARGET aidera Amandine GIRET à commercialiser ses vins en les proposant aux clients de sa société Le Monde des Crus ;
– SPEECHMARK BORDEAUX, représentée par Brinda BOURHIS, directrice de l’agence proposera 2 journées de formation sur un thème à définir ou des traductions de 5000 mots (fiches techniques, site web…) ;
– L’Agence CLICTOUT DEV, représentée par Frédéric JOUFFREAU, spécialisée dans la réalisation de sites internet offrira un site administrable, clé en main.

30 Mar

Soirée inaugurale d’Angélus : « vigneron, je suis et je le revendique profondément », Hubert de Boüard

Angélus brillait de tout son éclat de 1er grand cru classé « A ». Une soirée inaugurale en grandes pompes à Saint-Emilion pour l’ouverture de la semaine des primeurs.C’était hier la consécration finale au terme de deux années de travaux dantesques.

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Hubert de Boüard au centre entouré de Philippe Faure-Brac et François-Xavier Demaison à gauche et François Berléand et Patrick Timsit à droite © Jean-Pierre Stahl

« A » comme Angélus. « A » comme Apogée…

Hubert de Boüard et sa famille ont forgé l’image du château durant des dizaines d’années. Du symbole de la cloche sur l’étiquette, au carillon installé sur son campanile, l’Angélus sonne désormais à 7 heures, midi et 19 heures, rappelant une vieille tradition qui remonte ici au XVème siècle. L’Angélus aujourd’hui, c’est beaucoup plus qu’une sonnerie, c’est un retentissement mondial, avec hier encore des importateurs asiatiques et américains présents.

Comme » béni des dieux », le temps était de la partie à Angélus. Un petit 18 °C et un superbe coucher de soleil, de quoi donner l’envie aux invités d’immortaliser l’instant par des « selfy » ou autres clichés. Une atmosphère qui tranchait du tumulte de ces dernières semaines avec la sortie du livre Vino Business et alors qu’Hubert de Boüard  attaque son auteure en diffamation.

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Angélus et son carillon: une renommée internationale © JPS

Les quelques privilégiés asiatiques étaient invités à visiter le château qui a fait peau neuve après 24 mois de travaux, pour un coût global de 9 millions d’euros. Guidés par Bong Tram, la ravissante vietnamienne embauchée depuis un an et demi, elle leur montre le jardin intérieur entièrement repensé, puis les emmène dans la grande salle de dégustation avec sa vieille cheminée en pierre, et de part et d’autre, deux écrans géants qui passent en boucle le travail des fondeurs de cloches de la célèbre fonderie Paccard en Haute-Savoie. C’est elle qui a fondu les 18 cloches installées sur le campanile et qui sonne l’angélus mais aussi des dizaines d’hymnes nationaux (en fonction des invités de marque).

Au deuxième étage, le fumoir…Une atmosphère très cosie où l’on peut admirer une magnifique charpente réalisée par les compagnons du devoir…Sur la table, cave à cigares, bas-armagnac et un grand livre rouge… »The James Bond Archives » de Paul Duncan, le livre absolu des fans…car  Hubert de Boüard est non seulement fan, ce qui explique la musique de « Skyfall » qui tourne en boucle, mais aussi il a réussi le pari d’immortaliser dans « James Bond » son vin Angélus, ainsi planétairement vu et reconnu.

Alors que les people commencent timidement à arriver, Jean Bernard Grenié, le cousin d’Hubert de Boüard, accueille les Cathiard, autre célèbre famille qui a fait de Smith Haut Lafitte une réussite exemplaire en Pessac Léognan, comme complexe oenotouristique et centre de vinothérapie avec les Sources de Caudalie.

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Jean-Bernard Grenié avec Frlorence et Daniel Cathiard de Smith Haut Lafitte © JPS

Jean Bernard Grenié a d’ailleurs rendu hommage à ces « familles, propriétaires, importateurs, architectes qui nous accompagnent depuis 30 ans et au-delà. »

« Notre génération, la 7ème, s’est rendue à l’évidence: il fallait repenser l’outil de travail. 24 mois de travail en tout. Vous pouvez apprécier la beauté le résultat tant au niveau de la pierre et du bois. »

« En accèdant au 1er rang « A », on a eu la récompense suprême. Nous allons conforter notre nouvelle place. Nous pouvons envisager sereinement le passage à la 8ème génération ». Jean Bernard Grenié

C’est vrai que la transformation d’Angélus est de très grande qualité, menée par les architectes Arnaud Boulain et Jean-Pierre Errath (ancien architecte des bâtiments de France), avec comme inspiration de s’incrire dans la tradition du paysage Saint-Emilionnais classé par l’UNESCO au patrimoine mondial.

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Une projection sur la façade du château conçue par Eric Le Collen © JPS

« Quand on a regardé Angélus depuis le château de Bellevue (autre propriété de la famille de Boüard), on s’est dit qu’il fallait étirer le château pour lui donner une image » confie Arnaud Boulain. Et quelle image, presque les Hospices de Beaune…en plein Saint-Emilion. Il faut dire qu’Hubert de Boüard (jeune) a pas mal passé de temps en Bourgogne et apprécié cette autre grande région viticole.

La nef avec cette coque de navire inversée est de toute beauté. « Les bois ont 150 en moyenne, certains plus de deux cents ans… ils ont été datés de l’époque de l’arrivée de la famille de Boüard de Laforest en 1780 à Saint-Emilion. 450 m3 sur le projet et 1km 200 de petits bois », ajoute Arnaud Boulain.

A l’extérieur, un petit spectacle « son et lumière » était projeté sur la façade d’Angélus et mis en scène par Eric Le Collen, qui travaille également sur le projet de Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux. « On a choisi des cloches et des moines, à projeter sur cette architecture hospices de Beaune »

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Stéphane Longo, maître d’hôtel, avec un double magnum d’Angélus 2001 © JPS

Et pour que cette cérémonie soit aussi une fête et un succès, les « people » étaient presque légion : outre Bernard Montiel et Joël Dupuch, les régionaux de l’étape, sans parler d’Alain Rousset le président du Conseil régional, les acteurs François Berléand, François-Xavier Demaison et l’humoriste-acteur Patrick Timsit étaient les « big VIP » de la soirée.

Après avoir laissé son cousin, Jean-Bernard Grenié, ouvrir le bal des discours, puis sa fille Stéphanie (qui excelle en mandarin) à qui le flambeau est déjà transmis, Hubert de Boüard a tenu à remercier tous ses collaborateurs: « pour nous c’est la passion de la vigne et du vin. On n’est pas là par hasard. Il y a eu beaucoup de travail et de pression. Et s’il brille, c’est parce qu’Angélus, c’est une vrai équipe. »

On dit que je fais de la communication… 2014 est mon trentième millésime. Cela permet de s’imaginer que la vie va vite. Quand j’avais 7 ans, mon père m’avait offert un sécateur…Quand on dit que je ne suis pas vigneron…Vigneron, je connais, et je le revendique profondément ! » dixit Hubert de Boüard

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Hubert de Boüard, François-Xavier Demaison et Patrick Timsit © JPS

« J’ai eu la chance de découvrir la Bourgogne et j’ai pris le goût de la Bourgogne ». Au menu hier soir, il avait retenu un « Corton Charlemagne », « Bonneau du Martray 2005 » d’une fraîcheur et d’une minéralité exquise. Puis un Angélus 2001, double magnum, d’une tension, d’une fraîcheur et d’une minéralité et verticalité (avec un hommage rendu au cabernet franc par HDB) qui a retenu toute l’attention de mon voisin de droite alors qu’à gauche on appréciait davantage la complexité et la rondeur d’Angélus 2005, presque 50 % merlot, 50% cabernet franc. Sans oublier cet inoubliable Vin de Constance 2007, autrefois apprécié par Napoléon à Sainte-Hélène…

Hubert de Boüard ne manqua pas de rendre hommage à son amie et « jumelle » (car née en juillet 56 comme lui) Christine Valette-Parienté, propriétaire de Troplong Mondot, 1er cru classé B de Saint-Emilion, décédée ce samedi à la suite d’une longue maladie.

28 Mar

Martin Bouygues inaugure le nouveau chai de Montrose : 7 ans de prières pour une cathédrale

Ce matin, le château Montrose a inauguré son nouveau chai inspiré de nos cathédrales gothiques… avec 11 mètres de hauteur. Ce cru classé 1855 de Saint-Estèphe, propriété de Martin Bouygues a subi une cure de jouvence au terme de 7 années de travaux.

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Le nouveau chai cathédrale dévoilé ce matin © Christelle de Bernede

Des travaux d’Hercule ou presque. Imaginez plutôt, il a fallu creuser, décaisser, de l’ordre de 5 à 6 mètres.

Ce projet pharaonique a été confié à l’architecte Bernard Mazières et à M.Gremond, architecte des Bâtiments de France. Un chai qui en impose car 11 mètres séparent aujourd’hui le sol du plafond.

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Martin Bouygues, le propriétaire de château Montrose, et son épouse © Christelle De Bernede

« Tout a été fait pour privilégier le développement durable », a précisé préalablement Hervé Berland, directeur de la propriété.

L’eau à 14 degrés est captée en profondeur et alimente en énergie la totalité des infrastructures du château, selon le principe de géothermie.

Un château qui garde également son classicisme XVIIIème et qui vise l’excellence selon la volonté de Martin Bouygues, le PDG du Groupe Bouygues et propriétaire du château Montrose.

27 Mar

La banque alimentaire de Bordeaux récupère 32 000 euros lors de la vente aux enchères de grands vins de Bordeaux

C’est désormais une tradition. Les plus grands châteaux de Bordeaux, 1ers crus classés, crus classés, crus bourgeois et autres grands vins de Bordeaux, offrent des caisses de vins à la banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. Une vente aux enchères très prisée qui a  réuni une centaine d’amateurs et a permis de réunir 32 000 euros.

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Alain Apostolo, président, et Jef Brunel Belliard, de la Banque Alimentaire de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Une générosité qui a maintenant 10 ans. L’opération a débuté en 2004, à l’initiative de l’ancien président de la banque alimentaire, Herman Mostermans, qui était négociant en vins. Aujourd’hui retiré, le flambeau a été repris par un autre grand nom de la place de Bordeaux, Jean-François Moueix, propriétaire de Pétrus.

Ce sont 111 lots qui ont été mis aux enchères, ce jeudi soir à 18 heures, dans les locaux de la banque alimentaire. Une vente organisée par la Maison de vente aux enchères Briscadieu Bordeaux.

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Les plus grands châteaux de Bordeaux ont été mis aux enchèresres dans les locaux de la banque alimentaire © JPS

1 magnum de Mouton-Rothschild 2002 est parti à 580 euros, 3 bouteilles de château Haut-Brion 2010 ont été adjugées 1650 euros, et 3 bouteilles de Château Yquem 2006 sont parties à 810 euros, pour les plus prestigieux.

La vente de 2013 n’avait pas pu se tenir, elle a été reportée à 2014. Mais en 2012, elle avait rapporté 36 000 euros. De quoi remplacer aux 2/3 l’un des 6 camions frigorifiques de la banque alimentaire (prix environ 50 000 euros), car il faut les remplacer tous les 6 ans environ. Cette année, la somme a atteint 32 000 euros.

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180 bénévoles se succèdent durant la semaine © JPS

La banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde distribue 4 500 tonnes de denrées grâce à 140 associations caritatives, dont 2 200 tonnes de produits frais ( fruits et légumes, viandes, et produits laitiers). La banque alimentaire de Bordeaux permet de nourir chaque jour 33 000 personnes (un nombre en forte augmentation).

Quant aux ressources de la banque alimentaire: 45 % des produits sont donnés par les grandes et moyennes surfaces, 23 % par l’industrie agro-alimentaire, 10 % proviennent des collectes effectuées lors de la campagne de novembre, 20 % de l’Europe (perspectives en baisse à ce niveau) et de quelques dons divers.

La banque alimentaires de Bordeaux et de la Gironde fonctionne grâce au concours de 180 bénévoles qui se succèdent sur toute la semaine. 3 personnes sont salariées ou en équivalents temps pleins, et ils comptent également 4 emplois d’avenir.

Pour les aider: acheter ces bouteilles ou ces caisses.

Ou encore vous pouvez les joindre sur leur site http://www.banquealimentaire33.org ou au 05 56 43 10 63.

23 Mar

Des chais et hôtels avant-gardistes au coeur de la Rioja

Ultra modernes, avant-gardistes, spectaculaires…Des oeuvres architecturales qui n’ont rien à envier à la vague de Christian de Portzemparc au château Cheval Blanc ou au chai tout en reflets bordeaux de Jean Nouvel au château la Dominique. Ces oeuvres, on les trouve en Espagne, au sud de la province basque espagnole d’Alava, au coeur de la Rioja.

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Ysios © Fabien Cordier France 3 Euskal Herri

Une vague a déferlée au pied de la Sierra de Cantabria, dans la localité de Laguardia. Une vague faite de bois et d’aluminium. C’était en 2001, bien avant celle de Saint-Emilion…Ysios fut la vision futuriste de l’architecte Santiago Calatrava: il a conçu la cave dans l’optique de la sublimation des lignes d’une file de barriques.

 Il n’y avait rien ici, nous avons vraiment été pionniers, novateurs. On a pris des risques à ce moment-là en pariant sur ce projet. Mais aujourd’hui, le résultat est là, c’est un succès ! » ,selon Maria Gomez Lusa, chargée des relations publiques Bodegas « Ysios »

Les 75 hectares de vignobles de Bodegas Ysios se répartissent entre les localités de Laguardia et d’El Villar. Le vignoble d’Ysios est regroupé sur 7 terres différentes, chacune avec sa localisation, son orientation et ses conditions géoclimatiques particulières, ce qui explique la grande diversité et la complexité de ses vins.

« C’est un dialogue permanent entre l’oeuvre et la nature, comme le dit l’architecte. Ce n’est pas seulement un projet esthétique, unique, mais aussi fonctionnel car la vocation de la bodega c’est avant tout de fabriquer du vin » renchérit Maria Gomez Lusa.

 « C’est vrai qu’on ne fait pas une production très importante, mais c’est lié au fait qu’on a un vignoble bien défini et on ne peut pas faire une production très très grande en respectant cette qualité qu’on recherche » précise Luis Zudaire Romano, oenologue du domaine. Les vignes ici ont en moyenne 80 ans d’âge.

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Le rêve de Franck Guéry dans le village Elciego © Fabien Cordier de France 3 Euskal Herri

A vol d’oiseau, le village « Elciego ». C’est en 2006 que ce petit village basque espagnol a pris son envol, avec également une oeuvre monumentale. C’est l’architecte Franck Guéry, auteur du Musée Guggenheim de Bilbao, qui a réalisé ici un hôtel de luxe au coeur des vignobles Marques de Riscal.

Villabuena de Alava, la révolution s’est faite en 2010 avec également l’hôtel Viura en hommage à la grappe de raisin. Un hôtel moderne qui décoiffe et permet de rayonner sur les 43 caves viticoles aux alentours.

Regardez le Reportage de Stéphanie Deschamps et Fabien Cordier de France 3 Euskal Herri.